Apocalypse Now !

Cette fois on y vient !

Le Big Crash économique, financier, bancaire et monétaire mondial pronostiqué depuis 2 ans et plus par de nombreux économistes de la planète est bien à l’horizon. 5 ans tout au plus de répit et ce sera l’Apocalypse en version 5D XXL.

Selon les analystes financiers et les géopoliticiens les plus aguerris, l’absence de mesures suffisantes pour assainir un système financier à bout de souffle après la crise spéculative de 2008 qui avait failli emporter la plupart des bourses et des grandes banques d’investissement, puis celle de l’euro en 2011 qui avait révélé les fragilités du système monétaire et des banques centrales, cette instrumentalisation – volontaire selon certains – des artisans du Great Reset pour remettre les compteurs de la « mondialisation » à zéro et imposer leur nouveau système économique, financier, politique, juridique, administratif, sanitaire, sécuritaire, sociétal et symbolique fondé sur l’hyperconcentration financière au profit d’une micro-élite ploutocratique, le contrôle numérique des Etats, des économies et des populations grâce à la future monnaie unique mondiale, aux AI et aux nouvelles technologies du contrôle de masse, puis enfin cette « guerre en Ukraine » qui n’est rien de moins que le choc final des oligarchies anglo-américaines d’un côté, et russo-asiatiques de l’autre, pour le monopole du pouvoir financier sur les autres pouvoirs, tout ceci converge vers une conflagration des chocs qui se traduira d’ici 5 ans au plus par un effondrement total.

Avec des contre-chocs attendus de type social, humanitaire, sanitaire, anarchique : hyperinflation, famines, épidémies (des vraies cette fois), révoltes, insurrections, émeutes, révolutions, pillages, guerres localisées et violences diverses. Lesquels fourniront le prétexte à une reprise en main policière et sanitaire des plus radicales, et à une décrédibilisation définitive des pouvoirs politiques locaux incapables de gérer cette crise paroxystique, qui justifieront l’instauration d’une gouvernance mondiale pour remplacer les États-nations, et la nécessité d’imposer un système mondial de normalisation dystopique, avec un contrôle permanent des populations et une évaluation individuelle selon des critères normatifs de conformité à des lois totalitaires. Et ce grâce à la monnaie unique numérique, à la surveillance de masse et aux AI.

Un monde implacable et hyperfasciste d’une efficacité terrifiante, plus proche de Matrix que du crédit social à la Chinoise dont il s’inspire. Et qui sera rendu possible grâce à une « stratégie du choc » (cf. Naomi Klein) : la destruction créative du vieux monde comme prélude au règne de l’Antéchrist néonazi et des machines sur une armée de zombies déshumanisés et de borgs connectés.

DIES TENEBRAE – L’imposture progressiste : du simulacre démocratique à la dictature mondialiste

Viktor Vasnetsov – Les quatre cavaliers de l’Apocalypse : Conquête, Guerre, Famine, Epidémie (1887)

« La radieuse journée est finie, et nous entrons dans les ténèbres. »
Shakespeare – Antoine et Cléopâtre

Où va la France ?…

C’était le thème de l’émission politique aux relents très staliniens d’Emmanuel Macron, Président en campagne non officielle pour sa réélection, sur le plateau confit de dévotion de France 2 en ce soir du 15 décembre 2021.

Trois ans de crise des Gilets jaunes auront suscité à son initiative une répression policière d’une violence inouïe, jamais vécue depuis la guerre d’Algérie. Deux ans de crise sanitaire auront justifié toujours à son initiative un recul des libertés inédit depuis l’Occupation nazie. Avec un pouvoir autoritaire qui discrimine et oppose deux types de citoyens en fonction de leur statut vaccinal, les uns récompensés par quelques miettes de liberté, les autres voués à l’opprobre public, à la déchéance de leurs droits civils, aux camps de confinement et de rééducation, et surtout au silence total. A l’image de ces troupeaux de moutons masqués qui arpentent en ces temps de grande peste covidienne les rues de la capitale.

Une dérive autocratique d’une ampleur telle que les observateurs les plus critiques, notamment dans les rangs souverainistes, ne parlent plus aujourd’hui de centre autoritaire (expression de Natacha Polony dans Marianne) pour qualifier la Macronie et son hubris de pouvoir, mais de dérive dictatoriale.

Une dérive à marche accélérée observée à l’échelle mondiale vers une nouvelle forme de dictature, dont la France de Macron est une sorte de Cheval de Troie en Europe. Une dictature sanitaire et technosécuritaire, mondialiste et ultralibérale, mais aussi eugéniste et transhumaniste, comme en témoignent les déclarations sans équivoque des hérauts du monde d’après : Jacques Attali, Bill Gates, Anthony Fauci, Klaus Schwab, Laurent Alexandre, entre autres.

Et ensuite ?

Dans quatre mois l’élection présidentielle verra le Président sortant le plus impopulaire de la 5e République (avec seulement 5% du corps électoral qui a voté pour son parti LREM aux dernières régionales) s’affronter à un probable outsider en la personne du trublion Éric Zemmour, qualifié « d’extrême droite » par les gardiens du temple.

A moins qu’une autre figurante de seconde zone, issue du courant libéral et rescapée d’un parti en lambeaux, adoubée par le Système comme challenger en carton-pâte, voire comme marionnette de rechange en cas de viandage du favori, ne vienne lui voler la vedette en la personne de l’inénarrable Valérie Pécresse. La perruche de Neuilly, ex égérie de La Manif pour tous, dont le seul mérite est d’incarner la Palme d’or de la méchanceté et du mépris dans le sérail politique, ce qui n’est pas rien.

Un avatar en jupons d’Emmanuel Macron, la cervelle, la jeunesse et le palmarès en moins.

Face à pareille mascarade, il est légitime de s’interroger sur l’état de mort cérébrale de notre soi-disant « démocratie », patrie des droits de l’homme, etc… Comme le faisait ironiquement Macron il y a peu en parlant de l’OTAN.

Que signifie encore aujourd’hui ce simulacre de suffrage universel, rituel républicain supposé introniser le pacte sacré entre le peuple souverain et le chef qu’il s’est choisi ? Une révolution institutionnelle conçue par les fondateurs de la 5e République comme un antidote à la sclérose de la vie politique engluée dans une valse parlementaire à la merci des factions et des partis.

Quid de ce lien direct et charnel, étranger à toute spéculation et récupération, entre ce peuple et son monarque-élu ? Même si depuis le Général de Gaulle, le temps des grands hommes semble largement révolu. Et que les comptables et gratte-papier ont remplacé les héros charismatiques.

Fait inédit dans notre Histoire, mais puissamment révélateur : les élections présidentielles de 2017 avaient consacré une jeune-homme de 39 ans, inconnu du grand public quatre ans auparavant, sans aucune expérience de la politique, mis à part une adhésion clientéliste au MDC puis au PS, sans aucun mandat électif, parachuté au lendemain de l’élection de Hollande comme secrétaire général de l’Elysée, puis nommé conseiller du Président chargé de dicter la politique économique de la France.

Un Pinocchio de la politique-business porté par un aréopage de mécènes fortunés, comme Jacques Attali, le Président de Nestlé, François Pinault, et d’autres milliardaires français[i].

Les informés accusés par la Cour de complotisme (de Villiers, Médiapart et autres…) ajoutent que ce jeune séducteur brillant de la finance au parcours irréprochable (Sciences Po, l’ENA, Inspection des Finances, Banque Rothschild – dont il est toujours associé-dirigeant – et bien sûr Young Leaders et autres think tanks prochinois, tremplins incontournables vers le pouvoir) aurait été adoubé pour devenir le prochain Président de la République française lors de la réunion du groupe de Bilderberg, à laquelle il fut convié en 2014 par son principal mentor : le très mondialiste Jacques Attali, faiseur de rois et apôtre infatigable du Nouvel Ordre Mondial.

Lequel s’est d’ailleurs empressé de préciser au lendemain de l’accession de son poulain à Bercy, dans une interview sur BFMTV :

« J’aime beaucoup Emmanuel Macron. J’ai toujours su qu’il avait les qualités pour devenir un jour Président de la République. C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. »[ii]

Il est vrai qu’en 2017, tous les médias contrôlés par une poignée de milliardaires mécènes de Macron firent campagne comme un seul homme pour le nouveau prodige.

La campagne fut un même un cas d’école, un modèle de corruption et de manipulation à grande échelle de l’opinion publique. Elle restera certainement dans les annales de la politique comme un parangon d’élection truquée.

Avec une apothéose totalement préméditée, après les affaires, le lynchage public du champion déjà élu François Fillon, l’affrontement fratricide attisé par les médias entre Hamon et Mélenchon pour diviser la gauche, le siphonage méthodique des partis de gouvernement UMP et PS, le phagocytage du centre libéral canal historique, ou ce qu’il en restait à savoir le MODEM. Un clash homérique d’anthologie entre une Maléfique néonazie échappée de son manoir de Montretout et conviée à jouer les repoussoirs utiles, apparue avinée et burlesque lors du débat du second tour, et le tout nouveau messie de la déesse Démocratie, pâmée comme le bon peuple devant la hardiesse et le charme de son nouveau promis.

Comme en 2002 face à son père Jean-Marie Le Pen, la cohorte des imbéciles utiles fut invitée solennellement par les médias et les petits lieutenants du marigot politiquement correct, financés et corrompus par les mêmes, à faire barrage à l’extrême droite.

Macron dut donc sa couronne à la plus magistrale imposture républicaine de l’Histoire, orchestrée par les grands maîtres de la haute finance mondiale relayés par des médias unanimes.

Macron : un vrai conte de fake !

Un story-telling et une image lisse bidouillés par les officines du marketing politique, à coup de couvertures racoleuses de tabloïds et d’interviews destinées à parer d’une notoriété factice et d’un look séduisant ce parfait inconnu aussi creux qu’interchangeable. Un homme-sandwich bardé d’une collection de sponsors jamais arborée dans toute l’Histoire de la politique : banques, multinationales, médias, laboratoires pharmaceutiques… : tout le gratin du business est venu déposer son obole et jouer sa mise aux pieds du jeune messie, comme les rois mages au matin de Noël.

Le couple Manu-Brigitte s’est ainsi étalé à la Une de tous les supports de presse people et news mags dès l’intronisation du chouchou des médias au Temple de Bercy en 2014.

Son homosexualité compulsive et sa liaison avec le PDG de Radio France Matthieu Gallet, peu raccord avec son profil de gendre idéal, furent tranquillement démenties par l’intéressé et ses communicants. Ce ne fut pas là le moindre des artifices pour fabriquer l’illusion d’un personnage aussi nouveau et charismatique que clean, moderne, volontaire mais rassurant, et surtout bankable.

Plus encore que Nicolas Sarkozy, ami intime et preneur d’ordres de la famille Bush, quasi agent de la CIA, et surtout dernier fossoyeur du gaullisme entièrement au service des intérêts américains, dont le grand-père par alliance, Frank Wisner, fut même l’un des fondateurs de la CIA ; plus encore que le plat de semoule préféré des Guignols François Hollande, dont le seul exploit comme chef d’Etat aura été d’inaugurer les chrysanthèmes au lendemain des attentats ; Macron est le premier candidat absolument vide, sans ancrage dans un courant de pensée ou une tradition politique authentiques, et sous influence.

Au point que certains voient en lui une créature MK Ultra, du nom de ce programme de sujétion mentale mis au point par la CIA dans les années 1960 pour fabriquer des robots humains téléguidés et obéissants, prêts à tout, sans aucun libre arbitre ni aucune conscience éthique. Le profil exact d’Emmanuel Macron, selon certains psychiatres qui ont ausculté sa personnalité.

Un non-Président. Un non-humain. Méprisant et sans cœur. Et surtout dénué de toute conscience républicaine, comme l’ont rappelé certains de ses anciens collègues de Rothschild.

Une marionnette de la politique au service de ses mentors, sans expérience, sans histoire, sans programme, sans vision, sans projet. Mais dont l’image et le discours ont été soigneusement fabriqués ex nihilo comme pour lancer un nouveau parfum ou un grand événement.

Pour preuve, ces interviews pathétiques de jeunes supporters à la sortie des meetings en 2017. A la question des journalistes : « Qu’est-ce qui vous plait dans le programme d’Emmanuel Macron ? », toujours la même réponse, mi- béate mi- embarrassée : « Il est jeune ! »

La rencontre entre un peuple et son souverain en ce début de 21e siècle se résumerait-elle aux slogans les plus basiques du marketing grande conso : « NOUVEAU ! », « JEUNE ! » ?…

Le programme du candidat du « ni ni » (ni de droite, ni de gauche) en 2017 fut à l’encan. A l’image de son slogan de campagne, La France efficace et juste.

Un slogan pas si creux qu’on pourrait le croire. Car il résume parfaitement le projet et la rhétorique de l’idéologie progressiste qui a colonisé tout le champ politique dans les démocraties occidentales, et dont Macron représente tout à la fois le produit et l’aboutissement.

Efficacité : le mot d’ordre de l’exigence gestionnaire. Efficacité, performance, excellence, compétitivité : des mots directement issus du vocabulaire du management, dont les Présidents successifs depuis Pompidou (un ancien dirigeant de la Banque Rothschild comme Macron) représentent l’émanation et les obligés.

Ce n’est plus un scoop que de rappeler les liens étroits qui unissent depuis plusieurs décennies le monde de la politique et celui de la haute finance, de la banque d’affaires, des multinationales et du management. Et bien sûr des médias, notamment depuis que tous les grands médias mainstream comme tous les grands groupes du marché de la culture et du divertissement ont été rachetés par un cartel de milliardaires, de droite comme de gauche ou même d’extrême droite comme Robert Hersant (patron du Figaro au siècle dernier) : François Pinault, Patrick Drahi, Vincent Bolloré, Xavier Niel, Pierre Bergé, pour ne citer que les patrons français. Tous mécènes zélés à un titre ou un autre de leur marionnette Macron et de son parti aussi fantoche que richement doté En Marche !, devenu après l’élection La République En Marche.

Le cas Macron n’est pas un sujet en soi. C’est juste un symptôme. Le signe apparent d’une lente dérive aujourd’hui irréversible qui a fait de la politique et des institutions de la République le joujou d’une oligarchie. Un coup d’Etat dans l’Etat.

Car cette collusion au plus haut niveau et qui remonte à loin entre les milieux politiques, financiers, économiques et médiatiques est précisément ce qui a vidé la démocratie de son sens et de son contenu. En arrimant sournoisement mais solidement la politique budgétaire, économique, mais aussi militaire, judiciaire, diplomatique, internationale, sociale et culturelle de pays autrefois démocratiques comme la France aux intérêts des puissants de ce monde. Autrement dit de cette vieille oligarchie financière qui s’est au fil des siècles arrogé tous les pouvoirs. Et qui contrôle aujourd’hui les monnaies, le système bancaire et financier mondial, les échanges, les économies et les états, par des leviers d’arbitrage stratégique et de création de valeur comme la monnaie et la dette, publique ou privée.

« Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » : cette citation, qu’on dit faussement attribuée à Mayer Amshel Rothschild, résume à elle seule toute la stratégie qui est au cœur de l’idéologie et de la politique conduites par les élites financières anglo-saxonnes depuis le 18e siècle et plus. Et dont le but ultime totalement assumé n’est ni plus ni moins que la domination jalouse du monde, des états et des populations.

Hélas l’Histoire du mondialisme, qui compte quelques brillants théoriciens comme l’historien des civilisations Carroll Quigley[iii], ancien professeur à l’Université de Georgetown, conseiller du Département d’Etat et conseiller de Bill Clinton, n’est jamais enseignée dans les écoles. Pas même à Sciences Po, à l’ENA ou à HEC. Sinon effleurée sous la forme très édulcorée d’un panorama historique de l’économie mondiale, ou d’une rapide Histoire de la monnaie, souvent résumée à la période qui va de la guerre de 1914 à la création de l’euro, en passant par la crise de 1929 et les Accords de Bretton Woods.

Quant à la France « juste » du Projet macroniste de 2017, elle n’est qu’une allusion subliminale à l’idéologie progressiste qui sert d’étayage éthique à tout cet échafaudage systémique manœuvré par des boutiquiers et des argentiers bonimenteurs.

Cette idéologie – le progressisme – qui est aussi un courant politique, a une Histoire. Qui remonte à l’opposition politique et idéologique dans l’Angleterre du 18e siècle entre les Whigs, parti libéral opposé à la monarchie absolutiste, et les Tories, parti conservateur favorable au maintien de la tradition.

Quant au libéralisme, dont le progressisme est un avatar, il est un pur produit des Lumières, attaché à promouvoir l’idéal d’émancipation et de Liberté dans tous les aspects de la vie institutionnelle, juridique, politique, sociale, et bien sûr économique, sous une forme avant tout libertaire.

Le néolibéralisme triomphant est un dévoiement du libéralisme ancien. Qui n’en retient en les exacerbant que les objectifs libre-échangistes, dérégulatoires, et pour finir, l’assujettissement de tous les pouvoirs au seul pouvoir économique et financier.

C’est cette idéologie qui a notamment inspiré la construction européenne, n’en déplaise aux idéalistes naïfs et autres béats de la réconciliation franco-allemande.

Et surtout l’Europe de Maastricht : le marché et la monnaie uniques, l’abandon progressif de la souveraineté des Etats membres.

Un prototype à l’échelle du continent européen du futur Nouvel Ordre Mondial. Un ensemble conçu essentiellement pour dissoudre la souveraineté des peuples de la vieille Europe dans un « machin » (selon l’expression consacrée du Général de Gaulle). Un grand marché dérégulé, sans centre ni autorité autres que des institutions technocratiques hors-sol livrées à l’appétit et à la puissance corruptive des lobbies. Un courant d’air sans frontières ni barrières douanières institué au nom du fameux dogme libre-échangiste, résumé par la formule Laisser faire, laisser passer. Afin de rendre le continent européen, ses états, ses marchés, ses entreprises, ses institutions et ses populations totalement perméables aux intérêts des banques et multinationales américaines.

Ce que n’avait pas permis le mythique Débarquement en Normandie des troupes anglo-saxonnes en juin 1944. Une opération stratégique et militaire baptisée Overlord (Souverain), planifiée de longue date, financée par les mêmes mécènes financiers, et dont le but n’était pas tant de libérer la vieille Europe du joug nazi (lui aussi financé par les même mécènes), que de vassaliser les états belligérants en les rattachant politiquement et économiquement à l’Oncle Sam. Avec une monnaie unique conçue pour l’occasion comme monnaie d’échange entre les deux continents unifiés.

Un grain de sable nommé de Gaulle a voulu que l’Histoire tournât autrement. Et que les Américains fussent renvoyés avec leurs dollars à leurs ambitions impérialistes… Jusqu’à ce que le Plan Marshall offre un Plan B à cet objectif de conquête militaire de la vieille Europe par ses libérateurs. Et un Cheval de Troie à la future construction d’une Europe unie autour d’un New Deal industriel et agricole, institutionnel, économique et monétaire.

Puis vinrent sournoisement ces fameux traités de libre-échange (TAFTA, CETA) élaborés, examinés puis votés en secret dans le dos des citoyens européens par des parlements manipulés. Et qui assurent désormais aux grandes multinationales américaines la pleine disposition de marchés ouverts au sein de territoires satellisés. En abolissant non seulement la souveraineté politique et économique des états, mais aussi les contre-pouvoir d’arbitrage incarnés par les juridictions nationales, autrefois compétentes en matière fiscale, commerciale, industrielle, technologique, sociale ou autre. Juridictions opportunément remplacées par des tribunaux privés acquis aux intérêts des multinationales étrangères présentes sur le sol européen et seules habilitées à arbitrer en cas de conflit juridique entre un Etat et l’un de ces lobbies économiques.

Comme le soulignait le sociologue Alain Touraine dans un essai paru en 2005 intitulé Un nouveau paradigme pour comprendre le monde d’aujourd’hui, on est passé dans l’Histoire de l’Occident et du monde d’un paradigme politico-militaire, celui des grands royaumes, des grands empires, jusqu’à l’émergence de la démocratie et des revendications nationalistes en Europe, à un paradigme économico-social symbolisé par le triomphe du Marché, le règne de l’Argent-roi, jusqu’ à ce monde d’aujourd’hui marqué par la mondialisation et l’hyper financiarisation de l’économie.

Mais aussi un monde orienté vers le social. Un paradigme héritier des Lumières, où l’édification de la Société à partir des idéaux démocratiques a peu à peu remplacé la politique de conquête territoriale lié la puissance militaire, la préservation des royaumes et le rayonnement hégémonique des empires.

Hélas, ce dernier aspect social (et sociétal), longtemps marqué par les grandes avancées pour l’émancipation des individus et des peuples, la construction d’une société plus libre, plus juste et plus égalitaire (cette République sociale inscrite au chapitre 1er de notre Constitution), les droits de l’homme, en particulier le souci des plus pauvres, des minorités, des peuples du Tiers-monde, un idéal humaniste auquel l’idéologie progressiste continue de se référer, a fini par se vider de son contenu, pour ne se résumer aujourd’hui qu’à une rhétorique politiquement correcte, un emballage discursif fait de poncifs obligés, déconnectés du réel et qui stérilise tout véritable engagement.

Une hypocrisie dont le ventriloque Macron, champion des prêches progressistes et du Et en même temps, est la plus parfaite illustration.

Qu’en est-il objectivement de la démocratie dans notre pays depuis son accession au pouvoir ?

En particulier après ces deux ou trois années particulièrement éprouvantes et ce cauchemar sanitaire dont on ne voit pas l’issue. Et qui a remplacé d’un trait de plume l’angoisse terroriste qui marqua l’actualité et la politique sécuritaire des deux décennies passées.

Plus que jamais, et sans se laisser encore manipuler, la France doit se livrer avec rigueur à un devoir d’inventaire.

Éthique médicale, secret médical, consentement éclairé, consensus scientifique, liberté de soigner, serment d’Hippocrate, vie privée, liberté d’aller et venir, liberté de voyager, liberté de conscience, liberté de culte, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de réunion, liberté de travailler, liberté d’entreprendre, liberté d’éduquer, séparation des pouvoirs, indépendance du Parlement, indépendance de la Justice, indépendance des médias, Etat de droit, démocratie…

Toutes ces notions essentielles inscrites dans les grands principes, la Constitution ou d’autres textes fondamentaux, et qui jusqu’à présent constituaient les fondements de notre démocratie – du moins en théorie – ont littéralement volé en éclats depuis la crise du Covid.

Deux ans à peine et une simple grippe transformée en attentat terroriste planétaire auront suffi pour anéantir définitivement les reliques d’une démocratie déjà largement factice et moribonde dans tous les pays occidentaux.

Une terreur XXL instrumentalisée jusqu’à la nausée pour justifier des mesures coercitives disproportionnées jamais observées dans toute l’Histoire humaine. Sinon en tant de guerre, dans des régimes totalitaires, ou lors de massacres à grande échelle : état d’urgence, distanciation sociale, confinements et couvre-feux à répétition, fermeture imposée de tous les lieux publics, mise à l’arrêt complet de l’économie mondiale, port d’un masque inutile (selon l’OMS) obligatoire partout et pour tous, tests obligatoires, interdiction d’utiliser des traitements reconnus efficaces pour sauver des vies, interdiction d’être admis à l’hôpital pour se faire soigner, falsification des statistiques épidémiologiques officielles pour accréditer l’idée d’une épidémie hors de contrôle, corruption massive par l’Etat des médecins avec attribution de primes pour encourager les fausses déclarations de décès, censure généralisée, traque des propos jugés déviants (fake news, propos complotistes) dans les médias indépendants et sur internet par une véritable Police de la Pensée (Checknews) constituée de médias corrompus (AFP, France Info, Le Monde, L’Obs, Les Échos…) chargés de supprimer les publications dérangeantes et de sanctionner leurs auteurs, vaccination généralisée puis forcée de toute la population, surveillance généralisée, répression policière implacable des manifestants et contrevenants aux injonctions sanitaires, arrestation, condamnation à des amendes insensées et à des peines de prison pour les réfractaires aux mesures sanitaires, internement forcé de certains experts (comme le Professeur Bernard Fourtillan) détracteurs de la doxa sanitaire, déchéance de leurs droits parentaux pour les parents dénoncés dans les écoles par leurs propres enfants comme dangereux à cause de leurs discours critiques des mesures sanitaires assimilés à des « comportements sectaires »…

Des mesures coercitives inimaginables, dignes des pires dictatures fascistes, communistes ou islamistes. Auxquelles il faut ajouter une volonté clairement eugéniste, qui s’intensifie avec la vaccination obligatoire, visant à éliminer discrètement les plus vulnérables : vieux, malades, handicapés, déficients mentaux, enfants…

Comme l’a illustré l’euthanasie d’au moins 3.000 personnes âgées en EHPAD durant le premier confinent entre mars et mai 2020. Un geste inexplicable pratiqué à la demande explicite du Ministère de la Santé[iv] enjoignant les médecins d’EHPAD à délivrer des « soins palliatifs » aux personnes âgées présentant des symptômes d’infection respiratoire et suspectées de Covid, en leur administrant du Rivotril. Un neuroleptique puissant, potentiellement létal, commercialisé par Roche (laboratoire mécène de LREM). Une pratique illégale assimilée dans le Droit français à un empoisonnement volontaire et à un meurtre avec préméditation, réalisée en l’absence totale du consentement éclairé des personnes concernées, d’information préalable de leur famille comme la loi l’exige pour les soins palliatifs, familles d’ailleurs interdites de visite dans les EHPAD pendant trois mois.

Un acte abominable dénoncé par de nombreux médecins, réalisé sans l’accord du médecin traitant, en l’absence du médecin prescripteur (le geste euthanasique étant réalisé par une aide-soignante), parfois en l’absence de tout test PCR ou antigénique permettant d’apporter un semblant de preuve d’une contamination de l’intéressé. Bref, dans l’opacité la plus totale.

