INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

Mis en avant

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

Trump, Biden, politiques et oligarchie : le monde suspendu entre dictature mondialiste et changement de paradigme

En quoi l’élection américaine est-elle susceptible ou non de changer le cours des choses dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui ?

C’est un vaste sujet, hautement manipulé durant la campagne puis la période houleuse de transition entre la victoire (théorique) du Président-élu Joe Biden à l’issue du vote des Grands électeurs le 14 décembre 2020, et son investiture le 20 janvier 2021.

Tout et n’importe quoi aura été à peu près dit par les partisans de l’un ou l’autre candidat à cette occasion, dans un contexte de grande confusion, de contestation des résultats par le camp du Président sortant, des fraudes électorales vraisemblablement massives, et un climat de quasi guerre civile avec le déploiement de l’armée à Washington DC et l’occupation violente du Capitole par les partisans les plus irréductibles de Trump.

Une élection explosive, aux enjeux complexes, écartelée entre des positions extrêmes sur fond de tensions multiples jamais vues aux Etats-Unis, et impossible à saisir à partir d’une lecture française ou européenne.

Il serait vain de vouloir opposer Trump et Biden de façon radicale, en caricaturant les positions, les profils ou les programmes, ou de chercher à les comparer en termes de nuisances maximum pour leur propre pays comme pour le monde.

Si l’on cherche à résumer de façon objective ce qui les oppose, Biden représente indubitablement le pur produit de l’establishment progressiste américain tendance démocrate. Une sorte de joujou de l’oligarchie ou de l’Etat profond, comme l’est à l’évidence Macron. Sauf qu’il a derrière lui une grande expérience de la politique, de la gestion de l’Etat et des institutions : de 2009 à 2017 comme Vice-président aux côtés de Barack Obama, et auparavant comme membre de plusieurs administrations sous différentes présidents américains.

Ce qui n’était aucunement cas ni de Macron ni de Trump.

Rappelons que le « progressisme » est une doctrine d’abord économique puis politique forgée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et qui s’est imposée au cours du 20e siècle, en particulier dans les années 1930 avec les politiques keynésianistes du Président Roosevelt. Mais surtout avec succès selon une orientation autant politique et géostratégique que simplement économique après la Guerre froide dès la fin des années 1980, avec ce qu’on a appelé la « mondialisation ».

Mondialisation évidemment qui n’est pas qu’économique, mais aussi et même encore davantage sociale et sociétale, culturelle, politique, juridique, institutionnelle, idéologique, technologique, civilisationnelle, avec les contre-chocs et régressions qu’elle produit. Et bien sûr financière, bancaire et monétaire, puisque cet aspect constitue la clé de voûte stratégique de la conquête de tous les pouvoirs par une oligarchie anglo-américaine depuis au moins deux siècles. Le pouvoir bancaire et la monnaie, mais aussi la dette constituant un levier de pouvoir, de création de valeur et de richesse, mais aussi de contrôle et de surveillance des états, des autres pouvoirs et des individus par le système, et donc par l’élite qui le contrôle, directement ou indirectement.

Le progressisme est aussi devenu une rhétorique politique fondée a priori sur la référence aux principes des droits-de-l’homme, à la paix entre les peuples notamment au lendemain des deux guerres mondiales et de l’affrontement Est-Ouest, plus récemment au thème de l’environnement et du développement durable. Autant de thématiques invoquées pour justifier une ligne politique appliquée indifféremment par tous les dirigeants occidentaux quelle que soit leur appartenance politique officielle, de façon homogène et concertée au plan mondial. Avec des mesures ayant pour objectif final la conquête planétaire du pouvoir par l’oligarchie anglo-américaine, et la normalisation de tous les process à l’échelle du monde.

Une stratégie fondée depuis 4 siècles sur un objectif de contrôle hégémonique par le pouvoir bancaire et monétaire des grands acteurs financiers au plan mondial. Une vision résolument mondialiste et non internationale, inter-étatique ou fédéraliste de l’organisation du monde futur. Avec à la clé une gouvernance mondiale (un vieux thème mondialiste) indépendant des états-nations, des peuples et de tous les pouvoirs locaux, qui ordonnerait et subordonnerait tous les échanges, les flux financiers, la propriété, la production, les réseaux de distribution, les modes de consommation, les politiques et pouvoirs administratifs locaux, l’accès à l’information, la normalisation des savoirs, les relations internationales… Et même l’évolution démographique, la gestion des populations, des flux migratoires, la science, la technologie, la production de discours, les croyances (y compris religieuses) et les modèles dominants. Bref à terme un ordre de type totalitaire avec des moyens inégalés dans l’Histoire, et un fil conducteur : la soumission de la totalité de l’activité humaine au seul pouvoir financier.

Cet objectif de concentration des pouvoirs autour du seul pouvoir bancaire et financier remonte au moins au 16e siècle, époque de l’essor hégémonique des grandes dynasties aristocratiques, bourgeoises et financières alliées des puissantes régnantes au sein des Provinces-Unies (Amsterdam) et du Royaume d’Angleterre. Puis regroupées à Londres avec la création de la City. C’est cette oligarchie qui a inspiré et soutenu quatre siècles plus tard et selon les mêmes principes mondialistes la création des grandes institutions mondiales que nous connaissons aujourd’hui. Depuis la Société Des Nations au lendemain de la Première guerre mondiale remplacée par l’ONU en 1945, et ses nombreux satellites : UNESCO, OMS, UNICEF… Et des institutions de gouvernance économique et financière comme la BRI, le FMI, la Banque mondiale, le Forum économique mondial…

C’est également cette oligarchie qui par le biais d’organisations transnationales indépendantes regroupe des décideurs très impliqués dans les grandes décisions impactant l’avenir du monde, comme la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg ou le Council for Foreign Relations. Autant dci situations éclatés mais dont la coordination constitue l’embryon de la future gouvernance mondiale. Et qui se manifeste aujourd’hui au plan politique par des organes de régulation des politiques intergouvernementales afin de coordonner les actions engagées par les pays riches dans différents domaines, mieux gérer les crises, fixer des grandes orientations communes et harmoniser les politiques économiques, sociales ou environnementales, comme le G8, le G20.

On pourrait aussi citer parmi les institutions mondialistes essentielles outre le Forum Économique Mondial, les forums internationaux réunis successivement autour des grands enjeux climatiques et environnentaux depuis le Sommet de la Terres à Rio en 1992 jusqu’à la Conférence de Paris sur les changements climatiques en 2015. Tous alignés sur un même credo progressiste et œuvrant (en principe) pour la prospérité et la paix entre les peuples, l’intérêt général et le bien de l’humanité. Dans les faits derrière les bonnes intentions affichées réalité clairement au service d’intérêts privés, capitalistiques, bancaires, financiers, économiques ou industriels.

Cette doctrine progressiste a été perfectionnée et infléchie au cours des années 1980 et 1990, décennies phare pour le néolibéralisme triomphant acquis aux thèses de l’économiste Milton Friedman, par certains stratèges néolibéraux, afin d’en faire un outil de conquête du pouvoir politique adapté aux enjeux de l’époque. Dans un contexte d’effondrement du bloc communiste, de fin de la Guerre froide, mais de recul de l’hégémonie de l’empire américain, de l’émergence de puissances rivales en Asie (Chine, Inde, dragons est-asiatiques…), de montée de nouveaux périls au Moyen-Orient : dictature khomeyniste en Iran, concurrence avec la Russie sur le marché du brut, sur fond de conflit israélo-palestinien, de guerre Irak-Iran, de montée du fondamentalisme et du terrorisme islamiste (instrumentalisés voir financés par les Américains et Européens)…

Derrière ce contexte de recomposition d’un monde chaotique post-guerre froide, un objectif s’est vu imposer comme le seul recours souhaitable : la construction d’un Nouvel ordre Mondial appelé de ses vœux par le Président Bush Senior lors d’un discours célèbre à l’ONU à la veille de la première Guerre en Irak (1991).

