Possession

Macron s’en va-t-en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Macron s’en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra.

Il y aurait beaucoup à dire sur cette métamorphose hallucinante d’un Mozart de la finance au titre usurpé en Docteur Folle-amour cramponné sur ses mocassins vernis et défiant l’ours russe. Ou comment une psychologie dissociée, l’hubris du pouvoir et l’abus de substances psychostimulantes peut transformer un techno zozotant en Naboléon de film d’épouvante..

Le fayot préféré du Nazi de Davos, désavoué par ses gens, en piqué dans les sondages et meurtri dans son ego qu’on sait hypertrophié, se rêverait-il soudainement un destin de récup en Alexandre-le-Gland, bien décidé à en découdre avec la première puissance nucléaire du monde ? Ou du moins à faire comme si pour prendre son public à rebours ?

Être et en même temps ne pas être, telle est la question. Grandeur et décadence d’un illusionniste sous emprise…

Il est vrai que le bougre aime faire l’acteur. C’est même ainsi, selon la légende dorée, qu’à peine sorti de l’enfance il aurait conquis sa prof de lycée, laquelle chuchotent les mauvaises langues jouait plus à son âge au bilboquet qu’à la poupée.

Trêve de marivaudages grivois, l’heure est grave ! On n’en est plus à commenter les tralalas, les fanfreluches, l’almanach rose du Palais et autres rumeurs de cour interlopes. Ce qui ne s’apparente a priori qu’à un pitoyable sketch comique pourrait hélas se transformer en tragédie pour 68 millions de Français et 450 millions d’Européens.

Flatter la croupe du capitaine de l’équipe de France 5 minutes après la défaite en Coupe du monde est une offense à la bienséance ; mais provoquer le maître du Kremlin pour se la mettre sur le ring comme une vulgaire frappette de banlieue relève de la plus éclatante transgression pathologique.

Mais transgresser, n’est-il pas précisément le mode de jouissance favori des pervers narcissiques ? Au goût du risque et de l’outrance s’ajoute le plaisir de la provocation. Je sais que ce que je dis est totalement hors cadre, absurde, inimaginable. Mais c’est précisément dans ce passage à la limite que je nourris l’illusion faite à moi-même d’être un homme d’exception.

Il y a une forme de désespoir, et non seulement de folie, dans ce franchissement schizophrène du dicible et du possible. Y aurait-il donc du Néron chez Macron ? Comme un artiste incompris condamné à toujours se mettre en scène, et qui pour manifester son génie irait jusqu’à brûler Rome et son propre palais, à scier la branche sur laquelle il est assis, à accuser de son propre crime celui qu’il hait par-dessus tous, parce qu’il l’a publiquement humilié, qu’il a révélé ses failles, son inconsistance, son inexistence et non nihilisme radical ?

C’est fort possible.

Alors, le chef de l’État qui se sait le chef du Néant parce qu’il n’est qu’un hochet pour ceux qui l’on choisi et adoubé serait-il le jouet de compulsions narcissiques, décompensatoires et agressives ? Cela y ressemble fort. Sauf que ces bouffées délirantes mettent gravement en danger et la crédibilité de sa fonction, et la parole de l’Etat, et celle de la France. D’où ce désaveu aussi immédiat qu’unanime de nos alliés après ses propos incohérents. Un sursis. Car le bougre n’en démord pas pour autant, enfermé qu’il paraît dans sa fantasmagorie guerrière et ses pulsions paranoïaques.

Il faudra bien tôt ou tard qu’on l’en fasse descendre. Après tout d’autres Présidents comme Paul Deschanel ont été démis de leurs fonctions ou poussés à démissionner pour moins que ça.

L’article 58 de la Constitution prévoit justement que le Parlement puisse se réunir pour prononcer la destitution d’un Président qui ne serait plus à même d’exercer ses fonctions ou qui les aurait outrepassées. Mais jamais les gaudillots accrochés à leur siège de député ou de sénateur n’oseront prendre le risque d’engager pareille procédure.

C’est donc vers la grande muette, première concernée par les velléités va-t-en guerre du locataire agité de l’Elysée, que tous les regards se tournent. La réaction de certains généraux ne s’est d’ailleurs pas faite attendre, qui n’attendent qu’un faux pas de celui qui dès son arrivée s’était mis à dos tout son état major, pour siffler la fin du match et renvoyer le mioche à ses tableaux Excel chez Rothschild.

Nous en sommes donc là. Le sort de la France et de la démocratie est aujourd’hui suspendu au sens des intérêts supérieurs de l’Etat et de la nation dont sauront d’ici peu faire preuve des hommes qui vu leur calibre et leur hauteur morale ne sauraient obéir aveuglément à des ordres absurdes et illégitimes qui bafouent tous les principes du Droit et les principes stratégiques de la défense nationale.

On est loin des débats sur la présence de drag queens sur le perron de l’Elysée ou d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des J.O. Encore que de provocation en provocation, et de profanation en profanation, on en vient à s’attaquer à ce que la France a de plus sacré et qui fait qu’elle est la France : son territoire, son Histoire, sa culture, ses valeurs, ses grands principes. Et surtout son peuple, passé par pertes et profits dans l’équation mégamolaniaque et le plan de carrière d’un tyran dérisoire.

Le « printemps français »

Mis en avant

C’est tout de même d’une ironie stupéfiante !

Quand la CIA orchestre en sous-main des soulèvements populaires pour dégager des dirigeants autoritaires pas assez conciliants avec les intérêts de l’Empire, on parle de « printemps arabes », de « printemps des peuples », et pourquoi pas de « révolutions arabes » ou de « révolutions de la jeunesse ».

Mais quand la France, « pays des droits de l’homme, etc » se retrouve confrontée à un soulèvement aussi massif, avec les mêmes accès de violences de rue, conduit par un peuple ou une fraction du peuple dressé contre une réforme unanimement impopulaire, un Président très majoritairement désavoué, déconnecté du pays réel, un pouvoir à bout de souffle, une dérive autoritaire sinon dictatoriale, voire un régime républicain et des institutions qui ne fonctionnent plus parce que ceux qui dirigent ont trahi ses fondamentaux, alors les mêmes se scandalisent et crient au chaos, au désordre, à l’anarchie !

De 2010 à 2014, Ben-Ali en Tunisie, Bouteflika en Algérie, Saleh au Yémen, le roi Abdallah de Jordanie, Moubarak en Egypte, Bachar el-Assad en Syrie, le roi Mohammed VI au Maroc, le sultan Al-Khalifa à Bahreïn, Kadhafi en Lybie, et d’autres dirigeants arabes, virent leur pouvoir chanceler. Ils durent réprimer des mouvements de contestation importants, parfois des émeutes monstres, comme ces millions de manifestants sur la Place Tahrir au Caire lors de la révolution de lotus réclamant le départ de Moubarak.

Certains durent céder le pouvoir, ou furent assassinés par leurs opposants. Comme Kadhafi en 2011, lâché par les Etats-Unis et la France retournés contre lui.

