LES LIAISONS DANGEREUSES

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Les Américains ne se sont jamais embarrassés de principes pour servir de relai de propagande aux Nazis.

Dans les années 1930 et 1940, les banquiers capitalistes américains et les stratèges du Pentagone ont discrètement misé sur Hitler (mais aussi sur les fascistes italiens, espagnols ou français) pour faire barrage à l’expansion militaire et idéologique en Europe de leur ennemi juré : Staline et les bolcheviques soviétiques.

C’est ainsi que les banquiers américains, notamment les Rothschild, n’ont eu aucun état d’âme à financer la montée du Parti Nazi, l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la remilitarisation de l’Allemagne, puis l’effort de guerre de l’Allemagne nazie. Tout en soutenant parallèlement les puissances alliées dans leur croisade pour libérer l’Europe. Et surtout pour créer sur ce continent un marché sans frontières largement ouvert aux produits et capitaux américains, une fois cette vilaine guerre terminée et la Bête immonde terrassée.

Et puisque le plan d’invasion anglo-saxon de la France imaginé par Roosevelt, avec présence permanente de troupes américaines sur notre sol, administration du pays par Washington et monnaie locale adossée au dollar, avait été un échec, à cause d’un emmerdeur orgueilleux appelé de Gaulle que Roosevelt tentera de faire assassiner une fois celui-ci arrivé au pouvoir, eh bien Vive le Plan Marshall ! En attendant la construction de cette Europe pacifique, libérale et prospère grâce aux Etats-Unis d’Europe. On connaît la suite.

Sait-on seulement que ce plan d’une Europe fédérale calquée sur le modèle des Etats-Unis avait germé dans les cartons du IIIe Reich avant de se retrouver sur le bureau des stratèges yankees ? Et que l’un des grands architectes de la CECA, choisi par nos protecteurs américains comme premier Président de la CEE ne fut autre que Walter Hallstein, un ancien officier nazi ?

Sait-on que l’une des principales obsessions de nos valeureux libérateurs avant que l’Allemagne ne capitule en 1945 fut d’organiser méticuleusement l’exfiltration de plusieurs centaines de dignitaires et surtout de chercheurs et scientifiques nazis dans de nombreux domaines (nucléaire, armement, médecine…), au cours d’une opération secrète baptisée Paperclip et orchestré sur le sol allemand et européen par l’élite de l’armée américaine dans le plus grand secret ?

Ces VIP nazis ont été ensuite cachés et dorlotés aux Etats-Unis, avant d’être recyclés dans divers programmes stratégiques secrets de recherche à caractère militaire ou scientifique. Par exemple dans le Projet Manhattan destiné à mettre au point la première bombe nucléaire américaine larguée sur le Japon en 1945, ou le programme Apollo destiné à envoyer le premier astronaute américain sur la lune en 1969. Mais aussi le projet mondialiste (Nouvel ordre mondial avec création par étapes d’un gouvernement mondial en remplacement des Etats-nations), avec Kurt Waldheim, ancien agent nazi de la Wehrmacht en charge des pires atrocités, nommé Secrétaire général de l’ONU en 1972, etc.

On pourrait aussi citer les programmes de recherche secrets de la CIA comme le programme de manipulation mentale MK Ultra, dont la nature et les implications n’ont rien à envier aux expérimentations du terrible Docteur Mengele dans les camps nazis. Et bien d’autres encore.

Plus récemment avec la guerre en Ukraine, on a vu ressurgir d’authentiques nazis dans l’entourage du petit pantin Volodymyr Zelensly formé à l’école du leadership parmi d’autres Young global leaders du grand Nazi de Davos Klaus Schwab. Une marionette sans aucune épaisseur ni expérience politique, parachutée subitement « Président de l’Ukraine » au terme d’un coup d’Etat destiné à dégager en 2019 le Président démocratiquement élu de ce pays parce que jugé trop favorable à Moscou. Le figurant fut aussitôt chargé d’être le Président fantoche d’un pays qui avait déjà violé les Accords de Minsk signé en 2014 entre l’OTAN et Moscou, et de poursuivre le génocide d’Etat documenté par les ONG internationales et perpétré par des milices d’extrême droite ultranationaliste contre les minorités russophones dans les régions situées à l’Est de l’Ukraine comme le Donbass. Une stratégie destinée à provoquer un casus belli, et obliger ainsi la Russie à intervenir militairement afin de protéger ses ressortissants, tout en lui faisant porter la responsabilité d’une guerre sale aux frontières de l’OTAN qu’elle pouvait difficilement éviter. Et permettre ainsi aux stratèges américains et européens de mener par procuration en faisant mine de ne pas s’en mêler cette guerre dont il rêvaient depuis 1991 contre l’ours russe, en espérant ruiner son économie (raté…) et surtout sécuriser gazoducs et greniers à blé ukrainiens. 

Accélérer l’expansionnisme otanesque vers la Russie en intégrant l’Ukraine (qui est au passage le berceau de l’empire russe) au bloc néolibéral anglosaxon, donc à l’OTAN et à l’UE : voilà le but inavoué des éternels « défenseurs de la démocratie« . Une stratégie qui là encore met en scène d’authentiques nazis. Lesquels n’ont jamais disparu d’Ukraine où ils pullulaient pendant la guerre, quand le peuple ukrainien allait embrasser les chars de la Wehrmacht censés les délivrer du joug stalinien.

Doit-on rappeler que cette « guerre de résistance ukrainienne » contre le méchant Poutine dont on nous rebat les oreilles depuis un an et demi se fait grâce au concours stratégique de plusieurs milices paramilitaires néonazies alliées du pouvoir et qui se battent aux côtés de l’armée régulière, comme Azov ou Secteur A ? Doit-on aussi rappeler que depuis l’arrivée de Zelensky au pouvoir des néonazis siègent en toute impunité au Parlement ukrainien ? Intéressant pour une République européenne qu’on nous vend comme un modèle de démocratie…

Quant au petit pantin chouchou des médias et copain comme cochon avec notre Foutriquet national, il a sans doute été sélectionné lors du casting de la CIA pour ses brillants talents d’acteur de téléréalité. Car à peine cette guerre injuste à laquelle personne ne voulait croire mais que certains piaffaient de voir démarrer était-elle déclarée que Zelensky fut grimé devant toutes les caméras occidentales en « héros de la nation ukrainienne martyrisée« , la mine grave et sobre mais tenant ferme son micro pour défier le nouvel Hitler du moment, dans son impeccable treillis kaki, alors que les obus russes zébraient le ciel de Kiev.

On l’a bien vu avec ces demandes de plus en plus gênantes de rallonges de milliards à la communauté internationale pour s’acheter de nouveaux jouets, et qui ont fini par le décrédibiliser, ce Pinocchio ultra corrompu n’est exclusivement motivé que par l’obsession de gonfler sa propre fortune personnelle, qui est déjà colossale. Une fortune et un pouvoir confortés par de sombres oligarques ukrainiens, soutenus par Washington, qui financent et protège leur marionnette tant qu’elle peut leur servir. Oligarques par ailleurs mentors de ces milices nazies qui pavanent aux côtés du Président Zelensky. Lequel plastronne lui-même presque constamment devant les caméras en portant sur son beau pull militaire un mystérieux insigne qui n’est rien de moins que le sigle de l’une des plus anciennes divisions nazies ukrainiennes crée avant la guerre pour soutenir le Parti Nazi. Une information évidemment démentie par tous les « fact-checkers » du monde entier.

Avant de faire appel sans sourciller pour leurs basses oeuvres aux pires remugles SS qui grenouillent encore à l’Est, nos bienfaiteurs américains et leurs valets bruxellois avaient su recourir à de tout aussi fréquentables amis, en la personne des pires islamistes dont le monde ait jamais accouché.

On ne change pas une recette qui gagne : mafia ou Nazis, pourquoi s’embarrasser de principes ? Alors on a appliqué la même scénario avec les rejetons nazislamistes de Tonton Adolf. En utilisant les mêmes méthodes et en poursuivant le même but au cours de la guerre froide : endiguer l’expansionnisme soviétique aux marches de l’empire, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient, dans les autres pays du Tiers-monde. Et pour cela miser sur leur opposants les plus kamikazes et déterminés : les phalanges islamistes.

Une aubaine puisque c’est précisément aux Etats-Unis que se réfugièrent en premier lieu à partir des années 1950 les compagnons de Hasan al-Banna, fondamentaliste égyptien fondateur en 1928 de la Confrérie des Frères musulmans. La matrice de tout l’islamisme contemporain, dissoute après plusieurs attentats contre le régime du roi Farouk puis le Président Nasser. Avant que le petit-fils du fondateur, un certain Tariq Ramadan exilé en Suisse, ne vienne prêcher sur nos plateaux télé et violer nos femmes, de nombreux Frères eurent la bonne idée de fuir pour le pays de la Liberté, pourtant identifié comme la cause de tous les malheurs du monde arabo-musulman depuis que Wall Street a remplacé les colons britanniques dans le rôle de persécuteur des musulmans. 70 ans plus tard, et 50 ans après les turbulents Black Muslims (directement affiliés à la Confrérie), on découvrait que le très charismatique Président Obama entretenait dans ses réseaux personnels des liens étroits avec certains responsables de la Confrérie…

C’est en tout cas de cette période charnière de la guerre froide qu’on peut dater les liens étroits qui unissent l’Amérique avec les organisations terroristes islamistes. Intéressant quand on sait que les méthodes de conquête de la Confrérie s’inspiraient très largement au départ de l’hitlérisme dont Hassan al-Banna était un fervent admirateur. Tout comme le grand mufti de Jérusalem Husseini, qui a rencontré Hitler plusieurs fois à Berlin pour le supplier de l’aide à exterminer les Juifs de Palestine.

Mais les liens ténus entre l’establishment politique et surtout économico-financier et le monde arabo-musulman, y compris dans ce qu’il a produit de pire, tient bien plus encore à leur avidité commune pour l’argent et le pouvoir. Depuis les Rockefeller qui ont mis la famille Saoud sur le trône d’une monarchie d’opérette en Arabie, afin de ménager leurs intérêts pétroliers dans cette péninsule en confiant à des Bédouins membres de l’une des pires sectes islamistes – le wahhabisme – les clés des lieux saints de l’Islam. Et une rente assurée pour des siècles, à partager entre ces nouveaux nabas et les compagnies texanes.

Et c’est ainsi que pendant la guerre russo-afghane (1979-1989) l’Amérique a pu combattre sans le dire l’armée soviétique par Moudjahidins interposés. Avec cette figure de héros du Commandant Massoud fabriquée de toutes pièces par le CI. un islamiste oldschool descendu de ses montagnes, mais surtout un ennemi juré des taliban engagés dans ces guerres tribales interminables qui ensanglantent périodiquement l’Afghanistan. Et donc un ennemi des Soviétiques, que les Américains entendaient repousser dans leurs frontières pour « libérer Kaboul« . Massoud épaulé par un autre grand ami de l’Amérique et agent de la CIA, le brillant Oussama Ben Laden, fils prodige d’une des plus grandes familles de multimilliardaires saoudiens, associée de la famille Bush dans de juteuses affaires. Comme la firme pétrolière texane Carlyle Group, dirigée un temps par l’un des frères de Nicolas Sarkozy (dont l’ex-beau-père Frank Wisner fut par ailleurs l’un des fondateurs de la CIA).

Les affaires sont toujours de touchantes histoires de famille…

Préserver les intérêts stratégiques américains a toujours été une priorité qui prime sur toute autre pour les stratèges du Pentagone et de la CIA, qui dictent leurs discours aux Présidents démocratiquement élus de cette grande nation. La raison d’Etat et la raison du plus fort, qui se confondent souvent avec le sens des affaires, ont toujours atteint des sommets de machiavélisme et de cynisme au pays des Rockefeller et des Bush. La défense de la démocratie et des droits de l’homme, dont l’Amérique s’est faite la championne et dont la Statue de la Liberté qui éclaire les nations représente le symbole, n’est ici qu’un outil dans la panoplie idéologique pour s’assurer l’assentiment du peuple et des nations soumises, pardon « alliées« . La fin justifiera toujours les moyens, pourvu qu’on sache habilement les justifier, et faire pleurer dans les chaumières sur CNN ou pendant la remise des Golden Globes.

