Le Crépuscule de l’homme et la démission des nations vertueuses

Mis en avant

Comment tirer les leçons de la guerre, de la violence et de l’absurde ?

Comment la démission des consciences occidentales face au conflit israélo-palestinien qui plus essentiellement que la guerre en Ukraine ou d’autres conflits précipite le monde vers l’Abîme, parce qu’elle entérine la faillite de l’humanisme et le renoncement à la civilisation, pourrait aussi permettre un réveil de la conscience collective et la sortie du mimétisme ?

Vaste sujet, que je tente d’embrasser ici à partir de mon expérience personnelle, en revenant sur ces zones d’ombre volontairement occultées à propos des attentats terroristes du 7 octobre, de ce qu’ils révèlent, de l’amnésie suicidaire qu’ils suscitent parmi les nations pressées de regarder ailleurs, et combien le scandale qu’elle constitue appelle un sursaut spirituel et éthique.


Au risque de déplaire, je suis de ceux qui sont convaincus qu’il faut inlassablement rappeler la réalité et la spécificité des attentats commis par le Hamas le 7 octobre dernier. Et plus encore, qu’il ne faut jamais céder face à ceux qui voudraient qu’on ne s’intéresse qu’à la guerre menée par Israël contre le Hamas, qui certes cause des victimes innocentes parmi les civils, mais qu’il considèrent depuis 5 mois comme le seul sujet digne d’intérêt indépendamment des causes et des buts qui la motive.

Je suis également de ceux qui considèrent qu’il est notoirement manipulateur d’élever sur le même plan ces deux événements. En assimilant des attentats à des faits de guerre, et une organisation terroriste qualifiée abusivement d’armée de résistance et responsable d’attentats de masse qui transgressent toutes les règles de la guerre avec armée régulière d’un Etat démocratique ayant subi la plus lourde agression de son Histoire en termes de vies humaines sur son propre territoire.

Il est notoirement hypocrite de refuser de voir dans cette riposte militaire autre chose qu’une réponse légitime, préparée et mesurée, avec toute la complexité que suppose l’intervention de troupes armées contre des terroristes qui se cachent au milieu de populations civiles en les empêchant de fuir.

Une légitimité qui renvoie la France et les autres nations vertueuses donneuses de leçons à leurs propres contradictions. Notamment à leurs propres engagements récents de troupes militaires hors de leurs frontières dans des zones de conflit dominées par des milices terroristes : opération Barkhane au Sahel en 2014-2022, ou plus éloquente encore cette « guerre contre Daesh » menée par une coalition de pays arabes et occidentaux au titre de la résolution 2170 de l’ONU, à laquelle la France s’est jointe en septembre 2015 suite aux attentats perpétrés sur son sol par cette organisation. Une guerre faut-il le rappeler responsable officiellement de près de 15.000 victimes civiles tuées sous les bombes des armées coalisées, et de la destruction presque totale de villes comme Alep ou Mossoul.

Je ne souhaite pas m’abaisser à argumenter dans des débats aussi assourdissants qu’hypocrites à propos de cette nouvelle guerre menée par Israël à Gaza, cette fois résolu à en finir avec son ennemi juré, et à l’empêcher de se reconstituer pour mener d’autres offensives plus massives sur son territoire, comme il s’est promis de le faire 15 jours seulement après les massacres du 7 octobre.

Je ne souhaite évidemment pas que cette guerre éternise au-delà du temps nécessaire, ni que des innocents fassent les frais de cette stratégie incontournable pour en finir avec cette organisation dont l’unique vocation inscrite dans sa charte est de rayer Israël de la carte. Certes on ne détruit pas une idéologie avec des bombes. On risque même de lui donner des gages quand elle frappe involontairement des civils innocents. Mais au moins qu’on accepte de laisser faire Israël pour tenter d’éliminer la menace qui pèse sur ses ressortissants, tout en débarrassant les Gazaouis et la région de ces tyrans sanguinaires.

La vérité qu’on n’ose pas dire, c’est que cette guerre est aujourd’hui le prétexte rêvé pour les antisémites de tout poil, notamment les antisémites musulmans, leurs amis gauchistes alliés des révolutionnaires djihadistes depuis les années 1980, les ayatollahs du wokisme, et tous ces imbéciles heureux qui aboient d’autant plus fort qu’ils n’y connaissent rien, pour déverser leurs contre-vérités, leurs préjugés sur Israël et les Juifs, et surtout leur arrogante ignorance, en se dressant comme des parangons de morale et de vertu.

Je ne souhaite pas non plus épiloguer sur les détails sordides qui ont marqué ces attentats du 7 octobre. Un crime contre l’humanité parmi les plus sombres et les plus sanglants de l’Histoire contemporaine, qui devrait se suffire à lui-même pour en dénoncer les auteurs comme les ordures qui osent les applaudir.

Cet événement dramatique a en effet réussi une prouesse historique qu’on se forçait à croire désormais impossible : rabaisser en un éclair la conscience collective sous le degré zéro de toute humanité.

Un archétype de la barbarie, et un concentré de toutes les horreurs que puissent infliger des bourreaux à des victimes innocentes, conçu pour transgresser tous les tabous historiques et anthropologiques, et les fondements de toute société humaine, sans parler de civilisation.

Un événement conçu pour frapper les esprits plus encore que le corps des victimes, selon la logique de la Terreur. Et pour précipiter en quelques heures un peuple, les nations concernées et le monde entier dans l’abomination suprême.

Un traumatisme d’une violence paroxystique, d’un sadisme inégalé, propres à anéantir les esprits plus encore que les chairs.

Un choc inédit destiné à ébranler et tétaniser cette conscience juive qui peine tant à guérir de ses anciennes blessures. Mais aussi cette conscience globale à qui les logiques sournoises de la division et les réflexes identitaires interdisent de s’affranchir du mimétisme aliénant pour s’élever vers un avenir de Paix, d’Unité et de Justice.

En une seule journée cet événement aura pulvérisé le totem sacré fondé sur le serment unanime du « Plus jamais ça ! ».

Un serment prononcé face à l’horreur des camps que découvrirent les nations développées à l’aube de la Victoire, et scellé sur les charniers et les cendres de 6 millions d’innocents. Un engagement solennel qui représentait jusqu’ici l’apogée des grands principes humanistes, universels et pacifiques. L’armature éthique des peuples civilisés, de l’Etat de droit, fondé sur le renoncement à la violence arbitraire. Et une frontière infranchissable qui les séparait de la barbarie absolue représentée par les crimes de l’Allemagne nazie durant la Seconde guerre mondiale. Une barbarie dont la Croix gammée constituait le symbole par excellence.

Ce serment et les efforts qui l’accompagnaient pour lui être fidèle en dénonçant le mal partout où il s’exprime, avec une prétention affichée de se garder de tout esprit partisan et de tout relativisme idéologique, servaient de garde-fou moral aux nations qui s’étaient donné pour mission d’incarner la Vertu. Mais aussi de puissant antidote à leur mauvaise conscience postcoloniale et post-apocalyptique.

En trahissant ce pacte, en refusant de s’impliquer sans nécessairement prendre parti pour un peuple en sacrifiant l’autre, en fermant les yeux sur un drame qui les interpelait directement mais qu’elles ne voulaient surtout pas paraître endosser à leur compte, les nations vertueuses ont signé de facto un pacte avec le Diable.

Exactement comme elles l’avaient fait lors des accords de Munich, quand la France, l’Angleterre et les autres puissances alliées avaient abdiqué devant Hitler en croyant échapper à la guerre, livrant la Pologne, la Tchécoslovaquie et bientôt l’Europe tout entière aux appétits sans limites de l’ogre nazi, pressé de dévorer le monde pour réaliser son rêve messianique de IIIe Reich. Avec l’aide des banquiers américains, des spéculateurs de tout poil, et de quelques princes européens dégénérés.

Sauf que, comme l’a rappelé à partir de 1944 la philosophe allemande Hannah Arendt, les Nazis n’ont jamais réellement perdu la guerre. Contrairement à ce que l’Histoire officielle écrite par les vainqueurs a toujours faussement affirmé.

La Bête immonde et ses adorateurs sont juste descendus se camoufler dans les profondeurs de l’oubli, refoulés dans les ténèbres de l’Histoire et de l’inconscient collectif. Pour mieux ressurgir un jour, après avoir entre temps suscité d’innombrables émules.

Notamment parmi ces nazislamistes dont les pères pactisaient naguère avec Hitler afin d’exterminer tous les Juifs de Palestine. Comme le grand mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini, ou Hassan Al-Bannah, fondateur de la Confrérie des Frères musulmans en 1928, dont le Hamas est un des nombreux rejetons.

Ces fils monstrueux de la Haine, enfantés par l’union scélérate entre les pères du Nazisme et le ventre brûlant du fondamentalisme antijuif musulman, ont depuis ranimé le flambeau du Mensonge et de la discorde, et fait planer sur le monde le spectre ricanant de la tyrannie. En ranimant partout massacres, pogroms et bûchers, en enfermant les peuples dans le cycle de la haine, de la vengeance et du ressentiment. Au nom d’un Islam dévoyé, d’une cause kidnappée, et de peuples qu’ils avaient pris en otages pour mieux les instrumentaliser, et mieux les soumettre à leur joug absolutiste.

Ces attentats du 7 octobre sont tellement essentiels, tellement admonitoires, tellement assourdissants d’éloquence, ils définissent tellement un avant et un après dans la conscience d’Israël, dans l’Histoire de ce Moyen-Orient tourmenté, et dans la conscience des nations vertueuses, que celles-ci effrayées se sont unanimement empressées de le refouler. Huit jours à peine après qu’ils se soient produits.

Les nations vertueuses se sont senties prises de court et déstabilisées, sommées par l’ampleur de l’événement et l’écho qu’il produisait d’apporter une réponse en se rangeant du côté des victimes. Mais elles ont bien vite retourné leur veste en suivant le concert des loups qui hurlaient vengeance contre cette riposte pourtant légitime et inévitable d’Israël.

Un prétexte commode pour se défausser de leur devoir moral et de leurs responsabilités envers les victimes. Ouvrant la boîte de Pandore pour laisser se déchaîner toutes les formes d’antisémitisme. Notamment parmi ces minorités musulmanes présentes sur leur sol, perpétuellement victimisées et dont elles craignaient d’alimenter la colère en ne prenant pas implicitement parti pour leurs frères palestiniens meurtris à Gaza.

Alors tant pis pour tous ces Juifs de France assimilés aux méchants « Sionistes », rendus complices parce qu’ils sont juifs d’un prétendu « génocide à Gaza » ! Tant pis si l’écrasante majorité des Juifs de la diaspora condamnent depuis des décennies la politique de colonisation et d’obstruction à paix de l’extrême droite au pouvoir en Israël. Les Juifs, une fois de plus, sont condamnés à faire collectivement les frais de ce choix macabre des nations vertueuses fondé sur de vils calculs géopolitiques (voir Appendice en fin de cet article), et surtout sur d’inavouables spéculations de politique intérieure : pas touche au vote musulman !

Et voici donc un Président illégitime et largement désavoué par l’opinion majoritaire, qui refuse de dénoncer publiquement l’antisémitisme et les actes violents dont sont victimes ses concitoyens juifs. Il tempère en surfant sur sa rhétorique fétiche du Et en même temps. Il renvoie dos-à-dos les victimes. Sans doute cherche-t-il à coller aux sondages ethniques. Ou à se laver du ridicule quand il osait au lendemain des attentats le 7 octobre appeler le monde à une « coalition internationale contre le Hamas ».

Hamas qui rappelons-le n’est ni un pays, ni un parti politique arrivé au pouvoir selon des voies démocratiques, encore moins le représentant légitime du peuple palestinien ou d’une cause juste, mais une organisation terroriste créée par les Frères musulmans, soutenue par l’Iran, qui règne par la terreur depuis 18 ans sur la bande de Gaza, et dont les Gazaouis sont les premières victimes.

Quel comble de la honte et de la trahison pour le peuple français que de se vendre ainsi aux ennemis de la France ! Et pour ce Président qui continue de déshonorer son pays et sa fonction avec un amateurisme aussi coupable. N’est-t-il pas allé jusqu’à prendre conseil (on croit rêver) auprès d’un saltimbanque et militant islamiste, proche ou membre des Frères musulmans, en la personne de Yassine Belattar ? Avant de déclarer en invoquant « l’unité nationale » qu’il ne participerait pas à la manifestation du 12 novembre contre l’antisémitisme, qui a rassemblé près de 200.000 personnes dans le calme et la dignité.

Pas question donc de soutenir Israël. Et surtout pas question de fâcher avec ses chouchous islamistes, ses « frères » comme il les appellent, alliés objectifs d’un pouvoir duplice. Les bonnes âmes n’auront qu’à se mettre des boules Quies dans les oreilles pour ne pas entendre les cris de « Mort aux Sionistes ! » lancés de l’autre côté du périphérique.

Le souvenir de Vichy s’invite dans les reculades de ces nains technocrates usinés à Davos, et qui pavoisent sur le fauteuil du Général. La France une fois de plus vend son honneur pour quelques bulletins de plus. On fait semblant d’appeler à « faire barrage à l’extrême droite », en agitant le spectre de la Bête immonde dès qu’il s’agit de rassembler les voix des imbéciles pour faire barrage à une chimère bien commode incarnée par la fille du Détail et son parti. Un tour de magie répété à chaque nouveau scrutin pour retourner comme une crêpe les débiles mentaux équipés d’une carte d’électeur.

Mais comment les Français peuvent-ils être atteints d’une telle anémie intellectuelle, d’une telle cécité et d’une telle faiblesse morale, pour qu’on parvienne à leur faire prendre des vessies pour des lanternes, à ignorer le vrai mal et les vrais dangers là où ils se situent réellement ? Pendant ce temps la Bête immonde ressurgie des basses fosses de l’Histoire continue de gesticuler et de faire des petits devant leurs yeux incrédules.

La surenchère de mensonges et d’outrances à propos de ces « Sionistes » accusés de perpétrer ici un « Apartheid » et là un « Génocide » suffisent à galvaniser les foules et à leur faire vomir leur haine jouissive et refoulée contre le Juif, cible séculaire de l’antijudaïsme musulman, et bouc émissaire des intersectionnels qui poussent sur le terreau de la haine arrosé par les sanglots de l’homme blanc.

J’ai beaucoup écrit sur les ressorts mimétiques et cette fascination retournée en haine héréditaire inscrite au cœur du logiciel de l’Islam depuis ses origines, à propos du ressentiment envieux des musulmans contre le peuple juif, à propos de son élection, de sa terre, de son Livre et de la promesse divine qui lui confèrent un droit d’aînesse imprescriptible sur les autres religions du Livre. Sur ces identités mimétiques construites à partir d’une réappropriation symétrique et fantasmatique de tout ce qu’Israël et les Juifs représentent, en positif comme en négatif, en tant peuple élu et archétype victimaire, de leurs mythes fondateurs et de leurs constructions mémorielles. Mais à quoi bon s’adresser à la raison quand les affects l’emportent en imposant leurs priorités irrationnelles et en sapant tout effort de lucidité et de vérité ?

Les anathèmes et stratagèmes qui les exploitent ont toujours été les meilleurs alliés de la mauvaise foi manipulatrice et de la mauvaise conscience auto-justificatrice. Et il n’y a pas que les islamogauchistes de LFI qui s’adonnent à ce péché en toute impunité.

Mais l’Histoire cette fois peine à redresser par ses enseignements des consciences toujours plus intoxiquées. Le refoulement des leçons de l’Histoire, passée et contemporaine, permet au contraire d’élever la trahison en vertu. Et la faiblesse morale en honneur.

La démission et l’imprécation font figure de bonne conscience.

Cette fois, pas de coalition appelée par le camp du Bien pour en finir avec la Bête immonde. Pas d’union sacrée des Justes pour sauver les Juifs livrés à leur sort. Ni même pour voler au secours les musulmans ou d’autres victimes cannibalisées par cette idéologie de mort qu’incarnent les organisations islamistes et djihadistes. Des officines du mensonge qui font du meurtre sauvage des Juifs et des mécréants un absolu, une justification à leur existence, et une voie suprême vers la sanctification. Une idéologie totalitaire et morbide, qui étend par la terreur son empire sur une religion rassemblant 2 milliards d’adeptes, et qui prétend conquérir le monde.