Un concept très ancien, conçu et porté depuis des siècles par l’oligarchie financière, mais qui a refait officiellement surface à la faveur du vide laissé par la fin de l’affrontement idéologique et politique entre USA et URSS pendant presque huit décennies, depuis Lénine et la Révolution d’Octobre (1917) à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 jusqu’à l’écroulement du bloc de l’Est qui s’en est suivi.

Le but de ce Nouvel Ordre Mondial n’est évidemment pas d’instaurer un monde juste, pacifique, fraternel, célébrant la joie et l’harmonie dans la diversité et la symbiose avec la nature. Son véritable objectif est au contraire le contrôle total puis la disparition des états-nations, remplacés par un découpage du monde en « régions » administratives (cf. les objectifs du Forum Economique Mondial), la subordination absolue au seul pouvoir financier et à une monnaie unique de tous les pouvoirs : politique, juridique, administratif, économique, industriel, scientifique, médical, technologique, numérique, policier, militaire, médiatique, surveillance, renseignement…

La transition en cours vers ce N.O.M. se fait par l’infiltration et le contrôle de tous les partis politiques dans les pays prétendument démocratiques. Notamment grâce à la corruption, au financement occulte, à la cooptation des dirigeants, au pilotage de la démocratie grâce à l’ingénierie sociale, véritable science politique développée aux Etats-Unis dès le début des années 1910, et donc la fabrique de l’opinion, la manipulation des élections par les médias (tous contrôlés par une poignée de milliardaires qui en fixent la ligne éditoriale en favorisent tel ou tel candidat en fonction de leurs intérêts), le transfert des souverainetés nationales vers des institutions régionales ou mondiales (Union Européenne notamment), l’application de politiques de libre-échange et de dérégulation à tous les échelons, avec des institutions qui se substituent aux états et encadrent leur domaine réservé, des juridictions internationales qui limitent le pouvoir législatif et judiciaire des états (Cour Européenne, Cour Internationale…) Et ce jusqu’à l’avènement d’un Nouvel Ordre mondial et d’une gouvernance mondiale présentés comme inéluctables. Et dont le basculement est précipité par des « crises » fabriquées (et annoncées), comme des pandémies comme celle que nous connaissons depuis fin 2019.

Ceci afin de justifier un contrôle progressif total des populations, grâce à des mesures liberticides, la mise en place de moyens de fichage, de traçage et de surveillance numériques, de dissuader ou réprimer les mouvements de révolte et troubles sociaux hostiles aux réformes ultralibérales et aux mesures sécuritaires, et de s’assurer d’une transition douce vers le Meilleur des mondes progressiste. Mais aussi en précipitant et en accélérant les chocs économiques, en provoquant l’effondrement total de certains secteurs condamnés à disparaitre ou à être rachetés par des grandes multinationales, comme les petits commerces et restaurants actuellement détruits par les mesures de confinement à répétition, conformément aux objectifs du Great Reset détaillés par le Président du Forum Economique Mondial Klaus Schwab en 2020.

Mais aussi et surtout en détruisant un système financier obsolète et à bout de souffle depuis la crise financière de 2008, pour le remplacer par un autre système plus concentré, mieux contrôlé, plus efficace et plus profitable. Et finalement en détruisant une à une toutes les monnaies nationales ou internationales comme l’euro, destinées à céder la place in fine à une cryptomonnaie unique mondiale.

Un système qui instaurera prochainement une notion inédite dans l’Histoire de l’humanité : celle de la monnaie numérique comme seule unité de compte pour les règlements et transactions financières. En effet la monnaie avait été inventée comme unité de compte pour fluidifier les échanges et évaluer la valeur des biens et services. Avec une contrepartie : sa propre valeur évaluée dans le cas des monnaies métalliques par le cours des métaux précieux (or, argent), ou une valeur fiduciaire fondée sur une garantie de l’autorité habilitée à frapper monnaie (roi, banque nationale, banque centrale…) sous forme de fonds détenus en or, en valeurs foncières et placements divers…

La monnaie n’était donc jusqu’à présent pas une valeur en elle-même, mais un étalon de la valeur. Avec la monnaie numérique unique, non seulement la monnaie devient une valeur à part entière qui ne repose sur absolument rien sinon un simple jeu d’écritures numérique comptables et numériqued, et la création artificielle et arbitraire de masse monétaire ex nihilo par les banques centrales chaque fois qu’elles octroient des « prêts » aux banques nationales ou aux états. Elle devient la seule et unique valeur dont dépendent absolument toutes les autres. En terme symbolique c’est le règne de Mammon, du nom de cette divinité païenne des richesses et de l’argent citées dans la Bible, symbole de l’idolâtrie suprême. Un véritable culte mondial imposé de facto de l’Argent-roi, des valeurs matérialistes, utilitaristes et consuméristes qui en découlent, auquel tout est désormais soumis, y compris la valeur de la vie et celle de l’être humain dans son substrat biologique ou résumé à sa seule force de travail et de production de plus-value.

En effet ce basculement s’accompagne d’un projet de marchandisation absolue de tous les biens, services, du vivant dans son ensemble, de tout ce qui est produit, fabriqué, échangé ou vivant sur terre, y compris les individus.

Ainsi, avec les nouvelles lois bioéthiques actuellement votées en différents endroits du monde, il deviendra bientôt possible de concevoir, fabriquer, acheter, détruire un embryon humain, de louer un utérus, de fabriquer du matériel génétique ou cellulaire humain, des organes conçus in vitro, de les hybrider avec d’autres espèces vivantes notamment animales en créant des chimères, et ce uniquement à des fins de recherche, de manipulation ou de commercialisation d’outils biologiques. Comme un bébé éprouvette conçu sur mesure où sur catalogue selon des critères précis par manipulations génétiques, PMA ou GPA. Ou comme l’a possibilité d’acheter un bras, un œil, un cœur, un rein ou d’autres organes de rechange à un petit Indien ou un Sénégalais à l’autre bout du globe, pour remplacer un organe abîmé ou déficient, comme on répare sa voiture en l’équipant d’un nouveau moteur, de nouvelles plaquettes de frein, pour changer la couleur de la carrosserie ou remplacer un enjoliveur défectueux.

Plus effrayant encore, tous nos en-cours bancaires, toutes nos économies personnelles seront bientôt encryptées sous la forme d’un « carnet numérique » individuel injecté sous la peau sous forme de nanoparticules pouvant contenir toutes sortes de données numérisées : état civil, carnet de santé, carnet vaccinal, droits en matière de santé, de protection, données bancaires, comportement social, achats, niveau de conformité aux règles et normes sécuritaires, sociales, sanitaires… Un peu à la manière du « carnet social » chinois.

Le contrôle des populations sera alors total et aussi arbitraire qu’absolu. Puisqu’on pourra non seulement se voir interdire de sortir de chez soi, de prendre les transports, d’aller travailler, de faire ses courses ou de voyager, mais aussi d’interagir avec une autre personne, de disposer de son argent, dont l’usage sera subordonné à nos comportements, contrôlé de façon centralisé, et dont les en-cours pourront être à tout moment bloqués ou supprimés.

La monnaie ne sera donc plus un moyen de paiement sur la base contractuelle librement négociée entre des acteurs économiques, mais un outil de contrôle pyramidal assimilable à une forme d’esclavage totalitaire. La propriété privée sera abolie et l’initiative privée totalement subordonnée à une logique de contrôle normatif, dictatorial et arbitraire.

Avant d’en arriver là (très prochainement si l’on en croit l’agenda des mondialistes), l’une des conséquences des objectifs de conquête du pouvoir par l’élite progressiste depuis quelques décennies a consisté en une volonté de diluer les clivages politiques droite-gauche dans les pays occidentaux dits démocratiques. Une stratégie des élites financières répondant à une spécificité au niveau de la doctrine du progressisme, qui est né d’une agrégation de modèles politiques et économiques a priori opposés et artificiellement réconciliés : capitalisme libéral et socialisme étatique, voire communiste. Une union a priori contre-nature pourtant prophétisée dans le roman d’anticipation de George d’Orwell 1984 et résumée sous le terme d’Angsoc, contraction en novlangue de socialisme anglais, une sorte d’hybridation entre le bolchevisme, le labourisme et les dictatures fascistes et nationalistes européennes des années 1930-1940.

