A quoi servent les idiots utiles du « génocide » ?

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GENOCIDE : L’expression est reprise en boucle par tous les indignés qui, aveuglés par leurs affects ou manipulés par d’autres font mine de voir dans la guerre menée par Israël contre le Hamas une volonté de détruire les Palestiniens, ou tout le moins la population gazaouie.

Face à une inflation d’outrances verbales et d’accusations jetées sans exigence d’objectivité sur la réalité sanglante d’un conflit qui choque et divise l’opinion, il est important de revenir au sens des mots, et de s’interroger sur ce que leur utilisation abusive peut cacher comme intentions.

Qu’est-ce un génocide ?

Selon le Dictionnaire Robert, le génocide est « la destruction méthodique d’un groupe humain. » L’extermination des Juifs par les nazis est un génocide.

Entre autres synonymes on peut citer : « pogrom », « massacre » ou « ethnocide »

L’ONU quant à elle donne cette définition plus détaillée du génocide, en faisant référence aux massacres perpétrés depuis le début du 20e siècle :

Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

  1. Meurtre de membres du groupe ;
  2. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
  3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
  4. Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
  5. Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe

    L’ONU reconnaît 3 génocides :
    – Le génocide arménien par les Turcs en 1915-1916
    – Le génocide des Juifs par les Nazis en 1942-1945
    – Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994

Compte tenu de ces définitions, parler de « génocide » à propos de la guerre entre Israël et le Hamas est-il approprié ? Qu’est-ce que cela sous-entend et qu’est-ce-que cela cache ?

Qualifier de « génocide » les actes de guerre commis depuis octobre dans la bande de Gaza par l’armée israélienne, actes qui causent des victimes innocentes parmi les populations civiles, est clairement un abus de langage fondé sur un procès d’intention.

En effet, parler de « génocide » à propos de faits de guerre dont on peut dénoncer les excès sous-entend que l’Etat d’Israël, son armée ou ses dirigeants, aurait pour objectif délibéré non seulement de répliquer aux attentats terroristes du 7 octobre, de libérer les otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas, et de détruire cette organisation terroriste, buts déclarés et répétés depuis le début de l’opération, mais aussi de détruire intentionnellement tout ou partie de la population arabe de Gaza, en ciblant notamment des femmes, des enfants et des civils sans défense, et non des objectifs identifiés comme des positions ou infrastructures du Hamas.

Qui plus est, Israël n’est pas engagé dans cette guerre avec pour objectif d’occuper ou de coloniser la Bande de Gaza, comme le laisse entendre le slogan « Free Gaza« , mais au contraire pour le libérer de l’emprise qu’exerce le Hamas sur ce territoire, en faisant régner une barbarie indescriptible sur les populations depuis 2006. Alors qu’il y a 15 ou 20 ans, certains voyaient dans ce territoire une opportunité de développement pacifique dont aurait pu bénéficier toute la région.

Si Israël avait une réelle intention génocidaire, il ne mènerait pas uniquement une opération militaire à Gaza. Il s’en prendrait en premier lieu à la population de Cisjordanie, qui compte plus de 3 millions d’habitants. Il chercherait à les exterminer indifféremment, ou à les chasser manu militari des Territoires.

Or Israël n’a jamais eu pour intention de s’en prendre aux Palestiniens en tant que peuple. Ses actions offensives ou défensives ont toujours ciblé des dirigeants ou des milices armées hostiles à l’Etat d’Israël, responsables d’actions militaires ou d’attentats terroristes, et qui menaçaient ses intérêts vitaux : OLP dans les années 1960-1990, Jihad Islamique Palestinien (JIP), Hamas, Hezbollah…

En toute bonne logique, si Israël avait réellement eu l’intention d’exterminer le peuple palestinien, il n’aurait jamais engagé de se réconcilier avec ses anciens ennemis, Yasser Arafat ou Abou Mazen (Mahmoud Abbas) notamment. Il n’aurait jamais conclus des accords de paix avec le Fatah. Il n’aurait jamais dépensé pendant 30 ans des millions de subventions pour soutenir l’Autorité Palestinienne, la Police palestinienne, ou le développement économique d’un futur Etat palestinien. Il n’aurait jamais organisé le retrait de la Bande de Gaza en 2005, et laissé le champ libre au Hamas qui a pris le pouvoir en 2006. Il n’aurait jamais financé le développement économique, l’approvisionnement en eau, en électricité, en aide humanitaire de cette région. Toutes ces aides ayant été systématiquement détournées par le Hamas à des fins stratégiques, militaires et de propagande contre Israël, avec l’aide de l’Iran.

Si Israël voulait tuer méthodiquement les populations de Gaza, pourquoi l’armée aurait-elle pris la précaution d’avertir les populations avant chaque offensive ? En les invitant à se déplacer pour échapper aux bombardements.

Quant aux chiffres démesurés des morts civils, notamment de femmes en des enfants tués sous les bombardements, ils sont volontairement surévalués et impossibles à vérifier. Car ils proviennent tous d’une seule et même source non fiable : le Hamas. Lequel cherche à manipuler les opinions internationales en faisant croire que la riposte d’Israël aux attentats du 7 octobre serait autre chose qu’une guerre de rétorsion contre cette organisation terroriste. Certaines théories complotistes affirment même que les attentas terroristes du 7 octobre auraient été commis par des membres du Mossad déguisés en terroristes du Hamas. Alors que le Hamas en a clairement revendiqué et assumé la responsabilité.

La propagande victimaire du Hamas mise sur l’exhibition des victimes et les réactions émotionnelles compréhensibles de l’opinion, afin d’occulter les vrais enjeux et semer la confusion dans les esprits. Cette propagande est relayée par des chaînes islamistes comme Al Jazeera, financée par le Qatar. Puis reprise sans nuance par la plupart des médias occidentaux. Ces médias manquent à tout devoir déontologique de neutralité et d’objectivité. Ils se contentent de faire le buzz à des fins partisanes, ou de diversion de l’opinion publique. Exactement comme pour la guerre en Ukraine. Aucun de ces médias ne cite jamais ses sources. Et aucun ne rappelle que la plupart des civils tués ont été piégés par le Hamas, qui les utilisent comme boucliers humains pour sécuriser ses positions en les empêchant de fuir.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que toute la propagande des islamistes à propos des Juifs et d’Israël est fondée dès l’origine sur une volonté de concurrence et de réappropriation victimaires.

Dès l’origine (1928), l’idéologie des Frères musulmans, mouvement considéré comme la matrice idéologique de tous les mouvements islamistes apparus au 20e siècle, s’appuyait sur trois fondements essentiels :

  1. La haine envers l’Occident colonisateur et l’empire britannique en particulier. Mais aussi l’aversion radicale pour les régimes arabes accusés de collaborer avec lui, comme la monarchie du roi Farouk en Egypte, ou les républiques séculières fondées sur le panarabisme comme le régime de Nasser. Avec la ferme volonté de combattre tout régime jugé « apostat », de les renverser par la sédition, l’insurrection, la subversion idéologique des populations musulmanes, et de les remplacer par des régimes islamiques fondés sur la charia.
  2. Le retour mythique à l’Islam originel et au modèle des salafs, les « pieux ancêtres » ou les « purs » dans l’entourage du Prophète, afin de se garantir des perversions occidentales et de restaurer la dignité des musulmans opprimés. Et donc la volonté d’appliquer rigoureusement les préceptes de la charia, en s’attachant à sur une lecture littérale du Coran, notamment concernant la pureté rituelle, le Jihad et la soumission des infidèles.
  3. La fascination du fondateur de la Confrérie Hassan Al-Bannah pour Hitler et le régime nazi, sa vision totalitaire, ses capacités militaires de conquête rapide et sa haine pour les démocraties : le Projet de la Confrérie d’instaurer à terme un Califat mondial est une sorte de 3e Reich version islamique.

Cette vision à la fois religieuse, sociale, politique et stratégique qui entend allier tradition et modernité et fédérer les musulmans au sein d’une même nation, l’Oumma, s’appuie sur une croyance en la supériorité absolue de la révélation de l’Islam et de l’identité musulmane sur toute autre forme de révélation ou principe issu du Droit positif, comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la foi en la nation, ou dans l’idéal démocratique.

Il y a clairement dans le Projet frériste et islamiste une volonté de réaffirmer une supériorité dont la justification trouve son origine dans les fondements historiques et théologiques de l’Islam. Avec une volonté de remplacement, de substitution et de soumission vis-à-vis des religions antérieures à l’Islam : judaïsme et christianisme. Notamment au travers du statut de dhimmis qui s’impose dans les sociétés musulmanes aux Juifs et aux chrétiens, conformément aux principes de la charia. Une supériorité qui s’accompagne d’une volonté de substituer la nouvelle révélation aux autres religions du Livre, d’affirmer l’autorité du Coran comme supérieure à celle des textes antérieurs, et le statut de membre de l’Oumma comme supérieur à celui du « peuple élu », pourtant reconnu comme tel par le Coran1.

Considérant ces postulats idéologiques, on comprend mieux pourquoi la création d’un Etat juif soutenu par des nations impies, établi selon les principes du droit international, sur une terre considérée comme « musulmane » puisqu’occupée pendant des siècles par plusieurs empires musulmans, constitue pour les partisans d’un Islam littéraliste une abomination inadmissible. Et que les Palestiniens qui vivent sur cette terre puissent être considérés comme des victimes dépossédées de leurs droits et de leur terre.

Il faut ajouter que cette logique islamiste n’a que faire d’une quelconque « nation » palestinienne fondée sur le droit des peuples, ni de l’appartenance à une même ethnie (arabe) ou une même culture (palestinienne) comme fondement de la légitimité d’un quelconque Etat palestinien. Les islamistes du Hamas et ‘es Frères musulmans en général se fiche éperdument de la « cause palestinienne » soutenue par l’OLP, le Fatah ou les nations arabes qui prétendent la soutenir. En revanche, ils considèrent comme inadmissible que cette terre puisse être occupée par des Juifs, et que ce Etat nommé Israël soit fondé sur d’autres principes que la charia.

C’est exactement selon ces principes que fut établie la Charte du Hamas de 1988. Laquelle revendique clairement son appartenance aux Frères musulmans, définit le Hamas comme un mouvement djihadiste et antisémite, ne reconnaît aucune légitimité à la Déclaration Balfour de 1917, au plan de partage de la Palestine de 1947, à l’entité sioniste et à l’Etat d’Israël qualifiés d’oppresseur, aux Accords d’Oslo de 1993, affirme son hostilité à tout accord de paix, professe la soumission de la femme à son mari et de l’esclave à son maître, et sa croyance en un « complot juif » pour conquérir le monde.

On voit bien que dans cette perspective, le Juif (subtilement remplacé par « le sioniste » dans la Charte révisée de 2017) est à la fois l’homme à abattre et le repoussoir nécessaire pour justifier selon une rhétorique victimaire le plan de conquête de l’Islam. Selon un jeu de miroirs d’une symétrie parfaite qui justifie la violence totalitaire comme outil d’émancipation juste et impératif. Accuser les Juifs ou Israël de commettre un « génocide » envers les Palestiniens, et d’ourdir un complot pour conquérir le monde, permet d’occulter ou de justifier le génocide objectif des Juifs, et la conquête du monde sous la bannière de l’Islam, seuls objectifs du Hamas.

A noter qu’à aucun moment dans l’Histoire le judaïsme ne s’est illustré par une intention prosélyte ou conquérante, avec une volonté d’étendre son empire sur le monde entier. Au contraire le « peuple élu » a toujours été désigné selon la Bible comme un peuple à part, devant rester à l’écart des nations afin de porter la Promesse dont il était dépositaire, et non de l’imposer par la force aux autres peuples. La distinction sémantique entre Juif et sioniste permet de déplacer cette accusation en validant le fantasme d’un complot juif mondial assimilé au « sionisme », dont le but ne serait pas simplement de créer un Etat où les Juifs puissent vivre en paix et en sécurité mais de prendre le pouvoir à l’échelle mondiale.

S’agissant des pays ou de partis politiques qui font le jeu du Hamas en prenant partie dans cette guerre, l’accusation de « génocide » correspond à un choix rhétorique et idéologique délibéré. Notamment venant de figures politiques d’une certaine gauche aventurière incarnée aujourd’hui en France par LFI.

Ceux-là ont clairement tourné le dos aux valeurs républicaines et misent désormais sur une stratégie hasardeuse de conquête du pouvoir selon une logique « révolutionnaire », en tablant sur les ferments insurrectionnels attisés notamment pas les organisations islamistes.

Cette stratégie est l’héritière directe des groupes révolutionnaires d’extrême gauche qui avaient conclus dans les années 1970-1980 des alliances avec des groupes terroristes et djihadistes. Avec l’espoir d’utiliser leur cause pour parvenir au but ultime d’abattre la société capitaliste par l’action révolutionnaire. Ces idéologues espéraient alors trouver dans l’immigré ou le musulman opprimé un substitut victimaire au prolétariat ouvrier, en voie de disparition depuis la crise économique et les restructurations industrielles.

C’est ainsi qu’après la défaite de Mélenchon aux Présidentielles de 2017, LFI a scellé une alliance (devenue explicite avec la participation à première manifestation islamiste à Paris le 10 novembre 2019) avec des organisations islamistes issues des Frères musulmans, comme le CCIF et ses dirigeants. Le discours de LFI s’est alors peu à peu aligné sur les revendications des islamistes à propos du voile, des cantines scolaires, de la mixité dans les piscines, etc. Faisant le jeu d’une stratégie de conquête du pouvoir par la subversion et l’entrisme, appuyée sur une rhétorique victimaire à l’égard des populations d’origine musulmane « réislamisées » par les associations fréristes ou salafistes. Une rhétorique qui présente indistinctement tous les musulmans comme les victimes de « persécutions d’Etat comparables à celles subies par les Juifs durant l’Occupation« .

Cette rhétorique appuyée sur le concept fallacieux d’islamophobie vise à instrumentaliser de façon subversive les principes de la démocratie (droits de l’homme, laïcité, féminisme, droits des minorités…), et à désigner l’Etat français, l’Occident et qu’Israël comme l’ennemi des musulmans. Avec des discours antisémites de plus en plus décomplexés.

Cette stratégie est non seulement une trahison des valeurs humanistes de la gauche traditionnelle, mais aussi un pari irresponsable et dangereux, qui loin de servir la cause des prétendues victimes, conduit à diviser et opposer les citoyens en groupes ethniques ou religieux rivaux, en nourrissant la haine, le racisme, la violence et l’esprit de vengeance entre communautés.

Le seuls que ces idiots utiles de l’islamogauchisme servent clairement, ce sont les élites mondialistes qui les utilisent comme ferments de division pour fragmenter la société française, opposer les individus et les communautés, précipiter le chaos afin de justifier ensuite des mesures répressives et accélérer leur agenda sécuritaire, mettre en place un système de contrôle total des populations, en finir une fois pour toutes avec l’Etat de droit, diluer les identités, les peuples et les nations dans le grand maelstrom mondialiste.

On aurait donc tort de céder de façon grégaire aux injonctions à condamner unilatéralement Israël ou les Juifs comme seuls responsables d’un drame humain abusivement qualifiés de génocide. Tout comme on a tort de renvoyer Israël et le Hamas dos-à-dos, sans faire l’effort de distinguer les différences et les responsabilités dans ce conflit. Ceux qui cèdent à cette tentation, parce qu’ils se laissent guider par leurs émotions, par ignorance, par complaisance ou par tentation de céder à l’antisémitisme qui a toujours constitué un moyen facile de régler les crises en désignant un bouc émissaire, croient faire acte de bonne conscience et d’engagement pour la justice. En réalité, ils servent des intérêts qui les dépassent et qui se servent de leur naïveté ou de leur duplicité pour empêcher tout exercice du libre arbitre et servir la pensée unique dans un but totalitaire.

Car ne nous y trompons pas : toute idéologie totalitaire qui s’incarne sous la forme d’une dictature, comme le fascisme, le nazisme, le communisme ou l’islamisme, est un instrument utile pour voiler une autre forme de dictature dont l’emprise sur les esprits est d’autant plus profonde et insidieuse qu’elle ne dit jamais son nom.


1 Cf. notamment Alexandre del Valle : Le Projet, L’Artilleur, 2019
Et Florence Bergeaud-Blacker : Le frérisme et ses réseaux, Odile Jacob, 2023

Israël – Palestine : le mirage des nationalismes

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La guerre actuelle entre la collation au pouvoir en Israël et le Hamas, et plus généralement le conflit israélo-palestinien qui dure depuis plus un siècle et demi, agitent les consciences et suscitent toutes formes d’excès, d’hystérisations, de déformations, de mensonges et manipulations.

On ne peut toutefois comprendre ce conflit dans toute son étendue et sa complexité, garder une attitude aussi juste et neutre que possible, sans en maîtriser les composantes historiques, politiques et surtout humaines.

D’autant que cette terre revendiquée par deux peuples qui concentre depuis les temps les plus immémoriaux l’attention et l’appétit des grands empires est une terre de révélations, un creuset identitaire, le berceau des trois grandes religions monothéistes, le point focal de tous les messianismes, et l’un des épicentres des tensions géostratégiques mondiales.

Si l’on veut resituer ce conflit dans une perspective historique et comprendre où s’enracinent les enjeux, il est important de rappeler comment se forgent les identités, décrypter le sens des mots utilisés pour désigner une terre où se fixe la mémoire et à partir de laquelle des peuples entendent faire nation.

Palestine et Israël : l’un et l’autre semblent s’appuyer sur une légitimité symétrique pour revendiquer des identités nationales qui s’opposent sur une terre qui s’étend de la Méditerranée au Jourdain, et du Liban actuel à l’Egypte et à la Mer rouge. Comme si le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pouvait justifier qu’on ramène leurs revendications respectives sur un même plan, qu’on les renvoie dos-à-dos en gommant toute spécificité historique, à leur incapacité à se mettre d’accord pour accoucher d’une paix durable entre deux Etats voisins.

Qu’en est-il réellement ?


Le mot « Palestine » provient à l’origine d’une expression ancienne désignant le « Pays des Philistins ». Ces mystérieux « Peuples de la mer » mentionnés dans les chroniques égyptiennes regroupaient des populations indo-européennes qui auraient envahi la région autour de Gaza aux 13e et 14e siècles av. J.C. Il ne s’agissait donc évidemment pas de populations « arabes », encore moins de populations islamisées à partir du 7e siècle.

Les Hébreux, originaires quant à eux de Mésopotamie, s’établirent ensuite sur un vaste territoire baptisé « Canaan ». Descendant de la tribu de Judas, le roi David étendit au 11e siècle av. J.C. son territoire de l’Euphrate en Syrie jusqu’à la Méditerranée, et de Tyr (dans l’actuel Liban) à la Mer Rouge. Il établit sa capitale en -1004 à Jérusalem, où son fils Salomon bâtira le premier Temple au dieu unique. Après la mort de Salomon, le royaume éclate en deux royaumes rivaux : Juda au Sud (Judée), et Israël, appelé « Palestine » au Nord (Samarie et Galilée).

La région est successivement occupée en partie ou totalité par les grands empires de la région : Egyptiens, Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, puis Romains. L’empereur Auguste conquiert le royaume juif hasmonéen en -63. En -31, il établit Hérode-le-Grand à la tête d’un royaume à la solde de l’empire. La Palestine devient alors une « provincia » romaine administrée par un procurateur, sous le nom de « Judée » : le pays des Juifs.

Le pays est très agité : les Juifs écrasés par les taxes, humiliés et persécutés par le joug romain, se révoltent régulièrement contre l’occupant, mais aussi contre la caste aristocratique et la caste des prêtres corrompus. Ils en appellent à Dieu pour susciter un nouveau libérateur, chasser les Romains, restaurer la souveraineté et l’intégrité du royaume d’Israël.

Deux guerres armées sanglantes contre les Romains se déclenchent entre 66 et 135 ap. JC., entraînant une répression féroce. Le temple est détruit en 70 par les armées de Titus, les chefs de la rébellion retranchés dans la forteresse de Massada sont traqués et massacrés jusqu’au dernier. De nombreux Juifs sont vendus comme esclaves, les autres sont dispersés hors de Judée. L’empereur Hadrien rase Jérusalem et rebâtit Aelia Capitolina. Déclarée cité romaine, la ville est interdite aux Juifs sous peine de mort. Le royaume de Judée est définitivement aboli et intégré dans une nouvelle province romaine nommée Syrie Palestine. Pour supprimer toute allusion au peuplement juif de la Judée, les Romains utilisent le nom « Palaestina », un mot de la même racine que Philistin.

Il est important de noter que l’utilisation du terme « Palestine » fut utilisé dès le 2e siècle par la puissance dominante de l’époque pour gommer toute identité, présence ou velléité de revendication juive sur cette terre. Une volonté d’occultation de la mémoire qui marque la conscience collective, et le rapport millénaire qu’entretiennent les « nations » à l’égard du peuple juif. Un petit peuple rebelle qui a toujours refusé de disparaître de se plier aux lois, croyances et coutumes, et de se couler dans le moule identitaire des empires successifs. Preuve de son extraordinaire force de résilience et d’adaptation.

Malgré près de 20 siècles d’occultation de cette présence juive en terre de Palestine, les archéologues ont pourtant établi qu’il y a toujours eu une population juive résiduelle qui a perduré au fil des époques autour des ruines du temple détruit. Et ce sous toutes les dominations successives, romaines, musulmanes ou britannique.

La destruction du Temple, pivot de la liturgie juive depuis 1000 ans, a constitué un traumatisme sans précédent dans la conscience juive qui aurait pu l’anéantir définitivement. Il a entraîné en 70 une refonte radicale du judaïsme et la fondation d’un nouveau judaïsme de la Diaspora. Lors du Concile des Sages de Yavné, ville où des rabbins pharisiens réunis en secret entreprirent de redéfinir le culte à partir de la synagogue, et non plus autour du Temple de Jérusalem, point focal de rassemblement de tous les Juifs de la Diaspora depuis des siècles, où se déroulaient traditionnellement le culte et les sacrifices. Ils fondèrent également la Mishna, corpus des commentaires de la Loi.

La référence à Israël comme terre sacrée, comme pivot cultuel malgré la destruction du Temple, comme mémoire commune à cultiver de génération en génération, est une constante au cœur de toute l’Histoire du peuple juif. Tous les Juifs se tournent vers Jérusalem pour prier, tout comme les musulmans se tournent vers La Mecque. Cultiver l’espérance d’un Retour vers Israël est un devoir pour tout Juif, un objet de commémoration célébré à chaque fête, même durant les périodes de persécution les plus sombres. « L’année prochaine à Jérusalem ! » est une expression chargée d’émotion qui clôt chaque Seder, le repas rituel de la Pâques juive : un rappel des souffrances du passé (et du présent), des espoirs de plénitude et de liberté pour tous dans le futur.

