La volonté de ne pas savoir

Mis en avant

Pourquoi « ils » ne veulent pas savoir ?…

Quelles sont les raisons profondes du conformisme social, de l’oblitération morale et intellectuelle, du suivisme politique des masses aux cerveaux lessivés par les médias comme jamais auparavant en Occident depuis cette « crise du Covid » ?

Dans une vidéo postée sur un tweet, le Dr. Louis Fouché explique la raison du déni qui touche paradoxalement plus les plus éduqués, les plus diplômés, les plus conformistes, attachés au matérialisme. Une grande partie de la population accepte encore la censure et le narratif officiel des gouvernements et de l’OMS. 70% des individus dans les pays Occidentaux se seront ainsi fait injecter, de gré ou sous la contrainte, un produit expérimental frauduleusement appelé « vaccin », commercialisé de façon illégale par un cartel d’industries pharmaceutiques. Dont une bonne part d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes qui n’ont jamais été concernés par la maladie, et qui ne présentaient aucun risque de la transmettre aux plus vulnérables tant qu’ils n’étaient pas eux-mêmes malades avec des symptômes.

La vérité sort partout (sauf ou si peu en France), mais elle n’est pas audible.

A cette analyse pertinente, j’ajoute qu’il existe chez les personnes les plus fragiles des mécanismes psychologiques du type paranoïaque qui expliquent cette incapacité à voir des faits réels.

Léonard de Vinci observait : « Il y a trois types de personnes : ceux qui voient ; ceux qui voient quand on leur montre ; et il y a ceux qui ne voient pas. » C’est cette dernière forme de cécité psychique plus qu’intellectuelle, pathologique plus que délibérée, systémique plus que personnelle, qu’il faut interroger.

Ce déni obsessionnel qui confine à la schizophrénie poussent ceux qui en sont atteints à réagir souvent sous forme de décompensations violentes et paroxystiques, lorsqu’ils se retrouvent confrontés à des personnes qui les exposent à des vérités dérangeantes. Des vérités factuelles pourtant validées, sourcées, officielles, incontestables.

Comme ces effets secondaires record, ces victimes et ces morts par millions recensés partout dans le monde, et directement imputés aux pseudos « vaccins » anti-Covid. Des informations qui ébranlent leurs certitudes autant que les remparts de la doxa sanitaire. Qui désamorcent des croyances implantées à dessein sur une « pandémie » fantasmée, en grande partie fictive, aussi banale qu’un rhume d’un point de vue infectiologique, épidémiologique et statistique, mais aussi terrifiante que la Grande peste noire, la lèpre, le choléra ou le sida, qui réveillèrent en leur temps des terreurs archaïques, médiévales ou apocalyptiques.

Or cette paranoïa entretenue et même plus contagieuse que le virus est précisément la matrice psychologique des mécanismes de dépendance au pouvoir. Comme l’illusion de toute-puissance quasi divine qui la caractérise, cette hubris bien plus addictive que le vice de l’avarice, cette obsession de l’argent et des richesses. Et cette jouissance perverse, sadique, partagée par tous les hommes de pouvoir (plus rarement des femmes) au niveau le plus élevé. Tous prisonniers de leur propre névrose. Une obsession dévorante qui les conduit à se démarquer radicalement du commun des mortels, de ce qui fonde notre humanité, pour poursuivre un rêve de toute-puissance du haut de leur Olympe. Avec comme fantasme ultime le rêve de pouvoir créer et maîtriser la Vie. Comme ce démiurge Créateur de l’Univers, dont ils jalousent le pouvoir et réfutent l’existence.

C’est la thèse défendue par Ariane Bilherand, psychologue spécialiste des pathologies du pouvoir, qui a étudié dans les moindres détails cette pathologie chez les grands malades qui dirigent le monde, et leur idéologie radicalement inégalitaire, transhumaniste et eugéniste.

Le Covid n’est que la surface visible de ces mécanismes paranoïaques auto-aliénants, qui se déclinent aux plans du savoir, du pouvoir politique, économique, administratif et financier sous les traits d’une perversion radicale des savoirs scientifiques, de l’éthique et des institutions liées à la fabrique du savoir, sa validation et sa transmission, l’ingénierie sociale et la manipulation scientifique des masses, la corruption systémique et systématique de tous les pouvoirs subordonnés au seul pouvoir financier et à ceux qui le contrôlent, la perversion des discours sur le Droit, la Justice, la Démocratie, la Société, leurs fondements philosophiques, institutionnels et même religieux. Y compris les valeurs les plus essentielles. Comme le respect de la vie humaine et des autres formes de vie, de la dignité humaine, de l’identité et de l’intégrité individuelles, de l’inviolabilité du corps humain, des principes humanistes universels, ou des libertés reconnues comme les plus essentielles.