Une réconciliation utilitaire de bon aloi qui se traduit dans les discours par la promotion de thématiques et de causes humanistes de pure façade, servant en réalité à assurer la reproduction des élites, le piratage des contre-pouvoirs et les intérêts de la classe dirigeante dans les pays capitalistes, en faisant mine de défendre des politiques allant dans le sens des idéaux humanistes, universalistes, des droits-de-l’homme du Progrès social.

Cette rhétorique érigée en Pensée unique et politiquement correcte sert également d’outil normatif au niveau des discours idéologiques dominants, de normalisation de l’offre politique et idéologique, relayée par des médias de propagande et des pseudos intellectuels de cour au service du pouvoir, de conquête et de reconduction de ce pouvoir aux mains des mêmes élites rompues aux mêmes discours idéologiques, formés dans les mêmes écoles, relayées par les mêmes pouvoirs technocratiques et applaudis indifféremment par les mêmes « électeurs » abusés dans une parodie de démocratie réduite à un spectacle.

Ce glissement s’est traduit notamment par le dévoiement des modèles portés par la gauche progressiste social-démocrate en Europe, incarnée par des dirigeants et des partis prétendument centristes, au bénéfice d’intérêts financiers européistes et d’une mondialisation économique à marche forcée. Avec une construction européenne portée par des radicaux, centristes, sociaux-démocrates ou chrétiens-démocrates, comme Adenauer, Claude Monnet, Chaban-Delmas, Pompidou, Giscard, Schröder, Chirac, Blair, Hollande ou Merkel. Tous servant en réalité de façon inconditionnelle et consensuelle le même projet mondialiste de destruction des souverainetés nationales, des états-nations, de dérégulation et d’uniformisation aux plans institutionnel, juridique, économique, industriel, commercial, bancaire, financier, monétaire, fiscal, éthique, avec un renoncement à l’indépendance des peuples et des nations, et même à l’identité du continent européen transformé en simple satellite de l’Amérique, en grand marché ouvert aux produits nord-américains, ainsi qu’à toutes les revendications communautaristes et séparatistes au nom d’un relativisme délétère. Et promis finalement à une régression identitaire, culturelle et civilisationnelle, sous l’assaut conjugué de politiques migratoires irresponsables et d’une mondialisation sans frein.

Dans les démocraties occidentales, cette doctrine a conduit du point de vue politique à une stratégie de dilution des oppositions droite-gauche qui prévalaient jusqu’à l’Après-guerre, avec des divergences encore claires entre Républicains et Démocrates. Ou en Europe entre les travaillistes ou les socialistes et les conservateurs. Et à un alignement sur une même ligne faite de pragmatisme économique, de politiques de rigueur et d’orthodoxie budgétaire (jusqu’à la crise du Covid), parfois teintées d’une touche de social mais grosso modo analogues, quelles que soient les alternances politiques gauche-droite.

Les Républicains américains s’appuyaient à l’origine sur les valeurs traditionnelles de l’Amérique : unionisme, fédéralisme, patriotisme, nationalisme, isolationnisme et non-interventionnisme, sauf pour des motifs impérialistes. Colonialisme, puritanisme évangélique protestant, suprématisme WASP, ségrégationnisme et opposition conservatrice aux revendications libertaires, égalitaires, antiesclavagistes, émancipatrices des minorités ethniques, notamment afro-américaine, religieuses, sexuelles, à la cause féministe, aux aspirations de changement de la jeunesse, à une application trop « socialiste » des droits humains. Mais favorable à un cloisonnement communautaire sinon une ségrégation étroite de la population en classes opposées ou ignorantes les uns des autres, à rebours de l’American dream et de l’idéal affiché du melting pot. Prépondérance du pouvoir centralisé, de l’Administration fédérale, de l’Armée, du pouvoir des agences de renseignement (CIA, FBI, NSA…), notamment à l’époque de la Guerre froide, du maccarthysme, des guerres de Corée, d’Indochine et du Vietnam. Mais aussi alliance et soutien aux grands conglomérats industriels et stratégiques : militaire et spatial, pétrolier, sidérurgique, automobile, équipements… Liberté d’entreprendre et libre-échangisme comme principes primordiaux d’une nation prospère, matérialiste et impérialiste selon les canon de l’éthique protestante du capitalisme. Climatosepticisme (du fait de l’influence des lobbies industriels mécènes et alliés du pouvoir républicain) et refus de toute subordination des pouvoirs économiques et industriels à la cause environnementale selon une optique ultralibérale. Hégémonisme monétaire du dollar comme seule monnaie de référence pour les échanges au plan mondial. Attachement moral très fort à la spécificité de la nation américaine, à sa mission émancipatrice, civilisatrice et moralisatrice, quasi religieuse voire messianique, pour éclairer le monde et se poser en gardien de la paix et de l’ordre mondial, dominé par les Etats-Unis, mais aussi de l’ordre moral et d’une Amérique leader politique, culture et éthique des autres nations. Une ambition tempérée par un isolationnisme frileux à certaines périodes : America great again, certes, mais aussi America first, thèmes piliers de la politique de Trump et recette de son succès électoral en 2016.

A l’inverse, les Démocrates défendent plutôt une optique humaniste, universaliste voire socialiste, (post)moderniste et cosmopolite dans les grandes villes, relativiste, contractualiste, libertaire, égalitaire, communautariste, proches des minorités, engagée pour le Progrès social, des libertés et des mœurs, en faveur de la coopération des peuples, pour une dérégulation plus encadrée, moins alignée sur une ligne ultralibérale, et tenant compte des retombées sociales de la mondialisation.

Mais aussi paradoxalement une vision très mondialiste, alignée sur le pouvoir de la finance, le recours aux institutions mondiales dont le pouvoir et la stratégie se déploient de façon déguisée sous une rhétorique progressiste, pour la paix, les droits de l’homme, la préservation de la planète et le développement durable (cf. Forum économique mondial et ses 21 Goals). Ce sont plutôt des monétaristes qui prônent l’abandon du dollar comme monnaie de référence mondiale et le recours à une monnaie mondiale, si possible numérique. Ils soutiennent aussi les changements liés à la société du tout numérique et des GAFSA, ces géants de l’informatique qui façonnent nos vies et collectent toutes nos données.

On trouve également parmi eux certains des plus ardents défenseurs de l’utopie transhumaniste, qui inspirent les grandes orientations du Forum Economique Mondial et celles avancées par des grandes fondations investies dans le domaine de la santé, comme la Fondation Rockefeller, Gavi (alliance pour les vaccins) ou la Fondation Bill & Melinda Gates.

Avec cette stratégie progressiste de conquête et de normalisation des pouvoirs, les différences entre les deux camps sont peu à peu gommées. Même si certaines sont préservées pour la forme dans le maintien d’un système bipartisan aux États-Unis, une rhétorique électorale faussement clivante, les candidats étiquetés démocrates ou républicains ont tendance depuis 30 ou 40 ans à promouvoir quasiment les mêmes politiques. Et servent en tout cas les mêmes intérêts qui les soutiennent, les financent et arment leurs campagnes : cette oligarchie financière qui constitue aujourd’hui l’unique et vrai pouvoir.

