Le « printemps français »

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C’est tout de même d’une ironie stupéfiante !

Quand la CIA orchestre en sous-main des soulèvements populaires pour dégager des dirigeants autoritaires pas assez conciliants avec les intérêts de l’Empire, on parle de « printemps arabes », de « printemps des peuples », et pourquoi pas de « révolutions arabes » ou de « révolutions de la jeunesse ».

Mais quand la France, « pays des droits de l’homme, etc » se retrouve confrontée à un soulèvement aussi massif, avec les mêmes accès de violences de rue, conduit par un peuple ou une fraction du peuple dressé contre une réforme unanimement impopulaire, un Président très majoritairement désavoué, déconnecté du pays réel, un pouvoir à bout de souffle, une dérive autoritaire sinon dictatoriale, voire un régime républicain et des institutions qui ne fonctionnent plus parce que ceux qui dirigent ont trahi ses fondamentaux, alors les mêmes se scandalisent et crient au chaos, au désordre, à l’anarchie !

De 2010 à 2014, Ben-Ali en Tunisie, Bouteflika en Algérie, Saleh au Yémen, le roi Abdallah de Jordanie, Moubarak en Egypte, Bachar el-Assad en Syrie, le roi Mohammed VI au Maroc, le sultan Al-Khalifa à Bahreïn, Kadhafi en Lybie, et d’autres dirigeants arabes, virent leur pouvoir chanceler. Ils durent réprimer des mouvements de contestation importants, parfois des émeutes monstres, comme ces millions de manifestants sur la Place Tahrir au Caire lors de la révolution de lotus réclamant le départ de Moubarak.

Certains durent céder le pouvoir, ou furent assassinés par leurs opposants. Comme Kadhafi en 2011, lâché par les Etats-Unis et la France retournés contre lui.

Ces dirigeants symbole d’un pouvoir arbitraire, autoritaire, népotique, accrochés à leur trône, furent qualifiés de « dictateurs » et d’oppresseurs du peuple, réfractaires au grand mouvement de l’Histoire qui va de l’obscurantisme vers le Firmament démocratique, dont l’Amérique est le fer de lance et le gardien élu.

Dans une rhétorique quasi marxiste d’un romantisme échevelé, la doxa progressiste occidentale relayée par les dirigeants, les intellectuels, les médias, se mit à célébrer ces peuples qui s’émancipaient eux-mêmes et spontanément de leurs tyrans. La réalité est sensiblement différente, mais le mythe a fonctionné à plein.

C’est avec un lyrisme burlesque que toute la presse de gauche comme Le Monde se mit à entonner des cantiques droits-de-l’hommistes sur cette grande Marche de l’Histoire universelle, rejointe désormais par les peuples arabes se libérant du joug de l’infâmie.

Un sursaut inattendu qui succédait à des siècles d’obscurantisme et d’arriérisme (selon la mythologie impérialiste traditionnelle), de tutelle impérialiste durant la période coloniale, puis de dictature nationaliste, laïque, moderne mais qui finissait par échapper à l’orbite de la superpuissance dominante pour sombrer dans l’autoritarisme clanique, et pour beaucoup cet abîme djihadiste et islamiste incarné par les Frères musulmans (d’abord soutenus par la CIA) qui engloutit un à un depuis un siècle tous les pays musulmans.

Un processus révolutionnaire que les lumières officielles occidentales assimilèrent au Risorgimento italien (seconde moitié du 19e siècle), ou à la chute du Rideau de fer en 1989.

L’Amérique vertueuse ne serait donc bien évidemment pas la cause du malheur des peuples, étranglés par des régimes autoritaires mis en place ou confortés par elle. Mais l’incarnation messianique du Salut pour tous ces peuples aux marches de l’Empire, invités à entrer d’eux-mêmes dans le Royaume universel de paix et de justice résumé par les idéaux démocratiques.

Idéaux qui ne sont dans tous les pays dits démocratiques qu’un mensonge, une imposture, ou une invocation-réflexe de moins en moins crédible destinée à subjuguer des masses de plus en plus dégrisées.

La France est dirigée depuis six ans par un pur produit de la technocratie mondialiste et européiste, manipulé les lobbies de Bruxelles, l’élite financière de Davos, Bilderberg ou BlackRock-Rothschild dont la politique est conçue, cadrée et pilotée par McKinsey.

Cet imposteur qui jouit des apparences de la légitimité démocratique gouverne une véritable dictature avec un rare mépris, une rare brutalité, ignorant et maltraitant son peuple. Le voici moins d’un an après sa « réélection » face à un soulèvement qu’on n’ose qualifier d’émeute, d’insurrection ou de guerre civile.

Si l’on est honnête, du point de vue politique le schéma est exactement le même que celui des « révolutions arabes », même si les acteurs diffèrent.

D’un côté un pouvoir autoritaire, discrétionnaire, arbitraire, soumis cette fois non pas à son propre libre arbitre mais à une Caste oligarchique dont il sert les intérêts. Une Caste qui a confisqué la souveraineté au peuple et dirige l’Etat par procuration, qui impose les grandes orientations stratégiques, les normes éthiques, juridiques, administratives, budgétaires, fiscales, gestionnaires, qui instrumentalise le Droit, cannibalise les institutions, corrompt le système et tous les acteurs politiques, infiltre et neutralise tous les contre-pouvoirs, uniformise tous les discours selon la même logique de pouvoir et la même rhétorique néolibérale-progressiste comme une quasi religion, qui exige une orthodoxie de pensée et une orthopraxie dans la façon de gouverner, sous peine de censure, d’exclusion du jeu politique (disqualification, affaires, renvoi aux extrêmes, diabolisation), de discrédit et de mort sociale (pour les « complotistes »).

Bref, une authentique dictature, sournoise, subtile, omniprésente, totalitaire, qui garde les apparences et les usages de pure forme d’une République démocratique, mais qui aujourd’hui ne prend même plus la peine de simuler.

Et de l’autre côté, un peuple écrasé par un pouvoir qui déploie tout l’arsenal coercitif et répressif, de l’ingénierie sociale de masse aux violences policières. Et qui instrumentalise des chocs souvent programmés pour permettre des basculements systémiques : crises économiques, sociales, climatique, hausse des prix, chômage, destructions sectorielles, tensions sociales, communautaires, suppression des libertés, accumulation de normes, contrôle bureaucratique, surveillance numérique…

Jouant sur cette stratégie du choc, le pouvoir manipule les aspirations d’une part majoritaire du peuple à la paix sociale, au retour à l’ordre républicain. Le pouvoir rejette alors la responsabilité des déflagrations de violences et la perspective du désastre sur « les excrèmes » (contraction de excréments et extrêmes) que sont la gauche et la droite canal historique. Sociale et contestataire pour l’une, souverainiste, nationaliste, conservatrice ou gaulliste pour l’autre. Rejet des discours populistes, Neutralisation des oppositions face au chantage résumé par l’équation le chaos ou le système, donc Moi ou le chaos. Et diabolisation de ceux qui refusent ce chantage comme des extrêmes facteur de chaos, rejetés hors du champ mythique de la République ou de la démocratie.

Dans cette logique, le Système se confond avec l’adhésion ou la compatibilité des « partis de gouvernement » (aujourd’hui « le centre », ou plutôt le Parti unique Renaissance et ses hochets LR ou Modem) avec les règles, les méthodes et les objectifs dictés par le Système.

C’est très habile et ça fonctionne très bien, depuis que le paysage traditionnel français organisé autour du bipartisme a explosé, avec la torpille Macron qui a dynamité le PS et réduit en lambeaux l’UMP.

Sauf que le peuple comprend de plus en plus cette grande manipulation systémique pour le faire voter pour ses bourreaux en les remerciant. Et cela donne une vraie révolution, au sens étymologique de retournement : le peuple aspire à revenir aux fondamentaux républicains, fondés non seulement sur un contrat social ou institutionnel, aujourd’hui caduque, mais sur une alchimie entre le Chef suprême et le peuple.

Si les Français étaient cohérents avec eux-mêmes, ils militeraient en masse pour l’instauration d’une monarchie parlementaire comme en Espagne. Et non pour cette utopique VIe République agitée comme un talisman vide par les partisans de LFI. D’ailleurs jamais les références pertinentes à de Gaulle n’ont été si nombreuses parmi les politiques critiques envers ce système mortifère comme parmi les intellectuels, droite et gauche confondues.

Mais la France est encore traumatisée par ce meurtre fondateur qui hante sa mémoire, à savoir le régicide de Louis XVI guillotiné par la Convention en 1792. Tant que les élections au suffrage universel jouaient leur rôle de guillotine électorale, les Français pouvaient toujours exercer un chantage sur leur monarque élu. Mais les usages républicains qui permettent de renouveler le contrat de confiance entre le peuple et son monarque ont tous été délaissés par des technocrates pressés d’entériner leur adhésion au Système sans demander l’avis du peuple.

La dernière dissolution de l’Assemblée par Chirac en 1997 a conduit à une catastrophe, avec la troisième cohabitation en 10 ans et une incapacité à gouverner. Quant au référendum, qui permet aussi de renvoyer la parole au peuple, il n’a quasiment jamais été utilisé par les successeurs du fondateur de la Ve. Sa logique, sa sacralité, ont été profanées depuis le Non à 55% à la Constitution européenne lors du référendum de 2005, désavoué par un Traité de Lisbonne ratifié par le Parlement en 2007 contre l’avis du peuple.

Avec Macron, le divorce entre le peuple, le Président, son gouvernement et le type de régime objectivement dictatorial qu’il incarne, est consommé.

Nous vivons donc aujourd’hui un authentique printemps français auquel les médias subventionnés font mine de ne rien comprendre et de ne même pas voir, préférant nous intoxiquer avec les images en boucle du war game de Sainte-Soline entre des policiers et des émeutiers qui trustent les manifs.

Mais cette nouvelle trahison des médias, qui commençaient pourtant à se lâcher un peu à propos des crimes du Covid ou des dérives du pouvoir, finira par leur retomber sur la figure. Le Vieux cordelier fut bien interdit, et Camille Desmoulins guillotiné avec Danton par son ami Robespierre, lui-même guillotiné trois mois plus tard. Alors il est tout à fait envisageable que le peuple ayant recouvré ses droits, les criminels du Système soient un jour jugés et condamnés.

Pour l’heure, on doit souhaiter que la révolution en cours ne dégénère pas dans la violence pour la violence, expiatoire ou décompensatoire. Et qu’elle ne soit pas récupérée par ces pseudos défenseurs du peuple que sont les mélenchonistes et leur bouffon qui singe un peuple dont il se contrefiche en beuglant : « La République, c’est moi ! » Car on sait où mène le mirage révolutionnaire version marxiste-léniniste.