Et donc le Moyen-Orient est certes une contrée barbare et oubliée à l’opposé de Los Angeles sur la carte, mais qui regorge de ressources vitales pour notre économie. Un verrou géostratégique entre une Europe décadente, savamment plombée grâce à une immigration pléthorique bas de gamme, et dirigée par des guignols acquis à nos intérêts, et d’immenses empires rétifs à rallier dans le Meilleur des mondes unipolaire néolibéral consumériste. Comme la Russie, l’Inde ou la Chine. Des obscurantistes insolents par leur dynamisme économique, et qu’il faudra bien un jour mettre au pas en y mettant les moyens.

Détail annexe plus inavouable, l’Afghanistan est aussi avec le Triangle d’or en Asie du Sud-Est le plus grand temple de production de pavot qui approvisionne le marché mondial de l’héroïne. Des champs de pavot et un trafic sécurisés depuis les années 1960 par les GIs de l’US Army, qui stationnent dans la région pour divers motifs. Et qui permet à l’armée d’en tirer de substantiels dividendes occultes pour financer des opérations qui le sont tout autant. Un petit secret auquel les administrations successives tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, tout en prétendant lutter contre le trafic mondial de drogue qui pourrit leur jeunesse. Même chose avec la cocaïne en provenance de Colombie, qui transitait encore il y a peu par Cuba avec la bénédiction de Fidel Castro, allié sur ce terrain de son grand ennemi capitaliste.

On comprend mieux l’impatience de George Bush junior et ses amis néoconservateurs à envoyer leurs troupes après le 11 Septembre pour démanteler 3 malheureux camps d’entraînement taliban, et orchestrer pendant 10 ans la plus grande chasse à l’homme fantôme de toute l’Histoire contre un ex-ami qui aurait mal tourné. Là encore, il n’y a plus ni nazis, ni islamistes, ni terroristes ni bons ni méchants : juste un cash flow à se répartir intelligemment entre très grosses fortunes.

Le sketch enclenché avec la première guerre des Bush en Irak (opération Tempête du désert en 1991 pour « libérer le Koweït » occupé par les chars de Saddam Hussein) aura ainsi duré près de trois décennies. Avec des répliques et des remakes tous destinés à garantir une présence militaire américaine, avec ou sans l’aval de la communauté internationale, afin de sécuriser les puits de pétrole, les oléoducs et gazoducs, en mettant en place des régimes fantoches pseudo démocratiques dirigés par des marionettes formées à Harvard, et en entretenant un chaos suffisant dans la région pour continuer à envoyer des troupes sous divers prétextes, déstabiliser les régimes en place et les économies locales, liquider les réfractaires comme Assad alliés des Russes, mettre le grapin sur le magot, se répartir la manne de la reconstruction tout en faisant flamber les cours du brut.

Le même scénario de stratégie du chaos mis en place par les Rockefeller dans les années 1920 en Arabie et en Palestine. Et qui a prévalu en Europe dans les années 1930, et même depuis 1914…

C’est ainsi que « le terrorisme » est devenu un instrument stratégique parmi d’autres dans la panoplie du parfait déstabilisateur. Al Qaeda puis Daesh furent ainsi conçues comme des outils au service de l’Oncle Sam. Avec le concours de la CIA pour recruter les cadres et foutre le bordel dans les pays ciblés, de l’US Army et de ses instructeurs pour former les nouvelles recrues à la guérilla, au sabotage et autres méthodes terroristes, et des mêmes banquiers américains épaulés par leurs partenaires de la finance islamique saoudienne pour financer les opérations de déstabilisation.

Quant à l’idéologie nazie des suppôts d’Adolf qui ont inspiré la Secte islamiste, ce sont aussi les Américains qui ont joué le rôle de passeurs sinon de pourvoyeurs.

C’est ainsi que les théoriciens eugénistes anglo-saxons des 19e et 20e siècles, parmi lesquels les Rockefeller figurent en belle place, ont inspiré Mein Kampf, puis Le Projet de conquête planétaire de la Confrérie des Frères musulmans, dont le fondateur Hassan Al-Banna, grand-père de Tariq Ramadan, et les principaux idéologues de la secte Sayyed Qutb et Yusuf Al-Qaradawi se sont directement ou indirectement inspirés. Notamment, c’est un détail de l’Histoire, en ce qui concerne l’objectif d’extermination des Juifs. Cette race maudite à qui l’Islam a pourtant tout piqué : son Dieu, ses prophètes, ses Livres saints, sa Loi, et bien sûr son titre de peuple élu.

Une entreprise menée depuis les razzias du Prophète sur les cités infidèles jusqu’à aujourd’hui avec le succès que l’on sait. Et qui a culminé avec ce lancement en mondovision le 7 octobre dernier de cette Shoah 2.0 des Néonazis en djellabas fondant avec une cruauté inédite depuis Auschwitz sur des innocents massacrés parce que Juifs ou supposés. Un scénario orchestré par des mollahs iraniens en sursis, dont le gourou Khomeiny était lui aussi un lecteur assidu de Sayyed Qutb. Et brillamment interprété par les « résistants palestiniens » du Hamas. Lesquels ont aussitôt suscité des émules parmi les gremlins des banlieues françaises, américaines et occidentales, transformés en soldats de l’Armageddon des fidèles de la Révélation ultime lancés contre les sataniques sionistes et croisés.


A ceux qui douteraient de ces vérités historiques, comme des liens étroits entre l’empire capitaliste (et aujourd’hui progressiste), le nazisme et son projet génocidaire, l’islamisme et son antisémitisme tout aussi obsessionnel, et aux imbéciles qui agitent déjà un drapeau « COMPLOTISTE ! », je conseille de réviser leurs préjugés en matière d’Histoire et de se documenter sérieusement. En s’inspirant notamment des travaux de Hannah Arendt sur la prétendue victoire des alliés sur le nazisme, travaux récemment repris par Ariane Bilheran dans Internationale nazie. Mais aussi des travaux récents d’historiens compétents sur ces sujets.

Et pour les liens ténus entre Islam(isme) et antisémitisme, je leur conseille de s’intéresser à l’Histoire de la Confrérie des Frères musulmans, matrice idéologique de l’islamisme contemporain, en se référant par exemple au l’essai très bien documenté d’Alexandre del Valle Le Projet.

La géostratégie au Moyen-Orient bousculée par les bruits de bottes en Europe

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Conséquence de la guerre en Ukraine, et de cette stratégie suicidaire de L’OTAN depuis l’invasion russe en Ukraine de février 2022, qui prétend punir économiquement et isoler la Russie de Poutine, un rééquilibrage stratégique au Moyen-Orient, autre foyer des tensions mondiales, est en cours et tend à s’accélérer.

Pour preuve, cette livraison de chasseurs de combat Su-35 par Moscou à Téhéran évoquée par Le Courrier des stratèges, qui bouscule l’équilibre des forces dans la région.

Avec pour conséquence un renforcement de l’Axe Pékin-Moscou-Dehli-Téhéran.

Avec cette alliance militaire renforcée entre la Russie et l’Iran, ennemi numéro 1 déclaré d’Israël, la « guerre en Ukraine » continue d’accélérer la recomposition des alliances, dans la perspective de plus en plus probable d’un conflit mondial de grande envergure.

Les spéculations sur l’échiquier moyen-oriental exercent une pression sur la Turquie d’Erdogan, pour l’heure toujours officiellement membre de l’OTAN, alliée des Etats-Unis et de l’Europe. Mais qui joue de plus en plus un double jeu, notamment avec l’accord signé l’an dernier avec la Russie. Sa rivalité avec l’Iran chiite pour le leadership régional ne peut qu’exacerber les velléités hégémoniques du néosultan Erdogan, et l’inciter à trahir un peu plus le camp occidental pour se rallier aux Russes de façon à contrer l’Iran.

Les liens économiques et stratégiques très étroits entre les Etats-Unis (ou l’OTAN) et les pétromonarchies du Golfe avaient permis en 2020 la signature des « Accords d’Abraham », traité essentiellement économique conclu entre Netanyahu, les E.A.U. et Bahreïn. Avec pour objectif corolaire est de marginaliser davantage l’Iran, 2e puissance pétrolière de la région, et de renforcer la concurrence sur le marché des hydrocarbures et du trading régional entre l’Occident et ses protégés.

Un accord de paix est ainsi prévu en principe cette année entre l’Arabie saoudite de MBS et Netanyahu pour les mêmes raisons économiques, sur fond de « petits meurtres » corruptifs entre amis.

Mais l’Arabie saoudite, surtout depuis la guerre en Ukraine qui favorise son rapprochement avec Moscou, se montre de plus en plus duplice vis-à-vis de ses mentors américains. A l’image des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), elle vient de renoncer au dollar, désormais presqu’aussi moribond que l’euro, comme monnaie de référence mondiale pour ses échanges avec l’Occident. Et même au pétrodollar, pourtant taillé sur mesure par les banques américaines et les lobbies pétroliers texans.

Cette guerre Otano-russe qui ne dit pas son nom semble en tout cas dériver de plus en plus vers une 3e guerre mondiale ouverte, avec une recomposition des alliances selon un axe Occident/Asie. Bloc asiatique derrière lequel se rangent quelques nations africaines de poids comme le Nigeria, réfractaires à leur dilution dans un Nouvel Ordre Mondial unipolaire conçu et dominé par les USA.

Elle s’annonce comme le clash du siècle, qui libérera toutes les tensions au niveau des épicentres de conflits stratégiques mondiaux : Ukraine, Moyen-Orient et Mer de Chine en premier lieu.


Les chasseurs russes vont changer les règles du jeu au Moyen-Orient, par VZ

Le Courrier des Stratèges
15 mars 2023

La nouvelle sensationnelle a été annoncée par des sources officielles en Iran : il est allégué que Moscou aurait accepté de vendre des chasseurs Su-35 à Téhéran. Si ces informations sont exactes, le complexe militaro-industriel russe gagnera des milliards de dollars, l’Iran disposera d’un outil puissant pour contrer Israël, et l’influence américaine au Moyen-Orient diminuera […]
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Trump, Biden, politiques et oligarchie : le monde suspendu entre dictature mondialiste et changement de paradigme

En quoi l’élection américaine est-elle susceptible ou non de changer le cours des choses dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui ?

C’est un vaste sujet, hautement manipulé durant la campagne puis la période houleuse de transition entre la victoire (théorique) du Président-élu Joe Biden à l’issue du vote des Grands électeurs le 14 décembre 2020, et son investiture le 20 janvier 2021.

Tout et n’importe quoi aura été à peu près dit par les partisans de l’un ou l’autre candidat à cette occasion, dans un contexte de grande confusion, de contestation des résultats par le camp du Président sortant, des fraudes électorales vraisemblablement massives, et un climat de quasi guerre civile avec le déploiement de l’armée à Washington DC et l’occupation violente du Capitole par les partisans les plus irréductibles de Trump.

Une élection explosive, aux enjeux complexes, écartelée entre des positions extrêmes sur fond de tensions multiples jamais vues aux Etats-Unis, et impossible à saisir à partir d’une lecture française ou européenne.

Il serait vain de vouloir opposer Trump et Biden de façon radicale, en caricaturant les positions, les profils ou les programmes, ou de chercher à les comparer en termes de nuisances maximum pour leur propre pays comme pour le monde.

Si l’on cherche à résumer de façon objective ce qui les oppose, Biden représente indubitablement le pur produit de l’establishment progressiste américain tendance démocrate. Une sorte de joujou de l’oligarchie ou de l’Etat profond, comme l’est à l’évidence Macron. Sauf qu’il a derrière lui une grande expérience de la politique, de la gestion de l’Etat et des institutions : de 2009 à 2017 comme Vice-président aux côtés de Barack Obama, et auparavant comme membre de plusieurs administrations sous différentes présidents américains.

Ce qui n’était aucunement cas ni de Macron ni de Trump.

Rappelons que le « progressisme » est une doctrine d’abord économique puis politique forgée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et qui s’est imposée au cours du 20e siècle, en particulier dans les années 1930 avec les politiques keynésianistes du Président Roosevelt. Mais surtout avec succès selon une orientation autant politique et géostratégique que simplement économique après la Guerre froide dès la fin des années 1980, avec ce qu’on a appelé la « mondialisation ».

Mondialisation évidemment qui n’est pas qu’économique, mais aussi et même encore davantage sociale et sociétale, culturelle, politique, juridique, institutionnelle, idéologique, technologique, civilisationnelle, avec les contre-chocs et régressions qu’elle produit. Et bien sûr financière, bancaire et monétaire, puisque cet aspect constitue la clé de voûte stratégique de la conquête de tous les pouvoirs par une oligarchie anglo-américaine depuis au moins deux siècles. Le pouvoir bancaire et la monnaie, mais aussi la dette constituant un levier de pouvoir, de création de valeur et de richesse, mais aussi de contrôle et de surveillance des états, des autres pouvoirs et des individus par le système, et donc par l’élite qui le contrôle, directement ou indirectement.