Cette stratégie a été implémentée avec succès dans d’autres pays alliés des États-Unis : au Royaume-Uni depuis l’élection de Blair, pur produit progressiste. En France avec la dilution des écarts entre les partis de gouvernement, UMP et PS après Mitterrand. Et l’élection du très américain et atlantiste Sarkozy, grand ami des Bush dont le frère Pierre-Oliver Sarkozy est depuis 2008 le Directeur général de Carlyle group, firme pétrolière des familles Bush et Ben Laden basée au Texas et principale bénéficiaire des guerres menées par George W Bush au Moyen-Orient. Sarkozy dont le père du beau-père Franck Gardiner Wisner n’est autre que le principal fondateur et ancien dirigeant de la CIA. Puis la Présidence tourmentée de François Hollande, un apparatchik carriériste très proche des pouvoirs financiers. Tous également très européistes et alignés sur la doxa mondialiste et le même crédo : libre-échange, Marché unique, Monnaie unique, Constitution européenne, signature de traités de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis ou le Canada, Conférence de Paris sur le climat…

En France, l’idéologie progressiste a trouvé son apothéose avec la création d’En Marche !, parti unique fondé pour servir de tremplin au prodige de l’oligarchie Macron. Sur fond d’affaires de corruption, de scepticisme envers les élites, de désaffection pour la politique et les élections et de dégagisme, sur le thème trompeur du « ni ni« . Un parti en principe créé par Macron après son passage au Ministère de l’Economie, en réalité créé, financé et soutenu par l’oligarchie qui l’a hissé au pouvoir à partir de 2012 comme conseiller de Hollande, puis comme Président de la république « élu » par défaut avec seulement 12,5% du corps électoral si l’on tient compte de l’abstention, face à une rivale attendue au second tour en la personne de l’indispensable Marine Le Pen dans le rôle providentiel de repoussoir utile. Des élections manipulées de A à Z selon un scénario écrit à l’avance, comme les discours du candidat de « la France efficace et juste« .

Une ascension éclair vers le pouvoir qui ne doit rien au hasard et tout à l’argent, pour cet ambitieux inconnu mais habilement formaté de 39 ans, repéré très jeune et formé aux canons mondialistes à Sciences Po-l’ENA, à l’Inspection générale des Finances, puis comme banquier d’affaires à la Banque Rothschild, parrainé par de puissants mécènes et des protecteurs influents, comme la famille Rothschild, le groupe Bilderberg, Peter Brabeck (PDG de Nestlé), Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Arnault, Xavier Niel, Arnaud Lagardère, Patrick Drahi, Pierre Bergé, Vincent Bolloré… et tant d’autres.

A l’opposé de cet homme sandwich sous influence de l’oligarchie pressé de renvoyer l’ascenseur à ses mentors en appliquant une politique ultralibérale résolument antirépublicaine, ce ventriloque de l’État profond qui n’hésite pas à subordonner le pouvoir exécutif aux diktats des lobbies, par exemple en invitant le leader des fonds d’investissement américains Black Rock à siéger au Conseil des ministres pour piloter la réforme des retraites, ou en déléguant la gestion de la crise sanitaire à des cabinets conseil en stratégie comme McKinsey, véritable officine du mondialisme, l’élection surprise de Donald Trump en 2016 constitue un cas à part dans une histoire sans accros ou presque de normalisation des pouvoirs sous l’égide du Progressisme triomphant. Et sous le masque trompeur d’un pseudo état de droit fondé sur un pseudo débat et une pseudo alternance démocratiques.

Trump est avant tout un milliardaire autodidacte, un membre de l’élite new yorkaise ayant fait fortune dans l’immobilier avec des succès variables (dont plusieurs sociétés mises en faillite). Un fils-à-papa gâté et nouveau riche, facétieux, incontrôlable, ambitieux, joueur, flambeur, chasseur, et psychopathe notoire selon l’Association des psychiatres américains. Un électron libre raillé et désavoué par ses pairs et avide de revanche. A cause de ses frasques, de son style vulgaire et tape-à-l’œil, de son manque d’intelligence, de culture, son mépris des codes élitistes et de la bonne société démocrate new yorkaise, amateur de provocations bravaches, affichant un mépris des élites, une misogynie crasse, un racisme ulcérant, une homophobie beauf et un populisme calculé, qui lui ont valu d’être soutenu par les pires courants de l’Amérique populiste et réactionnaire : suprémacistes blancs antinoirs, antisémites, anti-Islam, antiféministes, homophobes, anciens du Ku Klux Klan, antiabolitionnistes, opposants aux Droits civiques, lobbies pro-armes, et même néonazis ou autres mouvements nationalistes issus de l’extrême droite américaine, notamment religieuse, parmi lesquels les plus radicaux des évangéliques ultraconservateurs, berceau de la secte QAnon. Plus tous les déclassés de l’Amérique oubliée, enfermés dans un ressentiment anti-establishment, hostiles aux étrangers, aux minorités et tentés par des réflexes émissaires sinon violents.

Trump a mené campagne en 2016 et s’est fait élire sur des thématiques volontairement radicales, clivantes et provocantes, anticonformistes, parfois ouvertement ségrégationnistes, xénophobes ou racistes. Sur un ressentiment anti-establishment dirigé contre toutes les élites dirigeantes et la bienpensance des milieux intellectuels, médiatiques, artistiques et du show biz, tous assimilés de façon manichéenne au Parti démocrate et aux « progressistes », « socialistes » ou « mondialistes », serviteurs zélés de la finance et des lobbies. Tous également accusés derrière un Président Obama haï et calomnié d’être responsables de la crise qui touche des millions d’Américains, notamment après la crise des subprimes de 2008. Alors que c’est précisément Bush Junior, les trillions de dollars dépensés en guerres contre « l’Axe du Mal » (mais qui en ont rapporté bien plus aux oligarques du pétrole et de l’armement qui les ont planifiées) et sa gestion catastrophique de la crise de 2008, qui sont responsables du chaos économique laissé derrière lui, péniblement assaini par l’administration Obama.

Personnage détesté par une grande partie du peuple et des états profonds, sa challenger Hilary Clinton a été présentée (à juste titre) comme le symbole et la marionnette de cette oligarchie. Éloignée du peuple et de ses difficultés malgré un verbe social, hautaine, superficielle et archi corrompue.

Trump avait été aussi élu sur une politique de fermeture de l’Amérique sur elle-même après les années Obama, les crises de 2008 et 2011, l’enlisement dans des guerres hasardeuses et meurtrières en Afghanistan, en Irak et en Syrie, la compétition avec la Chine, les provocations de la Corée du Nord ou de l’Iran. Se faisant ensuite passer de façon caricaturale et mensongère pour un « pacifiste », alors que son désir d’en découdre avec ces états voyous (qui ont entre autres motivé la démission de bon nombre de membres de son administration) n’a été heureusement tempérée que grâce à l’intervention ferme de son état-major pour mettre un terme à ses provocations.

Quant à l’élection de Joe Biden au terme d’un rocambolesque décompte des voix entaché de fraudes, elle ne signe ni un retour à la normale après quatre années d’exception Trump, ni un blanc-seing absolu visant à laisser à l’oligarchie toutes les commandes de l’Amérique et du monde. Comme les fanatiques irréductibles néonazis de QAnon ont tenté de le faire croire aux plus naïfs. Disons que la vérité se situe entre les deux.  

Trump n’aurait certainement pas pu incarner ce messie attendu par ses supporters les plus fanatiques pour dégager l’oligarchie des manettes du pouvoir américain. Une Amérique qui constitue certes un élément-clé du pouvoir stratégique mais qui n’en est ni le cœur ni le périmètre. Puisque cette oligarchie s’est développée indépendamment des jeux de pouvoirs locaux, des états-nations et des empires même si elles les ont un temps servis avant de les mettre en tutelle grâce au levier de la dette publique, tout en les instrumentalisant à son profit. Et surtout à partir d’une approche transnationale, sans enracinement géographique particulier, en étant à la fois nulle et part et partout.

Être le sauveur de l’Amérique face au pouvoir hégémonique de l’Etat profond et des lobbies est un challenge dont Trump n’a lui-même ni l’étoffe, ni l’intelligence, ni les moyens. Même si ce fantasme de mission messianique fabriquée au moment de la campagne pour attiser les oppositions dans une dramaturgie manichéenne et apocalyptique a certainement exacerbé son ego, stimulé son goût de la mise en scène narcissique, et nourri son appétit d’infatigable gamer.

Joe Biden est certainement bien moins enclin à remplir une telle mission, tout comme il paraîtrait étonnant que Macron s’il était réélu s’en prenne soudainement au pouvoir de la finance et des banques, comme Hollande prétendait vouloir s’y attaquer en 2012.

En réalité les choses sont beaucoup plus complexes. Le Président des Etats-Unis est peut-être l’homme le plus puissant de la planète, du moins pour les leaders officiels, mais il ne décide pas de tout et ne contrôle en fait pas grand-chose. Ni dans sa propre administration, ni dans son propre pays, encore moins ailleurs dans le monde. Ce qui va dans le sens des intérêts de l’État profond.