Ces dirigeants symbole d’un pouvoir arbitraire, autoritaire, népotique, accrochés à leur trône, furent qualifiés de « dictateurs » et d’oppresseurs du peuple, réfractaires au grand mouvement de l’Histoire qui va de l’obscurantisme vers le Firmament démocratique, dont l’Amérique est le fer de lance et le gardien élu.

Dans une rhétorique quasi marxiste d’un romantisme échevelé, la doxa progressiste occidentale relayée par les dirigeants, les intellectuels, les médias, se mit à célébrer ces peuples qui s’émancipaient eux-mêmes et spontanément de leurs tyrans. La réalité est sensiblement différente, mais le mythe a fonctionné à plein.

C’est avec un lyrisme burlesque que toute la presse de gauche comme Le Monde se mit à entonner des cantiques droits-de-l’hommistes sur cette grande Marche de l’Histoire universelle, rejointe désormais par les peuples arabes se libérant du joug de l’infâmie.

Un sursaut inattendu qui succédait à des siècles d’obscurantisme et d’arriérisme (selon la mythologie impérialiste traditionnelle), de tutelle impérialiste durant la période coloniale, puis de dictature nationaliste, laïque, moderne mais qui finissait par échapper à l’orbite de la superpuissance dominante pour sombrer dans l’autoritarisme clanique, et pour beaucoup cet abîme djihadiste et islamiste incarné par les Frères musulmans (d’abord soutenus par la CIA) qui engloutit un à un depuis un siècle tous les pays musulmans.

Un processus révolutionnaire que les lumières officielles occidentales assimilèrent au Risorgimento italien (seconde moitié du 19e siècle), ou à la chute du Rideau de fer en 1989.

L’Amérique vertueuse ne serait donc bien évidemment pas la cause du malheur des peuples, étranglés par des régimes autoritaires mis en place ou confortés par elle. Mais l’incarnation messianique du Salut pour tous ces peuples aux marches de l’Empire, invités à entrer d’eux-mêmes dans le Royaume universel de paix et de justice résumé par les idéaux démocratiques.

Idéaux qui ne sont dans tous les pays dits démocratiques qu’un mensonge, une imposture, ou une invocation-réflexe de moins en moins crédible destinée à subjuguer des masses de plus en plus dégrisées.

La France est dirigée depuis six ans par un pur produit de la technocratie mondialiste et européiste, manipulé les lobbies de Bruxelles, l’élite financière de Davos, Bilderberg ou BlackRock-Rothschild dont la politique est conçue, cadrée et pilotée par McKinsey.

Cet imposteur qui jouit des apparences de la légitimité démocratique gouverne une véritable dictature avec un rare mépris, une rare brutalité, ignorant et maltraitant son peuple. Le voici moins d’un an après sa « réélection » face à un soulèvement qu’on n’ose qualifier d’émeute, d’insurrection ou de guerre civile.

Si l’on est honnête, du point de vue politique le schéma est exactement le même que celui des « révolutions arabes », même si les acteurs diffèrent.

D’un côté un pouvoir autoritaire, discrétionnaire, arbitraire, soumis cette fois non pas à son propre libre arbitre mais à une Caste oligarchique dont il sert les intérêts. Une Caste qui a confisqué la souveraineté au peuple et dirige l’Etat par procuration, qui impose les grandes orientations stratégiques, les normes éthiques, juridiques, administratives, budgétaires, fiscales, gestionnaires, qui instrumentalise le Droit, cannibalise les institutions, corrompt le système et tous les acteurs politiques, infiltre et neutralise tous les contre-pouvoirs, uniformise tous les discours selon la même logique de pouvoir et la même rhétorique néolibérale-progressiste comme une quasi religion, qui exige une orthodoxie de pensée et une orthopraxie dans la façon de gouverner, sous peine de censure, d’exclusion du jeu politique (disqualification, affaires, renvoi aux extrêmes, diabolisation), de discrédit et de mort sociale (pour les « complotistes »).

Bref, une authentique dictature, sournoise, subtile, omniprésente, totalitaire, qui garde les apparences et les usages de pure forme d’une République démocratique, mais qui aujourd’hui ne prend même plus la peine de simuler.

Et de l’autre côté, un peuple écrasé par un pouvoir qui déploie tout l’arsenal coercitif et répressif, de l’ingénierie sociale de masse aux violences policières. Et qui instrumentalise des chocs souvent programmés pour permettre des basculements systémiques : crises économiques, sociales, climatique, hausse des prix, chômage, destructions sectorielles, tensions sociales, communautaires, suppression des libertés, accumulation de normes, contrôle bureaucratique, surveillance numérique…

Jouant sur cette stratégie du choc, le pouvoir manipule les aspirations d’une part majoritaire du peuple à la paix sociale, au retour à l’ordre républicain. Le pouvoir rejette alors la responsabilité des déflagrations de violences et la perspective du désastre sur « les excrèmes » (contraction de excréments et extrêmes) que sont la gauche et la droite canal historique. Sociale et contestataire pour l’une, souverainiste, nationaliste, conservatrice ou gaulliste pour l’autre. Rejet des discours populistes, Neutralisation des oppositions face au chantage résumé par l’équation le chaos ou le système, donc Moi ou le chaos. Et diabolisation de ceux qui refusent ce chantage comme des extrêmes facteur de chaos, rejetés hors du champ mythique de la République ou de la démocratie.

Dans cette logique, le Système se confond avec l’adhésion ou la compatibilité des « partis de gouvernement » (aujourd’hui « le centre », ou plutôt le Parti unique Renaissance et ses hochets LR ou Modem) avec les règles, les méthodes et les objectifs dictés par le Système.

C’est très habile et ça fonctionne très bien, depuis que le paysage traditionnel français organisé autour du bipartisme a explosé, avec la torpille Macron qui a dynamité le PS et réduit en lambeaux l’UMP.

Sauf que le peuple comprend de plus en plus cette grande manipulation systémique pour le faire voter pour ses bourreaux en les remerciant. Et cela donne une vraie révolution, au sens étymologique de retournement : le peuple aspire à revenir aux fondamentaux républicains, fondés non seulement sur un contrat social ou institutionnel, aujourd’hui caduque, mais sur une alchimie entre le Chef suprême et le peuple.

Si les Français étaient cohérents avec eux-mêmes, ils militeraient en masse pour l’instauration d’une monarchie parlementaire comme en Espagne. Et non pour cette utopique VIe République agitée comme un talisman vide par les partisans de LFI. D’ailleurs jamais les références pertinentes à de Gaulle n’ont été si nombreuses parmi les politiques critiques envers ce système mortifère comme parmi les intellectuels, droite et gauche confondues.

Mais la France est encore traumatisée par ce meurtre fondateur qui hante sa mémoire, à savoir le régicide de Louis XVI guillotiné par la Convention en 1792. Tant que les élections au suffrage universel jouaient leur rôle de guillotine électorale, les Français pouvaient toujours exercer un chantage sur leur monarque élu. Mais les usages républicains qui permettent de renouveler le contrat de confiance entre le peuple et son monarque ont tous été délaissés par des technocrates pressés d’entériner leur adhésion au Système sans demander l’avis du peuple.