Peu de chances de voir non plus les phalanges fascistes resurgir du ventre lepéniste. D’ailleurs Marine après avoir viré les fachos de la boutique a depuis longtemps été récupérée par le système.

Reste ce « centre » invisible. Pas l’arnaque Renaissance. Ni les Modem vendus au Veau d’or macroniste. Mais les invisibles. Comme cette Plaine constituée des députés du centre passés par tous les tourments révolutionnaires, qui après la folie d’épuration de la Terreur émergèrent des décombres d’une France en lambeaux en 1794, et ramenèrent le pays vers la paix et la concorde.

Qu’est-ce que le « complotisme » ?

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Le problème du vrai complotisme (pas celui inventé par la CIA pour discréditer toute remise en cause de la « vérité » officielle), c’est qu’il réduit la complexité de la réalité à une cause unique, sur un mode paranoïaque : le NOM, les Illuminattis, les super-riches, le complot judéo-maçonnique mondial, les pédosatanistes (démocrates) buveurs d’adrénochrome, les bloodlines qui remontent aux Mérovingiens, les Reptiliens…

Comme si un seul acteur, diabolisé, pouvait résumer tous les pouvoirs et expliquer tous les malheurs du monde.

Partant, il se discrédite, et devient un objet de railleries pour tout esprit un peu réaliste et équilibré.

Le problème, c’est que les théories complotistes s’appuient souvent au départ sur des faits réels, sur lesquels elles brodent pour diverses raisons, agrégeant rumeurs, fantasmes, projections, calomnies ou délires. Ce qui discrédite du même coup toute tentative d’analyser honnêtement et rigoureusement ces faits, en faisant la part des choses entre la propagande et ce qu’elle cache.

En effet, ce concept de NOM et la stratégie qui l’accompagne existent bel et bien au sein des élites financières anglo-saxonnes (depuis le 18e siècle), les Illuminattis existent toujours aujourd’hui (selon les témoignages de francs-maçons « défroqués »), les grandes dynasties bancaires contrôlent bien le système financier et l’économie mondiale (depuis des siècles), de même que les Etats par le biais de la monnaie et de la dette, il y a bien des Juifs et des francs-maçons dans les réseaux de pouvoir, comme au sein de l’élite mondialiste (mais aussi des protestants, des athées, des Africains, des Chinois…), les réseaux criminels pédophiles comptent beaucoup d’hommes de pouvoir parmi les « consommateurs » réguliers de chair fraiche, rarement poursuivis (les rapports de police l’attestent). Pour le reste, ça frise le délire. Encore qu’il existe des lignées royales, et sans doute des formes de vie extraterrestres qui visitent la terre…

Pour debunker cet anathème de « complotisme », il faut refuser de se laisser piéger par cette logique et cette rhétorique, ne pas rentrer dans un combat argument contre argument. Mais faire valoir que le complotisme est exactement le même type de concept que l’hérésie. Lequel n’a donc rien à voir avec la pensée rationnelle, avec des faits objectifs qui seraient contestés par des affabulations. Mais qu’il relève chez ceux qui l’invoquent de la pensée mythique, religieuse, théologique. Une pensée qui oppose une Vérité révélée, par une Autorité supérieure d’essence incontestable (Dieu, la Transcendance du Pouvoir, le Savoir scientifique, l’Oracle médiatique…), donc inamovible et infaillible, à des affirmations contradictoires qui relèvent du blasphème, du péché, de la possession démoniaque, de la démence (dementiademonia). Et donc que le seul moyen de ramener un complotiste, comme un hérétique, sur la bonne voie est de le brûler pour sauver son âme. En aucun cas le Dogme ne saurait être remis en cause, puisque le simple fait de soulever une hypothèse non validée constitue une ruse du Démon.

La seule façon d’en sortir, c’est d’exposer cette mécanique. A savoir que la propagande et l’Inquisition anti-complotistes, anti-fake news relève d’un système de croyances et de représentations officielles confortées par des clercs, dont le seul but n’est pas la recherche d’une vérité ou d’un consensus établis sur une base rationnelle, mais de conforter un Pouvoir par le jeu des discours et de la coercition. Ce que Michel Foucault a parfaitement décrit.  

Sire, ça sent la poudre !

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La poudre.

Poudre qu’on se met sur le nez. Pour masquer les imperfections de la peau, être belle, se rajeunir. Ou se blanchir le visage, chez les précieux de cour. Symbole de raffinement, et signe de classe.

Poudre qu’on se met DANS le nez, pour s’émoustiller, se sentir en forme, intelligent, invincible. Symbole de transgression, et d’une élite dépravée.

Poudre aux yeux, jetée à la tête des gogos pour faire illusion, les épater. Symbole d’artifices, de beaux discours et de duperie.

Poudre à laver, pour enlever les taches, blanchir et remettre à neuf le linge sale ou usé. Symbole d’hygiène, de propreté, de purification, de réforme imposée bon gré mal gré.

Poudre à canons, symbole de guerre et de colère, de violence, de mort, d’insurrection, de révolte ou révolution.

Ça sent la poudre au Palais !… Certains se repoudrent, d’autres prennent la poudre d’escampette.

Olivier Dussopt est P.D.

On aurait jamais deviné… 🙄

Le choupinet ministre du Travail, chahuté par de méchants députés pendant les débats sur la réforme des retraites, a cru bon de faire son coming out dans Têtu.

Une Révolution est en train de prendre la Bastille. La France réclame la tête du bâtard et de ses petits marquis. Les poubelles brûlent, ça sent la pourriture, le sang et le crâmé dans les rues. Les mignons autour du poudré feraient-ils déjà leurs valises pour fuir le sérail ?

Et en même temps, toujours aucun aveu du grand mythomane de la Ripoublique sur sa vie privée, dont tout le monde se contrefout éperdument : les Gaulois réfractaires ont d’autres chats à fouetter.

La love-story avec le PDG de Radio-France juste avant le sacre, les galipettes SM avec Benalla, les touzes avec des escorts et rails de C à l’Elysée, les raves privées de Brigitte avec des drags antillaises, le tourisme sexuel à Saint-Martin avec paluchages de racailles devant les caméras de Closer, ou dans les vestiaires de l’Equipe de France chez les copains islamistes de Doha, ou avec des VIP dans un club de Braza lors d’une virée officielle… Tout ça a fini par lasser ceux qui ne sont rien mais qui voient tout.

Le maquereau qui occupe le Palais de la Pompadour avait réuni dans cette résidence d’Etat choisie par de Gaulle la plus grande concentration de ministres, conseillers et fonctionnaires gays depuis Henri III.

Rien à redire en soi. Sauf quand c’est un lobby et non des personnes méri-tantes – lobby LGBT, énarque, maçonnique ou mondialiste (Young global leaders) – quasiment une secte, qui dirige la France.

Stéphane Séjourné et Gabriel Attal (mariés), Clément Beaune (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)… Ceux qui occupent des postes stratégiques ont pris soin de faire leur coming out pour prévenir toute révélation compromet-tante. Comme d’autres déclarent leurs conflits d’intérêts pour éviter d’être accusés de collusion avec Big Pharma.

Quant au Quai d’Orsay, il y a longtemps qu’être homo est un pré-requis pour épouser la « carrière », même comme conseiller.

Mais tout ce cirque baltringue n’est bon qu’à lancer du grain aux canards people. La priorité aujourd’hui, c’est de sauver sa peau. Alors que les gueux s’apprêtent à envahir le château, bousculer la reine-mère, emmener le petit poudré au bûcher, et tout casser.

Et puis faire son coming out quand on est trop sensible, c’est se mettre sous la protection des canons de la morale officielle, de la loi qui pénalise (à juste titre) les injures homophobes, et de la garde républicaine du lobby LGBTQI+, prête à fondre pour déchiqueter le moindre beauf hétéro d’extrême droite (forcément) pris en flagrant délit de « haine homophobe » (et donc d’homosexualité refoulée).

Message envoyé : l’Etat protège les sensibles et les susceptibles qui nous gouvernent. C’est une citadelle gardée par des brutes, qui préserve les fragiles (névrosés) au pouvoir contre la masse des intouchables du monde extérieur, livré au chaos et à la barbarie. Une belle illustration de l’Ancien régime, de ses raffinements et privilèges dépravés, assiégés par le vent nouveau de la Révolution.

Message reçu.

La « violence » la plus inadmissible, c’est celle qui se prend pour le Bien !

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Pour fédérer le peuple contre « l’ultraviolence » (sic) d’une jeunesse révolutionnaire qui saccage tout, et accessoirement sauver la Macronie qui les subventionne, les médias de cour hurlent au loup, mentent sur les manifs sauvages et leurs enjeux, et jouent sur du velours en surfant sur les aspirations du petit peuple à la paix et la sécurité.

Même le groupe Bolloré s’y est mis, le premier à couvrir chaque soir en direct et rediffuser H24 les « nuits sauvages » de la Rébellion, depuis l’adoption « légale mais illégitime » du projet de réforme des retraites grâce au 49.3.

Ces retraites aux flambeaux-poubelles, ces jeux de piste entre les loups et les renards, les flics et voyous en jean, dans les rues de Paris, Bordeaux ou Rennes.

Pour mobiliser leurs auditeurs, Europe 1 et CNews ressortent leur collier favori de vieilles bourgeoises emperlées et affolées. Ces journalistes femmes septuagénaires, ex-groupies mitterrandiennes ou chiraquiennes du monde d’avant, comme Catherine Nay ou Michèle Cotta. Ou ces grenouilles de bénitier du Figaro échappées de La Manif pour tous, gardiennes de l’ordre moral et des valeurs cathos.

Avec ça, c’est sûr, la conscience de classe des opprimés du Petit poudré sera bien défendue. La populace incapable de piger que tchi aux problèmes des grandes personnes n’est pas prête de s’éveiller, encore moins de s’unir pour le Grand soir ! Classes moyennes de tous les pays, rendormez-vous !

Mais d’abord flippez un bon coup devant votre poste en regardant un McDo flamber.

Pauvre France, Madame Michu ! Aujourd’hui les jeunes ne respectent même plus le petit commerce…

Et d’enchaîner sur ces pleurnicheries sidérantes à propos des pauvres policiers au bord de la crise de nerfs, et en plus blessés par des manifestants. Vite, une cellule psychologique pour ces victimes du terrorisme antisystème !

Le trait d’union est d’ailleurs tout tracé pour manipuler les consciences, entre les manifs nocturnes contre la réforme des retraites, et celles des commandos écolos contre les super bassines de Sainte-Soline, qui n’ont évidemment rien à voir.