Ce véritable génocide perpétré dans le silence le plus complet des médias au début de l’épidémie vaut à l’Etat français, au Président Macron et aux ministres concernés d’être aujourd’hui poursuivis pour crimes contre l’humanité, suite à des dizaines de milliers de plaintes de proches de victimes, de médecins, d’infirmières, de directeurs d’EHPAD, de juristes et d’avocats, auprès de la Haute Cour de Justice, la plus haute juridiction de la République. Mais aussi auprès de la Cour Européenne de Justice et de Cour Pénale Internationale.

La France n’est hélas pas un cas isolé. Le Royaume-Uni s’apprête aujourd’hui à perpétrer exactement les mêmes crimes dans des circonstances analogues. Sauf que le fantomatique variant Omicron transformé en monstre par les médias n’a rien de commun avec le virus original responsable du pic épidémique mortel de Covid-19 au printemps 2020.

Face à pareilles horreurs, qui menacent avec les vaccins directement responsables d’un nombre exponentiel de décès, d’effets secondaires gravissimes et de stérilités acquises, non pas 6 millions de personnes mais 8 milliards de Terriens, de plus en plus de voix s’élèvent dans le monde pour réclamer un véritable Nürnberg du Covid afin de punir les criminels comme Bill Gates, Anthony Fauci, le directeur de l’OMS, ou certains chefs d’États comme Macron, qui ont conçu ou collaboré en toute conscience à ces abominations.

On comprend ici que le Covid n’est pas simplement un prétexte, un « levier de basculement stratégique » pour reprendre les termes des pères du Great Reset, pour enterrer la démocratie partout dans le monde, en finir avec les états-nations, mettre les populations au pas, imposer un Nouvel Ordre Mondial ultrasécuritaire, hyper inégalitaire, technocratique, une sorte de dictature ploutocratique, numérique et policière, avec à sa tête un gouvernement mondial piloté par l’élite, plus totalitaire que démocratique, malgré l’enrobage « progressiste » et droits-de-l’hommiste de ses thuriféraires les plus acharnés comme Jacques Attali (cf. ses nombreuses déclarations, conférences et publications sur ce thème).

Le but de tout ce cauchemar est non seulement de priver l’humanité de ses droits essentiels et universels, résumés dans l’idéal démocratique et les Droits de l’homme, mais de ramener cette humanité à une frange plus gérable, moins menaçante, et surtout totalement contrôlable par cette élite, qui contrôle déjà les économies, les états, et pour une large part les institutions, juridictions, modèles dominants, discours… Et donc nos propres croyances et pensées.

Et ce grâce à une science peu débattue dans les médias, et pour cause puisqu’ils en sont l’un des outils : l’ingénierie sociale.

Emmanuel Macron avait osé répéter à quatre reprises avec un ton grave aux accents martiaux lors de son discours du 17 mars 2020 annonçant le premier confinement : « Nous sommes en guerre ! ». Ce qui avait scandalisé bon nombre d’observateurs pas dupes de la manipulation, car à l’évidence on ne fait pas la guerre à un virus et on ne décrète pas l’état d’urgence ni la mobilisation générale pour une simple grippe, qui plus est moins virulente que la grippe saisonnière.

Et pourtant le Président avait bien raison ! Nous sommes bien en guerre. Pas contre un virus. Mais c’est l’élite qui a déclaré la guerre à l’humanité tout entière. Une guerre non pas militaire, nucléaire, terroriste, économique, sociale ou même idéologique. Mais une guerre psychologique, spirituelle, qui se joue dans nos consciences. Et dont l’enjeu est l’émergence ou non d’une conscience globale, libre, autonome, unifiée, pacifiée.

Eviter son émergence permettra de conforter et d’étendre le Pouvoir. En contrôlant tous les pouvoirs. Notamment le pouvoir suprême : celui de l’esprit, qui est de créer sa propre réalité.

Et cette fois, la guerre se déroule sans intermédiaire, sans manipuler des pions sur un planisphère. Ni pays ennemi, ni régime fasciste, ni envahisseur, ni état terroriste… tous qui ont été discrètement financés, formés, instrumentalisés sinon créés par les mêmes à des fins stratégiques depuis un siècle et même plus.

Cette fois pas besoin de millions de bombes déversées sur nos têtes, pas de tranchées, de camps de la mort, de goulags, de pelotons d’exécution, de kamikazes, de voitures-béliers ou d’avions lancés sur les tours jumelles.

Juste un petit virus invisible. Et un vaccin censé nous aider à l’éradiquer.

Et tant pis si tout ça n’est que manipulation, mensonges éhontés, corruption de la parole publique, scientifique, médiatique et fausses promesses : la confusion fait partie du programme d’assujettissement et de formatage des cerveaux.

Alors va pour une 2e, 3e, 4e dose… Et bientôt une tous les 6 mois, puis tous les mois.

A force de nous laisser injecter ces poisons tous aussi inefficaces les uns que les autres, peut-être un jour serons-nous mithridatisés, qui sait.

Sauf que pas vraiment. Comme l’observent les médecins de terrain, au-delà de la 3e dose de vaccin, tout se dérègle. Le système immunitaire est détruit et le sang coagule partout. La faute aux protéines Spike qui se multiplient de façon anarchique, que les vaccinés excrètent autour d’eux en même temps que des milliards de nouveaux virus mutants recombinés, fruits de la combinaison génétique permise par notre ADN entre les virus qui les infectent (le vaccin n’étant d’aucune protection contre les variants, au contraire) et ces fameuses protéines Spike extraites d’autres virus bidouillés qu’on leur a injectées.

Une réaction en chaîne machiavélique digne de la bombe virologique la plus parfaite et la plus sournoise jamais conçue.

Mais grâce à l’ingénierie sociale qui crée dans l’esprit du public un hologramme virtuel où tout ce que racontent médias et pseudos experts paraît plausible, très peu de gens osent douter des discours officiels sur l’épidémie. Et pour se rassurer ils vont tous sagement se faire piquer, comme leurs grands-parents descendaient dans le métro aussitôt retentie la sirène de la nouvelle alerte.

Cette science redoutablement efficace fut inventée au début du 20e siècle aux Etats-Unis par le neveu du père de la psychanalyse Sigmund Freud. Elle fut implémentée à grande échelle pour la première fois dans les années 1910 durant le mandat du Président Woodrow Wilson, afin de retourner l’opinion publique américaine isolationniste et l’inciter à soutenir l’entrée en guerre de troupes américaines en 1917 sur le front français. Ne parlons pas de l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des Alliés en décembre 1941, juste après l’attaque surprise de Pearl Harbor par l’armée japonaise. Ni du Patriot Act voté en 2001 après la psychose sur l’anthrax et les armes de destruction massive de Saddam Hussein, comme des guerres « préventives » contre l’Axe du Mal déclenchées au Moyen-Orient pour des raisons essentiellement stratégiques par les néoconservateurs américains au lendemain des attentats du 11 Septembre : l’événement le plus diffusé et commenté dans les médias de toute l’Histoire…

Mêmes causes, mêmes effets : unanimisme de l’opinion rangée derrière son chef, et soumission à l’autorité[v], y compris pour acquiescer ses décisions les plus liberticides, face à un ennemi désigné responsable d’une catastrophe inédite qui met en péril la nation sinon le monde entier.

Une science d’une efficacité sans égal, et qui a atteint depuis un siècle un degré de sophistication insoupçonnée. Grâce au développement et à la concentration financière dans le secteur de l’information et des grands médias (presse écrite, radio, télé…), de l’industrie de divertissement (musique, spectacle, cinéma, jeux vidéo…). Et bien sûr des nouvelles technologies de l’informatique et du numérique : ordinateur personnel, internet, réseaux sociaux, applis, et maintenant Metaverse, le nouveau concept de réseau social immersif à réalité augmentée lancé par Facebook.

Des outils de manipulation mentale de masse et de « fabrique du consentement », pour employer l’expression consacrée par Noam Chomsky[vi], indissociables de l’exercice du pouvoir et du savoir dans les prétendus régimes démocratiques comme le nôtre.

Auxquels s’ajoutent des outils de surveillance de masse de plus en plus nombreux et sophistiqués : écoutes téléphoniques, surveillance d’internet et des réseaux sociaux, caméras de surveillance omniprésentes dans les grandes villes, satellites de surveillance, drones, caméras et robots policiers, 5G et objets connectés, caméras intelligentes, reconnaissance faciale, analyse des mouvements et émotions, algorithmes prédictifs…

Et bien sûr ces fameux « vaccins », dont la finalité n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque volonté de nous protéger de quelconques virus. D’ailleurs même les laboratoires qui les produisent comme Pfizer sont aujourd’hui contraints d’admettre que leur efficacité même après la 3e dose reste très limitée.

Ce que peu de gens voudront admettre et surtout reconnaître publiquement, mais qui pourtant a fait l’objet depuis des années d’annonces sans équivoque de la part de ceux qui les ont promus comme Bill Gates, c’est que ces vaccins sont un vecteur commode pour injecter dans le corps de toute la population mondiale des marqueurs qui permettront de mieux surveiller chaque individu. Notamment ces fameuses « smart dusts » (poussières intelligentes), vantées par Klaus Schwab, Président du Forum économique mondial et père du Great Reset.

Des nanoparticules d’oxyde de graphène incluses dans les nouveaux vaccins depuis quelques années, officiellement comme adjuvant pour remplacer l’aluminium mis en cause dans plusieurs études à cause de sa toxicité et qui serait responsable de maladies comme l’autisme chez les enfants.

Sauf que ces nanoparticules d’oxyde de graphène, une molécule ultra toxique pour le corps humain, ont la particularité d’être sensibles aux champs électromagnétiques. Ce qui explique notamment la prolifération des magnet tests publiés par les internautes. Ces vidéos dans lesquelles les nouveaux vaccinés font l’expérience de poser un petit objet métallique sur leur épaule à l’endroit précis où l’injection du vaccin Covid a été pratiquée. Et cet objet reste collé à leur bras, aimanté par les mystérieuses particules électromagnétiques incluses dans les vaccins.

Cette propriété permet à ces particules d’être chargées exactement comme une clé USB dans laquelle on peut insérer des datas, transformant le corps humain en « portefeuille numérique » dans lequel peuvent être encryptées toutes sortes de données personnelles : statut vaccinal, carnet de santé, compte bancaire, Carte Vitale, habitudes de consommation, opinions politiques, orientation sexuelle, historique d’activité sur internet, etc…

Le rêve parfait pour une dictature planétaire qui voudrait contrôler toute l’humanité grâce à des AI connectées à chaque individu et qui en mesureraient chaque paramètre, action, émotion, interaction…

Dire que dans quelques années – pas 50, pas 30, pas 20, mais 5 ou 6 à peine selon les apprentis sorciers qui développent ces techniques – nous serons tous soumis à la Matrice n’est pas une métaphore : c’est une certitude !

Dès lors parler encore de « démocratie » relève d’une immense farce. Mais c’est pourtant ce que nous faisons tous chaque jour.

Car toutes les dystopies totalitaires, dont ce Meilleur des mondes où l’on nous embarque au pas de charge est l’aboutissement, se caractérisent par un déphasage radical et volontaire entre les discours officiels et la réalité.

C’était déjà le cas du temps de la dictature stalinienne, où les pires atrocités ont été commises et justifiées au nom du processus « révolutionnaire », dans le but d’émanciper les individus, les peuples et l’humanité de l’oppression bourgeoise et capitaliste. Et en vue de faire naître l’homme nouveau.

Cela fut encore plus le cas avec la dictature maoïste, sans doute la pire de toutes avec ses 80 millions de morts.

Et c’est toujours le cas dans toutes les dictatures islamistes, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Syrie, à Gaza, en Iran, dont la doctrine inspirée des Frères musulmans puise aussi ses références dans le nazisme et le léninisme, en plus de la charia.

Et c’est bien évidemment le cas de la démocrature, cette dictature soft, ce mix subtil entre une dictature ultralibérale et technocratique et un enrobage « progressiste » ou « démocratique » qui fait mine de préserver les fondements, les institutions et les buts de la démocratie moderne. Avec une rhétorique orientée autour de thèmes récurrents : l’humanisme et l’universalisme, la paix dans le monde, le progrès matériel et social, les droits de l’homme, l’écologie, l’égalité hommes-femmes, la défense des minorités ethniques, religieuses, LGBT…

Toutes ces thématiques de pure forme ressassées et imposées par la Pensée unique sociale-libérale portée majoritairement par les intellectuels et partis de centre-gauche, érigées en norme éthique, intellectuelle et comportementale par la culture officielle, et qui a colonisé tout le champs lexical des discours politiques, intellectuels, culturels et médiatiques.

Bien évidemment on ne saurait contredire le bien-fondé et la noblesse de ces principes ni même la sincérité de bon nombre de personnalités qui s’en font les promoteurs. Ce qui est en revanche préoccupant, c’est l’instrumentalisation qui en est faite par une élite qui utilise ces discours et les pervertit pour imposer ses propres desseins avec un habillage démocratique, humaniste, sécuritaire ou écologique.

La conséquence de ce kidnapping des idéaux démocratiques au profit d’une élite qui ne l’est absolument pas et poursuit des buts opposés, c’est le glissement progressif, parfois par à-coups comme aujourd’hui, vers une pseudo démocratie hors-sol, où la seule invocation de ces principes sur un mode réflexe suffit à entretenir l’illusion que nous vivons dans une réelle démocratie.

Il suffit d’écouter la majorité des hommes politiques de droite comme de gauche, et même des extrêmes, pour comprendre que la référence permanente empreinte de solennité à « la Démocratie », à « la République » ou aux « Droits de l’homme » fonctionne comme un mantra qui réactive aussitôt une sorte d’hologramme de représentations totalement virtuelles en lieu et place d’une réalité qui n’existe plus depuis longtemps.

Pour preuve, la succession de rapports alarmistes d’ONG comme Human Rights Watch ou Amnesty International, qui épinglent régulièrement la France comme d’autres pays prétendument démocratiques, et la relèguent en queue de classement du fait de ses atteintes aux droits de l’homme, à la liberté de la presse ou à d’autres libertés fondamentales. Notamment avec ces lois récentes qui portent gravement atteinte à la vie privée, aux droits des médias, à la liberté d’expression ou de manifestation… : Lopsi, Hadopi, Attia…, ou en référence au recul des libertés et violences policières depuis la crise des Gilets jaunes, le COVID, le pass sanitaire, etc.

Aveuglement ou duplicité : notre pays et ses dirigeants persistent pourtant à vouloir ériger la France en modèle de démocratie et donner des leçons de morale au monde entier. Cf. l’attitude critique de Macron (qualifié par beaucoup d’opposants de « dictateur ») à l’égard du Président Trump, des Présidents hongrois ou biélorusse.

C’est également ce type de discours totalement factices et pourtant omniprésents qui sert d’armature ou plutôt de paravent éthique aux grandes institutions mondialistes contrôlées par l’élite financière aux commandes du changement.

Comme l’ONU, son Agenda 2030 et ses 17 Goals pour un développent durable. L’OMS et ses recommandations sanitaires directement dictées par son principal financeur, la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Forum économique mondial, présidé par Klaus Schwab, fils d’un industriel nazi de nationalité suisse et fondateur du Forum de Davos. Un organisme totalement privé mais qui influe lourdement sur les grandes orientations économiques et stratégiques mondiales. Comme le montre son fameux projet de Great Reset, dont chaque citoyen devrait connaître le détail pour comprendre à quelle sauce il va être mangé prochainement[vii]. Et bien sûr le FMI, la Banque mondiale, la BCE et autres institutions financières qui font et défont la politique budgétaire et économique d’Etats fantoches comme le nôtre dirigés par des marionnettes téléguidées par l’élite, et souvent issues du sérail de la haute finance comme Macron.

Là aussi, le Covid aura marqué un bond en avant et une accélération dans le basculement antidémocratique sans précédent dans toutes les ex-démocraties. Dans le recours systématique, permanent, généralisé à ces outils de surveillance de masse, naguère justifié par l’urgence terroriste et la raison d’État.

Et ce en détruisant méthodiquement sous couvert d’urgence et de politiques d’exception les droits fondamentaux des individus. En bafouant allègrement tous les droits en matière de vie privée, de libre arbitre, de droit à l’image, d’information légitime des personnes surveillées, d’utilisation de leurs données personnelles, notamment à des fins commerciales. Tout cela en vantant dans le même temps l’individu, pilier idéologique du néolibéralisme triomphant. Et ce pour mieux diviser les citoyens et empêcher l’émergence spontanée d’une vraie conscience collective et réellement démocratique.

Pire, on est passé du règne de la servitude volontaire des serfs face au pouvoir absolutiste décrite par La Boétie, d’une nouvelle forme d’absolutisme imposé par la science et la technocratie, au suicide volontaire, à savoir le renoncement total à toute forme de libre arbitre, de citoyenneté et même d’identité qui ne soit entièrement soumis aux arbitrages du Système ou de la Matrice. Ultime forme du Collectif englobant, cette fois représenté par une technostructure sans visage, arbitraire, autoritaire. Un peu comme « Mother », ce Collectif cybernétique dans lequel humains et cyborgs sont assimilés en une seule entité, sans aucune individualité ni liberté, dans le film de la saga Star Trek Next generation. Un monde de la transparence et du contrôle absolus résumé par cette formule : Resistance is futile.

Pour sortir de ce néantissement dont nous sommes tous complices, par peur, par lassitude, par paresse, ou pour espérer préserver encore quelques acquis illusoires, notre confort matériel et intellectuel, notre bonne conscience rongée par toutes les formes de culpabilité, il faut avant tout un gros effort de prise de conscience. Un réveil massif et forcément douloureux.

Ce que beaucoup pressentent sans oser s’y engager, terrifiés par les conséquences qu’ils risqueraient d’encourir : la servitude est toujours préférable à la résistance à l’oppression et à la vraie liberté.

Il faut oser dénoncer tous les pouvoirs narcotiques dont nous sommes empoisonnés à notre corps consentant. A commencer par celui des médias. Il faut oser se dégager de l’emprise du mensonge, omniprésent, de cette illusion de réalité fabriquée par les médias, la culture dominante, la pseudo science, le marketing et les discours officiels, dans laquelle nous croyons évoluer, Un faux paradigme aliénant qui se substitue en permanence à la réalité en l’occultant.

Et plus encore, il faut nous délivrer de la culpabilité qu’une telle audace ne manque pas d’engendrer, en nous désignant aux yeux de nos concitoyens soumis et terrifiés, comme des parias, des mauvais citoyens, des complotistes, des ennemis de la société, dès que nous osons franchir le Rubicon de la Connaissance, sortir de la Matrice et témoigner publiquement pour tenter de réveiller d’autres consciences.

On l’a hélas oublié, ou plutôt on l’a effacé de notre mémoire collective, mais les pères de notre démocratie, au tant de cette Révolution française qui vit rouler tant de têtes, durent se battre à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontière contre de multiples ennemis coalisés : aristocrates hostiles aux idéaux révolutionnaires, à la République, et favorables à un retour à l’Ancien régime, ennemis de l’intérieur accusés de complicité avec les contre-révolutionnaires, monarchies étrangères coalisées contre la France régicide et sa Révolution…

De cette lutte tragique qui conduisit à la Grande Terreur et fit couler beaucoup de sang nous est resté un principe oublié mais essentiel qui demeure un pilier indissociable de notre conception de la démocratie, et un garant de la légitimité de ceux qui exercent le pouvoir au nom du peuple dans notre République : le devoir d’insurrection du peuple face à l’oppression.

Ce principe est pourtant clairement inscrit dans la seconde version de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, celle de 1793, à l’Article 35 :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Tout pouvoir peut devenir oppressif. Et toute personne qui l’exerce aux nom du peuple et des grands principes les plus humanistes peuvent se transformer en tyran. Notre Histoire, en particulier celle de la Révolution, mais aussi celle de l’Ancien régime et des monarques qui se sont succédés, est traversée par cette angoisse et cette ambigüité quasi shakespearienne.

Danton et Robespierre, les deux grandes figures jacobines de la Révolution, furent tour à tour idolâtrés par le peuple comme des héros, puis accusés qui d’esprit vénal, qui d’avoir imposé un régime de Terreur impitoyable, d’être des modèles puis des ennemis de la Révolution, et furent tous deux guillotinés.

De même l’Histoire comme le monde politique, qui érigent aussi leurs autels et leurs bûchers, ont tour à tour célébré de grandes figures de l’Histoire comme Louis 14, Napoléon ou de Gaulle en les qualifiant de grands hommes, ou au contraire les a accusé d’être des tyrans responsables de tous les maux réels ou imaginaires dont souffrit la France : guerres, famines, ruine, dictature.

Et ce n’est pas parce que les gestionnaires ont remplacé les héros de l’Histoire ou les hommes providentiels au sommet de l’Etat que l’oppression sous une forme ou sous une autre a disparu. Elle a juste changé de forme. Et s’est habillé des habits de l’honnêteté, du désintéressement, du dévouement et de la vertu. Ce dont Macron tendu vers la réalisation de son « Projet » qui lui a dicté par ses mentors, est le plus parfait exemple dont un régime qui ose encore se prétendre démocratique, mais n’en a plus aucune des caractéristiques.

Car en effet depuis l’état d’urgence reconduit à plusieurs reprises, non sommes rentré dans un régime d’exception permanente qui s’apparente à une tyrannie ou une dictature.

L’état d’urgence avait été inscrit dans la Constitution pour répondre à une situation exceptionnelle de péril majeur qui mettait en péril l’existence ou l’unité de la Nation, l’intégrité territoriale ou la paix civile : guerre, invasion ou agression militaire, guerre civile…

Il n’a été utilisé qu’à deux reprises sous la 5e République : lors de la guerre d’Algérie, qui commençait alors à s’inviter sur le sol métropolitain. Et en Mai 1968 lors des émeutes les plus violentes dans le Quartier latin.

Il a été ensuite une première fois aménagé pour répondre à une situation particulière non prévue par nos institutions, à savoir la vague d’attentats terroristes de 2015 et 2016, assimilés dans les discours à un fait de guerre, puisque commandités par une organisation terroriste, Daesh, qui se revendiquait comme l’Etat Islamique. Ce nouveau concept d’état d’urgence terroriste, très critiqué par certains constitutionnalistes et opposants au Président Hollande mais validé par le Parlement et le Conseil Constitutionnel, avait alors été inventé pour rendre possible le recours à cette disposition d’urgence, et compatible avec la Constitution.

L’invention par Macron du concept d’état d’urgence sanitaire pour justifier le recours à des mesures d’exception face une menace épidémique dans le cadre de l’état d’urgence prévu par l’Article de la Constitution constitue une distorsion bien plus abusive et inadmissible.

Cette disposition a pourtant été arrachée puis reconduite par une vote du Parlement grâce à des procédures d’urgence. Un Parlement anémié, déserté, corrompu, houspillé par un Ministre de la Santé hystérique venu culpabiliser violemment les députés à l’Assemblée pour les forcer à voter ce le projet après un premier vote défavorable.

Plus qu’un camouflet à la représentation nationale, Assemblée et Sénat confondus, c’est un véritable kidnapping des institutions démocratiques auquel nous avons assisté. Ce dont bien entendu aucun média officiel ne s’est offusqué. Ni d’ailleurs les parlementaires, tétanisés comme l’opinion par la mise en scène apocalyptique d’une grippette transformée en peste noire. Et par la crainte de se voir désavouer par leurs électeurs pour avoir trahi leur pays en refusant de soutenir une mesure de salut public en tant de « guerre » contre le plus terrifiant des ennemis.

Il ne faut pas oublier que l’état d’urgence consiste notamment à confier les pleins pouvoirs au Président de la République. En principe pour un temps déterminé face à une épreuve circonscrite dans le temps. Mais quand cet état d’urgence est reconduit plusieurs fois en inscrivant dans la loi que celui-ci perdurera tant que la menace épidémique sera présente, une façon détournée l’inscrire dans le droit commun comme permanent, alors il ne s’agit plus d’abus, d’une mystification ou d’un détournement de nos institutions au bénéfice d’un pouvoir autocratique mais d’un véritable coup d’Etat !

Qui plus est quand les institutions de la République sont toutes mises en sommeil, instrumentalisées ou corrompus pour servir de tout autres buts que l’intérêt général, comme le service d’intérêts privés. Ou pour commettre d’authentiques crimes contre l’humanité, contre son propre peuple, assimilables à des faits de tyrannie ou d’oppression : euthanasies forcées de personnes âgées, obligation d’injecter à toute la population des vaccins tueurs, privations de libertés les plus essentielles, violences policières, arrestations sommaires… En temps de guerre ceux qui commettent de tels crimes seraient passibles de la Cour martiale et exécutés. Louis 16 et Marie-Antoine furent guillotinés pour bien moins que cela.

Et pourtant : un Parlement subordonné entièrement au pouvoir exécutif. Lui-même réduit au Président tout puissant et, comme en tant de conflit militaire, à un Conseil de défense des plus occultes, nommé par le Président, se réunissant à huis clos pour prendre les décisions essentielles (notamment concernant la vaccination), ne rendant compte ni au Parlement, ni aux médias, ni même à la Haute Cour en cas de crimes commis.

Les autres institutions qui auraient pu jouer le rôle de contre-pouvoirs en défendant les principes démocratiques dont ils sont théoriquement les garants – Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat – ont largement démontré, notamment lors du vote du pass sanitaire instituant de facto la vaccination obligatoire (illégale en France), qu’ils étaient largement corrompus par les mêmes lobbies industriels et financiers qui dictent au pouvoir exécutif la politique sanitaire à appliquer en fonction de leurs intérêts.

Quant à la Justice, elle est elle aussi muselée et assujettie au pouvoir exécutif. Et ses membres, notamment les avocats qui ont fait grève par milliers à plusieurs reprises depuis 2020, qui ont occupé des tribunaux ou sont descendus dans la rue pour manifester leur opposition aux mesures liberticides mises en place par l’exécutif, ont subi la même réponse brutale et arbitraire du pouvoir, les mêmes violences policières, gazages et tabassages en règle, que les infirmières, les pompiers ou les Gilets jaunes depuis l’arrivée au pouvoir du petit tyran de chez Rothschild.