Fatigué de dénoncer ce climat absurde, la duplicité des gens de pouvoirs et l’aveuglement des moutons, j’aimerais surtout livrer un témoignage personnel. Partager mon ressenti profond, bouleversé par ces événements et leur occultation volontaire.

Le 7 octobre, comme le 11 septembre, Charlie ou le Bataclan, n’ont pas seulement frappé la conscience occidentale, française en particulier, en leur révélant au milieu des larmes cette réalité d’un terrorisme qui veut sa peau. Quels qu’en soient les auteurs ou ceux qui les instrumentalisent pour de sombres motifs.

Pour autant qu’ils aient permis d’enclencher des prises de conscience salvatrices, ces événements ont aussi paradoxalement accru le degré de confusion ambiant. Dans les esprits, dans les discours, et dans cette conscience collective tiraillée par des forces antagonistes.

Un peu comme si l’emprise des Ténèbres sur le monde et sur les âmes semblait s’accroître à chacun de ces chocs. Comme s’il fallait que le mal triomphe encore et encore, pour qu’un jour la Lumière puisse éclater et triompher à jamais.

Ce processus apocalyptique de « révélation » par à-coups nourrit aussi toutes sortes de dérives, d’excès et de folies. Il autorise tous les passages à la limite. La peur et le chaos qui le manifestent justifient en réaction toutes les crispations, tous les enfermements, toutes les régressions messianiques ou idéologiques, toutes les récupérations par divers pouvoirs totalitaires, toutes les offenses à la vérité, à la raison, aux valeurs et aspirations universelles les plus élevées, vers lesquelles voudrait tendre notre humanité travaillée par la souffrance.

C’est pourquoi le Discernement, la quête du Sens, de la Vérité ou du Bien sont des exercices aussi urgents que périlleux. Car ils mettent en danger tous ceux qui s’y engagent avec honnêteté, sans esprit partisan, mais en respectant les écarts tout en servant l’intérêt général. Car notre époque préfère adorer des idoles, célébrer le mensonge et se vautrer dans des obscénités. Elle punit ceux qui au contraire osent se déclarer fidèles au Bien et à la vérité.

On l’a vu notamment au moment de la crise du Covid, un condensé de toutes les manipulations et distorsions dont un pouvoir est capable quand il prétend s’exercer contre la vérité et contre les principes élémentaires qui le sous-tendent. On le voit aussi avec toutes ces guerres et affrontements qu’on alimente et instrumentalise pour maintenir les peuples dans un état de sidération, d’opposition, de contrôle et de servitude volontaire.

Qui s’attendait à ces attentats du 7 octobre ?

Pas plus qu’au matin du 11 septembre 2001 ou des attentats de Charlie, je n’étais préparé à vivre un tel événement.

C’est en entendant les dépêches que j’ai immédiatement compris que quelque chose d’exceptionnel était en train de se produire.

Mais je n’ai mesuré qu’au bout de quelques jours, en découvrant l’horreur dans toute son étendue au travers des témoignages des survivants et des personnes venues secourir les victimes, le caractère exceptionnel de ces attentats.

Le nombre effarant de terroristes, environ 3.000, qui ont réussi à s’infiltrer en quelques heures dans le territoire israélien, leur extrême préparation, leur détermination froide, sereine et méticuleuse, leur jubilation à massacrer méthodiquement femmes enceintes, enfants, nourrissons, vieillards, en leur infligeant de telles violences, leur obstination à faire le maximum de victimes, 1.200 officiellement, sans jamais être rassasiés de mort, leur jubilation à se filmer comme des ados balançant leurs exploits sur TikTok, et le retentissement incroyable sur les populations de Gaza, enflammées instantanément par le spectacle retransmis en direct par les portables et caméras GoPro de ces sales « Yahud » baignant dans leur sang et crevant comme des porcs sous les coups de leurs héros…

Toute espèce d’humanité, tout atome de compassion anéantis en quelques instants. Du jamais vu depuis… On peine à trouver des repères.

Les Nazis avaient sans doute eu assez de culpabilité, pouvait-on penser, pour tenter de dissimuler au monde leurs crimes en niant le plus longtemps possible l’existence des camps d’extermination. Cette fois, le plus grand des crimes perpétrés contre des Juifs par des musulmans à l’époque moderne devenait synonyme de la plus grande vertu. Et son exposition obscène, un gage de glorification et d’identification instantanées.

Quelle formidable inversion des valeurs !

Ces attentats ont achevé de détruire en moi toutes les croyances naïves que j’avais cultivées durant tant d’années sur les vrais enjeux de ce conflit et l’attitude réelle des acteurs en présence.

S’agissant de duplicité, de fourberie, de corruption, je n’ai jamais eu aucune illusion concernant un personnage aussi abject que Benyamin Netanyahu. Un homme dont peu de ses concitoyens juifs savent qui il est réellement. Bien qu’il ne soit pas rabbin comme l’était son grand-père, bien qu’il ne porte aucun signe religieux qui l’assimilerait à ses alliés de l’extrême droite religieuse, « Bibi » est pourtant lui-même l’un des idéologues et non seulement l’un des acteurs du sionisme messianique. Il est notamment l’auteur de plusieurs publications disponibles sur internet sur cette idéologie fondée sur une lecture fondamentaliste de la Bible et de la Tradition juive. Une idéologie qui entend faire d’Israël un pays juif pour les seuls Juifs. Avec ce mythe du Grand Israël d’inspiration prétendument biblique, dont les frontières vont de la Méditerranée au Jourdain et du Golan au Sinaï. Un mythe qui justifie le projet de rattachement des Territoires occupés à Israël pour former un seul Etat juif unifié. Et pour qui l’intensification des colonies jusqu’à expulser tous les Palestiniens hors de leurs terres et les refouler à l’Est du Jourdain constitue une stratégie irrévocable.

C’est aussi le Premier ministre le plus corrompu qu’Israël ait jamais connu, le champion du népotisme et de l’enrichissement personnel, qui a constitué une fortune personnelle en hypothéquant la sécurité de son pays et des Juifs du monde entier pour faire du business avec des marchands d’armes américains, et nouer des contrats juteux avec ses ennemis d’hier, Arabie saoudite en tête. En prétendant faire la paix tout en prolongeant la guerre pour en récolter les fruits, notamment pour se faire réélire en surfant sur les angoisses des Juifs israéliens.

Aucune illusion non plus quant au Hamas qualifié de « Résistance palestinienne » par les collabos pro-terroristes. Ni à propos de cette Autorité Palestinienne et l’élite qui la constitue, qui a toujours pactisé avec l’occupant, les puissances dominantes du moment, comme ses pires ennemis : empire ottoman, empire britannique, empire américain, méchants sionistes après les Accords d’Oslo. Une élite corrompue qui a conclu des alliances intéressés pour consolider son pouvoir et se remplir les poches grâce aux subventions des Européens et de tous ceux qui venaient verser leur obole pour se donner bonne conscience en pleurant sur le sort des Palestiniens.

Depuis 35 ans j’ai suffisamment sillonné la région, rencontré et discuté avec à peu près toutes ses composantes, des Juifs ultrareligieux aux Palestiniens des Territoires qui hier soutenaient Mahmoud Abbas et que le désespoir a fini par jeter dans les bras du Hamas. En passant par des acteurs courageux et ignorés du peacemaking, qui œuvrent au quotidien pour la réconciliation et pour construire des coopérations audacieuses entre Juifs et Palestiniens, faute de rêver d’une paix impossible à deux Etats.

Face au constat déprimant mais réaliste d’un conflit qui n’a objectivement depuis longtemps plus aucune issue ni solution possible, ces désillusions m’ont incité à prendre de la distance avec des engagements que j’avais pris pour soutenir les plus courageux qui font vivre ces initiatives. Lors de mon dernier voyage en Israël en 2013, j’avais même peine à prolonger mon séjour à Jérusalem, une ville à laquelle j’étais pourtant très attaché. Tant le poids des religieux et des nationalistes qui grignotent le pouvoir et occupent la Vieille Ville y est devenu étouffant. D’après ce que m’en disent des amis sur place qui n’ont pas encore fui à Tel Aviv ou à l’étranger, c’est devenu bien pire aujourd’hui.

On comprend que les Occidentaux n’aient pas vraiment envie de se salir les mains dans ce merdier. Et préfèrent se tenir à distance en faisant la leçon et en prenant des poses offusquées.

Mais le devoir de vigilance sinon celui d’ingérence pourrait rapidement rattraper ces nations vertueuses. Car à force de toujours reculer l’échéance d’un aggiornamento éthique et politique sur leur propre territoire, de refuser de prendre à bras le corps et de façon concertée ce problème délicat, longtemps nié et refoulé de l’immigration massive, des minorités ethniques et religieuses, du communautarisme musulman et de l’entrisme islamiste (sans parler de « grand remplacement »), de la contamination des populations d’origine musulmane par l’idéologie frériste, salafiste ou djihadiste, des alliances duplices conclues par ces nations avec des pays musulmans qui soutiennent les mouvements terroristes, et inondent nos banlieues de prédicateurs de haine, comme le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, ou d’autres pays a priori moins sous les radars comme le Koweït, le Pakistan ou l’Iran…, l’Occident a non seulement vendu son âme mais aussi scié la branche des principes sur laquelle il était assis.

Les nations vertueuses n’ont plus qu’à ravaler leur fierté et faire l’inventaire du désastre pour tirer les conclusions qui s’imposent. Cesser de s’intoxiquer et se dissimuler derrière un Verbe tellement déconnecté du réel qu’il finit par les discréditer et les désigner comme coupables.

Le réveil ne viendra bien sûr pas ce ceux qui nous dirigent, encore moins d’autres marionnettes appelées à les remplacer. Tous également corrompus par les mêmes pouvoirs et les mêmes élites mondialistes qui les ont mis là pour les enchaîner à les servir. Et qui ont trop intérêt à proroger cette stratégie du mensonge, du double jeu, du choc et du contrôle des consciences, dans le seul but de dérouler leur agenda et de servir jalousement leurs intérêts, sans jamais se préoccuper du sort des peuples, mais tout en prétendant œuvrer dans leur intérêt.

L’obscénité du 7 octobre qui colle aux consciences comme le retour du refoulé l’est moins en raison de l’horreur de ces attentats que de l’horreur de ce qu’ils révèlent. Et de l’urgence sans cesse reportée d’un Sursaut des consciences face à ce constat.

Sortir de la logique de haine et de corruption du Sens en retrouvant une foi quelconque pour s’extraire des spirales du nihilisme n’est certes pas chose aisée. Comme l’écrivait Oscar Wilde : « Il faut beaucoup de courage pour voir le monde dans toute sa splendeur souillée, tout en l’aimant. »

L’amour est un mot trop galvaudé, au nom duquel on a commis les pires crimes : l’amour de Dieu, de la patrie, de son clan, du peuple ou de l’humanité

Mais quelle autre force pourrait faire tenir ensemble cette humanité décousue qui s’agrippe à des chimères en croyant pouvoir éviter de sombrer dans le Néant ? L’amour est un choix bien plus exigeant que toutes les compromissions du mimétisme. Quel mérite à aimer et défendre ceux qui nous ressemble ? Et quoi de plus contre-nature que de faire le choix d’aimer ses ennemis, ceux qui nous persécutent ? Mais avons-nous au bout du compte un autre choix ?

Pourra-on un jour pardonner non pas pour « faire la paix », mais pour vivre la Paix, pour vivre « dans la paix ? »… Difficile de l’envisager aujourd’hui. Et même à prononcer, tant les blessures sont profondes et touchent à ce qu’il y a de plus essentiel.

Alors peut-on faire la paix sans pardonner ? Mais en renonçant toutefois à cette vengeance mimétique qui détruit avec une même et implacable obstination bourreaux et victimes ? Sortir de la contamination des émotions et de ces identités relatives fondées sur la rivalité symétrique. Revenir à des racines existentielles et ontologiques plus essentielles et universelles, qui transcendent les différences.

Mais pour cela il faut dépasser les mythes qui fondent ces identités collectives. Et donc en finir avec les logiques nationalistes et religieuses. En libérant la spiritualité de la religion, et les peuples du nationalisme.

La France a inventé pour ça la laïcité. Laquelle se voit tenue en échec un siècle plus tard. N’y aurait-il pas des formes d’affirmation identitaire universelle à revendiquer, et surtout à incarner, qui dépasseraient tous les clivages et permettraient à l’humanité de faire corps, sans pour autant renier les spécificités qui la composent ?

Rien ne pourra fondamentalement changer tant que la conscience restera tributaire de mécanismes qui la ramènent vers ses vieux bégaiements mimétiques, la concurrence victimaire, la division et la barbarie qui en découlent. En sortir suppose un renoncement, sinon le choix du pardon. Renoncer à l’engrenage de la haine et de la violence. Ou plus exactement quand la violence est légitime pour se protéger, refuser de s’identifier à elle. La considérer au contraire comme un mal nécessaire et non comme un but en soi, poursuivi et justifié par des rationalisations pseudo éthiques, religieuses, identitaires, politiques ou autres.

C’est sur cela que doivent travailler ensemble, et non l’un contre l’autre, Israéliens et Palestiniens, Juifs et Musulmans, mais aussi Russes et Ukrainiens, et tous les peuples en guerre, en Ethiopie, au Yémen, en Arménie et ailleurs.

Car sinon comment trouver du Sens face à l’Abîme ? Et comment faire en sorte de transformer ce Crépuscule de l’homme en une aube de la Conscience pour toute l’humanité ?


APPENDICE

Cet article serait incomplet sans évoquer un aspect laissé de côté, mais qui s’avère pourtant essentiel si l’on veut comprendre de façon exhaustive les raisons qui poussent les nations vertueuses à trahir d’une façon aussi obvieuse et odieuse leurs grands principes. Et pour quelles raisons elles ont implicitement choisi de laisser tomber Israël, tout en prétendant continuer à le défendre. Comme elles ont implicitement laissé tomber tous les Juifs du monde, en les laissant enfermer dans la rhétorique « antisioniste » du Hamas qui les assimilent tous aux crimes dont cet Etat est accusé.

Une rhétorique raciste et belliqueuse qui voue tous les Juifs du monde au même sort génocidaire que les victimes désignées comme exemplaires par ces attentats admonitoires du 7 octobre. Des attentats donc la justification ne repose pas uniquement sur la haine antisémite ou le désir de vengeance contre un Etat ennemi. Mais aussi sur la prétention à inaugurer une croisade messianique au nom d’Allah afin de reconquérir et réislamiser cette terre de Palestine souillée par les colons juifs et les nations impies. Avant de conquérir la planète entière, sur laquelle planera bientôt le drapeau vert du Califat mondial. Une prétention bien entendu symbolique, car le Hamas n’a pas les moyens d’une telle politique. Mais justement parce qu’elle n’est que symbolique, cette rhétorique a d’autant plus le pouvoir de mobiliser les consciences en jouant sur les mécanismes du désespoir et en infligeant à Israël une humiliation sans précédent, comme un baroud d’honneur avant l’Apocalypse.

Cette offensive inaugure donc une guerre qui se veut juste et sainte. Elle force le rapport de forces jusqu’ici défavorable en ouvrant par effraction une autre dimension, mystique, dans laquelle l’ennemi se refusait jusqu’ici de se situer ouvertement, mise à part une infime minorité de fanatiques juifs messianiques. Elle enferme Israël dans le double piège d’une riposte meurtrière qui le discrédite, et d’un discours incantatoire adressé à tous les musulmans du monde et à leurs alliés qui déborde des habituelles logiques géopolitiques ou identitaires.

En les obligeant à basculer pour se déclarer unanimement solidaires cette guerre contre les Juifs (les « Sionistes« ) au nom de l’Oumma, dont l’appartenance prime pour tout musulman sur tout autre critère. Et donc de s’ériger comme un seul homme contre tous les dhimmis (Juifs et « croisés »), contre tous les « kouffars », ces mécréants qui renâclent à se convertir. Une guerre qui ne se déploie plus dès lors sur un plan historique ou révolutionnaire mais sur un plan eschatologique. Et qui doit nécessairement culminer dans un Armageddon inversé, au terme duquel seuls les fidèles de l’unique et ultime Révélation déclarée licite, c’est-à-dire celle du Prophète Muhammad, pourront espérer un juste Relèvement et une juste rétribution lors du Jugement dernier.