Le progressisme est aussi devenu une rhétorique politique fondée a priori sur la référence aux principes des droits-de-l’homme, à la paix entre les peuples notamment au lendemain des deux guerres mondiales et de l’affrontement Est-Ouest, plus récemment au thème de l’environnement et du développement durable. Autant de thématiques invoquées pour justifier une ligne politique appliquée indifféremment par tous les dirigeants occidentaux quelle que soit leur appartenance politique officielle, de façon homogène et concertée au plan mondial. Avec des mesures ayant pour objectif final la conquête planétaire du pouvoir par l’oligarchie anglo-américaine, et la normalisation de tous les process à l’échelle du monde.

Une stratégie fondée depuis 4 siècles sur un objectif de contrôle hégémonique par le pouvoir bancaire et monétaire des grands acteurs financiers au plan mondial. Une vision résolument mondialiste et non internationale, inter-étatique ou fédéraliste de l’organisation du monde futur. Avec à la clé une gouvernance mondiale (un vieux thème mondialiste) indépendant des états-nations, des peuples et de tous les pouvoirs locaux, qui ordonnerait et subordonnerait tous les échanges, les flux financiers, la propriété, la production, les réseaux de distribution, les modes de consommation, les politiques et pouvoirs administratifs locaux, l’accès à l’information, la normalisation des savoirs, les relations internationales… Et même l’évolution démographique, la gestion des populations, des flux migratoires, la science, la technologie, la production de discours, les croyances (y compris religieuses) et les modèles dominants. Bref à terme un ordre de type totalitaire avec des moyens inégalés dans l’Histoire, et un fil conducteur : la soumission de la totalité de l’activité humaine au seul pouvoir financier.

Cet objectif de concentration des pouvoirs autour du seul pouvoir bancaire et financier remonte au moins au 16e siècle, époque de l’essor hégémonique des grandes dynasties aristocratiques, bourgeoises et financières alliées des puissantes régnantes au sein des Provinces-Unies (Amsterdam) et du Royaume d’Angleterre. Puis regroupées à Londres avec la création de la City. C’est cette oligarchie qui a inspiré et soutenu quatre siècles plus tard et selon les mêmes principes mondialistes la création des grandes institutions mondiales que nous connaissons aujourd’hui. Depuis la Société Des Nations au lendemain de la Première guerre mondiale remplacée par l’ONU en 1945, et ses nombreux satellites : UNESCO, OMS, UNICEF… Et des institutions de gouvernance économique et financière comme la BRI, le FMI, la Banque mondiale, le Forum économique mondial…

C’est également cette oligarchie qui par le biais d’organisations transnationales indépendantes regroupe des décideurs très impliqués dans les grandes décisions impactant l’avenir du monde, comme la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg ou le Council for Foreign Relations. Autant dci situations éclatés mais dont la coordination constitue l’embryon de la future gouvernance mondiale. Et qui se manifeste aujourd’hui au plan politique par des organes de régulation des politiques intergouvernementales afin de coordonner les actions engagées par les pays riches dans différents domaines, mieux gérer les crises, fixer des grandes orientations communes et harmoniser les politiques économiques, sociales ou environnementales, comme le G8, le G20.

On pourrait aussi citer parmi les institutions mondialistes essentielles outre le Forum Économique Mondial, les forums internationaux réunis successivement autour des grands enjeux climatiques et environnentaux depuis le Sommet de la Terres à Rio en 1992 jusqu’à la Conférence de Paris sur les changements climatiques en 2015. Tous alignés sur un même credo progressiste et œuvrant (en principe) pour la prospérité et la paix entre les peuples, l’intérêt général et le bien de l’humanité. Dans les faits derrière les bonnes intentions affichées réalité clairement au service d’intérêts privés, capitalistiques, bancaires, financiers, économiques ou industriels.

Cette doctrine progressiste a été perfectionnée et infléchie au cours des années 1980 et 1990, décennies phare pour le néolibéralisme triomphant acquis aux thèses de l’économiste Milton Friedman, par certains stratèges néolibéraux, afin d’en faire un outil de conquête du pouvoir politique adapté aux enjeux de l’époque. Dans un contexte d’effondrement du bloc communiste, de fin de la Guerre froide, mais de recul de l’hégémonie de l’empire américain, de l’émergence de puissances rivales en Asie (Chine, Inde, dragons est-asiatiques…), de montée de nouveaux périls au Moyen-Orient : dictature khomeyniste en Iran, concurrence avec la Russie sur le marché du brut, sur fond de conflit israélo-palestinien, de guerre Irak-Iran, de montée du fondamentalisme et du terrorisme islamiste (instrumentalisés voir financés par les Américains et Européens)…

Derrière ce contexte de recomposition d’un monde chaotique post-guerre froide, un objectif s’est vu imposer comme le seul recours souhaitable : la construction d’un Nouvel ordre Mondial appelé de ses vœux par le Président Bush Senior lors d’un discours célèbre à l’ONU à la veille de la première Guerre en Irak (1991).

Un concept très ancien, conçu et porté depuis des siècles par l’oligarchie financière, mais qui a refait officiellement surface à la faveur du vide laissé par la fin de l’affrontement idéologique et politique entre USA et URSS pendant presque huit décennies, depuis Lénine et la Révolution d’Octobre (1917) à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 jusqu’à l’écroulement du bloc de l’Est qui s’en est suivi.

Le but de ce Nouvel Ordre Mondial n’est évidemment pas d’instaurer un monde juste, pacifique, fraternel, célébrant la joie et l’harmonie dans la diversité et la symbiose avec la nature. Son véritable objectif est au contraire le contrôle total puis la disparition des états-nations, remplacés par un découpage du monde en « régions » administratives (cf. les objectifs du Forum Economique Mondial), la subordination absolue au seul pouvoir financier et à une monnaie unique de tous les pouvoirs : politique, juridique, administratif, économique, industriel, scientifique, médical, technologique, numérique, policier, militaire, médiatique, surveillance, renseignement…

La transition en cours vers ce N.O.M. se fait par l’infiltration et le contrôle de tous les partis politiques dans les pays prétendument démocratiques. Notamment grâce à la corruption, au financement occulte, à la cooptation des dirigeants, au pilotage de la démocratie grâce à l’ingénierie sociale, véritable science politique développée aux Etats-Unis dès le début des années 1910, et donc la fabrique de l’opinion, la manipulation des élections par les médias (tous contrôlés par une poignée de milliardaires qui en fixent la ligne éditoriale en favorisent tel ou tel candidat en fonction de leurs intérêts), le transfert des souverainetés nationales vers des institutions régionales ou mondiales (Union Européenne notamment), l’application de politiques de libre-échange et de dérégulation à tous les échelons, avec des institutions qui se substituent aux états et encadrent leur domaine réservé, des juridictions internationales qui limitent le pouvoir législatif et judiciaire des états (Cour Européenne, Cour Internationale…) Et ce jusqu’à l’avènement d’un Nouvel Ordre mondial et d’une gouvernance mondiale présentés comme inéluctables. Et dont le basculement est précipité par des « crises » fabriquées (et annoncées), comme des pandémies comme celle que nous connaissons depuis fin 2019.

Ceci afin de justifier un contrôle progressif total des populations, grâce à des mesures liberticides, la mise en place de moyens de fichage, de traçage et de surveillance numériques, de dissuader ou réprimer les mouvements de révolte et troubles sociaux hostiles aux réformes ultralibérales et aux mesures sécuritaires, et de s’assurer d’une transition douce vers le Meilleur des mondes progressiste. Mais aussi en précipitant et en accélérant les chocs économiques, en provoquant l’effondrement total de certains secteurs condamnés à disparaitre ou à être rachetés par des grandes multinationales, comme les petits commerces et restaurants actuellement détruits par les mesures de confinement à répétition, conformément aux objectifs du Great Reset détaillés par le Président du Forum Economique Mondial Klaus Schwab en 2020.

Mais aussi et surtout en détruisant un système financier obsolète et à bout de souffle depuis la crise financière de 2008, pour le remplacer par un autre système plus concentré, mieux contrôlé, plus efficace et plus profitable. Et finalement en détruisant une à une toutes les monnaies nationales ou internationales comme l’euro, destinées à céder la place in fine à une cryptomonnaie unique mondiale.

Un système qui instaurera prochainement une notion inédite dans l’Histoire de l’humanité : celle de la monnaie numérique comme seule unité de compte pour les règlements et transactions financières. En effet la monnaie avait été inventée comme unité de compte pour fluidifier les échanges et évaluer la valeur des biens et services. Avec une contrepartie : sa propre valeur évaluée dans le cas des monnaies métalliques par le cours des métaux précieux (or, argent), ou une valeur fiduciaire fondée sur une garantie de l’autorité habilitée à frapper monnaie (roi, banque nationale, banque centrale…) sous forme de fonds détenus en or, en valeurs foncières et placements divers…

La monnaie n’était donc jusqu’à présent pas une valeur en elle-même, mais un étalon de la valeur. Avec la monnaie numérique unique, non seulement la monnaie devient une valeur à part entière qui ne repose sur absolument rien sinon un simple jeu d’écritures numérique comptables et numériqued, et la création artificielle et arbitraire de masse monétaire ex nihilo par les banques centrales chaque fois qu’elles octroient des « prêts » aux banques nationales ou aux états. Elle devient la seule et unique valeur dont dépendent absolument toutes les autres. En terme symbolique c’est le règne de Mammon, du nom de cette divinité païenne des richesses et de l’argent citées dans la Bible, symbole de l’idolâtrie suprême. Un véritable culte mondial imposé de facto de l’Argent-roi, des valeurs matérialistes, utilitaristes et consuméristes qui en découlent, auquel tout est désormais soumis, y compris la valeur de la vie et celle de l’être humain dans son substrat biologique ou résumé à sa seule force de travail et de production de plus-value.

En effet ce basculement s’accompagne d’un projet de marchandisation absolue de tous les biens, services, du vivant dans son ensemble, de tout ce qui est produit, fabriqué, échangé ou vivant sur terre, y compris les individus.

Ainsi, avec les nouvelles lois bioéthiques actuellement votées en différents endroits du monde, il deviendra bientôt possible de concevoir, fabriquer, acheter, détruire un embryon humain, de louer un utérus, de fabriquer du matériel génétique ou cellulaire humain, des organes conçus in vitro, de les hybrider avec d’autres espèces vivantes notamment animales en créant des chimères, et ce uniquement à des fins de recherche, de manipulation ou de commercialisation d’outils biologiques. Comme un bébé éprouvette conçu sur mesure où sur catalogue selon des critères précis par manipulations génétiques, PMA ou GPA. Ou comme l’a possibilité d’acheter un bras, un œil, un cœur, un rein ou d’autres organes de rechange à un petit Indien ou un Sénégalais à l’autre bout du globe, pour remplacer un organe abîmé ou déficient, comme on répare sa voiture en l’équipant d’un nouveau moteur, de nouvelles plaquettes de frein, pour changer la couleur de la carrosserie ou remplacer un enjoliveur défectueux.

Plus effrayant encore, tous nos en-cours bancaires, toutes nos économies personnelles seront bientôt encryptées sous la forme d’un « carnet numérique » individuel injecté sous la peau sous forme de nanoparticules pouvant contenir toutes sortes de données numérisées : état civil, carnet de santé, carnet vaccinal, droits en matière de santé, de protection, données bancaires, comportement social, achats, niveau de conformité aux règles et normes sécuritaires, sociales, sanitaires… Un peu à la manière du « carnet social » chinois.

Le contrôle des populations sera alors total et aussi arbitraire qu’absolu. Puisqu’on pourra non seulement se voir interdire de sortir de chez soi, de prendre les transports, d’aller travailler, de faire ses courses ou de voyager, mais aussi d’interagir avec une autre personne, de disposer de son argent, dont l’usage sera subordonné à nos comportements, contrôlé de façon centralisé, et dont les en-cours pourront être à tout moment bloqués ou supprimés.

La monnaie ne sera donc plus un moyen de paiement sur la base contractuelle librement négociée entre des acteurs économiques, mais un outil de contrôle pyramidal assimilable à une forme d’esclavage totalitaire. La propriété privée sera abolie et l’initiative privée totalement subordonnée à une logique de contrôle normatif, dictatorial et arbitraire.