Il n’y a donc plus à mégoter sur les mots comme le font la plupart des journalistes, y compris ceux de gauche, d’habitude si attachés à défendre les droits de l’homme et les victimes de la violence de caste ou d’Etat : nous sommes bel et bien face à un régime d’oppression, à des faites de tyrannie, à un dévoiement complet de nos instituions, à une corruption généralisée de tous les corps d’Etat, à un régime autocratique réuni dans les mains d’un seul homme sans véritable légitimité et qui n’est plus soutenu que par 5% de l’électorat. Et s’est rendu coupable avec son gouvernement et ceux qui le soutiennent, trahison de la Nation et de crimes contre l’humanité.

Dit plus explicitement, nous sommes clairement entrés dans une DICTATURE.

Même si sa forme est différente des dictatures « classiques », militaires, fascistes, communiste ou islamistes, auxquelles le sanglant 20e siècle nous avait accoutumé. Ce qui empêche beaucoup de commentateurs d’identifier le régime actuel comme une authentique dictature. Et justifier que le principal intéressé puisse ironiser d’un air candide devant les médias en osant prétendre que « c’est un scandale de parler de dictature dans un Etat de droit« … Ou en nous invitant à aller voir en Corée du Nord quand on parle de dictature en France. Hypocrisie magistrale très macronienne, mais qui cloue le bec à beaucoup.

Oui mais voilà, nous ne sommes plus en 1793. Notre vigilance démocratique s’est émoussée. On nous a patiemment endormis en nous effrayant avec de multiples menaces et crises (nucléaire, économique, sociale, terroriste, climatique, technologique, sanitaire…) pour nous vendre ensuite une tranquillité et une sécurité bidon. On nous aussi promis un bonheur en toc en nous ruant sur les plages ou dans les supermarchés pour nous consoler de voir nos droits ou notre pouvoir d’achat se rétrécir comme peau de chagrin d’année en année.

Et puis entre temps notre République est devenue, depuis Napoléon notamment et plus encore depuis les révolutions de 1930 et 1948, une République « bourgeoise ».

En fait elle l’a toujours. Marx avait raison au moins sur ce point : la Révolution a été faite essentiellement par des grands bourgeois et quelques aristocrates éclairés pétris d’idéaux humanistes, universalistes et maçonniques. Elle a été faite toujours au nom du peuple, mais à aucun moment par le peuple. Et si ce peuple s’est soulevé et a versé son sang a maintes reprises, c’est parce qu’il y était invité par ceux qui ont impulsé la Révolution, pris les décisions, incarné le pouvoir et l’autorité et conduit les réformes.

Au point qu’on peut affirmer sans sourciller que cette République dont nous sommes si fiers n’a donc jamais été une vraie démocratie, au sens littéral du mot. C’est un abus de langage de le prétendre. Là aussi il y a tromperie sur la marchandise

La démocratie, c’est quand le peuple détient réellement le pouvoir.

Ou, selon les mots d’Abraham Lincoln, repris par le Général de Gaulle :

« La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. »

Nous en sommes très loin.

Notre République est une république représentative. Une République une et indivisible, laïque (Art. 1 de la Constitution), où le peuple en théorie souverain élit des représentants – Un Président qui incarne l’Unité de la Nation, comme le faisait autrefois le roi ; et des parlementaires qui représentent celle-ci dans toute sa diversité pour voter les lois.

Mais qui gouverne ? Qui représentent les Français ? Qui dirige les partis politiques ? D’où viennent les ministres nommés par le chef de l’exécutif ? Et surtout aujourd’hui qui financent ces partis, ces hommes et ces femmes, leurs carrières, leurs campagnes, leurs programmes, leurs actions ?…

Notre République est une République « bourgeoise », c’est évident d’un point de vue sociologique. Celui de ces fameux 1% ou 10% chers à Emmanuel Todd qui détiennent le pouvoir.

Mais pas au sens marxiste du mot. Qui supposerait qu’une classe ait confisqué le pouvoir au détriment d’une autre (le Prolétariat), dans l’attente d’une retournement dialectique et révolutionnaire de l’Histoire. D’ailleurs les exemples d’hommes ou de femmes politiques français issus d’un milieu modeste comme Pierre Bérégovoy, et parvenus dans l’Histoire de la 5e aux plus hautes fonctions, sont nombreux.

Mais une République bourgeoise tend à favoriser et valoriser avant tout un certain conformisme social, intellectuel et idéologique. Et la reproduction de ses élites. Avec une apparence libertaire, et une défense de la pluralité s’agissant des opinions contradictoires et des modes d’expression, garante du débat démocratique.

Et même parfois avec une certaine complaisance affectée envers les positions les plus contestataires, anticonformistes ou impertinentes vis-à-vis du pouvoir : une façon très conformiste de contrôler et de récupérer à son avantage les franges les plus anticonformistes de la société, comme on l’a vu avec la génération bobo, celle de Mai 68, notamment depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir avec l’élection de François Mitterrand en 1981.

La limite à cette permissivité calculée, souvent résumée sous le doux mot de « tolérance », c’est l’atteinte directe au personnel politique et aux institutions.

Dans une démocratie fictive comme la nôtre, le peuple, en particulier ses membres les plus vindicatifs, peut tout dire, mais certainement pas tout faire.

Porter atteinte à la personne ou à la dignité du Président, c’est commettre un sacrilège, quasiment un blasphème. Comme s’en prendre à Dieu lui-même. Et il y a une limite subtile à ne pas dépasser pour les pamphlétaires, les polémistes, les caricaturistes, dont certains transgresseurs ont appris à leurs dépens que franchir ce seuil c’est se condamner à mort. Politiquement sinon physiquement.

On peut citer le cas de Jean-Edern Hallier, dans le collimateur du Sphinx François Mitterrand pour avoir notamment brisé un secret unanimement gardé parmi les journalistes : l’existence de la fille cachée du Prince, Mazarine, née d’une union adultérine avec Anne Pingeot.

Pire encore, l’appel à l’insurrection, à renverser le gouvernement ou à destituer le Président hors des dispositions prévues par l’Article 68 de la Constitution (mais jamais appliquées), vaut condamnation à mort. Aujourd’hui l’appel à l’insurrection contre le pouvoir en place, même sans lever les armes, est considérée unanimement comme un crime, alors que selon la Déclaration des droits de l’homme, c’est le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Emasculé de ce droit sacré de renverser un tyran, un oppresseur, le peuple n’est évidemment plus souverain, et vit encore moins dans une démocratie.

C’est bien ce qu’a parfaitement compris Emmanuel Macron, ou plutôt ce que lui ont soufflé ses mentors dès qu’il a accédé aux plus hautes fonctions.

Et plus encore dès que les inévitables frictions liées à sa politique brutale et impopulaire sont venu creuser un abîme entre le Président des riches, arrogant et méprisant et les Gaulois réfractaires au changement à marche forcée, ce peuple d’irréductibles qui ne sont rien.

Au point d’avoir pour seule et ultime alternatif pour contraindre ou mourir que de recourir à la violence légitime, celle des forces de l’ordre républicaines contre la rue (Police, CRS, gendarmerie), non pour rétablir l’ordre dans l’intérêt du peuple, mais pour ériger un rempart de protection entre sa propre personne et ce peuple ou une fraction du peuple qui lui réclamait des comptes et l’appelait à démissionner.

Il y a là un scandale essentiel qui nous renvoie aux origines mêmes de notre démocratie et à ses ambigüités fondamentales, entre un exercice régalien sinon monarchique du pouvoir, et un équilibre précaire entre le Pacte républicain soumis au suffrage universel, à l’usage du référendum pour renouveler ce pacte, au respect de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, mais aussi médiatique), et une dérive arbitraire, autoritaire voire totalitaire, faite de confusions entretenues, de mensonges et de corruption, incarnée aujourd’hui par une marionnette téléguidée par des lobbies.

On a beaucoup vidé le mot « révolution » de son sens. Et pourtant c’est de cela dont il s’agirait aujourd’hui pour redonner du sens à la France, à la République, à la démocratie.

Pas une révolution politique ou institutionnelle. Pas une 6e République gadget dont rêvent certains et qui effacerait comme par magie les dérives de la précédente.

Pas un nouveau sésame idéologique, un nouveau rêve, de nouveaux idéaux.

Mais au contraire une plongée au cœur du Réel dans ce qu’il a de plus riche, de plus fécond et enthousiasmant.

Une vraie Révolution de la Conscience collective. Ou plutôt, pour la première fois dans l’Histoire universelle bien plus encore que de l’Histoire de France, un Eveil collectif à cette Conscience collective qui nous dépasse, nous englobe, et façonnera le monde de demain.

Un monde sorti des ténèbres de l’obscurantisme existentiel, intellectuel et spirituel où le matérialisme triomphant nous avait plongés depuis trois siècles. Avec comme seul lot de consolation cette pseudo éthique progressiste devenue au fil des siècles totalement déconnectée de nos réalités, Cet instrument privilégié au service du pouvoir de nos véritables oppresseurs. Avec les mirages infinis de la société consumériste, hédoniste, pourvoyeuse de divertissements toujours plus distrayants et aliénants.

Il nous faut abandonner cet esclavage auquel nous avions consenti et réinvestir l’esprit, la Conscience, dans une optique la plus universelle qui soit.

Cet enjeu dépasse largement celui de la France en tant que peuple, nation, territoire ou modèle de civilisation. Ou celle d’une élection fût-elle truquée ou pas. Ou même celui d’un enfer totalitaire où les tyrans qui nous contrôlent voudraient nous précipiter. Car l’enjeu présent, c’est le devenir de l’humanité. Son élévation ou sa disparition, dans un suicide collectif qui a déjà commencé.

Pour que la Lumière nous parvienne, il faut que les ténèbres atteignent leur amplitude maximum. Pour que l’ignorance et la peur laissent place à la pleine conscience, la paix, la joie parfaites, il faut que nos consciences anémiées, anesthésiées soient écartelées.

Nous en sommes là.

Le pire serait de nous laisser fasciner par ces jours terribles.

Dies irae dies illa,
Solvet saeclum in favilla

Jour de colère, ce jour-là

Il réduira le monde en cendres.


Comme le suggère le texte latin du Requiem, il faut que le vieux monde meurt, soit réduit en cendres, pour que le nouveau monde puisse naître.

Le Nouvel Ordre Mondial dont Macron est l’un des légionnaires en campagne n’est qu’une version pastiche, inversée, pervertie, négative, de ce monde sublime.

Sachons à quoi nous nous identifions, individuellement et surtout collectivement.

Car le futur proche qui s’annonce ne nous laissera pas le choix d’un monde à la carte. Ce sera tous ensemble ou pas du tout.

Ceux qui persistent à vouloir mettre leur foi dans le matérialisme, l’individualisme, l’idéologie rationaliste, scientiste, progressiste, et leur dernier avatar, le transhumanisme, sont perdus d’avance. Ils se condamnent eux-mêmes en ne célébrant que le Vide, le Néant. Car rien de tout cela n’existe. Tout est conscience, esprit, énergie, vibration, information. Sans cesse renouvelée, sans cesse recomposée.

Tout cela paraît loin des considérations politiques du moment. Et pourtant si ce paradigme politique vacille, ne se résumant plus qu’à un théâtre d’illusions où s’agitent des gestionnaires, c’est bien parce que la question essentielle, celle du Sens, a été méthodiquement évacuée.

Elle ne pourra reprendre sa place de premier plan dans nos préoccupations qu’à condition que nous défaisions des croyances et des schémas factices qui nous l’ont trop longtemps occultée.

Il ne s’agit surtout pas de réintroduire de façon artificielle la question de « Dieu » et du religieux dans un débat public d’où la Laïcité et la rationalité l’avaient évacuée. Et qui refait surface à propos de la tentation totalitaire incarnée par l’Islam et son projet de conquête sous l’angle de ses avatars fondamentalistes.

Il ne s’agit pas non plus de s’arc-bouter à une rationalité qui a montré ses limites, et qui continue de nous envoyer dans l’ornière, vers un futur cauchemardesque et dépassé, au travers de son avatar transhumaniste, aboutissement de trois siècles de pensée matérialiste, rationaliste et scientiste[viii].

Il s’agit d’orienter tous nos efforts intellectuels, tous nos projets, toutes nos actions individuelles et collectives vers la seule finalité qui vaille la peine en ce 21e siècle qui sera le dernier ou le premier de l’aventure humaine : l’édification de la civilisation globale centrée sur les idéaux les plus élevés de l’humanité. Une société globale pacifiée, unifiée, totalement interconnectée, où chaque individu coopère librement et consciemment à la réalisation de chacun, au Bien commun et aux aspirations les plus élevées.

Ce monde qui vient sans faire de vagues est à l’opposé du paradis artificiel et superficiel, matérialiste, individualiste et hédoniste, qu’on nous vend à longueur de réclames toutes plus alléchantes les unes que les autres. Un monde entièrement soumis aux valeurs matérielles et financières, en apparence hyperconnecté mais où les humains seront bientôt totalement séparés et reliés en continu à la Matrice. Où ils ne pourront plus interagir que dans des mondes virtuels, comme le Metaverse de Facebook, en étant constamment contrôlés, évalués, pilotés et updatés par des IA (Intelligences Artificielles). Un monde où seule une toute petite minorité constituée des plus riche détiendra le pouvoir de contrôle absolu et arbitraire sur le reste de la population, réduite à l’état d’esclaves, de machines, de marchandises, de pièces détachées pour fabriquer d’autres humains plus performants ou de simples déchets à éliminer.

C’est l’heure du Réveil et du Choix. Cardinal.

Et pour ceux qui y consentent, loin de ceux qui s’assoupissent ou s’étourdissent des boniments dont on les abreuve, c’est autant l’heure de l’épreuve que l’heure de s’enivrer.


[i] Cf. notamment les deux ouvrages du journaliste Marc Endeweld consacrés à Macron : L’ambigu Monsieur Macron (Flammarion, 2015), et Le grand manipulateur – Les réseaux secrets de Macron (Stock, 2019). Et les enquêtes à charge de l’avocat et essayiste Juan Branco : Contre Macron (Divergence, 2019) et Crépuscule (Au Diable Vauvert, 2019)

[ii] BFMTV, 27 août 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=UdWD1A3mumc

[iii] https://en.wikipedia.org/wiki/Carroll_Quigley

[iv] Cf. décret Véran du 27 mars 2020 concernant les personnes âgées en EHPAD, confirmé par un second décret du 16 octobre 2020 destiné aux personnes âgées à domicile

[v] Cf. l’expérience de Milgram, célèbre expérience de psychologie publiée en 1963 par Stanley Milgram, qui évalue le degré de soumission à une autorité d’un citoyen américain, notamment quand elle induit des actions posant des problèmes de conscience au sujet

[vi] Noam Chomsky : La fabrique du consentement, 1988

[vii] Cf. Klaus Schwab et Thierry Malleret : Covid-19, the Great Reset, novembre 2020 (en pdf gratuit : voir le lien)

[viii] Cf. Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité, 2021

Le Fusible

En quoi l’affaire Benalla est-elle un élément révélateur plus que dissimulateur des vices de la Macronie

Le très regretté Jean-Paul Belmondo, longtemps acteur préféré des Français, avait multiplié dans sa carrière les films d’action et d’humour où il incarnait tour à tour des personnages de truand, de policier, de héros, d’aventurier, aussi séducteurs que hâbleurs et cascadeurs. Des films souvent résumés à un surnom emblématique : Le Magnifique, Le Professionnel, l’Alpagueur, le Marginal, l’Animal, le Solitaire…

Alexandre Benalla, beau gosse ambitieux et discret mais simple figurant de la Macronie devenu malgré lui une vedette des médias, pourrait voir sa carrière résumée à un titre : Le Fusible.

On pourrait presque dire Le Vieux fusible, tant il a servi et resservi, si le héros en question n’était pas un tout jeune homme, presque un gamin un peu pataud avec des gros muscles et une grosse barbe, au moment des faits qui le rendirent célèbre.

Poursuivi dans l’affaire qui porte son nom pour des faits relativement anodins (comparés à d’autres commis par son mentor aux commandes de l’Etat), Alexandre Benalla est en effet devenu depuis quatre ans le fusible le plus utile de la Macronie, sans cesse ressorti pour faire diversion.

Limogé du service de sécurité de l’Elysée, lâché par un Emmanuel Macron qui le qualifiait pourtant d’ami, le jeune Benalla a fait office de bouc émissaire tout désigné dès le déclenchement de l’affaire à l’été 2018. Une façon habituelle de protéger le Président et son image de gagnant ternie par le scandale médiatique.

Chouchou du Président (certains ajoutent même qu’il était son mignon), enfant « issu de la diversité », symbole d’ambition, de réussite sociale et d’ascension fulgurante à l’image de son modèle, garde du corps personnel et confident (intime) du chef de l’Etat, le jeune homme aux dents longues n’a cependant jamais été défendu par son parrain, l’actuel locataire de l’Elysée. Lequel s’est toujours abstenu de commenter l’affaire et n’a pas hésiter à le lourder, contrairement à certains de ses ministres beaucoup plus corrompus ou incompétents notoires.

Quant à la Macronie, elle s’est empressée de se rassembler pour protéger le Président, et de jeter cet histrion encombrant aux loups voraces des médias et de l’opinion publique, trop contente qu’on lui jette un os à ronger pour se venger du Mozart de la finance imposé un an plus tôt comme Président du ni ni face à la Maléficia ricanante du Manoir de Montretout.

Les faits reprochés à l’impétrant, accusé d’avoir outrepassé ses fonctions de garde du corps présidentiel en malmenant quelques manifestants lors des manifestations du 1er mai 2018, puis d’avoir utilisé deux passeports diplomatiques lors de voyages après s’être fait viré de l’Elysée, ont été abondamment disséqués, commentés, exagérés, exploités, jetées en pâture à la plèbe friande de ce genre de scoops compromettants montés en « affaires ».

Objectivement sur le fond, pas de quoi fouetter un chat. Certes, tabasser un syndicaliste avec des méthodes du GIGN quand on n’est que garde du corps, c’est relou. Une impulsivité coupable qui fait plus gorille que bodyguard. Et surtout qui fait tache quand on est membre du staff très rapproché du nouveau petit prodige bien propret des médias, dont l’image est soigneusement calibrée par un aréopage de coaches en communication. Mais bon… Comparé aux morts, aux yeux crevés, aux mains arrachées volontairement par les gestapistes envoyés quelques mois plus tard pour massacrer les Gilets jaunes ou les infirmières, ce dérapage ressemble plus à une bourde qu’à une affaire d’Etat.

Quant aux passeports diplomatiques, l’Etat produit tellement de vrais-faux passeports pour ses agents, y compris des anciens caïds du Milieu reconvertis en barbouzes, que ça prête à rire.

Il faudrait plutôt y voir chez le jeune Benalla trop fier de sa réussite et des missions qu’on lui confie une sorte de blessure narcissique et de dépit d’un jeune-homme issu de l’immigration et d’un quartier sensible d’Evreux, d’un milieu plutôt modeste, fils d’un père marocain prof de lycée qu’il décrit comme violent, ayant entamé un master en sécurité publique, entré aux jeunesses socialistes, membre du service d’ordre de Martine Aubry puis chauffeur d’Arnaud Montebourg, initié à la Grande Loge Nationale de France en 2017 où il fut repéré par ses frères et propulsé dans la garde rapprochée du futur Jupiter. Et nommé à 26 ans directeur de la sécurité d’En Marche.

Un parcours hors normes pour un garçon électrisé par les sommets, fasciné par le maintien de l’ordre et qui a cru en son étoile. Séduit, cajolé puis trahi par un jeune produit de luxe coopté par l’élite pour occuper les plus hautes fonctions. Un homme plus ambitieux que lui, manipulateur, cynique et sans cœur.

Se servir de passeports diplomatiques qu’il aurait dû restituer après avoir usurpé les fonctions de policier est sans doute une façon de se donner l’illusion qu’il était encore le chouchou du Prince, une prima donna du sérail ayant accès au corps du Président (au moins pour le protéger), alors que la Cour lui crachait déjà au visage. Plus qu’une intention frauduleuse délibérée.

Quant aux « missions » diplomatiques occultes que lui aurait confiées l’Elysée, il faut plus y voir un fantasme de journaliste qu’une affaire sérieuse. Objectivement ça ne tient pas la route.

Alors pourquoi tant d’acharnement ? Ceux qui ont un peu de jugeotte et ont été témoin de cet enflammement médiatique mi-2018 autour de Benalla ont à l’époque hurlé de rire en entendant parler d’une nouvelle « affaire » pour une simple bavure d’un gros bras du Monarque sur la personne de deux ou trois syndicalistes un peu agités. Une bavure qui fait tache mais une bavure. Point barre.

Mais ça c’était avant une autre crise, d’une toute autre gravité celle-là, et qui allait faire beaucoup parler d’elle. Et puis une autre encore, qui mit un coup d’arrêt brutal à la première et allait tout balayer.

2018-2021 : on est passé du monde d’avant au monde d’après. L’affaire Cahuzac, une vulgaire histoire de gros sous impliquant un ministre socialiste et non des moindres oublieux de déclarer ses millions au fisc, c’est du passé. De la gnognotte. Aujourd’hui on est passé du Guignolo à Matrix, des petites magouilles entre amis à l’asservissement total de l’humanité par les artisans du Nouvel Ordre Mondial. Dont notre Macrounet en bon banquier de chez Rothschild est l’un des thuriféraires les plus empressés. O tempora, o mores…

A l’automne 2018, soit deux mois seulement après le début de l’affaire Benalla, le mouvement des Gilets jaunes n’était pas encore une « crise » mais un simple mouvement social. Sporadique, non structuré, et surtout non-violent. Emmené par quelques pauvres hères de la France d’en-bas, « des gens qui ne sont rien » selon l’expression éloquente du banquier-Président. La plupart étaient camionneurs ou conducteurs de véhicules professionnels, et arboraient donc des gilets de sécurité routière jaune fluorescent en guise de signe de ralliement pour se rassembler chaque samedi et manifester contre l’augmentation du prix des carburants due à la hausse de la taxe sur les produits énergétiques.

De simples manifs comme on avait vues tant sur des ronds-points. Mais qui allaient vite dégénérer en jacquerie d’un genre nouveau. Et entraîner dans leur sillage un mouvement national et populaire de contestation hargneuse anti-Macron, antisystème, anti-caste, anti-réforme des retraites. Une marée grossissante de braillards jaune canari déferla ainsi le jour des courses à l’appel du mouvement sur les grandes villes. Drainant son lot de sauvageons des banlieues, de casseurs et d’anars révolutionnaires, comme au temps des manifs étudiantes de 2005. Mais aussi des faux black blocs : ces policiers en civil infiltrés en marge des cortèges pour semer la pagaille et discréditer le mouvement. Les commerçants aux vitrines saccagées furent les premiers à s’indigner, suivis par une partie de la population inquiète et excédée.

La réponse du pouvoir jupitérien fut implacable : des consignes pour repousser et matraquer sans retenue les manifestants furent données au nouveau Préfet de Police Didier Lallement et à ses bataillons. Lallement le bien nommé : un sosie de Heinrich Himmler, chef de la Gestapo et ministre de l’intérieur du Reich, que les gazettes ne tardèrent pas à brocarder. Aussi méprisant de la populace que son modèle et que son mentor jupitérien. Loin de faire plier les manifestants, ces violences dénoncées par l’opinion et quelques politiques de l’opposition contribuèrent à fédérer et pérenniser un mouvement par ailleurs plutôt faible en revendications. Et à le durcir davantage.

On vit alors se multiplier de façon presque rituelle les cassages en série, les violences sur les Champs-Elysées, le saccage de l’Arc-de-Triomphe et d’autres monuments républicains, le chaos dans les rues, les flammes, la fumée grise des lacrymos qui étouffe et s’élève au-dessus des toits comme au-dessus d’une ville bombardée, les hommes et les femmes à terre, en sang, pleurant et gémissant, les blessés et mutilé par dizaines, et même les morts… Des répressions policières arbitraires et systématiques, aussi méthodique qu’inexorables. Une violence inouïe, inédite, et surtout scandaleusement disproportionnée. A l’image de ce pouvoir brutal, de ce Président déshonoré, impatient de dissuader les manifestants et de casser le mouvement pour poursuivre son agenda.

Parti de revendications catégorielles sur le prix des carburants, le mouvement de Gilets jaunes devint en quelques mois le symbole d’une opposition massive à tout ce que Macron et son régime représentent toujours aujourd’hui. Et que le peuple dans une écrasante majorité occultée par des sondages falsifiés rejette viscéralement, dans un sursaut commun pour survivre face au laminoir de la mondialisation, de la normalisation En Marche, du Nouvel Ordre Mondial et du Covid.

Conscient des enjeux et sans doute mal conseillé, le banquier-Président en mission pour la Caste mondialiste prit l’initiative de convoquer des Etats généraux de la Plèbe, sous forme d’un grand débat national aussi futile que burlesque. Sentant son pouvoir vaciller et ne tenant plus que par sa Police, il fit mine de privilégier la négociation au rapport de forces avec la rue qui réclamait sa destitution et accrochait son portrait sur des piques comme au temps des ci-devant et de la guillotine : une première pour un Président de la Ve. Macron crut qu’il suffisait de dresser des cahiers de doléances dans toutes les mairies de France pour engager le dialogue et convoquer la France en guenilles à un brain-storming civilisé afin de mettre un baume sur ses malheurs. Symptomatique d’un énarque hors-sol. Il se déplaça même dans l’Hexagone pour écouter ses sujets, tel un monarque en campagne visitant ses provinces. Et cru que le bon peuple allait l’applaudir. Avant de finalement lâcher quelques belles paroles à son habitude, puis quelques milliards pour calmer les gueux. Espérant ainsi les corrompre et les faire rentrer sagement dans leurs gourbis.