La dernière dissolution de l’Assemblée par Chirac en 1997 a conduit à une catastrophe, avec la troisième cohabitation en 10 ans et une incapacité à gouverner. Quant au référendum, qui permet aussi de renvoyer la parole au peuple, il n’a quasiment jamais été utilisé par les successeurs du fondateur de la Ve. Sa logique, sa sacralité, ont été profanées depuis le Non à 55% à la Constitution européenne lors du référendum de 2005, désavoué par un Traité de Lisbonne ratifié par le Parlement en 2007 contre l’avis du peuple.

Avec Macron, le divorce entre le peuple, le Président, son gouvernement et le type de régime objectivement dictatorial qu’il incarne, est consommé.

Nous vivons donc aujourd’hui un authentique printemps français auquel les médias subventionnés font mine de ne rien comprendre et de ne même pas voir, préférant nous intoxiquer avec les images en boucle du war game de Sainte-Soline entre des policiers et des émeutiers qui trustent les manifs.

Mais cette nouvelle trahison des médias, qui commençaient pourtant à se lâcher un peu à propos des crimes du Covid ou des dérives du pouvoir, finira par leur retomber sur la figure. Le Vieux cordelier fut bien interdit, et Camille Desmoulins guillotiné avec Danton par son ami Robespierre, lui-même guillotiné trois mois plus tard. Alors il est tout à fait envisageable que le peuple ayant recouvré ses droits, les criminels du Système soient un jour jugés et condamnés.

Pour l’heure, on doit souhaiter que la révolution en cours ne dégénère pas dans la violence pour la violence, expiatoire ou décompensatoire. Et qu’elle ne soit pas récupérée par ces pseudos défenseurs du peuple que sont les mélenchonistes et leur bouffon qui singe un peuple dont il se contrefiche en beuglant : « La République, c’est moi ! » Car on sait où mène le mirage révolutionnaire version marxiste-léniniste.

Peu de chances de voir non plus les phalanges fascistes resurgir du ventre lepéniste. D’ailleurs Marine après avoir viré les fachos de la boutique a depuis longtemps été récupérée par le système.

Reste ce « centre » invisible. Pas l’arnaque Renaissance. Ni les Modem vendus au Veau d’or macroniste. Mais les invisibles. Comme cette Plaine constituée des députés du centre passés par tous les tourments révolutionnaires, qui après la folie d’épuration de la Terreur émergèrent des décombres d’une France en lambeaux en 1794, et ramenèrent le pays vers la paix et la concorde.

La « violence » la plus inadmissible, c’est celle qui se prend pour le Bien !

Mis en avant

Pour fédérer le peuple contre « l’ultraviolence » (sic) d’une jeunesse révolutionnaire qui saccage tout, et accessoirement sauver la Macronie qui les subventionne, les médias de cour hurlent au loup, mentent sur les manifs sauvages et leurs enjeux, et jouent sur du velours en surfant sur les aspirations du petit peuple à la paix et la sécurité.

Même le groupe Bolloré s’y est mis, le premier à couvrir chaque soir en direct et rediffuser H24 les « nuits sauvages » de la Rébellion, depuis l’adoption « légale mais illégitime » du projet de réforme des retraites grâce au 49.3.

Ces retraites aux flambeaux-poubelles, ces jeux de piste entre les loups et les renards, les flics et voyous en jean, dans les rues de Paris, Bordeaux ou Rennes.

Pour mobiliser leurs auditeurs, Europe 1 et CNews ressortent leur collier favori de vieilles bourgeoises emperlées et affolées. Ces journalistes femmes septuagénaires, ex-groupies mitterrandiennes ou chiraquiennes du monde d’avant, comme Catherine Nay ou Michèle Cotta. Ou ces grenouilles de bénitier du Figaro échappées de La Manif pour tous, gardiennes de l’ordre moral et des valeurs cathos.

Avec ça, c’est sûr, la conscience de classe des opprimés du Petit poudré sera bien défendue. La populace incapable de piger que tchi aux problèmes des grandes personnes n’est pas prête de s’éveiller, encore moins de s’unir pour le Grand soir ! Classes moyennes de tous les pays, rendormez-vous !

Mais d’abord flippez un bon coup devant votre poste en regardant un McDo flamber.

Pauvre France, Madame Michu ! Aujourd’hui les jeunes ne respectent même plus le petit commerce…

Et d’enchaîner sur ces pleurnicheries sidérantes à propos des pauvres policiers au bord de la crise de nerfs, et en plus blessés par des manifestants. Vite, une cellule psychologique pour ces victimes du terrorisme antisystème !

Le trait d’union est d’ailleurs tout tracé pour manipuler les consciences, entre les manifs nocturnes contre la réforme des retraites, et celles des commandos écolos contre les super bassines de Sainte-Soline, qui n’ont évidemment rien à voir.

Mais « ce sont les mêmes » nous assurent les journalistes, qui sont descendus hier de Paris dans les Deux-Sèvres pour foutre la merde et semer la violence. Même si la cause, elle, est « légitime« …

A propos des blessures inacceptables des policiers envoyés pour réprimer les mouvements de la foule, faut-il rappeler aux sacristains de la Bonne conscience au QI d’huître que signer un contrat pour être fonctionnaire des forces de l’ordre – le bras armé de l’Etat chargé du maintien de l’ordre et de la sécurité publique – ce n’est pas tout à fait la même chose que de lancer des pétales de roses dans une procession mariale ?

Que les flics sont formés, entraînés, équipés, surarmés pour le combat de rue, et pour réprimer manu militari des émeutes dans les cas extrêmes. Qu’une manif, ça n’est pas juste chanter des cantiques et agiter des cotillons en se faisant des mamours. Que ça dégénère souvent en affrontements violents, entre un peuple en colère et les représentants de l’Etat qui bafoue ses droits.

Et même que ces « violences« , qu’on voudrait vite refouler comme un prurit honteux. Quoique quelque peu légitime à en croire nos grands principes républicains.

Surtout à quelques jours d’une visite officielle d’un roi et d’une reine qu’on sort, dont l’annulation subreptice nous vaut d’être qualifiés par les British de softies (« mous »).

Il est vrai que dans le royaume de la Perfide Albion, fer de lance du Nouvel ordre mondial, le désordre ourdi par la Plèbe est tout simplement inacceptable, shocking, et vite réprimé. N’oublions pas que l’Angleterre est le premier pays européen a avoir inauguré une révolution en assassinant son roi, Charles Ier, ancêtre malheureux de Charles III, exécuté le 30 janvier 1649 par un Parlement frondeur favorable à l’intrigant Cromwell.

Pas étonnant que le Petit poudré de l’Elysée qui se rêvait en Jupiter ait jugé malséant d’inviter Charles et Camilla à babiller sous les lustres de la Galerie des glaces, pendant que le peuple de Paris réclamait du pain et des retraites derrière les grilles du Château.