Cette paranoïa est méthodiquement traduite en slogans et formules magiques pour forcer l’adhésion des masses esclavagisées à une propagande, à un discours et à un ordre absurdes.

Lorsque la soumission est acquise, au terme d’intimidations, de menaces, d’injonctions paradoxales, de terrorisme, de chantages et de vaines promesses, ceux qui y succombent se métamorphosent alors en auxiliaires zélés du pouvoir. Ils sont sous une emprise psychologique et spirituelle puissante, prisonniers du chantage qu’ils ont accepté afin de conserver un semblant de liberté, d’autorité, de respectabilité, et quelques avantages conditionnels : sortir, se divertir, voyager, consommer… Presque comme avant.

Dans ce presque, il y a une abdication définitive à tout libre-arbitre, à toute faculté de raisonnement et de jugement autonomes, à tout vraie liberté qui ne soit pas conditionnée par le degré de soumission, au respect de la personne humaine, de l’altérité, et pour finir de toute humanité. Tous sacrifiés au bénéfice d’un conformisme déshumanisant et sacrilège. Une trahison qui nourrit encore plus cette angoisse du Jugement, avec une culpabilité effroyable qui l’accompagne.

Face à des détracteurs « libres », qui n’ont pas peur d’exposer la vérité, de prendre tous les risques pour dénoncer l’imposture, le mensonge et la corruption des prélats de la religion nouvelle, cette pulsion paranoïaque agit telle un réflexe archaïque et irrépressible. Tel un mécanisme de défense propre à tout être vivant face à ce qu’il perçoit comme un danger de « mort imminente ». Et face à un « ennemi » qui menace en profondeur ses structures psychologiques, en brisant l’écran artificiel du mensonge. Un écran constitué par tous ces schémas appris et les discours articulés, qui fondent nos représentations sur la vie, le monde, la société, l’autorité, l’identité collective et leur donnent un sens.

Notamment cette croyance naïve, constamment confortée sous des formes diverses dans les discours politiques, culturels, médiatiques, religieux, que toute autorité est bonne a priori, non corrompue. Et donc qu’il faut absolument lui obéir, la respecter. Impératif moral, social, mais aussi essentiel : « Rendez à César ce qui est à César… » Une affirmation souvent mal interprétée par les églises, catholique surtout, comme un devoir d’obéissance obséquieuse ou calculée, d’attitude « non-violente » vis-à-vis des pouvoirs temporels.

Cette soumission est d’autant plus opérante qu’elle procède d’une projection sur l’autorité de l’image du bon parent protecteur. Et donc de Dieu. Le « bon roi » chrétien qui se soucie bien de ses peuples, le Président élu au suffrage universel, représentant du peuple et de la Nation, vénéré comme un monarque, le brave médecin du roman de Dickens De Grandes espérances qui remplit son devoir comme un sacerdoce en soulageant les corps et les âmes, le chercheur ou le philosophe qui se dévoue à la Science, à la quête de la Sagesse ou de la Vérité…

Autre lieu commun qui façonne les représentations populaires sur le Pouvoir, cette croyance très répandue que tout responsable scientifique, politique, religieux œuvre de son mieux pour le « bien commun », l’intérêt général, la démocratie, la Justice, la défense des plus fragiles et des déshérités. Qu’il multiplie les efforts en faisant don de sa personne au groupe, avec loyauté et intégrité, en mettant de côté tout appétit cupide ou ses intérêts personnels.

La multiplication des révélations, des affaires, l’exposition des conflits d’intérêts, compromissions, mensonges délibérés, privilèges, passe-droits et protections diverses dont jouissent les serviteurs du pouvoir, met à mal cette confiance dans le contrat social. Notamment les fondements de la paix sociale : renoncement à la violence arbitraire pour les dirigeants. Et au devoir d’insurrection contre les oppresseurs du peuple, selon les principes hérités de la Révolution inscrits dans les Droits de l’homme et du citoyen[i].