Bien entendu les nations vertueuses se tiennent bien à l’écart de tels discours. Elles qui se pensent affranchies par la Raison de ce paradigme obscurantiste propre aux religions primitives. Bien que certaines d’entre elles ne soient en réalité nullement épargnées par des mouvements de régressions fondamentalistes religieuses et leurs brûlantes incantations messianiques. Comme parmi ces ultrareligieux amis de Benyamin Netanyahu, et chez certains évangéliques américains qui les soutiennent.

Toutefois, pour les uns comme pour les autres, cette rhétorique n’est pas nécessairement à prendre au premier degré. Elle constitue tout autant un levier mobilisateur auprès des populations visées destiné à les fédérer, qu’un outil de propagande commun à toutes les dictatures qui tentent de justifier leur pouvoir oppresseur au nom d’une Cause sinon d’une Transcendance supérieure, comme tous ces fascismes et totalitarismes que l’Histoire nous a légués.

Vu sous cet angle, le recours à une mythologie messianique est l’un des outils destinés à servir non pas tant une Cause que la stratégie du pouvoir qui s’en fait l’instrument exclusif.

Le crime contre l’humanité perpétré par le Hamas le 7 octobre n’aurait jamais été possible à réaliser, pour ceux qui en sont les vrais instigateurs comme le régime iranien, sans recourir à cette rhétorique messianique. Et sans instrumentaliser par là même la souffrance, le ressentiment et l’aspiration à la justice séculière sinon divine d’un peuple qui s’estime dépossédé de sa terre depuis 76 ans par un occupant jugé illégitime qui la revendique au titre d’une légitimité historique, mais aussi au nom d’une religion concurrente.

Les horreurs jamais vues du 7 octobre n’auraient jamais pu être justifiées, puis passées sous silence pour mieux condamner la riposte militaire qu’elles ont justifiée, si elles n’avaient été élevées au rang sacré d’instrument d’une croisade messianique pour « libérer » une terre profanée par un peuple infidèle qui se l’était appropriée de façon brutale et illégitime, et qui l’occupe toujours par la force arbitraire.

Et c’est ainsi que le piège de ces discours messianiques qui mélangent politique, nationalisme et mythes religieux se referme comme un piège sur des peuples qu’ils prétendent sauver. En recouvrant d’impératifs catégoriques falsifiés et de mythes messianiques outranciers de basses préoccupations moins avouables d’ordre géopolitique et géostratégique.

Et voilà donc comment les nations vertueuses en viennent à vociférer contre Israël, qu’elles accusent de bombarder Gaza en tuant des milliers de victimes innocentes. On pourrait rentrer dans leur jeu accusatoire dicté par la mauvaise conscience en leur resservant la fameuse parabole de la paille et de la poutre, à propos des guerres qu’elles ont déclenchées et alimentées pour de sombres motifs depuis des décennies, au Moyen-Orient, dans les Balkans, en Afrique, ou plus récemment en Ukraine… Mais ce serait trop facilement céder à la tentation moraliste.

Aujourd’hui ces nations vertueuses jouent un jeu duplice. Elles pressent Israël d’accepter un cesser le feu, de renoncer à détruire le Hamas qui les menace pourtant autant qu’Israël, sinon de déposer les armes devant cette armée de terroristes qui tient depuis 18 ans en otages 2 millions de Gazaouis et menacent 10 millions d’Israéliens. Elles somment de fait l’Etat hébreu de renoncer à libérer la centaine de ses ressortissants et d’étrangers innocents kidnappés le 7 octobre et toujours détenus à Gaza.

Les nations vertueuses abdiquent en laissant un Etat qui fait pourtant partie de leur camp se démerder tout seul après avoir été traîtreusement attaqué. Les nations vertueuses ont implicitement tiré un trait sur lui. Du moins au regard de ces grands principes qu’elles sont censées défendre. Elles ont décidé sans le dire, symboliquement sinon explicitement, d’abandonner les 75% de Juifs qui composent la société israélienne, assimilés aux dérives nationalistes de leurs dirigeants actuels. Un pays qui sans cette communauté internationale autoproclamée résumée à l’Occident et sa conscience vertueuse n’aurait jamais vu le jour en 1948. Et qui continue 76 ans plus tard de défendre le droit d’Israël à exister, à vivre en paix et en sécurité, et donc à utiliser les armes pour se défendre face à un ennemi qui a juré sa perte et qui veut tuer tous les Juifs. Un pays entouré de nations arabes et de musulmans qui lui sont pour une grande majorité hostiles. Et qui se sont déjà à plusieurs reprises ligués pour l’éliminer.

Conséquence de ce choix qui les déshonore, les nations vertueuses tirent également un trait sur les millions de Juifs qui vivent dans le monde, et que menacent toutes les organisations djihadistes du monde et leurs puissants mécènes comme l’Iran, la Turquie, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie saoudite ou le Qatar. Elles exposent donc de fait leurs propres concitoyens de confession juive qui vivent sur leur territoire depuis des siècles. Et qu’elles s’étaient jurées de protéger la main posée sur la Bible, les Droits de l’homme ou les traités. Notamment en tirant les leçons amères du plus grand génocide de l’Histoire contemporaine perpétré par l’une d’entre elles sur leur propre sol, et qui a tant nourri leur mauvaise conscience.

Qu’est-ce qui justifie un tel revirement, une telle trahison de leurs engagements et de leurs valeurs ? Le drame des Juifs, ce n’est pas d’être tous tenus pour solidaires d’une guerre pourtant juste menée par Israël contre des terroristes. Une guerre qui malgré les mensonges qu’on rapporte reste bien plus mesurée qu’on prétend, puisqu’elle cause beaucoup moins de victimes à Gaza que le Hamas n’en espérait dans cette stratégie machiavélique qui consiste utiliser des boucliers humains en surnombre pour retourner l’opinion internationale.

La sale raison qui justifie ce revirement des nations vertueuses, c’est que les Juifs ont été déchus de leur rôle et de leur statut de victimes exemplaires, au bénéfice d’autres victimes jugées plus méritantes. Et qu’ils sont désormais accusés d’avoir démérité des faveurs que les nations vertueuses leur avaient accordées. Ces nations dépositaires ne sont-elles pas investies par l’excellence démocratique et progressiste qu’elles incarnent du rôle de Cour Suprême chargée d’arbitrer la Vertu ? Or ces méchants Juifs ont cédé à leurs mauvais penchants, à cette « arrogance » légendaire qui les caractérisent. Ils se sont crus autorisés à massacrer d’autres victimes, qui depuis leur disputent ce titre, en usant de chantage politique et de concurrence victimaire.

Dans ce Triangle de Karpman cent fois rejoué où les rôles s’interchangent entre bourreaux, victimes et sauveurs, les nations vertueuses n’iront jamais défendre leur rôle de Sauveur jusqu’à s’aventurer aux côtés d’Israël dans une entreprise risquée, ultra impopulaire, qui consisterait à déloger par la force une armée de terroristes qui squattent Gaza depuis 18 ans, tient en otage sa population, et font régner la terreur sur 2 millions de miséreux coincés entre la mer et le désert. En détournant à leur compte les aides israéliennes, arabes, européennes et autres pour financer des tunnels, des armes, des écoles où l’on enseigne la haine et le meutre des Juifs dès la maternelle.

Une armée certes en partie soutenue discrètement durant des années par quelques dirigeants israéliens calculateurs et aventuriers. Mais une armée qui ose se prétendre la « Résistance » à un Etat hébreu qu’elle a juré d’anéantir. Comme d’exterminer jusqu’au dernier tous ces « Yahud » infidèles accusés d’être des instruments sataniques de la persécution des musulmans. Un délire médiéval relayé chaque jour sur les chaînes de télé qataries, qui fanatise des millions de musulmans bien qu’ils soient les premières victimes de cette idéologie totalitaire.

Les nations vertueuses n’oseront jamais défier frontalement ces fanatiques. Encore moins leurs riches mécènes iraniens ou qataris. Notamment parce que ces derniers jouent un double jeu et que leurs intérêts sont liés à ceux des grands argentiers, industriels et dirigeants occidentaux. Parce que ces nababs qui financent le terrorisme sont aussi les incontournables mécènes et actionnaires de nos entreprises de luxe, de nos stades de foot, de nos banlieues livrées à leur sort, et de façon plus occulte, des partis et cadors de la politique, dont la duplicité fait partie du code déontologique.

Un marché justifié par ces milliards jaillis depuis les menées des Rockefeller il y a un siècle dans les sables d’Arabie, aux puits de pétrole et à la finance islamique qu’ils alimentent, et aux noces prospères entre quelques grandes familles de ploutocrates sans états d’âme, comme les clans Bush et Ben Laden…

Enfin pourquoi les nations vertueuses iraient-elles commettre la folie d’envoyer des troupes à Gaza aux côtés de Tsahal ? Comme le petit Pinocchio agité de l’Elysée se risquait à les y inviter en se levant un beau matin après une soirée un peu trop poudrée. Pourquoi se rangeraient-elles derrière le parti de ces méchants sionistes, en s’assimilant à des méthodes jugées aussi brutales ? Hormis le fait qu’elles se mettraient aussitôt à dos 6 à 8 millions de musulmans rien qu’en France, qui vivent sur leur sol et sont autant d’armes à retardement aux mains des islamistes, mais aussi d’électeurs potentiels que les loups de LFI et d’une partie de ce qui fut autrefois la gauche s’empressent de draguer en prostituant leur bonne conscience humaniste sur l’autel du Grand Soir islamogauchiste.

Les nations vertueuses se moquent du sort qui attendrait les Juifs et Israël si par malheur l’empire des djihadistes venait à s’étendre sur tout le Moyen-Orient. Ou du moins elles se moquent de défendre Gaza comme un territoire stratégique pour leurs intérêts vitaux. Et pourquoi donc ?

Pour une raison hélas tristement triviale. Parce qu’il n’y a à Gaza ni pétrole, ni oléoduc ou gazoduc qui transite comme en Irak ou en Syrie vers des ports méditerranéens pour les approvisionner.

Parce qu’il n’y a pas d’armes à vendre après avoir assuré le showroom à ciel ouvert, à une armée régulière ou un Etat gazaoui fût-il démocratique mais qui n’a aucune chance de voir le jour.

Parce qu’il n’y a pas non plus de grenier à céréales ou d’autre gazoduc qui achemine comme en Ukraine le précieux gaz depuis les plaines immenses de Sibérie directement vers leurs usines et les foyers européens.

Parce qu’il n’est pas question d’y installer durablement des troupes, ni un pouvoir « démocratique » bidon constitué de marionnettes formées à Harvard et qui obéiraient à leurs injonctions. Comme à Kaboul, à Bagdad, à Tunis, au Caire ou à Koweït City, après les guerres « contre le terrorisme », « contre l’Axe du mal », ou après ces romantiques « révolutions arabes » de la CIA.

Et parce qu’il n’y a aucun intérêt à vouloir pousser les pions de l’OTAN militairement à l’Est du bidonville géant qu’est Gaza, où croupissent 2 millions d’âmes endoctrinées depuis 20 ans et plus dans la plus parfaite haine des Juifs et de l’Occident. Là-bas n’y a que les scorpions du désert, et des pays déjà contrôlés ou alliés des nations vertueuses.

Un peu de géostratégie permet toujours de remettre les pendules à l’heure. Et de relativiser les beaux discours des démocraties pressées de donner des leçons de morale à tout le monde.

En résumé, Israël et les Juifs sont les victimes sacrifiées au nom d’un système inventé par les nations vertueuses et qui entend se pérenniser, en jouant des chocs de l’Histoire, et parfois, souvent, en les précipitant à son avantage. Et en dépit de ses promesses solennelles et de ses discours sagement marketés, ce système n’obéit à aucune éthique, aucun principe, aucun impératif fût-il démocratique, humaniste, pacifique ou même écologique. Tout ça relève de la simple rhétorique pour justifier des choix, forcer des populations à accepter des basculements, selon une stratégie du choc largement décrite par ceux qui la défendent, comme le Président du Forum économique mondial Klaus Schwab dans ses derniers ouvrages.

Pour ces nations vertueuses, le monde n’est donc pas un champ d’action où la Raison, le Progrès devraient triompher au nom du Bien commun ou de l’intérêt du plus grand nombre, mais un échiquier, un grand Marché qui doit servir les intérêts de quelques-uns. Et pour lesquels la fin justifiera toujours les moyens. Notamment la plus parfaite hypocrisie.

Le drame d’Israël c’est qu’il s’est laissé corrompre par les dirigeants qu’il s’est choisis, et qui sont les parangons de ce système, qui broient sa population, kidnappe son Histoire, les mythes et ses valeurs, instrumentalise ses peurs avec un cynisme aveuglant. Les Israéliens, et les Juifs avec eux, payent aujourd’hui le prix fort de choix politiques malhonnêtes et d’une tromperie monumentale qui consiste à réélire ces gens-là en espérant garantir leur sécurité. Alors que celle-ci s’avère n’avoir été qu’une hypothèque levée pour satisfaire des ambitions personnelles.

Le 7 octobre aura ouvert les yeux gonflés de larmes à beaucoup qui refusaient de voir le piège où ils s’étaient laissé enfermer. Une majorité semblait dès le lendemain des attentats bien décidée à leur demander des comptes, à dégager et punir ces usurpateurs qui leur avaient menti, et s’étaient servis d’eux pour bétonner leur carrière et leur fortune.

Mais n’est-il pas déjà trop tard ? Car même si la conscience juive ou israélienne se réveille des mirages qui l’ont intoxiquée durant des décennies, la rue musulmane quant à elle est pour une large part bien décidée à réclamer des comptes aux « Sionistes », excitée par ses mentors qui l’utilisent en l’enfermant dans des mécanismes victimaires symétriques pour servir leurs desseins et conquérir le monde.

Au final, c’est une révolution de la Conscience qu’il fait appeler aujourd’hui pour dépasser ce piège. Mais le chemin est encore long pour y parvenir, et le temps se resserre. L’aiguille de l’horloge de l’Apocalypse se rapproche dangereusement de minuit. Et vu le contexte international il n’est pas exclu que le compteur s’emballe. Certains y auraient d’ailleurs intérêt, qui soufflent sur les braises l’air de rien : War is ALWAYS bankable!… Or Israël et la Palestine sont l’un des épicentres des conflits mondiaux. Conjugué à d’autres crises graves, le conflit qui les opposent constitue un paramètre essentiel dans l’équation qui conduit l’humanité soit vers la paix soit vers la guerre totale. Le statu quo qui permettait à chacun de se gaver, lui, n’est plus tenable, 30 ans après les Accords d’Oslo.

Il est inutile d’agiter des spectres. Comme il serait coupable de continuer à mettre la tête sous le sable. Voir les enjeux avec lucidité doit maintenant produire un Saut vers le haut, pas une nouvelle régression vers les Ténèbres. C’est là tout l’enjeu, le seul en vérité, de ces crises qui nous interrogent : non pas y répondre superficiellement par des discours éthiques, mais agir pour changer l’équation dans un sens pour le coup réellement vertueux, en partant de là où l’on se situe. Et cela ne dépend ni d’un parapluie stratégique, ni de l’action héroïque ou du sacrifice de quelques-uns, ni du bon vouloir des nations, ni d’un éventuel gouvernement mondial contrôlé par les puissances financières qui ourdissent les guerres, ni de la bonne volonté des âmes justes… Mais de la conjuration de chacun et de tous pour servir une cause qui nous dépasse : le futur de l’humanité et des générations futures.

Le pape blanc et le pape noir

Mis en avant

Je tiens à prévenir mes lecteurs : je vais être caustique ! Et pas pour vous incitez à une nième rediffusion du toujours culte et désopilant Le Père Noël est une ordure.

Je regardais aujourd’hui en souriant les publications de mes amis les plus fanatiques de la secte catholique se pâmer à l’approche de Noël en admirant leur gourou roudoudou François aligner quelques gesticulations mielleuses de circonstance.

Hier soir, j’ai regardé pour la première fois l’excellente comédie Saint Jacques-La Mecque sortie en 2005. Avec un titre pareil, je m’attendais à un nanar franchouille politiquement correct de plus sur le vivre ensemble, avec de gros gags bien lourdauds. Eh bien j’ai été bluffé par la qualité et l’émouvante poésie de l’opus, servie par des acteurs de qualité fort bien dirigés.

La grosse méchante Muriel Robin que je déteste s’en sort très bien ; elle a même réussi à me tirer une larme. Il est vrai qu’avec le Covid ça coule tout seul.