Donc Mesdames les journaleuses, assimiler la colère du peuple, de 93% des actifs ou de 3 millions et demi de manifestants remontés contre une réforme injuste imposée aux forceps, à des menées révolutionnaires ou terroristes, parce que des casseurs organisés (parmi lesquels pas mal de policiers déguisés en black blocs) infiltrent les manifs et foutent le bordel, c’est une insulte à la raison, et une manip profondément malhonnête !

Et si une fliquette se casse un ongle en tabassant un jeune, ou si un malabar se retrouve à l’infirmerie avec un bleu pour avoir chargé 15 black blocs en rogne, on va pas non plus y passer la Semaine sainte.

Le pire, c’est que la grande majorité des policiers sont du côté des manifestants, car ils sont parmi les premiers concernés par cette réforme inique. Mais payés pour faire un job de merde, et formés à obéir à des ordres absurdes, ils s’exécutent.

Pour combien de temps encore ?…

Le zèle de la Police française aux heures sombres de Vichy est encore dans les mémoires. Les fichages et arrestations arbitraires sont manifestement restés une coutume. Mais la répression sanglante du mouvement des Gilets jaunes il y a à peine plus de 3 ans a ouvert les esprits de nos concitoyens sur la vraie nature du régime. Y compris dans les rangs de la Police, pour le moins divisée.

Nuñez a remplacé Lallement. Le style a changé, plus soft, moins brute épaisse. L’étau s’est desserré sur un peuple exténué par deux années de folie Covid. Mais dès qu’il montre les dents, la milice tape.

Mais qu’attendent donc aujourd’hui les flics de France pour s’honorer en mettant l’arme au pied ? En refusant d’appliquer les consignes d’un ministre qui a les yeux rivés sur 2027 ? Et remplit loyalement sa fonction de protéger une dictature à bout de souffle dirigée par un sociopathe planqué à Bruxelles. Et sans doute déjà lâché par ses mécènes.

Depuis 20 ans, les pompiers (qui sont aussi des militaires, du moins les Pompiers de Paris) n’ont pas hésité à plusieurs reprises à faire grève, à manifester en nombre et à bloquer les rues, à faire cracher les bornes d’incendie sur des flics venus les nasser, les charger, les tabasser à terre à 10 contre un, comme je l’ai vu de mes yeux à Nation.

Parce que ces authentiques héros du feu qui sauvent chaque jour nos voisins, nos enfants ou nos chats n’en peuvent plus de faire l’un des métiers les plus pénibles et les plus risqués pour un salaire de misère, pour une retraite encore plus misérable, de se faire insulter et agresser par des racailles de banlieue quand ils viennent dans des zones de non-droit éteindre un incendie déclenché par les dealers de coke pour défendre leur territoire.

A force d’embrouiller un peuple exsangue en manipulant les affects, on lui vole ce qui lui reste de conscience, de libre arbitre, de capacité à agir, à se faire entendre, à se défendre et à décider de son avenir.

Les pleureuses apeurées des merdias subventionnés sont le marchepied de la servitude volontaire. Les valets du Pouvoir.

Loin de remplir leur mission d’informer et d’alerter, sinon d’éduquer, elles créent les conditions favorables à l’esclavage consenti. Et sapent ce qui pouvait encore reste d’illusion démocratique, dans un pays livré aux cupides, aux cyniques, aux sadiques qui méprisent le peuple et s’empressent de le transformer en bataillons de robots ou de déchets à éliminer.

De Gaulle en 1968 avait rétabli l’ordre après la grande récré de mai 68. Mais il incarnait la France. Son Histoire, son esprit, son honneur, ses valeurs, son combat pour la liberté.

Macron ne représente rien. Ne croie en rien. Ne respecte rien. Il n’aime rien, à part l’argent, les flatteries et lui-même. Et encore, pour agir avec autant de bassesse, il doit sacrément se détester.

Mais les Français ne sont pas là pour lui servir de faire-valoir, de boucs émissaires, de souffre-douleurs. Ou de psys. Le Président est en principe élu par le peuple pour servir le peuple. Et non l’inverse. Macron ne sert que ceux qui l’ont frauduleusement propulsé là où il est. Qui lui donnent un semblant d’épaisseur, un lustre, une image de pourvoir, sinon de grandeur, qu’il n’a jamais eus et qui sont parfaitement factices.

C’est un illusionniste, un serpent venimeux qui anguille et fascine, se dérobe et mord par derrière. Et dont on écrase la tête après l’avoir nommé.

Ses maîtres savent bien s’en servir. C’est même le modèle des chiens de garde en Europe. Avec sa soeur nazie de Bruxelles.

Mais sa gloire a terni. La magie n’opère plus. Reste la contrainte et les sévices de la Caste, qui ordonne aux moutons d’avancer sans broncher.

L’ultraviolence n’est pas là où l’on voudrait la désigner. Pas chez les manifestants. Pas chez les centaines de black blocs, finalement peu nuisibles et qui jouent à la Révolution en se déguisant comme dans un jeu vidéo grandeur nature. Pas non plus chez ces vrais désespérés qui cassent non par idéologie, mais pas désespoir.

Elle est dans le regard glacé et perçant de Big Brother, et de tous ses artefacts qui gouvernent le monde occidental sous la férule de la finance anglo-saxonne, opaque et inhumaine. Au milieu duquel la France est un ultime résidu de rébellion agonisante.

Elle est dans la fourberie de ces discours enrobés de miel progressiste d’une marionnette programmée pour mentir sur commande. Dire une chose un jour, et en même temps le contraire le lendemain. Avec un art consommé pour distiller des sermons tour à tour humanistes, féministes, écologistes ou simplement gestionnaires.

Elle est dans l’insensibilité de ces technocrates, de ces bureaucrates, de ces fonctionnaires du Moloch administratif mondialisé, face aux malheurs du monde.

Elle est dans la pression de l’efficacité fonctionnaliste et de la rentabilité économique et financière, qui soumet toute autre priorité, humaine, sociale, culturelle, politique, éthique ou spirituelle, à son exclusive contingence.

La chienlit, c’est eux ! C’est lui ! C’est l’Ere du Vide !

Ne nous trompons pas de diagnostic ni de cible. Ce qu’il faut abattre au plus vite, au risque sinon de voir disparaître l’humain, c’est ce système exsangue qui fait mine de triompher.

Pas besoin de convoquer Marx, Lénine ou Trotski. De rêver du Grand soir ou d’une 6e République. Tout est là devant nous, il suffit de redresser la tête, de redresser ses manches et de donner de la voix. Et de donner un grand coup de pied dans cette fourmilière pour que les cafards désertent en panique.

Quand sera venue l’heure de reconstruire, ce ne sont pas les idées qui manqueront. Nous sommes 68 millions. Et 8 milliards sur cette planète à partager le même sol, le même sort et le même destin.

INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

Mis en avant

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

Soleil noir

Mis en avant

« Mensonges ». C’est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche des politiques et des journalistes mal en cour à propos de l’intervention post-prandiale de Macron sur la réforme des retraites.

