La mort, c’est la vie !

Mis en avant

AVORTER
Du latin abortare, dérivé de aborior : « disparaitre, mourir avant de venir au monde, avorter », lui-même de orior : « naître ».
Equivalent étymologique du verbe anglais to abort : abandonner, annuler, avorter.

Milan Kundera dans Le Livre du rire et de l’oubli écrivait : « Les enfants sont sans passé et c’est tout le mystère de l’innocence magique de leur sourire. »

Allons-nous vers un monde où bientôt tous les enfants à naître seront sans avenir ? Parce que la société aura le pouvoir de statuer à leur place s’ils en sont dignes ou non. Une vision tout droit surgie du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

Pour le moment nous n’en sommes pas là. Mais au train où les choses évoluent, qui peut affirmer que ce cauchemar relève du fantasme ?

Avorter pour une femme, c’est d’abord renoncer à voir naître un enfant qu’elle porte, l’abandonner, le faire disparaître. En clair, le tuer par différents moyens.

Avorter pour une femme, mais aussi pour son conjoint, sa famille le cas échéant, et toute la société qui punit ou autorise ce geste, c’est aussi un choix déchirant et un cas de conscience cornélien : renoncer à assumer son rôle de mère, qui consiste à transmettre et prendre soin de la vie. Renoncer à s’identifier à ce rôle de mère, à revêtir cette identité centrale qu’on le veuille ou non, à toutes les époques et dans toutes les sociétés, dans le fait d’être une femme.

Qu’elle ait choisi d’être enceinte, ou que ce rôle de mère s’impose à elle comme un fardeau impossible à porter suite à une grossesse non désirée, notamment pour les femmes victimes de viol, choisir d’avorter n’est jamais simple.

Dans le cas du viol, au traumatisme physique et psychologique s’ajoute le sentiment de souillure propre à toute victime d’un violeur. Un sentiment qui nourrit la culpabilité, en plus de celle liée au choix de se séparer d’un enfant qu’on n’a pas désiré.

L’inversion des valeurs devient ici paroxystique quand on songe que l’enfant, symbole de la vie renouvelée, de l’innocence, de la tendresse et de l’amour, devient le rappel ineffaçable d’une blessure inscrite dans la chair. On devine le tiraillement, la confusion des sentiments, et l’épreuve traversée par une femme confrontée à cette situation. Abstenons-nous donc de juger ces « salopes », selon l’expression mise en avant par les militantes féministes au moment de défendre pour la première fois le droit à l’avortement.

Avorter, « c’est toujours un drame« , comme le rappellent toujours ceux qui argumentent pour défendre ce droit. Comme pour tenter d’alléger la charge d’émotion et de culpabilité qui colle à cette réalité.

Se pose alors la question, morale avant d’être juridique, voire sanctuarisée dans une Constitution, du sens, de la gravité et de la légitimité d’un tel acte.

Un acte commis autrefois dans l’illégalité et la clandestinité. Considéré comme un infanticide, et soumis de ce fait à de lourdes peines. Puis légalisé en 1974, au terme d’un combat acharné pour les droits des femmes. Afin d’épargner aux femmes contraintes d’y recourir dans des conditions mettant en péril leur santé sinon leur vie, de subir opprobre, pressions et sanctions.

Se pose surtout la question des conséquences de cet acte et de sa banalisation. Pour l’enfant à naître, pour les femmes concernées, leur conjoint éventuel, leurs proches et toute la société.

C’est à dire du rapport, individuel et collectif, au corps, à la vie, à sa transmission, au prix et au sens de celle-ci.

Car cette question interroge en profondeur nos liens définis par la biologie et la filiation. Ces liens indissolubles qui relient les générations, qui assignent les adultes et la société à un souci bienveillant et un devoir solidaire d’accueillir, de protéger, d’assister les fils et les filles à venir qui sont notre avenir.

En droit, le fœtus n’est pas considéré comme une personne. Avorter ce n’est donc pas a priori un meurtre. Infinis sont néanmoins les débats, très épineux dans nos sociétés matérialistes, pour déterminer à quel moment précis un embryon n’est plus simplement un amas de cellules, mais est revêtu d’une conscience. Où l’être qui sommeille dans les entrailles de celle qui le porte devient un sujet à part entière.

Incapables de se prononcer, médecins et scientifiques s’accordent cependant pour rappeler cette étape critique du 6e mois, au-delà de laquelle un enfant né prématurément est viable hors de l’utérus maternel.