Au début je l’ai trouvée too much mais parfaite dans son rôle de prof intello de gauche, anticléricale, mal baisée et aigrie. En général je plussoie quand on tire à boulets rouges sur une institution aussi vérolée que l’Eglise de Rome, mais à condition de le faire avec intelligence, des arguments qui font mouche et sans trop d’affects.

Et puis tout à l’heure sur Facebook, en voyant les publis de ces éblouis, mon agacement m’a rappelé le sien.

A quoi bon vouloir convaincre ces scouts béats que leur gourou blanc, aussi sympathique soit-il, est une lavette pas très fute-fute, et surtout qu’il est diaboliquement manipulé par les pires salauds que compte la caste mondialiste.

Je suis déjà étiqueté comme « complotiste » depuis quatre ans, « islamophobe » depuis que j’explique pourquoi Islam et islamisme aujourd’hui c’est kif kif, « antisémite » quand il m’arrive de critiquer Netanyahu et sa clique de satanistes messianiques, alors inutile d’en rajouter.

Mais tout de même. Si j’établis une comparaison, j’avoue que j’ai du mal à trouver des différences entre François, le pape actuel, et Klaus Schwab, le gourou nazi de Davos.

Ce sont en fait les deux faces d’une même monnaie numérique.

J’avais beaucoup vibré il y a dix ans lors du sacre de ce brave François.

Pensez, après l’autre Panzerpapst nazi, pédé planqué avec ses petits mocassins roses Louboutin à 30.000€. Un théologien phobique du sexe échappé du Moyen-âge, qui avait fait régresser l’église catholique au 12e siècle, en ressortant les bûchers pour brûler les LGBT, qui condamnait sans nuances l’homosexualité et le mariage pour tous… Tout en couvrant les plus grands scandales jamais connus dans l’Histoire de pédophilie, de harcèlement sexuel, de viols de bonnes sœurs, d’enfants avortés par des religieuses, de trafics divers, de messes noires dans les sous-sols du Vatican et autres trucs satanistes chelous révélés par des enquêtes vite étouffées réalisées par quelques grands médias italiens ou internationaux.

J’avais juré de ne plus remettre les pieds dans cette église du diable qui s’enfonçait dans l’hypocrisie, la duplicité, la décadence et le stupre glauque tout en faisant la morale, à l’opposé radical du message évangélique.

Et puis Bergoglio avait surgi, avec sa bonne bouille rassurante de papy latino hilare. Avec son style sobre, humble, chaleureux, proche des gens, aux antipodes du sombre Palpatine allemand. Et avec des déclarations très « progressistes » à l’opposé de son prédécesseur.

Un espoir.

Et puis badaboum. Des encycliques et des déclarations de plus en plus floues, étranges, davantage raccord avec Le Monde qu’avec les Evangiles. Sur les LGBT, mais qui s’en plaindrait ? Et puis sur l’IsIam, sur les réfugiés, sur le climat… Et enfin sur le Covid et ces faux vaccins : le sujet par lequel le scandale arrive.

Recevoir deux fois lors d’audiences privées Albert Bourla, PDG de Pfizer, et Melinda Gates, femme de Bill Gates, psychopathe notoire et eugéniste assumé, Co-Présidente de la fondation qui porte leur nom et qui finance depuis 20 ans l’industrie pharmaceutique, l’une des plus corrompue et criminelle au monde. Mais aussi 40% du budget de l’OMS, et des programmes humanitaires de « vaccination » massive dans le Tiers-monde, qui ont été avérés directement responsables de plus de décès d’Africains, d’Indiens ou de Sud-Américains qu’aucune épidémie au monde sur la même période.

Tout ça avant de déclarer publiquement une immondicité aussi énorme que « La vaccination est un acte d’amour ».

Combien de millions ont été versés par Big Pharma à la Banque du Vatican pour lui faire accoucher d’une horreur pareille ? C’est un peu comme si Pie XII avait déclaré en 1943 : « La Shoah est un acte d’amour ! Poussez-les dans les trains ! »

Après une telle horreur, hélas confirmée par d’autres tout en distillant cet air patelin qui berne les bons crétins, Bergoglio s’est rendu objectivement complice du pire crime contre l’humanité jamais orchestré dans l’Histoire, loin devant les camps. Pas moins.

On le savait déjà, le Vatican est depuis longtemps l’une des antichambres de l’Antéchrist. Mais là ça se voit trop !

L’Antéchrist, ou plutôt cette secte pédo-satano-mondialiste, transhumaniste et eugéniste, qui avance masquée derrière des discours « progressistes », droits-de-l’hommistes, pro-minorités, pro-immigration, pro-Islam, pacifiques, écologiques, et aujourd’hui franchement woke, pour dérouler son plan macabre de conquête du Pouvoir absolu, à l’exact opposé des belles intentions affichées.

Ceux qui ne l’ont pas encore compris sont soit des victimes, soit des imbéciles. Et ceux qui s’entêtent ne méritent que mépris.

Quant à Klaus Schwab, au moins il a le mérite d’être à peu près transparent. Le prétendu « fondateur » et Président à vie du Forum de Davos, crée en 1972 par le groupe de Bilderberg, et nommé à ce poste par Henry Kissinger, est un authentique nazi.

Son père, faut-il le rappeler, était un haut dignitaire allemand du Parti Nazi. Il a vécu en Suisse où il dirigeait pendant la guerre une usine fabriquant des pièces d’artillerie pour la Wehrmacht, en employant un personnel de quasi-esclaves à peine salariés, comme c’était l’usage chez beaucoup d’industriels nazis (notamment le fameux Oskar Schindler immortalisé par Spielberg). C’était aussi un ami personnel de Goebbels, et un conseiller du Führer.

Une bio haute en couleurs, que les amis de Klaus ont soigneusement retiré de sa page Wikipédia, une plateforme aujourd’hui contrôlée par la CIA. Mais il est très facile de retrouver les détails sur cette prestigieuse généalogie du gourou de la secte de Davos.

Une secte dont font partie Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen (elle aussi issue d’une famille d’officiers nazis), Justin Trudeau, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Joe Biden, Olaf Scholz, Rishi Sunak, Pedro Sanchez… Comme presque tous les chefs d’Etats et ministres occidentaux qui comptent aujourd’hui, et les nouveaux scouts de Davos adoubés chaque année par le grand-maître de ce cette confrérie de Young global leaders.

Une confrérie qui compte aussi quelques grands patrons de multinationale, comme Bill Gates, Mark Zuckerberg, Elon Musk et bien sûr Albert Bourla, des banquiers, des scientifiques de renom, des journalistes, des artistes du show biz comme Bono le chanteur du groupe U2, ambassadeur infatigable de Davos, des acteurs de premier rang comme Leonardo di Caprio ou Charlize Theron, des cinéastes comme Jean-Jacques Annaud. Tous formés pour infiltrer les plus hautes instances dirigeantes de la politique, de l’économie, de la finance, de la recherche et de la science, des médias, des arts et de la culture, et même des églises officielles, afin de propager l’Evangile ultralibérale de Davos.

Et servir le dessein de ses maîtres qui est de précipiter grâce au Great Reset initié grâce au Covid et à d’autres chocs planifiés* leur Meilleur des mondes en marche.

Un monde disruptif dont ils se déclarent eux-mêmes « les dieux« , par opposition aux « inutiles » que nous sommes. Un monde marqué par un ordre dystopie radicalement inégalitaire, totalitaire, le contrôle numérique et transhumaniste absolu des individus, et à la réduction drastique des populations, destinées à vivre comme des marchandises ou des esclaves en sursis pilotés par les AI.

Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les innombrables déclarations publiques et interviews à faire froid dans le dos que donne Klaus Schwab avec un cynisme assumé depuis des années. Mais que personne n’écoute.

A noter que le conseiller spécial de Klaus Schwab sur les questions transhumanistes, qui est également le conseiller de Bill Gates sur ces questions, n’est autre que Yuval Harari, un fou dangereux dont les visions sur l’humanité future relèguent le sinistre Docteur Mengele au rang d’apprenti.

Pour se faire un aperçu de la folie de Klaus Schwab, duplicata des obsessions génocidaires, de contrôle et de manipulation dont firent preuve les pires expérimentateurs nazis, on pourra opportunément regarder cette interview réalisée par la RTS (Radio Télévision Suisse) en 2016.

Dans cette vidéo, Schwab se laisse aller à sa fascination pour les prouesses glaçantes que laisse entrevoir de la puce Neuralink développée par la start-up de neurosciences du même nom créée par son poulain Elon Musk. Une puce implantée à la base du cerveau humain pour permettre (en théorie) à celui-ci de se connecter directement à internet et aux AI. Et de récolter à son insu pléthore d’informations confidentielles sur son état de santé physique et psychique, mais aussi de le manipuler à distance.

Avant d’en arriver là, chaque YGL est invité régulièrement à Davos lors du grand raout annuel, qui célèbre devant des fidèles assemblés comme sur la Place Saint-Pierre la promotion des nouveaux scouts de l’élite. Le gourou mondialiste y célèbre devant un parterre de médias triés sur le volet les réussites de ses protégés, l’efficacité avec laquelle ils ont infiltré les gouvernements du monde, et leurs objectifs à venir.

Ces Young global leaders sont aussi formés dans un même moule à l’école de Davos à l’art du leadership. C’est à dire à parler d’une même voix pour propager la Bonne nouvelle du néolibéralisme, du mondialisme multipolaire et du progressisme triomphants, à exercer leur influence sur tous les leviers de pouvoir, avec un art consommé de la manipulation et de l’infiltration. Des méthodes dont l’efficacité ferait pâlir l’Eglise de Scientologie !

Tout compte fait, il n’y a pas vraiment de différences entre Rome et Davos aujourd’hui.

Même affichage publicitaire, même culte de la personnalité autour d’un seul homme, mêmes rituels grandiloquents Urbi et Orbi.

Même doctrine et même rhétorique progressistes tendance woke : humaniste, œcuménique, pacifique, écologique, victimaire envers les minorités ethniques, religieuses, sexuelles, les migrants et réfugiés, pro-Islam et pro-immigrationniste.

Avec une tendance plus déconstructionniste à Davos, liée à cet objectif du Great Reset de détruire au plus vite les Etats-nations et les identités qui les sous-tendent. Avec un tropisme pro-Chinois plus évident à Davos.

Ces deux sectes jumelles s’appuient sur une logique messianique revendiquée : l’avènement du Royaume des cieux après l’Apocalypse et le Jugement dernier pour Rome : une tarte à la crème auxquels peu de cardinaux doivent encore croire, recouverte par un charabia de bonnes intentions politiquement correctes calées sur l’Agenda de Davos, de l’ONU, et de la caste financière qui contrôle ces institutions. Normal quand on a des mécènes exigeants… Et le Nouvel ordre mondial post Great Reset pour Davos : la plus effroyable des dystopies jamais imaginée, déguisée en Meilleur des mondes post-humain piloté par des AI.

Bien sûr l’une est le négatif de l’autre : le Côté obscur vs. le Côté lumineux de la Force. Mais ça, c’est la théorie. En vérité il y a longtemps que les deux se sont contaminées l’une l’autre, au point de se ressembler. Dans l’objectif de la Caste, ils sont même complémentaires, comme le yin et le yang. Les sous-sols du Vatican et les couloirs de la curie regorgent d’authentiques satanistes, de missionnaires de loges infiltrés et influents, avides d’intrigues et de pouvoir, comme à Davos ou à Washington. Et qui rêvent d’accroître leur pouvoir en vendant le véritable trésor du Vatican, à savoir ses deux milliards d’âmes, aux bookmakers de BlackRock ou de Vanguard. Exactement comme toutes les grandes institutions religieuses du monde qui ont été patiemment infiltrées depuis des décennies.

Et ce pape, tout jésuite qu’il est, n’est ni assez intelligent ni dépositaire de l’autorité suffisante pour s’opposer à ce manège qui avait valu son siège à son prédécesseur, comme à bien d’autres avant eux. Pire, il collabore activement, en se faisant le relai idéologique et systémique de cette possession de l’Eglise par des forces qui entendent l’utiliser avant d’en finir.

Le vers est dans le fruit.

C’est pourquoi il faut se garder de toutes ces institutions. Cesser de croire que le Salut viendra d’institutions qui ont été prophétisées par leur fondateur comme corrompues jusqu’à la fin des temps. Trouver plutôt le courage de prendre les chemins de traverse, et s’unir ensemble avec la Vérité pour seule lanterne. Et non des guides maléfiques qui servent l’Ennemi plutôt que le Maître.

« L’Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer. » (Deutéronome 31:8)

Joyeux Noël !

Pourquoi le pass vaccinal de l’OMS inaugure le Nouvel ordre mondial sous la forme d’une dictature sanitaire mondiale

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Cela fait déjà plusieurs mois que je tente d’alerter quant au projet qui se dessine d’instaurer ce qu’il faut bien se résoudre à appeler une dictature sanitaire mondiale, dont l’OMS est l’un des artisans majeurs.

En cause ce « traité pandémique », aussi appelé « loi vaccinale », mis en place par l’OMS cette année, et qui entrera en vigueur en 2024.

Ces informations, pour anxiogènes qu’elles puissent paraître aux personnes peu informées, ne doivent pas vous démoraliser. Des solutions existent pour contourner les logiques du système. Les capacités de résilience, d’intelligence et surtout de créativité de l’être humain sont infinies. Un autre monde est en marche, il existe déjà, même si les médias tentent de l’occulter sous des divertissements et fascinations diverses. Ce qui est pointé ici, pour fascinatoire qu’il puisse paraître, n’est que le chant du cygne d’un monde corrompu, matérialiste, violent, ignorant de la vraie nature de la vie et de la conscience. Un monde à l’agonie. Une ultime tentative de psychopathes pour étendre leur pouvoir chimérique sur ce qui leur échappe.


Pourquoi l’OMS est un problème ?

Cette agence de santé publique mondiale, créée en 1948 parmi d’autres institutions de l’ONU (et qui dépend de son Conseil économique et social), était autrefois une institution plutôt respectable et respectée.

Pour autant que l’idéologie mondialiste dont elle est l’émanation ne soit pas synonyme de corruption institutionnelle, voire d’eugénisme de masse, à en croire ses historiens les plus éminents, comme Carroll Quigley[i]. Et comme en témoigne cet événement éloquent que fut la « grippe espagnole » de 1918 qui décima la moitié de l’Europe (50 à 100 millions de morts dans le monde). Une pandémie aujourd’hui reconnue comme la conséquence directe de la campagne de vaccination des GIs américains contre la méningite au lendemain de l’Armistice, sous l’égide de la Fondation Rockefeller et du Comité d’hygiène de la Société des Nations, ancêtre de l’OMS.

Elle est en tout cas l’une des concrétisations contemporaines à l’échelle mondiale de ce biopouvoir dénoncé par Michel Foucault.

A l’origine, l’OMS était financée par les subventions versées par ses Etats membres. Au fil du temps, et surtout au cours de la décennie écoulée, l’OMS est devenue un véritable outil institutionnel au service de l’industrie pharmaceutique, qui la contrôle par le biais de fondations privées.

Déjà en 2018, les deux grandes fondations privées Bill & Melinda Gates et GAVI Alliance, qui comptent parmi les plus gros mécènes de Big Pharma, représentaient à elles deux 40% des dons versés par les 4 principaux contributeurs. Les deux principaux Etats donateurs étant les USA et le Royaume-Uni.

Cette dérive, ajoutée à un manque de transparence souvent dénoncé quant au financement de son budget, a conduit Donald Trump en 2020 à suspendre les versements des Etats-Unis à l’OMS. Au point que la part des dons des Etats membres dans le budget de l’OMS s’était réduite à 16% en 2020, conduisant son directeur général Tadros Ghebreyesus à déclarer vouloir la ramener à 50% d’ici 2028. Un vœu pieux pour tenter de rétablir la crédibilité de son institution en pleine crise du Covid.