Le rayonnement de l’empire américain continuera de régresser durant le mandat de Joe Biden. A l’image du dollar désormais condamné à disparaître et qui n’est déjà plus la monnaie de référence, supplanté pour les organismes financiers internationaux come le FMI par une nouvelle unité de compte numérique créée sur le modèle du Bitcoin. Son leadership est déjà largement contesté par des rivaux comme la Chine, la Russie, l’Inde, ou d’autres puissances montantes, et qui joueront un rôle prépondérant dans les décennies à venir, notamment en Afrique comme le Nigéria.

Dans le même temps l’Europe, autrefois allié principal des Etats-Unis, continuera de régresser, de s’enfoncer et de se déliter, jusqu’à se décomposer totalement. Sur fond de crise économique et financière inédite aux cours des années 2020-2025, d’une pression migratoire devenue impossible à endiguer, encouragée par la Turquie, ex-allié toujours membre de l’OTAN mais devenue avec Erdogan une authentique dictature islamiste vouée à la propagation de l’idéologie frériste, à la Reconquista militaire et idéologique, à la reconstruction du sultanat et de l’empire ottoman, à l’entrisme et à la promotion du djihadisme islamiste, avec des percées militaires et idéologiques en Grèce et à l’Est de la Méditerranée, dans les Balkans, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Arménie, qui subit un second génocide dans le Haut Karabakh. mais aussi en Europe de l’Ouest qui compte les plus importantes communautés turques.

Autre facteur qui verra l’Europe reculer et sombrer : la montée des guerres civiles, sur fond de montée des nationalismes, de réactions antimondialistes et d’hostilités violentes à la dictature sanitaire et sécuritaire, de troubles sociaux, interethniques, religieux, du basculement des territoires perdus dans le chaos, l’anarchie, la ghettoïsation, la criminalité et le non-droit absolu : une balkanisation sombre sur fond de séparatisme islamiste et de défiance envers les autorités de la République.

Des phénomènes prévisibles que rien aujourd’hui ne semble pouvoir endiguer, et que la crise du Covid ne fait que renforcer, tout en les occultant au second rang. Ce qui constitue d’ailleurs un objectif stratégique dans le plan d’effondrement préparatoire à l’instauration du Nouvel Ordre Mondial mis en place par l’élite au pouvoir, afin d’accélérer le basculement et de justifier des mesures sécuritaires encore plus autoritaires pour faire face à ce chaos programmé. Selon une stratégie du choc et un principe éculé, déjà employé dans le cadre de la lutte antiterroriste : créer le problème et apporter la solution.

Il y a fort à parier que ni Joe Biden ni aucun membre politique de l’élite américaine au pouvoir ne pourra ni ne voudra s’opposer à ce changement. Probablement qu’ils accompagneront ce changement avec zèle puisque leur propre pouvoir et leur carrière en dépendent directement.

Le seul changement à espérer ne pourra venir que des peuples. Non pas sous la forme d’une quelconque révolution que certains anticapitalistes nostalgiques du Grand Soir appellent de leurs vœux. Et qui a nourri chez nous les thématiques d’une certaine frange ultragauchiste et anarchiste lors de la crise des Gilets jaunes : black blocks notamment.

Pas plus qu’il ne viendra de mouvements d’insurrection populaire spontanés ou manipulés par quelques activistes pour contrer la dictature sanitaire et tenter de reverser un pouvoir devenu oppresseur, liberticide et populicide. Même si, en France du moins, ce principe de l’insurrection conçue comme un devoir sacré du peuple ou d’une portion du peuple face à l’oppression fait théoriquement partie de nos grands principes, depuis qu’il a été inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 (Article 35). Et dans notre première Constitution républicaine adoptée la même année. Celui-ci n’a en fait jamais été vraiment appliqué en tant que tel. Sinon au moment des Trois Glorieuses lors de la Révolution de 1830, ou des Barricades lors de celle de 1848, ainsi que pendant la Libération à l’été 1944. Souvent cité comme le grand mythe révolutionnaire de notre Histoire récente, les événements de mai 1968 n’auront été en comparaison des révolutions françaises des 18e et 19e siècles qu’une sorte de grande récré estudiantine, un défouloir et un charivari libertaire face à une société figée, conservatrice, pudibonde et corsetée depuis la fin de la guerre, plus qu’une véritable révolution politique contre le pouvoir autoritaire du Général de Gaulle ou les institutions de la Ve République. Elle fut d’ailleurs vite avortée par la reprise en mains du pouvoir gaulliste. Et les changements réels qu’elle a inspirés au cours des décennies suivantes sont plus d’ordre sociétaux et sociologiques voire juridiques que proprement politiques ou institutionnels, dans le sens d’une rupture radicale ou d’un renversement du pouvoir en place.

En outre la république bourgeoise dans laquelle nous vivons toujours depuis 1848 n’est pas une République vraiment populaire. Au sens où elle n’est qu’une démocratie représentative (du peuple en principe souverain) et non un vrai « gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple », selon l’Art. 2 de la Constitution.

L’insurrection est donc la dernière des options que pourraient choisir ceux qui aujourd’hui sont en mesure d’exercer le pouvoir, de soutenir ou d’incarner des alternatives politiques voire institutionnelles plus en phase avec nos idéaux démocratiques, et susceptibles de restaurer une confiance entre le peuple, ses représentants, ses dirigeants et ses élites.

Enfin l’armée qui serait aujourd’hui la seule force capable d’imposer un changement radical de casting et de projet politique, de provoquer des élections anticipées et de raffermir nos institutions dévoyées par les banksters progressistes et l’élite mondialiste en restaurant la démocratie, constitue un pari hasardeux et une option peu probable dans l’immédiat.

En effet dans aucun pays on n’a vu jusqu’à présent l’armée intervenir pour imposer une vraie démocratie. Quant l’armée prend le pouvoir et renverse un régime, c’est le plus souvent pour remplacer une tyrannie ou un régime honni (communiste) par un autre et imposer une dictature militaire. Comme dans les pays d’Amérique latine dans les années 1970-1980 : renversement avorté de Castro à Cuba, dictatures militaires au Chili, en Argentine, en Bolivie… Avec des dirigeants démocratiquement élus par le peuple comme Salvador Allende au Chili renversés par un coup d’Etat militaire soutenu par la CIA.

Dans d’autres cas plus récents, en Turquie ou en Egypte notamment, tout aussi manipulés à des fins stratégiques par les Américains, l’armée s’est imposée sur une base nationaliste face à des régimes théocratiques (islamistes turcs, Frères musulmans en Egypte). Ou parfois comme recours face à des « révolutions » qui avaient tourné court visant à renverser des dictateurs corrompus comme Hosni Moubarak en Egypte, remplacé par les islamistes, eux-mêmes renversés par les généraux rappelés au pouvoir par le peuple.

Même si certains généraux français ont donné des signes dans ce sens récemment et si certains en rêvent, on voit mal aujourd’hui l’armée française prendre l’initiative de boucler l’Élysée, Matignon, l’Assemblée, le Sénat et les ministères pour exiger la démission de Macron et de son gouvernement.

C’est pourtant avec ce scénario digne des nanars de politique-fiction qu’ont flirté les trumpistes irréductibles entre la défaite électorale de leur champion en décembre dernier et l’investiture de son rival un mois plus tard. En dansant dangereusement au bord de l’abîme. Et en laissant fuiter des rumeurs d’instauration imminente de la loi martiale, d’arrestations massives d’élus démocrates et de dirigeants de l’Etat profond, et de révélations sulfureuses sur fond d’accusations de pédophilie, de crimes, de corruption, d’intelligence avec des pays ennemis, des organisations terroristes, et autres élucubrations délirantes.

La garde nationale pourtant a bien été mobilisée, elle a même paradé dans les avenues de Washington durant l’agonie du mirage entretenu d’un coup de théâtre in extremis et d’une réélection surprise de Trump. Officiellement pour sécuriser les lieux de pouvoir, la transition et la cérémonie d’investiture à haut risque. Officieusement selon certains pour empêcher Biden de prêter serment et procéder à ces arrestations chimériques visant à garantir l’indépendance des institutions et de la nation. On a vu le résultat.