Au final, l’attachement du peuple juif à une terre et une mémoire communes est une réalité avérée depuis le 10e siècle avant J.C., et même davantage (13e) si l’on se réfère à la Bible.

Ce n’est pas qu’une réalité politique et religieuse. Elle est constitutive et indissociable de l’identité juive. Être juif, ce n’est pas seulement être rattaché par sa foi et ses racines généalogiques à un groupe religieux qui partage des mêmes croyances ; c’est aussi être lié à une terre, une mémoire, une langue – l’hébreu – une culture et un destin communs.

Qu’en est-il pour l’identité palestinienne ?

A l’époque romaine, le mot Palestine est utilisé pour occulter toute présence juive sur cette terre. Ce terme est ensuite repris par les nations chrétiennes pour désigner la terre d’origine des Juifs, et donc de Jésus, un rabbin originaire de Nazareth, né à Bethléem selon la Bible, et mort à Jérusalem.

La Palestine désigne donc une origine géographique et non une nation. Elle occulte toute référence historique à l’identité nationale juive, et toute référence au peuple juif en tant que nation ayant vécu et gouverné cette terre. Alors que l’Eglise entend clairement se distancier de la synagogue, se revendiquant même comme « le nouvel Israël » (théologie de la substitution). La croyance établie sur une interprétation biaisée des Évangiles et du récit de la Passion selon laquelle « les Juifs » dans leur ensemble seraient intrinsèquement un « peuple déicide« , qu’ils auraient été punis par Dieu pour ne pas avoir reconnu Jésus comme le messie, est restée longtemps au cœur de la théologie catholique. Elle imprègne encore les consciences dans le monde chrétien, catholique et surtout orthodoxe marqué par un profond antisémitisme.

Elle a servi de justification à une persécution millénaire des Juifs dans tout l’Occident chrétien, et à un antijudaïsme de l’église catholique qui ne sera officiellement abandonné qu’au 20e siècle lors du Concile Vatican 2 (Déclaration Nostra Aetate). Le mythe du « Juif errant« , chassé et dépossédé de sa terre pour avoir tué le Christ, fait partie de l’imaginaire collectif. Il ressurgit à toutes les périodes de l’Histoire où des minorités juives vivant en diaspora ont été persécutées et ont servi de bouc émissaire en cas de crise.

Au cours des croisades et durant l’occupation de la « Terre Sainte » par des chrétiens venus d’Occident libérer les lieux saints profanés par les infidèles musulmans, les Juifs présents à Jérusalem et en Judée furent souvent persécutés.

Vainqueur des Ottomans durant sa campagne d’Égypte, Napoléon Bonaparte dans sa Proclamation à la Nation Juive du 20 avril 1799 reconnaît la propriété de la Terre sainte (Palestine) au peuple juif. Une première depuis l’an 70. Dès la seconde moitié du 19e siècle, plusieurs ONG comme la Convention de Genève et la Croix Rouge appellent à ce que les colonies juives naissantes en Palestine soient déclarées diplomatiquement neutres, tout comme la Suisse.

Les pogroms en Russie et d’autres persécutions des minorités juives en Orient alimentent des mouvements d’immigration des foyers de peuplement en Israël. L’influence des nouvelles idées humanistes, émancipatrices et nationalistes, d’un nouvel esprit de progrès et de tolérance notamment au sein des « Lumières juives » de la Haskala, l’émergence du concept d’Etat-nation, l’essor d’une bourgeoise juive éclairée, mais aussi de mouvements ouvriers juifs socialistes dans l’Europe du 19e siècle, contribuent à voir se développer l’idée d’un État-nation juif qui permettrait aux Juifs du monde entier de se retrouver, de vivre en paix et en sécurité.

Le mouvement sioniste emmené par Theodor Herzl naît 1896 dans un contexte marqué par un fort antisémitisme en Europe de l’Est et l’affaire Dreyfus en France. Il renoue avec une espérance eschatologique d’un retour des Juifs en Israël annoncé par les Écritures, et voit un espoir de concrétisation politique avec la Déclaration Balfour de 1917, favorable à la création d’« un foyer national pour le peuple juif ».

L’identité nationale palestinienne se constitue précisément en réaction de plus en plus hostile contre les vagues d’immigration juives qui se succèdent en Palestine, et cette revendication pour la création d’un Etat juif.  

Mais qui sont ces « Palestiniens » ?

Sous l’empire ottoman, comme sous l’empire britannique, seuls quelques fonctionnaires turcs ou anglais étaient présents en Palestine pour gouverner la province, comme sous l’empire romain. La Palestine était pour l’essentiel administrée par une petite élite arabe sous l’autorité de l’empire ottoman puis britannique. Ces « Palestiniens » (le mot n’existait pas encore en tant que tel pour désigner un « peuple », mais juste des populations arabes vivant en Palestine), comptaient parmi eux quelques riches familles de commerçants lettrés descendantes de populations bédouines sédentarisées au fil des siècles dans les principales villes de la région. Cette élite n’avait cependant pas au départ d’identité ou de revendication nationale « palestinienne » à proprement parler. Elle veillait surtout à préserver ses intérêts, et à conserver de bonnes relations avec l’autorité impériale.

Le rôle ambigu de l’empire britannique durant toute la période qui précède la création de l’Etat d’Israël a joué un rôle prépondérant dans le durcissement des identités et des revendications, tant du côté juif que palestinien. Dès la chute de l’empire ottoman et la Déclaration Balfour au sortir de la Première guerre mondiale, les Britanniques étaient favorables à la création d’un foyer juif en Palestine. Mais ils souhaitaient aussi préserver les intérêts de l’empire dans cette région très convoitée, et donc maintenir de bonnes relations avec les dignitaires palestiniens, en tempérant les ardeurs des uns et des autres et en réprimant les mouvements de révolte.

Des émeutes arabes éclatèrent en 1929 à Hébron et Safed contre ce qu’elles désignaient comme un « complot juif » et l’achat de nouvelles terres pas des capitaux juifs. Le moins que l’on puisse dire est que la couronne britannique et les milieux d’affaires anglais entretenaient des relations étroites avec ces milieux capitalistes juifs, notamment la famille Rothschild, banquier de la couronne depuis le 17e siècle et grand mécène du mouvement sioniste.

Juifs et Palestiniens ont donc en quelque sorte été pris en tenaille dans un jeu de dupes entre grandes nations, notamment l’empire britannique, otages de spéculations stratégiques et politiques où leur sort comptait moins que l’intérêt que ces grands empires pouvaient en tirer pour asseoir leur domination.

L’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933 et la seconde guerre mondiale conduiront une partie de ces élites arabes déçues par les Anglais à pactiser avec les Nazis. Ainsi le grand mufti de Jérusalem, grand ami d’Hitler et membre des Frères musulmans, un confrérie islamiste créée en 1928 dont l’idéologie s’inspire à la fois du salafisme wahhabite et de l’idéologie nazie, tente de convaincre le Führer de s’engager à exterminer tous les Juifs de Palestine.

La découverte des camps de la mort nazis au soir de la Seconde guerre mondiale allait précipiter l’Histoire et bouleverser à jamais la conscience occidentale à propos de ses relations ambiguës avec ces Juifs persécutés. L’afflux massifs de Juifs européens avant, pendant et après la guerre rendit vite l’équilibre impossible à maintenir.

La résolution 181 de l’ONU instaura le plan de partage de la Palestine entre un Etat israélien et un Etat palestinien. Un découpage géographique totalement absurde, impossible à tenir dans les faits et qui porte en lui les ferments du conflit à venir.

L’Etat d’Israël est proclamé par son Premier ministre Ben Gourion le 14 mai 1948. Il se définit dans sa loi fondamentale comme une démocratie parlementaire et l’Etat-nation du peuple juif. Les minorités, Arabes et Druzes israéliens notamment, jouissent du même statut et des mêmes droits en tant que citoyens à part entière d’Israël.

Dès le lendemain de la proclamation de l’Etat hébreu débute la guerre d’Indépendance (1948-1949), avec l’attaque d’Israël par l’Armée de libération issue de la Ligue arabe. Cette armée est composée de Syriens, Libanais, Irakiens, Jordaniens, Arabes de Palestine et Frères musulmans égyptiens, mais aussi de Yougoslaves, d’Allemands, de Turcs et des déserteurs britanniques. L’armée israélienne repoussent ses assaillants et conquiert des territoires au Nord et au Sud. Beaucoup de Palestiniens sont obligés de fuir vers la Jordanie ou le Liban qui ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s’en faut.

A noter que l’hostilité l’égard des Juifs et du tout jeune Etat israélien s’exprime au nom d’une identité « arabe », et donc au nom d’une identité ethnique et culturelle (sinon religieuse) partagée par plusieurs « nations » nées de l’éclatement de l’empire ottoman. Il n’est donc alors nullement question d’une identité ou d’une nation « palestinienne » qui serait un motif de revendication à l’existence d’un État en tant que tel.

Cette identité palestinienne associée à la revendication d’un Etat-nation symétrique à l’Etat-nation israélien verra progressivement le jour suite à l’échec des 2 offensives militaires arabes contre Israël qui suivront, guerre des Six Jours et guerre de Kippour, et du soutien des nations arabes – Egypte, Jordanie, Syrie, Liban et autres – à la « cause palestinienne » naissante incarnée par l’OLP, organisation de guérilla et de libération de la Palestine responsable de nombreux attentats terroristes. Créée par en 1964 par la Ligue arabe à Jérusalem (alors administrée par la Jordanie), basée en Egypte et emmenée par le charismatique Yasser Arafat, fils d’un riche marchand d’épices du Caire, membre du clan al-Husseini de Gaza, et admirateur de Mohammed Amin al-Husseini, Frère musulman et grand mufti de Jérusalem.

Les historiens palestiniens qui inventeront par la suite le mythe de la « nation palestinienne » tenteront notamment d’établir un parallèle presque calqué sur les mythes nationalistes israéliens. Faisant la Naqba (« grande catastrophe » en arabe), l’exode massif des population arabes de Palestine vers le Liban et la Jordanie et la destruction de villages entiers durant la guerre d’Indépendance de 1948-1949, le pendant exact de la Shoah (« grande catastrophe » en hébreu), l’extermination de 6 millions de Juifs dans les camps nazis entre 1942 et 1945.

Dès lors, la rhétorique victimaire propalestinienne et antisémite utilisée par les mouvements terroristes arabes et islamistes tendra à assimiler Israël et les Juifs au nouvel Hitler, et les Palestiniens aux nouveaux Juifs persécutés. En recyclant au besoin tous les stéréotypes antisémites du juif élitiste, arrogant, dominateur, usurier, fourbe et pervers… Et en assimilant dans une même haine le « colon juif » aux nations colonialistes occidentales qui soutiennent Israël et le sionisme.

Cette rhétorique fondée sur un rapport mimétique et une concurrence victime s’enracine aussi sur une culture musulmane de la domination et de substitution, dont l’origine remonte aux sources de l’Islam et du Coran. En effet l’Islam s’est affirmé dès l’origine comme l’ultime Révélation jusqu’à la Fin des temps, celle qui parachève et remplace les deux grandes révélations qui l’ont précédée et inspirée : le judaïsme et le christianisme, accusées d’avoir trahir le message divin originel. L’Oumma, la nation des fidèles de l’Islam, vient ainsi ravir au peuple juif son statut de peuple élu, dès lors que celui-ci a refusé de se convertir à l’Islam. Le Coran remplace la Bible hébraïque et l’Evangile chrétien et devient la seule source valide de la Révélation. La charia remplace la Torah comme seule source valide du juridique. Elle s’applique dans distinction et selon une logique totalitaire à tous les domaines de la vie politique, sociale, religieuse, économique, juridique… Ceux qui refusent d’adopter la foi musulmane doivent être pourchassés, convertis de force, réduits en esclavage ou exterminés. Seuls les dhimmis, Juifs et les Chrétiens vivant en terre d’Islam, ont un statut de citoyens de seconde zone, payent un impôt spécifique. Ils n’ont pas la liberté religieuse et n’ont pas accès à certaines fonctions.

Il est essentiel de comprendre que même si la rhétorique favorable à la cause palestinienne se fonde sur une logique nationaliste « moderne » (à l’instar des autres Etats-nations) et ethnique (arabe), les considérations identitaires qui s’appuient sur le vieux fond identitaire et la culture islamiques restent toujours déterminants. Comment expliquer autrement que le Hamas, organisation terroriste islamiste dont les premières victimes sont les Gazaouis, puisse avoir autant de succès aujourd’hui auprès des Palestiniens des Territoires, comme auprès des jeunes issus des minorités d’origine musulmane dans nos banlieues ? Sinon en tenant compte du sentiment de trahison qu’éprouvent ces populations à l’égard de l’Autorité palestinienne et des élites arabes palestiniennes corrompues qui n’ont fait que s’enrichir en prolongeant un statu quo qui leur était favorables, et en tirant les bénéfices. Et du pouvoir fédérateur d’un Islam conquérant sur des esprits déçus par les discours sur les droits-de-l’homme et le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » mis en avant depuis des décennies sans résultat tangible par des puissances occidentales duplices ?…

Alors peu importe que « la Palestine » en tant qu’Etat-nation des Arabes de Palestine n’ait jamais existé, ni historiquement dans les faits, ni dans la mémoire ou l’imaginaire collectif des populations qui s’en réclament, dont les seuls terreaux identitaires objectifs sont l’arabité et l’Islam. L’important, c’est que ce concept fondé sur un mythe et un processus historique cyclique qui vise à exclure le Juif de sa terre pour faire de celle-ci le dénominateur d’un territoire colonisé, soit suffisamment puissant et évocateur pour mobiliser les aspirations hétérogènes à se réapproprier collectivement cette terre en se réinventant autour d’une nouvelle mythologie nationale. Exactement comme la notion d’Oumma en Islam, collectif englobant qui fonde une nation soudée et exclue ceux qui n’en sont pas au nom de mythes religieux.

Possession

Macron s’en va-t-en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Macron s’en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra.

Il y aurait beaucoup à dire sur cette métamorphose hallucinante d’un Mozart de la finance au titre usurpé en Docteur Folle-amour cramponné sur ses mocassins vernis et défiant l’ours russe. Ou comment une psychologie dissociée, l’hubris du pouvoir et l’abus de substances psychostimulantes peut transformer un techno zozotant en Naboléon de film d’épouvante..

Le fayot préféré du Nazi de Davos, désavoué par ses gens, en piqué dans les sondages et meurtri dans son ego qu’on sait hypertrophié, se rêverait-il soudainement un destin de récup en Alexandre-le-Gland, bien décidé à en découdre avec la première puissance nucléaire du monde ? Ou du moins à faire comme si pour prendre son public à rebours ?

Être et en même temps ne pas être, telle est la question. Grandeur et décadence d’un illusionniste sous emprise…

Il est vrai que le bougre aime faire l’acteur. C’est même ainsi, selon la légende dorée, qu’à peine sorti de l’enfance il aurait conquis sa prof de lycée, laquelle chuchotent les mauvaises langues jouait plus à son âge au bilboquet qu’à la poupée.

Trêve de marivaudages grivois, l’heure est grave ! On n’en est plus à commenter les tralalas, les fanfreluches, l’almanach rose du Palais et autres rumeurs de cour interlopes. Ce qui ne s’apparente a priori qu’à un pitoyable sketch comique pourrait hélas se transformer en tragédie pour 68 millions de Français et 450 millions d’Européens.

Flatter la croupe du capitaine de l’équipe de France 5 minutes après la défaite en Coupe du monde est une offense à la bienséance ; mais provoquer le maître du Kremlin pour se la mettre sur le ring comme une vulgaire frappette de banlieue relève de la plus éclatante transgression pathologique.

Mais transgresser, n’est-il pas précisément le mode de jouissance favori des pervers narcissiques ? Au goût du risque et de l’outrance s’ajoute le plaisir de la provocation. Je sais que ce que je dis est totalement hors cadre, absurde, inimaginable. Mais c’est précisément dans ce passage à la limite que je nourris l’illusion faite à moi-même d’être un homme d’exception.

Il y a une forme de désespoir, et non seulement de folie, dans ce franchissement schizophrène du dicible et du possible. Y aurait-il donc du Néron chez Macron ? Comme un artiste incompris condamné à toujours se mettre en scène, et qui pour manifester son génie irait jusqu’à brûler Rome et son propre palais, à scier la branche sur laquelle il est assis, à accuser de son propre crime celui qu’il hait par-dessus tous, parce qu’il l’a publiquement humilié, qu’il a révélé ses failles, son inconsistance, son inexistence et non nihilisme radical ?

C’est fort possible.

Alors, le chef de l’État qui se sait le chef du Néant parce qu’il n’est qu’un hochet pour ceux qui l’on choisi et adoubé serait-il le jouet de compulsions narcissiques, décompensatoires et agressives ? Cela y ressemble fort. Sauf que ces bouffées délirantes mettent gravement en danger et la crédibilité de sa fonction, et la parole de l’Etat, et celle de la France. D’où ce désaveu aussi immédiat qu’unanime de nos alliés après ses propos incohérents. Un sursis. Car le bougre n’en démord pas pour autant, enfermé qu’il paraît dans sa fantasmagorie guerrière et ses pulsions paranoïaques.

Il faudra bien tôt ou tard qu’on l’en fasse descendre. Après tout d’autres Présidents comme Paul Deschanel ont été démis de leurs fonctions ou poussés à démissionner pour moins que ça.

L’article 58 de la Constitution prévoit justement que le Parlement puisse se réunir pour prononcer la destitution d’un Président qui ne serait plus à même d’exercer ses fonctions ou qui les aurait outrepassées. Mais jamais les gaudillots accrochés à leur siège de député ou de sénateur n’oseront prendre le risque d’engager pareille procédure.

C’est donc vers la grande muette, première concernée par les velléités va-t-en guerre du locataire agité de l’Elysée, que tous les regards se tournent. La réaction de certains généraux ne s’est d’ailleurs pas faite attendre, qui n’attendent qu’un faux pas de celui qui dès son arrivée s’était mis à dos tout son état major, pour siffler la fin du match et renvoyer le mioche à ses tableaux Excel chez Rothschild.

Nous en sommes donc là. Le sort de la France et de la démocratie est aujourd’hui suspendu au sens des intérêts supérieurs de l’Etat et de la nation dont sauront d’ici peu faire preuve des hommes qui vu leur calibre et leur hauteur morale ne sauraient obéir aveuglément à des ordres absurdes et illégitimes qui bafouent tous les principes du Droit et les principes stratégiques de la défense nationale.

On est loin des débats sur la présence de drag queens sur le perron de l’Elysée ou d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des J.O. Encore que de provocation en provocation, et de profanation en profanation, on en vient à s’attaquer à ce que la France a de plus sacré et qui fait qu’elle est la France : son territoire, son Histoire, sa culture, ses valeurs, ses grands principes. Et surtout son peuple, passé par pertes et profits dans l’équation mégamolaniaque et le plan de carrière d’un tyran dérisoire.

Le Crépuscule de l’homme et la démission des nations vertueuses

Mis en avant

Comment tirer les leçons de la guerre, de la violence et de l’absurde ?

Comment la démission des consciences occidentales face au conflit israélo-palestinien qui plus essentiellement que la guerre en Ukraine ou d’autres conflits précipite le monde vers l’Abîme, parce qu’elle entérine la faillite de l’humanisme et le renoncement à la civilisation, pourrait aussi permettre un réveil de la conscience collective et la sortie du mimétisme ?

Vaste sujet, que je tente d’embrasser ici à partir de mon expérience personnelle, en revenant sur ces zones d’ombre volontairement occultées à propos des attentats terroristes du 7 octobre, de ce qu’ils révèlent, de l’amnésie suicidaire qu’ils suscitent parmi les nations pressées de regarder ailleurs, et combien le scandale qu’elle constitue appelle un sursaut spirituel et éthique.


Au risque de déplaire, je suis de ceux qui sont convaincus qu’il faut inlassablement rappeler la réalité et la spécificité des attentats commis par le Hamas le 7 octobre dernier. Et plus encore, qu’il ne faut jamais céder face à ceux qui voudraient qu’on ne s’intéresse qu’à la guerre menée par Israël contre le Hamas, qui certes cause des victimes innocentes parmi les civils, mais qu’il considèrent depuis 5 mois comme le seul sujet digne d’intérêt indépendamment des causes et des buts qui la motive.

Je suis également de ceux qui considèrent qu’il est notoirement manipulateur d’élever sur le même plan ces deux événements. En assimilant des attentats à des faits de guerre, et une organisation terroriste qualifiée abusivement d’armée de résistance et responsable d’attentats de masse qui transgressent toutes les règles de la guerre avec armée régulière d’un Etat démocratique ayant subi la plus lourde agression de son Histoire en termes de vies humaines sur son propre territoire.

Il est notoirement hypocrite de refuser de voir dans cette riposte militaire autre chose qu’une réponse légitime, préparée et mesurée, avec toute la complexité que suppose l’intervention de troupes armées contre des terroristes qui se cachent au milieu de populations civiles en les empêchant de fuir.

Une légitimité qui renvoie la France et les autres nations vertueuses donneuses de leçons à leurs propres contradictions. Notamment à leurs propres engagements récents de troupes militaires hors de leurs frontières dans des zones de conflit dominées par des milices terroristes : opération Barkhane au Sahel en 2014-2022, ou plus éloquente encore cette « guerre contre Daesh » menée par une coalition de pays arabes et occidentaux au titre de la résolution 2170 de l’ONU, à laquelle la France s’est jointe en septembre 2015 suite aux attentats perpétrés sur son sol par cette organisation. Une guerre faut-il le rappeler responsable officiellement de près de 15.000 victimes civiles tuées sous les bombes des armées coalisées, et de la destruction presque totale de villes comme Alep ou Mossoul.

Je ne souhaite pas m’abaisser à argumenter dans des débats aussi assourdissants qu’hypocrites à propos de cette nouvelle guerre menée par Israël à Gaza, cette fois résolu à en finir avec son ennemi juré, et à l’empêcher de se reconstituer pour mener d’autres offensives plus massives sur son territoire, comme il s’est promis de le faire 15 jours seulement après les massacres du 7 octobre.

Je ne souhaite évidemment pas que cette guerre éternise au-delà du temps nécessaire, ni que des innocents fassent les frais de cette stratégie incontournable pour en finir avec cette organisation dont l’unique vocation inscrite dans sa charte est de rayer Israël de la carte. Certes on ne détruit pas une idéologie avec des bombes. On risque même de lui donner des gages quand elle frappe involontairement des civils innocents. Mais au moins qu’on accepte de laisser faire Israël pour tenter d’éliminer la menace qui pèse sur ses ressortissants, tout en débarrassant les Gazaouis et la région de ces tyrans sanguinaires.