Echec retentissant. Malgré les tentatives de récupération de l’extrême droite et de l’extrême gauche, la division de l’opinion entretenue par le pouvoir entre ceux qui condamnent les violences et ceux qui soutiennent les manifestants, les tentatives de corruption des figures du mouvement, et les 17 milliards balancés sur la plèbe, le mouvement ne s’est jamais tari. Reprenant même du souffle avec la très impopulaire réforme des retraites engagée en 2019. La goutte qui fit déborder le vase.

Le Covid, le confinement et les lois liberticides portèrent d’abord un coup d’arrêt net au mouvement des Gilets jaunes. Mais ils donnèrent a posteriori raison aux Gilets jaunes quant à la nature tyrannique du régime. A peine déconfiné, le mouvement se fondit plus ou moins dans une vague de contestations bien plus ample et plus profonde, creusée dans l’opinion par les humiliations subies durant les confinements. Une lame de fond lente à démarrer mais inexorable contre la nouvelle dictature sanitaire d’un Président autocrate flanqué des pleins pouvoirs et entêté dans une politique de plus en plus tyrannique.

Malgré l’interdiction initiale des rassemblements publics et des manifestations « pour raisons sanitaires », cette nouvelle fronde se personnalisa davantage contre ce Président haï, la dérive dictatoriale de son régime incarnée par des violences policières toujours plus dures et injustes, des mesures sanitaires absurdes et inefficaces, un contrôle médical, numérique et policier des populations symbolisé par la vaccination obligatoire et le pass sanitaire imposés à tous ; ce qu’aucun pays au monde n’avait fait.

La planète s’était émue en décembre 2018 de ces violences policières, face aux images de Paris en guerre et d’une France sombrant dans le chaos. A propos de ces violences inédites puis de la censure mise en place après le Covid, des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch ont même comparé les méthodes du régime de Macron avec celle des pires dictatures comme la Corée du Nord, reléguant la France loin derrière dans le classement des « démocraties » qui respectent le mieux les droits de l’homme et la liberté de la presse.

Pourtant, en 2019 le monde tout entier entra en ébullition : des mouvements de contestation violents et de revendications antigouvernementales, antisystèmes, anti-corruption, contre l’augmentation du coût de la vie et les violences policières, éclatèrent de Hong Kong à Santiago, de Beyrouth à Barcelone… Jusqu’à ce qu’un petit virus de pangolin renvoie tous ces excités à la maison.

L’affaire Benalla fut juste une vilaine tache sur le costume ; la crise des Gilets jaunes fut la première vraie grosse crise du régime Macron, qui fit même basculer certains fanatiques de la première heure dans le camp des antimacronistes résolus à le dégager par tous les moyens : démission, destitution au tite de l’article 68 de la Constitution, déposition par l’armée, révolution ou pire…, tous les scénarios furent tour à tour évoqués, au nom de la République, de la démocratie et du peuple bafoués.

Une crise qui rompit le pacte, fût-il fictif et mensonger, établi entre le nouveau joujou des médias et le peuple français. Un peuple éreinté par les crises, désabusé par les promesses, les tromperies, les affaires de corruption qui décrédibilisent tout le staff politique. Une crise qui révéla l’absence totale d’éthique républicaine chez ce Président-banquier propulsé par une oligarchie d’affaires plus soucieuse de ses intérêts que du peuple qu’elle exploite. Une crise révélatrice de la peur qu’inspire clairement le peuple incontrôlable et irascible à ces élites et à leur hochet. Une crise qui trahit le Pacte républicain fondé sur des idéaux de Liberté, de Fraternité et de Justice sociale. Une crise qui révèle le mépris du peuple et le cynisme d’une marionnette programmée pour dérouler un agenda liberticide, populicide et antidémocratique : celui de cette caste financière, ultralibérale et mondialiste qui a « fabriqué Macron« , comme s’en est vanté Jacques Attali.

Alors, Benalla, fusible de la Macronie ? Ou simple croupion déchu du pouvoir jeté dans l’arène pour occuper la plèbe ?

Cela paraît presque une évidence après quatre ans de crise sociale et politique, de saccage méthodique du service public, de notre système de protection sociale, de violences policières extrêmes et inédites depuis la Milice et l’Occupation. Et à sept mois des élections présidentielles, à propos desquelles le Président sortant le plus haï et le plus illégitime de toute l’Histoire républicaine, soutenu par seulement 5% de l’électorat (aux dernières élections régionales), semble osciller entre une apparente impatience à battre à nouveau campagne (sans doute pour échapper aux innombrables plaintes pour « crimes contre l’humanité » commis durant la crise du Covid), et la résignation. Avec des déclarations sibyllines saupoudrées ici ou là :

« Peut-être que je ne serai pas candidat… Peut-être que je ne pourrai pas me représenter, parce que je devrai prendre des décisions très dures dans les derniers mois de mon mandat… » (décembre 2020 et juin 2021).

Jamais un Président de la République française n’avait été élu de façon aussi frauduleuse et illégitime, au terme d’élections manipulées, émaillées de fraudes avérées (mais jamais commentées dans les médias officiels), pilotées par des médias aux mains de milliardaires unanimes à soutenir sa candidature. Quitte à détruire méthodiquement la respectabilité de ses concurrents. Comme lors de cette affaire Fillon montée de toutes pièces deux mois avant le premier tour de 2017 pour torpiller le favori des sondages et ouvrir un boulevard au nouveau prodige.

Jamais un Président ne s’était aussi peu soucié d’une France qu’il ignore, lui préférant l’échiquier bankable de ses mentors mondialistes, de sa souveraineté qu’il bafoue plus que ne l’ont fait tous ses prédécesseurs, de sa culture dont il nie l’existence, de son peuple qu’il méprise, pourchasse et matraque via ses milices privées, nouveau rempart de La Dictature En Marche : honnêtes citoyens, mères de famille, retraités, syndicalistes, avocats, infirmières et médecins confondus.

Jamais une marionnette de l’oligarchie financière et du groupe Bilderberg (à la réunion duquel il fut invité à participer en 2014), par ailleurs toujours directeur associé de la Banque Rothschild, inconnu du grand public quatre ans auparavant, sans aucune expérience de la politique, parachuté comme conseiller spécial à la tête de l’État par des conseillers opaques, n’avait gravi aussi vite les échelons du pouvoir. Jusqu’à se faire élire deux ans plus tard après un court passage à Bercy contre un épouvantail de circonstance incapable de débattre la veille du scrutin, pour cause d’alcoolémie et de vulgarité patentes.

Jamais un programme de destruction massive formaté par les grandes écoles, looké comme un premier de la classe et bardé de spécialistes du marketing politique, arrogant et crâneur, n’avait en si peu de temps détruit tout ce qui faisait naguère la France : son Etat de droit résumé à une dictature qui n’ose s’avouer, son modèle de République une et indivisible laminée par le multilatéralisme, le communautarisme et l’islamisme, instruments chouchoutés par les progressistes pour détruire les états-nations et imposer leur Nouvel Ordre Mondial. En dépit de l’attentat de la Préfecture, de la décapitation d’un professeur de lycée par un islamiste tchétchène sans papiers, et autres attentats « isolés », des profanations de lieux de culte chrétiens, des provocations et agressions islamistes, d’un débat concédé à une opinion excédée par tant d’inaction et de duplicité, et finalement d’une loi bidon sur le « séparatisme » qui n’ose même pas dire son vrai nom (l’Islam radical), le CCIF et les Frères musulmans ont continué comme par le passé d’être été cajolés et encouragés par les élites au pouvoir. Pour ne pas froisser l’électorat musulman, mais aussi par calcul stratégique inavouable à plus long terme. Une constante des gouvernements successifs, aveugles ou duplices depuis Sarkozy, qui avait fait rentrer les Frères musulmans au CFCM contre l’avis de son parti.

Macron s’est même abaissé à s’exhiber de façon obscène, dégradant la fonction présidentielle, en compagnie de militants islamistes portés aux nues par les médias « progressistes » gangrenés par la culture woke. Certain appelé « mon frère » par le Président comme Yassine Belattar, pseudo humoriste et sous-marin des Frères musulmans. Ou Ladj Ly, réalisateur des Misérables, un navet césarisé sur la misère des cités et les idiotes voilées, qui aurait « bouleversé » Macron. Il est vrai que le Président le plus sensible de la Ve République a aussi quelques faiblesses assumées pour les Blacks et Beurs, jeunes délinquants de préférence…

Sur le volet social et économique, Macron s’est employé à détruire méthodiquement ce qu’il restait du système public de protection sociale, des services publics, à démanteler au profit de concurrents étrangers les entreprises françaises stratégiques, y compris des firmes ultra rentables comme Aéroports de Paris : assurance retraite, chômage, maladie, SNCF, EDF, Police nationale (en partie remplacée par des milices privées), et même l’Armée si on le laisse faire : tout doit disparaître, soldé au privé !

La casse et « LE » casse du siècle, commandité par une oligarchie prédatrice représentée notamment par des fonds d’investissement comme BlackRock (invité à siéger au Conseil des ministres sur la réforme des retraites). Avec en prime le plus grand nombre de conflits d’intérêts de tous les gouvernements de la Ve République entre les ministres des gouvernements Philippe et Castex et certains lobbies privés.

Une marche forcée vers la normalisation ultralibérale engagée au détriment des Français, dans l’intérêt exclusif du secteur privé, d’une poignée de multimilliardaires amis et mécènes du Président, des grandes priorités de son programme ultralibéral, de son parti composé de clampins trentenaires inexpérimentés et aux ordres. Une marche conduite avec un mépris assumé du peuple. Sur fond de répressions, de muselage de l’opinion et de violences policières jamais vues en France depuis l’Occupation, même durant la guerre d’Algérie.

L’apothéose aura été atteinte avec la « crise sanitaire » du Covid. Une opération de grande envergure imaginée, planifiée, mise au point, simulée (deux mois avant le début de l’épidémie lors d’un exercice de simulation baptisé Event 201 et organisé par plusieurs fondations privées), puis mise en œuvre comme une campagne militaire par les plus grandes institutions mondiales (OMS, ONU, Forum Économique Mondial…), avec le concours de fondations privées (Rockefeller, Rothschild, Bill & Melinda Gates, Gavi, John Hopkins…) Un scénario minutieux répondant à une stratégie du basculement visant à instrumentaliser les chocs, les épidémies et le chaos qu’elles engendrent, afin de mettre en place un système de contrôle intégral des populations au niveau mondial : création d’un nouveau système financier mondial en remplacement de l’ancien, exsangue, instauration d’une monnaie unique numérique mondiale, établissement d’un système de surveillance numérique omniprésente et décentralisée, généralisation du crédit social à la chinoise pour tous les humains, restriction de toutes les libertés… Et bien sûr instauration d’une gouvernance mondiale entièrement contrôlée par les oligarques : un concept très ancien qui remonte au 18e siècle, une nécessité obsessionnelle selon les maîtres du monde dont Macron est le pantin.

Le scénario de ce basculement appelé Great Reset, qui instrumentalise la cause de l’écologie et du développement durable, mais les préoccupations sanitaires et sécuritaires grâce à des pandémies contrôlées utilisées comme leviers de changement, est désormais bien connu, au moins des esprits lucides. S’agissant des sombres objectifs que cache la crise sanitaire du Covid, les étapes du scénario de transition vers le nouveau paradigme, une nouvelle forme de dystopie totalitaire, de dictature sanitaire, policière, technosécuritaire, numérique, mondialiste, transhumaniste et eugéniste, annoncée longtemps à l’avance sont maintenant en majeure partie connues : « découverte ‘un nouveau coronavirus zoonose, psychose médiatique mondiale, mise en place de mesures d’exception uniformisées par les états…

Et puis s’agissant de la France, modèle en la matière au plan mondial : distanciation sociale, état d’urgence reconduit indéfiniment de façon totalement inconstitutionnelle, abolition drastique de toutes les libertés individuelles, confiscation de la démocratie, du débat parlementaire, nomination d’un « Conseil de défense » comme en temps de conflit armé (pour une simple grippe…), abolition du principe de séparation des pouvoirs avec une subordination totale du Parlement et partielle de la Justice au pouvoir exécutif réuni autour d’un seul homme, neutralisation de tous les partis politiques, du débat démocratique (par les médias) et des contre-pouvoirs, instauration d’une véritable Police de la Pensée (Checknews) composée de médias officiels subventionnés par l’Etat (à hauteur d’un milliard d’euros en 2020) et la Fondation Bill & Melinda Gates, censure des médias indépendants et des réseaux sociaux, pénalisation des propos déviants (« fake » ou « haineux« ), déchéance des droits parentaux pour les parents accusés de « déviance sectaire » (simple contestation de mesures sanitaires injustes et liberticides), incitation à la délation, arrestation et incarcération arbitraires sans aucun motif de scientifiques dénonçant les mensonges et crimes d’Etat, fermeture des frontières, enfermement de toute la population grâce aux confinements et couvre-feux à répétition, imposition d’un laisser-passer pour sortir de chez soi, gel de l’économie nationale et destruction volontaire de secteurs entiers au profit de multinationales (Uber, Netflix, Amazon…), mise sous tutelle du pouvoir médical, suppression de la vie privée et du secret médical, interdiction de prescrire certains médicaments efficaces sous AMM (pour favoriser des « vaccins » au stade expérimental, inefficaces, ultra toxiques voire létaux et sans AMM), interdiction de soigner des malades et de les admettre en services d’urgences, arrêt et interdiction de certains protocoles de recherche médicale, port obligatoire de masques inutiles et dangereux y compris pour les enfants avec risques élevés de suffocations, de réactions allergiques et d’autocontaminations bactériennes, interdiction aux enfants de jouer, de s’approcher, de se parler, de se toucher, enfermement et endoctrinement dans les écoles, tests et vaccins réalisés sur des enfants sans l’accord e leur parents, obligation de se faire tester pour pouvoir travailler dans certaines entreprises et services publics (bien qu’illégal), se déplacer, voyager, avec des tests PCR inutiles (selon leur inventeur) et faux à 98% si positifs (selon les fabricants et épidémiologistes), vaccination obligatoire indirecte et parjure, pass sanitaire étendu de façon parjure, inconstitutionnelle et totalitaire à tous les actes de la vie civile, etc…

La France de Macron a ainsi servi de modèle et de tête de proue européenne de la Dictature En Marche. Le Président le plus zélé et servile de l’Oligarchie a ainsi osé prendre des décisions criminelles qu’aucun chef d’Etat ailleurs dans le monde n’a jamais osé prendre. Comme l’interdictions faite aux médecins de soigner les malades et l’interdiction des médicaments comme l’hydroxychloroquine du Professeur Raoult, l’ivermectine ou l’artemisia annua (armoise), dont l’efficacité est avérée par des centaines d’études et qui ont été utilisés par de nombreux pays (USA, Royaume Uni, Chine, Russie, pays africains…) pour guérir rapidement les malades du Covid. Un cas unique dans l’Histoire et un authentique crime contre l’humanité qui a engendré des sizaines de milliers de plaintes contre l’Etat français, son Président et les ministres concernés auprès de la Cour de Justice de la République, de la Cour européenne de Justice ou de la Cour pénale internationale. Comme Agnès Buzyn, actuellement sous le coup d’une mise en examen.

Macron ne s’est cependant pas arrêté là. Au plus fort de l’épidémie les malades les plus fragiles (trop âgés, atteints de maladies chroniques…) ont été empêchés d’accéder aux hôpitaux prétendument « saturés », obligeant les médecins urgentistes à effectuer une sélection cornélienne entre ceux qui devaient vivre et ceux qui devaient mourir, renvoyés chez eux avec une boîte de Doliprane. Pire encore, l’Etat français a fait volontairement euthanasier plusieurs milliers de personnes âgées en EHPAD et à leur domicile, grâce aux décrets Véran des 28 mars et 16 décembre 2020 enjoignant les médecins à prescrire du Rivotril, un neuroleptique létal formellement contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire et produit par Roche (mécène de LREM…), aux personnes âgées simplement suspectées de Covid. Sans consentement éclairé, sans avertir les familles, interdites de visites pendant trois mois, et parfois sans aucun test préalable. Une performance macabre réitérée aussi discrètement et sans état d’âme durant l’été 2021 en Martinique, à la faveur d’une « 4e vague » punitive et totalement fictive.

L’Etat a aussi refusé l’aide proposée par les cliniques privées aux hôpitaux publics en plein pic épidémique (entre mars et mai 2020). Il a refusé l’offre gratuite de respirateurs proposés par certains fabricants de matériel médical à l’Assistance publique. Il a refusé de transférer certains malades surnuméraires dans des hôpitaux de province totalement vides. Et préféré mettre en scène la « pénurie de lits » grâce à un transfert coûteux des malades digne d’une campagne militaire dans des services de réanimation situés à l’autre bout de la France, à coup de TGV spécialement affrétés et en convoquant les médias…

Si l’on se penche sur aux conflits d’intérêts entre la Macronie et l’industrie pharmaceutique, notamment le lobby vaccinal, on ne les compte plus tant ils sont légion. Agnès Buzyn, ministre de la Santé de 2017 à 2020, est aussi l’ex-épouse d’Yves Lévy, PDG de L’INSERM et dirigeant de l’Institut Pasteur. Yves Lévy a par ailleurs contribué en 2011 à l’inauguration du laboratoire P4 de Wuhan, fruit d’une étroite collaboration scientifique franco-chinoise, et considéré aujourd’hui presque unanimement par les épidémiologistes comme l’origine du coronavirus responsable du Covid. C’est aussi le plus farouche ennemi du Professeur Didier Raoult, l’un des premiers avoir a expérimenté sur les malades du Covid soignés à l’IHU de Marseille et avec un succès spectaculaire confirmé par de multiples études mondiales un traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine avéré auparavant efficace sur plusieurs infections à coronavirus.

L’une des décisions les plus surprenantes de la ministre a été d’interdire la libre délivrance sans ordonnance de l’hydroxychloroquine, un médicament produit en France et très peu coûteux, administré à plus de 2 milliards de patients dans le monde depuis 70 ans sans aucun effet secondaire, en l’inscrivant au Tableau des substances vénéneuses en janvier 2020. Soit 2 mois avant l’arrivée de l’épidémie en France !

Après avoir quitté Matignon, Edouard Philippe, Premier ministre au début de l’épidémie, a aussitôt pris la direction d’une société de services numériques, laquelle est aujourd’hui en charge… du QR code !

Bien que totalement inconnu du grand public, sans aucun charisme ni expérience gouvernementale, son remplaçant Jean Castex n’a pas été choisi par hasard. Ex-directeur administratif et financier de l’Institut Pasteur. Pasteur est le laboratoire crédité preuves à l’appui par certains spécialistes comme le Professeur Jean-Bernard Fourtillan comme étant le créateur et le détenteur de l’unique brevet au monde du virus SARS-COV-2 responsable du Covid-19 (et du brevet du vaccin correspondant). Ce qui n’a jamais été officiellement démenti par le laboratoire. Castex fut par ailleurs conseiller en 2009 de Nicolas Sarkozy en pleine crise du H1N1, en charge de la vaccination ! Et aux côtés d’une certaine Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, accusée par la suite de conflit d’intérêts, sagement retraitée de la politique et reconverti dans le show biz, mais pourtant nommée ministre de la culture du gouvernement Castex en 2020. Simples coïncidences.

Si l’on remonte à la campagne du candidat Macron en 2017 et à la création de LREM, on découvre qu’au moins 4 grands laboratoires français et internationaux ont contribué au financement de sa campagne et de son nouveau parti (prétendument uniquement financé par les dons des adhérents). Ces labos ont même financé certains ministres à partir de 2017. Quoi de plus normal que Macron ait pris la décision 6 mois après son élection de rendre obligatoires 11 nouveaux vaccins pour les nourrissons. Et ce contre l’avis d’une majorité de médecins français, y compris des provax. Simple retour sur investissement.

L’Histoire s’est depuis répétée à plus grande échelle avec la vaccination rendue de fait obligatoire contre le Covid pour toute la population française (sauf quelques exceptions ciblées comme les policiers…) : personnes âgées, personnels soignants, adultes, employés de certains services, adolescents, et bientôt jeunes enfants et nourrissons si rien n’est fait pour éviter ce crime. Une spécificité française parmi les pays développés, puisqu’à ce jour seuls le Turkménistan, le Tadjikistan, l’Arabie Saoudite et le Pakistan, 4 dictatures islamistes, ont opté pour la vaccination obligatoire.

En effet, ces prétendus « vaccins » qui ne sont que des injections géniques expérimentales très contestées par une part croissante du corps médical, accumulent les fiascos retentissants à mesure que les études tombent : inefficacité quasi-totale à protéger des contaminations en provoquant une réponse immunitaire adaptée et durable (même contre les formes les plus graves du Covid contrairement à ce que la propagande des labos affirme), contaminations de plus en plus élevées chez les personnes vaccinées et supérieures aux personnes non-vaccinées, effets secondaires  graves à très graves exponentiels et inédits dans toute l’Histoire de la pharmacovigilance : 2 millions répertoriés en 6 mois par l’agence de pharmacovigilance européenne, décès directement liés aux vaccins supérieurs au décès du Covid, décès du Covid chez les vaccinés 8 à 13 fois plus importants que chez les non-vaccinés, 44 fois plus de décès de thrombose chez les enfants vaccinés… Une vraie catastrophe humanitaire !

Alors que les virus mutants sont selon les épidémiologistes de moins en moins contagieux et dangereux (contrairement aux mensonges officiels), le vrai danger c’est aujourd’hui le vaccin ! L’idéologie du tout vaccinal propre à satisfaire les lobbies est pourtant la seule stratégie appliquée de façon autiste et monomaniaque par Macron et son gouvernement, de plus en plus déterminés à faire taire et punir les experts, médecins et journalistes courageux qui osent braver la censure et dire la vérité.

« Le mensonge, c’est la vérité. » (Orwell, 1984) Il semble que le régime actuel, de plus en plus enfermé dans un glissement dictatorial, ait fait sienne cette maxime, bien décidé à combler le plus vite possible l’écart entre la France autrefois « patrie des droits de l’homme et de la démocratie » avec la dictature chinoise et ses outils numériques de surveillance et de contrôle des masses : drones, robots policiers, reconnaissance faciale, algorithmes prédictifs, 5G, crédit social… D’autant qu’avec le tout nouveau pass sanitaire (mis au point et imposé par l’Europe), et son extension à tous les actes de la vie quotidienne, 1984 sera bientôt un vieux compte pour enfants.

Ce pass vient pourtant aujourd’hui d’être abandonné par le Royaume Uni car totalement inutile et inapplicable. Si les choses évoluent selon l’obstination de Macron à transformer le France en nouvelle Corée du Nord, il sera sans doute bientôt une exclusivité française, totalement calquée sur son modèle chinois.

L’obstination de Macron, de ses sbires et complices corrompus – politiques, journalistes, pseudos scientifiques, médecins achetés par les labos, Ordre des Médecins et agences de santé archi corrompus… – à poursuivre une politique insensée, meurtrière, liberticide, quasi génocidaire, à liquider la démocratie et l’identité française dans le seul intérêt de ses mécènes, avec un cynisme effrayant déguisé en amateurisme, constitue le plus grand crime commis par des dirigeants politiques démocratiquement élus dans notre Histoire. Et apparente le régime de Macron aux pires heures de Vichy.

Face à tous ces crimes, l’affaire Benalla ressortie à la rentrée 2021 alors que démarre la campagne des présidentielles semble une peccadille ! Et un paravent bien maigre pour faire oublier ce que les médias qualifient pudiquement d’ « erreurs de gestion » ou d’ « incohérences ».

Mais l’opinion intoxiquée par la propagande omniprésente des médias, et dépossédée de son libre arbitre par des décennies d’ingénierie sociale, est aujourd’hui dans sa grande majorité incapable de discerner le vrai du faux, de se faire un avis précis à partir de faits établis et non de slogans ou de rumeurs matraqués quotidiennement. Ne lui reste comme unique choix qu’à ravaler ses frustrations et voter Macron une seconde fois en 2022.

L’affaire Benalla dont reparlent les médias à la faveur de l’ouverture du procès est l’un de ces dérivatifs commodes agités pour détourner l’attention du public des sujets importants qui risqueraient de le mécontenter. L’été 2021 a eu son lot : Euro 2020, Tour de France, J.O. de Tokyo pour amuser la galerie et distraire les inutiles après des mois d’humiliations. Et pour entretenir la peur tout en canalisant les ressentiments, ouverture en septembre du procès des attentats parisiens de Novembre 2015 et célébrations des 20 ans du prototype inégalé, ceux du 11 Septembre :  quelle magnifique coïncidence !…

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’homme le plus haï de France pourrait donc se voir réélire par défaut face à une Marine Le Pen inexistante lui servant de marchepied, comme en 2017. Les sorciers du marketing politique et de médias spécialistes de manipulation mentale devront alors user de toutes leurs ruses pour redonner une crédibilité, du peps et du sexy à ce véritable tyran. Celui-ci pourra alors achever son Grand Œuvre macabre et faire basculer la France, puis l’Europe et enfin le monde dans la plus effroyable dystopie jamais imaginée par les pires films de science-fiction.

Tout ça en prétendant œuvrer pour la santé, la sécurité et le bonheur de « la France efficace et juste » [ii].

Après tout, comme le disait un Goebbels expert en la matière : « Plus un mensonge est gros, et plus ça passe !« 



[i] Cf. le livre de Klaus Schwab, Président du Forum Economique Mondial, et Thierry Malleret : Covid-19, The Great Reset, publié en 2020.

[ii] L’un des slogans du candidat Macron en 2017.

Le nombril du monde et la citadelle des moutons masqués – Paris à l’heure du Covid

Paris vit depuis un an à l’heure du Covid. Et tente de survivre faute de s’en accommoder. Les Parisiens endurent, et pour une très large part acquiescent sans manifester aux épreuves qu’ils subissent.  