Il est vrai que le clivage s’est durci un peu partout dans le monde entre une courant mondialiste et progressiste implicitement ou explicitement favorable au Nouvel Ordre Mondial et à son modèle totalitaire, et un autre courant réactionnaire déjà ancien opposé à cette évolution, de type néoconservateur, nationaliste, identitaire, voire d’extrême droite, souvent appuyé sur des contre-pouvoirs traditionnels comme l’armée, des mouvements religieux ultraconservateurs, certains groupuscules d’extrême droite, une partie de la vieille élite aristocratique et certaines classes les plus conservatrices attachées à la préservation de l’identité culturelle, nationale, résolument hostiles à ces changements.

Mais ce paysage très classique d’une opposition entre des forces progressistes qui iraient cette fois dans le sens d’une dilution dans un nouvel ordre mondial totalitaire et indifférencié de type orwellien dirigé par une caste de ploutocrates cyniques, et des forces conservatrices déterminées à préserver un modèle fondé sur un narratif national, une culture, une identité, voire un socle ethnique ou religieux particulier, semble aujourd’hui dépassé et peu pertinent pour se confronter aux véritables enjeux actuels.

Le mouvement d’unification et d’intrication des individus, des identités, des modèles et des sociétés au plan mondial est inéluctable. C’est même l’aboutissement d’un vaste processus historique et de toutes les aspirations successives à l’Universel portées par les grands empires, les idéologies, les religions et les modèles unificateurs du passé. On ne pourra jamais revenir à l’époque des empires coloniaux, des états-nations en guerre les uns contre les autres pour étendre leur domination territoriale, encore moins à des tribus ou des communautés religieuses qui luttent pour imposer leur suprématie.

Notre humanité est quasiment arrivée au terme d’un processus de globalisation. Au plan économique certes comme on le répète souvent. Mais surtout au plan humain, social, culturel, civilisationnel et même spirituel. Notre espèce vit aujourd’hui une étape cruciale de son Histoire, caractérisée par l’unification du genre humain. Unification qui n’est nullement une uniformisation : il ne s’agit pas de créer une société mondiale de clones, ou de se caler sur un modèle unique d’homo universalis. Mais au contraire de construire une civilisation globale qui s’appuie sur la conscience de l’appartenance à une entité commune – l’humanité, l’espèce humaine – mais aussi qui reconnaisse le caractère dynamique, fécond, essentiel des différences structurantes entre les individus, leurs origines, les groupes humains qu’ils constituent, les peuples qu’ils forment sur une base d’appartenance, un type, une langue, une mémoire et un territoire communs, voire les nations qui font la diversité et la richesse de notre humanité. Et en dépassant le caractère mimétique qui durant des siècles et des millénaires a enfermé ces différences dans des logiques conflictuelles fondées sur des rivalités mimétiques, la peur ou le rejet de l’altérité, et leur instrumentalisation par des pouvoirs rivaux pour servir des logiques de conquête, d’hégémonie et de domination.

L’universalisme résumé dans les grands principes des droits-de-l’homme a constitué pendant deux siècles une étape féconde et nécessaire pour dépasser le paradigme fondé sur des identités fragmentées et rivales. Ceux-ci ont posé le socle éthique, philosophique et politique pour l’émergence d’une nouvelle identité et d’une nouvelle société humaine, célébrant à la fois l’émancipation de l’individu et sa participation libre à un destin collectif, assis sur des principes universels d’humanisme, de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice. Tendus vers un l’édification d’une société unie, ouverte et féconde à l’échelle du monde et du genre humain. L’homme n’y est plus désormais défini selon des logiques de naissance, d’appartenance à une caste, un rang, ou des privilèges. Mais selon une même identité qui l’élève à une même dignité et des m^mes droits partagés.

L’Article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen institue des fondements radicalement nouveaux et universels pour tout le genre humain : tous les hommes sont déclarés de naissance libres et égaux en droit. Aucun ne peut se prétendre supérieur à l’autre, revendiquer a priori des privilégies spécifiques, ou jouir de droits différents parce qu’il serait né autre, plus estimable ou plus favorisé.

Déclaration essentielle qui remet fondamentalement en cause les écarts objectifs dans les sociétés traditionnelles, en particulier ceux héritées d’un féodalisme fondé sur le servage imposé à la majeure partie de la population (héritage direct de l’esclavage antique), dans des sociétés où le pouvoir est concentré entre les mains d’une caste aristocratique, à l’exception du pouvoir sacerdotal détenu par celle le clergé. Un pouvoir en partie délégué à une élite bourgeoise souvent proche de l’aristocratie dominante développée dans les centres urbains autour des activités de commerce, de finance, de juridiction et d’administration. Cette élite qui constitue justement le berceau historique de l’oligarchie au pouvoir aujourd’hui.

C’est un bouleversement radical dont les répliques continuent de produire des changements. Mais c’est un paradigme en déclin. Notamment depuis que cet idéal humaniste porté notamment par une élite éclairée et franc-maçonne proche du pouvoir politique a été entièrement confisqué par l’élite progressiste formée autour de l’oligarchie financière. Laquelle s’est au fil des siècles appropriée le contrôle de tous les pouvoirs, tout en se drapant en se drapant d’une vertu humaniste et progressiste.

Tout le monde le constate, il y a donc un hiatus profond dans nos « démocraties » entre les discours progressistes et humanistes, et les faits qui les démentent de façon de plus en plus obscène. Pire, ces discours apparaissent de plus en plus aux yeux des observateurs avisés et sont ressentis par l’opinion publique comme des mensonges éhontés qui ne servent plus qu’à justifier pour la forme et à proroger des politiques qui vont résolument à l’encontre des buts affichés.

Il en va ainsi des politiques conduites par Macron pour démanteler notre système de protection sociale et le revendre par appartements au privé. Qu’il s’agisse notamment du régime des retraites, mis à sac par un loi adoptée en catimini en mars 2020 juste après l’instauration du premier confinement, après des mois d’opposition violente de la rue, des syndicats et d’une partie de ce qu’il reste d’opposition. Réforme menée sous l’égide du plus puissant fonds d’investissement mondial, Black Rock, mais présentée frauduleusement comme répondant à un objectif d’orthodoxie budgétaire, d’équilibre des comptes publics et de pérennisation du système de retraites fondé sur le principe égalitaire de répartition. Et donc dans l’intérêt des Français et des futurs retraités que nous sommes. Alors que c’est exactement l’inverse, puisque cette réforme qui en prolonge d’autres conduites auparavant par Nicolas Sarkozy notamment (dont le frère est par ailleurs Président du groupe Malakoff Médéric spécialisé dans les retraites par capitalisation) ne vise qu’à détruire le système de retraites par répartition, et plus généralement le système français de protection sociale (« l’un des meilleurs du monde« ), pour le remplacer par un système libéral de retraite par capitalisation comme aux Etats-Unis, en favorisant ainsi les grands acteurs privés présents sur ce marché.

Une autre raison qui rend ce paradigme humaniste et droit-de-l’hommiste caduque aujourd’hui est que ces grands principes étaient fondés sur une approche philosophique de type essentialiste, rationaliste, positiviste et même scientiste, qui correspond à une paradigme de pensée aujourd’hui dépassé. La définition d’une Essence de l’homme et de l’humanité qui puise largement dans l’esprit des Lumières et la sanctification de la Raison comme principe central dans l’exercice du libre arbitre, de l’action politique, l’édification des sociétés et du Droit positif. Voir comme nouvelle forme de transcendance opposée aux modèles anciens qui définissaient l’homme social, du point de vue essentiels et existentiel, comme le produit d’un Logos, d’un Plan, d’un Ordre conçu par le Créateur divin et présentés comme inamovibles. Avec notamment une organisation de la société et un pouvoir politique centrés sur la personne du monarque de droit divin, dont la légitimité dynastique et l’autorité étaient fondée sur une lignée élective et une sacralité divines, vestiges lointaine du mythe biblique du peuple élu. Et non selon le principe de l’Etat de droit qui s’y oppose radicalement. Dans l’Ancien régime, l’Etat, le Roi, la Foi et le Droit, se confondaient, jusqu’à ce que s’impose le principe de la séparation des pouvoirs, et plus tard celui de laïcité déjà en germe dans le christianisme primitif avec l’opposition entre pouvoir temporel et Royaume des cieux. Un changement qui rompt définitivement avec les sociétés anciennes où les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et religieux étaient plus ou moins confondus, comme c’est toujours le cas aujourd’hui dans les pays régis par l’Islam fondamentaliste.