Mais « ce sont les mêmes » nous assurent les journalistes, qui sont descendus hier de Paris dans les Deux-Sèvres pour foutre la merde et semer la violence. Même si la cause, elle, est « légitime« …

A propos des blessures inacceptables des policiers envoyés pour réprimer les mouvements de la foule, faut-il rappeler aux sacristains de la Bonne conscience au QI d’huître que signer un contrat pour être fonctionnaire des forces de l’ordre – le bras armé de l’Etat chargé du maintien de l’ordre et de la sécurité publique – ce n’est pas tout à fait la même chose que de lancer des pétales de roses dans une procession mariale ?

Que les flics sont formés, entraînés, équipés, surarmés pour le combat de rue, et pour réprimer manu militari des émeutes dans les cas extrêmes. Qu’une manif, ça n’est pas juste chanter des cantiques et agiter des cotillons en se faisant des mamours. Que ça dégénère souvent en affrontements violents, entre un peuple en colère et les représentants de l’Etat qui bafoue ses droits.

Et même que ces « violences« , qu’on voudrait vite refouler comme un prurit honteux. Quoique quelque peu légitime à en croire nos grands principes républicains.

Surtout à quelques jours d’une visite officielle d’un roi et d’une reine qu’on sort, dont l’annulation subreptice nous vaut d’être qualifiés par les British de softies (« mous »).

Il est vrai que dans le royaume de la Perfide Albion, fer de lance du Nouvel ordre mondial, le désordre ourdi par la Plèbe est tout simplement inacceptable, shocking, et vite réprimé. N’oublions pas que l’Angleterre est le premier pays européen a avoir inauguré une révolution en assassinant son roi, Charles Ier, ancêtre malheureux de Charles III, exécuté le 30 janvier 1649 par un Parlement frondeur favorable à l’intrigant Cromwell.

Pas étonnant que le Petit poudré de l’Elysée qui se rêvait en Jupiter ait jugé malséant d’inviter Charles et Camilla à babiller sous les lustres de la Galerie des glaces, pendant que le peuple de Paris réclamait du pain et des retraites derrière les grilles du Château.

Donc Mesdames les journaleuses, assimiler la colère du peuple, de 93% des actifs ou de 3 millions et demi de manifestants remontés contre une réforme injuste imposée aux forceps, à des menées révolutionnaires ou terroristes, parce que des casseurs organisés (parmi lesquels pas mal de policiers déguisés en black blocs) infiltrent les manifs et foutent le bordel, c’est une insulte à la raison, et une manip profondément malhonnête !

Et si une fliquette se casse un ongle en tabassant un jeune, ou si un malabar se retrouve à l’infirmerie avec un bleu pour avoir chargé 15 black blocs en rogne, on va pas non plus y passer la Semaine sainte.

Le pire, c’est que la grande majorité des policiers sont du côté des manifestants, car ils sont parmi les premiers concernés par cette réforme inique. Mais payés pour faire un job de merde, et formés à obéir à des ordres absurdes, ils s’exécutent.

Pour combien de temps encore ?…

Le zèle de la Police française aux heures sombres de Vichy est encore dans les mémoires. Les fichages et arrestations arbitraires sont manifestement restés une coutume. Mais la répression sanglante du mouvement des Gilets jaunes il y a à peine plus de 3 ans a ouvert les esprits de nos concitoyens sur la vraie nature du régime. Y compris dans les rangs de la Police, pour le moins divisée.

Nuñez a remplacé Lallement. Le style a changé, plus soft, moins brute épaisse. L’étau s’est desserré sur un peuple exténué par deux années de folie Covid. Mais dès qu’il montre les dents, la milice tape.

Mais qu’attendent donc aujourd’hui les flics de France pour s’honorer en mettant l’arme au pied ? En refusant d’appliquer les consignes d’un ministre qui a les yeux rivés sur 2027 ? Et remplit loyalement sa fonction de protéger une dictature à bout de souffle dirigée par un sociopathe planqué à Bruxelles. Et sans doute déjà lâché par ses mécènes.

Depuis 20 ans, les pompiers (qui sont aussi des militaires, du moins les Pompiers de Paris) n’ont pas hésité à plusieurs reprises à faire grève, à manifester en nombre et à bloquer les rues, à faire cracher les bornes d’incendie sur des flics venus les nasser, les charger, les tabasser à terre à 10 contre un, comme je l’ai vu de mes yeux à Nation.

Parce que ces authentiques héros du feu qui sauvent chaque jour nos voisins, nos enfants ou nos chats n’en peuvent plus de faire l’un des métiers les plus pénibles et les plus risqués pour un salaire de misère, pour une retraite encore plus misérable, de se faire insulter et agresser par des racailles de banlieue quand ils viennent dans des zones de non-droit éteindre un incendie déclenché par les dealers de coke pour défendre leur territoire.

A force d’embrouiller un peuple exsangue en manipulant les affects, on lui vole ce qui lui reste de conscience, de libre arbitre, de capacité à agir, à se faire entendre, à se défendre et à décider de son avenir.

Les pleureuses apeurées des merdias subventionnés sont le marchepied de la servitude volontaire. Les valets du Pouvoir.

Loin de remplir leur mission d’informer et d’alerter, sinon d’éduquer, elles créent les conditions favorables à l’esclavage consenti. Et sapent ce qui pouvait encore reste d’illusion démocratique, dans un pays livré aux cupides, aux cyniques, aux sadiques qui méprisent le peuple et s’empressent de le transformer en bataillons de robots ou de déchets à éliminer.

De Gaulle en 1968 avait rétabli l’ordre après la grande récré de mai 68. Mais il incarnait la France. Son Histoire, son esprit, son honneur, ses valeurs, son combat pour la liberté.

Macron ne représente rien. Ne croie en rien. Ne respecte rien. Il n’aime rien, à part l’argent, les flatteries et lui-même. Et encore, pour agir avec autant de bassesse, il doit sacrément se détester.

Mais les Français ne sont pas là pour lui servir de faire-valoir, de boucs émissaires, de souffre-douleurs. Ou de psys. Le Président est en principe élu par le peuple pour servir le peuple. Et non l’inverse. Macron ne sert que ceux qui l’ont frauduleusement propulsé là où il est. Qui lui donnent un semblant d’épaisseur, un lustre, une image de pourvoir, sinon de grandeur, qu’il n’a jamais eus et qui sont parfaitement factices.

C’est un illusionniste, un serpent venimeux qui anguille et fascine, se dérobe et mord par derrière. Et dont on écrase la tête après l’avoir nommé.

Ses maîtres savent bien s’en servir. C’est même le modèle des chiens de garde en Europe. Avec sa soeur nazie de Bruxelles.

Mais sa gloire a terni. La magie n’opère plus. Reste la contrainte et les sévices de la Caste, qui ordonne aux moutons d’avancer sans broncher.

L’ultraviolence n’est pas là où l’on voudrait la désigner. Pas chez les manifestants. Pas chez les centaines de black blocs, finalement peu nuisibles et qui jouent à la Révolution en se déguisant comme dans un jeu vidéo grandeur nature. Pas non plus chez ces vrais désespérés qui cassent non par idéologie, mais pas désespoir.

Elle est dans le regard glacé et perçant de Big Brother, et de tous ses artefacts qui gouvernent le monde occidental sous la férule de la finance anglo-saxonne, opaque et inhumaine. Au milieu duquel la France est un ultime résidu de rébellion agonisante.

Elle est dans la fourberie de ces discours enrobés de miel progressiste d’une marionnette programmée pour mentir sur commande. Dire une chose un jour, et en même temps le contraire le lendemain. Avec un art consommé pour distiller des sermons tour à tour humanistes, féministes, écologistes ou simplement gestionnaires.

Elle est dans l’insensibilité de ces technocrates, de ces bureaucrates, de ces fonctionnaires du Moloch administratif mondialisé, face aux malheurs du monde.

Elle est dans la pression de l’efficacité fonctionnaliste et de la rentabilité économique et financière, qui soumet toute autre priorité, humaine, sociale, culturelle, politique, éthique ou spirituelle, à son exclusive contingence.

La chienlit, c’est eux ! C’est lui ! C’est l’Ere du Vide !

Ne nous trompons pas de diagnostic ni de cible. Ce qu’il faut abattre au plus vite, au risque sinon de voir disparaître l’humain, c’est ce système exsangue qui fait mine de triompher.

Pas besoin de convoquer Marx, Lénine ou Trotski. De rêver du Grand soir ou d’une 6e République. Tout est là devant nous, il suffit de redresser la tête, de redresser ses manches et de donner de la voix. Et de donner un grand coup de pied dans cette fourmilière pour que les cafards désertent en panique.

Quand sera venue l’heure de reconstruire, ce ne sont pas les idées qui manqueront. Nous sommes 68 millions. Et 8 milliards sur cette planète à partager le même sol, le même sort et le même destin.

INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

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« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

Transparency International, cette ONG mondialiste qui « lutte contre la corruption » pour que vous ne la voyiez pas !

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« Transparency International », l’ONG « anti-corruption » de la Banque Mondiale, se soucie plus de son éviction par le Kremlin que des crimes contre l’humanité commis par les amis de Macron.

Agacé par un mail de désinformation envoyé hier par cet organisme auquel j’avais naïvement adhéré il y a quelques années, je partage ce recadrage éthique qui remet quelques pendules à l’heure. Et invite ceux qui seraient appâtés par les néons de s’enfuir à toutes jambes.

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Dear Transparency International,

For the past 10 years I have been a great supporter of your movement, especially concerning some corruption issues in France during François Hollande’s presidency.

However, since Macron was elected, I have been very shocked to see that your movement never pointed out any of the numerous objective high corruption facts in Macron’s way of governing and conceiving democracy.

Same thing concerning the Covid crisis.

No word about the worrying conflicts of interests between scientists, politicians, medias, private world foundations like Bill Gates’ one, Gavi, Rockefeller or John Hopkins, all involved in the pandemic, the WHO, the pharmaceutical industry and its share-holders like BlackRock.

No single word about the hundreds of billions of dollars of criminal profits made by Pfizer and other Moderna which sold illegal experimental products with absolutely no proven efficiency, but with millions of worrying side-effects and deaths established by official bodies in the whole world.

No word about some private American company like McKinsey that steered the same Health and vaccination policy in 65 Western states in 2021.

No word about the hundreds of prosecutions brought before national and international courts by victims of the illegal prohibition of efficient treatments against Covid-19, the prosecution by the Board of Indian Lawyers before the ICC against Tadros Ghebreyesus (Director general of the WHO), Anthony Fauci and Bill Gates, after WHO forbid the Indian government to treat people dying of Delta variant with ivermectine.

No word about the fake study commanded by Gilead Sciences and published in The Lancet to discredit hydroxychloroquine.

No word about the proven links between Pope Francis and Albert Bourla (CEO of Pfizer) and Melinda Gates.