Le Président des EHPAD s’est donc fendu d’un discours rassurant à ses électeurs plongés dans une torpeur sédative devant leur poste ce mercredi, entre baba au rhum et concours de charades.

Du moins aux rescapés de la campagne de « soins palliatifs » mise en place trois ans auparavant par son premier ministre pour abréger leur détresse supposée.

C’est donc avec un sens aigu de la démocratie que notre sauveur a rendu hommage au dernier quarteron de son électorat, à savoir les retraités. Plutôt qu’aux 93% des actifs qui rejettent en bloc sa réforme, parce qu’ils peinent à comprendre cette mission assumée avec courage et brio, dont l’objectif est de sauver notre système social en faillite.

Notre héros national s’est ainsi dressé en ultime rempart contre les assauts de la foule. Cette masse hideuse, informe, illégitime selon lui. Cette plèbe menaçante et arrogante, qui devrait se contenter d’acquiescer avec grâce ce que l’élite éclairée par la crème des experts McKinsey a jugé bon pour elle et pour l’avenir du pays.

Mais plutôt que de réitérer son jupitérien « Qu’ils viennent me chercher ! », le maître des horloges et des tableurs a préféré rappeler qu’en vertu de sa conception de la règle démocratique, seule la représentation nationale pouvait arbitrer.

Une représentation qu’il n’a pourtant cessé de piétiner depuis 9 mois. Puisqu’il vient de fêter la 100e édition du 49.3, avec cette réforme des retraites expédiée comme un clystère avec un bras d’honneur lancé au peuple, aux syndicats et aux parlementaires privés de débats.

Un curieux détail a pourtant échappé à son auguste intelligence : si « la foule » est illégitime, puisque la foule, c’est le peuple, et que c’est en principe ce peuple qui l’a élu, alors il n’est pas Président, et n’a donc aucune légitimité. En parfait démocrate, il doit donc se retirer séant, et laisser au peuple le soin de se choisir un monarque plus à sa convenance.

Le niveau d’imposture et d’obscénité atteint par la caste qui nous gouverne et dont Macron est l’instrument serait-il donc si élevé, notre parodie de démocratie si criante, que la maladie d’Alzheimer serait devenue l’unique allié d’un pantin illégitime ? Et le Rivotril ou la protéine Spike, son meilleur outil pour tailler dans la mauvaise graisse d’un électorat trop pléthorique ?

Bientôt le plus grand illusionniste de l’Histoire n’aura plus que des applaudissements enregistrés pour lui servir de claque. Et des figurants en carton comme public.

Bientôt le buste d’Ursula van der Leyen remplacera celui de Marianne à l’Elysée. A moins que le gouvernement ne se soit entre temps transféré à Vichy pour échapper à la marée noire de poubelles et de black blocks qui auront englouti la capitale.

Bientôt les statues de Larry Fink et Klaus Schwab remplaceront celles de Colbert et de Sully sur le parvis du Palais Bourbon. Plus besoin de députés télégraphistes pour prendre les ordres. Ceux-ci seront directement transmis à des IA comme chatGPT, qui les traduiront instantanément en textes de lois prêts à promulguer. Plus de salive ni de temps perdus de façon coûteuse et inutile, plus d’erreur humaine ni de rues encombrées par ceux qui ne sont rien mais emmerdent tout le monde.

La démocratie fluide et parfaite, pilotée par les dieux au service du bien commun.

Bientôt il n’y aura même plus besoin d’aller chercher des électeurs dans les EHPAD. Grâce au crédit-temps qui aura remplacé les retraites, dès qu’ils ne seront plus fonctionnels les collaborateurs qui auront travaillé toute leur vie équipés de patches numériques et surveillés par des algorithmes pour justifier leur revenu universel, seront déconnectés et terminés. Leurs extensions organiques seront réparées et recyclées. Et leur matériau biologique servira d’engrais pour nourrir des plantations dans des fermes automatisées. Pour le plus grand bien de la société et de la planète.

Dans un ouvrage paru en 1982, ce grand visionnaire qu’est Jacques Attali, mentor de notre bien-aimé Président, avait déjà parfaitement analysé ce problème du grand âge :

« La logique du système marchand condamne les vieillards soit à rester solvables, soit à subir l’euthanasie […] Les deux tiers des dépenses de santé étant concentrées dans les derniers mois de la vie, la nature même de la société capitaliste la pousse à ne plus rechercher l’espérance de vie, mais la seule durée de vie sans maladie […] L’acharnement gérontologique masque les vrais problèmes de santé publique, qui, dans l’état actuel des choses conduisent à une véritable euthanasie pour les classes les plus laborieuses. »*

———-

« – Eh, pourquoi font-ils cela ?
– Parce que c’est plus facile. Je pense que plus pratique serait le mot juste. »
(Soleil Vert, de Richard Fleischer, 1973)

———-

* À propos de Jacques Attali et de l’euthanasie : les chemins du déshonneur
Le Monde, 28 mars 1982

Le coup d’Etat sanitaire permanent

« Avec la science, il n’y aura plus de superstitions ni de croyances aux miracles, plus de coups d’Etat ni de révolution. » (Paul Bert)

Cette citation de l’ancien ministre des Cultes de Gambetta résume à elle seule la foi aveugle dans la science positiviste, supposée faire reculer l’obscurantisme de la religion. La foi aveugle en la Raison et la Vérité, dont la science triomphante nous déroulerait les arcanes.

Un siècle, deux guerres mondiales et quelques scandales médicaux plus tard, s’il y a bien une chose dont nous ont délivré les vaccins, c’est de la croyance selon laquelle la science serait l’unique porte de Salut et qu’on pourrait s’appuyer sur une quelconque « vérité scientifique ».

Non seulement la médecine, qui n’est pas une science mais un art, n’a jamais érigé aucune vérité. Mais dans aucun autre domaine ce qui s’apparente à une vérité n’a de caractère plus relatif. Tout procède du consensus, scientifique certes, mais toujours changeant et toujours remis en cause.

C’est précisément parce que certains ont voulu nous entraîner à croire que notre seul salut face au Covid résidait dans les vaccins, avant même que ceux-ci fussent élaborés, que nous en sommes là aujourd’hui.

Ce faisant on a cherché à ancrer dans l’esprit des gens une croyance mensongère : la science élabore des certitudes.

En vérité, on a cherché à se servir de l’aura de la science et du prestige des scientifiques pour transformer des produits fabriqués par des marchands de soupe et des usuriers en fétiches ou en amulettes sensées apporter la guérison.

C’est ainsi qu’on a appelé « vaccins » des injections qui n’en recouvrent pourtant aucun des critères. Et qu’on les a vendus aux opinions terrorisées par le méchant virus comme une panacée avant même de les avoir testés. Vaste supercherie.

L’idéologie scientiste et transhumaniste de ceux qui veulent aujourd’hui nous les imposer de force ne croit sans doute pas au pouvoir réel de ces expérimentations pour soigner des maladies. En revanche elle croit dur comme fer à leur pouvoir pour manipuler les masses.