Mais qu’est-il donc arrivé aux habitants de la capitale et de sa région ? Il semble que l’orgueilleuse Ville Lumière, un an après avoir été frappée par l’épidémie du siècle et alors qu’on célèbre le 150e anniversaire de la Commune de Paris, ait été contaminée par un étrange mal qui lui ôte toute volonté, tout esprit critique, tout désir de se singulariser, de braver l’autorité régalienne et de faire front face à l’arbitraire des pouvoirs pour défendre sa Liberté chérie ? Comme elle l’avait si souvent fait au cours de son Histoire mouvementée.

Aujourd’hui les Parisiens ne marchent plus sur Versailles pour réclamer du pain, convoquer la reine et le petit mitron au balcon. Ils ne fomentent plus des révoltes ou des révolutions. Ils ne se dressent plus derrière des barricades contre un monarque, un empereur ou l’oppression des bourgeois.

Et si l’on ne cède pas complaisamment au chant des sirènes, force est de constater qu’il a bien longtemps que Paris n’est plus comme elle le prétend le laboratoire de l’avenir, de la culture cosmopolite, le théâtre de brillantes innovations et de stupéfiantes utopies. Paris n’imprime plus sa griffe sur la marche du monde, elle ne bat plus la mesure de l’air du temps, elle n’invente plus les courants et les modes qui font chavirer la terre. Et ne se préoccupe même plus aujourd’hui de donner des leçons de morale et de démocratie à tous les régimes.

Mais où est donc passé ce dynamisme, cette audace, cette impertinence, cette intelligence et cette élégance, cet esprit de contradiction, de résistance et d’innovation, qui avaient fait de Paris une cité unique, aimée de tous, la capitale des arts nouveaux, des beaux esprits et des idées nouvelles, le centre du monde, sa tête pensante, son cœur et son nombril tout à la fois ?

Les attentats de Charlie l’avait mise à terre. Le monde s’était aussitôt précipité à son chevet pour la relever, panser ses blessures, redorer son blason et l’entretenir dans l’illusion d’un mythe qui assurément n’est plus.

« Paris sera toujours Paris… » entonnait la Reine de Paris Anne Hidalgo au soir du carnage au Bataclan. Oui mais Paris existe-t-elle toujours ?

Aujourd’hui on peut sérieusement en douter. Que reste-t-il de Paris un an après l’instauration de l’état d’urgence sanitaire et le premier confinement décrété le 17 mars 2020 ? Une épreuve inédite qui avait laissé ses rues et ses places étonnamment désertes deux mois durant, livrées aux seuls pigeons, aux SDF et aux chats errants pourchassant des rats pullulant au milieu des détritus.

Ces images de la Place de la Concorde et celle de l’Opéra vidées de toute vie en plein midi, semblables à celles de C’était un rendez-vous, un court-métrage de Claude Lelouch réalisé sur une moto traversant à toute vitesse un Paris vidé de toute présence humaine pendant les vacances d’été de 1976, en plein mois d’août et aux premières lueurs du jour, résonne encore d’une inquiétante étrangeté. Ou celles du blockbuster américain I Am Legend (2007), avec un Will Smith incarnant le seul survivant d’une hécatombe épidémique, errant avec son berger allemand dans un Manhattan désert à la recherche de nourriture comme pour tromper la solitude. Comme si cette pandémie aussi banale qu’une grippe avait soudainement pris des allures d’apocalypse nucléaire. Et que les Parisiens d’habitude si intrépides et contestataires s’étaient laissés piéger les premiers dans ce scénario infernal.

Depuis que les portes des prisons domestiques ont été rouvertes et que la sortie du confinement a été officiellement (quoique provisoirement) annoncée, les Parisiens ont pris l’habitude de ne jamais sortir sans leur masque réglementaire. Très peu encore aujourd’hui, même parmi les jeunes générations les plus frondeuses, transgressent cette obligation. Tous endossent sans broncher et même avec un zèle préoccupant l’uniforme blanc-bleu qu’on leur a imposé. Et gare à celui ou celle qui oublie de mettre sa muselière, ou qui la laisse glisser sous le menton. Le rappel à l’ordre des autorités, des agents de sécurité ou pire encore de la meute des moutons suivistes tombe aussitôt comme un couperet sans appel.

Il suffit de croiser dans la rue ces regards mi atterrés mi accusateurs quand un individu refuse de s’assimiler au troupeau et ne porte pas de masque, pour mesurer à quel point les mécanismes mimétiques fonctionnent à bloc. Avec la violence et les réflexes émissaires qui les caractérisent. Des mécanismes savamment entretenus par une propagande officielle qui agit comme un véritable lavage de cerveau. A coup de messages anxiogènes, de consignes absurdes répétées en boucle jusqu’à la nausée. Dans les flashes d’info, les communiqués officiels, à la télé, à la radio, dans la presse, sur internet et les réseaux sociaux, sur les affiches, dans la rue, le métro, les bus, les petits commerces, les supermarchés, les bâtiments officiels… Partout, tout le temps et sans répit. Comme une perceuse à percussion vissée profondément dans nos cerveaux.

Loin de manifester quelque agacement face à un tel pilonnage, loin de se rebeller contre des mesures discrétionnaires qui saccagent nos libertés, et contre un pouvoir dictatorial qui multiplie les décisions absurdes en restreignant comme peau de chagrin l’espace public de nos libertés, les Parisiens adoptent dans leur écrasante majorité une attitude de soumission, d’obéissance aveugle, de soutien inconditionnel aux consignes sanitaires. Et reprennent souvent à leur compte les messages infantilisants qu’on leur sert pour les culpabiliser, en dénonçant publiquement ceux qui rechignent à les appliquer ou tentent de s’en exonérer.

Un authentique esprit de collaboration digne des pires heures de l’Occupation s’est substitué au culte de l’exception parisienne. Il a recouvert en totalité cet esprit parisien naguère insolent et frondeur, maire et équipes municipales en tête. Une attitude conformiste et alignée relayée par tous les nouveaux préfets aux ordres récemment désignés par Macron pour faire appliquer les mesures gouvernementales aux quatre coins de l’Hexagone, et notamment en Ile-de-France réputée davantage sujette aux révoltes.

Idem avec la Police nationale et son Préfet parisien Lallement. Laquelle ne se pose même plus la question du bien-fondé de ces mesures liberticides visant à conforter une dictature. Et qui collabore activement à l’enterrement des libertés constitutionnelles, devenant le gendarme des populations civiles, surveillant avec zèle la conformité de chacun aux nouvelles règles en vigueur. Une Police qui ne se contente plus seulement d’appliquer des consignes absurdes sans sourciller. Voire d’en rajouter à l’occasion. Comme ces milices urbaines chargées de contrôler le port du masque et la distanciation sociale des personnes attablées aux terrasses des cafés, à l’époque déjà lointaine où ceux-ci étaient encore ouverts.

Avec la crise du Covid et l’absence totale de réaction des Parisiens, mises à part quelques répliques vite matées d’un mouvement des Gilets jaunes agonisant, c’est toute une culture parisienne, un art de vivre à la française que les Parisiens ont longtemps prétendu incarner, qu’ils laissent aujourd’hui détruire sans rien dire et en un rien de temps. Apportant au besoin leur caution et leur concours à cette ignominie.

Finis donc les cafés, les terrasses, les attroupements spontanés dès le printemps venu aux abords des places, sur les quais de Seine, dans les jardins, les Bois de Boulogne et de Vincennes, et autres parcs publics !

Exit la « scène parisienne », qui brassait autrefois les spectacles les plus avant-gardistes, les concerts de jazz, de musique classique, urbaine, électronique, les opéras et les grandes premières attirant les foules du monde entier ! Comme tous ces événements exceptionnels inventés à Paris et copiés dans le monde entier : Fête de la Musique, Nuit Blanche ou Paris Plage. Tous ces happenings dignes d’une capitale de premier plan : morts et enterrés.

Quid du monde de la nuit ? Avec ses cabarets, ses revues, ses discothèques, ses fêtes incroyables, qui faisaient de Paris depuis la Belle Epoque et même avant l’une des destinations incontournables pour les plus grands artistes de music-hall, les musiciens, les plus grands DJs et les producteurs en vogue.

Paris n’est plus une fête ! C’est devenu un fantôme, une morgue, un shéol, une antichambre du Néant et de l’Oubli.

Il suffit de se promener en plein jour dans les rues du centre-ville, autour du quartier des Halles, autrefois l’épicentre de la mode et de la branchitude mondiales, des rues le plus souvent désertes, squattées par des hordes de miséreux, de SDF et de nouveaux pauvres jetés à la rue par la crise économique, de punks à chien, de Roms et autres mendiants, de types louches et peu engageants, ajoutés à quelques rares passants hagards qui rasent les murs, pour comprendre à quel point Paris n’est plus Paris. A peine un souvenir. Une ville hantée. Un requiem.

Il y a bien de rares weekends ensoleillés où quelques Parisiens frondeurs bravent l’interdiction de se rassembler pour échouer à quelques centaines sur les pelouses des parcs et jardins. Une façon de se rassurer, une illusion de liberté volée l’instant d’un pique-nique, d’une bronzette ou d’un apéro entre amis, au milieu d’autres audacieux insensés. Mais ces parenthèses décompensatoires sont en général de courte durée. Les contrevenants sont aussitôt rappelés à l’ordre, montrés du doigt et désignés comme les responsables de la prochaine « vague » annoncée.

Paris ne se rebelle plus. Paris ne résiste plus. Paris ne râle plus et ne pense même plus.

Paris souffre. Paris fait le mort. Paris se laisse crever.

Paris est la risée du monde. Non contente d’être devenue une caricature d’elle-même, un spectre, la capitale collabore à son exécution capitale. Les messages de la municipalité en rajoutent une couche chaque semaine dans l’outrance et l’inflation du terrorisme sanitaire. Sans jamais remettre en cause l’efficacité, le bien-fondé ou les limites de cette sinistre mascarade.

Le Parisien moyen, autrefois obsédé par son look, son rang, son ego et la surenchère d’arrogance déployée pour les faire valoir, est devenu un anonyme, une loque, un numéro. Masqué, assigné au silence, résigné, la tête baissée, le regard vide, il erre dans une ville-fantôme croisant à l’occasion d’autres fantômes qui ne font même plus attention à lui et se fondent dans une indifférence générale.

Qu’en est-il dans les autres villes et départements de la région Ile-de-France ?

Force est de constater qu’en matière de respect des consignes sanitaires, les disparités sont énormes dès que l’on franchit le périphérique. Dans beaucoup de villes de banlieue, en Seine-Saint-Denis notamment, les consignes sanitaires sont beaucoup plus irrégulièrement voire carrément jamais respectées. Et ce en toute impunité de la part des autorités ou des forces de Police qui n’osent pas arrêter ou verbaliser les contrevenants et laissent cette hypocrisie perdurer.

A Saint-Denis par exemple, comme dans d’autres villes du 93, il existe des cités ou des quartiers entiers où le port du masque obligatoire n’est tout bonnement jamais respecté. En particulier par les jeunes. Il existe même certains bars ou restaurants, connus des habitants, qui continuent d’ouvrir discrètement en dépit de la fermeture décrétée. Il suffit de connaître le patron ou d’être accompagné par un habitué des lieux, de venir à une certaine heure et d’entrer par une porte discrète, souvent à l’arrière de l’établissement, pour pouvoir consommer à loisir et sans limite de durée des boissons, prendre un repas au beau milieu d’autres tablées, parfois même au-delà de l’heure du couvre-feu ou des heures habituelles de fermeture.

Mieux encore, des trafics destinés à contourner le couvre-feu se sont organisés dans certaines cités. Passé l’heure du couvre-feu, des véhicules circulent dans les quartiers, s’arrêtent à certains endroits, ouvrent le coffre arrière pour vendre denrées alimentaires, cigarettes, soft drinks et boissons alcoolisées, mais aussi substances illicites en tout genre. Tout ça au vu et au su des policiers qui laissent faire, et des bons pères de famille qui viennent faire leurs courses une fois la nuit tombée.

Impossible d’imaginer une telle fronde à Paris. Les contraintes absurdes liées au couvre-feu engendrent des embouteillages monstres bien au-delà de 18 heures sur tous les grands axes de la région Ile-de-France et aux abords de Paris. Elles obligent beaucoup de Franciliens à rester dehors et à rejoindre leur domicile bien après l’heure limite. Mais mis à part ces retards dans l’application du couvre-feu, il est loin l’esprit de résistance du Dernier métro ! Ou même l’esprit des barricades, de la Sorbonne assiégée, des rues dépavées et des slogans libertaires sur les murs du style Il est interdit d’interdire !

Le terrorisme sanitaire et les bobards des officiels semblent fonctionner à plein régime et ôter aux petits bourgeois parisiens toute velléité contestataire. Les classes moyennes trinquent et accusent le coup sans moufeter. Les anciens ados de Mai 68 devenus des bobos rangés, planqués dans leurs immeubles des beaux quartiers, toute comme les générations montantes à l’image de cette Génération Macron et ses petits soldats hyperconformistes aux ordres de La République En Marche, s’illustrent par un conformisme frileux et servile proportionnel aux excès de leurs aînés.

Et si l’on s’aventure en province, observe-t-on une attitude homogène ?

Et bien non ! Dès que l’on descend au Sud de la Loire, il semble que le respect des consignes sanitaires et la crédulité à l’égard de la doxa officielle fondent comme neige au soleil. Mis à part Nice et sa région, vissées par des élus totalement aux ordres et prompts à les devancer, les habitants de la région Aquitaine par exemple ne semblent pas vraiment ressembler à leurs concitoyens parisiens.

Du Limousin au Pays basque le masque n’est pas partout le bienvenu. Rares sont ceux qui le portent systématiquement comme sur les avenues haussmanniennes ou dans les couloirs du métro. Même son de cloche dans le Bordelais, à Libourne ou dans les Charentes. Interrogés dans la rue ou chez les commerçants, les gens disent ne pas vouloir suivre des consignes car ils doutent de leur pertinence et de leur efficacité. Masques, distanciation, tests, vaccins, rien ne semble aller de soi. Et beaucoup se demandent intuitivement quels sombres desseins sert toute cette mascarade. Pas par effronterie ou esprit contestataire. Plutôt par bon sens.

Un bon sens qui a déserté depuis longtemps les plateaux télé parisiens, les discussions chez les commerçants, souvent limitées à « Remontez votre masque Monsieur s’il vous plait ! » et les rares dîners en ville où l’on s’interroge plus sur l’opportunité de choisir tel ou tel vaccin que sur la dérive dictatoriale du régime et cette fausse pandémie servie comme motif au basculement vers un Great Reset que les médias omettent soigneusement d’évoquer.

Car le Parisien veut bien à la rigueur être accusé d’être un fayot, un collabo, un mouton masqué. Mais jamais il n’acceptera d’être accusé de « complotisme » : la plus grande maladie honteuse du 21e siècle ! Parce que pour un Parisien orgueilleux et qui sait forcément tout sur tout, souscrire à des thèses dites complotistes, c’est être un naïf, un crétin, un plouc, doublé d’un beauf excentrique et d’un danger public. Et donc un mauvais citoyen. Alors qu’un vrai Parisien, nécessairement de gauche, est toujours dans le sens du Progrès, sensible à toutes les causes, et donc socialement incorrect mais politiquement 100% correct. Tout sauf un ensauvagé de banlieue, un antisocial crypto-fasciste ou proto-terroriste.

Même s’il dit ne pas soutenir Macron, le Parisien est donc majoritairement et par essence un idiot utile de La Dictature En Marche. Et donc un imbécile inconscient, angoissé à l’idée de ne pas avoir raison avant les autres. Et donc incapable de se risquer à réfléchir par lui-même, par crainte de manquer la dernière cause à la mode ou le dernier challenge du siècle. Il soutient Biden parce qu’il vomit Trump, et reste farouchement européen même depuis que Maastricht a remplacé Paris. Elitiste mais pas souverainiste, Démocrate mais pas populiste. Extrêmement concerné par lui-même et ses propres affects mais jamais extrémiste. Narcissique et suffisant mais jamais vulgaire, croit-il.

Le Parisien est un spécimen aussi dérisoire que dévalué. Plus personne ne l’écoute ni ne prête attention à ses frasques. D’ailleurs il ne se risque même plus à faire le malin et se contente de faire le gros dos, en ravalant sa morgue et ses frustrations.

Paris est un naufrage. Paris est un mirage. Paris n’est plus. Ou si peu. Même les J.O. de Paris 2024 qui n’auront sans doute jamais lieu comme ceux de Tokyo ne font plus bander les foules ni les édiles parisiens.

Paris n’est plus qu’un carrefour malodorant. Un courant d’air. Une impasse existentielle autant qu’une verrue urbaine, en proie à la déshérence de ses habitants qui fuient la capitale par milliers depuis le début de la crise pour aller s’installer ailleurs en province, à la délinquance de sa frange la plus révoltée et à la déliquescence morale nourrie par la médiocrité de ses élus, leurs politiques burlesques et ridicules.

Fluctuat nec mergitur. Mais pour combien de temps encore ?

Paris sombre et s’abîme, et ne parvient plus à faire illusion. Comme le Titanic ou le Radeau de la méduse. Paris prend l’eau de toute part. L’eau des égouts et des dégoûts, et non les eaux lustrales d’une quelconque régénérescence, bien improbable et compromise par l’étendue du désastre.

Plutôt que l’Après-Covid, faut-il déjà songer à l’Après-Paris ? Et où donc faudra-t-il alors situer le barycentre de l’âme française ?

Sans doute nulle part en particulier. Ou quelque part dans cette France vivante, variée, éclectique et mouvante. A Annecy, classée première dans le Palmarès 2020 des villes de France les plus agréables où il fait bon vivre. Suivie par Bayonne.

Aux pieds des sommets alpins ou pyrénéens, léchés par les eaux calmes du Lac d’Annecy ou par les eaux salées de l’Atlantique, sur des terres de passage autrefois conquises et reprises aux anciennes marches du royaume de France, voilà où se situe donc le bonheur selon ce barème qui reflète les attentes et les choix des Français candidats au départ. Pas dans le nombril du monde autoproclamé, mais à la périphérie et au croisement de plusieurs mondes, ou du moins de plusieurs pays frontaliers : la Suisse et l’Italie pour la Savoie, et l’Espagne pour le Pays basque.

L’avenir est donc à l’ouverture au monde et à la connexion des hommes. Pas au centralisme colbertiste, jacobin ou jupitérien. Et si Paris est aujourd’hui clairement déclassée, c’est parce que cette ville et ses habitants arrogants et insupportables incarnent cette volonté de tout centraliser et d’imposer un pouvoir arbitraire, si cuisant avec la crise du Covid, et qu’une part croissante des Français rejettent sans toujours le manifester.

La ruine de Paris symbolise la fin de l’ère du Faste, du Prestige, de l’Autorité centralisée selon un modèle français qui a prévalu depuis les rois de France, Louis XIV en particulier. Un phénomène national aux prétentions impérialistes et universelles, repris par la Révolution et notre orgueilleuse République. Lesquelles entendaient imposer au monde leurs principes humanistes et leur vision du progrès universel. Une République souveraine qui se retrouve aujourd’hui absorbée par une dictature mondialiste déclinée dans chaque pays du monde par des marionnettes comme Macron.

Normal que les provinces de France ne se reconnaissent pas dans ce piège illusoire du Projet macronien, dont Paris centralisateur et son establishment hautain sont le relai volontaire ou tacite.

Cette fracture identitaire plus que politique et idéologique marque un tournant dans notre Histoire. Avec une tension critique entre une volonté de défendre des identités malmenées sinon condamnées par la mondialisation en marche, et un désir de se fondre dans un nouveau monde tantôt perçu comme une occasion riche de promesses, ou aujourd’hui comme un symbole de dissolutions normatives et de dérives totalitaires.

Paris a longtemps cru qu’elle était la France. Or la France elle-même peine aujourd’hui à se définir. Même si les Français sont nombreux à manifester leur attachement à telle ou telle de ses composantes régionales, son terroir, son patrimoine architectural et culturel, son art de vivre, les savoir-faire de ses artisans, de ses agriculteurs, de ses centaines de corps de métiers, sa créativité artistique foisonnante, sa gastronomie inégalée, ses start-ups et ses brillants ingénieurs : autant de richesses gravement menacées de disparition avec l’épidémie de Covid.

Une épreuve qui révèle que l’être parisien est un modèle et une identité souvent en contradiction avec le fait d’être simplement français. Ou d’être basque, breton, corse, gascon, auvergnat, franc-comtois, bourguignon ou picard. Car Paris n’est pas la France et ne la représente pas non plus. Sinon très partiellement et abusivement, au travers de stéréotypes discutables et de mythes obsolètes. Comme New York n’est pas les Etats-Unis.

Paris sera peut-être toujours Paris. Comme les Parisiens seront toujours les Parisiens, esclaves de leurs mythes et de leur avidité à occuper les premières places. Mais Paris n’est plus la France comme la France se passe fort bien de Paris. Du moins de ses prétentions et exaspérations.

La France est aujourd’hui devenue un pays multicentrique dont le cœur bat tout autant à Dijon, à Toulouse, à La Rochelle, à Nîmes, à Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, Nantes ou Brest, qu’à Arras, Bobigny, Fontainebleau, Uzès, Pointe-à-Pitre, Cayenne, Mayotte ou Nouméa. Et même à Alger, Madagascar, Brazzaville, Bruxelles, Montréal, Lausanne ou Bâton Rouge, tous ces lieux où bat le cœur multi-ventriculaire de la francophonie.

La France est l’une des harmoniques de ce monde multipolaire d’aujourd’hui et de demain. Et Paris pas plus qu’une autre ville métropolitaine n’a aujourd’hui de légitimité à revendiquer le monopole de l’esprit français ou le droit à parler au nom de tous les Français qui vivent ici et ailleurs. A fortiori de s’ériger en conscience du monde.

Paris muselée, Paris confinée, Paris outragée, Paris martyrisée… Et Paris privée de ses libertés, de son lustre et de sa gloire. Paris assignée au silence sous un masque ridicule aussi humiliant qu’inutile. Paris désertée par son peuple, ou du moins une partie de ses habitants. Paris assiégée par d’autres peuples, d’autres cultures, d’autres appétits de conquête et de domination, ou simplement par des surgeons de révolte de la part de ces banlieusards ensauvagés qui préfèrent à l’occasion fondre sur elle faute de pouvoir se fondre en elle.

Paris mise à sac, à bas, à nu ou à l’arrêt. Paris humiliée, oubliée, recalée.

Dire que Paris se relèvera et recouvrera son prestige confisqué serait encore sacrifier aux mythes et aux antiennes des orateurs empressés. Un mensonge. Une lubie. Car Paris doit apprendre à faire le deuil de cet orgueil qui la dessert, composer avec un monde qui change, et à se fondre harmonieusement dans ce monde si complexe et imprévisible. Sans prétendre lui imposer ses vues, ses angoisses ou ses obsessions. Mais en dialoguant au contraire à égalité avec le reste du monde, les autres peuples et cités qui le composent. Avec respect, ouverture et humilité.

Un pari que Paris doit urgemment relever, si elle ne veut pas disparaître sous le grand laminoir identitaire et normalisateur de cette dictature mondialiste qui avance masquée, comme ses victimes que nous sommes, sans dire jamais dire ouvertement ou sans jamais plus pouvoir crier son nom.

Zemmour Président : l’esprit du taon

Zemmour Président ?

Cela fait plusieurs mois qu’on chuchote son nom, qu’on le pousse à se déclarer. L’intéressé y songerait lui-même, murmure-t-on. En tout cas il laisse l’idée fuiter. Et sonde ses amis, comme en témoignent cette vidéo de Valeurs Actuelles reprise sur son site.

Allons bon !

Certes Zemmour est devenu un polémiste incontournable. Son excellente culture, son sens historique et sa curiosité intarissable qui le poussent à lire chaque jour et à se remettre en question en font un critique politique bien plus souple et respectueux de ses adversaires qu’il n’en a l’air. Et surtout moins crispé sur des convictions réacs voire nauséabondes, comme la caricature du personnage le suggère. Ses analyses de la situation actuelle, de la macronie, du mondialisme, de l’Europe de Maastricht, du néolibéralisme, de la bobasserie et du politiquement correct, de la menace islamiste, et même de l’immigration longtemps clivante, font aujourd’hui consensus. D’ailleurs presque tous les politiques de gauche comme de droite reprennent peu ou prou les mêmes arguments, puisés dans les mêmes lectures.

Son émission sur Cnews est un franc succès, dû aussi au professionnalisme tout en douceur de l’animatrice Christine Kelly. Un rendez-vous quotidien sans concession avec l’actualité, devenu incontournable pour des millions de Français. Et qui rend le trublion de la droite dure indéboulonnable.

Autrefois marchepied et caution « culturelle » du Rassemblement Bleu Marine, Zemmour s’est depuis affranchi de cette allégeance qu’on lui prête à l’extrême droite. Volontiers critique vis-à-vis d’un casting qui au Rassemblement National déçoit les sympathisants par son manque de vision, sa stratégie de dédiabolisation qui pousse ses dirigeants vers la couardise, et des concessions toujours plus incompréhensibles à la politique révoltante d’Emmanuel Macron.

Il faut dire qu’un Juif qui réhabilite Pétain et soutient le parti créé par d’anciens pétainistes, ça faisait désordre. Même si d’autres Juifs de France angoissés par la montée du fascislamisme ont depuis franchi le Rubicon et rejoint le FHaine. Mais aujourd’hui le Suicide français paraît loin. Plus question de sacraliser Pétain, tout juste de nuancer le regard rétrospectif porté par la bonne conscience majoritaire et ses amalgames grossiers sur la Collaboration et l’Occupation. Une période sombre beaucoup plus ambigüe que les mythes de la Résistance nous l’ont léguée.