Ce contrôle quasi-total de l’OMS par Big Pharma n’est pas anodin. Il intervient dans un contexte de recapitalisation sans précédent des principaux leaders du secteur pharmaceutique au cours de la décennie 2010, avec des prises de participation massives de fonds d’investissement américains géants comme BlackRock ou Vanguard. Et il s’accompagne d’une intensification sans précédent des pratiques corruptives de Big Pharma vis-à-vis de toutes les institutions de santé publique, dénoncée notamment par Michael Yeadon, l’ex-DG de Pfizer : Etats, ministères, agences de santé publique, agences du médicament, conseils scientifiques, académies et facultés de médecine ou de pharmacie, médias scientifiques…

Des pratiques qui remontent à l’origine du secteur pharmaceutique sous sa forme industrielle, et qui font même partie de son business model. Un secteur faut-il le rappeler créé de toutes pièces dans les années 1920 par la famille Rockefeller, alors principal actionnaire de l’industrie du pétrole, comme débouché à l’industrie pétrochimique. Avec une volonté délibérée de ruiner, d’interdire la pratique et l’enseignement de toutes les médecines autres que la seule médecine allopathique issue de la pétrochimie : avec des molécules brevetables et renouvelables, faciles à produire, très toxiques et peu efficaces, mais hyper rentables.

C’est ce business model aux antipodes de l’éthique scientifique, médicale et pharmaceutique qui dicte depuis un siècle les grandes orientations stratégiques et les choix thérapeutiques, y compris aux Etats, sans considération autre qu’accessoire pour les impératifs humains, sociaux, scientifiques, prophylactiques, épidémiologiques. Malgré une volonté affichée de servir le bien commun, de lutter pour le progrès médical et social, de faire reculer la maladie, d’améliorer l’hygiène, l’accès aux soins et le confort de vie partout dans le monde.

Comment la « crise du Covid » a aggravé les choses

La crise du Covid, comme le virus SARS-Cov-2 responsable du Covid-19, ne sont pas arrivés par hasard. Ils font suite à une longue série d’épidémies instrumentalisées sinon provoquées par une conjonction d’intérêts politiques, stratégiques, économiques, industriels et financiers autour de l’industrie pharmaceutique, et de l’industrie des vaccins en particulier.

Parmi elles, on pourrait citer la grippe H1N1 de 2009-2010, qui fait figure a posteriori de répétition en miniature du vaste scénario de la plandémie de Covid. Même type d’agent viral, même mode de transmission prétendument zoonose, mêmes modes opératoires, même quasi absence de dangerosité et de létalité, même utilisation des médias pour créer une psychose orchestrée autour d’un fantasme pandémique, mêmes pratiques archi corruptives et même chantage sur les scientifiques et gouvernements occidentaux pour faire acheter en hâte des traitements (Tamiflu) et des vaccins, tous inefficaces, toxiques, mais très rentables. Et mêmes jackpots records pour les leaders du marché : Gilead en 2010, Pfizer-Moderna en 2021-22.

Les leçons du passé aidant, cette plandémie de Covid a toutefois été soigneusement préparée. Pour preuve notamment la simulation Event 201 réalisée en octobre 2019, soit un mois avant le déclenchement officiel de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan, sous l’égide de multiples fondations, parmi lesquelles Bill & Melinda Gates, Rockefeller, John Hopkins, GAVI, UPS, Vodafone… Avec un souci du détail tel qu’il a fait dire aux épidémiologistes qu’il était impossible que cette épidémie n’ait pas été planifiée, car la nature effectue des sauts et ignore de telles prévisions.

Cette plandémie a toutefois été un événement unique dans l’Histoire de l’humanité. Par sa forme, par le choc qu’elle a constitué, par les réactions qu’elle a suscitées, par les décisions prises à l’échelle mondiale et les contraintes qui ont pesé sur les populations. Et surtout par l’impact qu’elle a généré et les changements qu’elle a justifiés, irréversibles pour certains. Certainement pas par son intensité du point de vue épidémique, qui l’assimile plutôt à une banale grippe saisonnière, statistiquement moins létale que la grippe de 2018[ii].

Le rôle joué par l’OMS durant cette crise unique est essentiel. En amont de la crise, celle-ci a arbitrairement révisé certains principes et notions-clé de l’épidémiologie traditionnelle. Comme la définition d’une « pandémie », redéfinie par l’OMS le 11 mars 2020 comme « la propagation mondiale d’une nouvelle maladie », et non plus comme une épidémie se déployant sur un vaste territoire en causant un grand nombre de victimes. Comme la peste noire, le choléra, le sida ou Ebola.

Puisque le nombre de morts déclarés du Covid restait insuffisant pour entretenir la psychose, et ce malgré des chiffres manipulés (parfois à l’aide de primes versées par les gouvernements aux médecins, comme en France, pour les inciter à multiplier les fausses déclarations), l’OMS a engagé les gouvernements à « tester, tester, tester ! » Une façon de créer artificiellement des « cas Covid » : une notion nouvelle qui ne repose sur aucune réalité médicale ni épidémiologique, comme l’a maintes fois dénoncé Kary Mullis, l’inventeur des tests PCR, outré par l’utilisation frauduleuse de ces tests pour fabriquer des « cas » à la chaîne. Des tests qui reposent sur une évaluation probabiliste, et qui réalisés en France avec plus de 45 cycles d’amplification (contre 25 en Allemagne) sont faux à 98% quand ils sont déclarés « positifs » !

L’OMS s’est donc appliquée à mentir et travestir la réalité pour imposer l’illusion d’une pandémie incontrôlable, d’un scénario apocalyptique justifiant que les décideurs politiques adoptassent des mesures exceptionnelles, missent en sommeil la vie sociale, économique et démocratique, imposassent le shunt des processus décisionnels, octroyant les pleins pouvoirs à l’exécutif comme en tant de guerre (sur le modèle de la dictature romaine).

Réfutant toute forme de débat ou de consensus scientifique, bafouant toutes les règles déontologiques de la recherche, de la médecine, de la pharmacovigilance, mettant à l’index tous ses détracteurs, pourchassant les réfractaires à l’ordre imposé, l’OMS a imposé une doxa sanitaire unique dans le seul but de servir les intérêts des labos qui la financent. Tentant d’imposer par l’intimidation et le rapport de forces la même politique à tous les Etats du monde. Une façon autoritaire de faire basculer une large partie du monde dans une forme inédite de contrôle et de répression technosanitaires. En utilisant les citoyens comme des cobayes.

Non sans avoir multiplié les rétractations et revirements incessants au cours de l’épidémie : masques ou pas masques, confinements ou pas confinements… Des hésitations calculées qui relèvent de l’ingénierie sociale (injonctions paradoxales) pour accentuer l’effet de sidération panique.

Mais elle n’est jamais parvenue jusqu’à présent au succès escompté. Beaucoup de pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud ou même d’Europe du Nord n’ont pas suivi ses recommandations. Pour leur plus grand bien.

Tests, interdictions criminelles de sauver des malades en leur administrant les seuls traitements avérés efficaces par des centaines d’études indépendantes[iii] (ivermectine, hydroxychloroquine, azithromycine, artemisia, vitamine C…), distanciation sociale, gestes barrière, confinements, masques, « vaccins », pass sanitaire… Toutes ces mesures aussi inutiles, inefficaces, contre-productives, et surtout extrêmement liberticides, ont été préconisées par l’OMS. Et mises en place en même temps dans 65 Etats par McKinsey. Avec certains pays particulièrement zélés comme le Vatican (premier pays au monde à avoir imposé la vaccination obligatoire à la suite de quatre dictatures islamistes !), l’Australie et la Nouvelle Zélande (authentiques dictatures sanitaires), le Canada, l’Italie ou la France. Et d’autres beaucoup plus retors, comme le Brésil, la Suède, la Norvège, la Hongrie ou la Russie.

L’OMS est devenue aujourd’hui un outil coercitif au service du Nouvel ordre mondial plus qu’une agence de santé publique au service de l’humanité. Une agence qui impose selon une justification sanitaire de pure façade pour répondre à des pandémies planifiées majoritairement fictives des mesures de restriction des libertés essentielles, la mise en place de systèmes de contrôle numérique des populations, la limitation et le contrôle des déplacements, la subordination les droits élémentaires à une conformité normative à des critères arbitraires dans toutes les anciennes « démocraties ».

Le pass sanitaire européen, imposé par la Commission européenne aux Etats membres en 2021, en dépit de l’avis négatif des scientifiques, des épidémiologistes et de bon nombre de politiques non corrompus, ressemble donc, malgré la convergence des études qui prouvent son inefficacité, à une répétition à l’échelle d’un continent. Afin d’évaluer son efficacité, la compliance et les résistances à une mesure sans justification sanitaire, et qui s’avère n’être qu’un outil d’asservissement à un nouvel ordre fondé sur le contrôle numérique, imposé par le chantage, la contrainte et la peur.   

Un arsenal de mesures qui n’auraient jamais été acceptées sans cette stratégie du choc parfaitement décrite par Naomi Klein[iv]. Et abondamment reprise par Klaus Schwab, Président du Forum économique mondial (nommé à ce poste en 1972 par Henry Kissinger, fondateur du groupe Bilberger). Lequel qualifie la pandémie de Covid-19 de « fenêtre d’opportunité » (ouverte par qui ?…) pour engager son fameux Great Reset[v].


L’OMS, prélude à la dictature mondiale

Avec son nouveau traité pandémique, déjà dénoncé par plusieurs Etats, l’OMS s’apprête à franchir une étape-clé dans l’instauration d’une gouvernance mondiale déjà bien installée, et qui prend les traits d’une dictature sanitaire mondiale.

L’OMS, dont aucun membre rappelons-le n’est élu ou nommé par des représentants d’un collège mondial de citoyens, mais qui prétend néanmoins dicter la politique de santé publique applicable pour toute l’humanité, agit donc comme le ferait un ministère de la Santé d’un gouvernement mondial autoritaire.

Désormais les priorités sanitaires, stratégiques, écologiques et militaires se confondent selon un même impératif d’urgence, justifiant les mesures les plus exceptionnelles appelées à devenir progressivement définitives. Cet impératif prime sur tous les principes démocratiques, au point qu’on peut objectivement parler d’une dictature sanitaire qui s’institutionnalise au plan mondial, et dont l‘OMS est le maître d’œuvre, entre les mains de fondations ou d’organisations privées mondialistes, comme le Forum économique mondial ou le groupe de Bilberger, et de leurs relais comme l’Union européenne. Avec en arrière-plan le pouvoir financier et les grandes dynasties bancaires, acteurs indirects et discrets des grands bouleversements mondiaux depuis deux siècles et plus.

Si ce traité pandémique entre en vigueur comme cela est prévu en 2024, l’OMS pourra décider unilatéralement de la politique sanitaire qui s’appliquera sans dérogation possible à tous les Etats membres. Or quand on sait que la disparition progressive des Etats au bénéfice de « régions administratives » du Nouvel ordre mondial est déjà bien actée (elle est déjà largement effective dans de nombreux domaines décisionnels dans des zones relais comme l’Union européenne), la résistance de quelques Etats croupions au Nouvel ordre sanitaire a peu de chance de construire un rapport de forces qui leur soit favorable.

Dès 2024, l’OMS pourra donc ainsi imposer pléthore de nouveaux vaccins obligatoires auxquels chaque individu devra se soumettre. Bill Gates a d’ailleurs annoncé cette année (et l’OMS a repris cette information le mois dernier) que la prochaine pandémie serait beaucoup plus terrible que le Covid… Mais que les vaccins seraient près !

Aucun moyen cette fois de se soustraire à l’obligation vaccinale, qui sera imposée au niveau mondial. Cette obligation sera assortie de la délivrance d’un passeport vaccinal mondial, déjà en filigrane avant 2020, mais annoncé avec une insistance croissante ces derniers mois. Un passeport numérique qui pourra ouvrir ou fermer des droits, selon la conformité au profil vaccinal exigé, pour tel ou tel acte de la vie quotidienne : se rendre dans des lieux publics, prendre les transports, se rendre dans une autre région, travailler, étudier, voyager, vendre, acheter, bénéficier de tel service, être soigné, voter… 

Les choses vont devenir encore plus contraignantes à mesure que s’achèvera la mise en place des outils du contrôle numérique absolu actuellement déployés : identité et wallet numériques (de l’Union européenne), carnet citoyen (version européenne du crédit social chinois), euro numérique, avant la convergence à l’horizon 2030 de toutes les monnaies numériques en une seule et unique monnaie numérique mondiale gérée par une banque centrale unique.

La convergence parfaite entre biopouvoir, argopouvoir (pouvoir de l’argent) et digitopouvoir (pouvoir numérique et des IA).

Cette convergence avance à très grands pas. Certains l’observent et la dénoncent, la plupart des médias subventionnés l’ignorent, préférant nous distraire avec le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, l’insécurité et la litanie sans fin des faits divers.

Voir notamment quelques articles récents :

·         Pétition de Réinfo Santé Suisse Stop the treaty! (avec extraits du Sommet international du Covid qui s’est tenu le 12 mai 2022)

·         L’OMS tire un trait sur le Covid mais table sur une nouvelle pandémie (Le Courrier des Stratèges, 23 mai 2023)
Système de santé : contrôle total par la technostructure ? (Le Courrier des Stratèges, 19 mai 2023)

·         Jean-Dominique Michel (anthropologue de la santé) : OMS et Nouvel ordre mondial (Anthropo-Logiques, 20 février 2023

·         Francis Boyle (professeur de droit) : Le Traité sur les pandémies de l’OMS instaurera un État mondial, policier, médical et scientifique (France Soir, 23 février 2023)

 


[i] Cf. Carroll Quigley : Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine (1980, 2020 pour l’édition française)
Professeur d’Histoire à Georgetown et Princetown, conseiller de Bill Clinton, de l’US Army et de la NASA.

[ii] Sans tenir compte du fait que selon les statisticiens les chiffres de mortalité ont été artificiellement gonflés dans un rapport de 1 à 10 voire 1 à 100.
Dès juin 2020, le CDC (Center for Disease Control), l’agence américaine de contrôle des épidémies, a ainsi publié un rectificatif sur son site officiel indiquant que sur 200.000 décès attribués au Covid alors répertoriés aux USA, seuls 8% à peine étaient réellement dus au Covid.
D’après une analyse des chiffres officiels réalisée par le statisticien Pierre Chaillot (Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels, avril 2023), ce chiffre serait même inférieur à 1%. Si l’on est rigoureux et honnête, presque personne ne serait directement mort « DU » Covid entre 2019 et aujourd’hui !

[iii] Tadros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, Bill Gates et Anthony Fauci, font l’objet d’une plainte du Barreau des avocats indiens auprès de la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité, pour avoir fait interdire la prescription d’ivermectine qui avait permis de sauver des millions d’Indiens après l’apparition du terrible variant Delta apparu début 2021.

[iv] Naomi Klein : La stratégie du choc – Le capitalisme du désastre (2007)

[v] Klaus Schwab : Covid-19, The Great Reset (2020)

La pire des dictatures est celle qui ne se voit pas

Il y a deux sortes de dictatures : oldschool et newschool. La première en voie de disparition, la seconde en voie de généralisation.

La République romaine avait inventé cette disposition radicale qui consiste à remettre temporairement les pleins pouvoirs à un seul homme nommé « dictateur » (celui qui décide), pour faire face à une situation exceptionnelle.

Le 20e siècle nous avait habitués à quatre formes modernes de dictature, assez évidentes et triviales, dans lesquelles un pouvoir brutal incarné par un homme, un parti ou une secte théocratique imposait par la violence et la terreur un ordre totalitaire : fasciste et militaire, communiste, nazie, islamiste.

Orwell (selon Michel Onfray dans Théorie de la dictature, 2019) a tiré de ces formes modernes de la dictature un modèle de dystopie politique, idéologique et sociétale, qui préfigure la dictature postmoderne ou intégrale. Cf. 1984 et La Ferme des animaux.

Le 21e siècle a vu naître cette nouvelle forme de dictature qu’Orwell avait prophétisée. Une dictature si insidieuse, si intelligente et sophistiquée, que la plupart sont incapables de l’identifier comme telle, et même y collaborent volontairement.

Une dictature qui se pare de toutes les vertus de la démocratie, dont elle encense les principes pour mieux les vider de toute substance. Et dont elle préserve les formes institutionnelles pour mieux s’étendre sans susciter de réaction : cette dictature qui ne dit pas sont nom, mais qui constitue l’apothéose du totalitarisme, selon la définition qu’en donne Hannah Arendt : « international dans son organisation, universel dans sa visée idéologique, planétaire dans ses aspirations politiques ».

Cette dictature mondialiste, « progressiste », ploutocratique, technocratique, sanitaire et sécuritaire, numérique, transhumaniste et eugéniste, est donc la nouvelle forme indépassable de la dictature contemporaine. Elle utilise toutes les autres formes résiduelles de dictature, en particulier l’islamisme et le djihadisme, pour perpétrer le chaos, la division, et progresser dans ses desseins stratégiques.