No word about the unpreceded attacks on freedom and democracy thar are the dictatorial measures like repeated lockdowns, vaccination pass, masks, travels and protest bans, censorship on press and social networks, mass monitoring of population, police repression, arbitrary arrests of dissident scientists and inquisition of thoughts…

Today, 93% of French workers are declared against an unfair law project imposed by BlackRock to destroy our retirement and social system.

Paris streets have been overwhelmed with garbage hips and angry demonstrators for one week…

And your only concern in your last newsletter is about some Russian bullshit???

Oops! I’m sorry: I forgot that Transparency International was created 20 years ago by former employees of the World Bank.

Probably they were less specifically concerned about “corruption” than by broadcasting some “progressive” propaganda about what should and should not be considered by the public as a worrying “corruption” topic.

And Transparency International – which should be rebranded Opacity International – is surely nothing more than some other GNO invented by masters of social engineering to manufacture opinion.

As a journalist with a rigorous attention to ethics, a long experience and a strong deontology, I will from now on take great pride to inform my followers about the evident partisanship of your movement.

Best regards,

Christophe Claudel

Soleil noir

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« Mensonges ». C’est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche des politiques et des journalistes mal en cour à propos de l’intervention post-prandiale de Macron sur la réforme des retraites.

Le Président des EHPAD s’est donc fendu d’un discours rassurant à ses électeurs plongés dans une torpeur sédative devant leur poste ce mercredi, entre baba au rhum et concours de charades.

Du moins aux rescapés de la campagne de « soins palliatifs » mise en place trois ans auparavant par son premier ministre pour abréger leur détresse supposée.

C’est donc avec un sens aigu de la démocratie que notre sauveur a rendu hommage au dernier quarteron de son électorat, à savoir les retraités. Plutôt qu’aux 93% des actifs qui rejettent en bloc sa réforme, parce qu’ils peinent à comprendre cette mission assumée avec courage et brio, dont l’objectif est de sauver notre système social en faillite.

Notre héros national s’est ainsi dressé en ultime rempart contre les assauts de la foule. Cette masse hideuse, informe, illégitime selon lui. Cette plèbe menaçante et arrogante, qui devrait se contenter d’acquiescer avec grâce ce que l’élite éclairée par la crème des experts McKinsey a jugé bon pour elle et pour l’avenir du pays.

Mais plutôt que de réitérer son jupitérien « Qu’ils viennent me chercher ! », le maître des horloges et des tableurs a préféré rappeler qu’en vertu de sa conception de la règle démocratique, seule la représentation nationale pouvait arbitrer.

Une représentation qu’il n’a pourtant cessé de piétiner depuis 9 mois. Puisqu’il vient de fêter la 100e édition du 49.3, avec cette réforme des retraites expédiée comme un clystère avec un bras d’honneur lancé au peuple, aux syndicats et aux parlementaires privés de débats.

Un curieux détail a pourtant échappé à son auguste intelligence : si « la foule » est illégitime, puisque la foule, c’est le peuple, et que c’est en principe ce peuple qui l’a élu, alors il n’est pas Président, et n’a donc aucune légitimité. En parfait démocrate, il doit donc se retirer séant, et laisser au peuple le soin de se choisir un monarque plus à sa convenance.

Le niveau d’imposture et d’obscénité atteint par la caste qui nous gouverne et dont Macron est l’instrument serait-il donc si élevé, notre parodie de démocratie si criante, que la maladie d’Alzheimer serait devenue l’unique allié d’un pantin illégitime ? Et le Rivotril ou la protéine Spike, son meilleur outil pour tailler dans la mauvaise graisse d’un électorat trop pléthorique ?

Bientôt le plus grand illusionniste de l’Histoire n’aura plus que des applaudissements enregistrés pour lui servir de claque. Et des figurants en carton comme public.

Bientôt le buste d’Ursula van der Leyen remplacera celui de Marianne à l’Elysée. A moins que le gouvernement ne se soit entre temps transféré à Vichy pour échapper à la marée noire de poubelles et de black blocks qui auront englouti la capitale.

Bientôt les statues de Larry Fink et Klaus Schwab remplaceront celles de Colbert et de Sully sur le parvis du Palais Bourbon. Plus besoin de députés télégraphistes pour prendre les ordres. Ceux-ci seront directement transmis à des IA comme chatGPT, qui les traduiront instantanément en textes de lois prêts à promulguer. Plus de salive ni de temps perdus de façon coûteuse et inutile, plus d’erreur humaine ni de rues encombrées par ceux qui ne sont rien mais emmerdent tout le monde.

La démocratie fluide et parfaite, pilotée par les dieux au service du bien commun.

Bientôt il n’y aura même plus besoin d’aller chercher des électeurs dans les EHPAD. Grâce au crédit-temps qui aura remplacé les retraites, dès qu’ils ne seront plus fonctionnels les collaborateurs qui auront travaillé toute leur vie équipés de patches numériques et surveillés par des algorithmes pour justifier leur revenu universel, seront déconnectés et terminés. Leurs extensions organiques seront réparées et recyclées. Et leur matériau biologique servira d’engrais pour nourrir des plantations dans des fermes automatisées. Pour le plus grand bien de la société et de la planète.

Dans un ouvrage paru en 1982, ce grand visionnaire qu’est Jacques Attali, mentor de notre bien-aimé Président, avait déjà parfaitement analysé ce problème du grand âge :

« La logique du système marchand condamne les vieillards soit à rester solvables, soit à subir l’euthanasie […] Les deux tiers des dépenses de santé étant concentrées dans les derniers mois de la vie, la nature même de la société capitaliste la pousse à ne plus rechercher l’espérance de vie, mais la seule durée de vie sans maladie […] L’acharnement gérontologique masque les vrais problèmes de santé publique, qui, dans l’état actuel des choses conduisent à une véritable euthanasie pour les classes les plus laborieuses. »*

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« – Eh, pourquoi font-ils cela ?
– Parce que c’est plus facile. Je pense que plus pratique serait le mot juste. »
(Soleil Vert, de Richard Fleischer, 1973)

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* À propos de Jacques Attali et de l’euthanasie : les chemins du déshonneur
Le Monde, 28 mars 1982

Les Chrétiens qui croient à la résurrection de Jésus sont-ils des complotistes ?

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Ceux qui professent la Résurrection contre le Zeitgeist sont-ils complotistes ? Ou Jésus qui s’oppose à tous les pouvoirs, dénonce tous les discours officiels aliénants est-il le premier complotiste de l’Histoire ?

Judée, An 30 (ou 39)

La Palestine, cette petite province romaine aux confins orientaux de l’Empire, vit sous la férule d’un roi autoritaire, dépravé et corrompu. Hérode Antipas n’a pas la carrure de son père, Hérode le Grand, roi bâtisseur et mégalomaniaque, célèbre dans le monde entier pour avoir fait construire le plus grand temple de tous les temps. Mais il est plus cynique, arrogant et intrigant. Plus lâche aussi. Entouré d’une cour d’aristocrates cupides et d’opportunistes corrompus, il partage le pouvoir politique avec un jeune procurateur nommé Pilate, fraîchement nommé par l’empereur Tibère pour gouverner cette contrée.

Une tâche difficile. Car la Judée a la réputation d’être particulièrement rebelle à l’autorité de Rome. Depuis sa conquête en -63 par Pompée, vainqueur de la dynastie hasmonéenne, les légions romaines y stationnent pour prévenir les troubles, fréquents dans la région. Malgré cela, des émeutes populaires et autres mouvements séditieux éclatent sporadiquement, nourris par la haine de l’occupant.

Ecrasé de taxes, humilié par Rome, méprisé par ses propres élites, ce peuple fier et insoumis est prêt à suivre le moindre agitateur, le moindre « prophète » autoproclamé qui lui promet de chasser les Païens, de renverser ce roi corrompu, de rétablir l’indépendance et la royauté d’Israël comme au temps de la splendeur de Salomon.

Si le peuple souffre beaucoup, à en croire certains il n’a qu’à s’en prendre qu’à soi-même, se repentir de ses péchés qui ont attiré sur lui la colère divine, au point d’être livré à ses ennemis.

Les plus déterminés et dangereux parmi ces fauteurs de troubles sont ces Zélotes. Une secte nationaliste d’extrême droite qui passe son temps à exciter le peuple, à ourdir des complots et fomenter des révoltes. Des terroristes révolutionnaires embringués dans une croisade messianique et politique pour libérer la terre d’Israël de l’occupant impie.

Certains parmi les religieux les soutiennent. Quant aux dignitaires tsadoukim qui contrôlent de temple, ils préfèrent rester discrets, conforter leur autorité en attendant des jours meilleurs. Ceux-là, le peuple et les rabbins les craignent. Et souvent les haïssent. Certains qui enseignent de la Loi osent braver leur autorité. Mais ces grands prêtres veillent jalousement sur leur pouvoir. Ils sont alliés d’Hérode, et donc implicitement des Romains, bien qu’ils les détestent autant que les autres, et ne leur reconnaissent aucune autorité pour administrer cette terre sacrée.

Il faut dire qu’à l’époque où le Temple avait été saccagé par les Grecs, le culte avait été interrompu, les prêtres dispersés et l’esprit du peuple ébranlé. Et si Dieu nous avait abandonné ?… Et si le peuple élu venait à disparaître ?… Et si la Promesse ne pouvait s’accomplir, comme l’affirment les Ecritures ?…

Pour combler ce doute, on avait introduit dans le canon théologique des croyances empruntées aux nations païennes. Comme ce Paradis qui rassemble les justes après leur mort. Et non plus simplement le Shéol, où se réunissent toutes les âmes dans l’attente du Messie.

La croyance en la résurrection connut alors un succès inédit. Désormais plus question seulement d’engendrer des fils pour assurer au peuple une persistance, et à la Loi sa transmission de génération en génération. Même si par le plus grand des malheurs le peuple disparaissait sous les assauts de ses ennemis, on pouvait toujours garder l’espoir d’une vie nouvelle quand le Messie viendrait, une fois les méchants condamnés et les justes relevés.

La Justice, celle des hommes comme celle de Dieu dans la perspective d’un hypothétique Jugement dernier, devenait une affaire de foi, pas d’un simple combat les armes à la main. Mais tous ne l’entendaient pas de cette oreille. L’attente messianique nourrissait encore plus de manques, de frustrations, de spéculations apocalyptiques et politiques.

Toutes ces histoires laissaient Rome de marbre, qui croyait bien plus aux vertus terrestres, au pouvoir de la volonté, à la force virile de ses armées, à ce nouvel ordre mondial imposé par la Pax romana. Et à son Empereur, dieu palpable égal des dieux, et flambeau civilisateur pour le monde.