Son goût pour un pouvoir fort autant que légitime, pour l’Etat impérial, pour une France éternelle qui n’a jamais existé, son désir d’en découdre avec le laxisme ambiant et de restaurer l’autorité jacobine, en rassurent certains et en agacent d’autres. N’empêche que face au chaos où la France est aujourd’hui plongée, noyée sous les assauts conjugués d’une violence ultralibérale, de la mondialisation, des séparatismes identitaires, du terrorisme, et surtout de cette dictature sanitaire et technosécuritaire qui avance à grands pas, on comprend que la nostalgie de l’Etat, du Pouvoir centré sur la Nation, sur l’identité française, faisant le lien entre ambition, rayonnement et Histoire, fasse sens.

Serait-t-elle à même de relever les défis du temps ? C’est un autre problème. En tout cas l’absence de nouveaux repères pour penser le monde de demain et la faillite des faux modèles « progressistes », avec leurs bavardages incessants pour masquer le vide éthique et ce totalitarisme idéologique que constitue le mondialisme, nourrissent les réflexes de repli vers des paradigmes éprouvés plus aptes à rassurer : la Nation, la Patrie, à défaut d’une planète-matrie qui se disloque de partout et semble vouloir nous expulser.

Mais suffit-il d’être un esprit exigeant, un intellectuel brillant, un analyste acerbe des soubresauts du siècle, et un nostalgique de la Grandeur pour faire un bon Président ?

Assurément non. Il faut aussi du charisme, de l’écoute, être réellement proche du peuple, de tout le peuple, savoir rassembler, et s’affranchir de cette quête stérile du consensus, en imposant et en assumant des choix parfois douloureux. Sans noyer son embarras dans des circonvolutions rhétoriques du type « et en même temps ».

Il faut savoir trancher. Notamment dans les situations cornéliennes. Mais toujours dans le sens de l’intérêt général, jamais des intérêts particuliers, comme c’est hélas le cas depuis trop longtemps : un mal qui creuse le désamour entre les Français et la politique.

Mais trancher ne veut pas dire s’agiter. Et c’est là que la personnalité d’Éric Zemmour le rend incompatible avec l’exercice de la fonction suprême. Un bon général doit être avant tout un bon stratège. Mais un bon stratège ne suffit pas à faire un bon chef de troupes. A fortiori une bonne vigie, un qualificatif qui convient mieux à Éric Zemmour. Lequel n’est pas dans l’action politique, mais dans le regard porté sur celle-ci. La critique et la polémique. Chacun son métier.

Qui plus est, son côté agité, excité, hystérique et agressif n’a vraiment pas de quoi rassurer. L’homme est un pur affectif. Trait qu’il compense par une certaine intransigeance dogmatique. Ses frustrations personnelles, relatives à son physique, son origine modeste, sa judéité et son arabité qui l’assimilent aux minorités sinon aux immigrés, déterminent une grande part de son profil psychologique, de son ambition personnelle et de son attachement à une certaine France : assimilationniste, une et indivisible, souveraine, puissante, impérialiste. Symbole de son ascension personnelle vers un statut que sa naissance ne lui aurait pas seule conféré. L’intéressé le reconnaît d’ailleurs souvent, avec honnêteté et modestie.

Malgré sa fascination pour le Pouvoir, la Puissance, la Grandeur, Zemmour reste au fond l’homme du ressentiment. Il admire Louis XIV, Napoléon et de Gaulle, mais il sait qu’il n’appartient pas a priori à cette France-là dans laquelle il se projette et qui l’a fait. Une France qu’il ne fait qu’aduler et regretter. Zemmour a le regard tourné vers le passé. Et regarde le présent comme ses contemporains avec mépris, colère et désappointement. Comment pourrait-il envisager l’avenir sinon à rebours ?

Or on n’écrit pas l’Histoire avec un rétroviseur. On la fait, on l’incarne, on la vit. En embrassant les aspirations du siècle, et en les dépassant pour accoucher de ce qui n’existait pas encore. Et l’offrir au plus grand nombre comme marchepied vers une autre incarnation de soi. Une autre conscience d’être au monde. Un nouvel avatar collectif.

Cette capacité du grand-homme à rassembler et cristalliser à un moment critique dans sa personne toutes les aspirations et toutes les potentialités d’un peuple, à leur donner une forme, une consistance, une vision, un sens, un élan nouveau, un horizon, un destin, et que les Français cherchent désespérément parmi un personnel politique composé de technocrates d’une médiocrité de plus en plus abyssale, Zemmour est bien loin d’en avoir l’étoffe.

De plus, pour rassembler il faut avoir comme on dit aujourd’hui « des réseaux ». Une prise, une consistance sur la réalité d’une nation et la façon la plus efficace de la diriger. Or Zemmour appartient au sérail médiatique, il n’a aucun ancrage dans la politique de terrain, pas plus que dans les arcanes du pouvoir ou le pays réel.

La candidature Zemmour, si l’idée flatte sans doute son ego, est donc une illusion de plus. Moins burlesque que celle d’un clown lourdaud comme Bigard, mais pas si éloignée.

Car Zemmour lui aussi est un amuseur. Un artificier, brillant certes, de la politique spectacle façonnée par les médias. Ces bateleurs de la farce des temps modernes qui entretiennent dans l’esprit du bon peuple l’illusion de la démocratie, jouant tour à tour avec ses affects – peur, colère, séduction, ressentiment – ses espoirs et ses désillusions, ses attentes et ses renoncements, et parfois aussi sa raison, souvent manipulée dans un fracas de mensonges.

Trump, Biden, politiques et oligarchie : le monde suspendu entre dictature mondialiste et changement de paradigme

En quoi l’élection américaine est-elle susceptible ou non de changer le cours des choses dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui ?

C’est un vaste sujet, hautement manipulé durant la campagne puis la période houleuse de transition entre la victoire (théorique) du Président-élu Joe Biden à l’issue du vote des Grands électeurs le 14 décembre 2020, et son investiture le 20 janvier 2021.

Tout et n’importe quoi aura été à peu près dit par les partisans de l’un ou l’autre candidat à cette occasion, dans un contexte de grande confusion, de contestation des résultats par le camp du Président sortant, des fraudes électorales vraisemblablement massives, et un climat de quasi guerre civile avec le déploiement de l’armée à Washington DC et l’occupation violente du Capitole par les partisans les plus irréductibles de Trump.

Une élection explosive, aux enjeux complexes, écartelée entre des positions extrêmes sur fond de tensions multiples jamais vues aux Etats-Unis, et impossible à saisir à partir d’une lecture française ou européenne.

Il serait vain de vouloir opposer Trump et Biden de façon radicale, en caricaturant les positions, les profils ou les programmes, ou de chercher à les comparer en termes de nuisances maximum pour leur propre pays comme pour le monde.

Si l’on cherche à résumer de façon objective ce qui les oppose, Biden représente indubitablement le pur produit de l’establishment progressiste américain tendance démocrate. Une sorte de joujou de l’oligarchie ou de l’Etat profond, comme l’est à l’évidence Macron. Sauf qu’il a derrière lui une grande expérience de la politique, de la gestion de l’Etat et des institutions : de 2009 à 2017 comme Vice-président aux côtés de Barack Obama, et auparavant comme membre de plusieurs administrations sous différentes présidents américains.

Ce qui n’était aucunement cas ni de Macron ni de Trump.

Rappelons que le « progressisme » est une doctrine d’abord économique puis politique forgée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et qui s’est imposée au cours du 20e siècle, en particulier dans les années 1930 avec les politiques keynésianistes du Président Roosevelt. Mais surtout avec succès selon une orientation autant politique et géostratégique que simplement économique après la Guerre froide dès la fin des années 1980, avec ce qu’on a appelé la « mondialisation ».

Mondialisation évidemment qui n’est pas qu’économique, mais aussi et même encore davantage sociale et sociétale, culturelle, politique, juridique, institutionnelle, idéologique, technologique, civilisationnelle, avec les contre-chocs et régressions qu’elle produit. Et bien sûr financière, bancaire et monétaire, puisque cet aspect constitue la clé de voûte stratégique de la conquête de tous les pouvoirs par une oligarchie anglo-américaine depuis au moins deux siècles. Le pouvoir bancaire et la monnaie, mais aussi la dette constituant un levier de pouvoir, de création de valeur et de richesse, mais aussi de contrôle et de surveillance des états, des autres pouvoirs et des individus par le système, et donc par l’élite qui le contrôle, directement ou indirectement.

Le progressisme est aussi devenu une rhétorique politique fondée a priori sur la référence aux principes des droits-de-l’homme, à la paix entre les peuples notamment au lendemain des deux guerres mondiales et de l’affrontement Est-Ouest, plus récemment au thème de l’environnement et du développement durable. Autant de thématiques invoquées pour justifier une ligne politique appliquée indifféremment par tous les dirigeants occidentaux quelle que soit leur appartenance politique officielle, de façon homogène et concertée au plan mondial. Avec des mesures ayant pour objectif final la conquête planétaire du pouvoir par l’oligarchie anglo-américaine, et la normalisation de tous les process à l’échelle du monde.

Une stratégie fondée depuis 4 siècles sur un objectif de contrôle hégémonique par le pouvoir bancaire et monétaire des grands acteurs financiers au plan mondial. Une vision résolument mondialiste et non internationale, inter-étatique ou fédéraliste de l’organisation du monde futur. Avec à la clé une gouvernance mondiale (un vieux thème mondialiste) indépendant des états-nations, des peuples et de tous les pouvoirs locaux, qui ordonnerait et subordonnerait tous les échanges, les flux financiers, la propriété, la production, les réseaux de distribution, les modes de consommation, les politiques et pouvoirs administratifs locaux, l’accès à l’information, la normalisation des savoirs, les relations internationales… Et même l’évolution démographique, la gestion des populations, des flux migratoires, la science, la technologie, la production de discours, les croyances (y compris religieuses) et les modèles dominants. Bref à terme un ordre de type totalitaire avec des moyens inégalés dans l’Histoire, et un fil conducteur : la soumission de la totalité de l’activité humaine au seul pouvoir financier.

Cet objectif de concentration des pouvoirs autour du seul pouvoir bancaire et financier remonte au moins au 16e siècle, époque de l’essor hégémonique des grandes dynasties aristocratiques, bourgeoises et financières alliées des puissantes régnantes au sein des Provinces-Unies (Amsterdam) et du Royaume d’Angleterre. Puis regroupées à Londres avec la création de la City. C’est cette oligarchie qui a inspiré et soutenu quatre siècles plus tard et selon les mêmes principes mondialistes la création des grandes institutions mondiales que nous connaissons aujourd’hui. Depuis la Société Des Nations au lendemain de la Première guerre mondiale remplacée par l’ONU en 1945, et ses nombreux satellites : UNESCO, OMS, UNICEF… Et des institutions de gouvernance économique et financière comme la BRI, le FMI, la Banque mondiale, le Forum économique mondial…

C’est également cette oligarchie qui par le biais d’organisations transnationales indépendantes regroupe des décideurs très impliqués dans les grandes décisions impactant l’avenir du monde, comme la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg ou le Council for Foreign Relations. Autant dci situations éclatés mais dont la coordination constitue l’embryon de la future gouvernance mondiale. Et qui se manifeste aujourd’hui au plan politique par des organes de régulation des politiques intergouvernementales afin de coordonner les actions engagées par les pays riches dans différents domaines, mieux gérer les crises, fixer des grandes orientations communes et harmoniser les politiques économiques, sociales ou environnementales, comme le G8, le G20.

On pourrait aussi citer parmi les institutions mondialistes essentielles outre le Forum Économique Mondial, les forums internationaux réunis successivement autour des grands enjeux climatiques et environnentaux depuis le Sommet de la Terres à Rio en 1992 jusqu’à la Conférence de Paris sur les changements climatiques en 2015. Tous alignés sur un même credo progressiste et œuvrant (en principe) pour la prospérité et la paix entre les peuples, l’intérêt général et le bien de l’humanité. Dans les faits derrière les bonnes intentions affichées réalité clairement au service d’intérêts privés, capitalistiques, bancaires, financiers, économiques ou industriels.

Cette doctrine progressiste a été perfectionnée et infléchie au cours des années 1980 et 1990, décennies phare pour le néolibéralisme triomphant acquis aux thèses de l’économiste Milton Friedman, par certains stratèges néolibéraux, afin d’en faire un outil de conquête du pouvoir politique adapté aux enjeux de l’époque. Dans un contexte d’effondrement du bloc communiste, de fin de la Guerre froide, mais de recul de l’hégémonie de l’empire américain, de l’émergence de puissances rivales en Asie (Chine, Inde, dragons est-asiatiques…), de montée de nouveaux périls au Moyen-Orient : dictature khomeyniste en Iran, concurrence avec la Russie sur le marché du brut, sur fond de conflit israélo-palestinien, de guerre Irak-Iran, de montée du fondamentalisme et du terrorisme islamiste (instrumentalisés voir financés par les Américains et Européens)…

Derrière ce contexte de recomposition d’un monde chaotique post-guerre froide, un objectif s’est vu imposer comme le seul recours souhaitable : la construction d’un Nouvel ordre Mondial appelé de ses vœux par le Président Bush Senior lors d’un discours célèbre à l’ONU à la veille de la première Guerre en Irak (1991).

Un concept très ancien, conçu et porté depuis des siècles par l’oligarchie financière, mais qui a refait officiellement surface à la faveur du vide laissé par la fin de l’affrontement idéologique et politique entre USA et URSS pendant presque huit décennies, depuis Lénine et la Révolution d’Octobre (1917) à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 jusqu’à l’écroulement du bloc de l’Est qui s’en est suivi.

Le but de ce Nouvel Ordre Mondial n’est évidemment pas d’instaurer un monde juste, pacifique, fraternel, célébrant la joie et l’harmonie dans la diversité et la symbiose avec la nature. Son véritable objectif est au contraire le contrôle total puis la disparition des états-nations, remplacés par un découpage du monde en « régions » administratives (cf. les objectifs du Forum Economique Mondial), la subordination absolue au seul pouvoir financier et à une monnaie unique de tous les pouvoirs : politique, juridique, administratif, économique, industriel, scientifique, médical, technologique, numérique, policier, militaire, médiatique, surveillance, renseignement…

La transition en cours vers ce N.O.M. se fait par l’infiltration et le contrôle de tous les partis politiques dans les pays prétendument démocratiques. Notamment grâce à la corruption, au financement occulte, à la cooptation des dirigeants, au pilotage de la démocratie grâce à l’ingénierie sociale, véritable science politique développée aux Etats-Unis dès le début des années 1910, et donc la fabrique de l’opinion, la manipulation des élections par les médias (tous contrôlés par une poignée de milliardaires qui en fixent la ligne éditoriale en favorisent tel ou tel candidat en fonction de leurs intérêts), le transfert des souverainetés nationales vers des institutions régionales ou mondiales (Union Européenne notamment), l’application de politiques de libre-échange et de dérégulation à tous les échelons, avec des institutions qui se substituent aux états et encadrent leur domaine réservé, des juridictions internationales qui limitent le pouvoir législatif et judiciaire des états (Cour Européenne, Cour Internationale…) Et ce jusqu’à l’avènement d’un Nouvel Ordre mondial et d’une gouvernance mondiale présentés comme inéluctables. Et dont le basculement est précipité par des « crises » fabriquées (et annoncées), comme des pandémies comme celle que nous connaissons depuis fin 2019.

Ceci afin de justifier un contrôle progressif total des populations, grâce à des mesures liberticides, la mise en place de moyens de fichage, de traçage et de surveillance numériques, de dissuader ou réprimer les mouvements de révolte et troubles sociaux hostiles aux réformes ultralibérales et aux mesures sécuritaires, et de s’assurer d’une transition douce vers le Meilleur des mondes progressiste. Mais aussi en précipitant et en accélérant les chocs économiques, en provoquant l’effondrement total de certains secteurs condamnés à disparaitre ou à être rachetés par des grandes multinationales, comme les petits commerces et restaurants actuellement détruits par les mesures de confinement à répétition, conformément aux objectifs du Great Reset détaillés par le Président du Forum Economique Mondial Klaus Schwab en 2020.

Mais aussi et surtout en détruisant un système financier obsolète et à bout de souffle depuis la crise financière de 2008, pour le remplacer par un autre système plus concentré, mieux contrôlé, plus efficace et plus profitable. Et finalement en détruisant une à une toutes les monnaies nationales ou internationales comme l’euro, destinées à céder la place in fine à une cryptomonnaie unique mondiale.

Un système qui instaurera prochainement une notion inédite dans l’Histoire de l’humanité : celle de la monnaie numérique comme seule unité de compte pour les règlements et transactions financières. En effet la monnaie avait été inventée comme unité de compte pour fluidifier les échanges et évaluer la valeur des biens et services. Avec une contrepartie : sa propre valeur évaluée dans le cas des monnaies métalliques par le cours des métaux précieux (or, argent), ou une valeur fiduciaire fondée sur une garantie de l’autorité habilitée à frapper monnaie (roi, banque nationale, banque centrale…) sous forme de fonds détenus en or, en valeurs foncières et placements divers…

La monnaie n’était donc jusqu’à présent pas une valeur en elle-même, mais un étalon de la valeur. Avec la monnaie numérique unique, non seulement la monnaie devient une valeur à part entière qui ne repose sur absolument rien sinon un simple jeu d’écritures numérique comptables et numériqued, et la création artificielle et arbitraire de masse monétaire ex nihilo par les banques centrales chaque fois qu’elles octroient des « prêts » aux banques nationales ou aux états. Elle devient la seule et unique valeur dont dépendent absolument toutes les autres. En terme symbolique c’est le règne de Mammon, du nom de cette divinité païenne des richesses et de l’argent citées dans la Bible, symbole de l’idolâtrie suprême. Un véritable culte mondial imposé de facto de l’Argent-roi, des valeurs matérialistes, utilitaristes et consuméristes qui en découlent, auquel tout est désormais soumis, y compris la valeur de la vie et celle de l’être humain dans son substrat biologique ou résumé à sa seule force de travail et de production de plus-value.

En effet ce basculement s’accompagne d’un projet de marchandisation absolue de tous les biens, services, du vivant dans son ensemble, de tout ce qui est produit, fabriqué, échangé ou vivant sur terre, y compris les individus.

Ainsi, avec les nouvelles lois bioéthiques actuellement votées en différents endroits du monde, il deviendra bientôt possible de concevoir, fabriquer, acheter, détruire un embryon humain, de louer un utérus, de fabriquer du matériel génétique ou cellulaire humain, des organes conçus in vitro, de les hybrider avec d’autres espèces vivantes notamment animales en créant des chimères, et ce uniquement à des fins de recherche, de manipulation ou de commercialisation d’outils biologiques. Comme un bébé éprouvette conçu sur mesure où sur catalogue selon des critères précis par manipulations génétiques, PMA ou GPA. Ou comme l’a possibilité d’acheter un bras, un œil, un cœur, un rein ou d’autres organes de rechange à un petit Indien ou un Sénégalais à l’autre bout du globe, pour remplacer un organe abîmé ou déficient, comme on répare sa voiture en l’équipant d’un nouveau moteur, de nouvelles plaquettes de frein, pour changer la couleur de la carrosserie ou remplacer un enjoliveur défectueux.

Plus effrayant encore, tous nos en-cours bancaires, toutes nos économies personnelles seront bientôt encryptées sous la forme d’un « carnet numérique » individuel injecté sous la peau sous forme de nanoparticules pouvant contenir toutes sortes de données numérisées : état civil, carnet de santé, carnet vaccinal, droits en matière de santé, de protection, données bancaires, comportement social, achats, niveau de conformité aux règles et normes sécuritaires, sociales, sanitaires… Un peu à la manière du « carnet social » chinois.

Le contrôle des populations sera alors total et aussi arbitraire qu’absolu. Puisqu’on pourra non seulement se voir interdire de sortir de chez soi, de prendre les transports, d’aller travailler, de faire ses courses ou de voyager, mais aussi d’interagir avec une autre personne, de disposer de son argent, dont l’usage sera subordonné à nos comportements, contrôlé de façon centralisé, et dont les en-cours pourront être à tout moment bloqués ou supprimés.

La monnaie ne sera donc plus un moyen de paiement sur la base contractuelle librement négociée entre des acteurs économiques, mais un outil de contrôle pyramidal assimilable à une forme d’esclavage totalitaire. La propriété privée sera abolie et l’initiative privée totalement subordonnée à une logique de contrôle normatif, dictatorial et arbitraire.

Avant d’en arriver là (très prochainement si l’on en croit l’agenda des mondialistes), l’une des conséquences des objectifs de conquête du pouvoir par l’élite progressiste depuis quelques décennies a consisté en une volonté de diluer les clivages politiques droite-gauche dans les pays occidentaux dits démocratiques. Une stratégie des élites financières répondant à une spécificité au niveau de la doctrine du progressisme, qui est né d’une agrégation de modèles politiques et économiques a priori opposés et artificiellement réconciliés : capitalisme libéral et socialisme étatique, voire communiste. Une union a priori contre-nature pourtant prophétisée dans le roman d’anticipation de George d’Orwell 1984 et résumée sous le terme d’Angsoc, contraction en novlangue de socialisme anglais, une sorte d’hybridation entre le bolchevisme, le labourisme et les dictatures fascistes et nationalistes européennes des années 1930-1940.

Une réconciliation utilitaire de bon aloi qui se traduit dans les discours par la promotion de thématiques et de causes humanistes de pure façade, servant en réalité à assurer la reproduction des élites, le piratage des contre-pouvoirs et les intérêts de la classe dirigeante dans les pays capitalistes, en faisant mine de défendre des politiques allant dans le sens des idéaux humanistes, universalistes, des droits-de-l’homme du Progrès social.

Cette rhétorique érigée en Pensée unique et politiquement correcte sert également d’outil normatif au niveau des discours idéologiques dominants, de normalisation de l’offre politique et idéologique, relayée par des médias de propagande et des pseudos intellectuels de cour au service du pouvoir, de conquête et de reconduction de ce pouvoir aux mains des mêmes élites rompues aux mêmes discours idéologiques, formés dans les mêmes écoles, relayées par les mêmes pouvoirs technocratiques et applaudis indifféremment par les mêmes « électeurs » abusés dans une parodie de démocratie réduite à un spectacle.

Ce glissement s’est traduit notamment par le dévoiement des modèles portés par la gauche progressiste social-démocrate en Europe, incarnée par des dirigeants et des partis prétendument centristes, au bénéfice d’intérêts financiers européistes et d’une mondialisation économique à marche forcée. Avec une construction européenne portée par des radicaux, centristes, sociaux-démocrates ou chrétiens-démocrates, comme Adenauer, Claude Monnet, Chaban-Delmas, Pompidou, Giscard, Schröder, Chirac, Blair, Hollande ou Merkel. Tous servant en réalité de façon inconditionnelle et consensuelle le même projet mondialiste de destruction des souverainetés nationales, des états-nations, de dérégulation et d’uniformisation aux plans institutionnel, juridique, économique, industriel, commercial, bancaire, financier, monétaire, fiscal, éthique, avec un renoncement à l’indépendance des peuples et des nations, et même à l’identité du continent européen transformé en simple satellite de l’Amérique, en grand marché ouvert aux produits nord-américains, ainsi qu’à toutes les revendications communautaristes et séparatistes au nom d’un relativisme délétère. Et promis finalement à une régression identitaire, culturelle et civilisationnelle, sous l’assaut conjugué de politiques migratoires irresponsables et d’une mondialisation sans frein.

Dans les démocraties occidentales, cette doctrine a conduit du point de vue politique à une stratégie de dilution des oppositions droite-gauche qui prévalaient jusqu’à l’Après-guerre, avec des divergences encore claires entre Républicains et Démocrates. Ou en Europe entre les travaillistes ou les socialistes et les conservateurs. Et à un alignement sur une même ligne faite de pragmatisme économique, de politiques de rigueur et d’orthodoxie budgétaire (jusqu’à la crise du Covid), parfois teintées d’une touche de social mais grosso modo analogues, quelles que soient les alternances politiques gauche-droite.

Les Républicains américains s’appuyaient à l’origine sur les valeurs traditionnelles de l’Amérique : unionisme, fédéralisme, patriotisme, nationalisme, isolationnisme et non-interventionnisme, sauf pour des motifs impérialistes. Colonialisme, puritanisme évangélique protestant, suprématisme WASP, ségrégationnisme et opposition conservatrice aux revendications libertaires, égalitaires, antiesclavagistes, émancipatrices des minorités ethniques, notamment afro-américaine, religieuses, sexuelles, à la cause féministe, aux aspirations de changement de la jeunesse, à une application trop « socialiste » des droits humains. Mais favorable à un cloisonnement communautaire sinon une ségrégation étroite de la population en classes opposées ou ignorantes les uns des autres, à rebours de l’American dream et de l’idéal affiché du melting pot. Prépondérance du pouvoir centralisé, de l’Administration fédérale, de l’Armée, du pouvoir des agences de renseignement (CIA, FBI, NSA…), notamment à l’époque de la Guerre froide, du maccarthysme, des guerres de Corée, d’Indochine et du Vietnam. Mais aussi alliance et soutien aux grands conglomérats industriels et stratégiques : militaire et spatial, pétrolier, sidérurgique, automobile, équipements… Liberté d’entreprendre et libre-échangisme comme principes primordiaux d’une nation prospère, matérialiste et impérialiste selon les canon de l’éthique protestante du capitalisme. Climatosepticisme (du fait de l’influence des lobbies industriels mécènes et alliés du pouvoir républicain) et refus de toute subordination des pouvoirs économiques et industriels à la cause environnementale selon une optique ultralibérale. Hégémonisme monétaire du dollar comme seule monnaie de référence pour les échanges au plan mondial. Attachement moral très fort à la spécificité de la nation américaine, à sa mission émancipatrice, civilisatrice et moralisatrice, quasi religieuse voire messianique, pour éclairer le monde et se poser en gardien de la paix et de l’ordre mondial, dominé par les Etats-Unis, mais aussi de l’ordre moral et d’une Amérique leader politique, culture et éthique des autres nations. Une ambition tempérée par un isolationnisme frileux à certaines périodes : America great again, certes, mais aussi America first, thèmes piliers de la politique de Trump et recette de son succès électoral en 2016.