Une dictature que nous voyons se déployer aujourd’hui sous la forme d’un ordre totalitaire (le Nouvel ordre mondial). Et qui avance en instrumentalisant des chocs qu’elle provoque, déforme ou entretient : politiques, stratégiques et militaires, économiques et financiers, sociaux, civilisationnels et communautaires, sanitaires, climatiques et écologiques.

Une dictature qui obéit à une stratégie élaborée par l’élite bancaire et financière anglo-saxonne dès le 18e siècle, fondée sur le contrôle des monnaies, des flux financiers, de la dette et des États-nations, de la vie politique par la corruption et le financement des partis dans tous les pays dits « démocratiques », de l’économie mondialisée, de la science et des savoirs, des médias, des institutions religieuses qu’elle finance, et pour finir des individus grâce aux nouvelles technologies de surveillance numérique.

Avec pour objectif final le contrôle absolu de tous les pouvoirs, fondé sur des concepts inventés au 18e siècle comme la monnaie unique mondiale et de Nouvel ordre mondial.

Une dictature qui est en passe de finaliser un ordre dystopique totalitaire, et d’instaurer une société planétaire collectiviste, radicalement inégalitaire, un Etat policier mondial, technocratique, hypernormatif, coercitif et sanitaire, ouvertement transhumaniste et eugéniste, avec des objectifs de dépopulation mondiale clairement revendiqués au nom de la sauvegarde de la planète.

INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

Mis en avant

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

Transparency International, cette ONG mondialiste qui « lutte contre la corruption » pour que vous ne la voyiez pas !

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« Transparency International », l’ONG « anti-corruption » de la Banque Mondiale, se soucie plus de son éviction par le Kremlin que des crimes contre l’humanité commis par les amis de Macron.

Agacé par un mail de désinformation envoyé hier par cet organisme auquel j’avais naïvement adhéré il y a quelques années, je partage ce recadrage éthique qui remet quelques pendules à l’heure. Et invite ceux qui seraient appâtés par les néons de s’enfuir à toutes jambes.

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Dear Transparency International,

For the past 10 years I have been a great supporter of your movement, especially concerning some corruption issues in France during François Hollande’s presidency.

However, since Macron was elected, I have been very shocked to see that your movement never pointed out any of the numerous objective high corruption facts in Macron’s way of governing and conceiving democracy.

Same thing concerning the Covid crisis.

No word about the worrying conflicts of interests between scientists, politicians, medias, private world foundations like Bill Gates’ one, Gavi, Rockefeller or John Hopkins, all involved in the pandemic, the WHO, the pharmaceutical industry and its share-holders like BlackRock.

No single word about the hundreds of billions of dollars of criminal profits made by Pfizer and other Moderna which sold illegal experimental products with absolutely no proven efficiency, but with millions of worrying side-effects and deaths established by official bodies in the whole world.

No word about some private American company like McKinsey that steered the same Health and vaccination policy in 65 Western states in 2021.

No word about the hundreds of prosecutions brought before national and international courts by victims of the illegal prohibition of efficient treatments against Covid-19, the prosecution by the Board of Indian Lawyers before the ICC against Tadros Ghebreyesus (Director general of the WHO), Anthony Fauci and Bill Gates, after WHO forbid the Indian government to treat people dying of Delta variant with ivermectine.

No word about the fake study commanded by Gilead Sciences and published in The Lancet to discredit hydroxychloroquine.

No word about the proven links between Pope Francis and Albert Bourla (CEO of Pfizer) and Melinda Gates.

No word about the unpreceded attacks on freedom and democracy thar are the dictatorial measures like repeated lockdowns, vaccination pass, masks, travels and protest bans, censorship on press and social networks, mass monitoring of population, police repression, arbitrary arrests of dissident scientists and inquisition of thoughts…

Today, 93% of French workers are declared against an unfair law project imposed by BlackRock to destroy our retirement and social system.

Paris streets have been overwhelmed with garbage hips and angry demonstrators for one week…

And your only concern in your last newsletter is about some Russian bullshit???

Oops! I’m sorry: I forgot that Transparency International was created 20 years ago by former employees of the World Bank.

Probably they were less specifically concerned about “corruption” than by broadcasting some “progressive” propaganda about what should and should not be considered by the public as a worrying “corruption” topic.

And Transparency International – which should be rebranded Opacity International – is surely nothing more than some other GNO invented by masters of social engineering to manufacture opinion.

As a journalist with a rigorous attention to ethics, a long experience and a strong deontology, I will from now on take great pride to inform my followers about the evident partisanship of your movement.

Best regards,

Christophe Claudel

L’HEURE DE VÉRITÉ : LE PEUPLE DE FRANCE A RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE MONDIALE !

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La mort de Robespierre (gravure anglaise)

« Voici l’heure, et c’est maintenant. »*

La fuite à Varennes de l’imposteur ouvre la voie à la victoire du Peuple.

Selon certaines rumeurs, Macron aurait fui dès hier soir le pays. Après le soulèvement unanime et légitime de la rue pour dire NON à son ultime trahison : ce coup d’Etat du 49.3 pour imposer au forceps sa réforme des retraites, après avoir soufflé le chaud et le froid et fait planer le suspens durant des semaines. Après des mois de feuilleton politique et médiatique. Des années si l’on considère que cette réforme fut engagée en 2019, juste après les violences policières destinées à mater la révolte des Gilets jaunes, achetés pour quelques milliards de plus, et juste avant l’état d’urgence insanitaire et la guerre imaginaire contre le Covid.

Aujourd’hui, c’est l’heure de vérité !

Pour le peuple. Pour la France. Pour le monde entier.

Soit nous nous unissons tous pour mettre définitivement KO le mondialisme, ce régime abject, cette dictature des pourris et des lobbies illustrée par cette « réforme BlackRock » que rejettent 90% d’entre nous.

Soit on baisse une fois de plus les bras. Et alors c’en sera fini de la liberté et de l’humanité.

Car ne nous y trompons pas. Je le répète depuis trois ans : comme pour la crise sanitaire, la France, pays traditionnellement le plus rebelle au monde, est un verrou, un levier, un test pour les oligarques. Si les Français plient, l’Europe suivra, et le monde à sa suite. Si la France se soulève, si elle montre l’exemple, si elle résiste et se montre prête à tout pour renverser ce pouvoir scélérat, alors le Great Reset et le Nouvel Ordre Mondial rejoindront rapidement les poubelles de l’Histoire.

L’heure est grave et cruciale. La Phase 3 du Great Reset est en train de s’engager, sans que les médias vérolés n’en soufflent mot. Après la plandémie de Covid, « fenêtre d’opportunité » pour précipiter des basculements stratégiques et accélérer l’avènement de la gouvernance mondiale.

Klaus Schwab, gourou de Macron et autres pantins mondialistes qui font semblant de gouverner les « démocraties », avait tout annoncé dans son livre paru en 2020.

Phase 1 : guerre imaginaire contre un virus fabriqué balancé sciemment à Wuhan, confinements autoritaires, inutiles et destructeurs, vaccins tueurs, outils de traçage numérique, destructions sectorielles… Phase 2 : guerre en Ukraine, Reset énergétique et climatique, pénuries déclenchées, hyperinflation, spéculation sur les denrées alimentaires… Nous entrons maintenant dans la Phase 3, la plus critique du scénario.

Avec ce crash du siècle annoncé depuis des années par les experts financiers, désormais bien amorcé aux États-Unis avec le nième relèvement du taux directeurs des banques centrales, et la faillite de 3 banques américaines ce mois-ci.

Viendra ensuite le chaos : 3e guerre mondiale et guerres civiles, provoquées partout afin de justifier la Phase 4 du plan : une répression policière mondiale, avec une accélération du contrôle numérique des populations, la suppression définitive de toutes les libertés et de la propriété privée, la concentration des populations dans des grandes villes. Et enfin la Phase 5 : l’introduction de monnaie unique numérique mondiale d’ici 2030, la mise en place d’une société totalitaire et esclavagiste, le transhumanisme et la dépopulation mondiale afin de sauver la planète et mieux gérer la flambée démographique.

Certains avaient pourtant tout compris à l’avance. Dès 2020, ils ont tenté de réveiller et d’alerter leurs concitoyens tétanisés par la mascarade covidiste. Aujourd’hui la vérité sort partout. Les esprits s’éveillent. Les peuples demandent des comptes aux criminels qui les ont trahis, abusés, ruinés, empoisonnés, qui ont tué leurs parents et leurs enfants.

Alors il est plus que temps d’aller régler son compte au petit poudré terré dans son beau Palais refait à neuf de l’Elysée, avec sa vieille, ses michetons et ses drag queens.

Puisque jamais il ne voudra démissionner, puisque l’armée a renoncé à le déposer, puisque le Parlement corrompu n’osera jamais engager l’Article 68 de la Constitution pour prononcer la destitution de cet imposteur criminel coupable de haute trahison, puisque Pinocchio préfère se débiner comme un lâche, alors faisons lui plaisir : allons le chercher ! Comme il nous provoquait à le faire il y a peu. Par les couilles, et pour lui faire subir le sort qu’il mérite.

Car même Louis XIV lâché par les siens et décapité par la Convention, même les pires dictateurs comme Néron, Hitler, Staline, Pinochet, Ceausescu, Bokassa ou Saddam Hussein, ne méritaient pas le sort que le peuple en colère doit maintenant réserver à cette lie de l’humanité drapée dans les habits de la vertu républicaine, humaniste et progressiste.

« Aux armes citoyens ! »

La première d’entre elles doit toujours rester la vérité. Et la dernière. Quels que soient les moyens que l’obstination des imposteurs à s’arroger, concentrer et conserver tous les pouvoirs en usant de terreur et de tyrannie nous pousse à utiliser, au nom du droit imprescriptible des peuples à défendre leur existence, leur identité, leur liberté, leur souveraineté, la justice, leurs droits et leur avenir.

*Evangile selon Saint-Jean 4 :23

La géostratégie au Moyen-Orient bousculée par les bruits de bottes en Europe

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Conséquence de la guerre en Ukraine, et de cette stratégie suicidaire de L’OTAN depuis l’invasion russe en Ukraine de février 2022, qui prétend punir économiquement et isoler la Russie de Poutine, un rééquilibrage stratégique au Moyen-Orient, autre foyer des tensions mondiales, est en cours et tend à s’accélérer.

Pour preuve, cette livraison de chasseurs de combat Su-35 par Moscou à Téhéran évoquée par Le Courrier des stratèges, qui bouscule l’équilibre des forces dans la région.

Avec pour conséquence un renforcement de l’Axe Pékin-Moscou-Dehli-Téhéran.

Avec cette alliance militaire renforcée entre la Russie et l’Iran, ennemi numéro 1 déclaré d’Israël, la « guerre en Ukraine » continue d’accélérer la recomposition des alliances, dans la perspective de plus en plus probable d’un conflit mondial de grande envergure.

Les spéculations sur l’échiquier moyen-oriental exercent une pression sur la Turquie d’Erdogan, pour l’heure toujours officiellement membre de l’OTAN, alliée des Etats-Unis et de l’Europe. Mais qui joue de plus en plus un double jeu, notamment avec l’accord signé l’an dernier avec la Russie. Sa rivalité avec l’Iran chiite pour le leadership régional ne peut qu’exacerber les velléités hégémoniques du néosultan Erdogan, et l’inciter à trahir un peu plus le camp occidental pour se rallier aux Russes de façon à contrer l’Iran.

Les liens économiques et stratégiques très étroits entre les Etats-Unis (ou l’OTAN) et les pétromonarchies du Golfe avaient permis en 2020 la signature des « Accords d’Abraham », traité essentiellement économique conclu entre Netanyahu, les E.A.U. et Bahreïn. Avec pour objectif corolaire est de marginaliser davantage l’Iran, 2e puissance pétrolière de la région, et de renforcer la concurrence sur le marché des hydrocarbures et du trading régional entre l’Occident et ses protégés.

Un accord de paix est ainsi prévu en principe cette année entre l’Arabie saoudite de MBS et Netanyahu pour les mêmes raisons économiques, sur fond de « petits meurtres » corruptifs entre amis.

Mais l’Arabie saoudite, surtout depuis la guerre en Ukraine qui favorise son rapprochement avec Moscou, se montre de plus en plus duplice vis-à-vis de ses mentors américains. A l’image des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), elle vient de renoncer au dollar, désormais presqu’aussi moribond que l’euro, comme monnaie de référence mondiale pour ses échanges avec l’Occident. Et même au pétrodollar, pourtant taillé sur mesure par les banques américaines et les lobbies pétroliers texans.

Cette guerre Otano-russe qui ne dit pas son nom semble en tout cas dériver de plus en plus vers une 3e guerre mondiale ouverte, avec une recomposition des alliances selon un axe Occident/Asie. Bloc asiatique derrière lequel se rangent quelques nations africaines de poids comme le Nigeria, réfractaires à leur dilution dans un Nouvel Ordre Mondial unipolaire conçu et dominé par les USA.

Elle s’annonce comme le clash du siècle, qui libérera toutes les tensions au niveau des épicentres de conflits stratégiques mondiaux : Ukraine, Moyen-Orient et Mer de Chine en premier lieu.


Les chasseurs russes vont changer les règles du jeu au Moyen-Orient, par VZ

Le Courrier des Stratèges
15 mars 2023

La nouvelle sensationnelle a été annoncée par des sources officielles en Iran : il est allégué que Moscou aurait accepté de vendre des chasseurs Su-35 à Téhéran. Si ces informations sont exactes, le complexe militaro-industriel russe gagnera des milliards de dollars, l’Iran disposera d’un outil puissant pour contrer Israël, et l’influence américaine au Moyen-Orient diminuera […]
(Article réservé aux abonnés)

Tremblement de terre en Turquie et en Syrie – Les cataclysmes, armes géostratégiques par destination

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Le séisme du 6 février en Syrie et en Turquie, qui a causé plus de 21.000 morts à ce jour et s’annonce comme le plus meurtrier de la région, avec des destructions très étendues sur les deux pays, n’est-il réellement qu’une « catastrophe naturelle » ?

A priori la question peut paraître profondément indécente, mais mérite néanmoins d’être froidement posée. Après tout on a déjà vu tant d’autres séismes ou cataclysmes comparables sous des latitudes variables (Haïti, Iran, Europe, Thaïlande…) servir de prémices à des interventions univoques ou concertées entre des nations développées, aussi politiques et stratégiques qu’humanitaires. Interventions ciblées sur des territoires-clé de l’échiquier mondial comme le Moyen-Orient, en particulier cette frontière chaude et très contestée du « Kurdistan », un mot tabou que les journalistes n’osent même plus employer.

On se souvient des opérations militaires et stratégiques menées par l’Amérique d’Obama, certains pays européens de l’OTAN comme la France, la Turquie du néosultan Erdogan, la Russie, la Syrie et d’autres nations arabes de la région, lors de la très opportune et bankable « guerre contre Daesh » engagée au début de la décennie précédente, non pas tant pour écraser le pseudo Etat terroriste ISIS, mais pour des motifs clairement stratégiques liés notamment au pétrole et au gaz qui transitent par cette région.

Depuis le séisme du 6 février qui a frappé cette région déjà très meurtrie, la complosphère, la vraie, ne tarie plus de rumeurs sur l’hypothèse d’un tremblement de terre qui aurait été « provoqué par la Russie« . Insensé !

Pas tout à fait…

En réalité la technique des armes sismiques, non conventionnelles et qui font donc peu l’objet de publicité de la part des officines militaires qui les développent, existe bel et bien. Elle repose sur l’utilisation de petites bombes nucléaires disposées au niveau des points de tension des failles sismiques, et déclenchées pour provoquer des secousses. Un scénario peu probable dans le cas présent. Ou bien d’ondes électromagnétiques dirigées à très haute intensité depuis la haute atmosphère, comme celles produites par des équivalents du système « HAARP », un système d’émission et de direction d’ondes à haute intensité développé depuis plusieurs décennies par l’US Army en Alaska, mais aussi sur d’autres sites dans le monde. Système développé également par d’autres grands pays comme la Russie, la Chine, et la France notamment*.

Or si l’on s’interroge pour répondre à la question « A qui profite le crime ?« , la réponse est évidente : à la Russie.