La vérité qu’on n’ose pas dire, c’est que cette guerre est aujourd’hui le prétexte rêvé pour les antisémites de tout poil, notamment les antisémites musulmans, leurs amis gauchistes alliés des révolutionnaires djihadistes depuis les années 1980, les ayatollahs du wokisme, et tous ces imbéciles heureux qui aboient d’autant plus fort qu’ils n’y connaissent rien, pour déverser leurs contre-vérités, leurs préjugés sur Israël et les Juifs, et surtout leur arrogante ignorance, en se dressant comme des parangons de morale et de vertu.

Je ne souhaite pas non plus épiloguer sur les détails sordides qui ont marqué ces attentats du 7 octobre. Un crime contre l’humanité parmi les plus sombres et les plus sanglants de l’Histoire contemporaine, qui devrait se suffire à lui-même pour en dénoncer les auteurs comme les ordures qui osent les applaudir.

Cet événement dramatique a en effet réussi une prouesse historique qu’on se forçait à croire désormais impossible : rabaisser en un éclair la conscience collective sous le degré zéro de toute humanité.

Un archétype de la barbarie, et un concentré de toutes les horreurs que puissent infliger des bourreaux à des victimes innocentes, conçu pour transgresser tous les tabous historiques et anthropologiques, et les fondements de toute société humaine, sans parler de civilisation.

Un événement conçu pour frapper les esprits plus encore que le corps des victimes, selon la logique de la Terreur. Et pour précipiter en quelques heures un peuple, les nations concernées et le monde entier dans l’abomination suprême.

Un traumatisme d’une violence paroxystique, d’un sadisme inégalé, propres à anéantir les esprits plus encore que les chairs.

Un choc inédit destiné à ébranler et tétaniser cette conscience juive qui peine tant à guérir de ses anciennes blessures. Mais aussi cette conscience globale à qui les logiques sournoises de la division et les réflexes identitaires interdisent de s’affranchir du mimétisme aliénant pour s’élever vers un avenir de Paix, d’Unité et de Justice.

En une seule journée cet événement aura pulvérisé le totem sacré fondé sur le serment unanime du « Plus jamais ça ! ».

Un serment prononcé face à l’horreur des camps que découvrirent les nations développées à l’aube de la Victoire, et scellé sur les charniers et les cendres de 6 millions d’innocents. Un engagement solennel qui représentait jusqu’ici l’apogée des grands principes humanistes, universels et pacifiques. L’armature éthique des peuples civilisés, de l’Etat de droit, fondé sur le renoncement à la violence arbitraire. Et une frontière infranchissable qui les séparait de la barbarie absolue représentée par les crimes de l’Allemagne nazie durant la Seconde guerre mondiale. Une barbarie dont la Croix gammée constituait le symbole par excellence.

Ce serment et les efforts qui l’accompagnaient pour lui être fidèle en dénonçant le mal partout où il s’exprime, avec une prétention affichée de se garder de tout esprit partisan et de tout relativisme idéologique, servaient de garde-fou moral aux nations qui s’étaient donné pour mission d’incarner la Vertu. Mais aussi de puissant antidote à leur mauvaise conscience postcoloniale et post-apocalyptique.

En trahissant ce pacte, en refusant de s’impliquer sans nécessairement prendre parti pour un peuple en sacrifiant l’autre, en fermant les yeux sur un drame qui les interpelait directement mais qu’elles ne voulaient surtout pas paraître endosser à leur compte, les nations vertueuses ont signé de facto un pacte avec le Diable.

Exactement comme elles l’avaient fait lors des accords de Munich, quand la France, l’Angleterre et les autres puissances alliées avaient abdiqué devant Hitler en croyant échapper à la guerre, livrant la Pologne, la Tchécoslovaquie et bientôt l’Europe tout entière aux appétits sans limites de l’ogre nazi, pressé de dévorer le monde pour réaliser son rêve messianique de IIIe Reich. Avec l’aide des banquiers américains, des spéculateurs de tout poil, et de quelques princes européens dégénérés.

Sauf que, comme l’a rappelé à partir de 1944 la philosophe allemande Hannah Arendt, les Nazis n’ont jamais réellement perdu la guerre. Contrairement à ce que l’Histoire officielle écrite par les vainqueurs a toujours faussement affirmé.

La Bête immonde et ses adorateurs sont juste descendus se camoufler dans les profondeurs de l’oubli, refoulés dans les ténèbres de l’Histoire et de l’inconscient collectif. Pour mieux ressurgir un jour, après avoir entre temps suscité d’innombrables émules.

Notamment parmi ces nazislamistes dont les pères pactisaient naguère avec Hitler afin d’exterminer tous les Juifs de Palestine. Comme le grand mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini, ou Hassan Al-Bannah, fondateur de la Confrérie des Frères musulmans en 1928, dont le Hamas est un des nombreux rejetons.

Ces fils monstrueux de la Haine, enfantés par l’union scélérate entre les pères du Nazisme et le ventre brûlant du fondamentalisme antijuif musulman, ont depuis ranimé le flambeau du Mensonge et de la discorde, et fait planer sur le monde le spectre ricanant de la tyrannie. En ranimant partout massacres, pogroms et bûchers, en enfermant les peuples dans le cycle de la haine, de la vengeance et du ressentiment. Au nom d’un Islam dévoyé, d’une cause kidnappée, et de peuples qu’ils avaient pris en otages pour mieux les instrumentaliser, et mieux les soumettre à leur joug absolutiste.

Ces attentats du 7 octobre sont tellement essentiels, tellement admonitoires, tellement assourdissants d’éloquence, ils définissent tellement un avant et un après dans la conscience d’Israël, dans l’Histoire de ce Moyen-Orient tourmenté, et dans la conscience des nations vertueuses, que celles-ci effrayées se sont unanimement empressées de le refouler. Huit jours à peine après qu’ils se soient produits.

Les nations vertueuses se sont senties prises de court et déstabilisées, sommées par l’ampleur de l’événement et l’écho qu’il produisait d’apporter une réponse en se rangeant du côté des victimes. Mais elles ont bien vite retourné leur veste en suivant le concert des loups qui hurlaient vengeance contre cette riposte pourtant légitime et inévitable d’Israël.

Un prétexte commode pour se défausser de leur devoir moral et de leurs responsabilités envers les victimes. Ouvrant la boîte de Pandore pour laisser se déchaîner toutes les formes d’antisémitisme. Notamment parmi ces minorités musulmanes présentes sur leur sol, perpétuellement victimisées et dont elles craignaient d’alimenter la colère en ne prenant pas implicitement parti pour leurs frères palestiniens meurtris à Gaza.

Alors tant pis pour tous ces Juifs de France assimilés aux méchants « Sionistes », rendus complices parce qu’ils sont juifs d’un prétendu « génocide à Gaza » ! Tant pis si l’écrasante majorité des Juifs de la diaspora condamnent depuis des décennies la politique de colonisation et d’obstruction à paix de l’extrême droite au pouvoir en Israël. Les Juifs, une fois de plus, sont condamnés à faire collectivement les frais de ce choix macabre des nations vertueuses fondé sur de vils calculs géopolitiques (voir Appendice en fin de cet article), et surtout sur d’inavouables spéculations de politique intérieure : pas touche au vote musulman !

Et voici donc un Président illégitime et largement désavoué par l’opinion majoritaire, qui refuse de dénoncer publiquement l’antisémitisme et les actes violents dont sont victimes ses concitoyens juifs. Il tempère en surfant sur sa rhétorique fétiche du Et en même temps. Il renvoie dos-à-dos les victimes. Sans doute cherche-t-il à coller aux sondages ethniques. Ou à se laver du ridicule quand il osait au lendemain des attentats le 7 octobre appeler le monde à une « coalition internationale contre le Hamas ».

Hamas qui rappelons-le n’est ni un pays, ni un parti politique arrivé au pouvoir selon des voies démocratiques, encore moins le représentant légitime du peuple palestinien ou d’une cause juste, mais une organisation terroriste créée par les Frères musulmans, soutenue par l’Iran, qui règne par la terreur depuis 18 ans sur la bande de Gaza, et dont les Gazaouis sont les premières victimes.

Quel comble de la honte et de la trahison pour le peuple français que de se vendre ainsi aux ennemis de la France ! Et pour ce Président qui continue de déshonorer son pays et sa fonction avec un amateurisme aussi coupable. N’est-t-il pas allé jusqu’à prendre conseil (on croit rêver) auprès d’un saltimbanque et militant islamiste, proche ou membre des Frères musulmans, en la personne de Yassine Belattar ? Avant de déclarer en invoquant « l’unité nationale » qu’il ne participerait pas à la manifestation du 12 novembre contre l’antisémitisme, qui a rassemblé près de 200.000 personnes dans le calme et la dignité.

Pas question donc de soutenir Israël. Et surtout pas question de fâcher avec ses chouchous islamistes, ses « frères » comme il les appellent, alliés objectifs d’un pouvoir duplice. Les bonnes âmes n’auront qu’à se mettre des boules Quies dans les oreilles pour ne pas entendre les cris de « Mort aux Sionistes ! » lancés de l’autre côté du périphérique.

Le souvenir de Vichy s’invite dans les reculades de ces nains technocrates usinés à Davos, et qui pavoisent sur le fauteuil du Général. La France une fois de plus vend son honneur pour quelques bulletins de plus. On fait semblant d’appeler à « faire barrage à l’extrême droite », en agitant le spectre de la Bête immonde dès qu’il s’agit de rassembler les voix des imbéciles pour faire barrage à une chimère bien commode incarnée par la fille du Détail et son parti. Un tour de magie répété à chaque nouveau scrutin pour retourner comme une crêpe les débiles mentaux équipés d’une carte d’électeur.

Mais comment les Français peuvent-ils être atteints d’une telle anémie intellectuelle, d’une telle cécité et d’une telle faiblesse morale, pour qu’on parvienne à leur faire prendre des vessies pour des lanternes, à ignorer le vrai mal et les vrais dangers là où ils se situent réellement ? Pendant ce temps la Bête immonde ressurgie des basses fosses de l’Histoire continue de gesticuler et de faire des petits devant leurs yeux incrédules.

La surenchère de mensonges et d’outrances à propos de ces « Sionistes » accusés de perpétrer ici un « Apartheid » et là un « Génocide » suffisent à galvaniser les foules et à leur faire vomir leur haine jouissive et refoulée contre le Juif, cible séculaire de l’antijudaïsme musulman, et bouc émissaire des intersectionnels qui poussent sur le terreau de la haine arrosé par les sanglots de l’homme blanc.

J’ai beaucoup écrit sur les ressorts mimétiques et cette fascination retournée en haine héréditaire inscrite au cœur du logiciel de l’Islam depuis ses origines, à propos du ressentiment envieux des musulmans contre le peuple juif, à propos de son élection, de sa terre, de son Livre et de la promesse divine qui lui confèrent un droit d’aînesse imprescriptible sur les autres religions du Livre. Sur ces identités mimétiques construites à partir d’une réappropriation symétrique et fantasmatique de tout ce qu’Israël et les Juifs représentent, en positif comme en négatif, en tant peuple élu et archétype victimaire, de leurs mythes fondateurs et de leurs constructions mémorielles. Mais à quoi bon s’adresser à la raison quand les affects l’emportent en imposant leurs priorités irrationnelles et en sapant tout effort de lucidité et de vérité ?

Les anathèmes et stratagèmes qui les exploitent ont toujours été les meilleurs alliés de la mauvaise foi manipulatrice et de la mauvaise conscience auto-justificatrice. Et il n’y a pas que les islamogauchistes de LFI qui s’adonnent à ce péché en toute impunité.

Mais l’Histoire cette fois peine à redresser par ses enseignements des consciences toujours plus intoxiquées. Le refoulement des leçons de l’Histoire, passée et contemporaine, permet au contraire d’élever la trahison en vertu. Et la faiblesse morale en honneur.

La démission et l’imprécation font figure de bonne conscience.

Cette fois, pas de coalition appelée par le camp du Bien pour en finir avec la Bête immonde. Pas d’union sacrée des Justes pour sauver les Juifs livrés à leur sort. Ni même pour voler au secours les musulmans ou d’autres victimes cannibalisées par cette idéologie de mort qu’incarnent les organisations islamistes et djihadistes. Des officines du mensonge qui font du meurtre sauvage des Juifs et des mécréants un absolu, une justification à leur existence, et une voie suprême vers la sanctification. Une idéologie totalitaire et morbide, qui étend par la terreur son empire sur une religion rassemblant 2 milliards d’adeptes, et qui prétend conquérir le monde.

Fatigué de dénoncer ce climat absurde, la duplicité des gens de pouvoirs et l’aveuglement des moutons, j’aimerais surtout livrer un témoignage personnel. Partager mon ressenti profond, bouleversé par ces événements et leur occultation volontaire.

Le 7 octobre, comme le 11 septembre, Charlie ou le Bataclan, n’ont pas seulement frappé la conscience occidentale, française en particulier, en leur révélant au milieu des larmes cette réalité d’un terrorisme qui veut sa peau. Quels qu’en soient les auteurs ou ceux qui les instrumentalisent pour de sombres motifs.

Pour autant qu’ils aient permis d’enclencher des prises de conscience salvatrices, ces événements ont aussi paradoxalement accru le degré de confusion ambiant. Dans les esprits, dans les discours, et dans cette conscience collective tiraillée par des forces antagonistes.

Un peu comme si l’emprise des Ténèbres sur le monde et sur les âmes semblait s’accroître à chacun de ces chocs. Comme s’il fallait que le mal triomphe encore et encore, pour qu’un jour la Lumière puisse éclater et triompher à jamais.

Ce processus apocalyptique de « révélation » par à-coups nourrit aussi toutes sortes de dérives, d’excès et de folies. Il autorise tous les passages à la limite. La peur et le chaos qui le manifestent justifient en réaction toutes les crispations, tous les enfermements, toutes les régressions messianiques ou idéologiques, toutes les récupérations par divers pouvoirs totalitaires, toutes les offenses à la vérité, à la raison, aux valeurs et aspirations universelles les plus élevées, vers lesquelles voudrait tendre notre humanité travaillée par la souffrance.

C’est pourquoi le Discernement, la quête du Sens, de la Vérité ou du Bien sont des exercices aussi urgents que périlleux. Car ils mettent en danger tous ceux qui s’y engagent avec honnêteté, sans esprit partisan, mais en respectant les écarts tout en servant l’intérêt général. Car notre époque préfère adorer des idoles, célébrer le mensonge et se vautrer dans des obscénités. Elle punit ceux qui au contraire osent se déclarer fidèles au Bien et à la vérité.

On l’a vu notamment au moment de la crise du Covid, un condensé de toutes les manipulations et distorsions dont un pouvoir est capable quand il prétend s’exercer contre la vérité et contre les principes élémentaires qui le sous-tendent. On le voit aussi avec toutes ces guerres et affrontements qu’on alimente et instrumentalise pour maintenir les peuples dans un état de sidération, d’opposition, de contrôle et de servitude volontaire.

Qui s’attendait à ces attentats du 7 octobre ?

Pas plus qu’au matin du 11 septembre 2001 ou des attentats de Charlie, je n’étais préparé à vivre un tel événement.

C’est en entendant les dépêches que j’ai immédiatement compris que quelque chose d’exceptionnel était en train de se produire.

Mais je n’ai mesuré qu’au bout de quelques jours, en découvrant l’horreur dans toute son étendue au travers des témoignages des survivants et des personnes venues secourir les victimes, le caractère exceptionnel de ces attentats.

Le nombre effarant de terroristes, environ 3.000, qui ont réussi à s’infiltrer en quelques heures dans le territoire israélien, leur extrême préparation, leur détermination froide, sereine et méticuleuse, leur jubilation à massacrer méthodiquement femmes enceintes, enfants, nourrissons, vieillards, en leur infligeant de telles violences, leur obstination à faire le maximum de victimes, 1.200 officiellement, sans jamais être rassasiés de mort, leur jubilation à se filmer comme des ados balançant leurs exploits sur TikTok, et le retentissement incroyable sur les populations de Gaza, enflammées instantanément par le spectacle retransmis en direct par les portables et caméras GoPro de ces sales « Yahud » baignant dans leur sang et crevant comme des porcs sous les coups de leurs héros…

Toute espèce d’humanité, tout atome de compassion anéantis en quelques instants. Du jamais vu depuis… On peine à trouver des repères.

Les Nazis avaient sans doute eu assez de culpabilité, pouvait-on penser, pour tenter de dissimuler au monde leurs crimes en niant le plus longtemps possible l’existence des camps d’extermination. Cette fois, le plus grand des crimes perpétrés contre des Juifs par des musulmans à l’époque moderne devenait synonyme de la plus grande vertu. Et son exposition obscène, un gage de glorification et d’identification instantanées.

Quelle formidable inversion des valeurs !

Ces attentats ont achevé de détruire en moi toutes les croyances naïves que j’avais cultivées durant tant d’années sur les vrais enjeux de ce conflit et l’attitude réelle des acteurs en présence.

S’agissant de duplicité, de fourberie, de corruption, je n’ai jamais eu aucune illusion concernant un personnage aussi abject que Benyamin Netanyahu. Un homme dont peu de ses concitoyens juifs savent qui il est réellement. Bien qu’il ne soit pas rabbin comme l’était son grand-père, bien qu’il ne porte aucun signe religieux qui l’assimilerait à ses alliés de l’extrême droite religieuse, « Bibi » est pourtant lui-même l’un des idéologues et non seulement l’un des acteurs du sionisme messianique. Il est notamment l’auteur de plusieurs publications disponibles sur internet sur cette idéologie fondée sur une lecture fondamentaliste de la Bible et de la Tradition juive. Une idéologie qui entend faire d’Israël un pays juif pour les seuls Juifs. Avec ce mythe du Grand Israël d’inspiration prétendument biblique, dont les frontières vont de la Méditerranée au Jourdain et du Golan au Sinaï. Un mythe qui justifie le projet de rattachement des Territoires occupés à Israël pour former un seul Etat juif unifié. Et pour qui l’intensification des colonies jusqu’à expulser tous les Palestiniens hors de leurs terres et les refouler à l’Est du Jourdain constitue une stratégie irrévocable.

C’est aussi le Premier ministre le plus corrompu qu’Israël ait jamais connu, le champion du népotisme et de l’enrichissement personnel, qui a constitué une fortune personnelle en hypothéquant la sécurité de son pays et des Juifs du monde entier pour faire du business avec des marchands d’armes américains, et nouer des contrats juteux avec ses ennemis d’hier, Arabie saoudite en tête. En prétendant faire la paix tout en prolongeant la guerre pour en récolter les fruits, notamment pour se faire réélire en surfant sur les angoisses des Juifs israéliens.

Aucune illusion non plus quant au Hamas qualifié de « Résistance palestinienne » par les collabos pro-terroristes. Ni à propos de cette Autorité Palestinienne et l’élite qui la constitue, qui a toujours pactisé avec l’occupant, les puissances dominantes du moment, comme ses pires ennemis : empire ottoman, empire britannique, empire américain, méchants sionistes après les Accords d’Oslo. Une élite corrompue qui a conclu des alliances intéressés pour consolider son pouvoir et se remplir les poches grâce aux subventions des Européens et de tous ceux qui venaient verser leur obole pour se donner bonne conscience en pleurant sur le sort des Palestiniens.

Depuis 35 ans j’ai suffisamment sillonné la région, rencontré et discuté avec à peu près toutes ses composantes, des Juifs ultrareligieux aux Palestiniens des Territoires qui hier soutenaient Mahmoud Abbas et que le désespoir a fini par jeter dans les bras du Hamas. En passant par des acteurs courageux et ignorés du peacemaking, qui œuvrent au quotidien pour la réconciliation et pour construire des coopérations audacieuses entre Juifs et Palestiniens, faute de rêver d’une paix impossible à deux Etats.

Face au constat déprimant mais réaliste d’un conflit qui n’a objectivement depuis longtemps plus aucune issue ni solution possible, ces désillusions m’ont incité à prendre de la distance avec des engagements que j’avais pris pour soutenir les plus courageux qui font vivre ces initiatives. Lors de mon dernier voyage en Israël en 2013, j’avais même peine à prolonger mon séjour à Jérusalem, une ville à laquelle j’étais pourtant très attaché. Tant le poids des religieux et des nationalistes qui grignotent le pouvoir et occupent la Vieille Ville y est devenu étouffant. D’après ce que m’en disent des amis sur place qui n’ont pas encore fui à Tel Aviv ou à l’étranger, c’est devenu bien pire aujourd’hui.

On comprend que les Occidentaux n’aient pas vraiment envie de se salir les mains dans ce merdier. Et préfèrent se tenir à distance en faisant la leçon et en prenant des poses offusquées.

Mais le devoir de vigilance sinon celui d’ingérence pourrait rapidement rattraper ces nations vertueuses. Car à force de toujours reculer l’échéance d’un aggiornamento éthique et politique sur leur propre territoire, de refuser de prendre à bras le corps et de façon concertée ce problème délicat, longtemps nié et refoulé de l’immigration massive, des minorités ethniques et religieuses, du communautarisme musulman et de l’entrisme islamiste (sans parler de « grand remplacement »), de la contamination des populations d’origine musulmane par l’idéologie frériste, salafiste ou djihadiste, des alliances duplices conclues par ces nations avec des pays musulmans qui soutiennent les mouvements terroristes, et inondent nos banlieues de prédicateurs de haine, comme le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, ou d’autres pays a priori moins sous les radars comme le Koweït, le Pakistan ou l’Iran…, l’Occident a non seulement vendu son âme mais aussi scié la branche des principes sur laquelle il était assis.

Les nations vertueuses n’ont plus qu’à ravaler leur fierté et faire l’inventaire du désastre pour tirer les conclusions qui s’imposent. Cesser de s’intoxiquer et se dissimuler derrière un Verbe tellement déconnecté du réel qu’il finit par les discréditer et les désigner comme coupables.

Le réveil ne viendra bien sûr pas ce ceux qui nous dirigent, encore moins d’autres marionnettes appelées à les remplacer. Tous également corrompus par les mêmes pouvoirs et les mêmes élites mondialistes qui les ont mis là pour les enchaîner à les servir. Et qui ont trop intérêt à proroger cette stratégie du mensonge, du double jeu, du choc et du contrôle des consciences, dans le seul but de dérouler leur agenda et de servir jalousement leurs intérêts, sans jamais se préoccuper du sort des peuples, mais tout en prétendant œuvrer dans leur intérêt.

L’obscénité du 7 octobre qui colle aux consciences comme le retour du refoulé l’est moins en raison de l’horreur de ces attentats que de l’horreur de ce qu’ils révèlent. Et de l’urgence sans cesse reportée d’un Sursaut des consciences face à ce constat.