Avant d’en arriver là (très prochainement si l’on en croit l’agenda des mondialistes), l’une des conséquences des objectifs de conquête du pouvoir par l’élite progressiste depuis quelques décennies a consisté en une volonté de diluer les clivages politiques droite-gauche dans les pays occidentaux dits démocratiques. Une stratégie des élites financières répondant à une spécificité au niveau de la doctrine du progressisme, qui est né d’une agrégation de modèles politiques et économiques a priori opposés et artificiellement réconciliés : capitalisme libéral et socialisme étatique, voire communiste. Une union a priori contre-nature pourtant prophétisée dans le roman d’anticipation de George d’Orwell 1984 et résumée sous le terme d’Angsoc, contraction en novlangue de socialisme anglais, une sorte d’hybridation entre le bolchevisme, le labourisme et les dictatures fascistes et nationalistes européennes des années 1930-1940.

Une réconciliation utilitaire de bon aloi qui se traduit dans les discours par la promotion de thématiques et de causes humanistes de pure façade, servant en réalité à assurer la reproduction des élites, le piratage des contre-pouvoirs et les intérêts de la classe dirigeante dans les pays capitalistes, en faisant mine de défendre des politiques allant dans le sens des idéaux humanistes, universalistes, des droits-de-l’homme du Progrès social.

Cette rhétorique érigée en Pensée unique et politiquement correcte sert également d’outil normatif au niveau des discours idéologiques dominants, de normalisation de l’offre politique et idéologique, relayée par des médias de propagande et des pseudos intellectuels de cour au service du pouvoir, de conquête et de reconduction de ce pouvoir aux mains des mêmes élites rompues aux mêmes discours idéologiques, formés dans les mêmes écoles, relayées par les mêmes pouvoirs technocratiques et applaudis indifféremment par les mêmes « électeurs » abusés dans une parodie de démocratie réduite à un spectacle.

Ce glissement s’est traduit notamment par le dévoiement des modèles portés par la gauche progressiste social-démocrate en Europe, incarnée par des dirigeants et des partis prétendument centristes, au bénéfice d’intérêts financiers européistes et d’une mondialisation économique à marche forcée. Avec une construction européenne portée par des radicaux, centristes, sociaux-démocrates ou chrétiens-démocrates, comme Adenauer, Claude Monnet, Chaban-Delmas, Pompidou, Giscard, Schröder, Chirac, Blair, Hollande ou Merkel. Tous servant en réalité de façon inconditionnelle et consensuelle le même projet mondialiste de destruction des souverainetés nationales, des états-nations, de dérégulation et d’uniformisation aux plans institutionnel, juridique, économique, industriel, commercial, bancaire, financier, monétaire, fiscal, éthique, avec un renoncement à l’indépendance des peuples et des nations, et même à l’identité du continent européen transformé en simple satellite de l’Amérique, en grand marché ouvert aux produits nord-américains, ainsi qu’à toutes les revendications communautaristes et séparatistes au nom d’un relativisme délétère. Et promis finalement à une régression identitaire, culturelle et civilisationnelle, sous l’assaut conjugué de politiques migratoires irresponsables et d’une mondialisation sans frein.

Dans les démocraties occidentales, cette doctrine a conduit du point de vue politique à une stratégie de dilution des oppositions droite-gauche qui prévalaient jusqu’à l’Après-guerre, avec des divergences encore claires entre Républicains et Démocrates. Ou en Europe entre les travaillistes ou les socialistes et les conservateurs. Et à un alignement sur une même ligne faite de pragmatisme économique, de politiques de rigueur et d’orthodoxie budgétaire (jusqu’à la crise du Covid), parfois teintées d’une touche de social mais grosso modo analogues, quelles que soient les alternances politiques gauche-droite.

Les Républicains américains s’appuyaient à l’origine sur les valeurs traditionnelles de l’Amérique : unionisme, fédéralisme, patriotisme, nationalisme, isolationnisme et non-interventionnisme, sauf pour des motifs impérialistes. Colonialisme, puritanisme évangélique protestant, suprématisme WASP, ségrégationnisme et opposition conservatrice aux revendications libertaires, égalitaires, antiesclavagistes, émancipatrices des minorités ethniques, notamment afro-américaine, religieuses, sexuelles, à la cause féministe, aux aspirations de changement de la jeunesse, à une application trop « socialiste » des droits humains. Mais favorable à un cloisonnement communautaire sinon une ségrégation étroite de la population en classes opposées ou ignorantes les uns des autres, à rebours de l’American dream et de l’idéal affiché du melting pot. Prépondérance du pouvoir centralisé, de l’Administration fédérale, de l’Armée, du pouvoir des agences de renseignement (CIA, FBI, NSA…), notamment à l’époque de la Guerre froide, du maccarthysme, des guerres de Corée, d’Indochine et du Vietnam. Mais aussi alliance et soutien aux grands conglomérats industriels et stratégiques : militaire et spatial, pétrolier, sidérurgique, automobile, équipements… Liberté d’entreprendre et libre-échangisme comme principes primordiaux d’une nation prospère, matérialiste et impérialiste selon les canon de l’éthique protestante du capitalisme. Climatosepticisme (du fait de l’influence des lobbies industriels mécènes et alliés du pouvoir républicain) et refus de toute subordination des pouvoirs économiques et industriels à la cause environnementale selon une optique ultralibérale. Hégémonisme monétaire du dollar comme seule monnaie de référence pour les échanges au plan mondial. Attachement moral très fort à la spécificité de la nation américaine, à sa mission émancipatrice, civilisatrice et moralisatrice, quasi religieuse voire messianique, pour éclairer le monde et se poser en gardien de la paix et de l’ordre mondial, dominé par les Etats-Unis, mais aussi de l’ordre moral et d’une Amérique leader politique, culture et éthique des autres nations. Une ambition tempérée par un isolationnisme frileux à certaines périodes : America great again, certes, mais aussi America first, thèmes piliers de la politique de Trump et recette de son succès électoral en 2016.

A l’inverse, les Démocrates défendent plutôt une optique humaniste, universaliste voire socialiste, (post)moderniste et cosmopolite dans les grandes villes, relativiste, contractualiste, libertaire, égalitaire, communautariste, proches des minorités, engagée pour le Progrès social, des libertés et des mœurs, en faveur de la coopération des peuples, pour une dérégulation plus encadrée, moins alignée sur une ligne ultralibérale, et tenant compte des retombées sociales de la mondialisation.

Mais aussi paradoxalement une vision très mondialiste, alignée sur le pouvoir de la finance, le recours aux institutions mondiales dont le pouvoir et la stratégie se déploient de façon déguisée sous une rhétorique progressiste, pour la paix, les droits de l’homme, la préservation de la planète et le développement durable (cf. Forum économique mondial et ses 21 Goals). Ce sont plutôt des monétaristes qui prônent l’abandon du dollar comme monnaie de référence mondiale et le recours à une monnaie mondiale, si possible numérique. Ils soutiennent aussi les changements liés à la société du tout numérique et des GAFSA, ces géants de l’informatique qui façonnent nos vies et collectent toutes nos données.

On trouve également parmi eux certains des plus ardents défenseurs de l’utopie transhumaniste, qui inspirent les grandes orientations du Forum Economique Mondial et celles avancées par des grandes fondations investies dans le domaine de la santé, comme la Fondation Rockefeller, Gavi (alliance pour les vaccins) ou la Fondation Bill & Melinda Gates.

Avec cette stratégie progressiste de conquête et de normalisation des pouvoirs, les différences entre les deux camps sont peu à peu gommées. Même si certaines sont préservées pour la forme dans le maintien d’un système bipartisan aux États-Unis, une rhétorique électorale faussement clivante, les candidats étiquetés démocrates ou républicains ont tendance depuis 30 ou 40 ans à promouvoir quasiment les mêmes politiques. Et servent en tout cas les mêmes intérêts qui les soutiennent, les financent et arment leurs campagnes : cette oligarchie financière qui constitue aujourd’hui l’unique et vrai pouvoir.

Cette stratégie a été implémentée avec succès dans d’autres pays alliés des États-Unis : au Royaume-Uni depuis l’élection de Blair, pur produit progressiste. En France avec la dilution des écarts entre les partis de gouvernement, UMP et PS après Mitterrand. Et l’élection du très américain et atlantiste Sarkozy, grand ami des Bush dont le frère Pierre-Oliver Sarkozy est depuis 2008 le Directeur général de Carlyle group, firme pétrolière des familles Bush et Ben Laden basée au Texas et principale bénéficiaire des guerres menées par George W Bush au Moyen-Orient. Sarkozy dont le père du beau-père Franck Gardiner Wisner n’est autre que le principal fondateur et ancien dirigeant de la CIA. Puis la Présidence tourmentée de François Hollande, un apparatchik carriériste très proche des pouvoirs financiers. Tous également très européistes et alignés sur la doxa mondialiste et le même crédo : libre-échange, Marché unique, Monnaie unique, Constitution européenne, signature de traités de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis ou le Canada, Conférence de Paris sur le climat…

En France, l’idéologie progressiste a trouvé son apothéose avec la création d’En Marche !, parti unique fondé pour servir de tremplin au prodige de l’oligarchie Macron. Sur fond d’affaires de corruption, de scepticisme envers les élites, de désaffection pour la politique et les élections et de dégagisme, sur le thème trompeur du « ni ni« . Un parti en principe créé par Macron après son passage au Ministère de l’Economie, en réalité créé, financé et soutenu par l’oligarchie qui l’a hissé au pouvoir à partir de 2012 comme conseiller de Hollande, puis comme Président de la république « élu » par défaut avec seulement 12,5% du corps électoral si l’on tient compte de l’abstention, face à une rivale attendue au second tour en la personne de l’indispensable Marine Le Pen dans le rôle providentiel de repoussoir utile. Des élections manipulées de A à Z selon un scénario écrit à l’avance, comme les discours du candidat de « la France efficace et juste« .

Une ascension éclair vers le pouvoir qui ne doit rien au hasard et tout à l’argent, pour cet ambitieux inconnu mais habilement formaté de 39 ans, repéré très jeune et formé aux canons mondialistes à Sciences Po-l’ENA, à l’Inspection générale des Finances, puis comme banquier d’affaires à la Banque Rothschild, parrainé par de puissants mécènes et des protecteurs influents, comme la famille Rothschild, le groupe Bilderberg, Peter Brabeck (PDG de Nestlé), Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Arnault, Xavier Niel, Arnaud Lagardère, Patrick Drahi, Pierre Bergé, Vincent Bolloré… et tant d’autres.

A l’opposé de cet homme sandwich sous influence de l’oligarchie pressé de renvoyer l’ascenseur à ses mentors en appliquant une politique ultralibérale résolument antirépublicaine, ce ventriloque de l’État profond qui n’hésite pas à subordonner le pouvoir exécutif aux diktats des lobbies, par exemple en invitant le leader des fonds d’investissement américains Black Rock à siéger au Conseil des ministres pour piloter la réforme des retraites, ou en déléguant la gestion de la crise sanitaire à des cabinets conseil en stratégie comme McKinsey, véritable officine du mondialisme, l’élection surprise de Donald Trump en 2016 constitue un cas à part dans une histoire sans accros ou presque de normalisation des pouvoirs sous l’égide du Progressisme triomphant. Et sous le masque trompeur d’un pseudo état de droit fondé sur un pseudo débat et une pseudo alternance démocratiques.

Trump est avant tout un milliardaire autodidacte, un membre de l’élite new yorkaise ayant fait fortune dans l’immobilier avec des succès variables (dont plusieurs sociétés mises en faillite). Un fils-à-papa gâté et nouveau riche, facétieux, incontrôlable, ambitieux, joueur, flambeur, chasseur, et psychopathe notoire selon l’Association des psychiatres américains. Un électron libre raillé et désavoué par ses pairs et avide de revanche. A cause de ses frasques, de son style vulgaire et tape-à-l’œil, de son manque d’intelligence, de culture, son mépris des codes élitistes et de la bonne société démocrate new yorkaise, amateur de provocations bravaches, affichant un mépris des élites, une misogynie crasse, un racisme ulcérant, une homophobie beauf et un populisme calculé, qui lui ont valu d’être soutenu par les pires courants de l’Amérique populiste et réactionnaire : suprémacistes blancs antinoirs, antisémites, anti-Islam, antiféministes, homophobes, anciens du Ku Klux Klan, antiabolitionnistes, opposants aux Droits civiques, lobbies pro-armes, et même néonazis ou autres mouvements nationalistes issus de l’extrême droite américaine, notamment religieuse, parmi lesquels les plus radicaux des évangéliques ultraconservateurs, berceau de la secte QAnon. Plus tous les déclassés de l’Amérique oubliée, enfermés dans un ressentiment anti-establishment, hostiles aux étrangers, aux minorités et tentés par des réflexes émissaires sinon violents.