A l’inverse, les Démocrates défendent plutôt une optique humaniste, universaliste voire socialiste, (post)moderniste et cosmopolite dans les grandes villes, relativiste, contractualiste, libertaire, égalitaire, communautariste, proches des minorités, engagée pour le Progrès social, des libertés et des mœurs, en faveur de la coopération des peuples, pour une dérégulation plus encadrée, moins alignée sur une ligne ultralibérale, et tenant compte des retombées sociales de la mondialisation.

Mais aussi paradoxalement une vision très mondialiste, alignée sur le pouvoir de la finance, le recours aux institutions mondiales dont le pouvoir et la stratégie se déploient de façon déguisée sous une rhétorique progressiste, pour la paix, les droits de l’homme, la préservation de la planète et le développement durable (cf. Forum économique mondial et ses 21 Goals). Ce sont plutôt des monétaristes qui prônent l’abandon du dollar comme monnaie de référence mondiale et le recours à une monnaie mondiale, si possible numérique. Ils soutiennent aussi les changements liés à la société du tout numérique et des GAFSA, ces géants de l’informatique qui façonnent nos vies et collectent toutes nos données.

On trouve également parmi eux certains des plus ardents défenseurs de l’utopie transhumaniste, qui inspirent les grandes orientations du Forum Economique Mondial et celles avancées par des grandes fondations investies dans le domaine de la santé, comme la Fondation Rockefeller, Gavi (alliance pour les vaccins) ou la Fondation Bill & Melinda Gates.

Avec cette stratégie progressiste de conquête et de normalisation des pouvoirs, les différences entre les deux camps sont peu à peu gommées. Même si certaines sont préservées pour la forme dans le maintien d’un système bipartisan aux États-Unis, une rhétorique électorale faussement clivante, les candidats étiquetés démocrates ou républicains ont tendance depuis 30 ou 40 ans à promouvoir quasiment les mêmes politiques. Et servent en tout cas les mêmes intérêts qui les soutiennent, les financent et arment leurs campagnes : cette oligarchie financière qui constitue aujourd’hui l’unique et vrai pouvoir.

Cette stratégie a été implémentée avec succès dans d’autres pays alliés des États-Unis : au Royaume-Uni depuis l’élection de Blair, pur produit progressiste. En France avec la dilution des écarts entre les partis de gouvernement, UMP et PS après Mitterrand. Et l’élection du très américain et atlantiste Sarkozy, grand ami des Bush dont le frère Pierre-Oliver Sarkozy est depuis 2008 le Directeur général de Carlyle group, firme pétrolière des familles Bush et Ben Laden basée au Texas et principale bénéficiaire des guerres menées par George W Bush au Moyen-Orient. Sarkozy dont le père du beau-père Franck Gardiner Wisner n’est autre que le principal fondateur et ancien dirigeant de la CIA. Puis la Présidence tourmentée de François Hollande, un apparatchik carriériste très proche des pouvoirs financiers. Tous également très européistes et alignés sur la doxa mondialiste et le même crédo : libre-échange, Marché unique, Monnaie unique, Constitution européenne, signature de traités de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis ou le Canada, Conférence de Paris sur le climat…

En France, l’idéologie progressiste a trouvé son apothéose avec la création d’En Marche !, parti unique fondé pour servir de tremplin au prodige de l’oligarchie Macron. Sur fond d’affaires de corruption, de scepticisme envers les élites, de désaffection pour la politique et les élections et de dégagisme, sur le thème trompeur du « ni ni« . Un parti en principe créé par Macron après son passage au Ministère de l’Economie, en réalité créé, financé et soutenu par l’oligarchie qui l’a hissé au pouvoir à partir de 2012 comme conseiller de Hollande, puis comme Président de la république « élu » par défaut avec seulement 12,5% du corps électoral si l’on tient compte de l’abstention, face à une rivale attendue au second tour en la personne de l’indispensable Marine Le Pen dans le rôle providentiel de repoussoir utile. Des élections manipulées de A à Z selon un scénario écrit à l’avance, comme les discours du candidat de « la France efficace et juste« .

Une ascension éclair vers le pouvoir qui ne doit rien au hasard et tout à l’argent, pour cet ambitieux inconnu mais habilement formaté de 39 ans, repéré très jeune et formé aux canons mondialistes à Sciences Po-l’ENA, à l’Inspection générale des Finances, puis comme banquier d’affaires à la Banque Rothschild, parrainé par de puissants mécènes et des protecteurs influents, comme la famille Rothschild, le groupe Bilderberg, Peter Brabeck (PDG de Nestlé), Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Arnault, Xavier Niel, Arnaud Lagardère, Patrick Drahi, Pierre Bergé, Vincent Bolloré… et tant d’autres.

A l’opposé de cet homme sandwich sous influence de l’oligarchie pressé de renvoyer l’ascenseur à ses mentors en appliquant une politique ultralibérale résolument antirépublicaine, ce ventriloque de l’État profond qui n’hésite pas à subordonner le pouvoir exécutif aux diktats des lobbies, par exemple en invitant le leader des fonds d’investissement américains Black Rock à siéger au Conseil des ministres pour piloter la réforme des retraites, ou en déléguant la gestion de la crise sanitaire à des cabinets conseil en stratégie comme McKinsey, véritable officine du mondialisme, l’élection surprise de Donald Trump en 2016 constitue un cas à part dans une histoire sans accros ou presque de normalisation des pouvoirs sous l’égide du Progressisme triomphant. Et sous le masque trompeur d’un pseudo état de droit fondé sur un pseudo débat et une pseudo alternance démocratiques.

Trump est avant tout un milliardaire autodidacte, un membre de l’élite new yorkaise ayant fait fortune dans l’immobilier avec des succès variables (dont plusieurs sociétés mises en faillite). Un fils-à-papa gâté et nouveau riche, facétieux, incontrôlable, ambitieux, joueur, flambeur, chasseur, et psychopathe notoire selon l’Association des psychiatres américains. Un électron libre raillé et désavoué par ses pairs et avide de revanche. A cause de ses frasques, de son style vulgaire et tape-à-l’œil, de son manque d’intelligence, de culture, son mépris des codes élitistes et de la bonne société démocrate new yorkaise, amateur de provocations bravaches, affichant un mépris des élites, une misogynie crasse, un racisme ulcérant, une homophobie beauf et un populisme calculé, qui lui ont valu d’être soutenu par les pires courants de l’Amérique populiste et réactionnaire : suprémacistes blancs antinoirs, antisémites, anti-Islam, antiféministes, homophobes, anciens du Ku Klux Klan, antiabolitionnistes, opposants aux Droits civiques, lobbies pro-armes, et même néonazis ou autres mouvements nationalistes issus de l’extrême droite américaine, notamment religieuse, parmi lesquels les plus radicaux des évangéliques ultraconservateurs, berceau de la secte QAnon. Plus tous les déclassés de l’Amérique oubliée, enfermés dans un ressentiment anti-establishment, hostiles aux étrangers, aux minorités et tentés par des réflexes émissaires sinon violents.

Trump a mené campagne en 2016 et s’est fait élire sur des thématiques volontairement radicales, clivantes et provocantes, anticonformistes, parfois ouvertement ségrégationnistes, xénophobes ou racistes. Sur un ressentiment anti-establishment dirigé contre toutes les élites dirigeantes et la bienpensance des milieux intellectuels, médiatiques, artistiques et du show biz, tous assimilés de façon manichéenne au Parti démocrate et aux « progressistes », « socialistes » ou « mondialistes », serviteurs zélés de la finance et des lobbies. Tous également accusés derrière un Président Obama haï et calomnié d’être responsables de la crise qui touche des millions d’Américains, notamment après la crise des subprimes de 2008. Alors que c’est précisément Bush Junior, les trillions de dollars dépensés en guerres contre « l’Axe du Mal » (mais qui en ont rapporté bien plus aux oligarques du pétrole et de l’armement qui les ont planifiées) et sa gestion catastrophique de la crise de 2008, qui sont responsables du chaos économique laissé derrière lui, péniblement assaini par l’administration Obama.

Personnage détesté par une grande partie du peuple et des états profonds, sa challenger Hilary Clinton a été présentée (à juste titre) comme le symbole et la marionnette de cette oligarchie. Éloignée du peuple et de ses difficultés malgré un verbe social, hautaine, superficielle et archi corrompue.

Trump avait été aussi élu sur une politique de fermeture de l’Amérique sur elle-même après les années Obama, les crises de 2008 et 2011, l’enlisement dans des guerres hasardeuses et meurtrières en Afghanistan, en Irak et en Syrie, la compétition avec la Chine, les provocations de la Corée du Nord ou de l’Iran. Se faisant ensuite passer de façon caricaturale et mensongère pour un « pacifiste », alors que son désir d’en découdre avec ces états voyous (qui ont entre autres motivé la démission de bon nombre de membres de son administration) n’a été heureusement tempérée que grâce à l’intervention ferme de son état-major pour mettre un terme à ses provocations.

Quant à l’élection de Joe Biden au terme d’un rocambolesque décompte des voix entaché de fraudes, elle ne signe ni un retour à la normale après quatre années d’exception Trump, ni un blanc-seing absolu visant à laisser à l’oligarchie toutes les commandes de l’Amérique et du monde. Comme les fanatiques irréductibles néonazis de QAnon ont tenté de le faire croire aux plus naïfs. Disons que la vérité se situe entre les deux.  

Trump n’aurait certainement pas pu incarner ce messie attendu par ses supporters les plus fanatiques pour dégager l’oligarchie des manettes du pouvoir américain. Une Amérique qui constitue certes un élément-clé du pouvoir stratégique mais qui n’en est ni le cœur ni le périmètre. Puisque cette oligarchie s’est développée indépendamment des jeux de pouvoirs locaux, des états-nations et des empires même si elles les ont un temps servis avant de les mettre en tutelle grâce au levier de la dette publique, tout en les instrumentalisant à son profit. Et surtout à partir d’une approche transnationale, sans enracinement géographique particulier, en étant à la fois nulle et part et partout.

Être le sauveur de l’Amérique face au pouvoir hégémonique de l’Etat profond et des lobbies est un challenge dont Trump n’a lui-même ni l’étoffe, ni l’intelligence, ni les moyens. Même si ce fantasme de mission messianique fabriquée au moment de la campagne pour attiser les oppositions dans une dramaturgie manichéenne et apocalyptique a certainement exacerbé son ego, stimulé son goût de la mise en scène narcissique, et nourri son appétit d’infatigable gamer.

Joe Biden est certainement bien moins enclin à remplir une telle mission, tout comme il paraîtrait étonnant que Macron s’il était réélu s’en prenne soudainement au pouvoir de la finance et des banques, comme Hollande prétendait vouloir s’y attaquer en 2012.

En réalité les choses sont beaucoup plus complexes. Le Président des Etats-Unis est peut-être l’homme le plus puissant de la planète, du moins pour les leaders officiels, mais il ne décide pas de tout et ne contrôle en fait pas grand-chose. Ni dans sa propre administration, ni dans son propre pays, encore moins ailleurs dans le monde. Ce qui va dans le sens des intérêts de l’État profond.

Le rayonnement de l’empire américain continuera de régresser durant le mandat de Joe Biden. A l’image du dollar désormais condamné à disparaître et qui n’est déjà plus la monnaie de référence, supplanté pour les organismes financiers internationaux come le FMI par une nouvelle unité de compte numérique créée sur le modèle du Bitcoin. Son leadership est déjà largement contesté par des rivaux comme la Chine, la Russie, l’Inde, ou d’autres puissances montantes, et qui joueront un rôle prépondérant dans les décennies à venir, notamment en Afrique comme le Nigéria.

Dans le même temps l’Europe, autrefois allié principal des Etats-Unis, continuera de régresser, de s’enfoncer et de se déliter, jusqu’à se décomposer totalement. Sur fond de crise économique et financière inédite aux cours des années 2020-2025, d’une pression migratoire devenue impossible à endiguer, encouragée par la Turquie, ex-allié toujours membre de l’OTAN mais devenue avec Erdogan une authentique dictature islamiste vouée à la propagation de l’idéologie frériste, à la Reconquista militaire et idéologique, à la reconstruction du sultanat et de l’empire ottoman, à l’entrisme et à la promotion du djihadisme islamiste, avec des percées militaires et idéologiques en Grèce et à l’Est de la Méditerranée, dans les Balkans, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Arménie, qui subit un second génocide dans le Haut Karabakh. mais aussi en Europe de l’Ouest qui compte les plus importantes communautés turques.

Autre facteur qui verra l’Europe reculer et sombrer : la montée des guerres civiles, sur fond de montée des nationalismes, de réactions antimondialistes et d’hostilités violentes à la dictature sanitaire et sécuritaire, de troubles sociaux, interethniques, religieux, du basculement des territoires perdus dans le chaos, l’anarchie, la ghettoïsation, la criminalité et le non-droit absolu : une balkanisation sombre sur fond de séparatisme islamiste et de défiance envers les autorités de la République.

Des phénomènes prévisibles que rien aujourd’hui ne semble pouvoir endiguer, et que la crise du Covid ne fait que renforcer, tout en les occultant au second rang. Ce qui constitue d’ailleurs un objectif stratégique dans le plan d’effondrement préparatoire à l’instauration du Nouvel Ordre Mondial mis en place par l’élite au pouvoir, afin d’accélérer le basculement et de justifier des mesures sécuritaires encore plus autoritaires pour faire face à ce chaos programmé. Selon une stratégie du choc et un principe éculé, déjà employé dans le cadre de la lutte antiterroriste : créer le problème et apporter la solution.

Il y a fort à parier que ni Joe Biden ni aucun membre politique de l’élite américaine au pouvoir ne pourra ni ne voudra s’opposer à ce changement. Probablement qu’ils accompagneront ce changement avec zèle puisque leur propre pouvoir et leur carrière en dépendent directement.

Le seul changement à espérer ne pourra venir que des peuples. Non pas sous la forme d’une quelconque révolution que certains anticapitalistes nostalgiques du Grand Soir appellent de leurs vœux. Et qui a nourri chez nous les thématiques d’une certaine frange ultragauchiste et anarchiste lors de la crise des Gilets jaunes : black blocks notamment.

Pas plus qu’il ne viendra de mouvements d’insurrection populaire spontanés ou manipulés par quelques activistes pour contrer la dictature sanitaire et tenter de reverser un pouvoir devenu oppresseur, liberticide et populicide. Même si, en France du moins, ce principe de l’insurrection conçue comme un devoir sacré du peuple ou d’une portion du peuple face à l’oppression fait théoriquement partie de nos grands principes, depuis qu’il a été inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 (Article 35). Et dans notre première Constitution républicaine adoptée la même année. Celui-ci n’a en fait jamais été vraiment appliqué en tant que tel. Sinon au moment des Trois Glorieuses lors de la Révolution de 1830, ou des Barricades lors de celle de 1848, ainsi que pendant la Libération à l’été 1944. Souvent cité comme le grand mythe révolutionnaire de notre Histoire récente, les événements de mai 1968 n’auront été en comparaison des révolutions françaises des 18e et 19e siècles qu’une sorte de grande récré estudiantine, un défouloir et un charivari libertaire face à une société figée, conservatrice, pudibonde et corsetée depuis la fin de la guerre, plus qu’une véritable révolution politique contre le pouvoir autoritaire du Général de Gaulle ou les institutions de la Ve République. Elle fut d’ailleurs vite avortée par la reprise en mains du pouvoir gaulliste. Et les changements réels qu’elle a inspirés au cours des décennies suivantes sont plus d’ordre sociétaux et sociologiques voire juridiques que proprement politiques ou institutionnels, dans le sens d’une rupture radicale ou d’un renversement du pouvoir en place.

En outre la république bourgeoise dans laquelle nous vivons toujours depuis 1848 n’est pas une République vraiment populaire. Au sens où elle n’est qu’une démocratie représentative (du peuple en principe souverain) et non un vrai « gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple », selon l’Art. 2 de la Constitution.

L’insurrection est donc la dernière des options que pourraient choisir ceux qui aujourd’hui sont en mesure d’exercer le pouvoir, de soutenir ou d’incarner des alternatives politiques voire institutionnelles plus en phase avec nos idéaux démocratiques, et susceptibles de restaurer une confiance entre le peuple, ses représentants, ses dirigeants et ses élites.

Enfin l’armée qui serait aujourd’hui la seule force capable d’imposer un changement radical de casting et de projet politique, de provoquer des élections anticipées et de raffermir nos institutions dévoyées par les banksters progressistes et l’élite mondialiste en restaurant la démocratie, constitue un pari hasardeux et une option peu probable dans l’immédiat.

En effet dans aucun pays on n’a vu jusqu’à présent l’armée intervenir pour imposer une vraie démocratie. Quant l’armée prend le pouvoir et renverse un régime, c’est le plus souvent pour remplacer une tyrannie ou un régime honni (communiste) par un autre et imposer une dictature militaire. Comme dans les pays d’Amérique latine dans les années 1970-1980 : renversement avorté de Castro à Cuba, dictatures militaires au Chili, en Argentine, en Bolivie… Avec des dirigeants démocratiquement élus par le peuple comme Salvador Allende au Chili renversés par un coup d’Etat militaire soutenu par la CIA.

Dans d’autres cas plus récents, en Turquie ou en Egypte notamment, tout aussi manipulés à des fins stratégiques par les Américains, l’armée s’est imposée sur une base nationaliste face à des régimes théocratiques (islamistes turcs, Frères musulmans en Egypte). Ou parfois comme recours face à des « révolutions » qui avaient tourné court visant à renverser des dictateurs corrompus comme Hosni Moubarak en Egypte, remplacé par les islamistes, eux-mêmes renversés par les généraux rappelés au pouvoir par le peuple.

Même si certains généraux français ont donné des signes dans ce sens récemment et si certains en rêvent, on voit mal aujourd’hui l’armée française prendre l’initiative de boucler l’Élysée, Matignon, l’Assemblée, le Sénat et les ministères pour exiger la démission de Macron et de son gouvernement.

C’est pourtant avec ce scénario digne des nanars de politique-fiction qu’ont flirté les trumpistes irréductibles entre la défaite électorale de leur champion en décembre dernier et l’investiture de son rival un mois plus tard. En dansant dangereusement au bord de l’abîme. Et en laissant fuiter des rumeurs d’instauration imminente de la loi martiale, d’arrestations massives d’élus démocrates et de dirigeants de l’Etat profond, et de révélations sulfureuses sur fond d’accusations de pédophilie, de crimes, de corruption, d’intelligence avec des pays ennemis, des organisations terroristes, et autres élucubrations délirantes.

La garde nationale pourtant a bien été mobilisée, elle a même paradé dans les avenues de Washington durant l’agonie du mirage entretenu d’un coup de théâtre in extremis et d’une réélection surprise de Trump. Officiellement pour sécuriser les lieux de pouvoir, la transition et la cérémonie d’investiture à haut risque. Officieusement selon certains pour empêcher Biden de prêter serment et procéder à ces arrestations chimériques visant à garantir l’indépendance des institutions et de la nation. On a vu le résultat.

Il est vrai que le clivage s’est durci un peu partout dans le monde entre une courant mondialiste et progressiste implicitement ou explicitement favorable au Nouvel Ordre Mondial et à son modèle totalitaire, et un autre courant réactionnaire déjà ancien opposé à cette évolution, de type néoconservateur, nationaliste, identitaire, voire d’extrême droite, souvent appuyé sur des contre-pouvoirs traditionnels comme l’armée, des mouvements religieux ultraconservateurs, certains groupuscules d’extrême droite, une partie de la vieille élite aristocratique et certaines classes les plus conservatrices attachées à la préservation de l’identité culturelle, nationale, résolument hostiles à ces changements.

Mais ce paysage très classique d’une opposition entre des forces progressistes qui iraient cette fois dans le sens d’une dilution dans un nouvel ordre mondial totalitaire et indifférencié de type orwellien dirigé par une caste de ploutocrates cyniques, et des forces conservatrices déterminées à préserver un modèle fondé sur un narratif national, une culture, une identité, voire un socle ethnique ou religieux particulier, semble aujourd’hui dépassé et peu pertinent pour se confronter aux véritables enjeux actuels.

Le mouvement d’unification et d’intrication des individus, des identités, des modèles et des sociétés au plan mondial est inéluctable. C’est même l’aboutissement d’un vaste processus historique et de toutes les aspirations successives à l’Universel portées par les grands empires, les idéologies, les religions et les modèles unificateurs du passé. On ne pourra jamais revenir à l’époque des empires coloniaux, des états-nations en guerre les uns contre les autres pour étendre leur domination territoriale, encore moins à des tribus ou des communautés religieuses qui luttent pour imposer leur suprématie.

Notre humanité est quasiment arrivée au terme d’un processus de globalisation. Au plan économique certes comme on le répète souvent. Mais surtout au plan humain, social, culturel, civilisationnel et même spirituel. Notre espèce vit aujourd’hui une étape cruciale de son Histoire, caractérisée par l’unification du genre humain. Unification qui n’est nullement une uniformisation : il ne s’agit pas de créer une société mondiale de clones, ou de se caler sur un modèle unique d’homo universalis. Mais au contraire de construire une civilisation globale qui s’appuie sur la conscience de l’appartenance à une entité commune – l’humanité, l’espèce humaine – mais aussi qui reconnaisse le caractère dynamique, fécond, essentiel des différences structurantes entre les individus, leurs origines, les groupes humains qu’ils constituent, les peuples qu’ils forment sur une base d’appartenance, un type, une langue, une mémoire et un territoire communs, voire les nations qui font la diversité et la richesse de notre humanité. Et en dépassant le caractère mimétique qui durant des siècles et des millénaires a enfermé ces différences dans des logiques conflictuelles fondées sur des rivalités mimétiques, la peur ou le rejet de l’altérité, et leur instrumentalisation par des pouvoirs rivaux pour servir des logiques de conquête, d’hégémonie et de domination.

L’universalisme résumé dans les grands principes des droits-de-l’homme a constitué pendant deux siècles une étape féconde et nécessaire pour dépasser le paradigme fondé sur des identités fragmentées et rivales. Ceux-ci ont posé le socle éthique, philosophique et politique pour l’émergence d’une nouvelle identité et d’une nouvelle société humaine, célébrant à la fois l’émancipation de l’individu et sa participation libre à un destin collectif, assis sur des principes universels d’humanisme, de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice. Tendus vers un l’édification d’une société unie, ouverte et féconde à l’échelle du monde et du genre humain. L’homme n’y est plus désormais défini selon des logiques de naissance, d’appartenance à une caste, un rang, ou des privilèges. Mais selon une même identité qui l’élève à une même dignité et des m^mes droits partagés.

L’Article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen institue des fondements radicalement nouveaux et universels pour tout le genre humain : tous les hommes sont déclarés de naissance libres et égaux en droit. Aucun ne peut se prétendre supérieur à l’autre, revendiquer a priori des privilégies spécifiques, ou jouir de droits différents parce qu’il serait né autre, plus estimable ou plus favorisé.

Déclaration essentielle qui remet fondamentalement en cause les écarts objectifs dans les sociétés traditionnelles, en particulier ceux héritées d’un féodalisme fondé sur le servage imposé à la majeure partie de la population (héritage direct de l’esclavage antique), dans des sociétés où le pouvoir est concentré entre les mains d’une caste aristocratique, à l’exception du pouvoir sacerdotal détenu par celle le clergé. Un pouvoir en partie délégué à une élite bourgeoise souvent proche de l’aristocratie dominante développée dans les centres urbains autour des activités de commerce, de finance, de juridiction et d’administration. Cette élite qui constitue justement le berceau historique de l’oligarchie au pouvoir aujourd’hui.

C’est un bouleversement radical dont les répliques continuent de produire des changements. Mais c’est un paradigme en déclin. Notamment depuis que cet idéal humaniste porté notamment par une élite éclairée et franc-maçonne proche du pouvoir politique a été entièrement confisqué par l’élite progressiste formée autour de l’oligarchie financière. Laquelle s’est au fil des siècles appropriée le contrôle de tous les pouvoirs, tout en se drapant en se drapant d’une vertu humaniste et progressiste.

Tout le monde le constate, il y a donc un hiatus profond dans nos « démocraties » entre les discours progressistes et humanistes, et les faits qui les démentent de façon de plus en plus obscène. Pire, ces discours apparaissent de plus en plus aux yeux des observateurs avisés et sont ressentis par l’opinion publique comme des mensonges éhontés qui ne servent plus qu’à justifier pour la forme et à proroger des politiques qui vont résolument à l’encontre des buts affichés.

Il en va ainsi des politiques conduites par Macron pour démanteler notre système de protection sociale et le revendre par appartements au privé. Qu’il s’agisse notamment du régime des retraites, mis à sac par un loi adoptée en catimini en mars 2020 juste après l’instauration du premier confinement, après des mois d’opposition violente de la rue, des syndicats et d’une partie de ce qu’il reste d’opposition. Réforme menée sous l’égide du plus puissant fonds d’investissement mondial, Black Rock, mais présentée frauduleusement comme répondant à un objectif d’orthodoxie budgétaire, d’équilibre des comptes publics et de pérennisation du système de retraites fondé sur le principe égalitaire de répartition. Et donc dans l’intérêt des Français et des futurs retraités que nous sommes. Alors que c’est exactement l’inverse, puisque cette réforme qui en prolonge d’autres conduites auparavant par Nicolas Sarkozy notamment (dont le frère est par ailleurs Président du groupe Malakoff Médéric spécialisé dans les retraites par capitalisation) ne vise qu’à détruire le système de retraites par répartition, et plus généralement le système français de protection sociale (« l’un des meilleurs du monde« ), pour le remplacer par un système libéral de retraite par capitalisation comme aux Etats-Unis, en favorisant ainsi les grands acteurs privés présents sur ce marché.