Messianisme religieux et politique allaient de pair parmi les fanatiques : ils croyaient qu’un nouveau Moïse allait venir les délivrer, les appeler à prendre les armes, déclarer la guerre à Rome. Avec pour armure de vieux rouleaux poussiéreux et pour glaive leur ferveur mystique. Sortilèges de sorcières ! Paroles d’insensées !…

Depuis l’époque des Séleucides, et surtout après que les armées de Rome eurent remplacé Athènes, on ne comptait plus ces fous furieux qui arpentaient places et campagnes. Avec leurs harangues ténébreuses, leurs prêches d’apocalypse, leurs promesses de messie et autres fadaises. Quand ils ne se prenaient pas eux-mêmes pour le Messie.

Égaré par la rancœur et la confusion, le peuple était toujours prompt à se rallier au premier de ces hystériques.

Hérode, comme Pilate, mais aussi Caïphe le grand prêtre jaloux de son pouvoir, restaient toujours sur leur garde. Ils faisaient surveiller ces meneurs par leurs espions ou leurs milices, veillaient à faire arrêter les imposteurs, châtier les blasphémateurs qui osaient se prendre pour Dieu, et tuer dans l’œuf toute insurrection.

Parmi eux, certains gagnaient chaque jour un peu plus les faveurs du peuple. Comme ce jeune rabbin nommé Yeshoua, un fils de charpentier venu d’un petit bled de Galilée. Toujours suivi par un troupeau de fidèles, il sillonnait le pays et galvanisait les foules. Notamment les rejetés, les déshérités à qui il promettait la lune. Ses belles patoles et ses fables au sujet d’un Royaume à venir fait d’amour et de justice fascinaient les plus naïfs d’entre eux. Il était aussi très habile pour les subjuguer avec ses tours de magie, qui faisaient partout sa réputation. Comme changer l’eau en vin, multiplier les pains, guérir les aveugles, les culs-de-jatte ou les lépreux. Ou plus spectaculaire encore, ressusciter les morts.

Il osait même parfois s’en prendre à l’autorité des prêtres, malmener les changeurs du Temple, critiquer Hérode parce qu’il avait fait tuer son cousin Jean le baptiste. Un psychopathe dérangé, hirsute, à moitié nu, mangeur de sauterelles et hurlant dans le désert, qui attirait les foules pour les plonger dans le Jourdain pour les laver de leurs péchés.

Jésus était bien plus malin. Par exemple, jamais il ne critiquait ouvertement les Romains ni l’Empereur. Certains d’entre eux venaient même à lui pour entendre ses sermons ou se faire guérir. Ce qui scandalisait les puristes parmi les membres de sa secte.

Certains d’entre eux le pressaient de passer à l’action, de dresser le peuple pour chasser l’occupant et de rétablir enfin le Royaume d’Israël. Mais lui faisait mine de les corriger, et parlait d’un sacrifice mystérieux qui allait tout résoudre.

Alors que sa popularité commençait à poser problème, les grands prêtres, Hérode et Pilate se mirent d’accord pour le faire arrêter, le firent juger sommairement, l’humilièrent face au peuple remonté, et finalement le mirent à mort en le suspendant à une croix sous les quolibets et les crachats.

C’était en avril, juste avant la grande fête de Pessah.

On trouva un traître parmi ses proches pour le livrer, un de ces Zélotes lassés d’attendre que leur « messie » se révèle publiquement. Et ce fut vite expédié.

Jésus mourut la veille du grand Shabbat, flanqué de deux criminels condamnés à mort quelques jours plus tôt. A sa place, on remit en liberté un agitateur pour calmer le peuple. Et tout rentra dans l’ordre.

On pensait ne plus jamais entendre parler de cet hurluberlu et de sa secte maudite. Mais deux jours plus tard, certains de ses adeptes répandirent des mensonges parmi le peuple. Sa compagne, une putain repentie nommée Myriam, et ses plus proches adeptes s’étaient cachés juste après son arrestation, par crainte d’être arrêtés. Mais à peine enterré, ils firent croire qu’ils l’avaient aperçu vivant, qu’il leur avait parlé, notamment dans cette salle sur la colline de Sion où ils avaient partagé leur dernier repas.

D’autres prétendirent l’avoir vu au même moment en Galilée. Preuve s’il en fallait de cette grossière mystification.

Mais la machine infernale était lancée. La rumeur se propagea très vite. Impossible de l’arrêter. Elle entraîna même un schisme parmi les Juifs à Jérusalem. Certains restèrent fidèles au culte orthodoxe, mais de plus en plus se rallièrent à cette secte.

Dans ce climat confus et éruptif, les plus enragés tentèrent de se rebeller par les armes. Mais ils furent tous tués. Le Temple fut détruit par Titus, Jérusalem quasiment rasée, comme l’avait annoncé le jeune rabbin mythomane. La plupart des Judéens furent dispersés. Même le petit groupe de fidèles restés à Jérusalem finit par disparaître.

Entre temps, un autre fanatique, un Juif qui parlait grec et persécutait les adeptes de ce Yeshoua, s’était subitement converti à la secte. Il sillonnait tout l’Empire pour répandre ses croyances, semant des germes de corruption qui allaient contaminer tout l’Empire et précipiter sa chute. Assailli sur son flanc ouest par les Barbares, l’empire fut divisé. Ultime traîtrise, l’empereur Constantin lui-même finit par rejoindre la secte et abolir les anciens cultes.

Tout ceci est la preuve évidente qu’il faut se méfier comme de la peste des mythes et des rumeurs. Car une seule d’entre elles peut fédérer plus d’adeptes qu’un général d’armée, et détruire un empire plus sûrement que la plus puissante d’entre elles.

États-Unis, 22 novembre 1963

Le Président John Fitzgerald Kennedy, élu deux ans auparavant, est assassiné au milieu de la foule venue l’acclamer lors d’un défilé à Dallas.

Un homme est arrêté sur les lieux du crime. Aussitôt déclaré suspect. Ancien Marine, Lee Harley Oswald est un loup solitaire. Atteint de troubles schizophrènes, il est très agressif. Il a déjà tenté d’assassiner un général. Emmené au QG de la Police de Dallas, il est assassiné deux jours plus tard par Jack Ruby, un justicier solitaire.

Le Vice-Président Lyndon Johnson prête serment et succède au Président assassiné.

Le 29 novembre, il nomme la Commission Warren pour enquêter sur son assassinat. Celle-ci remet son rapport le 27 septembre 1964, juste avant les élections présidentielles, qui consacrent Johnson comme 36e Président des Etats-Unis.

La Commission Warren conclut que Lee Harvey Oswald est le seul assassin. Et qu’aucun complot, ni de la mafia, ni des Soviétiques, si des services secrets n’est responsable de la mort de Kennedy. Malgré d’innombrables invraisemblances dans le rapport officiel qui alimenteront la polémique jusqu’à aujourd’hui.

Mise en cause par ces rumeurs, la CIA invente alors le terme de « théorie du complot » pour disqualifier toute théorie qui s’écarterait du rapport Warren et remettrait en cause ses conclusions à propos de l’assassinat de Kennedy. Et réduire au silence ceux qui les répandent.

Un concept promis par la suite à un grand succès. Systématiquement repris pour écarter tout argument contraire à une théorie officielle.

Comme l’implication de la CIA dans le coup d’Etat du 11 septembre 1973 au Chili, afin de renverser le Président Salvador Allende et mettre à sa place le dictateur Pinochet.

Ou son implication dans bon nombre d’opérations de déstabilisation de régimes hostiles aux intérêts américains, à Cuba, en Amérique du Sud ou en Asie.

Ou son implication aux côtés de l’US Army dans la création, le financement et la formation d’organisations terroristes islamistes, comme Al Qaeda ou Daesh.

Ou son implication dans les « attentats » du 11 septembre 2001 à New York et Washington.

Ou son implication dans divers assassinats de chefs d’Etat étrangers.

Ou son implication dans les « Printemps arabes » de 2011, en Tunisie, en Egypte, en Lybie, en Syrie, au Yémen, à Bahreïn.

Ou son implication dans des programmes expérimentaux secrets ayant recours à des armes non conventionnelles, des méthodes de manipulation psychologique, ou de contrainte physique, toutes illégales, sur des populations civiles, aux Etats-Unis comme à l’étranger : torture, LSD, Programme MK Ultra, armes chimiques ou bactériologiques…

Bien entendu, toutes ces rumeurs n’ont rigoureusement aucun fondement. Cela a été prouvé à de multiples reprises. Mais elles continuent d’enflammer l’imagination du public, et de faire le succès des conspirationnistes et autres complotistes.

16 décembre 2022 : amorcée sous la Présidence Trump, la déclassification de certains dossiers secrets des JFK Files accrédite enfin la théorie selon laquelle la CIA a bel et bien participé à un complot en vue d’assassiner le Président Kennedy.

Fermeture du ban.

Qu’est-ce que la vérité ?

Quel rapport y a-t-il entre Jésus et la CIA ?

Entre ceux qui sont persuadés que Jésus est ressuscité et qui en font le fondement de leur vie, et les complotistes qui croient que la CIA a participé à des complots et des opérations criminelles, et qui pourchassent le gouvernement pour dénoncer crimes et mensonges officiels ?

Aucun, bien entendu !

Le premier cas relève de la religion, du mythe et de croyances obscurantistes. Le second relève de l’Histoire, des faits avérés et incontestables.

La résurrection n’a jamais existé. Par contre, tous les faits retenus par l’Histoire se sont bien déroulés comme la version officielle l’atteste. What else ?… Tout le reste n’est qu’affabulation, mensonges, délires mythomaniaques pour égarer l’opinion.

Un tombeau vide ? Un crime d’Etat ?

Circulez y a rien à voir !

Qu’est-ce que la vérité ?

Existe-t-elle vraiment ?

Y en a-t-il une ou plusieurs ?

En ce bas monde, la Vérité (avec un grand « V ») n’existe pas. Il y a DES vérités. Souvent contradictoires, selon les points de vue. Et le système de valeurs auquel elles se réfèrent. C’est bien pour cela que les hommes se battent. Pour faire valoir LEUR vérité. Leur vision. Leurs croyances. Leurs modèles et leurs représentations.

Lesquels fondent leur identité, leur existence, leur idéal. Leur religion. Ou leur civilisation.

On ne peut pas vivre sans croire à quelque chose. Croire que quelque chose est vrai. Et être prêt à se battre pour défendre cette certitude. Je suis ce que je croie que je suis. Ce que je vis, et qui a du prix à mes yeux, c’est que ce que croie qui est vrai pour moi.

Et la Vérité dans tout ça ?

Dieu est-il vraiment le détenteur de l’Ultime Vérité ? Si cette Vérité existe (en lui), est-elle unique, définitive, inamovible, universelle, incontestable ? Ou bien n’est-elle pas plutôt paradoxale ? Une chose et son contraire ne peuvent-ils pas coexister en Dieu ? Comme le bien et le mal par exemple ? 