Sortir de la logique de haine et de corruption du Sens en retrouvant une foi quelconque pour s’extraire des spirales du nihilisme n’est certes pas chose aisée. Comme l’écrivait Oscar Wilde : « Il faut beaucoup de courage pour voir le monde dans toute sa splendeur souillée, tout en l’aimant. »

L’amour est un mot trop galvaudé, au nom duquel on a commis les pires crimes : l’amour de Dieu, de la patrie, de son clan, du peuple ou de l’humanité

Mais quelle autre force pourrait faire tenir ensemble cette humanité décousue qui s’agrippe à des chimères en croyant pouvoir éviter de sombrer dans le Néant ? L’amour est un choix bien plus exigeant que toutes les compromissions du mimétisme. Quel mérite à aimer et défendre ceux qui nous ressemble ? Et quoi de plus contre-nature que de faire le choix d’aimer ses ennemis, ceux qui nous persécutent ? Mais avons-nous au bout du compte un autre choix ?

Pourra-on un jour pardonner non pas pour « faire la paix », mais pour vivre la Paix, pour vivre « dans la paix ? »… Difficile de l’envisager aujourd’hui. Et même à prononcer, tant les blessures sont profondes et touchent à ce qu’il y a de plus essentiel.

Alors peut-on faire la paix sans pardonner ? Mais en renonçant toutefois à cette vengeance mimétique qui détruit avec une même et implacable obstination bourreaux et victimes ? Sortir de la contamination des émotions et de ces identités relatives fondées sur la rivalité symétrique. Revenir à des racines existentielles et ontologiques plus essentielles et universelles, qui transcendent les différences.

Mais pour cela il faut dépasser les mythes qui fondent ces identités collectives. Et donc en finir avec les logiques nationalistes et religieuses. En libérant la spiritualité de la religion, et les peuples du nationalisme.

La France a inventé pour ça la laïcité. Laquelle se voit tenue en échec un siècle plus tard. N’y aurait-il pas des formes d’affirmation identitaire universelle à revendiquer, et surtout à incarner, qui dépasseraient tous les clivages et permettraient à l’humanité de faire corps, sans pour autant renier les spécificités qui la composent ?

Rien ne pourra fondamentalement changer tant que la conscience restera tributaire de mécanismes qui la ramènent vers ses vieux bégaiements mimétiques, la concurrence victimaire, la division et la barbarie qui en découlent. En sortir suppose un renoncement, sinon le choix du pardon. Renoncer à l’engrenage de la haine et de la violence. Ou plus exactement quand la violence est légitime pour se protéger, refuser de s’identifier à elle. La considérer au contraire comme un mal nécessaire et non comme un but en soi, poursuivi et justifié par des rationalisations pseudo éthiques, religieuses, identitaires, politiques ou autres.

C’est sur cela que doivent travailler ensemble, et non l’un contre l’autre, Israéliens et Palestiniens, Juifs et Musulmans, mais aussi Russes et Ukrainiens, et tous les peuples en guerre, en Ethiopie, au Yémen, en Arménie et ailleurs.

Car sinon comment trouver du Sens face à l’Abîme ? Et comment faire en sorte de transformer ce Crépuscule de l’homme en une aube de la Conscience pour toute l’humanité ?


APPENDICE

Cet article serait incomplet sans évoquer un aspect laissé de côté, mais qui s’avère pourtant essentiel si l’on veut comprendre de façon exhaustive les raisons qui poussent les nations vertueuses à trahir d’une façon aussi obvieuse et odieuse leurs grands principes. Et pour quelles raisons elles ont implicitement choisi de laisser tomber Israël, tout en prétendant continuer à le défendre. Comme elles ont implicitement laissé tomber tous les Juifs du monde, en les laissant enfermer dans la rhétorique « antisioniste » du Hamas qui les assimilent tous aux crimes dont cet Etat est accusé.

Une rhétorique raciste et belliqueuse qui voue tous les Juifs du monde au même sort génocidaire que les victimes désignées comme exemplaires par ces attentats admonitoires du 7 octobre. Des attentats donc la justification ne repose pas uniquement sur la haine antisémite ou le désir de vengeance contre un Etat ennemi. Mais aussi sur la prétention à inaugurer une croisade messianique au nom d’Allah afin de reconquérir et réislamiser cette terre de Palestine souillée par les colons juifs et les nations impies. Avant de conquérir la planète entière, sur laquelle planera bientôt le drapeau vert du Califat mondial. Une prétention bien entendu symbolique, car le Hamas n’a pas les moyens d’une telle politique. Mais justement parce qu’elle n’est que symbolique, cette rhétorique a d’autant plus le pouvoir de mobiliser les consciences en jouant sur les mécanismes du désespoir et en infligeant à Israël une humiliation sans précédent, comme un baroud d’honneur avant l’Apocalypse.

Cette offensive inaugure donc une guerre qui se veut juste et sainte. Elle force le rapport de forces jusqu’ici défavorable en ouvrant par effraction une autre dimension, mystique, dans laquelle l’ennemi se refusait jusqu’ici de se situer ouvertement, mise à part une infime minorité de fanatiques juifs messianiques. Elle enferme Israël dans le double piège d’une riposte meurtrière qui le discrédite, et d’un discours incantatoire adressé à tous les musulmans du monde et à leurs alliés qui déborde des habituelles logiques géopolitiques ou identitaires.

En les obligeant à basculer pour se déclarer unanimement solidaires cette guerre contre les Juifs (les « Sionistes« ) au nom de l’Oumma, dont l’appartenance prime pour tout musulman sur tout autre critère. Et donc de s’ériger comme un seul homme contre tous les dhimmis (Juifs et « croisés »), contre tous les « kouffars », ces mécréants qui renâclent à se convertir. Une guerre qui ne se déploie plus dès lors sur un plan historique ou révolutionnaire mais sur un plan eschatologique. Et qui doit nécessairement culminer dans un Armageddon inversé, au terme duquel seuls les fidèles de l’unique et ultime Révélation déclarée licite, c’est-à-dire celle du Prophète Muhammad, pourront espérer un juste Relèvement et une juste rétribution lors du Jugement dernier.

Bien entendu les nations vertueuses se tiennent bien à l’écart de tels discours. Elles qui se pensent affranchies par la Raison de ce paradigme obscurantiste propre aux religions primitives. Bien que certaines d’entre elles ne soient en réalité nullement épargnées par des mouvements de régressions fondamentalistes religieuses et leurs brûlantes incantations messianiques. Comme parmi ces ultrareligieux amis de Benyamin Netanyahu, et chez certains évangéliques américains qui les soutiennent.

Toutefois, pour les uns comme pour les autres, cette rhétorique n’est pas nécessairement à prendre au premier degré. Elle constitue tout autant un levier mobilisateur auprès des populations visées destiné à les fédérer, qu’un outil de propagande commun à toutes les dictatures qui tentent de justifier leur pouvoir oppresseur au nom d’une Cause sinon d’une Transcendance supérieure, comme tous ces fascismes et totalitarismes que l’Histoire nous a légués.

Vu sous cet angle, le recours à une mythologie messianique est l’un des outils destinés à servir non pas tant une Cause que la stratégie du pouvoir qui s’en fait l’instrument exclusif.

Le crime contre l’humanité perpétré par le Hamas le 7 octobre n’aurait jamais été possible à réaliser, pour ceux qui en sont les vrais instigateurs comme le régime iranien, sans recourir à cette rhétorique messianique. Et sans instrumentaliser par là même la souffrance, le ressentiment et l’aspiration à la justice séculière sinon divine d’un peuple qui s’estime dépossédé de sa terre depuis 76 ans par un occupant jugé illégitime qui la revendique au titre d’une légitimité historique, mais aussi au nom d’une religion concurrente.

Les horreurs jamais vues du 7 octobre n’auraient jamais pu être justifiées, puis passées sous silence pour mieux condamner la riposte militaire qu’elles ont justifiée, si elles n’avaient été élevées au rang sacré d’instrument d’une croisade messianique pour « libérer » une terre profanée par un peuple infidèle qui se l’était appropriée de façon brutale et illégitime, et qui l’occupe toujours par la force arbitraire.

Et c’est ainsi que le piège de ces discours messianiques qui mélangent politique, nationalisme et mythes religieux se referme comme un piège sur des peuples qu’ils prétendent sauver. En recouvrant d’impératifs catégoriques falsifiés et de mythes messianiques outranciers de basses préoccupations moins avouables d’ordre géopolitique et géostratégique.

Et voilà donc comment les nations vertueuses en viennent à vociférer contre Israël, qu’elles accusent de bombarder Gaza en tuant des milliers de victimes innocentes. On pourrait rentrer dans leur jeu accusatoire dicté par la mauvaise conscience en leur resservant la fameuse parabole de la paille et de la poutre, à propos des guerres qu’elles ont déclenchées et alimentées pour de sombres motifs depuis des décennies, au Moyen-Orient, dans les Balkans, en Afrique, ou plus récemment en Ukraine… Mais ce serait trop facilement céder à la tentation moraliste.

Aujourd’hui ces nations vertueuses jouent un jeu duplice. Elles pressent Israël d’accepter un cesser le feu, de renoncer à détruire le Hamas qui les menace pourtant autant qu’Israël, sinon de déposer les armes devant cette armée de terroristes qui tient depuis 18 ans en otages 2 millions de Gazaouis et menacent 10 millions d’Israéliens. Elles somment de fait l’Etat hébreu de renoncer à libérer la centaine de ses ressortissants et d’étrangers innocents kidnappés le 7 octobre et toujours détenus à Gaza.

Les nations vertueuses abdiquent en laissant un Etat qui fait pourtant partie de leur camp se démerder tout seul après avoir été traîtreusement attaqué. Les nations vertueuses ont implicitement tiré un trait sur lui. Du moins au regard de ces grands principes qu’elles sont censées défendre. Elles ont décidé sans le dire, symboliquement sinon explicitement, d’abandonner les 75% de Juifs qui composent la société israélienne, assimilés aux dérives nationalistes de leurs dirigeants actuels. Un pays qui sans cette communauté internationale autoproclamée résumée à l’Occident et sa conscience vertueuse n’aurait jamais vu le jour en 1948. Et qui continue 76 ans plus tard de défendre le droit d’Israël à exister, à vivre en paix et en sécurité, et donc à utiliser les armes pour se défendre face à un ennemi qui a juré sa perte et qui veut tuer tous les Juifs. Un pays entouré de nations arabes et de musulmans qui lui sont pour une grande majorité hostiles. Et qui se sont déjà à plusieurs reprises ligués pour l’éliminer.

Conséquence de ce choix qui les déshonore, les nations vertueuses tirent également un trait sur les millions de Juifs qui vivent dans le monde, et que menacent toutes les organisations djihadistes du monde et leurs puissants mécènes comme l’Iran, la Turquie, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie saoudite ou le Qatar. Elles exposent donc de fait leurs propres concitoyens de confession juive qui vivent sur leur territoire depuis des siècles. Et qu’elles s’étaient jurées de protéger la main posée sur la Bible, les Droits de l’homme ou les traités. Notamment en tirant les leçons amères du plus grand génocide de l’Histoire contemporaine perpétré par l’une d’entre elles sur leur propre sol, et qui a tant nourri leur mauvaise conscience.

Qu’est-ce qui justifie un tel revirement, une telle trahison de leurs engagements et de leurs valeurs ? Le drame des Juifs, ce n’est pas d’être tous tenus pour solidaires d’une guerre pourtant juste menée par Israël contre des terroristes. Une guerre qui malgré les mensonges qu’on rapporte reste bien plus mesurée qu’on prétend, puisqu’elle cause beaucoup moins de victimes à Gaza que le Hamas n’en espérait dans cette stratégie machiavélique qui consiste utiliser des boucliers humains en surnombre pour retourner l’opinion internationale.

La sale raison qui justifie ce revirement des nations vertueuses, c’est que les Juifs ont été déchus de leur rôle et de leur statut de victimes exemplaires, au bénéfice d’autres victimes jugées plus méritantes. Et qu’ils sont désormais accusés d’avoir démérité des faveurs que les nations vertueuses leur avaient accordées. Ces nations dépositaires ne sont-elles pas investies par l’excellence démocratique et progressiste qu’elles incarnent du rôle de Cour Suprême chargée d’arbitrer la Vertu ? Or ces méchants Juifs ont cédé à leurs mauvais penchants, à cette « arrogance » légendaire qui les caractérisent. Ils se sont crus autorisés à massacrer d’autres victimes, qui depuis leur disputent ce titre, en usant de chantage politique et de concurrence victimaire.

Dans ce Triangle de Karpman cent fois rejoué où les rôles s’interchangent entre bourreaux, victimes et sauveurs, les nations vertueuses n’iront jamais défendre leur rôle de Sauveur jusqu’à s’aventurer aux côtés d’Israël dans une entreprise risquée, ultra impopulaire, qui consisterait à déloger par la force une armée de terroristes qui squattent Gaza depuis 18 ans, tient en otage sa population, et font régner la terreur sur 2 millions de miséreux coincés entre la mer et le désert. En détournant à leur compte les aides israéliennes, arabes, européennes et autres pour financer des tunnels, des armes, des écoles où l’on enseigne la haine et le meutre des Juifs dès la maternelle.

Une armée certes en partie soutenue discrètement durant des années par quelques dirigeants israéliens calculateurs et aventuriers. Mais une armée qui ose se prétendre la « Résistance » à un Etat hébreu qu’elle a juré d’anéantir. Comme d’exterminer jusqu’au dernier tous ces « Yahud » infidèles accusés d’être des instruments sataniques de la persécution des musulmans. Un délire médiéval relayé chaque jour sur les chaînes de télé qataries, qui fanatise des millions de musulmans bien qu’ils soient les premières victimes de cette idéologie totalitaire.

Les nations vertueuses n’oseront jamais défier frontalement ces fanatiques. Encore moins leurs riches mécènes iraniens ou qataris. Notamment parce que ces derniers jouent un double jeu et que leurs intérêts sont liés à ceux des grands argentiers, industriels et dirigeants occidentaux. Parce que ces nababs qui financent le terrorisme sont aussi les incontournables mécènes et actionnaires de nos entreprises de luxe, de nos stades de foot, de nos banlieues livrées à leur sort, et de façon plus occulte, des partis et cadors de la politique, dont la duplicité fait partie du code déontologique.

Un marché justifié par ces milliards jaillis depuis les menées des Rockefeller il y a un siècle dans les sables d’Arabie, aux puits de pétrole et à la finance islamique qu’ils alimentent, et aux noces prospères entre quelques grandes familles de ploutocrates sans états d’âme, comme les clans Bush et Ben Laden…

Enfin pourquoi les nations vertueuses iraient-elles commettre la folie d’envoyer des troupes à Gaza aux côtés de Tsahal ? Comme le petit Pinocchio agité de l’Elysée se risquait à les y inviter en se levant un beau matin après une soirée un peu trop poudrée. Pourquoi se rangeraient-elles derrière le parti de ces méchants sionistes, en s’assimilant à des méthodes jugées aussi brutales ? Hormis le fait qu’elles se mettraient aussitôt à dos 6 à 8 millions de musulmans rien qu’en France, qui vivent sur leur sol et sont autant d’armes à retardement aux mains des islamistes, mais aussi d’électeurs potentiels que les loups de LFI et d’une partie de ce qui fut autrefois la gauche s’empressent de draguer en prostituant leur bonne conscience humaniste sur l’autel du Grand Soir islamogauchiste.

Les nations vertueuses se moquent du sort qui attendrait les Juifs et Israël si par malheur l’empire des djihadistes venait à s’étendre sur tout le Moyen-Orient. Ou du moins elles se moquent de défendre Gaza comme un territoire stratégique pour leurs intérêts vitaux. Et pourquoi donc ?

Pour une raison hélas tristement triviale. Parce qu’il n’y a à Gaza ni pétrole, ni oléoduc ou gazoduc qui transite comme en Irak ou en Syrie vers des ports méditerranéens pour les approvisionner.

Parce qu’il n’y a pas d’armes à vendre après avoir assuré le showroom à ciel ouvert, à une armée régulière ou un Etat gazaoui fût-il démocratique mais qui n’a aucune chance de voir le jour.

Parce qu’il n’y a pas non plus de grenier à céréales ou d’autre gazoduc qui achemine comme en Ukraine le précieux gaz depuis les plaines immenses de Sibérie directement vers leurs usines et les foyers européens.

Parce qu’il n’est pas question d’y installer durablement des troupes, ni un pouvoir « démocratique » bidon constitué de marionnettes formées à Harvard et qui obéiraient à leurs injonctions. Comme à Kaboul, à Bagdad, à Tunis, au Caire ou à Koweït City, après les guerres « contre le terrorisme », « contre l’Axe du mal », ou après ces romantiques « révolutions arabes » de la CIA.

Et parce qu’il n’y a aucun intérêt à vouloir pousser les pions de l’OTAN militairement à l’Est du bidonville géant qu’est Gaza, où croupissent 2 millions d’âmes endoctrinées depuis 20 ans et plus dans la plus parfaite haine des Juifs et de l’Occident. Là-bas n’y a que les scorpions du désert, et des pays déjà contrôlés ou alliés des nations vertueuses.

Un peu de géostratégie permet toujours de remettre les pendules à l’heure. Et de relativiser les beaux discours des démocraties pressées de donner des leçons de morale à tout le monde.

En résumé, Israël et les Juifs sont les victimes sacrifiées au nom d’un système inventé par les nations vertueuses et qui entend se pérenniser, en jouant des chocs de l’Histoire, et parfois, souvent, en les précipitant à son avantage. Et en dépit de ses promesses solennelles et de ses discours sagement marketés, ce système n’obéit à aucune éthique, aucun principe, aucun impératif fût-il démocratique, humaniste, pacifique ou même écologique. Tout ça relève de la simple rhétorique pour justifier des choix, forcer des populations à accepter des basculements, selon une stratégie du choc largement décrite par ceux qui la défendent, comme le Président du Forum économique mondial Klaus Schwab dans ses derniers ouvrages.

Pour ces nations vertueuses, le monde n’est donc pas un champ d’action où la Raison, le Progrès devraient triompher au nom du Bien commun ou de l’intérêt du plus grand nombre, mais un échiquier, un grand Marché qui doit servir les intérêts de quelques-uns. Et pour lesquels la fin justifiera toujours les moyens. Notamment la plus parfaite hypocrisie.

Le drame d’Israël c’est qu’il s’est laissé corrompre par les dirigeants qu’il s’est choisis, et qui sont les parangons de ce système, qui broient sa population, kidnappe son Histoire, les mythes et ses valeurs, instrumentalise ses peurs avec un cynisme aveuglant. Les Israéliens, et les Juifs avec eux, payent aujourd’hui le prix fort de choix politiques malhonnêtes et d’une tromperie monumentale qui consiste à réélire ces gens-là en espérant garantir leur sécurité. Alors que celle-ci s’avère n’avoir été qu’une hypothèque levée pour satisfaire des ambitions personnelles.

Le 7 octobre aura ouvert les yeux gonflés de larmes à beaucoup qui refusaient de voir le piège où ils s’étaient laissé enfermer. Une majorité semblait dès le lendemain des attentats bien décidée à leur demander des comptes, à dégager et punir ces usurpateurs qui leur avaient menti, et s’étaient servis d’eux pour bétonner leur carrière et leur fortune.

Mais n’est-il pas déjà trop tard ? Car même si la conscience juive ou israélienne se réveille des mirages qui l’ont intoxiquée durant des décennies, la rue musulmane quant à elle est pour une large part bien décidée à réclamer des comptes aux « Sionistes », excitée par ses mentors qui l’utilisent en l’enfermant dans des mécanismes victimaires symétriques pour servir leurs desseins et conquérir le monde.

Au final, c’est une révolution de la Conscience qu’il fait appeler aujourd’hui pour dépasser ce piège. Mais le chemin est encore long pour y parvenir, et le temps se resserre. L’aiguille de l’horloge de l’Apocalypse se rapproche dangereusement de minuit. Et vu le contexte international il n’est pas exclu que le compteur s’emballe. Certains y auraient d’ailleurs intérêt, qui soufflent sur les braises l’air de rien : War is ALWAYS bankable!… Or Israël et la Palestine sont l’un des épicentres des conflits mondiaux. Conjugué à d’autres crises graves, le conflit qui les opposent constitue un paramètre essentiel dans l’équation qui conduit l’humanité soit vers la paix soit vers la guerre totale. Le statu quo qui permettait à chacun de se gaver, lui, n’est plus tenable, 30 ans après les Accords d’Oslo.

Il est inutile d’agiter des spectres. Comme il serait coupable de continuer à mettre la tête sous le sable. Voir les enjeux avec lucidité doit maintenant produire un Saut vers le haut, pas une nouvelle régression vers les Ténèbres. C’est là tout l’enjeu, le seul en vérité, de ces crises qui nous interrogent : non pas y répondre superficiellement par des discours éthiques, mais agir pour changer l’équation dans un sens pour le coup réellement vertueux, en partant de là où l’on se situe. Et cela ne dépend ni d’un parapluie stratégique, ni de l’action héroïque ou du sacrifice de quelques-uns, ni du bon vouloir des nations, ni d’un éventuel gouvernement mondial contrôlé par les puissances financières qui ourdissent les guerres, ni de la bonne volonté des âmes justes… Mais de la conjuration de chacun et de tous pour servir une cause qui nous dépasse : le futur de l’humanité et des générations futures.

« Les bouseux » : refouler ou bénir sa merde

Mis en avant


« Heureux les emmerdés, car le royaume des Cieux est à eux ! »

Telle pourrait être la bénédiction qui convient en ce début d’année grisâtre secoué partout en Europe par la grogne des agriculteurs qui bloquent les routes avec leurs montures fumantes, envahissent les cités et déversent leurs tas de fumier sur des édifices symboles du pouvoir.   

A l’instar des Allemands, 86% des Français soutiennent le mouvement ; mais comme à chaque grande manifestation de paysans, beaucoup de citadins récriminent aussi contre ces excès.

Une gêne et un constat pas toujours explicites qui se résument à une formule : « On est dans la merde ! » Au propre comme au figuré.

On l’était sans doute avant, mais là c’est manifeste. Ces jacqueries contemporaines sont toujours un grand moment admonitoire autant qu’un jeu autour du point de rupture. Une prise de conscience doublée pour beaucoup d’une adhésion, mais qui peut à tout moment basculer vers le dégoût et la réprobation.

Loin des revendications politiques ou corporatistes, il y a dans ces mises en scène très théâtrales, l’incongruité et le déséquilibre qu’elles introduisent dans le rythme des cités, matière à s’interroger au-delà du simple rapport de forces et des enjeux de cette crise érigée (à juste titre) en drame national.