En somme on a remplacé les croyances et les superstitions anciennes moquées par Paul Bert par une fascination magique pour des produits-miracle vantés par l’ingénierie sociale sous couvert de science transformée en nouvelle religion scientiste.

Restait à imposer ces vaccins de façon inéluctable. Et pour cela, à corrompre les pouvoirs scientifiques, politiques, médiatiques, administratifs, afin de présenter ces vaccins anti-Covid comme le fruit du progrès, la seule alternative thérapeutique, un choix altruiste et un bienfait pour l’humanité.

A ce titre, le terme de coup d’Etat est moins usurpé qu’il n’y paraît.

La plupart du temps, un coup d’Etat consiste à prendre le pouvoir de façon abrupte, à renverser un dirigeant pour prendre sa place, à remplacer un régime par un autre, en bafouant les règles du Droit, les institutions, et en usant le cas échéant de violence pour imposer un coup de force.

C’est un acte arbitraire, autodidacte, un fait d’usurpation, d’appropriation du pouvoir qui court-circuite les règles habituelles visant à assurer sa continuité et sa transmission.

Le coup d’Etat marque une rupture. Celle-ci intervient avec d’autant plus de force qu’elle est imprévue, soudaine, radicale, impérieuse. Comme un fait accompli. Ne souffrant aucune opposition ni aucun retour en arrière possible.

Le coup d’Etat obéit à la logique du rapport de force, qu’il oppose à la légitimité du pouvoir.

L’auteur du coup d’Etat, ou celui à qui il profite, est certes illégitime. Mais sa légitimité arrachée s’appuie sur la loi du plus fort.

Comme dans les sociétés archaïques où le chef s’imposait par sa seule force physique, selon une logique de meute, les autres n’ont plus qu’à le suivre, obéir ou mourir.

Ainsi quand des militaires renversent un dirigeant élu d’un pays démocratique, l’Etat de droit cesse d’exister. Il est remplacé par une dictature militaire, plus ou moins bien acceptée par le peuple selon la popularité de celui qui a été déchu.

Le problème est tout à fait différent avec Emmanuel Macron. Lequel endosse a priori tous les habits de la légitimité et de la continuité républicaines, puisqu’il a été élu Président de la République en 2017. Et s’il parle parfois opportunément de « rupture », ce n’est certainement pas avec une volonté de chambouler les institutions. Au contraire, sa rhétorique se réfère invariablement au modèle républicain, à l’idéal démocratique, aux grands principes, aux droits de l’homme.

Et si ses décisions les trahissent, cette trahison n’est jamais ouvertement assumée. Si Macron sert objectivement les intérêts d’une oligarchie mondialiste qui l’a mis au pouvoir au lieu de servir les intérêts du peuple, l’intérêt général ou la France, c’est toujours en prétendant œuvrer pour le bien commun face aux défis du temps : crise économique, crise sociale, crise sanitaire…

Ce hiatus entre rhétorique et action politique n’est pas nouveau. Et Macron n’est pas apparu par hasard. Depuis quelques décennies un fossé s’était peu à peu creusé entre les discours, les programmes, les intentions de nos dirigeants et les actes. Un fossé dont les Français ressentent de plus en plus cruellement les conséquences dans leur vie, nourrissant une suspicion croissante envers la politique, les élites, et une désaffection de plus en plus grande pour les échéances électorales.

L’abstention record lors des élections régionales de juin 2021, où plus des 2/3 des électeurs ne se sont pas déplacés, en est la preuve. Jamais un Président en exercice n’avait paru aussi peu légitime, alors que son parti n’a récolté que 3,5% des votes parmi les inscrits.

Illégitime, Emmanuel Macron l’était dès le départ compte tenu des circonstances de son élection. Et même de sa candidature, parachutée après seulement 2 ans d’expérience politique comme ministre, mais fruit d’un patient travail de la part des mécènes qui l’ont repéré, chouchouté, qui ont favorisé son ascension vers les sommets et l’ont finalement fait élire en contrôlant des médias et le scénario d’une élection à rebondissements.

Quant au comptage des voix, il est lui-même sujet à caution. Fait unique dans notre Histoire mais qui soulève de graves questions, l’agrégation numérique des résultats enregistrés dans les bureaux de vote a été confiée à une société de comptage spécialisée aux Etats-Unis. Et selon certains observateurs elle comporterait de nombreuses irrégularités.

Quoi qu’il en soit, l’accession d’Emanuel Macron au pouvoir est un fait unique dans l’Histoire. Jamais un jeune-homme de 39 ans, ex haut fonctionnaire des finances et actionnaire dirigeant d’une grande banque d’affaires, inconnu du grand public trois ans auparavant, n’avait gravi les échelons du pouvoir aussi rapidement. Sans jamais avoir exercé de responsabilité politique dans un parti ni aucun mandat au niveau local, mais en étant soutenu par un parti fantoche, créé un an auparavant, et financé par de riches milliardaires.

Aujourd’hui c’est une évidence pour tous : Macron n’est pas le Président des Français mais le représentant d’une élite. L’ensemble de son programme ne vise qu’à satisfaire les intérêts de ceux qui l’ont hissé au pouvoir. En favorisant les plus riches qui se sont largement enrichis durant son mandat, notamment grâce à la crise sanitaire, au détriment des classes moyennes et des plus pauvres. En démantelant méthodiquement tout l’appareil industriel national et tout l’édifice social hérités de la Libération et du gaullisme, et qui relèvent de priorités régaliennes : transport, énergie, aéroports, système de santé, de retraite, d’assurance chômage, Police…

Tout ceci avec une morgue et un mépris affiché pour le peuple qui ulcère l’opinion et a nourri une crise des Gilets jaunes étouffée dans le sang grâce au Covid.

Plus grave et plus sournois : le règne de Macron aura été marqué par une accélération fulgurante dans la captation des pouvoirs en France au profit de l’élite financière qui dicte son agenda. La volonté d’associer BlackRock ou un cabinet comme McKinsey aux grandes orientations stratégiques en est l’illustration.

Ce ne sont pas seulement nos institutions qui ont été ainsi patiemment décousues, achevant le travail de sape opéré lors de la construction de l’Europe de Maastricht avec les transferts de souveraineté vers Bruxelles. Ce n’est pas seulement l’amarrage de la France, plus évident que dans d’autres pays européens, aux intérêts des lobbies comme Monsanto, qui est en cause. Depuis le début de la crise sanitaire et l’instauration de l’état d’urgence, c’est tout l’exercice démocratique du pouvoir qui a été confisqué.

En instaurant un état d’urgence pour une épidémie qui ne constituait pas un péril majeur, et ne saurait en aucun cas être comparée à une guerre ou un risque terroriste, Macron a confisqué et concentré les pouvoirs institutionnels autour de sa personne. Au point de remettre en cause le principe de séparation des pouvoir, fondement de notre démocratie.

Le Parlement disposait pourtant d’une confortable majorité, il a été réduit à une chambre d’enregistrement. Les débats sur des questions essentielles touchant à nos libertés y ont été escamotés voire supprimés, la parole des intervenants réduite au minimum, celle de l’opposition ridiculisée. Le gouvernement a fait pression pour imposer des projets de loi auxquels les parlementaires et l’opinion étaient hostiles.