Sauf que cette limite recule à mesure que la science progresse. Déjà la science annonce qu’elle sera sous peu en mesure non seulement de concevoir des bébés à la carte en éprouvette, mais aussi de permettre une gestation artificielle dans un utérus artificiel. Plus besoin de génitrice, ni de mère porteuse.

La question n’est donc pas tant à partir de quand le futur bébé doit être considéré un être conscient ou viable, et donc une personne à qui la société devrait reconnaître des droits. Mais quel statut reconnaît-on à la vie elle-même, comme à la personne humaine.

Ce statut est-il sacré ? Ces droits sont-elles imprescriptibles, ou relatifs et amendables ? L’homme biologique n’est-il qu’un objet, une marchandise dont on peut disposer à loisir ? Avec par exemple le droit d’utiliser ses gènes pour fabriquer du matériau biologique. L’embryon n’est-il qu’une matière première destinée à fabriquer des tissus artificiels, ou à servir d’adjuvant inclus dans les vaccins ? Un enfant à naître qui est déclaré non viable ou non désirable peut-il être recyclé pour raccommoder les organes ou améliorer d’autres individus ?

Au fond sommes-nous justes des esclaves sans libertés ou des objets sans libre arbitre ? Des pièces interchangeables d’un puzzle, dont on peut sans limite tirer bénéfice ? Avec un droit d’abusus quand elles s’avèrent déficientes ou inutiles.

Une telle dérive transhumaniste est pourtant bien réelle. Et elle est aujourd’hui beaucoup plus avancée qu’une majorité le pensent, qui ignorent les progrès et changements déjà accomplis.

Ce temps fragile et mystérieux de la gestation est donc d’autant plus sacré et respectable. Et il est impératif de le défendre.

Car il nous renvoie à notre propre fragilité, à notre indétermination en tant qu’êtres au monde, et à notre interdépendance, qui n’est pas une condition de l’être mais justement sa vocation profonde : incarner au mieux en lui donnant le plus de sens possible cette nature universelle qui est nôtre en tant qu’êtres de relation.

La gestation est ce temps voilé, étal, entre l’instant magique et fulgurant d’une rencontre fébrile entre deux gamètes fusionnant pour former un œuf humain, cette rencontre – ou pas – entre deux désirs pour concevoir ensemble ou juste pour soi un petit être, et la naissance de cet enfant incapable de survivre les premières années sans les soins attentionnés de parents nourriciers, de protecteurs et d’éducateurs. Et sans un minimum d’amour pour grandir et lui apprendre à aimer la vie.

En fonction de quoi décider d’interrompre ce processus, dont on ne sait à peu près rien ou si peu. En tout cas pas l’essentiel : comment naît la vie, d’où vient la conscience, et si celle-ci obéit à un processus de création, qui en est le « créateur » ?…

Avorter, est-ce juste un droit ? Comme de s’exprimer librement, de voyager librement, de choisir sa marque de lessive ou son âge de départ en retraite ?

Ou est-ce beaucoup plus que cela ? Un acte qui engage tout ce que nous sommes, tout ce que nous prétendons être, et toute la société à laquelle nous appartenons ?

Interrompre ce processus, s’arroger le droit de vie et de mort sur autrui, décider arbitrairement de prolonger ou supprimer une vie qui n’est pas sienne, et considérer ce droit comme inaliénable, quelle prétention !

En admettant que ce choix soit légitime et relève d’une liberté individuelle de la femme qui souhaite avorter, dans des circonstances qui devraient bien entendu rester de l’ordre de l’exception et soigneusement encadrées, quand, comment, sous quelles conditions, au nom de quoi et à quelles fins a-t-on le droit d’y recourir ?…

Vertige.

Quant au législateur, doit-il élever les droits de la femme au-dessus des droits de l’enfant ? Peut-il nier qu’un enfant à naître aient lui aussi des droits, même s’il est encore incapable de les faire valoir ?

Brûlante question. Insondable angoisse. Nous voici face à des défis qui nous dépassent, et à des responsabilités qui nous écrasent.

Pour s’en sortir, on en appelle la loi. Mais quelle « loi » ? Une loi ontologique et divine ? Une loi éthique et universelle ? Ou simplement un code juridique soumis à la volatilité du sentiment majoritaire, aux pressions d’activistes usant de chantage victimaire, d’imprécations subjectives pour dénoncer le retour de l’ordre moral, ou pour satisfaire l’ego narcissique des individus pressés d’ériger des digues contre toute exigence éthique normative et tout regard de la société sur leurs choix personnels, quand ceux-ci engagent plus qu’eux-mêmes ?