Cette violence, légitime bien que déclarée illégale, immorale et transgressive, resurgit chez une infime minorité déterminée à abattre le système : black blocs et autres « anarchistes révolutionnaires de l’ultragauche ». Surexposée, unanimement condamnée, elle voile l’incommensurable violence systémique sans cesse travestie en vertu, niée ou occultée, qui manipule l’opinion et la soumet à un chantage insoutenable.

Les mécanismes du refoulement font le reste. L’écrasante majorité plie et obéit, renonce à ses prérogatives les plus essentielles, rejouant toujours plus inlassablement, dramatiquement et coupablement le scénario de la servitude volontaire[ii].

Ce refoulement détruit les corps et les âmes, beaucoup plus sûrement que la pire des pandémies ne menacerait le corps social.

Il produit aussi d’effroyables décompensations sporadiques : meurtres, viols, attentats, saccages et sacrilèges, souvent commis sous l’emprise de psychotropes consommés avec excès pour étourdir la frustration et le désespoir.

Le ressentiment que cette violence sournoise nourrit n’en est pas moins violent chez ceux qui dysfonctionnent et finissent par « pèter un câble », devenant des symptômes des maladies du corps social, et les désignant de fait comme boucs émissaires et parias d’une société agonisante, au même titre que les « complotistes » qui en révèlent les mécanismes d’aliénation et d’autodestruction. De la même façon que les hérétiques et les criminels furent condamnés au bûcher par la Sainte Inquisition pour préserver l’intégrité du dogme et du pouvoir sans partage de l’Eglise catholique.

Le schéma est le même chez ceux qui font mine de refouler cette violence et la travestissent sous le « masque » d’une antimorale puritaine aussi obscène que déstructurante : le wokisme. Une morale du ressentiment fondée sur inversion des valeurs et une obsession de l’anti-normalité érigée en nouvelle norme absolue, poussée à l’extrême. Et qui transforme ceux qui sont victimes en robots dénués de tout libre-arbitre, de toute capacité à juger de façon relative et par eux-mêmes. Des Zélotes fanatiques défendant des causes auxquelles ils ne comprennent rien, mais qui s’y soumettent par obsession du conformisme : leur seul mode d’existence résiduelle, alors qu’ils ont perdu toute capacité à exister, toute identité vraie, toute empathie et toute forme d’humanité.

Ceux-là sont définitivement perdus pour l’humanité. Toute invitation à ouvrir les yeux, à penser par eux-mêmes, à voir la réalité sous un autre angle que le catéchisme délétère débité par les médias, les transforme en chiens enragés. Parce qu’elle les agresse, les excite, pointant directement ce mensonge inavoué qui détruit leur âme mais auquel ils souscrivent. Comme possédés par des puissances sataniques qui leur ont fait signer un Pacte de sang. Les ont poussés à accepter de laisser leur corps violer par des injections. A se laisser inoculer un programme génétique, une arme biologique de destruction massive bien plus mortifère que le virus contre lequel il est censé les protéger. En les exposant à une réaction en chaîne incontrôlable, telle une bombe atomique à retardement. A modifier leur génome et ceux de leurs descendants, les transformant en OGM marqués à jamais du sceau de la Bête.

Que faire pour ceux qui se sont rendus complices d’un projet aussi diabolique ? Par calcul, par peur, par ignorance, ou par désespoir.

Chaque nouvelle révélation vécue comme une agression se retourne contre les lanceurs d’alertes ou les amis bien intentionnés. Aussitôt transformés en boucs émissaires tout désignés pour colmater les brèches dans le Mur du Mensonge, mobiliser l’adhésion volontaire au Mensonge collectif, perpétuer l’illusion démocratique, sanitaire et sécuritaire.

L’ordre, la paix psychique et sociale illusoire, plutôt que la vérité et le chaos.

Ou plutôt, ordo ab chaos : l’ordre à partir chaos. L’antienne des grands prêtres de ce capitalisme du désastre.

Références :

  • Michel Foucault : La volonté de savoir (Gallimard, 1974)
  • Ariane Bilheran : Psychopathologie de la paranoïa (Dunod, 2016)
  • Ariane Bilheran, Vincent Pavan : Le débat interdit – Langage, Covid et totalitarisme (Guy Trédaniel, 2022)

[i] Cf. Article 35 de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1793, repris dans la Première Constitution de la République :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs« .

[ii] Cf. Etienne de la Boétie : Discours de la servitude volontaire (1574)