Première à avoir dépêché une action « humanitaire » sur les lieux, la Russie est toujours pressée de consolider ses positions stratégiques en Syrie, depuis son soutien sans nuance au régime de Bachar El Assad, fragilisé lors des « printemps arabes » déclenchés par la CIA en 2011, et le succès de groupes terroristes hostiles au régime comme Daesh, levier stratégique de déstabilisation de la région, créé, financé et soutenu par les agences de renseignement américaines et occidentales et leurs alliés saoudiens ou qataris.

La Russie de Poutine est également pressée de renforcer son alliance avec la Turquie d’Erdogan, en principe toujours membre de l’OTAN, alliée des Américains et des Européens, mais qui joue clairement un double jeu dans cette nouvelle guerre Otano-russe en Ukraine. Erdogan, qui se rêve en nouveau Calife du monde sunnite et en leader des nations musulmanes, souffle le chaud et le froid en nouant des alliances avec les deux « camps ».

Que ce séisme soit naturel ou provoqué, être présent sur place au nom de l’humanitaire est une priorité pour Poutine, et une façon de mettre le pied dans la porte en posant ses marques en vue de la future reconstruction du Kurdistan. Une région frontalière stratégique entre la Syrie et la Turquie, point de passage des oléoducs vers les ports de la Méditerranée, sur fonds de guerre en Ukraine qui alimente (ou plutôt qui justifie…) les tensions et la hausse des prix sur les marchés mondiaux des carburants.

Exactement selon la même stratégie mise en œuvre par les néoconservateurs américains au Moyen-Orient depuis 30 ans, selon la stratégie du chaos. D’abord déstabiliser la région. Puis justifier une intervention militaire, sous mandat de l’ONU ou pas. Et enfin prendre le contrôle de la production et de l’acheminement de l’or noir et du gaz, notamment. En entretenant le chaos pour manipuler des régimes fantoches, et justifier le maintien d’une présence militaire quasi permanente. Depuis l’Opération Tempête du désert de Bush père pour « libérer le Koweït » en mars 1991, ses répliques avec la seconde Guerre du Golfe menées par son fils W et les faucons du Pentagone suite au 11 septembre, en Afghanistan, en 2003 en Irak, plus quelques actions discrètes et ciblées en Iran, et bien sûr la guerre récente contre Daesh en Irak et en Syrie durant le mandat d’Obama, cette stratégie a semble-t-il fait des émules. Du moins pour ce qui est de l’instrumentalisation des conflits régionaux, du terrorisme et des catastrophes diverses.
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cf. Claire Séverac : La guerre secrète contre les peuples

#GEOSTRATEGIE #seismeturquie #Russie

Identité et immigration, humanité et altérité. Où va la France ? Où va le monde ?

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La guerre des autres

La première condition qui fonde une nation c’est la reconnaissance d’une identité commune, définie par une langue, une culture et un territoire communs.

La première condition qui permet la relation c’est la reconnaissance de l’altérité.

Une nation qui ne stimulerait pas les relations entre ses membres ne pourrait vivre. Ce serait un corps sans âme.

Une nation qui ne développerait pas des relations avec d’autres nations serait condamnée à mourir.

Mais il n’y a pas d’altérité et donc de relation possible si l’on renonce à exister quand l’autre s’affirme radicalement autre au point de devenir hostile.

La conscience de soi n’est pas un en soi mais un être avec. Plus on se confronte à l’autre, plus on éprouve l’altérité, plus on se révèle à soi-même. Toute identité, toute qualité n’est toujours que relative.

Le piège du mimétisme c’est de croire qu’on puisse s’affirmer contre l’autre, en s’appropriant ce que l’on convoite chez lui. On ne peut s’affirmer que par rapport à un autre, en laissant ouvert l’espace entre soi et l’autre, non en le détruisant.

Vivre l’altérité suppose donc la reconnaissance d’un écart, l’entendement sur un espace, une différence qui laisse chacun exister.

Or la conscience de l’altérité respectueuse de l’autre suppose d’abord le respect de soi-même.

Le respect de soi-même n’est pas l’enfermement en soi-même mais la première condition de l’ouverture à l’autre.

Le respect de soi-même n’est pas qu’attention à soi, mais aussi renoncement à l’illusion de pouvoir se suffire à soi-même. Et bienveillance envers cette présence de l’autre en soi, qui oriente le désir vers un autre au dehors.

Quand la générosité conduit à l’impuissance et la culpabilité

Identité, altérité, respect, espace, désir, conscience… Ces notions sont au cœur de tous les drames contemporains.

Le drame de la France face aux défis posés par les flux migratoires tient essentiellement à son impuissance à poser sereinement la question de son identité. Et donc à définir l’espace symbolique qui lui permettrait de nouer des relations sereines avec tous les autres.

On peut utiliser la métaphore biologique pour décrire les groupes humains. Tout organisme vivant est un système qui tend à maintenir un équilibre dynamique entre les éléments qui le constituent. Dans le corps humain, le système immunitaire a pour rôle d’opérer un tri parmi les micro-organismes qui transitent à l’intérieur du système, en déterminant ceux qui peuvent être assimilés, et ceux qui doivent être rejetés. L’excès comme la carence de certains éléments extérieurs peut entraîner la maladie ou la mort. La bonne santé dépend du maintien d’un juste équilibre homéostatique. Un organisme en bonne santé se fortifie et se développe en harmonie avec son environnement, un organisme en mauvaise santé s’affaiblit et ne peut résister à la prolifération de germes pathogènes. Il se désagrège et meurt.

Aujourd’hui la France est non seulement incapable de définir une politique migratoire, elle est surtout incapable de s’accorder sur ce qu’elle considère comme un bon équilibre : comment rester ouverte sur le monde extérieur, accueillir des personnes sur son territoire, tout en se protégeant des conséquences néfastes d’un afflux excessif. Quelle place doit-elle accorder à ceux qui résident sur son sol ? Dans quelles proportions ? Selon quels critères ?

Or si elle n’est pas capable de définir cela, c’est parce qu’elle ne sait plus qui elle est.

Cette impuissance tient à la culpabilité qu’elle entretient à l’égard de personnes sensément redevables à qui elle a ouvert ses portes.

L’accueil de l’étranger est un principe universel de toute société humaine. La France est une nation généreuse. Et elle se sent tenue d’honorer cette qualité qui se fonde sur des principes qu’elle porte et revendique.

Selon l’étymologie, la générosité est ce qui caractérise la bonne race, la noblesse d’âme. Pourquoi la France serait-elle aujourd’hui malade d’être une bonne race, une nation noble ?

La France est coupable d’être un pays riche, une grande puissance. Elle est coupable d’avoir été un royaume esclavagiste, puis un empire colonial. Elle fait donc partie du camp des exploiteurs.

Les temps ont changé, les régimes qui ont succédé à ces périodes contestées ont pu même faire acte de repentance ; la coopération, l’aide au développement, l’action humanitaire font partie du prix payé pour se racheter une bonne conscience vis-à-vis des anciens colonisés. Mais dans l’esprit de certains, la France reste un pays exploiteur, et donc éternellement coupable.

Selon cette logique, c’est la France qui est redevable envers ceux qu’elle accueille, et non ceux qui sont accueillis dont on devrait attendre une reconnaissance. Peu importe les efforts ou le nombre de personnes accueillies, la France restera toujours coupable. Elle devra toujours payer. Cela justifie même qu’elle soit humiliée. Et que les Français d’aujourd’hui restent débiteurs pour les crimes commis par leurs ancêtres.

Accueillir des étrangers sur son sol, ce n’est pas leur accorder une faveur, c’est un dû. Surtout pour les descendants de ceux qui ont été spoliés.

Le fait de se voir octroyer un statut de résidents ne les obligent en aucune façon à s’intégrer. Ni à se conformer à des lois, des obligations, des coutumes locales. Ce statut de victimes dont ils sont héritiers les autorise au contraire à s’en affranchir, à vivre selon leurs propres coutumes, leurs propres lois, et même à s’isoler du reste de la société pour vivre en communautés fermées afin de préserver leur identité.

Toute exigence de renoncement à certains éléments identitaires au nom des lois républicaines qui s’appliquent à tous ne peut être que la confirmation d’une société injuste, violente, raciste, xénophobe, qui refuse de reconnaître l’aspiration légitime de chaque individu à faire respecter ses droits.

Multiplier les discours séparatistes et victimaires fondés sur l’islamophobie fait partie de la stratégie des islamistes, afin d’instrumentaliser les populations d’origine musulmane pour les retourner contre la majorité.

Mais ces discours de culpabilisation de la majorité par des minorités et ceux qui s’en font les défenseurs n’auraient jamais pu se développer depuis des décennies avec une telle efficacité si la France n’avait d’abord consenti à devenir victime de la mauvaise conscience.

La mauvaise conscience est un mal qui détruit l’identité, l’esprit d’un individu ou d’une nation, de l’intérieur. L’autre devient l’accusateur, celui qui nourrit la culpabilité en fournissant des arguments à la mauvaise conscience. Celui dont la seule présence en tant qu’autre constitue un rappel de la faute commise.

Dès lors plus d’autre alternative que de rejeter l’autre, ce qui revient à lui donner raison, ou d’accepter sa condamnation en se morfondant dans la contrition, et en se dépossédant de tout pouvoir de création d’un autre modèle pour vivre l’identité et l’altérité.

Immigration et ressentiment

Les discours idéologiques qui stigmatisent la France comme un pays oppresseur et coupable par essence s’appuient sur ce que Nietzsche appelle la morale du ressentiment.

La France est un pays fort. Du moins elle l’a été. Selon la morale des faibles, elle doit s’excuser d’être forte. C’est un péché originel qu’elle doit expier en se résignant à devenir faible. Et tout doit être fait pour l’affaiblir.

Pour Nietzsche[i], les êtres de ressentiment sont une race d’hommes pour qui « la véritable réaction, celle de l’action, est interdite et qui ne se dédommagent qu’au moyen d’une vengeance imaginaire. » Nietzsche lie ainsi le ressentiment à ce qu’il nomme la « morale d’esclave », qui est par essence constituée par le ressentiment, par un non créateur. Ainsi, l’être de ressentiment est profondément réactif, c’est-à-dire qu’il est dans une situation d’impuissance qui engendre des frustrations. Tout homme, quel qu’il soit, à qui l’on interdit l’action, et qui de ce fait se trouve dans l’impuissance, est affecté par le ressentiment : c’est-à-dire qu’il ne peut que subir l’impossibilité de s’extérioriser.

Il n’est pas étonnant que ce ressentiment envers la France s’exprime aujourd’hui sous la forme de discours racialistes, qui tendent à essentialiser l’opposition entre les races. La France n’est pas tant accusée en tant qu’Etat ou nation, ni jugée coupable en raison de sa politique coloniale au cours des siècles passés, c’est l’homme blanc, violent, dominant, raciste et oppresseur par nature, qui est le vrai coupable.

En réintroduisant la notion de race que les discours antiracistes entendaient contester, on empêche à tout processus de réparation ou de pardon de s’opérer. On assigne à certains un statut de bourreaux selon leur appartenance à la race blanche, et à tous les autres un statut de victimes du racisme blanc. On essentialise les rapports de domination, qui deviennent le fait exclusif du Blanc ou de l’Occidental.

Si l’on suit cette logique du ressentiment, accueillir des étrangers sur son sol, aider un pays plus faible économiquement à se développer, ou même multiplier des actions humanitaires, ce n’est pas une marque de générosité mais un signe d’arrogance, d’une volonté de prolonger les rapports de domination et d’exploitation.

Par ce phénomène d’inversion des valeurs et du rapport de forces entre le fort et le faible qui se vit condamné à l’impuissance, le simple fait d’aider une personne se retourne contre celui qui aide, et devient une marque de faiblesse qui justifie qu’on abuse d’elle, qu’on la méprise et qu’on la considère comme inférieure.

On ne peut véritablement comprendre ce qui paralyse la France, l’empêche d’affirmer son identité face à des étrangers qui se retournent contre elle, si l’on ne tient pas compte de ces mécanismes fondés sur le ressentiment, d’autant plus puissants qu’ils reposent sur l’irrationnel.

La France est prisonnière de ce jeu mimétique du ressentiment, car elle se laisse piéger par ses propres valeurs perverties par la mauvaise conscience.

Les discours nourris sur le ressentiment enferment les personnes d’origine étrangère dans un statut victimaire par essence. Cette victimisation s’amalgame avec les discours idéologiques portés par la gauche à l’égard des minorités opprimées : racisme, stigmatisation, injustices sociales, professionnelles, etc.

La France, déjà divisée sur ces questions, se voit prise au piège de sa générosité et de ses principes humanistes, antiracistes, tiers-mondistes, qui se retournent contre elle. Elle se retrouve injustement accusée d’être la cause de tous les malheurs les étrangers ou des fils d’immigrés qui vivent en France. En exonérant a priori ces derniers de toute responsabilité quant au sort qu’ils subissent.

Le drame de l’homme du ressentiment, c’est qu’il se retrouve lui aussi pris au piège de cette morale de l’esclave, condamné à l’impuissance et à l’inaction. Et donc en proie à toutes les récupérations.

La force consiste à surmonter cet état qui n’est alors plus qu’un état passager, par exemple en surmontant le désir de vengeance. Ce que Nietzsche nomme le renversement axiologique face à l’inversion des valeurs.

Or ce renversement qui permettrait une sortie par le haut semble aujourd’hui impossible.

La seule issue possible consisterait pour la France à renouer avec la conscience de son identité, c’est-à-dire de sa force. En choisissant de n’être plus esclave de la mauvaise conscience, mais en assumant la posture du fort.

Non pas en imposant sa force selon une logique de domination, comme l’en accusent ceux qui veulent l’enfermer dans le ressentiment. Mais en acceptant d’une part l’objectivité du rapport de forces, sa capacité à agir et décider de son avenir selon une posture d’autorité, et non pour satisfaire une exigence morale. Et d’autre part le pouvoir objectif que lui donne la fidélité à son choix de valeurs. C’est-à-dire la capacité à agir pour transformer la réalité de façon positive, au lieu de s’y résigner sous l’angle du sentiment réactif.

Il ne s’agit donc pas de céder à une quelconque nostalgie à l’égard de mythes nationalistes ou d’une identité de carton-pâte qui se limiterait à des clichés cocardiers. Mais de réaffirmer ce qui fait que la France est aimée des autres nations : sa culture, son art de vivre, son ouverture au monde, son rayonnement, sa créativité. Mais aussi tout ce qui fait d’elle un ensemble vivant, uni, dynamique, fédérateur, susceptible d’être pris comme un modèle par d’autres.

Pour être en mesure d’intégrer des étrangers qui souhaitent vivre en France ou devenir français, elle doit redevenir capable de stimuler l’intérêt, le goût, l’adhésion, l’envie pour ces personnes de s’approprier réellement ce qui fait l’esprit français. Et tout faire pour les inciter à s’intégrer.

Mais elle doit abandonner tout scrupule, toute culpabilité à se séparer de ceux qui portent atteinte à son intégrité ou à celle de ses enfants, qui refusent de s’intégrer et s’enferment dans une attitude hostile.

Un organisme qui s’accroche à un autre et se nourrit de son énergie est un parasite. La France n’a pas vocation à faire vivre des parasites. Mais elle a incontestablement une mission d’éducation, une mission civilisatrice, qui ne tient pas qu’à son niveau de vie ou aux avantages de son système social. La France est une chance pour qui choisit d’y vivre et de s’enrichir intérieurement sans renoncer à ses racines. De s’épanouir et de s’accomplir humainement, mieux et plus facilement qu’il n’aurait pu le faire en restant dans son pays d’origine.

Cette attitude ouverte, généreuse, respectueuse de l’autre, suppose la reconnaissance de ceux qui en bénéficient. Un jeu à somme positive, à l’inverse du ressentiment.

Les gentils, les méchants, et le grand remplacement

Les discours sur l’immigration que l’on attribue communément à l’extrême droite tendent à opposer deux types de populations, jugées irréconciables selon une ligne de fracture identitaire : eux et NOUS.

La société française serait menacée par ceux qui prônent le mélange impossible et irresponsable entre deux éléments qui ne pourraient fusionner, ni même cohabiter sans finir par se repousser. Comme l’huile et l’eau agitées dans un même bocal ne peuvent former un corps homogène. D’un côté « la France », constituée d’individus installés depuis plusieurs générations sur le territoire, d’extraction européenne, a priori de couleur blanche et de culture chrétienne. Et de l’autre « les étrangers » ou « les immigrés », qui vivent sur notre sol mais ne peuvent ou ne veulent pas s’intégrer.