Trump a mené campagne en 2016 et s’est fait élire sur des thématiques volontairement radicales, clivantes et provocantes, anticonformistes, parfois ouvertement ségrégationnistes, xénophobes ou racistes. Sur un ressentiment anti-establishment dirigé contre toutes les élites dirigeantes et la bienpensance des milieux intellectuels, médiatiques, artistiques et du show biz, tous assimilés de façon manichéenne au Parti démocrate et aux « progressistes », « socialistes » ou « mondialistes », serviteurs zélés de la finance et des lobbies. Tous également accusés derrière un Président Obama haï et calomnié d’être responsables de la crise qui touche des millions d’Américains, notamment après la crise des subprimes de 2008. Alors que c’est précisément Bush Junior, les trillions de dollars dépensés en guerres contre « l’Axe du Mal » (mais qui en ont rapporté bien plus aux oligarques du pétrole et de l’armement qui les ont planifiées) et sa gestion catastrophique de la crise de 2008, qui sont responsables du chaos économique laissé derrière lui, péniblement assaini par l’administration Obama.

Personnage détesté par une grande partie du peuple et des états profonds, sa challenger Hilary Clinton a été présentée (à juste titre) comme le symbole et la marionnette de cette oligarchie. Éloignée du peuple et de ses difficultés malgré un verbe social, hautaine, superficielle et archi corrompue.

Trump avait été aussi élu sur une politique de fermeture de l’Amérique sur elle-même après les années Obama, les crises de 2008 et 2011, l’enlisement dans des guerres hasardeuses et meurtrières en Afghanistan, en Irak et en Syrie, la compétition avec la Chine, les provocations de la Corée du Nord ou de l’Iran. Se faisant ensuite passer de façon caricaturale et mensongère pour un « pacifiste », alors que son désir d’en découdre avec ces états voyous (qui ont entre autres motivé la démission de bon nombre de membres de son administration) n’a été heureusement tempérée que grâce à l’intervention ferme de son état-major pour mettre un terme à ses provocations.

Quant à l’élection de Joe Biden au terme d’un rocambolesque décompte des voix entaché de fraudes, elle ne signe ni un retour à la normale après quatre années d’exception Trump, ni un blanc-seing absolu visant à laisser à l’oligarchie toutes les commandes de l’Amérique et du monde. Comme les fanatiques irréductibles néonazis de QAnon ont tenté de le faire croire aux plus naïfs. Disons que la vérité se situe entre les deux.  

Trump n’aurait certainement pas pu incarner ce messie attendu par ses supporters les plus fanatiques pour dégager l’oligarchie des manettes du pouvoir américain. Une Amérique qui constitue certes un élément-clé du pouvoir stratégique mais qui n’en est ni le cœur ni le périmètre. Puisque cette oligarchie s’est développée indépendamment des jeux de pouvoirs locaux, des états-nations et des empires même si elles les ont un temps servis avant de les mettre en tutelle grâce au levier de la dette publique, tout en les instrumentalisant à son profit. Et surtout à partir d’une approche transnationale, sans enracinement géographique particulier, en étant à la fois nulle et part et partout.

Être le sauveur de l’Amérique face au pouvoir hégémonique de l’Etat profond et des lobbies est un challenge dont Trump n’a lui-même ni l’étoffe, ni l’intelligence, ni les moyens. Même si ce fantasme de mission messianique fabriquée au moment de la campagne pour attiser les oppositions dans une dramaturgie manichéenne et apocalyptique a certainement exacerbé son ego, stimulé son goût de la mise en scène narcissique, et nourri son appétit d’infatigable gamer.

Joe Biden est certainement bien moins enclin à remplir une telle mission, tout comme il paraîtrait étonnant que Macron s’il était réélu s’en prenne soudainement au pouvoir de la finance et des banques, comme Hollande prétendait vouloir s’y attaquer en 2012.

En réalité les choses sont beaucoup plus complexes. Le Président des Etats-Unis est peut-être l’homme le plus puissant de la planète, du moins pour les leaders officiels, mais il ne décide pas de tout et ne contrôle en fait pas grand-chose. Ni dans sa propre administration, ni dans son propre pays, encore moins ailleurs dans le monde. Ce qui va dans le sens des intérêts de l’État profond.

Le rayonnement de l’empire américain continuera de régresser durant le mandat de Joe Biden. A l’image du dollar désormais condamné à disparaître et qui n’est déjà plus la monnaie de référence, supplanté pour les organismes financiers internationaux come le FMI par une nouvelle unité de compte numérique créée sur le modèle du Bitcoin. Son leadership est déjà largement contesté par des rivaux comme la Chine, la Russie, l’Inde, ou d’autres puissances montantes, et qui joueront un rôle prépondérant dans les décennies à venir, notamment en Afrique comme le Nigéria.

Dans le même temps l’Europe, autrefois allié principal des Etats-Unis, continuera de régresser, de s’enfoncer et de se déliter, jusqu’à se décomposer totalement. Sur fond de crise économique et financière inédite aux cours des années 2020-2025, d’une pression migratoire devenue impossible à endiguer, encouragée par la Turquie, ex-allié toujours membre de l’OTAN mais devenue avec Erdogan une authentique dictature islamiste vouée à la propagation de l’idéologie frériste, à la Reconquista militaire et idéologique, à la reconstruction du sultanat et de l’empire ottoman, à l’entrisme et à la promotion du djihadisme islamiste, avec des percées militaires et idéologiques en Grèce et à l’Est de la Méditerranée, dans les Balkans, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Arménie, qui subit un second génocide dans le Haut Karabakh. mais aussi en Europe de l’Ouest qui compte les plus importantes communautés turques.

Autre facteur qui verra l’Europe reculer et sombrer : la montée des guerres civiles, sur fond de montée des nationalismes, de réactions antimondialistes et d’hostilités violentes à la dictature sanitaire et sécuritaire, de troubles sociaux, interethniques, religieux, du basculement des territoires perdus dans le chaos, l’anarchie, la ghettoïsation, la criminalité et le non-droit absolu : une balkanisation sombre sur fond de séparatisme islamiste et de défiance envers les autorités de la République.

Des phénomènes prévisibles que rien aujourd’hui ne semble pouvoir endiguer, et que la crise du Covid ne fait que renforcer, tout en les occultant au second rang. Ce qui constitue d’ailleurs un objectif stratégique dans le plan d’effondrement préparatoire à l’instauration du Nouvel Ordre Mondial mis en place par l’élite au pouvoir, afin d’accélérer le basculement et de justifier des mesures sécuritaires encore plus autoritaires pour faire face à ce chaos programmé. Selon une stratégie du choc et un principe éculé, déjà employé dans le cadre de la lutte antiterroriste : créer le problème et apporter la solution.

Il y a fort à parier que ni Joe Biden ni aucun membre politique de l’élite américaine au pouvoir ne pourra ni ne voudra s’opposer à ce changement. Probablement qu’ils accompagneront ce changement avec zèle puisque leur propre pouvoir et leur carrière en dépendent directement.

Le seul changement à espérer ne pourra venir que des peuples. Non pas sous la forme d’une quelconque révolution que certains anticapitalistes nostalgiques du Grand Soir appellent de leurs vœux. Et qui a nourri chez nous les thématiques d’une certaine frange ultragauchiste et anarchiste lors de la crise des Gilets jaunes : black blocks notamment.

Pas plus qu’il ne viendra de mouvements d’insurrection populaire spontanés ou manipulés par quelques activistes pour contrer la dictature sanitaire et tenter de reverser un pouvoir devenu oppresseur, liberticide et populicide. Même si, en France du moins, ce principe de l’insurrection conçue comme un devoir sacré du peuple ou d’une portion du peuple face à l’oppression fait théoriquement partie de nos grands principes, depuis qu’il a été inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 (Article 35). Et dans notre première Constitution républicaine adoptée la même année. Celui-ci n’a en fait jamais été vraiment appliqué en tant que tel. Sinon au moment des Trois Glorieuses lors de la Révolution de 1830, ou des Barricades lors de celle de 1848, ainsi que pendant la Libération à l’été 1944. Souvent cité comme le grand mythe révolutionnaire de notre Histoire récente, les événements de mai 1968 n’auront été en comparaison des révolutions françaises des 18e et 19e siècles qu’une sorte de grande récré estudiantine, un défouloir et un charivari libertaire face à une société figée, conservatrice, pudibonde et corsetée depuis la fin de la guerre, plus qu’une véritable révolution politique contre le pouvoir autoritaire du Général de Gaulle ou les institutions de la Ve République. Elle fut d’ailleurs vite avortée par la reprise en mains du pouvoir gaulliste. Et les changements réels qu’elle a inspirés au cours des décennies suivantes sont plus d’ordre sociétaux et sociologiques voire juridiques que proprement politiques ou institutionnels, dans le sens d’une rupture radicale ou d’un renversement du pouvoir en place.

En outre la république bourgeoise dans laquelle nous vivons toujours depuis 1848 n’est pas une République vraiment populaire. Au sens où elle n’est qu’une démocratie représentative (du peuple en principe souverain) et non un vrai « gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple », selon l’Art. 2 de la Constitution.

L’insurrection est donc la dernière des options que pourraient choisir ceux qui aujourd’hui sont en mesure d’exercer le pouvoir, de soutenir ou d’incarner des alternatives politiques voire institutionnelles plus en phase avec nos idéaux démocratiques, et susceptibles de restaurer une confiance entre le peuple, ses représentants, ses dirigeants et ses élites.

Enfin l’armée qui serait aujourd’hui la seule force capable d’imposer un changement radical de casting et de projet politique, de provoquer des élections anticipées et de raffermir nos institutions dévoyées par les banksters progressistes et l’élite mondialiste en restaurant la démocratie, constitue un pari hasardeux et une option peu probable dans l’immédiat.

En effet dans aucun pays on n’a vu jusqu’à présent l’armée intervenir pour imposer une vraie démocratie. Quant l’armée prend le pouvoir et renverse un régime, c’est le plus souvent pour remplacer une tyrannie ou un régime honni (communiste) par un autre et imposer une dictature militaire. Comme dans les pays d’Amérique latine dans les années 1970-1980 : renversement avorté de Castro à Cuba, dictatures militaires au Chili, en Argentine, en Bolivie… Avec des dirigeants démocratiquement élus par le peuple comme Salvador Allende au Chili renversés par un coup d’Etat militaire soutenu par la CIA.

Dans d’autres cas plus récents, en Turquie ou en Egypte notamment, tout aussi manipulés à des fins stratégiques par les Américains, l’armée s’est imposée sur une base nationaliste face à des régimes théocratiques (islamistes turcs, Frères musulmans en Egypte). Ou parfois comme recours face à des « révolutions » qui avaient tourné court visant à renverser des dictateurs corrompus comme Hosni Moubarak en Egypte, remplacé par les islamistes, eux-mêmes renversés par les généraux rappelés au pouvoir par le peuple.

Même si certains généraux français ont donné des signes dans ce sens récemment et si certains en rêvent, on voit mal aujourd’hui l’armée française prendre l’initiative de boucler l’Élysée, Matignon, l’Assemblée, le Sénat et les ministères pour exiger la démission de Macron et de son gouvernement.

C’est pourtant avec ce scénario digne des nanars de politique-fiction qu’ont flirté les trumpistes irréductibles entre la défaite électorale de leur champion en décembre dernier et l’investiture de son rival un mois plus tard. En dansant dangereusement au bord de l’abîme. Et en laissant fuiter des rumeurs d’instauration imminente de la loi martiale, d’arrestations massives d’élus démocrates et de dirigeants de l’Etat profond, et de révélations sulfureuses sur fond d’accusations de pédophilie, de crimes, de corruption, d’intelligence avec des pays ennemis, des organisations terroristes, et autres élucubrations délirantes.

La garde nationale pourtant a bien été mobilisée, elle a même paradé dans les avenues de Washington durant l’agonie du mirage entretenu d’un coup de théâtre in extremis et d’une réélection surprise de Trump. Officiellement pour sécuriser les lieux de pouvoir, la transition et la cérémonie d’investiture à haut risque. Officieusement selon certains pour empêcher Biden de prêter serment et procéder à ces arrestations chimériques visant à garantir l’indépendance des institutions et de la nation. On a vu le résultat.