Dans l’ordre symbolique des choses, qu’est-ce qu’une société qui renoncerait à soumettre chaque individu à un arbitrage collectif pour ce qui relève de choix fondamentaux, individuels a priori mais qui interrogent le sens que cette société donne à la vie en ce qu’elle dépasse les destins individuels et transcende la logique existentielle ?

Réintroduire des continuités qui acquiescent le caractère indissoluble de nos identités, lesquelles ne sont s’éparées qu’en apparence et de manière relative, est un acte de raison plus que de conviction. Car nous ne sommes rien les uns sans les autres. Et sans ces liens dont la génération et la filiation, et plus essentiellement l’amour, sont la matrice irrévocable,. Du moins tant ques les hommes naîtront du ventre d’une femme et de l’union d’un ovule féminin et d’un spermatozoïde masculin, sinon de l’amour entre un père et une mère qui ont suscité sa venue au monde.

La question de la parentalité relève toujours d’un choix pour chaque parent : on n’est pas parent a priori, on le devient, en exerçant consciemment ce rôle dans la durée. Mais les différences dans la façon d’accéder au rôle de parent, différences qu’on voudrait aujourd’hui gommer, sont réelles selon qu’on parle d’un homme ou d’une femme. Un père ne l’est jamais a priori, juste parce qu’il serait le géniteur ou le père adoptant de son enfant. C’est l’enfant qui le premier l’adopte comme père, et lui permet ainsi de jouer ce rôle de père à en l’adoptant comme fils ou fille à son tour. Quand à la mère, elle est mère dès que l’enfant naît, et même dès qu’elle le sent bouger dans son ventre. Renoncer à ce rôle est d’une certaine manière et sans jugement moral un acte « contre-nature ». Car ce choix se fait toujours à contrecœur, contre les liens que la biologie et ce mystère de la maternité tissent durant 9 mois entre deux êtres, indépendamment des circonstances où cet enfant a été conçu et va venir au monde.

La notion de différence, des sexes ou de génération entre les individus, n’est qu’une notion relative. Ces différences objectives existent, les nier est un déni de réalité, mais a vie est un continuum qui relie des êtres interdépendants les uns des autres. Et l’affirmation de soi comme gage d’une liberté revendiquée comme émancipatrice n’est qu’une élévation temporaire et en partie illusoire de la conscience individuée qui entend s’affranchir de la conscience collective, du groupe auquel elle appartient – famille, lignée ou clan – des discours qui la définissent et des assignats qui limitent son libre arbitre, afin d’exister et d’affirmer de façon dialectique ce sentiment d’exister, en soi et pour soi-même. Un surgissement qui lui permet d’appréhender cette expérience d’abord subjective de l’individualité. Une étape nécessaire à l’évolution de la conscience par laquelle passe notamment tout adolescent lorsqu’il commence à s’affirmer contre ses parents. Ou comme tout groupe minoritaire qui émerge à la conscience de lui-même en s’affranchissant de la tutelle ou de la domination, réelle ou fantasmée, d’un groupe majoritaire qu’il désigne comme oppresseur.

Sauf que certains voudraient, tout en flattant les pulsions égotiques et les prétentions individualistes, absolutiser ce phénomène en le sanctuarisant comme un droit imprescriptible à toute conscience autonome. Notamment en ce qui concerne ce droit jugé incontestable pour toute femme d’avorter quand elle ne peut ou ne veut mener à terme une grossesse, et qu’elle choisit de se séparer d’un embryon ou d’un fœtus qui fait partie d’elle et ne vit que par elle.

D’où la tentation pour certains de désigner toute contestation ou limitation à ce droit comme une persécution inacceptable, doublée d’un risque de régression infâmante vers les ténèbres obscurantistes qui auraient précédé l’avènement du Progrès et de la modernité.

Cette mythologie progressiste qui instrumentalise des idéaux humanistes est l’un des ressorts favoris des zélateurs d’une fausse morale politique et sociétale qui manipulent l’opinion afin d’obtenir d’elle une adhésion sans nuance afin de précipiter des changements qui relèvent d’une tout autre logique.