La raison de cette incapacité tiendrait à leur culture d’origine, trop différente de la nôtre. Elle rendrait impossible toute acclimatation aux mœurs françaises, toute intégration dans le corps de la nation, toute possibilité de se conformer à la culture française : autant de signes du principe républicain d’assimilation.

Cette idée pose que ces gens-là ne SONT pas comme nous. Il y a une incompatibilité radicale entre eux et nous. Ils sont donc condamnés à rester toujours des étrangers. C’est pourquoi ils se regroupent entre eux et constituent des communautés à part, ils rejettent le mode de vie français et refusent de correspondre à l’idéal-type du bon Français.

Puisque la proportion des étrangers augmente continuellement dans la société, c’est leur nombre qui finit par poser problème. Car au-delà d’un certain seuil, le principe de tolérance invoqué pour justifier qu’une fraction de la population vive en parallèle avec le reste de la société selon le concept du vivre ensemble ne fonctionne plus. Les tensions deviennent trop importantes et les réflexes de rejet commencent à apparaître. Les revendications communautaires pour préserver telle identité ou tel mode de vie suscitent des réactions identitaires face aux replis séparatistes et à la multiplication des violences commises par des étrangers.

Le point limite, souvent invoqué pour appeler davantage de fermeté à l’égard de ceux qui génèrent des problèmes, ou davantage de tolérance pour désamorcer les tensions, c’est la guerre civile.

Poussée à sa limite, cette logique de rivalité identitaire renforce l’idée qu’il existe des identités radicalement incompatibles au sein de l’espèce humaine. Au point qu’elles ne pourraient cohabiter au risque de déclencher la guerre.

Cette croyance inspire la thèse de Samuel Huntington à propos du Choc des civilisations. Le monde serait aujourd’hui confronté à un affrontement entre des civilisations mues par une volonté d’imposer leur domination hégémonique. Les frictions au sein des sociétés, entre une majorité qui tente de préserver son modèle et des minorités qui tentent de s’imposer contre elle, entretiendraient ce choc civilisationnel.

Ces tensions existent. Les menaces existent. A ce titre, le lien longtemps rejeté entre immigration et délinquance ne peut plus être nié. L’absence de consensus au plan national sur la politique d’immigration pose également un grave problème. Cependant, l’erreur consiste là aussi à essentialiser le problème. En réduisant les secousses provoquées par la mondialisation à un rapport de forces entre des ensembles géographiques ou des civilisations.

Beaucoup ont intérêt à jouer de ces oppositions, en les exaltant et en les résumant à une causalité fondée sur le choc des cultures, des religions ou des civilisations. Ce qui revient finalement à opposer de façon caricaturale les gentils d’un côté, et de l’autre les méchants. Les gentils, c’est-à-dire nous ; et les méchants c’est-à-dire eux. Sans jamais préciser clairement ce qui définit ce nous et ce eux.

Selon l’idéologie woke fondée sur la mauvaise conscience, les gentils sont les éternelles victimes par essence : les étrangers persécutés, et ceux qui les défendent. Et les méchants, ce sont les autres : la majorité honnie, et tous ceux qui dénoncent l’immigration, le multiculturalisme, le métissage, au nom d’une idée figée et mortifère de la France.

Cette vision binaire peut paraître réductrice, puérile. Pourtant, impossible de s’en défaire. Les peurs alimentent des discours qui renforcent ces mécanismes réflexes, qui à leur tour alimentent les peurs.

A ce propos, il est très surprenant d’entendre un ministre de l’Intérieur membre d’un gouvernement critiqué pour son laxisme face à la multiplication des violences et crimes commis par étrangers en situation irrégulière, affirmer qu’il faut être « méchant avec les méchants« , et « gentil avec les gentils« . Une façon de dire qu’il faut faire la part entre des gentils immigrés, à intégrer, et des méchants immigrés, à expulser.

Cette façon de présenter les choses réduit la problématique de l’immigration à une morale comportementale. Et la politique migratoire de la France à une morale rétributive, qui devrait récompenser les gentils et punir les méchants.

En d’autres termes, cette déclaration de Gérald Darmanin suite à l’affaire de la petite Lola, une adolescente cruellement torturée puis assassinée par une Algérienne frappée par une obligation de quitter le territoire français, démontre à quel point l’autorité publique sensée fixer le cap en matière d’immigration et garantir l’ordre public est engluée dans la morale du ressentiment.

En répondant ainsi aux affaires qui exacerbent l’indignation de l’opinion, le ministre avoue son impuissance à s’élever au-dessus des affects et du ressentiment. Il se fait l’instrument des idéologies qui se définissent par rapport à un ennemi, réel ou supposé. L’ennemi est jugé comme étant la cause de l’impuissance et du mal subi. Par opposition, celui qui le subit s’attribue une supériorité morale imaginaire. Nietzsche résume cela par cette formule : « Ils sont méchants, donc nous sommes bons. »

Pour l’idéologie woke, l’ennemi c’est la France, l’Occident ou l’homme blanc. Pour les vrais racistes d’extrême droite, l’ennemi c’est l’étranger, jugé nocif par essence. Ces deux idéologies sont les deux faces d’une même monnaie : la morale du ressentiment. Et son ressort demeure le même : le sentiment réactif d’impuissance auquel se sent assigné le faible. Les étrangers qui rejettent la France sont victimes du ressentiment parce qu’ils se sentent faibles, assimilés à la condition d’esclave. Et ceux qui en appellent à une identité française en réaction contre les immigrés en veulent à ces ennemis de la France qu’ils jugent responsables de leur relégation à un statut d’infériorité.

Grand remplacement ou Great Reset ?

La théorie du grand remplacement, souvent évoquée au sujet de l’immigration, s’inscrit dans cette logique paranoïaque, en la poussant à sa limite. Elle prétend que l’inaction des politiques face aux problèmes objectifs que pose l’immigration résulterait d’un processus planifié, ayant pour finalité de remplacer la population historique d’un pays comme la France par une autre population étrangère d’introduction récente. Jusqu’à ce qu’elle la supplante numériquement et la balaye totalement en la recouvrant par sa culture.  

Les partisans de cette théorie assimilent souvent cette population hétérogène qui tente de remplacer la nôtre à la figure de l’Islam conquérant et à son projet de domination du monde. Notamment tel qu’il s’exprime dans le Projet des Frères musulmans : infiltrer les sociétés démocratiques afin de prendre le pouvoir, imposer la charia, imposer l’Islam comme religion d’Etat, et enfin instaurer un Califat mondial. Sauf que ce projet vise à imposer un modèle totalitaire de type théocratique, pas à anéantir les populations non-musulmanes en les chassant des territoires conquis.

La théorie du grand remplacement est une théorie d’extrême droite dont l’origine remonte à la fin du 19e siècle, et qui fut introduite dans le débat contemporain en 2010 par l’écrivain Renaud Camus. Son succès tient au fait qu’il se nourrit d’un sentiment d’impuissance d’une part grandissante de l’opinion face à une immigration devenue pléthorique, inassimilable, et aux problèmes qu’elle génère. Mais aussi au fait qu’une part de son analyse est juste.

Ce fait n’est jamais évoqué par les médias mainstream, mais il existe bien une volonté d’utiliser les flux migratoires pour affaiblir les sociétés démocratique, notamment la France.

L’afflux massif de migrants originaires des anciennes colonies françaises du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne à partir des années 1960 répondait à un objectif des milieux d’affaires, industriels et d’une partie de la classe politique au pouvoir de recourir à une main d’œuvre abondante, bon marché et docile afin de diminuer les coûts salariaux et doper la croissance. Cette politique rencontra à cette époque l’hostilité du Parti communiste, qui vit à juste titre dans cet afflux de main d’œuvre étrangère sous-payée une concurrence déloyale par rapport aux travailleurs nationaux, un moyen de maintenir les salaires à un bas niveau, et un risque de faire augmenter le chômage pour les travailleurs français. Ce qui fut effectivement le cas après le premier choc pétrolier.

Mais ce n’est qu’un aspect du remplacement. Dans une perspective plus globale, il existe une stratégie conçue par l’oligarchie anglo-américaine en vue d’instaurer progressivement une gouvernance et un ordre mondial conformes à leurs intérêts, qui utilise les flux migratoires comme un facteur déstabilisant parmi d’autres pour fragiliser les pays qui en sont la cible. En particulier les pays d’Europe, qui ont vocation à être totalement vassalisés par les Etats-Unis.

Le but n’est ici pas de substituer une population à une autre, mais de dissoudre progressivement les Etats-nations afin de faciliter leur intégration dans le Nouvel Ordre Mondial. Favoriser l’arrivée massive et constante de populations étrangères, empêcher les Etats de s’opposer à cet afflux au nom des règlements européens, substituer le modèle communautariste au modèle d’assimilation républicaine, instrumentaliser les crispations identitaires et encourager le séparatisme en utilisant les discours antiracistes et la défense des minorités, sont autant de moyens pour parvenir à cette fin.

L’idée est de fracturer la société, de dissoudre peu à peu le sentiment national, de discréditer toute référence à la nation, en assimilant ceux qui s’y réfèrent à une vision fermée, passéiste, d’extrême droite, de forcer les peuples à abandonner leur souveraineté et leur identité pour à se fondre dans une souveraineté européenne imaginaire sans aucun fondement historique et juridique, et dans un grand indifférencié mondialiste : la mondialisation heureuse, où les cultures nationales tendraient à disparaître. Comme en témoigne cette affirmation surprenante chère à Emmanuel Macron : « La culture française n’a jamais existé !« 

Pour faire accepter ce changement de paradigme et se fondre dans le collectif englobant mondialiste, il faut marteler sans cesse l’idée est que le brassage des populations constitue un « progrès », qu’il représente « l’avenir », que la nation est une notion dépassée, que l’identité nationale c’est la guerre civile, mais qu’au contraire l’immigration une chance, qu’il faut donc ouvrir les frontières, accueillir tous les réfugiés au nom du droit d’asile, aux nom de la tradition d’accueil de la France, de nos grands principes, et d’une fraternité floue qui escamote le caractère structurant mais aussi clivant des différences. Et surtout en niant les problèmes objectifs que pose le renoncement à l’intégration des étrangers et une gestion concertée de l’immigration, en particulier de l’immigration illégale.

Sauf que jamais ne se pose la question de l’identité et du destin communs. Au contraire, malgré les bonnes intentions affichées, le but de cette stratégie n’est pas de créer des êtres libres et égaux, un monde fraternel et unifié, mais une société radicalement inégalitaire composée d’esclaves, d’individus soumis et sous contrôle total, au service d’une infime minorité.

Agiter le spectre du Grand remplacement est utile. Cela permet de faire oublier la perspective bien plus réelle et actuelle du Great Reset : l’avènement de la dystopie la plus totalitaire que l’humanité ait jamais connue. Et ce Great Reset n’est pas une chimère, mais un objectif clairement assumé par ceux qui le mettent en place.

Du monde commun à l’être commun

A bien des égards, ce projet est bien pire que le grand remplacement. Il s’agit d’un projet cosmopolitique sans racines, sans identité, sans âme, et donc totalitaire, comme l’était le projet de cosmopolitisme de Staline.

Il n’est pas étonnant qu’il s’accompagne d’une vision eugéniste et transhumaniste. Avec une volonté de modifier de façon définitive le génome humain. Le génome, c’est la mémoire de notre Histoire, individuelle et collective. C’est la transcription au plan biologique de Qui nous sommes au plan existentiel, en tant qu’individus descendants d’une lignée et membres d’une même espèce. Prendre possession du génome, c’est prendre possession de l’humain, le chosifier. Et s’approprier son identité, le sens de son évolution.

Tentation démiurgique ou sataniste, qu’Hannah Arendt résume par la réification du monde commun. La forme la plus grave de l’immoralité politique qui conduit à la disparition des relations intersubjectives riches spécifiques de l’humain pour faire place à des relations pauvres, dépersonnifiantes et objectivantes parce qu’elles ne prennent pas en compte l’autre dans l’infini de ses dimensions, mais aussi parce qu’elles ne font pas droit à la complexité du corps social. Prendre possession du gêne, c’est prendre possession des êtres dans ce qui fait leur singularité et leurs caractères communs. C’est résumer l’identité et l’étrangèreté au seul critère de l’utilité.

L’eugénisme (du grec eugenis : bien né), c’est la science des bonnes naissances. Ce qui discrimine les bons et les mauvais non en fonction de leurs mérites mais dès le berceau. Réduire ou éliminer les mauvais et favoriser les bons, c’est pour les eugénistes le but à poursuivre. Très en vogue à partir du 19e siècle, l’eugénisme a connu les succès qu’on connaît chez ceux qui s’affirmaient comme les représentants d’une race ou d’une nation supérieure : darwinisme, malthusianisme, aryanisme, maoïsme…

Dérivé du scientisme, le projet transhumaniste en est à la fois un avatar et une synthèse, qui sépare l’humanité future en trois catégories : les dieux, composés de l’élite dominante, les esclaves, nécessaires pour faire fonctionner le système et contrôlés par les IA, et les inutiles, à éliminer.

On est ici à l’opposé de la notion de générosité, qui associe la bonne race au fait de pratiquer le bien et de tendre la main à l’autre. A une vision de la société fondée sur la noblesse des sentiments, la solidarité manifestée par le don, le partage (et la reconnaissance qui en découle), s’oppose un monde ordonné en strates, où les individus n’auraient aucun lien les uns avec les autres, mais qui se verraient attribuer des droits en fonction de leur statut, sans aucun espoir d’amélioration de leur condition ou d’émancipation. Sinon par leur conformité rigoureuse à des normes, le renoncement au libre arbitre, et le monitoring permanent par des IA.

C’est la fin de toute humanité. Car il n’y a pas d’humanité sans rencontre de l’altérité. Et la possibilité de définir un monde commun à partir d’un consensus. L’identité numérique gérée par le système, c’est la fin de toute possibilité d’exprimer un je suis à partir de l’expérience de son propre rapport à l’autre et au monde, en s’affirmant comme créateur autonome de valeur, et en éprouvant cette valeur au travers de la relation d’altérité signifiante.

La seule antidote à ce cauchemar, c’est de réhabiliter le cosmopolitisme. Non sous la forme du relativisme culturel, du métissage ou du multiculturalisme, mais sous la forme d’une civilisation globale qui respecte les particularismes identitaires, culturels, régionaux, nationaux, en les intégrant dans une nouvelle forme d’universalisme qui ne soit pas qu’un idéal, mais qui procède d’une expérience individuelle de l’Etre collectif qu’est l’humanité.

Il faut ici donner au mot cosmopolite non pas le seul de citoyen du monde, mais plutôt de membre de l’humanité. Le citoyen du monde exerce des droits et des devoirs au sein d’un ensemble politique – le monde dans sa dimension universelle – qui garantit le pluralisme des identités selon une égalité de statut et une même liberté d’agir. Être membre de l’humanité est une déclaration plus essentielle, qui suppose avant tout faire corps de façon indissoluble. Cela suppose que chaque membre ne définit pas son agir sur la base de son identité, personnelle ou collective en référence à une culture d’origine ou une communauté, ou de ses intérêts personnels. Mais relativement à cette appartenance à un corps qui le transcende. Ses buts s’inscrivent dans une perspective qui le dépasse, et qui va bien au-delà de l’intérêt général.

Être humain, ce n’est pas partager des caractéristiques communes qui définissent l’espèce, c’est participer à une aventure commune, à un être commun, pas à un être ensemble ou avec. C’est être conscient de son intrication avec l’autre, avec tous les humains, tout en jouissant d’une liberté totale, ontologique, d’actualiser et d’orienter le sens de cette intrication. C’est orienter son désir d’accomplissement personnel vers les plus hautes réalisations offertes à tous les membres de la même espèce.

Cette conversion du désir est l’opposé exact du ressentiment et de son corolaire, la violence mimétique. C’est l’amour au-delà du sentiment, de la noblesse d’âme des êtres généreux, c’est la force qui dynamite les limites du soi et du non-soi sans pour autant sombrer dans les écueils du sacrifice, du fusionnel ou du collectivisme.


[i] Nietzsche : Généalogie de la morale