Il est vrai que le clivage s’est durci un peu partout dans le monde entre une courant mondialiste et progressiste implicitement ou explicitement favorable au Nouvel Ordre Mondial et à son modèle totalitaire, et un autre courant réactionnaire déjà ancien opposé à cette évolution, de type néoconservateur, nationaliste, identitaire, voire d’extrême droite, souvent appuyé sur des contre-pouvoirs traditionnels comme l’armée, des mouvements religieux ultraconservateurs, certains groupuscules d’extrême droite, une partie de la vieille élite aristocratique et certaines classes les plus conservatrices attachées à la préservation de l’identité culturelle, nationale, résolument hostiles à ces changements.

Mais ce paysage très classique d’une opposition entre des forces progressistes qui iraient cette fois dans le sens d’une dilution dans un nouvel ordre mondial totalitaire et indifférencié de type orwellien dirigé par une caste de ploutocrates cyniques, et des forces conservatrices déterminées à préserver un modèle fondé sur un narratif national, une culture, une identité, voire un socle ethnique ou religieux particulier, semble aujourd’hui dépassé et peu pertinent pour se confronter aux véritables enjeux actuels.

Le mouvement d’unification et d’intrication des individus, des identités, des modèles et des sociétés au plan mondial est inéluctable. C’est même l’aboutissement d’un vaste processus historique et de toutes les aspirations successives à l’Universel portées par les grands empires, les idéologies, les religions et les modèles unificateurs du passé. On ne pourra jamais revenir à l’époque des empires coloniaux, des états-nations en guerre les uns contre les autres pour étendre leur domination territoriale, encore moins à des tribus ou des communautés religieuses qui luttent pour imposer leur suprématie.

Notre humanité est quasiment arrivée au terme d’un processus de globalisation. Au plan économique certes comme on le répète souvent. Mais surtout au plan humain, social, culturel, civilisationnel et même spirituel. Notre espèce vit aujourd’hui une étape cruciale de son Histoire, caractérisée par l’unification du genre humain. Unification qui n’est nullement une uniformisation : il ne s’agit pas de créer une société mondiale de clones, ou de se caler sur un modèle unique d’homo universalis. Mais au contraire de construire une civilisation globale qui s’appuie sur la conscience de l’appartenance à une entité commune – l’humanité, l’espèce humaine – mais aussi qui reconnaisse le caractère dynamique, fécond, essentiel des différences structurantes entre les individus, leurs origines, les groupes humains qu’ils constituent, les peuples qu’ils forment sur une base d’appartenance, un type, une langue, une mémoire et un territoire communs, voire les nations qui font la diversité et la richesse de notre humanité. Et en dépassant le caractère mimétique qui durant des siècles et des millénaires a enfermé ces différences dans des logiques conflictuelles fondées sur des rivalités mimétiques, la peur ou le rejet de l’altérité, et leur instrumentalisation par des pouvoirs rivaux pour servir des logiques de conquête, d’hégémonie et de domination.

L’universalisme résumé dans les grands principes des droits-de-l’homme a constitué pendant deux siècles une étape féconde et nécessaire pour dépasser le paradigme fondé sur des identités fragmentées et rivales. Ceux-ci ont posé le socle éthique, philosophique et politique pour l’émergence d’une nouvelle identité et d’une nouvelle société humaine, célébrant à la fois l’émancipation de l’individu et sa participation libre à un destin collectif, assis sur des principes universels d’humanisme, de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice. Tendus vers un l’édification d’une société unie, ouverte et féconde à l’échelle du monde et du genre humain. L’homme n’y est plus désormais défini selon des logiques de naissance, d’appartenance à une caste, un rang, ou des privilèges. Mais selon une même identité qui l’élève à une même dignité et des m^mes droits partagés.

L’Article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen institue des fondements radicalement nouveaux et universels pour tout le genre humain : tous les hommes sont déclarés de naissance libres et égaux en droit. Aucun ne peut se prétendre supérieur à l’autre, revendiquer a priori des privilégies spécifiques, ou jouir de droits différents parce qu’il serait né autre, plus estimable ou plus favorisé.

Déclaration essentielle qui remet fondamentalement en cause les écarts objectifs dans les sociétés traditionnelles, en particulier ceux héritées d’un féodalisme fondé sur le servage imposé à la majeure partie de la population (héritage direct de l’esclavage antique), dans des sociétés où le pouvoir est concentré entre les mains d’une caste aristocratique, à l’exception du pouvoir sacerdotal détenu par celle le clergé. Un pouvoir en partie délégué à une élite bourgeoise souvent proche de l’aristocratie dominante développée dans les centres urbains autour des activités de commerce, de finance, de juridiction et d’administration. Cette élite qui constitue justement le berceau historique de l’oligarchie au pouvoir aujourd’hui.

C’est un bouleversement radical dont les répliques continuent de produire des changements. Mais c’est un paradigme en déclin. Notamment depuis que cet idéal humaniste porté notamment par une élite éclairée et franc-maçonne proche du pouvoir politique a été entièrement confisqué par l’élite progressiste formée autour de l’oligarchie financière. Laquelle s’est au fil des siècles appropriée le contrôle de tous les pouvoirs, tout en se drapant en se drapant d’une vertu humaniste et progressiste.

Tout le monde le constate, il y a donc un hiatus profond dans nos « démocraties » entre les discours progressistes et humanistes, et les faits qui les démentent de façon de plus en plus obscène. Pire, ces discours apparaissent de plus en plus aux yeux des observateurs avisés et sont ressentis par l’opinion publique comme des mensonges éhontés qui ne servent plus qu’à justifier pour la forme et à proroger des politiques qui vont résolument à l’encontre des buts affichés.

Il en va ainsi des politiques conduites par Macron pour démanteler notre système de protection sociale et le revendre par appartements au privé. Qu’il s’agisse notamment du régime des retraites, mis à sac par un loi adoptée en catimini en mars 2020 juste après l’instauration du premier confinement, après des mois d’opposition violente de la rue, des syndicats et d’une partie de ce qu’il reste d’opposition. Réforme menée sous l’égide du plus puissant fonds d’investissement mondial, Black Rock, mais présentée frauduleusement comme répondant à un objectif d’orthodoxie budgétaire, d’équilibre des comptes publics et de pérennisation du système de retraites fondé sur le principe égalitaire de répartition. Et donc dans l’intérêt des Français et des futurs retraités que nous sommes. Alors que c’est exactement l’inverse, puisque cette réforme qui en prolonge d’autres conduites auparavant par Nicolas Sarkozy notamment (dont le frère est par ailleurs Président du groupe Malakoff Médéric spécialisé dans les retraites par capitalisation) ne vise qu’à détruire le système de retraites par répartition, et plus généralement le système français de protection sociale (« l’un des meilleurs du monde« ), pour le remplacer par un système libéral de retraite par capitalisation comme aux Etats-Unis, en favorisant ainsi les grands acteurs privés présents sur ce marché.

Une autre raison qui rend ce paradigme humaniste et droit-de-l’hommiste caduque aujourd’hui est que ces grands principes étaient fondés sur une approche philosophique de type essentialiste, rationaliste, positiviste et même scientiste, qui correspond à une paradigme de pensée aujourd’hui dépassé. La définition d’une Essence de l’homme et de l’humanité qui puise largement dans l’esprit des Lumières et la sanctification de la Raison comme principe central dans l’exercice du libre arbitre, de l’action politique, l’édification des sociétés et du Droit positif. Voir comme nouvelle forme de transcendance opposée aux modèles anciens qui définissaient l’homme social, du point de vue essentiels et existentiel, comme le produit d’un Logos, d’un Plan, d’un Ordre conçu par le Créateur divin et présentés comme inamovibles. Avec notamment une organisation de la société et un pouvoir politique centrés sur la personne du monarque de droit divin, dont la légitimité dynastique et l’autorité étaient fondée sur une lignée élective et une sacralité divines, vestiges lointaine du mythe biblique du peuple élu. Et non selon le principe de l’Etat de droit qui s’y oppose radicalement. Dans l’Ancien régime, l’Etat, le Roi, la Foi et le Droit, se confondaient, jusqu’à ce que s’impose le principe de la séparation des pouvoirs, et plus tard celui de laïcité déjà en germe dans le christianisme primitif avec l’opposition entre pouvoir temporel et Royaume des cieux. Un changement qui rompt définitivement avec les sociétés anciennes où les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et religieux étaient plus ou moins confondus, comme c’est toujours le cas aujourd’hui dans les pays régis par l’Islam fondamentaliste.

Aujourd’hui un nouveau paradigme de conscience émerge. Il englobe et remplace peu à peu le paradigme rationnel dans lequel nous avons vécu depuis l’humanisme de la Renaissance et les temps modernes jusqu’à la Shoah et l’avènement de l’ère atomique au tournant de la Seconde guerre mondiale, traumatismes profonds dans la conscience occidentale dépositaire de ce paradigme, qui ont conduit à une profonde remise en question du pouvoir de la science et des modèles fondés sur la raison positive et scientifique. En passant par les Lumières, la société capitaliste industrielle, les révolutions socialistes ou communistes d’inspiration marxiste, l’avènement de l’ère spatiale, le triomphe de la science, de la technologie, du numérique, mais aussi celui des logiques de marché, de la finance mondialisée, du mondialisme politique et économique au tournant de ce siècle.

Le nouveau paradigme s’appuie sur une unification de la conscience planétaire, l’émergence d’une vraie conscience globale favorisée et récupérée en partie par les médias de masse, internet et les réseaux sociaux, la multiplication des échanges et l’accélération de la mobilité (jusqu’à la crise du Covid qui en marque l’arrêt brutal). Mais aussi sur un renouveau spirituel, l’émergence de nouvelles formes de spiritualités dépassant le clivage classique entre la science rationaliste et les croyances religieuses en l’Irrationnel. Avec en parallèle un déclin accéléré de toutes religions traditionnelles (malgré un essor net de certains fondamentalismes dans le monde juif, chrétien ou musulman notamment), une recrudescence des préoccupations éthiques, sociales, environnementales, une critique radicale de la société industrielle et du matérialisme face aux ravages du productivisme et du pouvoir des lobbies industriels, pharmaceutiques, agroalimentaires, phytosanitaires, du consumérisme effréné, de l’hyperindividualisme destructeur des valeurs, du sens commun, de l’intérêt général, des liens sociaux et des modèles sociétaux, de l’exploitation massive des populations pauvres à des fins de productivité et de rendement, notamment enrôlés dans l’industrie, dans l’armée, dans des réseaux pédophiles ou de prostitution infantile, de la marchandisation du corps, de nouvelles formes d’esclavage économique, social ou sexuel, de la corruption des états et des élites, du pouvoir excessif des médias, des grands acteurs du numérique, de la société de surveillance, du décalage entre les discours et les actes, ou les résultats des politiques liberticides. Autant de dérives qui accroissent la concentration des richesses, creusent les inégalités, nourrissent les conflits, renforcent les violences et les injustices partout sur terre.

Face à ces défis, les droits-de-l’homme n’apparaissent plus que comme une invocation réflexe de principes qui n’agissent que pour mobiliser artificiellement les esprits autour de mantras communs déconnectés su réel.

La religion droitdelhommiste a vécu. Mais aucune autre n’est venue jusqu’à présent lui offrir une alternative. Le pouvoir s’en empare pour justifier son exercice arbitraire en prétendant servir les grands principes et les causes à la mode, comme l’écologie ou la défense des minorités opprimées. La mondialisation économique arrive à son terme, imposée comme une donnée inéluctable avec les modèles et injustices qui l’accompagnent, sans aucune critique ni droit de regard de la part de ceux qui la subissent.

Aucune autre vision globale ne semble pouvoir offrir de perspective commune suffisamment mobilisatrice et susceptible d’être acceptée et partagée par tous. Sinon de grandes antiennes répétées à l’envi pou conjurer l’angoisse sur le climat. Mais dont les objectifs négociés ne sont jamais ou très peu appliqués. Et qui contribuent plutôt à entretenir une sorte de messianisme politique face aux défis apocalyptiques du changement climatique.

Quant aux défis démographiques, rien n’est fait pour y répondre, sinon de la pire façon qui soit : par des politiques eugénistes de contrôle arbitraire et totalitaire des populations. Avec à la clé des objectifs de réduction massive des populations, annoncés par quelques oligarques comme Gates, Soros, Schwab, Attali ou Laurent Alexandre, mais jamais totalement assumés en tant que tels.

Face aux crises qui se conjuguent, aucune sortie par le haut n’est donc envisagée. Pourtant celle-ci finira inéluctablement par s’imposer une fois que la conscience globale sera réellement unifiée et activée. Pour l’heure les peuples demeurent soit soumis et subjugués, soit révoltés et réprimés par des politiques destinées à empêcher toute explosion non contrôlée.