Dans son allocution prononcée aujourd’hui pour soumettre aux voix du Congrès son projet d’inscrire l’avortement dans la Constitution, Emmanuel Macron a lancé aux parlementaires cet avertissement sibyllin :

« Les forces réactionnaires s’en prennent toujours aux droits des femmes, avant de s’en prendre ensuite aux droits des minorités. »

Une déclaration qui sonne à la fois comme un mensonge, mais aussi comme un aveu.

C’est sans conteste un mensonge. Car les droits des femmes seraient-ils aujourd’hui menacés en France ? L’IVG est-il objectivement remis en cause ? Tout le monde s’accorde à dire que non !

Et à supposer qu’ils puissent l’être, à cause de voix dissonantes qui s’émeuvent à juste titre qu’on veuille étendre ce droit à l’IVG jusqu’au 9e mois de grossesse, ce qui reviendrait à commettre un meurtre, est-ce vraiment le fait de « forces réactionnaires » qui conspirent pour abolir l’IVG ? Ou plutôt de consciences lucides et responsables venant de toutes les strates de la société, qui au nom des principes supérieurs défendent simplement le droit à la vie pour tout être vivant et toute personne humaine ? Et qui rappellent la supériorité de ce droit sur celui souvent invoqué pour une femme de « disposer librement de son corps« .

C’est aussi un aveu. Parce qu’en établissant d’une façon aussi dramatique un parallèle en forme de chantage entre le droit des femmes et celui des minorités, le Président lève un coin du voile sur la logique à l’œuvre derrière une décision objectivement inutile. Cette décision strictement idéologique, contestable et non urgente d’inscrire l’avortement dans la Constitution.

En clair, cette obstination à verrouiller et sacraliser le droit à l’avortement en prétendant rendre les choses irréversibles n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans une volonté de déconstruction par étapes des fondamentaux éthiques et anthropologiques qui constituent depuis des millénaires les bases de toute société humaine. Avec un objectif avoué et signé : celui du pouvoir mondialiste qui dicte à Emmanuel Macron sa politique depuis 7 ans. A savoir affaiblir progressivement la France et les autres nations, détruire leur identité, leur unité et leur souveraineté, à grands renforts de politiques immigrationnistes, communautaristes, en jouant sur l’individualisme des uns, le mimétisme, la peur ou le séparatisme des autres. Jusqu’à ce que la France se noie définitivement dans le grand Indifférencié mondialiste. But suprême au nom duquel la fin justifie tous les moyens.

C’est exactement cette stratégie que prône aujourd’hui Klaus Schwab, le grand gourou d’Emmanuel Macron et des autres global leaders de la secte de Davos, à chaque édition annuelle du Forum économique mondial qu’il préside.

La stratégie est donc implicitement annoncée : après la sanctuarisation de l’avortement au nom du droit des femmes, après la légalisation de l’euthanasie au nom du droit à mourir dans la dignité, qui obéissent toutes deux en partie à une logique honteuse de dépopulation revendiquée sans équivoque aucune par ce même Klaus Schwab, viendront les fameux « droits des minorités« .

Des droits invoqués pour justifier qu’on inscrive pourquoi pas dans la Constitution le droit d’acheter un utérus à l’autre bout du monde pour permettre à des couples stériles par nature d’accomplir leur rêve de devenir parents. Ou le droit de changer de sexe dès l’âge de 6 ans. Ou encore celui de porter et d’allaiter un enfant pour des hommes trans ou non binaires qui se vivent comme des mères auxquelles on refuse injustement ce droit légitime…

Où allons-nous ainsi ?

« Les civilisations sont mortelles, les civilisations meurent comme les hommes, et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu’elle suit la nôtre« , disait Bernanos.

Ceux qui jouent avec la vie et précipitent la décomposition de la civilisation fondée sur le respect de la vie sont les apôtres du Néant.

Ne nous y trompons pas : loin de servir des valeurs aussi élevées que la liberté, ils les piétinent, les subvertissent, ils s’en servent pour mieux les trahir.

Ne nous laissons pas aveugler par des mirages. Les femmes comme les générations futures n’ont rien à gagner et tout à perdre dans cette magistrale imposture. Arrachons les masques de ces faussaires, et reprenons vite notre destin en mains.

Drogues, par-delà le bien et le mal

Gabegie, hypocrisie et irresponsabilité maximum au pays de Voltaire, des Droits de l’homme et du babacoolisme politiquement correct.