L’homme de la ville a toujours lutté contre sa merde. Il faut dire que celle-ci a longtemps stagné dans les rues, les caniveaux et les rigoles des villes, favorisant les amoncellements de boues putrides, les encombrements, la puanteur et les épidémies. On puisait jadis pour ses besoins domestiques l’eau de la Seine alimentée par les collecteurs des nombreux égouts à ciel ouvert qui parcouraient la ville. Dans ses Embarras de Paris, Boileau fustigeait à l’époque du grand Roi les vicissitudes d’une capitale ferraillant avec sa merde. Versailles ne valait pas mieux ; une puanteur indescriptible y régnait. Faute de lieux d’aisance encore rares, les nobles de la Cour se soulageaient souvent derrière les tapisseries et paravents sous les dorures du château.

Et puis, entre le 18e et le 20e siècles, on a inventé et popularisé l’hygiène. On a rationalisé et assaini peu à peu les villes, développé des réseaux d’égouts, installé l’eau courante, des fontaines et des édicules dans les rues, et des tinettes dans chaque immeuble, puis dans chaque logement.

L’homme de la campagne, lui, a toujours vécu les deux pieds dans la merde. Il n’avait pas le choix : là-bas, pas de tout-à-l’égout, on vivait au milieu des vaches et autres bêtes qui contribuaient à chauffer la chaumière. On besognait dans l’étable en remuant le fumier, qu’on répandait ensuite dans les champs pour fertiliser la terre. On enlevait ses gros sabots crottés pour entrer dans l’unique pièce de vie ; ou quand il faisait trop froid au moment de se serrer autour de la cheminée pour dormir, tandis que les bêtes dormaient juste à côté. On n’avait pas peur des choses de la vie ou de la nature, comme ces messieurs bien mis avec leur pourpoint à jabot, leurs bas de soie blanche et leurs bottines bien cirées, qui ne se mélangeaient jamais avec les gueux.

Le fait est que la nourriture que nous mangeons pousse dans la merde. Ou du moins que la terre arable ne donnerait pas grand-chose sans être enrichie avant les semailles avec de la matière organique en décomposition. A savoir le plus souvent des excréments d’animaux récoltés tout chauds pour faire pousser petit épeautre et gros poireaux. Du moins avant que Monsanto ne les remplace par ses poisons.

Les bobos des cités qui sacrifient à la mode écolo du compost en appartement savent de quoi nous parlons. Ils connaissent cette odeur pestilentielle qui envahit la cuisine, ces colonies de larves et ces grosses mouches dégueu qui pullulent sur cet humus, avant d’aller coloniser tout l’appartement. C’est sûr qu’on ne s’improvise pas homme de la terre en suivant les recettes de la Mairie de Paris pour jouer à la fermière comme Marie-Antoinette…

La culture hygiéniste, et avant elle les tabous hérités de siècles de morale judéo-chrétienne, nous ont habitués à considérer comme sale, impur, repoussant et dégradant tout contact avec les émonctoires corporels et leurs glaires diverses. Ces rejets volontaires ou involontaires qui nous ramènent à notre part charnelle, donc faible, corruptible et putrescible. Le monde de la Chute et du péché. La merde est le symbole par excellence de cette part biologique, infecte et infâme, qu’il convient de tenir à distance, dont il faut se nettoyer, se purifier ; et pour les plus délicats, qu’il faut feindre d’ignorer, en lui sacrifiant tout au plus quelques instants d’intimité nécessaires en aparté, à huis clos, le temps de s’exonérer, et surtout sans laisser de traces de son passage ni émettre bruits ou odeurs inconvenants.

Le bruit et l’odeur, qui renvoient à cette frange de la population incivilisée, donc mise au ban des beaux quartiers.

On pourrait presque dire que la merde est le contraire de la civilisation. Surtout pour cette société postmoderne et bourgeoise, rationaliste, hygiéniste, codifiée, normalisée, contrôlée. Elle est sa hantise et son grand refoulé.

Pourtant, si l’on y réfléchit bien, la merde n’est pas ce sous-produit des fins dernières (ou fins derrières) qu’on redoute, dont on a honte, et qu’on voudrait rejeter hors du périmètre de la bienséance sociale. Autant de précautions et d’usages de classe qui délimitent comme le rappelait Bourdieu les critères de la « distinction », soit ce que sépare le frustre de l’homme raffiné, parce que bien né ou élevé au-dessus du vulgaire.

Contrairement à ces préjugés dictés par nos phobies de la chair et projections puritaines, avatar de l’angoisse existentielle fondée sur le refoulement de la mort, la merde n’est pas non plus le rappel angoissant de quelques prémices apocalyptiques où se conjugueraient scatologie et eschatologie. Elle fait partie de la vie. Et d’un cycle interrompu de transformations toujours renouvelées.

Osons le dite : chier n’est nullement un acte sale ni honteux. C’est au contraire la plus humble et la plus utile des offrandes qu’on puisse faire à la Terre-mère qui nous nourrit, en lui remettant généreusement ce qui lui revient de droit. Avant que notre corps lui-même n’y retourne et se décompose pour nourrir les vers en étant restitué au Grand Tout. Tout le reste, toutes nos orgueilleuses productions ne sont que des pollutions momentanées, des fiertés dérisoires vouées tôt ou tard à l’entropie. Notre divin caca au contraire est la semence éphémère de l’Éternel Renouveau, dans cette symphonie cosmique qui célèbre le cycle infini de la Vie.

Partant, nos agriculteurs sont des sages et des grands prêtres voués à cette antique Célébration au cœur des mystères de la Création. Cultiver la terre et rendre un culte partagent d’ailleurs la même parenté étymologique, tout comme le mot culturecultura – qu’il s’agisse de cultiver un champ ou de cultiver l’âme d’un peuple. Une nation qui laisse ses agriculteurs mourir est donc une nation oublieuse de son âme, et qui meurt avec elle.

Car la merde de l’humus est comme le pétrole jailli de la terre dont nos industries se repaissent : le carburant de la vie pour l’un, de nos moteurs pour l’autre. La merde est à l’image de ce Carbone qui la compose et qu’on voudrait nous forcer à traquer et diaboliser. Comme s’il fallait se priver de l’élément le plus nécessaire après l’eau à toute la chimie organique et donc à la vie biologique sur terre. Sans carbone, et sans ce CO2 qu’on stigmatise comme le mal absolu, pas de photosynthèse, et donc pas de plantes. Pas de plantes, pas de vie. Pas de vie, pas de vie.

La vie pousse en jaillissant de la merde, que ça nous plaise ou non. Cette merde que nous produisons comme tout être vivant n’est nullement de la matière morte. C’est au contraire un concentré grouillant de vie : animaux microscopiques, bactéries, virus, microorganismes, minéraux et matières premières nécessaires pour former de nouveaux agrégats végétaux ou tissulaires. Touiller la merde, c’est touiller la vie. Et nos orgueilleuses cités, nos rues, nos places, nos monuments, aussi sublimes soient-ils, ne sont après tout que des échafaudages de matière minérale impropre à faire jaillir la vie. On aura beau les « végétaliser » pour convier la verdure à ensemencer, oxygéner ou enjoliver ces amas de pierres mortes, ce ne sera jamais qu’une pâle copie, un pis-aller de cette luxuriance dont nous cherchons à recomposer le souvenir depuis que nous avons abandonné l’Eden.

Alors, la merde qui nous rattrape est-elle le rappel de notre corruptibilité, ou de notre culpabilité ? Ou plutôt un appel à la conversion, à la réconciliation avec notre nature et nos liens profonds avec la Vie ?

En consommant improprement le fruit de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, nous avons décrété arbitrairement qu’une part essentielle de nous-mêmes représentait le mal. Nous avons érigé une morale et une hygiène, sanitaire, sociale et comportementale, qui nous dénaturent, nous étouffent, nous isolent autant qu’elles prétendent nous distinguer du commun, nous élever, nous préserver du chaos originel et de ses corruptions. En voulant sanctuariser l’esprit ou la Raison au détriment du corps, de ce qui compose et renouvèle le corps, corps humain ou corps social, nous nous sommes embastillés nous-mêmes dans des cathédrales de certitudes, d’artifices, de croyances aseptisées et d’habitus délétères, de normes absurdes, d’interdits et d’obligations mortifères.

Comme cette Europe du fric et cette PAC qui élève des temples aux multinationales et érige des guillotines de normes pour arracher les derniers raisins de la colère, et faire de ceux qui cultivent nous nourrissent des outils interchangeables et des marchandises substituables comme leurs produits sur le grand marché unique mondialisé.

L’heure vient à sonner pour le retour du refoulé. Les tracteurs grossissent dans les villes, les condamnant à la même embolie que la merde autrefois. Comme hier les Gilets jaunes sonnaient les prémices de la révolte des déshérités de la terre amassés sur les ronds-points. Aucun doute : « C’est la merde ! » et en plus, « ils nous font chier« . Retour au produit comme à la fonction. Mais cette fois, si nous ouvrons grands nos yeux, c’est la merde aussi et c’est le chant du cygne pour les technocrates et leur apprenti emmerdeur aujourd’hui bien emmerdé. Mais sur ce terreau fertile de nos illusions perdues, tout pourra bientôt germer.

On aurait donc tort de vouloir nettoyer la boue et dégager tout ce fumier en s’épargnant toute réflexion. Car nous sommes les organes interdépendants et irrévocables d’un même corps. Quand la merde reflue, c’est que l’un d’entre eux est malade. Au lieu d’accuser, de cogner ou d’amputer le membre enflé, il vaudrait sans doute mieux s’empresser de le soigner, avec amour et compassion. Avant que sa langueur et ses humeurs malignes ne contaminent tout le corps.

Mais il n’est pas impossible que des fossoyeurs avides spéculent sur cette funeste échéance. Alors il est l’heure de s’éveiller. Et de vraiment discerner : avoir de la merde aux bottes est moins grave qu’au fond des yeux.

Le pape blanc et le pape noir

Mis en avant

Je tiens à prévenir mes lecteurs : je vais être caustique ! Et pas pour vous incitez à une nième rediffusion du toujours culte et désopilant Le Père Noël est une ordure.

Je regardais aujourd’hui en souriant les publications de mes amis les plus fanatiques de la secte catholique se pâmer à l’approche de Noël en admirant leur gourou roudoudou François aligner quelques gesticulations mielleuses de circonstance.

Hier soir, j’ai regardé pour la première fois l’excellente comédie Saint Jacques-La Mecque sortie en 2005. Avec un titre pareil, je m’attendais à un nanar franchouille politiquement correct de plus sur le vivre ensemble, avec de gros gags bien lourdauds. Eh bien j’ai été bluffé par la qualité et l’émouvante poésie de l’opus, servie par des acteurs de qualité fort bien dirigés.

La grosse méchante Muriel Robin que je déteste s’en sort très bien ; elle a même réussi à me tirer une larme. Il est vrai qu’avec le Covid ça coule tout seul.

Au début je l’ai trouvée too much mais parfaite dans son rôle de prof intello de gauche, anticléricale, mal baisée et aigrie. En général je plussoie quand on tire à boulets rouges sur une institution aussi vérolée que l’Eglise de Rome, mais à condition de le faire avec intelligence, des arguments qui font mouche et sans trop d’affects.

Et puis tout à l’heure sur Facebook, en voyant les publis de ces éblouis, mon agacement m’a rappelé le sien.

A quoi bon vouloir convaincre ces scouts béats que leur gourou blanc, aussi sympathique soit-il, est une lavette pas très fute-fute, et surtout qu’il est diaboliquement manipulé par les pires salauds que compte la caste mondialiste.

Je suis déjà étiqueté comme « complotiste » depuis quatre ans, « islamophobe » depuis que j’explique pourquoi Islam et islamisme aujourd’hui c’est kif kif, « antisémite » quand il m’arrive de critiquer Netanyahu et sa clique de satanistes messianiques, alors inutile d’en rajouter.

Mais tout de même. Si j’établis une comparaison, j’avoue que j’ai du mal à trouver des différences entre François, le pape actuel, et Klaus Schwab, le gourou nazi de Davos.

Ce sont en fait les deux faces d’une même monnaie numérique.

J’avais beaucoup vibré il y a dix ans lors du sacre de ce brave François.

Pensez, après l’autre Panzerpapst nazi, pédé planqué avec ses petits mocassins roses Louboutin à 30.000€. Un théologien phobique du sexe échappé du Moyen-âge, qui avait fait régresser l’église catholique au 12e siècle, en ressortant les bûchers pour brûler les LGBT, qui condamnait sans nuances l’homosexualité et le mariage pour tous… Tout en couvrant les plus grands scandales jamais connus dans l’Histoire de pédophilie, de harcèlement sexuel, de viols de bonnes sœurs, d’enfants avortés par des religieuses, de trafics divers, de messes noires dans les sous-sols du Vatican et autres trucs satanistes chelous révélés par des enquêtes vite étouffées réalisées par quelques grands médias italiens ou internationaux.

J’avais juré de ne plus remettre les pieds dans cette église du diable qui s’enfonçait dans l’hypocrisie, la duplicité, la décadence et le stupre glauque tout en faisant la morale, à l’opposé radical du message évangélique.

Et puis Bergoglio avait surgi, avec sa bonne bouille rassurante de papy latino hilare. Avec son style sobre, humble, chaleureux, proche des gens, aux antipodes du sombre Palpatine allemand. Et avec des déclarations très « progressistes » à l’opposé de son prédécesseur.

Un espoir.

Et puis badaboum. Des encycliques et des déclarations de plus en plus floues, étranges, davantage raccord avec Le Monde qu’avec les Evangiles. Sur les LGBT, mais qui s’en plaindrait ? Et puis sur l’IsIam, sur les réfugiés, sur le climat… Et enfin sur le Covid et ces faux vaccins : le sujet par lequel le scandale arrive.

Recevoir deux fois lors d’audiences privées Albert Bourla, PDG de Pfizer, et Melinda Gates, femme de Bill Gates, psychopathe notoire et eugéniste assumé, Co-Présidente de la fondation qui porte leur nom et qui finance depuis 20 ans l’industrie pharmaceutique, l’une des plus corrompue et criminelle au monde. Mais aussi 40% du budget de l’OMS, et des programmes humanitaires de « vaccination » massive dans le Tiers-monde, qui ont été avérés directement responsables de plus de décès d’Africains, d’Indiens ou de Sud-Américains qu’aucune épidémie au monde sur la même période.

Tout ça avant de déclarer publiquement une immondicité aussi énorme que « La vaccination est un acte d’amour ».

Combien de millions ont été versés par Big Pharma à la Banque du Vatican pour lui faire accoucher d’une horreur pareille ? C’est un peu comme si Pie XII avait déclaré en 1943 : « La Shoah est un acte d’amour ! Poussez-les dans les trains ! »

Après une telle horreur, hélas confirmée par d’autres tout en distillant cet air patelin qui berne les bons crétins, Bergoglio s’est rendu objectivement complice du pire crime contre l’humanité jamais orchestré dans l’Histoire, loin devant les camps. Pas moins.

On le savait déjà, le Vatican est depuis longtemps l’une des antichambres de l’Antéchrist. Mais là ça se voit trop !

L’Antéchrist, ou plutôt cette secte pédo-satano-mondialiste, transhumaniste et eugéniste, qui avance masquée derrière des discours « progressistes », droits-de-l’hommistes, pro-minorités, pro-immigration, pro-Islam, pacifiques, écologiques, et aujourd’hui franchement woke, pour dérouler son plan macabre de conquête du Pouvoir absolu, à l’exact opposé des belles intentions affichées.

Ceux qui ne l’ont pas encore compris sont soit des victimes, soit des imbéciles. Et ceux qui s’entêtent ne méritent que mépris.

Quant à Klaus Schwab, au moins il a le mérite d’être à peu près transparent. Le prétendu « fondateur » et Président à vie du Forum de Davos, crée en 1972 par le groupe de Bilderberg, et nommé à ce poste par Henry Kissinger, est un authentique nazi.

Son père, faut-il le rappeler, était un haut dignitaire allemand du Parti Nazi. Il a vécu en Suisse où il dirigeait pendant la guerre une usine fabriquant des pièces d’artillerie pour la Wehrmacht, en employant un personnel de quasi-esclaves à peine salariés, comme c’était l’usage chez beaucoup d’industriels nazis (notamment le fameux Oskar Schindler immortalisé par Spielberg). C’était aussi un ami personnel de Goebbels, et un conseiller du Führer.

Une bio haute en couleurs, que les amis de Klaus ont soigneusement retiré de sa page Wikipédia, une plateforme aujourd’hui contrôlée par la CIA. Mais il est très facile de retrouver les détails sur cette prestigieuse généalogie du gourou de la secte de Davos.

Une secte dont font partie Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen (elle aussi issue d’une famille d’officiers nazis), Justin Trudeau, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Joe Biden, Olaf Scholz, Rishi Sunak, Pedro Sanchez… Comme presque tous les chefs d’Etats et ministres occidentaux qui comptent aujourd’hui, et les nouveaux scouts de Davos adoubés chaque année par le grand-maître de ce cette confrérie de Young global leaders.

Une confrérie qui compte aussi quelques grands patrons de multinationale, comme Bill Gates, Mark Zuckerberg, Elon Musk et bien sûr Albert Bourla, des banquiers, des scientifiques de renom, des journalistes, des artistes du show biz comme Bono le chanteur du groupe U2, ambassadeur infatigable de Davos, des acteurs de premier rang comme Leonardo di Caprio ou Charlize Theron, des cinéastes comme Jean-Jacques Annaud. Tous formés pour infiltrer les plus hautes instances dirigeantes de la politique, de l’économie, de la finance, de la recherche et de la science, des médias, des arts et de la culture, et même des églises officielles, afin de propager l’Evangile ultralibérale de Davos.

Et servir le dessein de ses maîtres qui est de précipiter grâce au Great Reset initié grâce au Covid et à d’autres chocs planifiés* leur Meilleur des mondes en marche.

Un monde disruptif dont ils se déclarent eux-mêmes « les dieux« , par opposition aux « inutiles » que nous sommes. Un monde marqué par un ordre dystopie radicalement inégalitaire, totalitaire, le contrôle numérique et transhumaniste absolu des individus, et à la réduction drastique des populations, destinées à vivre comme des marchandises ou des esclaves en sursis pilotés par les AI.

Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les innombrables déclarations publiques et interviews à faire froid dans le dos que donne Klaus Schwab avec un cynisme assumé depuis des années. Mais que personne n’écoute.

A noter que le conseiller spécial de Klaus Schwab sur les questions transhumanistes, qui est également le conseiller de Bill Gates sur ces questions, n’est autre que Yuval Harari, un fou dangereux dont les visions sur l’humanité future relèguent le sinistre Docteur Mengele au rang d’apprenti.

Pour se faire un aperçu de la folie de Klaus Schwab, duplicata des obsessions génocidaires, de contrôle et de manipulation dont firent preuve les pires expérimentateurs nazis, on pourra opportunément regarder cette interview réalisée par la RTS (Radio Télévision Suisse) en 2016.

Dans cette vidéo, Schwab se laisse aller à sa fascination pour les prouesses glaçantes que laisse entrevoir de la puce Neuralink développée par la start-up de neurosciences du même nom créée par son poulain Elon Musk. Une puce implantée à la base du cerveau humain pour permettre (en théorie) à celui-ci de se connecter directement à internet et aux AI. Et de récolter à son insu pléthore d’informations confidentielles sur son état de santé physique et psychique, mais aussi de le manipuler à distance.

Avant d’en arriver là, chaque YGL est invité régulièrement à Davos lors du grand raout annuel, qui célèbre devant des fidèles assemblés comme sur la Place Saint-Pierre la promotion des nouveaux scouts de l’élite. Le gourou mondialiste y célèbre devant un parterre de médias triés sur le volet les réussites de ses protégés, l’efficacité avec laquelle ils ont infiltré les gouvernements du monde, et leurs objectifs à venir.

Ces Young global leaders sont aussi formés dans un même moule à l’école de Davos à l’art du leadership. C’est à dire à parler d’une même voix pour propager la Bonne nouvelle du néolibéralisme, du mondialisme multipolaire et du progressisme triomphants, à exercer leur influence sur tous les leviers de pouvoir, avec un art consommé de la manipulation et de l’infiltration. Des méthodes dont l’efficacité ferait pâlir l’Eglise de Scientologie !

Tout compte fait, il n’y a pas vraiment de différences entre Rome et Davos aujourd’hui.

Même affichage publicitaire, même culte de la personnalité autour d’un seul homme, mêmes rituels grandiloquents Urbi et Orbi.

Même doctrine et même rhétorique progressistes tendance woke : humaniste, œcuménique, pacifique, écologique, victimaire envers les minorités ethniques, religieuses, sexuelles, les migrants et réfugiés, pro-Islam et pro-immigrationniste.

Avec une tendance plus déconstructionniste à Davos, liée à cet objectif du Great Reset de détruire au plus vite les Etats-nations et les identités qui les sous-tendent. Avec un tropisme pro-Chinois plus évident à Davos.

Ces deux sectes jumelles s’appuient sur une logique messianique revendiquée : l’avènement du Royaume des cieux après l’Apocalypse et le Jugement dernier pour Rome : une tarte à la crème auxquels peu de cardinaux doivent encore croire, recouverte par un charabia de bonnes intentions politiquement correctes calées sur l’Agenda de Davos, de l’ONU, et de la caste financière qui contrôle ces institutions. Normal quand on a des mécènes exigeants… Et le Nouvel ordre mondial post Great Reset pour Davos : la plus effroyable des dystopies jamais imaginée, déguisée en Meilleur des mondes post-humain piloté par des AI.

Bien sûr l’une est le négatif de l’autre : le Côté obscur vs. le Côté lumineux de la Force. Mais ça, c’est la théorie. En vérité il y a longtemps que les deux se sont contaminées l’une l’autre, au point de se ressembler. Dans l’objectif de la Caste, ils sont même complémentaires, comme le yin et le yang. Les sous-sols du Vatican et les couloirs de la curie regorgent d’authentiques satanistes, de missionnaires de loges infiltrés et influents, avides d’intrigues et de pouvoir, comme à Davos ou à Washington. Et qui rêvent d’accroître leur pouvoir en vendant le véritable trésor du Vatican, à savoir ses deux milliards d’âmes, aux bookmakers de BlackRock ou de Vanguard. Exactement comme toutes les grandes institutions religieuses du monde qui ont été patiemment infiltrées depuis des décennies.

Et ce pape, tout jésuite qu’il est, n’est ni assez intelligent ni dépositaire de l’autorité suffisante pour s’opposer à ce manège qui avait valu son siège à son prédécesseur, comme à bien d’autres avant eux. Pire, il collabore activement, en se faisant le relai idéologique et systémique de cette possession de l’Eglise par des forces qui entendent l’utiliser avant d’en finir.

Le vers est dans le fruit.