Mais depuis la seconde moitié e l’année 2020, un vaste mouvement de désobéissance civile se met en place, de façon parfois isolée, parfois coordonnée, face aux mesures dictatoriales mises en place au plan mondial pour faire face à l’épidémie de Covid.

Ce n’est qu’un début, timide mais qui s’affirme de jour en jour à mesure que la vérité éclate sur les zones d’ombre d’une gestion de cette crise par les états présentée comme catastrophique, et les enjeux cachés en arrière-plan.

Il ne s’agit pas pur l’avenir de se crisper en s’attaquant de manière frontalement à un système corrompu, criminel, liberticide, et par bien des aspect agonisant, en espérant le pour le détruire de l’extérieur par la force. Peine perdue compte tenu du rapport de forces. Mais de s’opposer à toute collaboration, surtout avec les mesures les plus répressives. Comme le refus du masque obligatoire (inutile selon l’OMS), notamment pour les enfants, symbole de silence, de soumission et d’esclavage, le refus de la distanciation sociale et des gestes barrière, des confinements et couvre-feux (également confirmés comme inutiles voire contre-productifs pour endiguer la propagation d’un virus pas plus dangereux que celui de la grippe, et justifiés uniquement par une volonté d’isoler, de démoraliser et contrôler les populations). Ou encore la réouverture massive et généralisée contre l’interdiction générale des commerces, restaurants, lieux de convivialité, de culture ou de loisirs. Comme c’est le cas en Italie depuis mi-janvier pour tous les bars et restaurants de la Péninsule qui ont décidé de rouvrir comme un seul homme : un mouvement de protestation et de révolte qui a conduit à la démission de quatre ministres. Ou encore le recours à des actions de piratage ou de sabotage en retournant les outils numériques de contrôle des masses contre le système. Comme la neutralisation des caméras de reconnaissance faciale grâce à des stylos lasers utilisés par les manifestants. Un procédé largement employé à lors des grandes manifestations contre le pouvoir chinois à Hong Kong en 2019. Ou le boycott des applications de surveillance et de traçage numérique liées au Covid comme StopAntiCovid. voire de certains réseaux sociaux comme Facebook devenu un outil de censure et de contrôle de l’information au service de la propagande officielle et du pouvoir Et ses applications de messagerie comme WhatsApp ou Messenger destinées à surveiller étroitement toutes les interactions et disséquer toutes conversations audios ou écrites. Cela peut aller jusqu’à des cyberattaques ciblées de la part de mouvements d’activistes comme les Anonymous. Lesquels pourraient tout à fait dans un avenir proche lancer des attaques ciblées contre des centres névralgiques et ultrasensibles du pouvoir, comme les systèmes informatiques de la Banque Mondiale, du FMI, de la BCE, du Forum Economique Mondial, ou d’organismes mondialistes connus pour leur participation ou leur soutien à des actions criminelles : ONU, OMS, fondations Rockefeller, Rothschild, Gates, Gavis. Ou des multinationals stratégiques comme les GAFSA, des sociétés comme Space X (qui déploie actuellement un réseau de plusieurs dizaines de milliers satellites d’observation et de télécommunication reliés au réseau 5G) ou Neuralink (qui développe des applications technologiques transhumanistes comme l’implantation de puces dans le cerveau. Toutes deux propriété du milliardaire Elon Musk. Mais aussi des laboratoires pharmaceutiques impliqués dans les fausses pistes thérapeutiques très lucratives ou la vaccination de masse, comme l’Institut Pasteur, Gilead, Pfizer, BioNTech, Moderna ou Astra Zeneca.

Et bien sûr en refusant de collaborer à toute consigne sanitaire constituant une privation de liberté ou relevant de crimes contre l’humanité. Comme l’administration généralisée imposée de façon obligatoire ou coercitive d’injections géniques expérimentales appelées frauduleusement « vaccins à ARN messager », présentés comme la seule alternative thérapeutique envisageable contre un virus très mutant donc résistant aux vaccins, et une maladie qui se soigne à 95%. Des « vaccinations » réalisées dans l’urgence, sous la contrainte, au terme d’une propagande massive et omniprésente, avec un chantage aux libertés pur inciter les gens à se faire vacciner, mais sans véritable contentement éclairé, notamment pour les plus vulnérables et les moins informés (personnes âgés, enfants, populations pauvres). Des « vaccins » souvent assortis d’un système de traçage numérique des populations appelé certificat vaccinal numérique, annoncé de longue date, et plus récemment dans certains médias officiels, mais dont les populations ne sont aucunement informées .

Cette résistance est essentielle. Une façon incontournable de nous réapproprier notre corps, notre santé, notre immunité, notre identité, menacée par les manipulations de notre ADN qui nous transforment en simples OGM et la dilution dans un indifférencié mondialiste, notre vie privée, nos choix souverains, nos relations, nos activités, nos droits, notre avenir, nos libertés… Une façon de refuser catégoriquement d’être soumis à quelque pouvoir ou autorité que ce soit, à nous définir comme des hommes libres, conscients, doués de libre arbitre, et reconnaissants à tout autre être humain cette même qualité et faculté.

Une façon de redéfinir notre être ensemble sur la base de l’être commun, de l’intérêt général conçu comme l’intérêt du genre humain, et non celui dicté par des officines d’opinion pour servir ceux de l’Etat profond, ou de groupes occultes de quelques privilégiés qui concentreraient et useraient de façon discrétionnaire de tous les pouvoirs.

Une façon de ne pas céder à la tentation rebelle et mimétique de nous définir CONTRE un groupe ou un pouvoir, qui consisterait in fine à le renforcer en l’affrontant dans un rapport de force direct et un combat perdu d’avance qui justifierait en réaction des mesures encore plus coercitives. Mais au contraire en prenant acte que l’humanité est désormais une et indivisible, que ces oligarques se trompent de voie en croyant s’arroger le pouvoir suprême sur 7,8 milliards d’êtres humains, et qu’ils finiront tôt ou tard par scier la branche sur laquelle ils sont assis. Que ce vieux monde à l’agonie fondé sur l’attachement au Pouvoir dont ils représentent l’ultime avatar ne mérite pas qu’on le combatte, mais qu’on le dépasse en œuvrant pour l’avènement du monde futur. Et que résister n’est pas s’acharner contre mais « laisser faire » , laisser mourir et s’écrouler l’absurde sans plus jamais consentir à y collaborer.

La solution n’est donc évidement pas politique. El l’élection de Joe Biden ou Donald Trump à la tête du plus puissant état du monde n’aura que pas de réel impact majeur sur la suite des événements, contrairement aux fantasmes des uns et des autres.

La solution réside dans l’élévation du niveau de conscience collectif, du plan individuel vers plan global. Et sa concrétisation dans l’intégration et l’engagement collectif, conscient, concret et déterminé, au travers d’initiatives multiples et coordonnées qui vont dans le sens de plus d’humanité, d’unité, de paix, de coopération et de solidarité entre les êtres, les groupes, les peuples et les états. Et non dans un rétrécissement sur des identités particulières, disjointes et opposées, ou un repli sur des modèles déjà dépassés. Comme ces identités fondées de façon exclusive sur la race, l’ethnie, la religion, la nation, les vieux empires ou civilisations anciennes. Autant de vestiges de paradigmes anciens, dont la réactivation en réaction aux tentatives de dilution dans un ensemble confus et normatif que serait le Grand Marché unique ou le Nouvel Ordre Mondial n’obéit qu’à des mécanismes de régression, nourris par des peurs face au vaste mouvement d’unification des consciences. Un mouvement et une évolution inéluctables dont cette « mondialisation » promue par les banquiers-commerçants n’est qu’un épiphénomène, relevant d’un accaparement spéculatif et d’une fixation idéologique voués à l’échec.

Pour conclure, l’avenir est beaucoup plus ouvert et nos capacités de création sont beaucoup plus vastes que ce que nous imaginons. Notre principal obstacle n’est pas extérieur à nous-mêmes mais intérieur. Il réside dans l’attachement illusoire à cette croyance en la Séparation. Croyance nourrie par la Peur (de la mort, de l’autre…) et qui nourrit cette peur de façon cyclique. Notamment l’une des peurs les plus stérilisantes qui soit, très largement instrumentalisée par les discours du terrorisme d’Etat à propos du coronavirus : la peur de la Perte. Peur de perdre la vie, la santé, son corps, la sécurité, la stabilité, le confort… Une peur bien supérieure à celle de perdre quelques libertés. Et qui nourrit ce deal machiavélique au cœur du basculement que nous vivons : plus de sécurité en échange de toujours moins de liberté.

Cette peur de la Perte s’enracine notamment dans une peur panique et égotique d’être dépossédé de ce que l’on croit être ou avoir : son identité, son statut, ses privilèges, ce qu’on croit avoir, à commencer par son corps, sa maison, ses biens, ses richesses, sa famille, mais aussi son rang et son pouvoir dans la société, son prestige, son Histoire, son savoir, ses croyances, ses certitudes, sa vision du monde… Face au vertige de la mondialisation et de la perte des repères identitaires, éthiques, sociaux, aux incertitudes liées aux aléas politiques, aux guerres, aux soubresauts économiques, climatiques et aux diverses catastrophes, et à la violence des sociétés qu’ils engendrent, qui nous désunissent, divisent et nous menacent, il peut être rassurant d’adhérer à un modèle présenté comme rationnel, universel, sécurisant, normatif. Même si celui-ci est par ailleurs autoritaire voire totalitaire, déshumanisant et privatif de libertés.

C’est tout l’enjeu de cette crise : continuerons-nous à être les esclaves de nos peurs, et à devenir les esclaves de ceux qui les entretiennent pour mieux nous contrôler ? Ou déciderons-nous enfin d’évoluer, de sortir de l’âge de pierre et de nos cavernes, des prisons psychologiques ou l’on nous a enfermés, pour déployer nos ailes et regarder en face le soleil ?

Il ne s’agit pas de rêver de nous projeter dans cette chimère de transhumain. En épousant la matière, ces machines que nous avons fabriquées pour nous donner l’illusion des êtres des dieux tout puissants, et cette intelligence artificielle qui déjà s’apprête à nous supplanter. Ce rêve transhumaniste, dernier avatar d’une matérialisme rationaliste scientiste totalement dépassé par les nouvelles sciences, est pure folie. Il ne s’agit pas de fantasmer non plus sur un post-humain qui n’aurait plus rien à voir avec l’homme que nous avons été. Il s’agit de passer à un autre stade collectif de notre évolution. De passer de la Préhistoire humaine à l’avènement de l’Humanité comme entité unie, pacifiée, congruente et autonome.

Il n’y a aucune autre voie. Toutes les autres conduiraient immanquablement à la disparition de notre espèce. Et le vertige transhumaniste voulu par les oligarques, ces nouveaux « dieux » autoproclamés qui rêvent d’écraser ou de détruire la majeure partie des sous-humains que nous sommes déclarés « inutiles » pour mieux imposer leur Meilleur des mondes diabolique, est une fable macabre, une folie intégrale, qui signerait s’il était appliqué le suicide collectif de l’ancien monde dans un ultime sursaut d’orgueil, et l’avortement du nouveau dans sa Matrice dont il commençait à s’extirper.  

On ne combat pas l’islamisme en agitant des principes ! – L’Etat, les religions et l’argent

Tout individu a des croyances, des valeurs, des convictions. Toute société également, qui les sanctuarise en énonçant des principes communs.

Les principes sont essentiels, mais ils ne servent pas à combattre. Quant une société est attaquée, elle ne combat avec pour arme ses principes, sinon comme une métaphore. Une société qui entend se défendre combat « AU NOM » de ses principes, mais « avec » des moyens adaptés à l’adversaire, à l’enjeu, à l’époque.

Certains qui voudraient sincèrement combattre l’islamisme se contentent d’ânonner des principes comme on invoque la protection divine. Parfois ils se contentent d’exhortations, de vociférations, d’exaspérations.

L’affectif et l’éthique font mauvais ménage. On ne pratique pas le bien, on ne défend pas la justice, la vérité ou le droit en s’agitant ni en étant le jouet de ses affects.

La rhétorique non plus ne suffit pas à réduire en poussière un adversaire déterminé à envahir un territoire. On ne défait pas une armée en hurlant à son général : « Je vous demande de vous arrêter ! »

Comme tout fin stratège avant de livrer bataille, les vrais républicains qui partent en guerre contre l’islamisme prennent le temps de fourbir leurs armes. Pour combattre une idéologie qui s’appuie sur un réservoir de 1,8 milliard de musulmans dans le monde (soit un terrien sur quatre) et 8,5 millions de citoyens en France, il faut plus que des convictions, du bagou et de l’audace. Il faut du sens tactique et des moyens.