Aujourd’hui un nouveau paradigme de conscience émerge. Il englobe et remplace peu à peu le paradigme rationnel dans lequel nous avons vécu depuis l’humanisme de la Renaissance et les temps modernes jusqu’à la Shoah et l’avènement de l’ère atomique au tournant de la Seconde guerre mondiale, traumatismes profonds dans la conscience occidentale dépositaire de ce paradigme, qui ont conduit à une profonde remise en question du pouvoir de la science et des modèles fondés sur la raison positive et scientifique. En passant par les Lumières, la société capitaliste industrielle, les révolutions socialistes ou communistes d’inspiration marxiste, l’avènement de l’ère spatiale, le triomphe de la science, de la technologie, du numérique, mais aussi celui des logiques de marché, de la finance mondialisée, du mondialisme politique et économique au tournant de ce siècle.

Le nouveau paradigme s’appuie sur une unification de la conscience planétaire, l’émergence d’une vraie conscience globale favorisée et récupérée en partie par les médias de masse, internet et les réseaux sociaux, la multiplication des échanges et l’accélération de la mobilité (jusqu’à la crise du Covid qui en marque l’arrêt brutal). Mais aussi sur un renouveau spirituel, l’émergence de nouvelles formes de spiritualités dépassant le clivage classique entre la science rationaliste et les croyances religieuses en l’Irrationnel. Avec en parallèle un déclin accéléré de toutes religions traditionnelles (malgré un essor net de certains fondamentalismes dans le monde juif, chrétien ou musulman notamment), une recrudescence des préoccupations éthiques, sociales, environnementales, une critique radicale de la société industrielle et du matérialisme face aux ravages du productivisme et du pouvoir des lobbies industriels, pharmaceutiques, agroalimentaires, phytosanitaires, du consumérisme effréné, de l’hyperindividualisme destructeur des valeurs, du sens commun, de l’intérêt général, des liens sociaux et des modèles sociétaux, de l’exploitation massive des populations pauvres à des fins de productivité et de rendement, notamment enrôlés dans l’industrie, dans l’armée, dans des réseaux pédophiles ou de prostitution infantile, de la marchandisation du corps, de nouvelles formes d’esclavage économique, social ou sexuel, de la corruption des états et des élites, du pouvoir excessif des médias, des grands acteurs du numérique, de la société de surveillance, du décalage entre les discours et les actes, ou les résultats des politiques liberticides. Autant de dérives qui accroissent la concentration des richesses, creusent les inégalités, nourrissent les conflits, renforcent les violences et les injustices partout sur terre.

Face à ces défis, les droits-de-l’homme n’apparaissent plus que comme une invocation réflexe de principes qui n’agissent que pour mobiliser artificiellement les esprits autour de mantras communs déconnectés su réel.

La religion droitdelhommiste a vécu. Mais aucune autre n’est venue jusqu’à présent lui offrir une alternative. Le pouvoir s’en empare pour justifier son exercice arbitraire en prétendant servir les grands principes et les causes à la mode, comme l’écologie ou la défense des minorités opprimées. La mondialisation économique arrive à son terme, imposée comme une donnée inéluctable avec les modèles et injustices qui l’accompagnent, sans aucune critique ni droit de regard de la part de ceux qui la subissent.

Aucune autre vision globale ne semble pouvoir offrir de perspective commune suffisamment mobilisatrice et susceptible d’être acceptée et partagée par tous. Sinon de grandes antiennes répétées à l’envi pou conjurer l’angoisse sur le climat. Mais dont les objectifs négociés ne sont jamais ou très peu appliqués. Et qui contribuent plutôt à entretenir une sorte de messianisme politique face aux défis apocalyptiques du changement climatique.

Quant aux défis démographiques, rien n’est fait pour y répondre, sinon de la pire façon qui soit : par des politiques eugénistes de contrôle arbitraire et totalitaire des populations. Avec à la clé des objectifs de réduction massive des populations, annoncés par quelques oligarques comme Gates, Soros, Schwab, Attali ou Laurent Alexandre, mais jamais totalement assumés en tant que tels.

Face aux crises qui se conjuguent, aucune sortie par le haut n’est donc envisagée. Pourtant celle-ci finira inéluctablement par s’imposer une fois que la conscience globale sera réellement unifiée et activée. Pour l’heure les peuples demeurent soit soumis et subjugués, soit révoltés et réprimés par des politiques destinées à empêcher toute explosion non contrôlée.

Mais depuis la seconde moitié e l’année 2020, un vaste mouvement de désobéissance civile se met en place, de façon parfois isolée, parfois coordonnée, face aux mesures dictatoriales mises en place au plan mondial pour faire face à l’épidémie de Covid.

Ce n’est qu’un début, timide mais qui s’affirme de jour en jour à mesure que la vérité éclate sur les zones d’ombre d’une gestion de cette crise par les états présentée comme catastrophique, et les enjeux cachés en arrière-plan.

Il ne s’agit pas pur l’avenir de se crisper en s’attaquant de manière frontalement à un système corrompu, criminel, liberticide, et par bien des aspect agonisant, en espérant le pour le détruire de l’extérieur par la force. Peine perdue compte tenu du rapport de forces. Mais de s’opposer à toute collaboration, surtout avec les mesures les plus répressives. Comme le refus du masque obligatoire (inutile selon l’OMS), notamment pour les enfants, symbole de silence, de soumission et d’esclavage, le refus de la distanciation sociale et des gestes barrière, des confinements et couvre-feux (également confirmés comme inutiles voire contre-productifs pour endiguer la propagation d’un virus pas plus dangereux que celui de la grippe, et justifiés uniquement par une volonté d’isoler, de démoraliser et contrôler les populations). Ou encore la réouverture massive et généralisée contre l’interdiction générale des commerces, restaurants, lieux de convivialité, de culture ou de loisirs. Comme c’est le cas en Italie depuis mi-janvier pour tous les bars et restaurants de la Péninsule qui ont décidé de rouvrir comme un seul homme : un mouvement de protestation et de révolte qui a conduit à la démission de quatre ministres. Ou encore le recours à des actions de piratage ou de sabotage en retournant les outils numériques de contrôle des masses contre le système. Comme la neutralisation des caméras de reconnaissance faciale grâce à des stylos lasers utilisés par les manifestants. Un procédé largement employé à lors des grandes manifestations contre le pouvoir chinois à Hong Kong en 2019. Ou le boycott des applications de surveillance et de traçage numérique liées au Covid comme StopAntiCovid. voire de certains réseaux sociaux comme Facebook devenu un outil de censure et de contrôle de l’information au service de la propagande officielle et du pouvoir Et ses applications de messagerie comme WhatsApp ou Messenger destinées à surveiller étroitement toutes les interactions et disséquer toutes conversations audios ou écrites. Cela peut aller jusqu’à des cyberattaques ciblées de la part de mouvements d’activistes comme les Anonymous. Lesquels pourraient tout à fait dans un avenir proche lancer des attaques ciblées contre des centres névralgiques et ultrasensibles du pouvoir, comme les systèmes informatiques de la Banque Mondiale, du FMI, de la BCE, du Forum Economique Mondial, ou d’organismes mondialistes connus pour leur participation ou leur soutien à des actions criminelles : ONU, OMS, fondations Rockefeller, Rothschild, Gates, Gavis. Ou des multinationals stratégiques comme les GAFSA, des sociétés comme Space X (qui déploie actuellement un réseau de plusieurs dizaines de milliers satellites d’observation et de télécommunication reliés au réseau 5G) ou Neuralink (qui développe des applications technologiques transhumanistes comme l’implantation de puces dans le cerveau. Toutes deux propriété du milliardaire Elon Musk. Mais aussi des laboratoires pharmaceutiques impliqués dans les fausses pistes thérapeutiques très lucratives ou la vaccination de masse, comme l’Institut Pasteur, Gilead, Pfizer, BioNTech, Moderna ou Astra Zeneca.