Discerner le bien du mal, le vrai du faux, n’est-il pas la conséquence de la Chute ? C’est-à-dire du désir, qui nous pousse à nous incarner ?

Pour faire l’expérience du réel, éprouver les choses, les nommer, réaliser Qui nous sommes vraiment, et devenir à notre tour créateurs de sens. Cette fameuse connaissance du bien et du mal dont parle la Genèse. Que procure le fruit défendu mais très appétissant quand on le consomme.

Exister, c’est connaître. Exister, c’est se révéler à soi-même dans le rapport dialectique à l’autre et aux choses. S’ériger comme sujet communiquant, connaissant, nommant telle expérience comme bonne, et telle autre comme mauvaise.

Quant aux réalités plus triviales, comme le fait de savoir si Oswald a bien buté ou non Kennedy, ce qui permet de démêler la vérité du mythe complotiste, c’est le consensus. Car les faits n’existent pas en tant que tels.

Toutes vérités en ce bas monde sont conciliaires.

Mais que se passe-t-il quand une autorité, un pouvoir, s’arroge le privilège de fixer les modalités de cette conciliation ? Ou l’escamote ? Quand un pouvoir autoritaire et arbitraire s’érige pour dire le vrai et bannir le faux, en lieu et place du consensus commun.

C’est bien le problème de toutes ces « commissions d’enquête officielles » qui n’ont d’officiel que le nom, parce qu’elles dépendent du pouvoir en place.

Leur légitimité éventuelle, comme celle du pouvoir en place, n’est garantie que par le contrat social qui fixe les liens entre un groupe et une autorité censée le représenter et œuvrer pour son bien.

Quand la quête du bien commun et le sens de l’intérêt général sont détournés par une faction pour servir sa cause ou l’intérêt d’un petit nombre, le contrat est rompu, même s’il conserve les apparences de la légitimité.

Le pourvoir est alors une imposture, fondée sur un mensonge. Et plus il se drape dans la vertu dont il se réclame, plus cette imposture est scandaleuse.

César, c’est le pouvoir arbitraire et autoritaire réuni dans les mains d’un seul homme. Et poussé à son paroxysme, au point de se diviniser.

A l’origine, César n’est qu’un dictateur (« celui qui dit »), nommé temporairement par le Sénat, et muni des pleins pouvoirs pour faire face à une situation exceptionnelle. Mais quand cette autorité se pare elle-même d’une sacralité, elle échappe à sa mission qui est de servir le Sénat et le peuple romain (SPQR). Elle devient sa propre finalité : devenir une dynastie, une divinité, pour se perpétuer au point de se croire immortelle.


Le seul pouvoir, le pouvoir divin, c’est le pouvoir de créer.
Et celui-ci ne se conquiert pas : il s’exerce.

Il en va de même pour tout pouvoir qui s’essentialise pour devenir le Pouvoir par essence. Qu’il soit politique, aristocratique, institutionnel, économique, religieux : c’est le même phénomène.

Jésus a choisi d’affronter tous ces pouvoirs : Hérode, Caïphe, Pilate, représentant du « divin » César. Avec en arrière-plan la figure mythique de Pharaon, homme-dieu, chef religieux, chef militaire et chef d’empire, qui maintient en son pouvoir un peuple réduit en esclavage en refusant obstinément de le libérer.

Le mythe de la Pâque juive, la nuit de la Libération, et celle de la Pâque chrétienne, la résurrection au terme de l’agonie et de la mort, sont indissociables.

Ce n’est pas seulement une libération de l’asservissement social, économique et politique, ni seulement de l’asservissement aux formes religieuses, théologiques ou sacerdotales temporelles, ni encore la libération des geôles physiques, psychiques et spirituelles que sont tous ces shéols qui symbolisent l’oppression des puissances sur les âmes possédées.

C’est la Libération dans son acception la plus absolue. C’est l’acte de Création par excellence d’un Dieu qui se retire totalement pour donner tout pouvoir à sa créature. Qui renonce à tout commandement, à tout Jugement, à toute intention, à tout projet, et qui la laisse libre d’expérimenter cette liberté jusqu’à l’absurde, l’abandon, la mort, pour devenir pleinement créateur de Sens, pleinement divin.

Folie !

Il est beaucoup plus confortable de croire aux théories complotistes selon lesquelles Dieu serait un dieu jaloux, un dieu terrible, un dieu qui surveille, qui juge ou qui sauve, comme un gentil Papa. Ou encore croire qu’il n’existe pas, tant son idée obsédante est insupportable aux êtres justement épris de liberté.

C’est pourquoi toutes les religions sont complotistes. Comme la CIA, elles passent leur temps à fabriquer des complots pour retenir prisonnières les âmes piégées. A inventer des « lois », des morales rétributives, des schmilblicks théologiques pour piéger les esprits.

Alors que l’Esprit, lui, souffle où il veut.

Si Jésus n’est pas un scandale, alors il n’est pas Dieu.

Et si ceux qui s’autoproclament ses disciples ne sont pas « complotistes », alors ce sont des mous, des fades, des imposteurs, des apôtres du Néant !

L’HEURE DE VÉRITÉ : LE PEUPLE DE FRANCE A RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE MONDIALE !

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La mort de Robespierre (gravure anglaise)

« Voici l’heure, et c’est maintenant. »*

La fuite à Varennes de l’imposteur ouvre la voie à la victoire du Peuple.

Selon certaines rumeurs, Macron aurait fui dès hier soir le pays. Après le soulèvement unanime et légitime de la rue pour dire NON à son ultime trahison : ce coup d’Etat du 49.3 pour imposer au forceps sa réforme des retraites, après avoir soufflé le chaud et le froid et fait planer le suspens durant des semaines. Après des mois de feuilleton politique et médiatique. Des années si l’on considère que cette réforme fut engagée en 2019, juste après les violences policières destinées à mater la révolte des Gilets jaunes, achetés pour quelques milliards de plus, et juste avant l’état d’urgence insanitaire et la guerre imaginaire contre le Covid.

Aujourd’hui, c’est l’heure de vérité !

Pour le peuple. Pour la France. Pour le monde entier.

Soit nous nous unissons tous pour mettre définitivement KO le mondialisme, ce régime abject, cette dictature des pourris et des lobbies illustrée par cette « réforme BlackRock » que rejettent 90% d’entre nous.

Soit on baisse une fois de plus les bras. Et alors c’en sera fini de la liberté et de l’humanité.

Car ne nous y trompons pas. Je le répète depuis trois ans : comme pour la crise sanitaire, la France, pays traditionnellement le plus rebelle au monde, est un verrou, un levier, un test pour les oligarques. Si les Français plient, l’Europe suivra, et le monde à sa suite. Si la France se soulève, si elle montre l’exemple, si elle résiste et se montre prête à tout pour renverser ce pouvoir scélérat, alors le Great Reset et le Nouvel Ordre Mondial rejoindront rapidement les poubelles de l’Histoire.

L’heure est grave et cruciale. La Phase 3 du Great Reset est en train de s’engager, sans que les médias vérolés n’en soufflent mot. Après la plandémie de Covid, « fenêtre d’opportunité » pour précipiter des basculements stratégiques et accélérer l’avènement de la gouvernance mondiale.

Klaus Schwab, gourou de Macron et autres pantins mondialistes qui font semblant de gouverner les « démocraties », avait tout annoncé dans son livre paru en 2020.

Phase 1 : guerre imaginaire contre un virus fabriqué balancé sciemment à Wuhan, confinements autoritaires, inutiles et destructeurs, vaccins tueurs, outils de traçage numérique, destructions sectorielles… Phase 2 : guerre en Ukraine, Reset énergétique et climatique, pénuries déclenchées, hyperinflation, spéculation sur les denrées alimentaires… Nous entrons maintenant dans la Phase 3, la plus critique du scénario.

Avec ce crash du siècle annoncé depuis des années par les experts financiers, désormais bien amorcé aux États-Unis avec le nième relèvement du taux directeurs des banques centrales, et la faillite de 3 banques américaines ce mois-ci.

Viendra ensuite le chaos : 3e guerre mondiale et guerres civiles, provoquées partout afin de justifier la Phase 4 du plan : une répression policière mondiale, avec une accélération du contrôle numérique des populations, la suppression définitive de toutes les libertés et de la propriété privée, la concentration des populations dans des grandes villes. Et enfin la Phase 5 : l’introduction de monnaie unique numérique mondiale d’ici 2030, la mise en place d’une société totalitaire et esclavagiste, le transhumanisme et la dépopulation mondiale afin de sauver la planète et mieux gérer la flambée démographique.

Certains avaient pourtant tout compris à l’avance. Dès 2020, ils ont tenté de réveiller et d’alerter leurs concitoyens tétanisés par la mascarade covidiste. Aujourd’hui la vérité sort partout. Les esprits s’éveillent. Les peuples demandent des comptes aux criminels qui les ont trahis, abusés, ruinés, empoisonnés, qui ont tué leurs parents et leurs enfants.

Alors il est plus que temps d’aller régler son compte au petit poudré terré dans son beau Palais refait à neuf de l’Elysée, avec sa vieille, ses michetons et ses drag queens.

Puisque jamais il ne voudra démissionner, puisque l’armée a renoncé à le déposer, puisque le Parlement corrompu n’osera jamais engager l’Article 68 de la Constitution pour prononcer la destitution de cet imposteur criminel coupable de haute trahison, puisque Pinocchio préfère se débiner comme un lâche, alors faisons lui plaisir : allons le chercher ! Comme il nous provoquait à le faire il y a peu. Par les couilles, et pour lui faire subir le sort qu’il mérite.

Car même Louis XIV lâché par les siens et décapité par la Convention, même les pires dictateurs comme Néron, Hitler, Staline, Pinochet, Ceausescu, Bokassa ou Saddam Hussein, ne méritaient pas le sort que le peuple en colère doit maintenant réserver à cette lie de l’humanité drapée dans les habits de la vertu républicaine, humaniste et progressiste.

« Aux armes citoyens ! »

La première d’entre elles doit toujours rester la vérité. Et la dernière. Quels que soient les moyens que l’obstination des imposteurs à s’arroger, concentrer et conserver tous les pouvoirs en usant de terreur et de tyrannie nous pousse à utiliser, au nom du droit imprescriptible des peuples à défendre leur existence, leur identité, leur liberté, leur souveraineté, la justice, leurs droits et leur avenir.

*Evangile selon Saint-Jean 4 :23

Le sexe des anges : Comment parler de sexualité à nos enfants

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Autrefois les enfants n’avaient pas de sexe. Ils étaient comme des anges. Comme sur ces tableaux de la Renaissance, où les petits angelots ont bien un petit kiki, mais ne s’en servent jamais puisque comme chacun sait « les anges n’ont pas de sexe ».