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Si l’on veut RÉELLEMENT combattre l’islamisme il ne faut pas en rester au niveau des principes. Il faut faire preuve de pragmatisme. Viser l’efficacité et la victoire, pas la suprématie verbale. Sinon on risque de ne défendre qu’une citadelle imaginaire, pas une société réelle.

Les islamistes ne sont pas des combattants qui poussent des grands cris pour annoncer leurs assauts. Au contraire ils font profil bas, se taisent, mentent sur leurs intentions réelles, montrent patte blanche, font mine d’être de bons citoyens loyaux et respectueux du droit. Puis ils se déguisent en sauveurs des victimes imaginaires qu’ils prétendent vouloir protéger, à la fois pour se les approprier et désigner des coupables : l’extrême droite, le colonialisme, les blancs suprémacistes, la France qui méprise ses minorités, l’Etat qui stigmatise tous les musulmans par des lois « liberticides »…

Ils falsifient alors nos principes pour les retourner contre nous. Liberté, égalité, fraternité, démocratie, laïcité, droits de l’homme, justice sociale, défense des faibles et des minorités, émancipation des jeunes, féminisme… Aucune de nos valeurs républicaines n’est épargnée.

Pour démonter leur rhétorique il faut connaître l’adversaire, ses méthodes, et faire preuve d’un discernement constant.

Mais pour engager la bataille, on serait bien inconscient de se limiter à celle des idées.

Il y a le djihad juridique qu’il faut contrer. Et devancer en attaquant les islamistes retranchés dans les organisations musulmanes, les associations locales, les écoles, les universités, les listes communautaires aux élections, les partis politiques, les assemblées, les ministères, les syndicats, les entreprises, les administrations, les clubs sportifs, les services d’ordre… C’est un immense travail qui requiert du temps, des moyens humains, logistiques et financiers.

Et puis il y a tout un travail d’encadrement, de surveillance, d’organisation et de régulation à mener dans les mosquées, les associations et les écoles islamiques, les organismes chargés de former les imams, les éditeurs de supports physiques ou numériques à caractère religieux, les médias communautaires, les sites internet, les réseaux sociaux… Qui doit s’en charger ? Au nom de quoi ? Jusqu’où ? Et comment ?

Or que ça plaise ou non aux idéalistes, le vrai pouvoir aujourd’hui c’est l’argent.

Ce n’est pas à des organes privés de mener ce combat. Si l’Etat ne consacre pas beaucoup beaucoup d’argent à ces objectifs, autant donner tout de suite les clés du pouvoir aux islamistes.

De l’argent il en faut notamment pour exercer le rôle d’arbitrage, d’encadrement, d’organisation et de surveillance des cultes. Des missions qui ont toujours fait partie, n’en déplaise aux laïcistes, des fonctions régaliennes. Une partie du budget du Ministère de l’Intérieur et des administrations qui en dépendent est affectée à ces tâches.

Comme le rappelle le site du Sénat dans une note de synthèse publiée aujourd’hui même : « Si la séparation implique théoriquement l’interdiction de toute subvention, directe ou indirecte, en faveur d’une communauté religieuse, ce régime de séparation est loin d’être absolu. »

Pour faire ou défaire, l’argent reste le nerf de la guerre.

Les islamistes, eux, l’ont bien compris, qui pratiquent un entrisme financier et économique autant que social et politique. Eux qui s’appuient sur une finance islamique qui est l’une des plus puissantes au monde avec 2500 milliards de dollars d’en-cours, dont un tiers détenu par l’Iran et 20% par l’Arabie saoudite.

Entrisme financier ? En France comme ailleurs en Occident les islamistes infiltrent les organismes financiers, les banques, les compagnies d’assurances, prennent des participations dans le capital des multinationales, des industries du pétrole, de l’énergie, du bâtiment, du luxe, de la culture et des médias, des industries du divertissement, des clubs de foot…

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En France ils ont trusté tout le marché du halal, une source de revenus colossaux, autant qu’un outil d’emprise idéologique sur les consommateurs musulmans. La myriade d’associations qu’ils créent chaque jour perçoivent des subventions de pays frères via des organisations islamistes « caritatives » comme Qatar Charity.

Elles ne s’arrêtent pas là. Sous couvert de proposer des loisirs, des services sanitaires, d’éducation ou sociaux, ces associations attirent les jeunes des quartiers pour les endoctriner. A cette fin, elles détournent les subventions allouées par les mairies, les collectivités territoriales ou l’Etat en se déguisant en œuvres de charité, en écoles, en associations culturelles ou en clubs sportifs. Des méthodes utilisées partout par les Frères musulmans pour recruter, infiltrer et conquérir le pouvoir.

Lingots_0_730_486Face à cette stratégie de grande envergure déjà très développée en France, nos petits laïcistes montés sur leurs ergots de 1905 qui prétendent combattre l’hydre islamiste avec des tapettes à mouche font figure d’agités utiles, de Don Quichotte de la laïcité lancés contre des moulins à vent.

Leurs « victoires », quand ils arrivent à pointer du doigt une allocation ridicule, l’utilisation d’un local de mairie pour une bar mitzvah ou d’une salle universitaire pour une quelques étudiants religieux sans contrepartie financière, relèvent de l’obstination pitoyable de morpions accrochés à leur poil pubien.

Quand l’État pour une fois joue son rôle d’arbitre en se mêlant d’affaires religieuses afin de faire reculer l’islamisme, alors ils crient au loup et prennent des poses de moralistes offusqués. Parce selon leur conception pathétique de la laïcité, l’État n’a pas à se compromettre en fourrant son museau dans la fourmilière des calotins.

Soyons raisonnables. Et surtout pragmatiques.

Face à l’ampleur des dangers qui nous menacent, il faut mobiliser des moyens et des énergies idoines.

La loi de 1905 pas plus que la laïcité ne sont des absolus indépassables en soi. La loi est faite pour l’homme et non l’homme pour la Loi. Même si elle est un principe central de la République, la laïcité est faite pour organiser la vie en société, non pour orienter la société vers la vénération de la déesse Laïcité.

L’Idéal républicain lui-même n’est pas un absolu indépassable ou une divinité. Ses principes ne sont ni des totems ni des tabous. La Concorde républicaine n’est pas une momie figée. Le débat démocratique a pour finalité d’en actualiser le sens et les modalités d’application pratique, selon les évolutions politiques, sociales, éthiques, les enjeux et priorités de l’époque. Et pour cela il convient de faire évoluer le droit, d’accorder la façon de l’appliquer et les modes d’exercice des différents pouvoirs aux défis du temps.

Un exemple de tabou à faire sauter. La loi de 1905 précise que « l’État ne finance aucun culte« . Ce principe répond à celui de « séparation des églises et l’État » (qui est le titre de la loi). Mais aussi à une volonté de ne pas obliger l’État et les contribuables à subventionner les cultes. Conformément à la liberté de conscience, l’État se limite à une neutralité en n’obligeant pas des citoyens agnostiques ou d’une autre religion à financer telle religion contre leur gré. Dans d’autres pays européens comme l’Allemagne chaque contribuable verse un impôt annuel destiné à la religion qu’il souhaite. Ce qui semble plus égalitaire, mais qui scandaliserait tout intégriste de la laïcité pour qui la religion c’est le Diable, la vérole ou la peste noire.

Appliqué à l’entrisme islamiste, et à un premier niveau d’analyse, il est tout à fait conforme au principe de laïcité entendu comme l’interdiction de tout financement public au bénéfice d’une religion de dénoncer l’octroi de subventions publiques à une organisation cultuelle ou religieuse.

Depuis 1802 et jusqu’à 1905, le service des cultes était, par l’existence du Concordat, un service public. Comme n’importe quel autre service public, il bénéficiait de crédits alloués par une loi budgétaire votée par le Parlement.

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Il n’est pas question de revenir en arrière. Toutefois, dans les faits l’État subventionne de différentes manières et depuis fort longtemps les différentes églises.

Un seul exemple, la quasi-totalité des édifices religieux autrefois propriété de l’église catholique ont été expropriées à la Révolution et appartiennent aujourd’hui au patrimoine national. Elles sont mises à disposition des églises pour le service du culte. Leur entretien est à la charge de l’Etat en tant qu’éléments du patrimoine culturel.

Autre exemple : les écoles catholiques, protestantes, juives, islamiques ou autres sous contrat avec l’Education nationale reçoivent de l’Etat des subventions pour organiser l’enseignement et payer leurs enseignants, laïcs ou religieux. Leurs cursus comprennent souvent des cours d’instruction religieuse et des heures consacrées à la prière, la rencontre de religieux chargés de l’encadrement, etc…

L’Etat étant en partie le payeur, le garant du système éducatif et de la protection des jeunes, il serait inconcevable qu’il ne mette pas son nez dans les programmes, qu’il ne s’enquiert pas du curriculum des professeurs et du type d’enseignement qu’ils délivrent à leurs élèves. Comme de la conformité des programmes avec les directives de l’Education nationale, du nombre d’heures de cours consacrées à l’apprentissage du français, des maths, de l’Histoire, mais aussi à l’instruction civique.

L’Etat dispose d’un droit de regard quant aux enseignements, aux matières, aux contenus et aux méthodes pédagogiques, aux professeurs habilités à les délivrer, aux proviseurs, surveillants et toute personne en contact avec les élèves. Idem pour les universités.

Quant aux établissements privés qui ne sont pas sous contrat, ou aux enfants dont les parents choisissent de surseoir eux-mêmes à leur enseignement, l’Etat aussi a un droit de regard et ferait même bien de l’exercer avec un peu plus d’étroitesse et de contrainte le cas échéant.

A un second niveau d’analyse, l’islamisme dispose au plan mondial de ressources suffisamment importantes pour que des organisations islamistes nationales ou même locales puissent se passer de subventions.

Qui plus est, ce n’est pas l’annulation d’une subvention annuelle de quelques milliers d’euros à un club de foot, un groupe de musique ou une association de soutien scolaire dirigés par des islamistes qui les empêchera de les faire fonctionner et d’attirer des jeunes pour les endoctriner. Il n’y a qu’à voir comment l’État lui-même a délégué la gestion de certaines banlieues au Qatar ou à l’Arabie saoudite pour s’en convaincre.

Oragroup-et-la-finance-islamique_ng_image_fullEn revanche, si l’État n’investit pas massivement pour développer et désenclaver les banlieues, éduquer, former et encadrer les jeunes menacés de récupération idéologique ou de radicalisation, il fait défaut à ses missions.

Ces missions passent par un encadrement plus étroit de toute organisation à caractère identitaire ou religieux. L’Etat n’a pas craindre de se salir les mains ou d’outrepasser ses prérogatives.

Cela au nom d’impératifs catégoriques comme l’unité et la sécurité de la nation, la protection des citoyens les plus vulnérables contre des dérives sectaires et une idéologie politique qui menace leur intégrité et leurs droits. En particulier les femmes, les mineurs, les minorités ethniques ou sexuelles.

Si cela doit nous conduire à réviser notre conception de la laïcité au nom d’un principe plus grand comme la défense la démocratie et de la République en guerre contre l’islamisme, il n’y a aucune hésitation à avoir. Au contraire, nécessité fait loi. On ne peut que se féliciter d’avoir été prévoyants et non obtus.

S’agissant de la réforme indispensable du culte musulman toujours repoussée, l’État doit agir urgemment, et ne pas se laisser dicter ses lois par un maquis d’organisations islamistes déterminés à faire plier la République à son agenda.

Quant au budget alloué à ces missions, il est essentiel de bien préciser que celui-ci n’a aucunement pour objectif de financer le culte musulman, encore moins de subventionner l’islamisme. Mais au contraire de lutter contre ce fléau en précisant les règles de fonctionnement et en défendant la République.

Le financement du culte doit toujours être en principe de la responsabilité des fidèles concernés. Même si dans les faits les choses sont beaucoup plus complexes.

Si l’État consacre des moyens humains, logistiques, financiers pour lutter contre les dérives sectaires et assurer un exercice des cultes conforme au droit en remplissant ses missions d’arbitrage, cela a un coût. Il serait naïf de croire que depuis 130 ans l’organisation des cultes qui fait partie des missions régaliennes assurées par le Ministère de l’Intérieur n’a jamais coûté un centime à la collectivité.

Il faut faire preuve de raison, voir la réalité en face et répondre aux enjeux avec un souci de réalisme, de cohérence et d’efficacité.

Les idéalistes et les fanatiques de tous poils sont les pires ennemis de la République.