Aujourd’hui oser critiquer les bien-pensants pseudo anars et pourfendre l’unanimisme bobo quant à la fumette dès l’âge de 10 ans vaut aussitôt condamnation au pilori pour extrémisme nazi.

Les mômes fument tous les jours du shit dégueulasse sur le chemin du lycée, dans les jardins publics et partout en ville ? No souçaille ! C’est tellement cool et gentiment subversif !

Sauf que :

– Qui sait que mélanger du shit et du tabac comme le font 95% des consommateurs est une totale abberation ? Que le cannabis même pur sous forme de marijuana ne devrait pas être fumé mais consommé sous forme de tisanes, de diffusion atmosphérique ou d’huile essentielle associée à un aliment solide ? Et en l’absence de tout autre produit 12 heures au moins avant la prise ? Ceci afin d’en maximiser les effets bénéfiques sans en subir les effets toxiques et nocifs pour la santé liés à la combustion de la plante (goudrons notamment).

– Qui sait que plus de 100 études scientifiques récentes ont prouvé l’efficacité du cannabis administré selon un protocole médical dans le traitement du cancer ? Alors que le cannabis fumé peut être plus toxique que le tabac.

– Qui ose aujourd’hui le dire aux gamins : le shit pourri vendu dans les rues et refourgué entre copains est souvent coupé 4 ou 5 fois avant d’être revendu. Et contient presque toujours des substances carrément chelous.

Vieux pneus, cirage, plastiques fondus dans le meilleur des cas. Pour les effets planants ou speeds, selon les cas souvent aléatoires, voire pour rendre accros les consommateurs, les dealers ajoutent souvent amphétamines, anxiolytiques, coke, drogues de synthèse inconnues, paracétamol, médicaments recyclés. D’après les analyses réalisées par les labos des services de surveillance des trafics, on trouve à peu près tout dans ces drogues du pauvre si « inoffensives »… Accessoirement un faible pourcentage de résine de cannabis de très mauvaise qualité.

– La consommation régulière de résine de cannabis à de multiples effets pas du tout « cool ». Surtout pour des jeunes cerveaux en pleine transformation. Et des ados souvent fragiles, influençables, en quête de sensations toujours plus fortes et de transgressions pas que symboliques, facilement tentés par les excès de tous ordres, et la plupart du temps peu ou très mal informés. Voire en rupture avec leur famille, leur milieu d’origine, l’école ou « le système ».

Dépendance psychologique, accoutumance incitant à multiplier les joints, augmenter les doses, associer le shit à d’autres psychotropes, notamment lors de fêtes : alcool, cocaïne, ecstasy et autres drogues de synthèse.

Le mélange de substances pour maximiser les effets, allié au manque de sommeil, à l’insuffisance de prévention quant aux risques, et de surveillance par des consommateurs plus avisés peut rapidement devenir explosif sinon fatal.

– Dans beaucoup de cas fumer régulièrement du shit conduit à s’enfermer dans un déni de réalité, avec des conséquences archi connues : absentéisme puis échec scolaire, difficultés de dialogue avec les parents, puis désocialisation et précarisation progressives, engrenage vers le chômage, la délinquance voire la petite criminalité : revente de substances illégales, vols pour se payer sa dope dès qu’on passe du shit à des substances plus addictives et plus chères…

Il serait temps d’en finir avec cet esprit de laxisme confusionnel.

Et le dire haut et fort: Il n’y a pas de « drogues douces », encore moins de drogues « inoffensives ».

Ce n’est pas parce la France est championne du monde de consommation de médicaments psychotropes par habitant, que l’Etat est un dealer hypocrite qui perçoit une rente scandaleuse en taxes diverses sur des drogues effroyablement destructrices et addictives comme la cigarette ou les alcools forts, qu’il faudrait encourager la consommation aveugle d’autres psychotropes sans aucune information, aucun encadrement, en tolérant des trafics iniques et une économie sous-terraine, au motif qu’il y a plus grave que fumer un pétard ou 2 ou 3 entre potes.

Il faudrait mettre fin à ces arguments idiots comme quoi le shit serait une substance « naturelle » donc bio et bonne. Alors qu’il y a objectivement plus de différences entre un shit acheté au coin de la rue et un cannibis de qualité, cultivé, récolté, distribué et consommé en toute conscience, et un Château Pétrus 1952 et 1 litre d’alcool à brûler.

La vérité c’est qu’aucune substance n’est à diaboliser a priori.