Et bien sûr en refusant de collaborer à toute consigne sanitaire constituant une privation de liberté ou relevant de crimes contre l’humanité. Comme l’administration généralisée imposée de façon obligatoire ou coercitive d’injections géniques expérimentales appelées frauduleusement « vaccins à ARN messager », présentés comme la seule alternative thérapeutique envisageable contre un virus très mutant donc résistant aux vaccins, et une maladie qui se soigne à 95%. Des « vaccinations » réalisées dans l’urgence, sous la contrainte, au terme d’une propagande massive et omniprésente, avec un chantage aux libertés pur inciter les gens à se faire vacciner, mais sans véritable contentement éclairé, notamment pour les plus vulnérables et les moins informés (personnes âgés, enfants, populations pauvres). Des « vaccins » souvent assortis d’un système de traçage numérique des populations appelé certificat vaccinal numérique, annoncé de longue date, et plus récemment dans certains médias officiels, mais dont les populations ne sont aucunement informées .

Cette résistance est essentielle. Une façon incontournable de nous réapproprier notre corps, notre santé, notre immunité, notre identité, menacée par les manipulations de notre ADN qui nous transforment en simples OGM et la dilution dans un indifférencié mondialiste, notre vie privée, nos choix souverains, nos relations, nos activités, nos droits, notre avenir, nos libertés… Une façon de refuser catégoriquement d’être soumis à quelque pouvoir ou autorité que ce soit, à nous définir comme des hommes libres, conscients, doués de libre arbitre, et reconnaissants à tout autre être humain cette même qualité et faculté.

Une façon de redéfinir notre être ensemble sur la base de l’être commun, de l’intérêt général conçu comme l’intérêt du genre humain, et non celui dicté par des officines d’opinion pour servir ceux de l’Etat profond, ou de groupes occultes de quelques privilégiés qui concentreraient et useraient de façon discrétionnaire de tous les pouvoirs.

Une façon de ne pas céder à la tentation rebelle et mimétique de nous définir CONTRE un groupe ou un pouvoir, qui consisterait in fine à le renforcer en l’affrontant dans un rapport de force direct et un combat perdu d’avance qui justifierait en réaction des mesures encore plus coercitives. Mais au contraire en prenant acte que l’humanité est désormais une et indivisible, que ces oligarques se trompent de voie en croyant s’arroger le pouvoir suprême sur 7,8 milliards d’êtres humains, et qu’ils finiront tôt ou tard par scier la branche sur laquelle ils sont assis. Que ce vieux monde à l’agonie fondé sur l’attachement au Pouvoir dont ils représentent l’ultime avatar ne mérite pas qu’on le combatte, mais qu’on le dépasse en œuvrant pour l’avènement du monde futur. Et que résister n’est pas s’acharner contre mais « laisser faire » , laisser mourir et s’écrouler l’absurde sans plus jamais consentir à y collaborer.

La solution n’est donc évidement pas politique. El l’élection de Joe Biden ou Donald Trump à la tête du plus puissant état du monde n’aura que pas de réel impact majeur sur la suite des événements, contrairement aux fantasmes des uns et des autres.

La solution réside dans l’élévation du niveau de conscience collectif, du plan individuel vers plan global. Et sa concrétisation dans l’intégration et l’engagement collectif, conscient, concret et déterminé, au travers d’initiatives multiples et coordonnées qui vont dans le sens de plus d’humanité, d’unité, de paix, de coopération et de solidarité entre les êtres, les groupes, les peuples et les états. Et non dans un rétrécissement sur des identités particulières, disjointes et opposées, ou un repli sur des modèles déjà dépassés. Comme ces identités fondées de façon exclusive sur la race, l’ethnie, la religion, la nation, les vieux empires ou civilisations anciennes. Autant de vestiges de paradigmes anciens, dont la réactivation en réaction aux tentatives de dilution dans un ensemble confus et normatif que serait le Grand Marché unique ou le Nouvel Ordre Mondial n’obéit qu’à des mécanismes de régression, nourris par des peurs face au vaste mouvement d’unification des consciences. Un mouvement et une évolution inéluctables dont cette « mondialisation » promue par les banquiers-commerçants n’est qu’un épiphénomène, relevant d’un accaparement spéculatif et d’une fixation idéologique voués à l’échec.

Pour conclure, l’avenir est beaucoup plus ouvert et nos capacités de création sont beaucoup plus vastes que ce que nous imaginons. Notre principal obstacle n’est pas extérieur à nous-mêmes mais intérieur. Il réside dans l’attachement illusoire à cette croyance en la Séparation. Croyance nourrie par la Peur (de la mort, de l’autre…) et qui nourrit cette peur de façon cyclique. Notamment l’une des peurs les plus stérilisantes qui soit, très largement instrumentalisée par les discours du terrorisme d’Etat à propos du coronavirus : la peur de la Perte. Peur de perdre la vie, la santé, son corps, la sécurité, la stabilité, le confort… Une peur bien supérieure à celle de perdre quelques libertés. Et qui nourrit ce deal machiavélique au cœur du basculement que nous vivons : plus de sécurité en échange de toujours moins de liberté.

Cette peur de la Perte s’enracine notamment dans une peur panique et égotique d’être dépossédé de ce que l’on croit être ou avoir : son identité, son statut, ses privilèges, ce qu’on croit avoir, à commencer par son corps, sa maison, ses biens, ses richesses, sa famille, mais aussi son rang et son pouvoir dans la société, son prestige, son Histoire, son savoir, ses croyances, ses certitudes, sa vision du monde… Face au vertige de la mondialisation et de la perte des repères identitaires, éthiques, sociaux, aux incertitudes liées aux aléas politiques, aux guerres, aux soubresauts économiques, climatiques et aux diverses catastrophes, et à la violence des sociétés qu’ils engendrent, qui nous désunissent, divisent et nous menacent, il peut être rassurant d’adhérer à un modèle présenté comme rationnel, universel, sécurisant, normatif. Même si celui-ci est par ailleurs autoritaire voire totalitaire, déshumanisant et privatif de libertés.

C’est tout l’enjeu de cette crise : continuerons-nous à être les esclaves de nos peurs, et à devenir les esclaves de ceux qui les entretiennent pour mieux nous contrôler ? Ou déciderons-nous enfin d’évoluer, de sortir de l’âge de pierre et de nos cavernes, des prisons psychologiques ou l’on nous a enfermés, pour déployer nos ailes et regarder en face le soleil ?

Il ne s’agit pas de rêver de nous projeter dans cette chimère de transhumain. En épousant la matière, ces machines que nous avons fabriquées pour nous donner l’illusion des êtres des dieux tout puissants, et cette intelligence artificielle qui déjà s’apprête à nous supplanter. Ce rêve transhumaniste, dernier avatar d’une matérialisme rationaliste scientiste totalement dépassé par les nouvelles sciences, est pure folie. Il ne s’agit pas de fantasmer non plus sur un post-humain qui n’aurait plus rien à voir avec l’homme que nous avons été. Il s’agit de passer à un autre stade collectif de notre évolution. De passer de la Préhistoire humaine à l’avènement de l’Humanité comme entité unie, pacifiée, congruente et autonome.

Il n’y a aucune autre voie. Toutes les autres conduiraient immanquablement à la disparition de notre espèce. Et le vertige transhumaniste voulu par les oligarques, ces nouveaux « dieux » autoproclamés qui rêvent d’écraser ou de détruire la majeure partie des sous-humains que nous sommes déclarés « inutiles » pour mieux imposer leur Meilleur des mondes diabolique, est une fable macabre, une folie intégrale, qui signerait s’il était appliqué le suicide collectif de l’ancien monde dans un ultime sursaut d’orgueil, et l’avortement du nouveau dans sa Matrice dont il commençait à s’extirper.