L’état d’urgence a conféré au Président les pleins pouvoirs pour décider de la politique sanitaire et de mesures concernant la vie de millions de personnes. Le pouvoir exécutif a été réduit à peau de chagrin, un « Conseil de Défense » nommé par Marcon et réuni à huis clos s’est substitué au Conseil des Ministres pour les décisions importantes.

Le pouvoir judiciaire aussi a été maté. Et la fronde des avocats levée contre les mesures illégales imposées par le gouvernement a été réduite au silence.

L’information a quant à elle été soigneusement mise sous contrôle, dénaturée, calibrée, censurée. Avec la totalité des médias mainstream contrôlés directement par l’exécutif (pour le service public), grâce à des subventions octroyées par le pouvoir à la presse à un niveau jamais atteint (1,2 milliard d’euros versés au titre du soutien à la presse en 2020). Soit indirectement par les milliardaires auxquels elle appartient, tous mécènes de Macron. Soit encore par des subventions octroyées par des organismes comme la Fondation Bill et Melinda Gates pour garantir une ligne éditoriale conforme à leurs attentes sur les vaccins.

A cette corruption inédite il faut ajouter un niveau record de censure dans un pays prétendument démocratique. Avec la mise en place d’une véritable Police de la Pensée incarnée par des médias garants de la vérité officielle : Agence France Presse, France TV Info, Le Monde, Libération, Les Echos… Tous alignés sans aucune nuance sur la politique sanitaire et traquant inlassablement toute déviation dans les médias indépendants. Une traque sans relâche étendue aux réseaux sociaux comme Facebook, où chaque publication est désormais filtrée par des algorithmes et vérifiée par les organes de CheckNews.

Une politique de censure digne de l’URSS de Staline, renforcée grâce à un arsenal juridique approprié. Comme la loi Avia votée en 2020, supposée lutter contre la haine sur internet mais servant en réalité à supprimer les propos jugés non conformes à la ligne officielle et à poursuivre leurs auteurs.

C’est donc une forme nouvelle de coup d’Etat à laquelle nous sommes confrontés avec cet état d’urgence permanent totalement inique qui a permis au pouvoir en place de s’affranchir des règles normales du fonctionnement démocratique, de décréter des mesures arbitraires, liberticides, scandaleuses, et d’imposer une répression féroce pour empêcher toute tentative des citoyens de s’exprimer et de manifester pour faire valoir leurs droits.

Même si elle ne ressemble à aucun autre, la France de Macron en 2021 présente objectivement tous les traits d’une authentique dictature : confiscation du pouvoir dans les mains d’un seul homme et au bénéfice d’une élite, suppression des libertés fondamentales : liberté d’aller et venir, liberté de voyager durant les confinements, liberté d’expression, liberté de réunion, liberté de manifester, liberté d’entreprendre et de travailler, liberté de culte au moment de la fermeture arbitraire des lieux de culte, surveillance des citoyens grâce à de nouveaux outils : drones, 5G, caméras intelligentes, reconnaissance faciale, pass sanitaire, surveillance d’internet, des smartphones, des conversations téléphoniques…

Cette nouvelle forme de dictature sanitaire est d’autant plus dangereuse et insidieuse qu’elle ne présente pas les caractéristiques habituelles des dictatures anciennes. Pas de rupture radicale avec le passé ou le régime en place, au contraire, illusion d’une continuité des institutions et d’une légitimité des changements ordonnés par le pouvoir. La réduction des libertés est ainsi justifiée au nom de l’impératif de santé et de sécurité, présenté comme supérieur à tout autre principe.

L’intelligence de cette dictature réside dans une subversion en profondeur des principes démocratiques, une dilution de la responsabilité des politiques et un haut niveau de maîtrise de l’ingénierie sociale.

Comme dans les dystopies totalitaires présentes dans des romans d’anticipation tels que 1984 de George Orwell ou Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, le pouvoir en place prétend justifier des mesures violentes à l’égard des peuples selon une rhétorique guerrière de lutte contre un adversaire imaginaire et dans l’intérêt des populations selon un objectif sécuritaire. Mais dans le cas de la crise sanitaire, ce combat pour le Bien est mondial. La France prend des mesures exceptionnelles qui entravent les libertés. Mais ça ne serait pas comme le disent des ONG comme Human Rights Watch ou certains médias américains à cause d’une dérive autoritaire du régime. C’est parce qu’elle fait figure d’exemple. Et parce que ses dirigeants font preuve de courage pour mener un combat sans merci contre une pandémie mortelle.

De même que lutter contre le dérèglement climatique est un impératif global, lutter contre le Covid-19 est un combat qui fédère les nations, les inscrit dans une perspective qui les dépasse. Il y a donc toute une mythologie progressiste et émancipatrice dans cette rhétorique du combat pour le Bien de l’humanité.

Dans les faits, c’est exactement le contraire.

Le basculement initié par les nouvelles orientations annoncées par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée du 12 juillet 2021 inaugure précisément une ère de ténèbres absolues pour l’humanité.

Balayons de suite les arguments pseudo scientifiques selon lesquels ce passage à la limite qui consiste à vouloir obliger toute une population à se faire vacciner sous peine de voir les récalcitrants mis au ban de la société et privés de tous leurs droits, au point d’instaurer un régime d’apartheid sanitaire opposant les vaccinés aux non-vaccinés, serait le seul moyen de venir à bout d’une épidémie qui représenterait un risque majeur. Tout ceci est insolemment faux. Et chaque élément de cette imposture (dangerosité des variants, existence de traitements efficaces contre la maladie, efficacité et innocuité des vaccins, balance bénéfice-risque…) est un mensonge chaque jour répété mais taillé en brèche par des spécialistes honnêtes et non corrompus.

La décision de rendre la vaccination obligatoire fait d’ailleurs figure d’exception parmi les pays développés. Seuls le Turkménistan, le Tadjikistan, l’Arabie Saoudite et le Pakistan ont fait un tel choix. Des dictatures islamistes. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et même la Chine s’y sont refusés. Y compris pour le pass sanitaire.

Ce basculement fait de la France une nation aventurière aux mains de dirigeants fanatiques. Mais il n’est pas dû au hasard. Si l’on prend la peine de se pencher sur le projet de Great Reset vanté par les mondialistes (détaillé notamment dans le livre de Klaus Schwab et Thierry Malleret paru en novembre 2020 : Covid-19, The Great Reset), on comprend que cette volonté de vacciner des pays entiers et à terme toute l’humanité, comme d’imposer un contrôle des populations grâce au pass sanitaire, n’est pas le fruit du hasard.

Cette stratégie a d’abord été exposée dans des documents prospectifs conçus par des officines mondialistes, comme le rapport sur l’avenir du monde de la Fondation Rockefeller paru en 2010. Ou d’autres émanant de la Fondation Bill Gates. L’idée est qu’une pandémie pourrait permettre d’accélérer le processus de transformation des sociétés allant vers l’instauration d’une gouvernance mondiale, objectif final de l’oligarchie mondialiste.