Il n’y a pas non plus des « bonnes » ou des « mauvaises » drogues. C’est un mythe, et un discours stupide et irresponsable.

Il n’y a que des bons et des mauvaises usages.

Le plus souvent liés à une absence totale de connaissance des produits, de leur origine ou modes de fabrication, de leurs effets réels, du mode de consommation et des précautions à prendre.

Une autre vérité c’est que TOUT EST DROGUE.

Toute substance ingérée ou inhalée, même et surtout l’oxygène qu’on respire, modifie plus ou moins instantanément l’état de notre conscience.

Il n’est pas nécessaire d’avoir des hallus ni d’être totalement foncedé pour changer d’état. Une simple musique, une simple caresse, un simple morceau de chocolat ou un embouteillage nous font changer immédiatement d’état de conscience.

Quant aux politiques qui refusent depuis des décennies d’aborder le sujet, soit par peur ou ignorance, soit par complaisance, laxisme ou clientélisme, il serait temps de les mettre un peu en face de leurs responsabilités.

Choisir de modifier son état de conscience en ayant recours à des substances psychoactives contrôlées devrait être un droit encadré pour toute personne majeure, en bonne santé, jouissant des capacités de raison et de libre arbitre d’un adulte responsable.

Il n’est pas normal que cela soit laissé à l’arbitrage du juge, du policier, sinon au seul pouvoir des médecins. Lesquels sont souvent totalement ignorants de la réalité des états modifiés de conscience, restent englués dans des schémas obsolètes appris en fac sur la psychiatrie et la biochimie du cerveau, sont pétris de préjugés scientistes ou moralisateurs sur « les drogues », et objectivement incapables de gérer les énormes défis psychologiques, sociaux, familiaux, spirituels liés à la consommation régulière de substances psychoactives.

On cite souvent les exemples de pays qualifiés de « libéraux » ou de « tolérants » comme les Pays-Bas ou l’Espagne, qui ont dépénalisé la distribution et la consommation de certaines drogues (et en sont depuis revenus face aux conséquences désastreuses sur la consommation et le trafic de drogues dures).

On parle beaucoup moins de la Suisse, et surtout des États-Unis, pays par ailleurs champion du contrôle de l’économie des drogues dures, de la corruption d’états vivant du trafic et l’instrumentalisation de mafias de narcotrafics. Pourtant aux USA se développe depuis quelques année ce que certains appellent une Troisième Vague (Third Wave).

Après les expérimentations psychédéliques liées au LSD de la génération des beatniks et des hippies dans les années 60 et 70, après l’usage récréatif de l’ecstasy et autres drogues de synthèse dans les décennies 80 et 90, notamment aux milieux festifs et underground (raves, clubs, milieu gay), des recherches scientifiques enthousiasmantes sont aujourd’hui menées par des équipes sérieuses et dénuées d’a priori. Avec des résultats spectaculaires et des perspectives très prometteuses quant aux possibles débouchés à court terme.

Notamment pour guérir rapidement et de façon très efficace des personnes atteintes de cancers, d’états dépressifs sévères résistant à tous les antidépresseurs connus, des addictions chroniques à l’alcool, à l’héroïne ou la cocaïne, et d’autres utilisations dans le domaine médical, psychologique, transpersonnel ou spirituel.

Des substances consommées il y a peu illégalement dans un seul but récréatif et récemment légalisée comme le cannabis voient leurs effets méthodiquement étudiés. Tout comme le MDMA (ecstasy), le LSD, la psilocybine (champignons hallucinogènes), en passe de l’être par la FDA.

De même pouf des plantes utilisées depuis des siècles par la médecine amazonienne comme l’ayahuesca. Ou des pshchitropds puissants synthétisées récemment comme la DMT, aussi appelée « molécule de l’esprit ».

Qui en parle dans les médias français ? Personne évidemment. Sur ce sujet comme beaucoup d’autres la France a 20 sinon 30 ans de retard.

Il serait temps de se réveiller. D’arrêter de se contempler le nombril et de bégayer toujours sur les même poncifs éculés à propos du joint, l’arbre qui cache la forêt.

Ceux qui défendent le tout répressif sont comme ceux qui défendent le droit à se défoncer sans entraves : des imbéciles et des gamins irresponsables.

Vite, donnons la parole aux gens sensés plutôt qu’à ces idéologues qui brassent le même air vicié depuis 40 ans !