La réalité était tout autre. Dans les campagnes les marmots étaient vite informés des choses de l’amour. On vivait à dix dans la même chambre, cette promiscuité ne ménageait pas longtemps les mystères de la vie intime. Et puis il suffisait de regarder les animaux de ferme besogner pour comprendre que les filles ne naissent pas dans les roses ni les garçons dans les choux…

L’homme urbain et moderne a depuis été dénaturé par la morale bourgeoise et les ravages des maladies vénériennes, la séparation des individus et des familles en pièces et appartements dans les grandes villes, l’invention de l’hygiène par les médecins et urbanistes au 18e siècle, et celle de la sexualité par les psychiatres au 19e siècle, la fermeture des bordels au début du 20e siècle, les rigueurs de la Grande guerre puis celles de l’Occupation. Il a acquis plus de distance avec la zizilogie.

Jusqu’au milieu des années 1960, pudeur et réserve étaient de mise. On ne parlait pas de sexe, surtout en présence des enfants. Et quand on le faisait, on ne s’en vantait pas publiquement, sinon dans les corps de gardes, les estaminets où les ouvriers allaient pisser leur bière, parfois entre sportifs après le match. Et encore, toujours en respectant quelques règles élémentaires de bienséance. Ou alors dans les cabarets, la nuit, pour en rire. Ou dans ces refrains interlopes de chansonniers bien grivois.

Alors parler de sexe à l’école, voilà une idée bien inconvenante qui rendrait ivres de rage nos aînés.

La question de l’éducation sexuelle dans les écoles de la République semblait depuis 50 ans un fait acquis dont on ne souciait plus. Qui allait avec le progrès des mœurs et des idées.

Depuis quelques années, elle suscite à nouveau des débats passionnés. Notamment depuis cette rumeur selon laquelle, sous l’impulsion de Najat Vallaud-Belkacem alors ministre de l’Education nationale de François Hollande, l’Etat se serait mis en tête depuis 2015 d’enseigner cette fameuse théorie du genre aux jeunes enfants du primaire.

Théorie qui serait évoquée par des intervenants issus du milieu LBGT. Et même parfois illustrée sous la forme de jeux de rôles ou de sketches humoristiques réalisés par des drag queens dans les maternelles.

Le débat a pris ces dernières années une tournure plus dramatique, et les avis se sont durcis avec la diffusion de l’idéologie woke venue des Etats-Unis, dont le ministre actuel de l’Education Pap Ndiaye est un fervent défenseur.

Au cours des décennies 1980 à 2010, la France a connu comme la plupart des pays occidentaux de grandes avancées concernant les droits des minorités sexuelles : dépénalisation de l’homosexualité par François Mitterrand en 1982, retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS en 1993, vote du Pacs en 1999, puis du mariage pour tous en 2013, pénalisation de l’homophobie, reconnaissance de l’homoparentalité avec un statut juridique et des droits pour le second père ou la seconde mère au sein d’une famille homoparentale, droit à l’adoption pour les femmes et les hommes célibataires (homosexuels notamment), ainsi que pour les couples de même sexe…

Les progrès de la science ont permis l’ouverture des techniques de PMA aux femmes lesbiennes qui souhaitent avoir un enfant en recourant à l’insémination artificielle, dans le cadre d’une famille monoparentale ou homoparentale.

Ces avancées posent cependant des problèmes juridiques et éthiques.

Ainsi la question épineuse de la GPA s’enlise entre des préjugés et des revendications qui empêchent à un débat éthique, sociétal et juridique d’être sereinement posé, tout en privilégiant l’intérêt et les droits de l’enfant sur ceux de l’adulte.

Depuis 10 ans, il existe en France de plus en plus d’enfants qui sont nés d’une GPA réalisée dans un pays où cette technique est légale, qui sont élevés et scolarisés comme n’importe quel autre enfant. Sauf qu’ils n’ont aucun statut. Pas plus que leur père biologique ou la mère porteuse. Ce qui soulève d’immenses problèmes juridiques, et constitue une grave injustice.

D’un autre côté, une frange ultra marginale de militants LGBT s’engagent dans une surenchère pour réclamer toujours plus de droits et de reconnaissance, avec des méthodes toujours plus agressives et des objectifs de plus en plus absurdes.

Avec la diffusion très rapide de cette idéologie woke venue des universités d’Amérique du Nord dans les milieux universitaires et politiques d’extrême gauche (comme EELV ou LFI), de nouveaux activistes ont aujourd’hui remplacé ceux issus du mouvement gay et lesbien qui avaient porté des projets de réforme dans les années 1990-2010. Avec une offensive militante redoublée pour forcer la société à reconnaître de prétendues nouvelles minorités.

Ces minorités supposées qui réclament à leur tour une visibilité, une reconnaissance de l’ensemble de la société, et des droits spécifiques, se fondent sur de nouvelles identités sexuelles, souvent définies à partir de la notion de genre, sa négation, des orientations ou pratiques sexuelles marginales : queers, transgenres, non-binaires, androgynes, intersexes, asexuels, plurisexuels, autosexuels…

La violence qui caractérise ces militants s’accompagne, selon les canons de l’idéologie woke, d’une remise en cause radicale de la majorité hétérosexuelle, qualifiée par essence de dominante, répressive, persécutrice.

Selon cette religion woke et son credo proprement terroriste, le groupe majoritaire symbolisé par l’homme blanc hétérosexuel cisgenre (dont le genre masculin coïncide avec son sexe mâle) constitue par sa simple existence un scandale inadmissible, et doit être éliminé pour laisser les minorités opprimées exister. Ceux qui ont le tort d’appartenir à cette catégorie honteuse sont systématiquement accusés de discrimination envers les autres minorités. De ce fait, ils sont sommés d’expier leur faute en cédant leur place, et en s’inclinant devant toutes les revendications de ces minorités.

Selon cette théorie du genre souvent invoquée pour justifier des identités et les revendications qui leur sont liées, le genre n’aurait aucun lien avec le sexe biologique – mâle, femme ou hermaphrodite – d’un enfant à sa naissance. Le genre – masculin, féminin ou autre – est une construction sociale, qui renvoie à des stéréotypes culturels propres à un groupe ou une société.

Par exemple le fait que les petits garçons soient habillés en bleu et les petites filles en rose relève d’une construction et des stéréotypes sociaux. Ce qui est vrai. Idem pour les femmes qui s’habillent en jupe et chemisier, et les messieurs en costume cravate. Ou pour certains métiers injustement « genrés », comme pilote de ligne, maçon ou pompier réservés aux hommes, et infirmière, femme de ménage ou nourrice réservés aux femmes.

Selon les partisans de cette théorie, le genre est donc la résultante de déterminismes sociaux, qui doivent être contestés et modifiés au nom d’une approche libertaire et égalitariste : chacun doit pouvoir choisir s’il souhaite s’identifier comme un homme, une femme, ou aucun des deux. Et ce dès le plus jeune âge. On peut donc très bien être de sexe mâle, avoir un pénis entre les jambes, mais s’habiller, se maquiller et se comporter de façon à être identifié socialement comme une femme. Et même comme la « mère » de ses enfants.

Selon cette théorie, choisir son genre est un droit inaliénable pour tous. Puisque le genre procède d’une construction, il peut donc relever d’un choix personnel, lequel peut varier au fil de la vie. On peut donc tout à fait légitimement changer de genre, sans pour autant avoir besoin de changer de sexe (par une opération en plusieurs étapes, longues, risquées, douloureuses et coûteuses). Ou changer partiellement de sexe en s’injectant des hormones pour se faire pousser des seins, en faisant peu à peu disparaître tous les traits apparents d’un homme, en féminisant son allure, mais tout en conservant un pénis pleinement fonctionnel.

Ce qui conduit à des situations particulièrement abracadabrantesques lorsqu’un individu né de sexe masculin, qui a entamé une transition pour devenir en partie une femme, décide d’avoir un enfant avec une « vraie femme ». Enfant dont il sera à la fois le père biologique, et la 2e mère en tant que parent dans un couple lesbien composé d’un homme et d’une femme.

Casse-tête juridique accru s’il revendique le droit d’être reconnu juridiquement comme la mère de cet enfant, bien qu’il soit toujours un homme déclaré comme tel à l’état civil, et le géniteur de cet enfant…

Une précision importante concernant cette théorie du genre qui donne des maux de tête aux juristes et fonctionnaires d’état civil : bien qu’elle soit souvent invoquée par ses partisans comme par ses détracteurs, cette théorie n’a tout simplement jamais existé !

En effet, il existe depuis les années 1950, aux Etats-Unis d’abord puis dans bon nombre d’universités européennes qui possèdent des départements de sciences sociales spécialisés en gays & lesbian studies, des études de genre, souvent intégrées dans les cursus de sociologie ou de psychologie.

Il existe également beaucoup de théories, et non une seule, souvent concurrentes, élaborées à partir des années 1970, qui tentent de comprendre et de rationaliser l’appartenance à un genre ou à une orientation sexuelle, déterminée selon différentes visions : essentialiste – on « naît » homme ou femme, comme on « naît » hétéro ou homosexuel, en référence à une essence. Et d’autres qui s’appuient sur une approche existentialiste ou constructiviste : on « devient » homme ou femme, comme on « devient » hétéro ou homosexuel.

Cette seconde approche tend à remettre en cause les stéréotypes de genres, à savoir les modèles acquis liés à un genre ou un autre dans une société.

Inspirées des travaux du philosophe Michel Foucault, très enseigné aux Etats-Unis et qui a inspiré de nombreux théoriciens LGBT, mais aussi de Gilles Deleuze, ces théories encouragent une relecture critique, une déconstruction des modèles sociaux liés au genre. Avec une ambition de libérer les personnes concernées de l’assignation à un genre défini de l’extérieur par les discours, ou à des stéréotypes que la société leur impose. Par exemple le fait qu’un homme ne doive pas pleurer, ou qu’une femme ayant une allure masculine serait nécessairement une lesbienne.

C’est sur ce principe que se fondent les militants actuels du wokisme, comme les trans ou les non-binaires, pour promouvoir cette vertu émancipatrice que constituerait la possibilité selon eux de reconstruire son identité individuelle pour la faire correspondre à ses propres désirs ou à sa véritable identité.

Changer de sexe, totalement, en partie ou juste en apparence, n’est donc pas une névrose, un artifice, un scandale, ni même un choix justifié pour faire coïncider le sexe biologique avec le sexe psychique d’un individu en souffrance (selon une théorie ancienne du transsexualisme). C’est juste un libre choix personnel, tout à fait respectable, et évolutif selon la perception fluctuante que l’on a de sa propre identité.

Le problème devient plus épineux quand la science s’avère capable de répondre aux moindres caprices d’une personne qui entend changer de sexe comme de chemise.