Cette stratégie du choc, tout comme une bonne utilisation des thématiques liées à l’écologie et au changement climatique, pourrait permettre d’organiser rapidement des transferts de pouvoir des états vers des organisations supranationales, de normaliser les processus de prise de décision, de mobiliser les opinions en court-circuitant les obstacles au basculement. De réduire les libertés individuelles et de mettre en place une surveillance policière accrue, d’isoler les contrevenants. Mais aussi d’imposer un contrôle rapide et total de tous les citoyens en recourant aux nouvelles technologies. Et de justifier enfin une refonte totale du système financier au niveau mondial mis à bas par les convulsions économiques engendrées par cette crise. Avec comme clé de voûte du nouveau système l’instauration d’une monnaie unique numérique inscrite dans des nanopuces présentes dans le corps de chaque individu.

Cette vision totalitaire n’est pas un scénario de science-fiction. C’est un scenario ancien conçu par l’oligarchie financière et qui répond à une stratégie de contrôle progressif des états, des économies et des populations, avec des objectifs clairement eugénistes. Un scenario dont la genèse remonte à plusieurs siècles.

Nous sommes arrivés à une étape finale et décisive de ce projet. Au-delà de laquelle tout retour en arrière sera bientôt impossible. A ce titre, les annonces de Macron ne constituent ni une nouveauté (le scenario était connu depuis longtemps), ni une rupture, mais plutôt un dévoilement.

Bien plus qu’un argumentaire de campagne, ces annonces indiquent que Macron est désormais prêt à passer la main à son successeur. Comme il l’avait indiqué en novembre 2020 et rappelé en juin dernier, il serait amené à prendre dans les derniers mois de son mandat des décisions très difficiles, au point qu’il ne pourrait pas se représenter en 2022.

Avec ce testament politique, Macron se dévoile pour ce qu’il est réellement : un Président non-renouvelable comme ses deux prédécesseurs, une marionnette politique et l’exécuteur des basses œuvres pour le compte de ses mentors.

Le coup d’Etat sanitaire permanent qu’il incarne n’est donc pas son œuvre, c’est lui qui est l’œuvre de ceux qui l’ont inspiré.

D’une certaine façon, et c’est peut-être ce qu’il fait qu’il séduit inconsciemment beaucoup d’admirateurs, Macron est le prototype de l’homme futur transhumaniste : un être hybride mi-homme mi-machine. Un homme dont on perçoit les émotions et la fragilité, les fêlures psychologiques, derrière un robot implacable, froid, méprisant et déterminé.

Comme le disait l’un de ses anciens collègues de Rothschild après son élection : « Ce qui est frappant chez lui c’est son absence totale de sensibilité républicaine. » On pourrait ajouter son absence totale d’humanité.

Macron, c’est l’agent Smith dans le film Matrix. Formatté par les grandes écoles, prêt à se soumettre aux logiques managériales et mondialistes. Et à les appliquer froidement. Comme un tableur Excel. En débitant un catéchisme progressiste de pure forme.

Si nous n’y prenons pas garde, notre avenir, au mieux, c’est de devenir comme Macron. Un Robocop du Nouvel Ordre Mondial. Et dans le pire des cas, une créature de la Matrice, un programme, ou un aliéné vivant un rêve éveillé dans une dimension parallèle, piloté par l’Intelligence Artificielle.

Face à ce cauchemar annoncé, il est urgent de nous ressaisir.

Et pour cela de nous réveiller et de réveiller nos semblables encore hébétés par les hallucinogènes débités par la télé.

Il est urgent de se mobiliser. De faire le choix courageux de refuser. De dire non. De nous opposer de toutes nos forces à ce qu’on veut nous imposer. A l’image de ces restaurateurs déterminer à refuser le pass sanitaire à l’entrée de leur établissement.

Une bataille juridique va s’engager. Pour démontrer le caractère illégal de la vaccination obligatoire, du pass sanitaire et autres consignes absurdes. Elle est déjà engagée avec les nombreux procès attentés contre les gouvernements, en France et ailleurs, pour dénoncer les mesures liberticides et faire reconnaître des crimes contre l’humanité. Mais cette bataille sera longue.

Viendra fatalement un jour où le recours au Droit ou à la désobéissance civique ne suffira pas. Il faudra recourir à la force. Certains devront prendre les armes pour protéger leur vie et celle de leurs enfants. Comme certains en milieu rural ont déjà prévu de le faire si on voulait les forcer à se faire vacciner.

Attiser les tensions et miser sur le chaos est aussi une stratégie sur laquelle misent ceux qui veulent nous asservir. Pressés d’ordonner des reprises en main musclées pour rétablir l’ordre et imposer le leur à des foules terrorisées. A moins que les forces de l’ordre et l’armée de se décident enfin à mettre l’arme au pied en refusant de servir une dictature. Un scenario très probable que redoutent nos dirigeants. Pour preuve cette décision incohérente d’exempter gendarmes et policiers de vaccination obligatoire. Toute dictature ne tient que par la force et la terreur qu’elle inspire.

Aucun changement ne viendra réellement à bout du scenario annoncé sans une élévation massive et collective du niveau de conscience, même si des contrechocs violents sont à prévoir.

L’avenir n’est jamais écrit d’avance, et selon les orientations que prend la conscience collective, plusieurs futurs alternatifs peuvent se mettre en place. A nous de prendre conscience dans quelle direction nous conduisent nos choix individuels et collectifs.

Le scenario actuel n’aurait jamais pu se mettre en place sans notre assentiment et notre contribution au marchandage politique et psychologique auquel on nous soumet depuis des décennies. Sans notre obstination à faire semblant de croire à l’illusion démocratique et à ses sirènes, alors que la France n’est plus une démocratie depuis longtemps, si tant est qu’elle l’ait jamais été, et en dépit de toutes les démentis que nous avons essuyés depuis.

Comme le disait Jean Jaurès : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.« 

Notre plus grand ennemi aujourd’hui, le plus grand poison de l’esprit qu’on nous inocule chaque jour, c’est la bienpensance et l’assignation au conformisme. Conformisme intellectuel, moral, discursif et comportemental qui façonne notre réalité. Ce charabia politiquement correct qui fait office de discours-réflexe et de prêt-à-penser. Et qu’incarne à merveille Macron. Une petite musique soporifique qui permet de faire abstraction des pires abominations, d’anesthésier totalement notre capacité de jugement, de réaction, et surtout de notre pouvoir de création. Et nous pousse à faire le contraire de ce que l’on dit, de ce que l’on désire, en le faisant passer pour l’indépassable vérité.

Il faut dynamiter tout ça. Restituer à la vérité son faisceau dru. Dénoncer sans fléchir les hypocrisies, les mensonges, les petits arrangements, les dénis, les complaisances, les corruptions. Jamais au nom d’une obsession de la faute. Mais au nom d’une fidélité sans faille à la vérité et de ce qu’elle doit servir : le bien commun et non l’intérêt de quelques-uns.