C’est pourquoi il faut se garder de toutes ces institutions. Cesser de croire que le Salut viendra d’institutions qui ont été prophétisées par leur fondateur comme corrompues jusqu’à la fin des temps. Trouver plutôt le courage de prendre les chemins de traverse, et s’unir ensemble avec la Vérité pour seule lanterne. Et non des guides maléfiques qui servent l’Ennemi plutôt que le Maître.

« L’Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer. » (Deutéronome 31:8)

Joyeux Noël !

LES LIAISONS DANGEREUSES

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Les Américains ne se sont jamais embarrassés de principes pour servir de relai de propagande aux Nazis.

Dans les années 1930 et 1940, les banquiers capitalistes américains et les stratèges du Pentagone ont discrètement misé sur Hitler (mais aussi sur les fascistes italiens, espagnols ou français) pour faire barrage à l’expansion militaire et idéologique en Europe de leur ennemi juré : Staline et les bolcheviques soviétiques.

C’est ainsi que les banquiers américains, notamment les Rothschild, n’ont eu aucun état d’âme à financer la montée du Parti Nazi, l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la remilitarisation de l’Allemagne, puis l’effort de guerre de l’Allemagne nazie. Tout en soutenant parallèlement les puissances alliées dans leur croisade pour libérer l’Europe. Et surtout pour créer sur ce continent un marché sans frontières largement ouvert aux produits et capitaux américains, une fois cette vilaine guerre terminée et la Bête immonde terrassée.

Et puisque le plan d’invasion anglo-saxon de la France imaginé par Roosevelt, avec présence permanente de troupes américaines sur notre sol, administration du pays par Washington et monnaie locale adossée au dollar, avait été un échec, à cause d’un emmerdeur orgueilleux appelé de Gaulle que Roosevelt tentera de faire assassiner une fois celui-ci arrivé au pouvoir, eh bien Vive le Plan Marshall ! En attendant la construction de cette Europe pacifique, libérale et prospère grâce aux Etats-Unis d’Europe. On connaît la suite.

Sait-on seulement que ce plan d’une Europe fédérale calquée sur le modèle des Etats-Unis avait germé dans les cartons du IIIe Reich avant de se retrouver sur le bureau des stratèges yankees ? Et que l’un des grands architectes de la CECA, choisi par nos protecteurs américains comme premier Président de la CEE ne fut autre que Walter Hallstein, un ancien officier nazi ?

Sait-on que l’une des principales obsessions de nos valeureux libérateurs avant que l’Allemagne ne capitule en 1945 fut d’organiser méticuleusement l’exfiltration de plusieurs centaines de dignitaires et surtout de chercheurs et scientifiques nazis dans de nombreux domaines (nucléaire, armement, médecine…), au cours d’une opération secrète baptisée Paperclip et orchestré sur le sol allemand et européen par l’élite de l’armée américaine dans le plus grand secret ?

Ces VIP nazis ont été ensuite cachés et dorlotés aux Etats-Unis, avant d’être recyclés dans divers programmes stratégiques secrets de recherche à caractère militaire ou scientifique. Par exemple dans le Projet Manhattan destiné à mettre au point la première bombe nucléaire américaine larguée sur le Japon en 1945, ou le programme Apollo destiné à envoyer le premier astronaute américain sur la lune en 1969. Mais aussi le projet mondialiste (Nouvel ordre mondial avec création par étapes d’un gouvernement mondial en remplacement des Etats-nations), avec Kurt Waldheim, ancien agent nazi de la Wehrmacht en charge des pires atrocités, nommé Secrétaire général de l’ONU en 1972, etc.

On pourrait aussi citer les programmes de recherche secrets de la CIA comme le programme de manipulation mentale MK Ultra, dont la nature et les implications n’ont rien à envier aux expérimentations du terrible Docteur Mengele dans les camps nazis. Et bien d’autres encore.

Plus récemment avec la guerre en Ukraine, on a vu ressurgir d’authentiques nazis dans l’entourage du petit pantin Volodymyr Zelensly formé à l’école du leadership parmi d’autres Young global leaders du grand Nazi de Davos Klaus Schwab. Une marionette sans aucune épaisseur ni expérience politique, parachutée subitement « Président de l’Ukraine » au terme d’un coup d’Etat destiné à dégager en 2019 le Président démocratiquement élu de ce pays parce que jugé trop favorable à Moscou. Le figurant fut aussitôt chargé d’être le Président fantoche d’un pays qui avait déjà violé les Accords de Minsk signé en 2014 entre l’OTAN et Moscou, et de poursuivre le génocide d’Etat documenté par les ONG internationales et perpétré par des milices d’extrême droite ultranationaliste contre les minorités russophones dans les régions situées à l’Est de l’Ukraine comme le Donbass. Une stratégie destinée à provoquer un casus belli, et obliger ainsi la Russie à intervenir militairement afin de protéger ses ressortissants, tout en lui faisant porter la responsabilité d’une guerre sale aux frontières de l’OTAN qu’elle pouvait difficilement éviter. Et permettre ainsi aux stratèges américains et européens de mener par procuration en faisant mine de ne pas s’en mêler cette guerre dont il rêvaient depuis 1991 contre l’ours russe, en espérant ruiner son économie (raté…) et surtout sécuriser gazoducs et greniers à blé ukrainiens. 

Accélérer l’expansionnisme otanesque vers la Russie en intégrant l’Ukraine (qui est au passage le berceau de l’empire russe) au bloc néolibéral anglosaxon, donc à l’OTAN et à l’UE : voilà le but inavoué des éternels « défenseurs de la démocratie« . Une stratégie qui là encore met en scène d’authentiques nazis. Lesquels n’ont jamais disparu d’Ukraine où ils pullulaient pendant la guerre, quand le peuple ukrainien allait embrasser les chars de la Wehrmacht censés les délivrer du joug stalinien.

Doit-on rappeler que cette « guerre de résistance ukrainienne » contre le méchant Poutine dont on nous rebat les oreilles depuis un an et demi se fait grâce au concours stratégique de plusieurs milices paramilitaires néonazies alliées du pouvoir et qui se battent aux côtés de l’armée régulière, comme Azov ou Secteur A ? Doit-on aussi rappeler que depuis l’arrivée de Zelensky au pouvoir des néonazis siègent en toute impunité au Parlement ukrainien ? Intéressant pour une République européenne qu’on nous vend comme un modèle de démocratie…

Quant au petit pantin chouchou des médias et copain comme cochon avec notre Foutriquet national, il a sans doute été sélectionné lors du casting de la CIA pour ses brillants talents d’acteur de téléréalité. Car à peine cette guerre injuste à laquelle personne ne voulait croire mais que certains piaffaient de voir démarrer était-elle déclarée que Zelensky fut grimé devant toutes les caméras occidentales en « héros de la nation ukrainienne martyrisée« , la mine grave et sobre mais tenant ferme son micro pour défier le nouvel Hitler du moment, dans son impeccable treillis kaki, alors que les obus russes zébraient le ciel de Kiev.

On l’a bien vu avec ces demandes de plus en plus gênantes de rallonges de milliards à la communauté internationale pour s’acheter de nouveaux jouets, et qui ont fini par le décrédibiliser, ce Pinocchio ultra corrompu n’est exclusivement motivé que par l’obsession de gonfler sa propre fortune personnelle, qui est déjà colossale. Une fortune et un pouvoir confortés par de sombres oligarques ukrainiens, soutenus par Washington, qui financent et protège leur marionnette tant qu’elle peut leur servir. Oligarques par ailleurs mentors de ces milices nazies qui pavanent aux côtés du Président Zelensky. Lequel plastronne lui-même presque constamment devant les caméras en portant sur son beau pull militaire un mystérieux insigne qui n’est rien de moins que le sigle de l’une des plus anciennes divisions nazies ukrainiennes crée avant la guerre pour soutenir le Parti Nazi. Une information évidemment démentie par tous les « fact-checkers » du monde entier.

Avant de faire appel sans sourciller pour leurs basses oeuvres aux pires remugles SS qui grenouillent encore à l’Est, nos bienfaiteurs américains et leurs valets bruxellois avaient su recourir à de tout aussi fréquentables amis, en la personne des pires islamistes dont le monde ait jamais accouché.

On ne change pas une recette qui gagne : mafia ou Nazis, pourquoi s’embarrasser de principes ? Alors on a appliqué la même scénario avec les rejetons nazislamistes de Tonton Adolf. En utilisant les mêmes méthodes et en poursuivant le même but au cours de la guerre froide : endiguer l’expansionnisme soviétique aux marches de l’empire, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient, dans les autres pays du Tiers-monde. Et pour cela miser sur leur opposants les plus kamikazes et déterminés : les phalanges islamistes.

Une aubaine puisque c’est précisément aux Etats-Unis que se réfugièrent en premier lieu à partir des années 1950 les compagnons de Hasan al-Banna, fondamentaliste égyptien fondateur en 1928 de la Confrérie des Frères musulmans. La matrice de tout l’islamisme contemporain, dissoute après plusieurs attentats contre le régime du roi Farouk puis le Président Nasser. Avant que le petit-fils du fondateur, un certain Tariq Ramadan exilé en Suisse, ne vienne prêcher sur nos plateaux télé et violer nos femmes, de nombreux Frères eurent la bonne idée de fuir pour le pays de la Liberté, pourtant identifié comme la cause de tous les malheurs du monde arabo-musulman depuis que Wall Street a remplacé les colons britanniques dans le rôle de persécuteur des musulmans. 70 ans plus tard, et 50 ans après les turbulents Black Muslims (directement affiliés à la Confrérie), on découvrait que le très charismatique Président Obama entretenait dans ses réseaux personnels des liens étroits avec certains responsables de la Confrérie…

C’est en tout cas de cette période charnière de la guerre froide qu’on peut dater les liens étroits qui unissent l’Amérique avec les organisations terroristes islamistes. Intéressant quand on sait que les méthodes de conquête de la Confrérie s’inspiraient très largement au départ de l’hitlérisme dont Hassan al-Banna était un fervent admirateur. Tout comme le grand mufti de Jérusalem Husseini, qui a rencontré Hitler plusieurs fois à Berlin pour le supplier de l’aide à exterminer les Juifs de Palestine.

Mais les liens ténus entre l’establishment politique et surtout économico-financier et le monde arabo-musulman, y compris dans ce qu’il a produit de pire, tient bien plus encore à leur avidité commune pour l’argent et le pouvoir. Depuis les Rockefeller qui ont mis la famille Saoud sur le trône d’une monarchie d’opérette en Arabie, afin de ménager leurs intérêts pétroliers dans cette péninsule en confiant à des Bédouins membres de l’une des pires sectes islamistes – le wahhabisme – les clés des lieux saints de l’Islam. Et une rente assurée pour des siècles, à partager entre ces nouveaux nabas et les compagnies texanes.

Et c’est ainsi que pendant la guerre russo-afghane (1979-1989) l’Amérique a pu combattre sans le dire l’armée soviétique par Moudjahidins interposés. Avec cette figure de héros du Commandant Massoud fabriquée de toutes pièces par le CI. un islamiste oldschool descendu de ses montagnes, mais surtout un ennemi juré des taliban engagés dans ces guerres tribales interminables qui ensanglantent périodiquement l’Afghanistan. Et donc un ennemi des Soviétiques, que les Américains entendaient repousser dans leurs frontières pour « libérer Kaboul« . Massoud épaulé par un autre grand ami de l’Amérique et agent de la CIA, le brillant Oussama Ben Laden, fils prodige d’une des plus grandes familles de multimilliardaires saoudiens, associée de la famille Bush dans de juteuses affaires. Comme la firme pétrolière texane Carlyle Group, dirigée un temps par l’un des frères de Nicolas Sarkozy (dont l’ex-beau-père Frank Wisner fut par ailleurs l’un des fondateurs de la CIA).

Les affaires sont toujours de touchantes histoires de famille…

Préserver les intérêts stratégiques américains a toujours été une priorité qui prime sur toute autre pour les stratèges du Pentagone et de la CIA, qui dictent leurs discours aux Présidents démocratiquement élus de cette grande nation. La raison d’Etat et la raison du plus fort, qui se confondent souvent avec le sens des affaires, ont toujours atteint des sommets de machiavélisme et de cynisme au pays des Rockefeller et des Bush. La défense de la démocratie et des droits de l’homme, dont l’Amérique s’est faite la championne et dont la Statue de la Liberté qui éclaire les nations représente le symbole, n’est ici qu’un outil dans la panoplie idéologique pour s’assurer l’assentiment du peuple et des nations soumises, pardon « alliées« . La fin justifiera toujours les moyens, pourvu qu’on sache habilement les justifier, et faire pleurer dans les chaumières sur CNN ou pendant la remise des Golden Globes.

Et donc le Moyen-Orient est certes une contrée barbare et oubliée à l’opposé de Los Angeles sur la carte, mais qui regorge de ressources vitales pour notre économie. Un verrou géostratégique entre une Europe décadente, savamment plombée grâce à une immigration pléthorique bas de gamme, et dirigée par des guignols acquis à nos intérêts, et d’immenses empires rétifs à rallier dans le Meilleur des mondes unipolaire néolibéral consumériste. Comme la Russie, l’Inde ou la Chine. Des obscurantistes insolents par leur dynamisme économique, et qu’il faudra bien un jour mettre au pas en y mettant les moyens.

Détail annexe plus inavouable, l’Afghanistan est aussi avec le Triangle d’or en Asie du Sud-Est le plus grand temple de production de pavot qui approvisionne le marché mondial de l’héroïne. Des champs de pavot et un trafic sécurisés depuis les années 1960 par les GIs de l’US Army, qui stationnent dans la région pour divers motifs. Et qui permet à l’armée d’en tirer de substantiels dividendes occultes pour financer des opérations qui le sont tout autant. Un petit secret auquel les administrations successives tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, tout en prétendant lutter contre le trafic mondial de drogue qui pourrit leur jeunesse. Même chose avec la cocaïne en provenance de Colombie, qui transitait encore il y a peu par Cuba avec la bénédiction de Fidel Castro, allié sur ce terrain de son grand ennemi capitaliste.

On comprend mieux l’impatience de George Bush junior et ses amis néoconservateurs à envoyer leurs troupes après le 11 Septembre pour démanteler 3 malheureux camps d’entraînement taliban, et orchestrer pendant 10 ans la plus grande chasse à l’homme fantôme de toute l’Histoire contre un ex-ami qui aurait mal tourné. Là encore, il n’y a plus ni nazis, ni islamistes, ni terroristes ni bons ni méchants : juste un cash flow à se répartir intelligemment entre très grosses fortunes.

Le sketch enclenché avec la première guerre des Bush en Irak (opération Tempête du désert en 1991 pour « libérer le Koweït » occupé par les chars de Saddam Hussein) aura ainsi duré près de trois décennies. Avec des répliques et des remakes tous destinés à garantir une présence militaire américaine, avec ou sans l’aval de la communauté internationale, afin de sécuriser les puits de pétrole, les oléoducs et gazoducs, en mettant en place des régimes fantoches pseudo démocratiques dirigés par des marionettes formées à Harvard, et en entretenant un chaos suffisant dans la région pour continuer à envoyer des troupes sous divers prétextes, déstabiliser les régimes en place et les économies locales, liquider les réfractaires comme Assad alliés des Russes, mettre le grapin sur le magot, se répartir la manne de la reconstruction tout en faisant flamber les cours du brut.

Le même scénario de stratégie du chaos mis en place par les Rockefeller dans les années 1920 en Arabie et en Palestine. Et qui a prévalu en Europe dans les années 1930, et même depuis 1914…

C’est ainsi que « le terrorisme » est devenu un instrument stratégique parmi d’autres dans la panoplie du parfait déstabilisateur. Al Qaeda puis Daesh furent ainsi conçues comme des outils au service de l’Oncle Sam. Avec le concours de la CIA pour recruter les cadres et foutre le bordel dans les pays ciblés, de l’US Army et de ses instructeurs pour former les nouvelles recrues à la guérilla, au sabotage et autres méthodes terroristes, et des mêmes banquiers américains épaulés par leurs partenaires de la finance islamique saoudienne pour financer les opérations de déstabilisation.

Quant à l’idéologie nazie des suppôts d’Adolf qui ont inspiré la Secte islamiste, ce sont aussi les Américains qui ont joué le rôle de passeurs sinon de pourvoyeurs.

C’est ainsi que les théoriciens eugénistes anglo-saxons des 19e et 20e siècles, parmi lesquels les Rockefeller figurent en belle place, ont inspiré Mein Kampf, puis Le Projet de conquête planétaire de la Confrérie des Frères musulmans, dont le fondateur Hassan Al-Banna, grand-père de Tariq Ramadan, et les principaux idéologues de la secte Sayyed Qutb et Yusuf Al-Qaradawi se sont directement ou indirectement inspirés. Notamment, c’est un détail de l’Histoire, en ce qui concerne l’objectif d’extermination des Juifs. Cette race maudite à qui l’Islam a pourtant tout piqué : son Dieu, ses prophètes, ses Livres saints, sa Loi, et bien sûr son titre de peuple élu.

Une entreprise menée depuis les razzias du Prophète sur les cités infidèles jusqu’à aujourd’hui avec le succès que l’on sait. Et qui a culminé avec ce lancement en mondovision le 7 octobre dernier de cette Shoah 2.0 des Néonazis en djellabas fondant avec une cruauté inédite depuis Auschwitz sur des innocents massacrés parce que Juifs ou supposés. Un scénario orchestré par des mollahs iraniens en sursis, dont le gourou Khomeiny était lui aussi un lecteur assidu de Sayyed Qutb. Et brillamment interprété par les « résistants palestiniens » du Hamas. Lesquels ont aussitôt suscité des émules parmi les gremlins des banlieues françaises, américaines et occidentales, transformés en soldats de l’Armageddon des fidèles de la Révélation ultime lancés contre les sataniques sionistes et croisés.


A ceux qui douteraient de ces vérités historiques, comme des liens étroits entre l’empire capitaliste (et aujourd’hui progressiste), le nazisme et son projet génocidaire, l’islamisme et son antisémitisme tout aussi obsessionnel, et aux imbéciles qui agitent déjà un drapeau « COMPLOTISTE ! », je conseille de réviser leurs préjugés en matière d’Histoire et de se documenter sérieusement. En s’inspirant notamment des travaux de Hannah Arendt sur la prétendue victoire des alliés sur le nazisme, travaux récemment repris par Ariane Bilheran dans Internationale nazie. Mais aussi des travaux récents d’historiens compétents sur ces sujets.

Et pour les liens ténus entre Islam(isme) et antisémitisme, je leur conseille de s’intéresser à l’Histoire de la Confrérie des Frères musulmans, matrice idéologique de l’islamisme contemporain, en se référant par exemple au l’essai très bien documenté d’Alexandre del Valle Le Projet.

Les Damnés : autopsie des zombies du show biz parisien

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Retour cette « Marche des célébrités » du 19 novembre à Paris.
Un acte de contrition bien tardif et un exercice de relativisme embarrassé sur fond de flambée antisémite, suite aux critiques qui ont sanctionné un mois de silence coupable des peoples du show biz après les pogroms du 7 octobre perpétrés par les terroristes islamistes du Hamas au Sud d’Israël.

Israël-Gaza : Marche des célébrités le 19 novembre à Paris

Au cours d’un sinistre après-midi de novembre, entre les cérémonies du 11 novembre dont plus personne ne sait ce qu’elles commémorent, et le Black Friday qui inaugure la bousculade de Noël, les clowns de La Ferme Célébrités étaient de sortie pour battre le pavé parisien.

Dans une ambiance sépulcrale, et alors que se multiplient de façon inquiétante partout dans le monde des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes en soutien à une organisation terroriste dont le but, rappelons-le, est de détruire l’Etat d’Israël et de tuer tous les Juifs, les saltimbanques du PAF le pif rougi par le frimas étaient venus exprimer lors de cette « marche silencieuse » (bel l’oxymore !) leur soutien empressé mais indifférencié pour toutes les victimes du conflit israélo-palestinien.

Lequel prend une tournure apocalyptique depuis les attentats terroristes du 7 octobre, et cette riposte militaire israélienne contre le Hamas, sur laquelle les bonnes âmes téléguidées voudraient concentrer tous les griefs, en faisant mine d’oublier ou de relativiser le reste.

Le reste, c’est-à-dire le plus grand pogrom depuis Auschwitz : près de 2.000 morts civils en 24 heures, dont un bon nombre d’étrangers, tous massacrés froidement jusqu’au dernier dans des circonstances indescriptibles de cruauté et d’ignominie. Et au moins 250 otages enlevés par les terroristes et toujours détenus à Gaza.

Un choc dont l’écho ne s’est pas fait attendre en France, avec plus de 2.000 actes antisémites recensés en France selon le ministère de l’intérieur en un mois, du « simple » tag antisémite qui rappelle les sombres heures de Vichy au tabassage en règle de pauvres Feujs égarés en terre islamique : ces fameux « territoire perdus » où règnent gangs mafieux, jeunes terreurs de 14 ans résislamisées par les Frères musulmans, dealers et apprentis djihadistes et survêt.

Et pourtant c’est étrange, on ne voit jamais ces peoples du chaud-biz se mobiliser sur des sujets aussi galère. Car trop à contre-courant de la doxa majoritaire, ce qui pourrait sensiblement froisser leur fan-club.

Comme on ne les voit jamais défiler dans les rues pour défendre la cause des homosexuels persécutés en Tchétchénie, dans un pays dirigé par un monstre islamiste joujou de Moscou et totalement fracassé, qui nous exporte ses coupeurs de têtes et autres égorgeurs au titre de l’asile humanitaire, et qui torture gays et lesbiennes dans ses camps de concentration. Alors ces grands causeurs sont si prompts à défendre la cause LGBT, entre la rue Sainte-Croix et la rue de Rivoli.

Notamment parce le show biz compte comme chacun sait compte parmi ses rangs un nombre très supérieur à la moyenne de garçons sensibles, adeptes de soirées chemsex et de sexe tarifé avec des mineurs (comme Pierre Palmade, ami du pouvoir avec les mêmes pratiques, relâché étrangement après deux mois de chasse aux sorcières)…

Il est vrai qu’un mois de silence des beautiful people sur des faits aussi graves que cette Shoah 2.0 à la sauce harissa avait quand même fait beaucoup jaser.

Mais enfin comment aurait-on pu envisager que ces zélateurs du clergé politiquent correct se dégrisent subitement et retrouvent un semblant de bon sens, au point de s’apercevoir qu’en 2023 les vrais Nazis portent une djellaba ?

Alors face aux serpents qui sifflent sur leurs têtes, ces arts-tristes ont décidé après leur cure dé(sin)tox d’un mois de sortir de cette prudente et assourdissante réserve pour faire bonne figure. Et d’abandonner pour une journée leurs bunkers fleuris du Lubéron pour aller se pavaner dans les rues de la capitale en prenant des postures. Lunettes de soleil noires sous une pluie battante pour cacher leur émotion, et mines de circonstance aussi graves que possible, avec des faciès plus endeuillés que pour les funérailles de Johnny.