Il devient encore plus problématique quand ce choix est reconnu également chez un enfant en maternelle ou à l’école. Notamment ces nombreux petits garçons qui jouent à la poupée, mettent les jupes de leur maman, et assurent à leurs parents déconcertés qu’ils sont des filles.

Quelle doit être l’attitude juste des parents ? Les dissuader au risque de les traumatiser ? Les encourager à se prendre pour des filles, voir leur parler de transition, au risque de les enfermer dans des croyances dictées par leur imaginaire, et non par leur nature profonde ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en cette matière, l’Etat a totalement démissionné de son rôle éducatif et normatif. Lequel ne consiste pas seulement à enseigner des connaissances, des savoirs et des savoir-faire (pour devenir rapidement un employé bien adapté au monde du travail), mais à transmettre des repères communs à toute une génération, des modèles, des valeurs qui façonnent la vie en société, à développer dans l’esprit des futurs citoyens la raison et l’esprit critique, et permettre aux individus de s’identifier comme membres à part entière d’un même corps, d’une même Histoire, d’un même destin communs : le pays, la nation, la République… Sans parler de Fraternité.

Il est donc urgent de clarifier ce que nous entendons enseigner à nos enfants. Sans céder aux effets de mode ni aux chantages de tel ou tel lobby ou minorité.

On doit sur ce sujet comme sur d’autres veiller à conserver un jugement éclairé et nuancé. Ne pas se contenter d’a priori, de formules plaquées ou de jugements de valeurs. Ne pas se cabrer non plus à l’idée qu’on doive aborder dès l’école le sujet de la sexualité.

La question est comment on le fait, qui en est chargé, avec quels outils, quels discours, quel agenda. Et surtout pour quoi et au nom de quoi.

Il faut rappeler que l’éducation sexuelle a été introduite dans les lycées français dès le milieu des années 1970.

Malgré l’émoi et la polémique relative que cette innovation suscita à l’époque, elle fut rapidement considérée comme un progrès. Et même un soulagement pour beaucoup de parents inquiets des évolutions rapides de la société, de la libération des mœurs et des discours, en particulier à la télévision qui s’introduisait dans tous les foyers. Des parents souvent gênés d’aborder à la maison le sujet de la sexualité avec leurs enfants. Que ce soient les petits qui demandent « comment on fait bébés ? », ou les plus grands à l’approche de la puberté.

Il faut rappeler que dès 1947, l’inspecteur général François présidait un comité d’études sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire.

Il faut rappeler aussi ce contexte particulièrement éruptif de la libération sexuelle au cours des années 1960-1970, après deux décennies bien sages marquées par la morale « bourgeoise » des années gaullistes, et le poids toujours très grand de l’église catholique sur la société, notamment en milieu rural. Tout cela a subitement volé en éclats sous les pavés de Mai 1968. Toute une génération de jeunes adultes épris de liberté et de révolution sexuelle, mais aussi beaucoup d’adolescents qui faisaient leurs premières expériences sexuelles plus tôt que leurs aînés, furent profondément marqués par ce bouleversement.

L’apparition de la pilule contraceptive en 1968, le vote de la loi Veil sur l’IVG en 1974, ont bouleversé le rapport des hommes et des femmes à leur corps, à l’autre, à la sexualité, à la procréation, à la filiation. Ils ont changé durablement les liens entre les ados et leurs parents, la vision de la famille, des rôles respectifs entre hommes et femmes, de la société et de l’avenir en général.

On est aujourd’hui revenu des excès de cette époque, où toutes les expériences étaient indifféremment encouragées par l’idéologie freudo-marxiste et libertaire dominante, où l’individu et ses aspirations les plus excentriques sont soudainement devenus le cœur des préoccupations existentielles et sociétales, rapidement récupérées par le marketing, son mirage consumériste et hédoniste.

Dans ce contexte, il paraissait essentiel que l’école de la République jouât son rôle, pour préparer les jeunes à la découverte de la sexualité et à leur vie d’adultes. Mais aussi pour confirmer ce mouvement vers le Progrès, libérant la parole sur le sexe, y compris chez les jeunes générations.

La célèbre émission Lovin’ Fun avec ses animateurs vedettes Doc et Difool, conçue pour un jeune public et diffusée sur Fun Radio à partir de 1992, son style décalé, sa grande liberté de parole, son ton provocateur, était l’héritière directe de ce mouvement de libération des mœurs et de la parole sur le sexe, initié dans le sillage de Mai 1968.

A l’époque où fut introduite l’éducation sexuelle dans les lycées, une grande disparité régnait entre des familles très traditionnelles, où la sexualité demeurait un sujet tabou, où les mères n’osaient pas parler des règles à leurs filles, ni des choses de l’amour ou des garçons, et des familles beaucoup plus libérales, où le sujet était abordé de façon libre entre la poire et le fromage.

En classe de 6e, lors de deux heures consacrées à l’éducation sexuelle, le prof de sciences naturelles était chargé d’enseigner la reproduction aux jeunes lycéens, sous un angle strictement anatomique et scientifique. Y compris celle des mammifères bipèdes. Avec des croquis détaillés au tableau des appareils reproducteurs masculin et féminin. Ce qui plongeait les profs dans un grand embarras, et faisait hurler de rire les ados.

En 5e, deux parents d’élèves volontaires étaient chargés d’intervenir en classe pour animer une heure de présentation et d’échanges consacrés à la sexualité. Avec des sujets comme la puberté, la sexualité des adolescents et des adultes, les premières expériences sexuelles, la contraception, les maladies sexuellement transmissibles, le couple, les enfants… Quelques questions-réponses gênées sur la masturbation, les préliminaires, le coït, la grossesse, les préservatifs…

Bien entendu à cette époque, et jusqu’à l’apparition du sida qui a chamboulé de façon dramatique le paysage sexuel français en forçant sous la pression d’associations d’aides aux malades comme Aides ou Act Up la parole à se libérer au nom d’un impératif de santé publique, pas question d’aborder les « déviances sexuelles » : homosexualité, lesbianisme, bisexualité… : silence radio !

Idem pour la pédophilie. Bien que punie par la loi, elle était encore dans les années 1970-1980 plus ou moins tolérée, et même revendiquée par certains (Daniel Cohn-Bendit par exemple) comme une pratique sexuelle alternative. Les théories audacieuses du psychanalyste Wilhelm Reich sur la sexualité infantile, très en vogue parmi les hippies et intellectuels de Mai 1968, étaient passées par là. La sexualité avec des enfants était même assez bien vue dans certains milieux littéraires ou « branchés ». Invité d’Apostrophes à une heure grande écoute, le romancier Gabriel Matzneff l’avait souvent évoquée dans ses livres. Comme autrefois André Gide, ou plus tard le futur Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

L’âge de la majorité secuelle était encore fixé à 18 ans. Quant à l’homosexualité, « ce douloureux problème« , elle était encore largement taboue, officiellement passible d’arrestation et d’emprisonnement, même entre adultes consentants.

A l’époque d’internet, les enfants sont désormais exposés dès le plus jeune âge à la sexualité des adultes, par le biais de la pornographie. A 6 ans, la plupart des enfants savent déjà tout de la sexualité. Alors qu’après la guerre, beaucoup d’adolescents de 15 ou 18 ans en ignoraient encore presque tout.

L’Education nationale doit donc continuer à honorer son rôle, et s’appliquer à parler de sexualité aux enfants pour répondre à leurs inquiétudes dès l’école.

Parce que les enfants de 8 ou 10 ans en savent aujourd’hui plus qu’il y a 50 ans. Qu’ils sont exposés à une avalanche d’images, de discours et de situations qui exercent sur eux une pression psychologique considérable. Sans parler des risques auxquels ils sont exposés, ou des discours omniprésents sur les pédophiles, qui appellent des explications, des recadrages, une parole qui les prévienne des dangers objectifs qui les menacent face à des adultes ne maîtrisant pas toujours leurs pulsions. Mais aussi qui les rassurent sur le monde dans lequel ils vont rentrer sans nourrir d’inutiles angoisses.

En revanche, il n’est ni justifié ni souhaitable d’encourager de quelque manière que ce soit les enfants à jouer avec leur image ou leur identité sexuelle, autrement que lors de déguisements ou de jeux anodins auxquels tous les enfants aiment se livrer. Comme il n’est pas nécessairement utile de leur inculquer dès 6 ans l’idée fort discutable qu’on peut être qui l’on veut – garçon, fille ou autre chose – au gré de ses fantaisies ou de ses caprices.

Les jeunes enfants sont à un âge où ils acquièrent des repères nécessaires à la construction de leur psyché et de leur identité. Ils doivent pouvoir les identifier, les nommer, être capables de s’identifier, de se situer vis-à-vis d’eux. Leur psychisme a besoin de tels repères, véhiculés par les parents, le groupe, l’école, les médias, le cinéma, pour se développer harmonieusement. Sans pour autant qu’on exige d’eux qu’ils se conforment à des modèles hermétiques, rigides ou dépassés. Le psychisme des enfants est fragile, incomplet, influençable. Ils ont donc besoin de repères solides. D’autant que beaucoup d’entre eux n’en trouvent pas suffisamment dans leur famille, souvent brisée, dysfonctionnelle, avec des parents eux-mêmes trop immatures pour jouer leur rôle de parents, ou trop absents.

C’est donc souvent aux enseignants de suppléer à cette défaillance parentale. Si en plus l’école encourage le flou et le n’importe quoi, cela revient à livrer les enfants à eux-mêmes, à altérer leurs chances de se développer harmonieusement, de comprendre et de s’adapter au monde où ils évoluent, et d’être heureux et épanouis.

Enseigner la théorie du genre ou ce qui y ressemble dès la maternelle n’est donc pas une solution pour répondre à ces besoins. Convoquer des drag queens dans la cour de récré peut être sans doute très amusant pour jouer ou pour un spectacle comique, pas pour apprendre les rôles respectifs, souples et modulables, d’un papa et d’une maman, ou la fonction du zizi et de la zézette.

Autant confier ce rôle à des médecins, des sexologues, des enseignants ou des parents formés pour cela.

En résumé, il faut garder du bon sens, ne pas jeter tout l’apport des décennies passées par fétichisme du nouveau, refuser que l’école devienne le sanctuaire d’une idéologie qui fait de la destruction systématique des repères et de la société, de la compétition identitaire et de la confrontation violente des revendications, un acte de foi et une déclaration de guerre qui doit s’imposer à tous.

Ne pas céder non plus à la tentation inverse du repli frileux, de la morale, de la condamnation ad hoc, du rejet ou de la haine envers les personnes, en raison de leur identité, de leur appartenance réelle ou supposé à une communauté. Toujours privilégier, l’écoute, le dialogue et par-dessus tout l’intérêt de l’enfant.