Histoire de prouver à ceux qui les chicanent qu’ils sont doués d’une vraie conscience tout de même. Et qu’ils ont aussi un cœur qui bat toujours à gauche.

« Cette marche se veut éclectique, et en soutien à TOUTES LES VICTIMES, quelles qu’elles soient !« , rappelle Geluck, la mine très affectée, au micro de Sud-ouest.

Quel effort ! Quel exploit !

Qu’on se le dise : la gauche caviar soutient donc AUSSI les Israéliens massacrés ! Alors que, par essence, Israël EST l’ennemi, l’unique responsable d’un conflit qui dure depuis un siècle, l’auteur de crimes et LE responsable qui pousse « la Résistance » palestinienne à Gaza à agir avec tant de violence.

On connaît la chanson.

Ah ! non ! c’est un peu court, vieil homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…

Car ce numéro de funambules dérisoires défilant comme des fantômes traînés vers l’échafaud de leur gloire fanée traduit l’inanité ce qui leur fait office de conscience, réduite à épouser les causes à la mode pour donner l’illusion d’être encore des artistes engagés.

Ces ringards qui en sont encore 70 ans plus tard à ânonner les gimmicks de la Nouvelle vague pour faire vaguement nouveau, qui s’échinent encore à plagier les enfants terribles du Festival de Cannes à peine réveillés de leur Guerre d’Espagne, sont pathétiques tant ils sont vains, vides et burlesques.

Ils tentent, mais c’est un peu tard, et de façon tellement gauche, de faire taire le scandale nourri par leurs indignations réflexes à géométrie variable. Et ce silence insultant dénoncé à juste titre par quelques rares de leurs confrères courageux – quoiqu’eux aussi de gauche – comme Patrick Timsit, Alain Chabat ou Michel Boujenah (mais forcément : ils sont juifs…)

Eux n’ont pas faibli pour condamner le silence coupable de leur profession après les pogroms du Hamas.

Alors les invités de la dernière heure se rangent pitoyablement derrière cet exercice collectif d’équilibriste ultra décalé. Ce « Et en même temps » relativiste et totalement obscène. Sans risquer bien sûr, sinon de prendre parti, du moins de respecter la dissymétrie flagrante qui oppose les crimes.

Service minimum, juste pour s’assurer qu’on ne dise pas encore que les saltimbanques avaient piscine quand des barbares sous Captagon cramaient dans un four un bébé, tranchaient les deux mains d’une gamine jusqu’à ce qu’elle se vide de son sang, violaient des ados, tuaient pères et mères devant leurs enfants, traînaient des gosses, des femmes enceintes et des vieillards innocents par terre avant de les achever…

Le tout filmé en live avec une caméra GoPro, en faisant des selfies avec leurs victimes, et en envoyant des SMS hilares à leurs papounets restés à Gaza. Lequel pleurait de joie en découvrant les exploits de leur héros de fils.

Une fois monté, le film qui témoignent de ces atrocités dure 45 minutes d’une violence insoutenable. Il n’a été projeté qu’à quelques rares personnalités qui se sont déplacées en Israël après les attentats. Mais aussi aux parlementaires français à l’Assemblée, qui quelles que soient leurs opinions vis-à-vis d’Israël en ont tous été marqués à vie.

Nul doute que ce docu choc ne fera pas le buzz l’an prochain dans la catégorie Un certain regard à Cannes. Ni lors de la remise des Césars 2024, cérémonie qui récompensera sûrement un nanar quelconque de propagande islamiste, comme Les Misérables de Ladj Ly.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?…

Alors on danse sur cette danse macabre… Et on défile tous ensemble, en silence, qui plus est pour ne rien dire, sinon juste : « On est là !« 

Quelle preuve plus flagrante de la vanité et de la vacuité de tous ces baltringues !

Manifestement on a changé radicalement d’époque. Ce que le marigot dérisoire des artistes de cour n’a toujours pas capté. Désormais finis les indignations feintes et les coups de gueule sur les plateaux télé pour ripoliner des causes woke, où l’on ne risque rien à faire son petit sketch consensuel pour assurer sa promo, puisqu’intellectuels, politiques et médias sont tous raccord avec le sujet.

Mise à part cette « extrême droite » fantasmatique, repoussoir facile, bien pratique pour faire élire le guignol du moment choisi par l’élite : un habile ventriloque du politiquement correct comme Macron.

Une extrême droite qui ne ressemble plus du tout – hélas pour ces pleureuses de la morale officielle – à ce qu’elle fut jadis. Qui ne s’égare plus en dérapages racistes ou antisémites. Comme le gros facho de Montretout avec son œil de verre, son menton de mataf mussolinien, sa gégène à bougnouls, ses défilés de phalangistes néofascistes devant Jeanne d’Arc, avec compiles des chants de la Wehrmacht, rééditions de Mein Kampf et collectors nazis vendus sous l’uniforme.

Comment imaginer au milieu des Adjani, des Philippe Geluck, des Emmanuelle Béart ou des Omar Sy (absent, évidemment…) qu’un de ces bouffons puisse oser briser le mur d’hypocrisie consensuelle pour dire que finalement, Marine Le Pen ou Zemmour ne disent pas que des conneries ? Ou que le petit Julien Odoul avec sa belle frimousse qui plaît tant aux mamies serait parfait pour remplacer un Dujardin un peu usé dans le rôle de jeune premier ? Ou que tous ces « souverainistes » tout autant « d’excrème droite« , comme Gnagnant, de Villiers, Philippot ou Asselineau, et même, tiens pourquoi pas, Kuzmanovic, ancien LFI défroqué et unique survivant des souverainistes de gauche, sont après tout des gens fréquentables ?

N’avaient-ils après tout pas raison de nous mettre en garde sur cette réalité qui nous pète à la gueule maintenant ? A propos de cet « Islam padamalgam » sanctuarisé par la bienpensance ? Et qui se révèle totalement vérolé, comme nos banlieues, par la Bête immonde resurgie sournoisement en djellaba.

Eh oui ! C’est un peu plus préoccupant que le grand cirque du Covid avec lequel on nous a bien fait flipper pendant trois ans ! Comme dans ces scénars de films gore où de méchants clowns jouent à terrifier nos chères têtes blondes. Sauf que là, ça n’est pas du cinéma pour faire de l’audimat ; c’est l’horrible réalité !

Mais non, ça coco tu vois, qu’on puisse dire publiquement que les barbares sont à nos portes, et du mauvais côté, ça n’était pas dans le script de La Haine ! Même une fiction déjantée n’oserait pas insinuer ça.

Blackout complet. Et les divas sont priées de ranger leurs paillettes pour retourner fissa à leur séance de gym aquatique.

Comment expliquer à ces zombies programmés pour sortir leur museau de la chnouf une fois tous les six mois, et aller débiter trois conneries chez Ruquier, que vouloir défendre son pays – la France, quel vilain mot ! – sa souveraineté, ses principes, et donc les autres démocraties quand elles sont attaquées, ça n’est pas forcément un truc d’affreux nazis, de gros réacs, de « vieux con-servateurs de droite » ? Et que ça n’est pas non plus attenter aux droits des minorités, ou de leurs chers immigrés ? Mais qu’au contraire que c’est la seule façon de se rendre capable de mieux les défendre, autrement qu’en paroles, et les intégrer plutôt que de laisser la France sombrer dans la guerre civile ?

Comment expliquer à ces précieuses ridicules que défendre le droit pour Israël d’exister et de vivre en paix, ça n’est pas forcément refuser aux Palestiniens le droit de revendiquer un État ? Mais qu’aujourd’hui la Palme d’or de la violence arbitraire, de l’inhumanité la plus flagrante, de la barbarie la plus extrême, est lourdement du côté des terroristes du Hamas, qui tuent pour le plaisir de butter des Juifs, se contrefichent éperdument de la cause palestinienne, comme des habitants de Gaza. Puisque qu’ils se planquent derrière des civils en mettant enfants et malades en première ligne face aux bombes de Tsahal. Alors qu’ils restent bien planqués dans leurs tunnels, à Doha ou à Téhéran…

Le logiciel des gens de gauche qui croyaient avoir une conscience et se ranger toujours du bon côté de l’Histoire a tellement buggé, que même ChatGPT serait impuissant à en faire un deep fake !

Eh oui, M’sieur-dames, je sais : c’est dur à admettre, mais aujourd’hui l’extrême droite est IS-LA-MISTE ! Pigé ?

Et les vrais collabos d’aujourd’hui sont les islamo-gauchistes de La France Islamiste, et leurs amis de l’extrême gauche révolutionnaire qui depuis les années 1980 ont fait le choix de troquer le prolétariat ouvrier dont ils étaient orphelins contre les djihadistes d’Al Qaeda, les Frères musulmans de Tariq Hamadan, du Hezbollah, de Boko Haram ou du Hamas.

Va falloir surveiller de près vos fréquentations et réfléchir avant d’aller voter…

Voilà donc les splendeurs du Splendid plantées. Les guignols sont groggy, hagards, has been. Quand ils ne sont pas pourris jusqu’à la moelle.

Triste fin de sketch.

Jane Birkin est morte cette année. Tout le sérail du petit Paris a versé sa petite larme ; les boomers comme moi, et même les millenials.

Petite fan des Sixties, où sont tes années folles ?
Que sont devenues toutes tes idoles ?

La France Immonde

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Il fut une époque où le summum de l’opprobre consistait à fricoter avec les Nazis. Icône de la trahison et de l’ignominie, la France collabo n’était plus la France. Elle s’était aplatie devant l’Occupant, avait vendu son honneur, saccagé ses valeurs, renoncé à se battre, à défendre son territoire et protéger ses enfants, vendu ses enfants juifs et couché avec la Bête immonde.

Aujourd’hui la Bête a changé de visage. Elle ne porte plus le masque de l’officier SS, mais du musulman enragé. Elle n’est plus occupée par les Boches mais par une idéologie véhiculée par des fanatiques avides de pouvoir qui vampirisent les esprits, infiltrent nos institutions, subvertissent le credo républicain, et prennent en otages 10% de nos concitoyens en les forçant à la sécession.

Aujourd’hui des politicards à l’âme sombre, pétris de ressentiment, fins manipulateurs et calculateurs scélérats, ont fait alliance avec ces apôtres du Djihad, explicite ou sournois. Eux qui défendaient naguère la laïcité se sont acoquinés avec les prophètes de malheur de la pire des sectes. Eux qui se disaient la voix des prolétaires, des exclus, du peuple, sont devenus les idiots utiles de l’Islam.

Et pourtant ils se contrefichent de ces musulmans dont ils s’arrachent les suffrages en alliant le crime à l’obscénité. Peu leur chaut de piétiner nos valeurs, justifier l’injustifiable, l’imposture, le mensonge, l’asservissement des femmes, le viol, l’homophobie et même le terrorisme, pourvu qu’ils aient le sentiment d’exister, d’avoir un public, d’être écoutés.

Ils jouent un jeu macabre en attisant les ferments de la violence et du chaos, prennent des accents révolutionnaires, font mine d’appeler à l’insurrection. Mais en vérité il y a longtemps qu’ils ne croient plus à ces chimères adolescentes. Ces hommes du ressentiment ne jouissent que de la fascination qu’ils exercent encore sur les esprits faibles en flattant leurs bas instincts : la haine, l’envie, le désir de vengeance, le meurtre ou la destruction.

Leurs coups de gueule ou de menton n’impressionnent que les plus naïfs, ceux qui trouvent leur consolation dans ces aboiements vides et désespérés.

N’en déplaise aux maniaques de « l’extrême droite », le successeur de Pierre Laval aujourd’hui ne s’appelle pas Marine Le Pen mais Jean-Luc Mélenchon ! L’homme est intelligent, habile, cultivé. Il a une grande expérience des prétoires et des foules, des combines et des trahisons. Mais ses échecs lui ont ôté toute substance et l’ont rendu totalement aigri. Il n’existe plus que par l’outrance, la provocation, la transgression. Ses gesticulations donnent l’illusion d’un supplément d’âme à ceux qui l’écoutent encore, mais le vieux « tribun » n’est plus qu’un bouffon qui peine à impressionner. Même ses lieutenants les plus fidèles ont pris leurs distances. Ils savent que le leader déchu ne peut que les conduire à l’abîme.

Nouvelle icône de la Collaboration française, Mélenchon est l’artisan de cette alliance contre nature entre la gauche et le Diable du moment : le fascisme islamiste et ses ramifications tentaculaires. L’hydre verte-brune a pour matrice les Frères musulmans, dont le ministère de la propagande en France n’est autre que le CCIF – Collectif Contre l’Islamophobie en France – sur lequel Mélenchon a tablé pour prospecter le vote des banlieues. Dissout en 2020 il est depuis remplacé par Musulmans de France : une dénomination qui signe l’OPA des islamistes sur la communauté musulmane et les instances représentatives de l’Islam en France. A peine 5 ans après la vague d’attentats islamistes de 2015-2016, Melenchon n’a pas hésité à s’afficher aux côtés de femmes en burqa, de barbus salafistes, d’anti-Charlie, d’étoiles jaunes recyclées en croissants islamiques, et de toute la nomenklatura islamiste lors de la manifestation contre l’islamophobie du 10 novembre 2019 à Paris. Il faut vraiment bien peu d’amour propre pour en arriver là. Au moins les ligues fascistes qui défilaient Place de la Concorde en 1936 prétendaient défendre la France. Mélenchon lui n’a aucun état d’âme à la détruire en pactisant avec ses pires ennemis.

Détail intéressant, Laval et Mélenchon partagent le même engagement initial à gauche : SFIO pour Laval, PCF puis Parti Socialiste pour Mélenchon. Tous deux ont été ministres et républicains, avant de prendre leurs distances avec les partis traditionnels pour s’inventer un destin « révolutionnaire ». L’un en se ralliant à la Révolution nationale du maréchal Pétain, l’autre en faisant mine d’incarner une figure populiste avec ce mythe de La France Insoumise, en surfant sur la déconfiture du PS coupable de ne pas avoir reconnu son génie et dont il avait juré la destruction.

Le peuple ? La gauche ? La République ? Il s’en contrefiche. Quant à la France, n’en parlons pas. Non, la seule chose qui lui importe, c’est son destin personnel. Comment expliquer de tels revirements, de telles contractions, sinon par l’absence totale de convictions, de sens du devoir, et le plus parfait cynisme ? Mélenchon est un brillant illusionniste, mais qui s’essouffle à force de multiplier les pirouettes.

Au point qu’il ne craint plus le ridicule pour oser ainsi épouser le parti de la « Soumission ». La France Insoumise est devenue La France Soumise. Soumise à l’Islam le plus radical d’abord, avec ce choix des musulmans et des immigrés comme prolétariat de substitution, et l’abandon des classes populaires françaises, qui aujourd’hui votent davantage pour le Rassemblement National que pour cette gauche qui les a trahis. A l’idéologie woke et déconstructionniste ensuite, en prenant fait et cause pour toutes ces minorités prétendument persécutées dans une surenchère revendicatrice et culpabilisatrice.

Un grand écart et une double contradiction. Car comment peut-on à la fois caresser dans le sens du poil des imams polygames, misogynes et homophobes, et prétendre défendre la cause féministe ou LGBTQI+ ? Lutter contre le racisme et pour la cause indigéniste alors qu’il n’y a pas plus racistes que les musulmans esclavagistes vis-à-vis des Noirs ? A force de racler les caniveaux de la bienpensance, Mélenchon est devenu une timbale qui résonne pour aligner les discours vides

C’est pourquoi cette France Immonde qui se dit vertueuse et flirte avec l’abîme pour masquer sa propre obscénité finira comme son avatar précédent dans les poubelles de l’Histoire.

En franchissant la ligne rouge de l’antisémitisme, déguisé en antisionisme, et en persévérant dans son soutien implicite aux djihadistes et aux terroristes, Mélenchon est passé du côté obscur. Il est perdu pour cette gauche respectable qui portait en elle une vision positive pour la France. En rompant ses amarres avec ce qui fonde la République et en se faisant le jouet du totalitarisme, Mélenchon s’est déclaré apatride.

Son soutien implicite au Hamas après l’offensive terroriste contre Israël du 7 octobre 2023 qu’il a refusé de condamner, son refus de reconnaître ces actes génocidaires, les plus sanglants de toute l’Histoire d’Israël, pour ce qu’ils sont, sont un péché aussi grave que celui des hommes de Vichy qui collaborèrent sciemment à la Solution finale tout en niant l’existence des chambres à gaz. Une faute qui précipitera la chute d’un homme qui croyait pouvoir conquérir le pouvoir en multipliant les outrances et en trahissant les valeurs les plus essentielles de son pays. Son parti ne survivra pas à cette déchéance. Cette crise davantage éthique que politique a déjà contaminé toute la gauche, qui ne renaîtra des cendres où le macronisme l’a précipitée qu’en renouant authentiquement avec ses racines populaires, humanistes et républicaines. Mais il faudra pour cela que le masque du mensonge soit définitivement abattu.

Israël – Hamas : de quoi cette « guerre » est-elle le nom ?

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L’offensive lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au lendemain de la fête de Soukkot, soit 40 ans jour pour jour après le début de la Guerre du Kippour, marque les esprits par son caractère soudain, violent et arbitraire, et son ampleur inédite. En 24 heures, cette guerre a fait plus de victimes côté israélien, avec un bilan 800 morts qui ne cesse de s’alourdir, que toutes les guerres militaires contre Israël réunies. Et bientôt plus de morts que le conflit et ses nombreux attentats depuis 2000.

Quel peut être le but et le sens d’une telle offensive ? Attendu qu’une telle provocation ne peut qu’entraîner un déluge de représailles, avec des conséquences terribles pour les populations civiles de Gaza, et le risque pour le Hamas d’être anéanti ?

Cette fois il ne s’agit pas d’une offensive militaire menée par des armées régulières et des Etats arabes contre Israël (malgré la rhétorique militaire et défensive du Hamas qui se définit comme une armée de résistance). Mais d’une série d’attentats de masse menées par une organisation terroriste, qui combine attaques terrestres, maritimes et aériennes, tirs de roquettes par milliers, assassinats arbitraires de civils et enlèvements d’au moins 200 otages israéliens en zone urbaine, y compris des vieillards et des enfants.

Malgré leur sympathie, légitime, pour la cause palestinienne, les nations européennes, en particulier la France, ne doivent ici pas se laisser égarer. Cette guerre qui porte mal son nom ne vise en aucun cas à « libérer » un territoire quelconque ou à résister à une attaque, mais bien à détruire un Etat, et à exterminer une population. Du moins c’est la symbolique qu’entend exploiter le Hamas, car un tel objectif semble en l’état actuel totalement hors de sa portée.

Contrairement à l’OLP à laquelle le Hamas a succédé en 2006 dans la bande de Gaza, son objectif avoué n’a jamais été de conquérir des territoires, d’établir un rapport de forces favorable et de négocier les conditions d’une coexistence pacifique entre deux peuples revendiquant un même territoire. Son but, en tout cas sa rhétorique, a toujours été d’éradiquer toute présence juive dans la région. Son exercice du pouvoir comme sa raison d’être ne s’inscrivent pas dans une logique militaire, territoriale ou nationaliste. Sa revendication n’est pas non plus identitaire, le Hamas ne prétend pas défendre une identité palestinienne, sinon définie en creux par opposition à l’oppresseur désigné qu’est Israël. Il n’a aucune légitimité historique pour défendre la cause palestinienne ou le peuple palestinien. Sa légitimité sur la bande de Gaza n’est même pas acquise et se fonde uniquement sur la force et la terreur.

Le Hamas défend une idéologie définie par la doctrine des Frères musulmans. Lesquels ont fondé le Hamas, considéré comme organisation terroriste par plusieurs nations arabes de la région. Cette idéologie est religieuse, belliqueuse, fanatique et totalitaire. Elle prône l’engagement dans le Djihad armé comme méthode et finalité. Ses méthodes sont ouvertement terroristes. Les premières victimes du Hamas sont d’ailleurs les populations arabes de la bande de Gaza, soumises aux pressions, intimidations, arrestations, mutilations et exécutions sommaires. Si le Hamas prétend représenter la cause palestinienne, ce n’est pas selon une logique purement politique, pour exercer le pouvoir au sein d’un peuple dont il serait l’émanation, ni dans le but de parvenir à une quelconque paix : il ne peut exister que par et pour la guerre contre un ennemi qu’il prétend vouloir éliminer. Son but est à la fois radical et chimérique, prophétique et révolutionnaire.

Le Hamas veut imposer par la force sa vision d’un ordre absolu : celui de l’Islam le plus fondamentaliste. Selon cette vision, les Juifs ne sauraient jouir d’aucun statut autre que celui de dhimmis. C’est-à-dire, d’après le Coran, celui de sous-citoyens ou de sous-hommes, puisqu’infidèles. Selon cet ordre d’essence théocratique, les musulmans fidèles à Allah et à sa Loi ont pour devoir de soumettre et dominer toutes les autres nations, jusqu’à imposer une seule communauté et un seul pouvoir pour régner sur toute la surface de la terre. En commençant par détruire ou soumettre les autres religions du Livre antérieures à l’Islam qui refusent d’épouser l’ultime Révélation, seule déclarée juste et authentique.

Les fondements de l’Etat israélien, tels que l’ont conçu les pères fondateurs, sont à l’opposé de cette logique théocratique. Si traditionnellement l’identité juive est élective – un peuple élu par un Dieu unique comme nation de prêtres parmi les nations, l’identité de la nation israélienne selon son acception moderne se fonde sur la notion d’Etat de droit, à l’instar des autres nations démocratiques dont il s’inspire. En dépit de ses imperfections et de ses contradictions contemporaines, l’Etat d’Israël demeure en effet un Etat fondé sur des valeurs authentiquement démocratiques, humanistes et même laïques, tel que définies dans la Loi fondamentale. L’idéal sioniste est l’héritier direct de l’idéal des Lumières, qui considère tous les hommes comme égaux, valorise l’individu, et définit la liberté et le libre arbitre comme principes essentiels et fondements de la vie en société, sans aucune référence à une Transcendance. Avec pour corollaire le droit pour tout peuple à vivre libre sur sa terre. Il n’a aucune prétention à instaurer une domination du peuple juif sur d’autres peuples, ni à combattre les nations environnantes, sinon pour défendre son existence, ses citoyens et son territoire . Des droits par ailleurs garantis par le droit international.

On se tromperait donc à ne voir dans l’affrontement actuel entre Israël et ses ennemis qu’un simple combat territorial qui opposerait un peuple souverain à un autre peuple qui se déclarerait injustement exclu ou dépossédé de sa terre. Ou entre deux nations qui se concurrenceraient la même terre au nom de deux légitimités opposées. On peut refaire indéfiniment ce conflit israélo-palestinien qui s’éternise depuis plus d’un siècle, on n’en viendra jamais à bout avec cette logique nationaliste. Le projet de coexistence entre deux peuples dans un Etat binational au sein des mêmes frontières, pas plus que leur partition en deux Etats juxtaposés ne viendront jamais à bout du caractère complexe, unique et irréductible du conflit.

Ce conflit, dans une région qui constitue l’un des épicentres des tensions géostratégiques mondiales, n’est pas qu’un conflit nationaliste, Israéliens contre Palestiniens, à l’image des guerres qui ont ensanglanté le continent européen au 20e siècle. Ce n’est pas non plus un conflit inter-ethnique : Juifs contre Arabes. Ni non plus un conflit religieux entre deux religions antagonistes : Juifs contre musulmans. L’Histoire, la linguistique, les mythes, la génétique montrent que ces critères d’appartenance sont relatifs, se chevauchent, et s’exacerbent dans un jeu de miroir bien plus qu’ils ne définissent des identités, des incompatibilités ou des hétérogénéités radicales.

Si l’on s’attache aux méthodes du Hamas depuis sa création, ce qui éclate aux yeux aujourd’hui dans cette guerre obscène, c’est bien davantage un combat inavoué entre la barbarie et la civilisation, entre une tentation de régression vers la violence totalitaire, le meurtre et la terreur, et une société fondée sur le Droit et la violence légitime.

Il ne faut pas non plus se laisser aveugler par les discours victimaires qui voudraient justifier le terrorisme palestinien en le considérant à tort comme une guerre désespérée des pauvres, des démunis, des opprimés contre de méchants oppresseurs. Un combat héroïque des faibles contre le fort qui abuse d’un pouvoir injuste et arbitraire. Ou l’unique moyen pour faire valoir ses droits face à un déséquilibre des forces qui rend impossible toute guerre noble, à armes égales, entre deux adversaires sur un pied d’égalité.

A ce propos, il est intéressant de noter que toutes les guerres arabes conduites contre Israël depuis sa création ont été déclenchées de façon lâche et par surprise. Avec la prétention frondeuse d’anéantir Israël et de « jeter les Juifs à la mer« . Avant-guerre, les élites palestiniennes ont tout fait pour empêcher la création d’un Etat juif à partir des premières colonies établies en Palestine, alors administrée par le Royaume-Uni. Dès la proclamation de l’Etat d’Israël en 1948, ses voisins arabes ont attaqué le jeune Etat sans déclaration de guerre. De même, la Guerre du Kippour en 1973 prit totalement de court les autorités et l’armée israéliennes : l’attaque fut déclenchée subrepticement par la coalition arabe au beau milieu d’une des fêtes majeures du judaïsme, le Grand Pardon, et alors que toute la population était réunie en famille. Seule la Guerre des Six Jours fut déclenchée par une riposte militaire d’Israël à un blocus militaire égyptien.

Toutes les guerres arabes contre Israël jouent sur le même ressort : attaquer Israël, un pays fort, doté d’une suprématie militaire et d’une légitimité internationale, n’est possible qu’en jouant sur une rhétorique admonitoire et une mythologie commune qui fédère les nations arabes dans une dimension quasi eschatologique et joue de façon explicite ou implicite sur la thématique de la Guerre sainte.

Défendre le peuple palestinien opprimé par Israël est un argument qui joue sur des ressorts nationalistes, la solidarité des autres nations arabes vis-à-vis du peuple palestinien chassé ou martyrisé sur sa terre. Mais aussi en arrière-plan sur la thématique de la défense de frères musulmans au nom de la solidarité de l’Oumma et de l’inviolabilité de la terre d’Islam. Qui plus s’agissant de la Palestine et d’Al Quds, Jérusalem, 3e lieu saint de l’Islam après La Mecque et Médine.

Que ces nations arabes n’aient aucune leçon à donner à Israël en matière d’oppression des Palestiniens, compte tenu au sort réservé aux réfugiés palestiniens du Sud Liban ou de Jordanie, est secondaire. La mythologie, les intentions incantatoire et la Taqiyya (duplicité) prime ici sur l’objectivité des faits. Et le but final reste invariablement le même : non pas mettre fin à une oppression au nom de la Justice, mais contester l’existence même d’Israël vécue comme un scandale. Toute légitimité des Juifs à occuper cette terre, fût-elle biblique à l’origine et donc antérieure à la légitimité des tribus bédouines sédentarisées sur cette terre, est irrecevable. Dès lors que cette terre a été occupée par des musulmans au fil des siècles, elle est considérée comme musulmane de façon définitive. Et toute occupation par des infidèles est une profanation. Tout musulman sincère même le plus progressiste adhère en profondeur à cette idée commune que l’appartenance à l’Oumma prime sur toute autre appartenance. Partant la solidarité envers tout musulman opprimé, notamment envers la cause palestinienne, est un devoir. Ce qui n’interdit pas paradoxalement les alliances ou accointances commerciales avec des nations occidentales amies d’Israël.

Il est évident qu’en attaquant Israël sur par surprise et de façon aussi massive, le Hamas entend jouer sur une symbolique précise : celle des attentats terroristes et des razzias qui renvoie au Djihad. Mais aussi sur une symbolique ancienne. Celle du combat du faible contre le fort, qui vainc ce dernier à force de ténacité et d’ingéniosité, avec la certitude que Dieu est de son côté. C’est bien sûr une réappropriation du thème de David et Goliath : Israël est assimilé au géant terrifiant terrassé par un enfant armé d’une fronde désuète mais protégé par la puissance divine. Le Hamas ne peut vaincre militairement, mais il entend infliger à Israël une humiliation cinglante, tétaniser l’opinion israélienne comme internationale en jouant sur la surprise, l’effet de choc, tout en se donnant une image de force, d’audace, de pugnacité, en se montrant capable de déjouer les services de renseignement, de surveillance, de sécurité, les capacités d’anticipation et la puissance de feu de l’armée israélienne.

Cette nouvelle guerre s’inscrit donc dans l’Histoire homérique du conflit israélo-palestinien faite d’une longue série de chocs et de contrechocs revisités dans une mythologie mimétique. L’identité de la nation palestinienne s’appuie elle-même sur un mythe fondateur qui est le pendant exact du mythe fondateur de l’Israël moderne : la Naqba – la catastrophe – est un mythe inventé par les historiens palestiniens à partir d’une réalité historique, la destruction de villages palestiniens et l’exode d’une bonne partie de la population arabe lors de la Guerre d’indépendance en 1948. Mais ce mythe forgé est le symétrique exact de la Shoah, événement traumatique par excellence pour le peuple juif, archétype et point culminant de toutes les persécutions, mais aussi événement fondateur dans la mémoire nationale à l’époque moderne.

Un parallèle qui assimile les Sionistes aux Nazis, et permet à la jeune nation palestinienne de s’approprier le caractère victimaire du peuple juif en inversant la charge de la faute, faisant des Juifs non plus des victimes mais des bourreaux par essence, le mal absolu, l’archétype du mal ou du Diable. Un thème qu’exploite l’abondante littérature complotiste islamiste, qui fait des Sionistes les descendants des Khazars. Les Juifs seraient donc des imposteurs sans aucune légitimité sur la terre de Palestine, puisque l’empire khazar, fondé au 7e siècle et opposé aux Arabes, n’a aucun lien avec les Hébreux ou les Judéens dispersés au 1er siècle, même si les Khazars (considérés abusivement selon certains théoriciens comme les ancêtres des Ashkénazes) se sont convertis au judaïsme. Selon la propagande antisioniste, les Khazars sont même considérés comme les descendants des Djinns, ou pourquoi pas des Reptiliens, c’est-à-dire des créatures non humaines ou des démons ennemis du genre humain.

Grâce à cette substitution les Palestiniens, et par extension les musulmans, deviennent les nouvelles victimes, les nouveaux réprouvés, les seuls habilités à mériter la sollicitude des nations occidentales. Une inversion qui va jusqu’à s’approprier le sort des Juifs persécutés durant la Seconde guerre mondiale. Ainsi l’un des leitmotivs de la propagande islamiste, en France notamment, présente tous les musulmans présents sur le territoire français comme les victimes d’une « persécution d’Etat comparable à celle Juifs durant l’Occupation » (sic). Lors de la manifestation islamiste « contre l’islamophobie » organisée par le CCIF (Frères musulmans) le 10 novembre 2019 à Paris, on vit ainsi fleurir dans les rues des stickers représentant le croisant islamique flanqué du sigle MUSLIM : un plagiat de l’étoile jaune marquée du mot JUIF imposée aux citoyens français de confession juive par le régime de Vichy.

Il y a dans les méthodes et la rhétorique islamistes à l’égard des Juifs et d’Israël plus qu’une obsession : comme un fétiche et un fantasme d’appropriation de la Toute-Puissance. Comme si le statut encombrant de frère aîné dans l’ordre de la Révélation ne pouvait se solder que par le meurtre rituel, et une appropriation quasi cannibale de l’élection et de la sacralité. Il y a à n’en point douter au plus intime de l’identité musulmane des pulsions mimétiques et meurtrières fondées sur la jalousie et le ressentiment profond à l’égard des Juifs (et dans une moindre mesure des Chrétiens). Une attitude fondamentalement réactive, dont on peut retrouver des racines mythologiques dans l’histoire des Patriarches décrite dans le livre de la Genèse et reprise dans le Coran. Notamment dans l’identité ambiguë d’Ismaël, premier fils d’Abraham abandonné par son père au bénéfice d’Isaac, l’ancêtre du peuple juif. Lequel Ismaël dans le récit coranique se voit substituer à Isaac dans le récit du Sacrifice, fêté lors de l’Aïd.

D’un point de vue mythologique, toute l’Histoire de l’Islam peut se résumer à une histoire d’usurpation. Usurpation identitaire, appropriation du droit d’ainesse, confiscation du sacré, réappropriation de l’élection divine. Toute la genèse de l’Islam n’est d’ailleurs qu’histoire de rivalités tribales, de territoires cédés et repris, de razzias et de conquêtes sanglantes, de divinités saccagées et remplacées, de livres copiés et de traductions trafiquées.

Tout autre est le monde qu’incarne une démocratie comme Israël fondée sur les principes du Droit et de la Raison. Même si certains fanatiques contemporains voudraient en faire une théocratie réservée aux seuls Juifs, à l’image de la théocratie iranienne.

Ce qu’il faut comprendre, et malheureusement cette prise de conscience est largement empêchée chez beaucoup d’esprits contemporains par les tabous et la mauvaise conscience postcoloniale, l’idéologie progressiste et le relativisme à propos des minorités, c’est qu’il y a quelque chose de radicalement incompatible entre les fondements de l’Islam et la démocratie. Pour preuve, aucun pays musulman n’a jamais été une vraie démocratie. Les expériences de régimes arabes modernes comme l’Egypte de Nasser ou la Tunisie de Ben Ali, souvent des dictatures militaires soutenues par l’URSS, ont été de courte durée. Et la parenthèse a vite été refermée pour laisser la place à des régimes islamistes, ouvertement réfractaires à toute dérive occidentale qui s’écarterait de la charia et du modèle de la société islamique traditionnelle. Ce que nous appelons en Occident « l’islamisme« , et qui n’est rien d’autre que l’application rigoureuse de la loi islamique, est né en réaction aux compromissions de l’élite politique alliée à des nations occidentales impies, qui avaient été colonisées par elles, et qui tendaient à en adopter certaines valeurs ou caractéristiques, d’un refus de la modernité et d’une volonté de retour radical à la foi et la tradition musulmanes, en soumettant tous les aspects de la société à des critères religieux stricts.

Aujourd’hui « l’Islam » dans le monde se confond quasiment partout avec l’islamisme. Notamment parce que les « islamistes », Frères musulmans, salafistes, islamistes turcs et autres, contrôlent le pouvoir politique et/ou les institutions religieuses dans tous les pays musulmans. Résultat d’une stratégie offensive de conquête par la force ou par l’infiltration, la subversion, la corruption, aussi bien dans les pays musulmans pour décrédibiliser et renverser les régimes alliés à l’Occident honni (comme en Iran, au Liban ou au Maghreb), que dans les pays occidentaux pour infiltrer et contrôler les instances officielles représentatives de l’Islam, réislamiser les populations d’origine musulmane issues de l’immigration, déstabiliser les régimes et au final prendre le pouvoir selon une stratégie à long terme.

Selon la logique des islamistes, qui n’est rien d’autre que les principes de l’Islam appliqués à la lettre, l’Islam n’est pas une religion parmi d’autres, mais la seule religion parfaite qui doit s’imposer sur toute la terre selon la volonté divine. Ses adeptes doivent convertir tous les autres, ou sinon les soumettre et les dominer, en les maintenant dans un statut inférieur. LA persistance des autres monothéismes, christianisme et judaïsme, est le signe qu’il faut poursuivre le Djihad conformément au plan divin. Et l’existence d’un pays dirigé par des Juifs en terre d’Islam, qui plus est un pays qui se prétend fondé sur des bases démocratiques mais où des Arabes musulmans vivent avec un statut d’infériorité, est un scandale absolu. La volonté du Hamas d’anéantir Israël, appuyée par la rhétorique et la logistique d’un État puissant comme l’Iran, et confortée par des alliés objectifs comme le Hezbollah libanais ou, plus discret, par le Qatar où siège la Confrérie des Frères musulmans, s’inscrit donc dans une logique beaucoup plus globale qui fait de la destruction d’Israël, et plus généralement du peuple juif, un impératif catégorique.

Il faut rappeler qu’une des matrices idéologiques de la doctrine des Frères musulmans depuis l’origine de la Confrérie est l’hitlérisme, à propos duquel son fondateur Hassan Al Bannah entretenait une véritable fascination. Dans les années 1930, le grand mufti de Jérusalem Al Husseini, frère musulman, était un proche allié d’Hitler qu’il alla rencontrer à Berlin à plusieurs reprises afin de résoudre le problème juif en Palestine. Aujourd’hui encore, une bonne partie de la complosphère antisioniste est d’origine islamiste. En France, l’une des figures de l’antisémitisme révisionniste déclaré, l’ex-humoriste Dieudonné, est aussi un fervent soutien de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas. Il n’est donc pas étonnant de voir également les figures de l’islamogauchisme comme Mélenchon draguer les suffrages des musulmans en surfant ouvertement sur des thématiques islamistes (hijab, abaya…) et antisionistes, mais aussi révolutionnaires. Il est important de rappeler qu’une autre matrice idéologique de la doctrine des Frères musulmans, notamment sous la plume de son principal idéologue Sayyed Qutb, n’est autre que le léninisme. Rien d’étonnant à ce qu’on retrouve des accents révolutionnaires, libérateurs et émancipateurs contre « l’oppresseur israélien » dans la bouche des prédicateurs du Hamas et de ses alliés.

Cette guerre n’est donc pas une guerre de plus dans la saga centenaire du conflit israélo-palestinien ou israélo-arabe. Pour ceux qui l’ont imaginé, Hamas et en arrière-plan Iran, elle a une dimension apocalyptique et messianique. C’est le début d’une guerre totale et terminale, un appel à tous les musulmans à se soulever au nom d’Allah pour éradiquer toute présence juive en terre d’Islam, le contrepoint tant attendu de la Naqba. Sans doute ces fous d’Allah tablent sur une division des Occidentaux, trop occupés à combattre la Russie en Ukraine et demain la Chine, mais aussi trop angoissés à l’idée de voir leurs minorités musulmanes semer le chaos, pour voler au secours d’Israël.

Comment comprendre l’attitude de l’Iran, qui arme, finance et soutient le Hamas ? En déclenchant une guerre contre Israël par procuration, après avoir menacé l’Etat hébreu du feu nucléaire pendant deux décennies, l’Iran entend avant tout isoler et affaiblir Israël, politiquement, économiquement et financièrement. L’Iran tente de ruiner les efforts israéliens pour nouer des alliances pacifiques avec ses puissants voisins arabes. En sabotant notamment le rapprochement d’Israël avec son rival saoudien dans le cadre des Accords d’Abraham. En se positionnant comme le leader d’un front musulman hostile à Israël (et à l’Occident anglo-saxon « décadent »). Et en empêchant l’Arabie saoudite, comme la Turquie islamiste sunnite, de prétendre à ce leadership. Il faut également resituer cette stratégie dans le contexte de l’adhésion récente de l’Iran, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis aux BRICS. En se positionnant comme le leader des pays musulmans opposés à Israël au sein des BRICS, l’Iran disposerait d’un atout bien plus important qu’en restant isolé. Cette stratégie pose de facto la Russie, plus encore que la Chine, en position d’arbitre de cette compétition. Une position bien délicate pour le Kremlin qui soutient autant Israël que certains de ses ennemis comme l’Iran ou la Syrie, sachant que plus d’un million de Russes vivent en Israël.

Face à cette nouvelle guerre qui menace sa sécurité et compte tenu de ces enjeux, Israël n’a donc aucune alternative sinon la destruction totale du Hamas, de son arsenal et de ses dirigeants. Et l’instauration à Gaza d’un régime plus favorable aux négociations, comme en Cisjordanie. Ou bien l’occupation militaire de tout le territoire de la bande de Gaza, voire son administration directe comme avant le retrait de Tsahal en 2005. Ce qui représente un pari impossible.

S’agissant des répercussions de cette guerre en France, il n’y a aucun doute que le conflit ne tardera pas à s’exporter dans les banlieues, et à raviver les tensions intercommunautaires, fournissant le prétexte à de nouvelles émeutes attisées par les islamistes et les islamogauchistes de la NUPES. Il faut donc à cet égard mettre en place une politique préventive et répressive très ferme et sans ambiguïté.

L’antisémitisme, la haine des Juifs ou d’Israël déguisés en « antisionisme« , l’apologie du terrorisme, du meurtre de civils, le soutien à une organisation ouvertement terroriste comme le Hamas (par LFI notamment), l’appel à l’Intifada (par le NPA), ne peuvent plus être tolérés. Ce clientélisme électoral délétère tombe objectivement sous le coup de la loi. Il constitue autant d’appels à la haine, de troubles à l’ordre public, d’appels à l’émeute, un facteur de désordre, de violence et de dislocation du corps social. En conséquence, les partis qui soutiennent une telle politique doivent être déclarés criminels, dissouts, leurs dirigeants récidivistes comme Jean-Luc Mélenchon arrêtés et jugés. Toutes les organisations islamistes qui soutiennent ouvertement le terrorisme, à commencer par les Frères musulmans fondateurs du Hamas, et leurs satellites, doivent être dissouts et interdits sur le territoire français. Leurs représentants définitivement expulsés.

La France doit sortir enfin de l’aveuglement idéologique où elle s’est fourvoyée. Car ceux qui détestent Israël détestent aussi la France et tout ce qu’elle représente. Les Français même athées sont considérés par les islamistes comme des « Chrétiens », et donc des ennemis de l’Islam. Mais aussi des cibles potentielles à éliminer ou soumettre, tout comme les Juifs. La démocratie et ses principes sont considérés comme une abomination. Seule la charia, la loi divine telle que définie par le Coran, doit gouverner les sociétés humaines et tous doivent s’y soumettre. La Taqiyya – dissimulation – peut inciter temporairement ceux qui œuvrent pour la victoire de l’Islam à donner le sentiment qu’ils adhèrent aux principes de la République et s’engagent à les respecter. Mais ce n’est qu’une ruse destinée à endormir la prudence des démocraties pour mieux les conquérir de l’intérieur en subvertissant leurs valeurs et leurs institutions selon une stratégie à long terme.

La France doit donc défendre Israël dans son combat pour son existence et sa sécurité par tous les moyens et sans aucune nuance. Tout en défendant les droits légitimes des Palestiniens et en appelant les deux partis à négocier une paix. Tout en rappelant aux dirigeants israéliens quels qu’ils soient sur quels principes leur pays est fondé. Et les inciter à ne pas en dévier en cédant au mimétisme identitaire et en s’abaissant à imiter leurs ennemis.

Car l’enjeu essentiel dans cette guerre n’est pas la préservation d’alliances, d’intérêts stratégiques, ni même la fidélité à des principes. Cette guerre n’est pas non plus une guerre de civilisations qui opposerait un modèle à un autre. C’est la guerre de LA civilisation contre ceux qui veulent l’anéantir. Le Hamas, pas plus que les Frères musulmans ou l’Iran des mollahs, ne sont porteurs d’aucun projet civilisationnel susceptible d’apporter la Paix et la Justice dans le monde. Pas plus que d’élever les consciences à un niveau supérieur. Ce projet, comme d’autres aujourd’hui, est un projet de type totalitaire, qui vise à détruire toute conscience, toute identité, tout libre arbitre individuels en les soumettant entièrement à un Collectif selon la logique du fanatisme religieux. Et donc à s’imposer par la peur, la force arbitraire et la violence.

On l’a vu dans toutes les régions du monde où l’Islam radical s’est imposé, quand bien même les Juifs seraient chassés d’Israël et les Palestiniens rétablis sur cette terre qu’ils revendiquent, les persécutions et les violences ne cesseraient pas pour autant. Les Chrétiens, puis les autres minorités religieuses, Druzes, bouddhistes ou autres, seraient à leur tour persécutées, converties de force, chassées ou condamnées à la clandestinité. Puis les mauvais musulmans seraient à leur tour persécutés, dans une folie d’épuration sans fin. Car l’ennemi de tout système totalitaire, c’est l’individu et la vie elle-même, qui est faite de différences et de ressemblances, d’harmonies et d’oppositions, de similitudes et de contradictions, d’ordre et d’entropie.

La civilisation, c’est ce qui permet à toutes les singularités, toutes les identités, toutes les oppositions de s’exprimer dans une cohérence dynamique qui rend possible les évolutions, la complexité croissante, le dépassement des identités concurrentes dans un ethos commun, et non leur anéantissement. Combattre le Hamas et ce qu’il représente, ce n’est donc pas prendre partie pour un camp contre un autre, préférer la cause d’Israël à celle des Palestiniens. C’est s’engager pour un dépassement du conflit par le haut. En faisant le pari qu’Israël n’est pas une nation jalouse de ses prérogatives, bunkerisée dans ses frontières, mais qu’il est porteur de valeurs universelles et d’un modèle de civilisation, de développement, de prospérité et de paix pour toute la région. Le pire serait de laisser Israël livré à lui-même. Et à ses pires démons. En se cramponnant à une identité de repli. En laissant l’idéal humaniste dont il est porteur perverti par les pires sionistes messianistes engagés dans un vertige apocalyptique symétrique à celui des héraults de l’Islam radical. Il faut donc s’engager non pas dans une logique de guerre pour terrasser un adversaire, mais pour permettre un saut évolutif collectif.