Une autre raison qui rend ce paradigme humaniste et droit-de-l’hommiste caduque aujourd’hui est que ces grands principes étaient fondés sur une approche philosophique de type essentialiste, rationaliste, positiviste et même scientiste, qui correspond à une paradigme de pensée aujourd’hui dépassé. La définition d’une Essence de l’homme et de l’humanité qui puise largement dans l’esprit des Lumières et la sanctification de la Raison comme principe central dans l’exercice du libre arbitre, de l’action politique, l’édification des sociétés et du Droit positif. Voir comme nouvelle forme de transcendance opposée aux modèles anciens qui définissaient l’homme social, du point de vue essentiels et existentiel, comme le produit d’un Logos, d’un Plan, d’un Ordre conçu par le Créateur divin et présentés comme inamovibles. Avec notamment une organisation de la société et un pouvoir politique centrés sur la personne du monarque de droit divin, dont la légitimité dynastique et l’autorité étaient fondée sur une lignée élective et une sacralité divines, vestiges lointaine du mythe biblique du peuple élu. Et non selon le principe de l’Etat de droit qui s’y oppose radicalement. Dans l’Ancien régime, l’Etat, le Roi, la Foi et le Droit, se confondaient, jusqu’à ce que s’impose le principe de la séparation des pouvoirs, et plus tard celui de laïcité déjà en germe dans le christianisme primitif avec l’opposition entre pouvoir temporel et Royaume des cieux. Un changement qui rompt définitivement avec les sociétés anciennes où les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et religieux étaient plus ou moins confondus, comme c’est toujours le cas aujourd’hui dans les pays régis par l’Islam fondamentaliste.

Aujourd’hui un nouveau paradigme de conscience émerge. Il englobe et remplace peu à peu le paradigme rationnel dans lequel nous avons vécu depuis l’humanisme de la Renaissance et les temps modernes jusqu’à la Shoah et l’avènement de l’ère atomique au tournant de la Seconde guerre mondiale, traumatismes profonds dans la conscience occidentale dépositaire de ce paradigme, qui ont conduit à une profonde remise en question du pouvoir de la science et des modèles fondés sur la raison positive et scientifique. En passant par les Lumières, la société capitaliste industrielle, les révolutions socialistes ou communistes d’inspiration marxiste, l’avènement de l’ère spatiale, le triomphe de la science, de la technologie, du numérique, mais aussi celui des logiques de marché, de la finance mondialisée, du mondialisme politique et économique au tournant de ce siècle.

Le nouveau paradigme s’appuie sur une unification de la conscience planétaire, l’émergence d’une vraie conscience globale favorisée et récupérée en partie par les médias de masse, internet et les réseaux sociaux, la multiplication des échanges et l’accélération de la mobilité (jusqu’à la crise du Covid qui en marque l’arrêt brutal). Mais aussi sur un renouveau spirituel, l’émergence de nouvelles formes de spiritualités dépassant le clivage classique entre la science rationaliste et les croyances religieuses en l’Irrationnel. Avec en parallèle un déclin accéléré de toutes religions traditionnelles (malgré un essor net de certains fondamentalismes dans le monde juif, chrétien ou musulman notamment), une recrudescence des préoccupations éthiques, sociales, environnementales, une critique radicale de la société industrielle et du matérialisme face aux ravages du productivisme et du pouvoir des lobbies industriels, pharmaceutiques, agroalimentaires, phytosanitaires, du consumérisme effréné, de l’hyperindividualisme destructeur des valeurs, du sens commun, de l’intérêt général, des liens sociaux et des modèles sociétaux, de l’exploitation massive des populations pauvres à des fins de productivité et de rendement, notamment enrôlés dans l’industrie, dans l’armée, dans des réseaux pédophiles ou de prostitution infantile, de la marchandisation du corps, de nouvelles formes d’esclavage économique, social ou sexuel, de la corruption des états et des élites, du pouvoir excessif des médias, des grands acteurs du numérique, de la société de surveillance, du décalage entre les discours et les actes, ou les résultats des politiques liberticides. Autant de dérives qui accroissent la concentration des richesses, creusent les inégalités, nourrissent les conflits, renforcent les violences et les injustices partout sur terre.

Face à ces défis, les droits-de-l’homme n’apparaissent plus que comme une invocation réflexe de principes qui n’agissent que pour mobiliser artificiellement les esprits autour de mantras communs déconnectés su réel.

La religion droitdelhommiste a vécu. Mais aucune autre n’est venue jusqu’à présent lui offrir une alternative. Le pouvoir s’en empare pour justifier son exercice arbitraire en prétendant servir les grands principes et les causes à la mode, comme l’écologie ou la défense des minorités opprimées. La mondialisation économique arrive à son terme, imposée comme une donnée inéluctable avec les modèles et injustices qui l’accompagnent, sans aucune critique ni droit de regard de la part de ceux qui la subissent.

Aucune autre vision globale ne semble pouvoir offrir de perspective commune suffisamment mobilisatrice et susceptible d’être acceptée et partagée par tous. Sinon de grandes antiennes répétées à l’envi pou conjurer l’angoisse sur le climat. Mais dont les objectifs négociés ne sont jamais ou très peu appliqués. Et qui contribuent plutôt à entretenir une sorte de messianisme politique face aux défis apocalyptiques du changement climatique.

Quant aux défis démographiques, rien n’est fait pour y répondre, sinon de la pire façon qui soit : par des politiques eugénistes de contrôle arbitraire et totalitaire des populations. Avec à la clé des objectifs de réduction massive des populations, annoncés par quelques oligarques comme Gates, Soros, Schwab, Attali ou Laurent Alexandre, mais jamais totalement assumés en tant que tels.

Face aux crises qui se conjuguent, aucune sortie par le haut n’est donc envisagée. Pourtant celle-ci finira inéluctablement par s’imposer une fois que la conscience globale sera réellement unifiée et activée. Pour l’heure les peuples demeurent soit soumis et subjugués, soit révoltés et réprimés par des politiques destinées à empêcher toute explosion non contrôlée.

Mais depuis la seconde moitié e l’année 2020, un vaste mouvement de désobéissance civile se met en place, de façon parfois isolée, parfois coordonnée, face aux mesures dictatoriales mises en place au plan mondial pour faire face à l’épidémie de Covid.

Ce n’est qu’un début, timide mais qui s’affirme de jour en jour à mesure que la vérité éclate sur les zones d’ombre d’une gestion de cette crise par les états présentée comme catastrophique, et les enjeux cachés en arrière-plan.

Il ne s’agit pas pur l’avenir de se crisper en s’attaquant de manière frontalement à un système corrompu, criminel, liberticide, et par bien des aspect agonisant, en espérant le pour le détruire de l’extérieur par la force. Peine perdue compte tenu du rapport de forces. Mais de s’opposer à toute collaboration, surtout avec les mesures les plus répressives. Comme le refus du masque obligatoire (inutile selon l’OMS), notamment pour les enfants, symbole de silence, de soumission et d’esclavage, le refus de la distanciation sociale et des gestes barrière, des confinements et couvre-feux (également confirmés comme inutiles voire contre-productifs pour endiguer la propagation d’un virus pas plus dangereux que celui de la grippe, et justifiés uniquement par une volonté d’isoler, de démoraliser et contrôler les populations). Ou encore la réouverture massive et généralisée contre l’interdiction générale des commerces, restaurants, lieux de convivialité, de culture ou de loisirs. Comme c’est le cas en Italie depuis mi-janvier pour tous les bars et restaurants de la Péninsule qui ont décidé de rouvrir comme un seul homme : un mouvement de protestation et de révolte qui a conduit à la démission de quatre ministres. Ou encore le recours à des actions de piratage ou de sabotage en retournant les outils numériques de contrôle des masses contre le système. Comme la neutralisation des caméras de reconnaissance faciale grâce à des stylos lasers utilisés par les manifestants. Un procédé largement employé à lors des grandes manifestations contre le pouvoir chinois à Hong Kong en 2019. Ou le boycott des applications de surveillance et de traçage numérique liées au Covid comme StopAntiCovid. voire de certains réseaux sociaux comme Facebook devenu un outil de censure et de contrôle de l’information au service de la propagande officielle et du pouvoir Et ses applications de messagerie comme WhatsApp ou Messenger destinées à surveiller étroitement toutes les interactions et disséquer toutes conversations audios ou écrites. Cela peut aller jusqu’à des cyberattaques ciblées de la part de mouvements d’activistes comme les Anonymous. Lesquels pourraient tout à fait dans un avenir proche lancer des attaques ciblées contre des centres névralgiques et ultrasensibles du pouvoir, comme les systèmes informatiques de la Banque Mondiale, du FMI, de la BCE, du Forum Economique Mondial, ou d’organismes mondialistes connus pour leur participation ou leur soutien à des actions criminelles : ONU, OMS, fondations Rockefeller, Rothschild, Gates, Gavis. Ou des multinationals stratégiques comme les GAFSA, des sociétés comme Space X (qui déploie actuellement un réseau de plusieurs dizaines de milliers satellites d’observation et de télécommunication reliés au réseau 5G) ou Neuralink (qui développe des applications technologiques transhumanistes comme l’implantation de puces dans le cerveau. Toutes deux propriété du milliardaire Elon Musk. Mais aussi des laboratoires pharmaceutiques impliqués dans les fausses pistes thérapeutiques très lucratives ou la vaccination de masse, comme l’Institut Pasteur, Gilead, Pfizer, BioNTech, Moderna ou Astra Zeneca.

Et bien sûr en refusant de collaborer à toute consigne sanitaire constituant une privation de liberté ou relevant de crimes contre l’humanité. Comme l’administration généralisée imposée de façon obligatoire ou coercitive d’injections géniques expérimentales appelées frauduleusement « vaccins à ARN messager », présentés comme la seule alternative thérapeutique envisageable contre un virus très mutant donc résistant aux vaccins, et une maladie qui se soigne à 95%. Des « vaccinations » réalisées dans l’urgence, sous la contrainte, au terme d’une propagande massive et omniprésente, avec un chantage aux libertés pur inciter les gens à se faire vacciner, mais sans véritable contentement éclairé, notamment pour les plus vulnérables et les moins informés (personnes âgés, enfants, populations pauvres). Des « vaccins » souvent assortis d’un système de traçage numérique des populations appelé certificat vaccinal numérique, annoncé de longue date, et plus récemment dans certains médias officiels, mais dont les populations ne sont aucunement informées .

Cette résistance est essentielle. Une façon incontournable de nous réapproprier notre corps, notre santé, notre immunité, notre identité, menacée par les manipulations de notre ADN qui nous transforment en simples OGM et la dilution dans un indifférencié mondialiste, notre vie privée, nos choix souverains, nos relations, nos activités, nos droits, notre avenir, nos libertés… Une façon de refuser catégoriquement d’être soumis à quelque pouvoir ou autorité que ce soit, à nous définir comme des hommes libres, conscients, doués de libre arbitre, et reconnaissants à tout autre être humain cette même qualité et faculté.

Une façon de redéfinir notre être ensemble sur la base de l’être commun, de l’intérêt général conçu comme l’intérêt du genre humain, et non celui dicté par des officines d’opinion pour servir ceux de l’Etat profond, ou de groupes occultes de quelques privilégiés qui concentreraient et useraient de façon discrétionnaire de tous les pouvoirs.

Une façon de ne pas céder à la tentation rebelle et mimétique de nous définir CONTRE un groupe ou un pouvoir, qui consisterait in fine à le renforcer en l’affrontant dans un rapport de force direct et un combat perdu d’avance qui justifierait en réaction des mesures encore plus coercitives. Mais au contraire en prenant acte que l’humanité est désormais une et indivisible, que ces oligarques se trompent de voie en croyant s’arroger le pouvoir suprême sur 7,8 milliards d’êtres humains, et qu’ils finiront tôt ou tard par scier la branche sur laquelle ils sont assis. Que ce vieux monde à l’agonie fondé sur l’attachement au Pouvoir dont ils représentent l’ultime avatar ne mérite pas qu’on le combatte, mais qu’on le dépasse en œuvrant pour l’avènement du monde futur. Et que résister n’est pas s’acharner contre mais « laisser faire » , laisser mourir et s’écrouler l’absurde sans plus jamais consentir à y collaborer.

La solution n’est donc évidement pas politique. El l’élection de Joe Biden ou Donald Trump à la tête du plus puissant état du monde n’aura que pas de réel impact majeur sur la suite des événements, contrairement aux fantasmes des uns et des autres.

La solution réside dans l’élévation du niveau de conscience collectif, du plan individuel vers plan global. Et sa concrétisation dans l’intégration et l’engagement collectif, conscient, concret et déterminé, au travers d’initiatives multiples et coordonnées qui vont dans le sens de plus d’humanité, d’unité, de paix, de coopération et de solidarité entre les êtres, les groupes, les peuples et les états. Et non dans un rétrécissement sur des identités particulières, disjointes et opposées, ou un repli sur des modèles déjà dépassés. Comme ces identités fondées de façon exclusive sur la race, l’ethnie, la religion, la nation, les vieux empires ou civilisations anciennes. Autant de vestiges de paradigmes anciens, dont la réactivation en réaction aux tentatives de dilution dans un ensemble confus et normatif que serait le Grand Marché unique ou le Nouvel Ordre Mondial n’obéit qu’à des mécanismes de régression, nourris par des peurs face au vaste mouvement d’unification des consciences. Un mouvement et une évolution inéluctables dont cette « mondialisation » promue par les banquiers-commerçants n’est qu’un épiphénomène, relevant d’un accaparement spéculatif et d’une fixation idéologique voués à l’échec.

Pour conclure, l’avenir est beaucoup plus ouvert et nos capacités de création sont beaucoup plus vastes que ce que nous imaginons. Notre principal obstacle n’est pas extérieur à nous-mêmes mais intérieur. Il réside dans l’attachement illusoire à cette croyance en la Séparation. Croyance nourrie par la Peur (de la mort, de l’autre…) et qui nourrit cette peur de façon cyclique. Notamment l’une des peurs les plus stérilisantes qui soit, très largement instrumentalisée par les discours du terrorisme d’Etat à propos du coronavirus : la peur de la Perte. Peur de perdre la vie, la santé, son corps, la sécurité, la stabilité, le confort… Une peur bien supérieure à celle de perdre quelques libertés. Et qui nourrit ce deal machiavélique au cœur du basculement que nous vivons : plus de sécurité en échange de toujours moins de liberté.

Cette peur de la Perte s’enracine notamment dans une peur panique et égotique d’être dépossédé de ce que l’on croit être ou avoir : son identité, son statut, ses privilèges, ce qu’on croit avoir, à commencer par son corps, sa maison, ses biens, ses richesses, sa famille, mais aussi son rang et son pouvoir dans la société, son prestige, son Histoire, son savoir, ses croyances, ses certitudes, sa vision du monde… Face au vertige de la mondialisation et de la perte des repères identitaires, éthiques, sociaux, aux incertitudes liées aux aléas politiques, aux guerres, aux soubresauts économiques, climatiques et aux diverses catastrophes, et à la violence des sociétés qu’ils engendrent, qui nous désunissent, divisent et nous menacent, il peut être rassurant d’adhérer à un modèle présenté comme rationnel, universel, sécurisant, normatif. Même si celui-ci est par ailleurs autoritaire voire totalitaire, déshumanisant et privatif de libertés.

C’est tout l’enjeu de cette crise : continuerons-nous à être les esclaves de nos peurs, et à devenir les esclaves de ceux qui les entretiennent pour mieux nous contrôler ? Ou déciderons-nous enfin d’évoluer, de sortir de l’âge de pierre et de nos cavernes, des prisons psychologiques ou l’on nous a enfermés, pour déployer nos ailes et regarder en face le soleil ?

Il ne s’agit pas de rêver de nous projeter dans cette chimère de transhumain. En épousant la matière, ces machines que nous avons fabriquées pour nous donner l’illusion des êtres des dieux tout puissants, et cette intelligence artificielle qui déjà s’apprête à nous supplanter. Ce rêve transhumaniste, dernier avatar d’une matérialisme rationaliste scientiste totalement dépassé par les nouvelles sciences, est pure folie. Il ne s’agit pas de fantasmer non plus sur un post-humain qui n’aurait plus rien à voir avec l’homme que nous avons été. Il s’agit de passer à un autre stade collectif de notre évolution. De passer de la Préhistoire humaine à l’avènement de l’Humanité comme entité unie, pacifiée, congruente et autonome.

Il n’y a aucune autre voie. Toutes les autres conduiraient immanquablement à la disparition de notre espèce. Et le vertige transhumaniste voulu par les oligarques, ces nouveaux « dieux » autoproclamés qui rêvent d’écraser ou de détruire la majeure partie des sous-humains que nous sommes déclarés « inutiles » pour mieux imposer leur Meilleur des mondes diabolique, est une fable macabre, une folie intégrale, qui signerait s’il était appliqué le suicide collectif de l’ancien monde dans un ultime sursaut d’orgueil, et l’avortement du nouveau dans sa Matrice dont il commençait à s’extirper.  

Le génocide mondial des transhumanistes. Et après ?…

Le monde tel que nous le rêvons, l’humanité dans ce qu’elle porte en elle de plus grandes promesses ne pourront jamais envisager un avenir possible sans un inéluctable et magistral saut de conscience. Ce saut de conscience, il devient urgent de l’accélérer et de le parfaire jusqu’à ce qu’il produise ses fruits et nous aspire collectivement vers un nouveau paradigme, sans hésitation ni retour en arrière possibles.

Pour l’heure, la très grande majorité des esprits sur terre vivent encore à l’état de chrysalide, sous le règne du Grand sommeil, de l’ignorance, au mieux dans une subjugation narcotique entretenue par les pouvoirs, les médias, l’addiction aux vertiges de la consommation, et cet hologramme fabriqué à l’échelle mondiale présenté comme le réel en lieu et place de la Réalité, un peu comme dans le film Matrix.

Sans ce saut de conscience déjà entamé de façon sporadique et désolidarisée mais sans cesse refoulé par des forces contradictoires, l’humanité ne connaîtra bientôt plus de monde meilleur que le Meilleur des mondes. Et à terme, une extinction mécanique inévitable.

A ce titre, il faut arrêter de se protéger de l’angoisse que génèrent certaines réalités dérangeantes que la conscience peine à envisager en agitant comme paravent systématique le réflexe rhétorique de la théorie du complot. Et oser au contraire s’engager dans un effort de lucidité individuel et collectif, avec courage et honnêteté. Nier les évidences est le plus sûr moyen encouragé par la doxa et les nounous médiatiques pour s’interdire de voir, de comprendre, de grandir, de s’émanciper, de reprendre le contrôle de nos vies, d’être autonomes et d’assumer pleinement la responsabilité de notre avenir collectif, sans la déléguer à des pouvoirs qui nous asservissent.

Premièrement parce qu’il n’y a pas aujourd’hui de « complot ». Tout a été clairement annoncé et détaillé. Et ce depuis fort longtemps. Il suffit de lire les rapports officiels, d’écouter les experts et les prophètes de ce Nouvel Ordre Mondial qu’on nous annonce depuis au moins 30 ans, et dont les fondements remontent au 18e siècle. De lire la logique de ce qui se déploie aujourd’hui sous nos yeux, en la mettant en perspective avec l’Histoire de l’oligarchie mondiale qui en est le concepteur et le maître d’ouvrage, comme l’ont établi de nombreux historiens.

Ensuite, croire qu’il pourrait exister un pouvoir animé de principes humanistes, philanthropiques, bienveillants ou « progressistes » relève de la plus parfaite stupidité. Là aussi des spécialistes comme Ariane Bilheran l’ont démontré : l’addiction au pouvoir constitue l’une des formes les plus aiguës de pathologies psychiques. Laquelle s’accompagne du mépris le plus cynique et le plus total pour l’espèce humaine, d’une absence radicale d’émotions et de compassion, voire des formes de perversion sadique les plus extrêmes.

Hitler, Staline, Laval, Hô Chi Minh, Pol Pot, Kim Jong-il, Mao, Ceausescu, Castro, Pinochet, Khomeiny, Erdogan, Netanyahu… Tous ces dictateurs de l’Histoire moderne ou contemporaine ont suivi le même profil du fanatique cynique, despotique, népotique et corrompu, expert dans l’art de la manipulation, du mensonge et de la plus extrême cruauté.

Les politiques eugénistes ou génocidaires indissociables de ces pouvoirs, elles, ne datent pas d’hier. Elles sont même aussi vieilles que l’humanité. Des tribus primitives aux grands empires de notre Histoire universelle, en passant par l’Empire du Milieu et la Chine contemporaine, elles ont traversé le temps, se sont étayées de théories et de méthodes sophistiquées. Depuis le triomphe du rationalisme et de la science moderne, elles ont même eu recours aux technologies et aux méthodes de planification les plus élaborées. Le IIIe Reich, ses déportations massives, ses camps d’extermination de masse, ses expérimentations macabres et ses 6 millions de morts, en constituent une apogée. Tout comme le goulag de Staline, les camps khmers, la Révolution Culturelle de Mao, ou plus proches de nous les génocides arménien, rwandais ou ouïghour.

L’esclavage est lui aussi une réalité humaine et sociétale aussi ancienne que l’homo sapiens. C’est même l’activité économique et l’entreprise la plus rentable jamais déployées. Notamment l’esclavage des populations indigènes par les empires d’Amérique centrale aztèque ou maya, celui des populations noires et chrétiennes par les empires arabo-musulmans depuis la conquête arabe du continent africain au 8e siècle, ou celui né du commerce triangulaire fondé sur l’esclavage des populations noires d’Afrique de l’Ouest vendues par des rois nègres et mis en place entre les côtes européennes, celles d’Afrique et d’Amérique à partir du 16e siècle, et jusqu’à l’abolition de l’esclavage aux États-Unis sous le Président Lincoln au 19e siècle.

On pourrait même affirmer d’un point de vue historique que génocides et esclavagisme sont les deux mamelles qui ont nourri l’expansion politique, économique et hégémonique des grands empires, et fait la fortune de tous ceux qui ont dirigé le monde à leur époque.

Croire que les choses auraient changé avec l’avènement des droits de l’homme, de l’universalisme, de la mondialisation des valeurs ou de la postmodernité relève d’une effroyable méprise, d’une confondante ignorance des faits, d’un idéalisme aveugle ou d’une troublante naïveté.

C’est même plutôt l’exact contraire qui se produit aujourd’hui, alors même que le progrès infini des moyens technologiques à l’ère des médias et du numérique confère aux maîtres du monde un pouvoir de contrôle et de gestion des masses jamais atteint et des perspectives illimitées.

Qui sont ces maîtres du monde ? C’est probablement la plus épineuse question, à laquelle experts et proches du pouvoir peinent le plus à répondre avec une absolue certitude. La discrétion et l’opacité qui les caractérisent, de même que cette habitude d’exercer leur pouvoir par procuration, par marionnettes interposées, ne font qu’entretenir le mystère, nourrir les spéculations et alimenter les théories du complot des plus anciennes aux plus extravagantes : Protocole des Sages de Sion, un faux du 19e siècle qui popularisa le mythe du complot judéo-maçonnique mondial, secte des Illuminatis, popularisée par des romans à succès comme Anges et démons de Dan Brown et reprise en boucle par la subculture d’internet dans des vidéos à sensation déversées sur YouTube au cours des 20 dernières années, jusqu’aux délires du mouvement QAnon issu de l’extrême droite évangélique américaine, qui mélangent allègrement l’existence supposée d’un pouvoir occulte pédosataniste mondial dopé à l’adrénochrome prélevée sur le corps d’enfants torturés, pouvoir constitué pour l’essentiel d’élus démocrates et de VIP corrompus du monde du show biz ou de la finance, des spéculations messianistes sur l’Apocalypse et le Retour du Christ, et le thème d’une conspiration associant l’élite mondiale à des aliens reptiliens ayant pris forme humaine et transmis des technologies secrètes aux dirigeants de la planète. Une cabale face à laquelle Donald Trump constituerait l’unique recours et le Messie rédempteur.

Loin d’être critiquées ou combattues, de telles théories sont au contraire entretenues par ceux qui ont grand intérêt à maintenir un écran de fumée pour ridiculiser les curieux et déjouer les pistes.

Pourtant cette élite dirigeante discrète et qui cultive même le culte du secret existe bel et bien. On peut définir ses contours en suivant sa trace et sa stratégie de conquête du monde dès le 18e siècle. Et même dès le 16e siècle si l’on remonte à la création de la Banque d’Amsterdam par des marranes chassés d’Espagne à partir de 1492 et reconvertis dans le change et la finance au service des monarques et puissants des Provinces Unies, alors « cœur du monde », selon le panorama historique défini par Fernand Braudel.

C’est leur transfert à Londres avec la création de la City qui donna l’impulsion déterminante à leur entreprise de conquête du monde par le levier de la finance, de la concentration du pouvoir bancaire et du contrôle des monnaies, appelées à se fondre en une seule monnaie unique mondiale. Suite à la Révolution de Cromwell, la dynastie régnante d’Angleterre prit un virage à la fois politique, philosophique et spirituel en bouleversant les priorités éthiques et politiques. C’est autour d’elle et de ses grands banquiers de Londres, et sur la base d’une philosophie utilitariste et contractualiste matrice du Commonwealth – la Richesse commune – que se bâtirent l’Empire britannique et l’Ordre nouveau qui l’accompagne. Celui-ci pris un essor considérable avec la Révolution industrielle au 19e siècle, le développement du chemin de fer et du commerce international, la création de nouveaux comptoirs commerciaux et de pôles de développement économique dans les colonies. Un mouvement expansionniste sans limite, qui ne connut un premier obstacle de taille qu’avec la déclaration d’indépendance de l’Inde en 1948. Mais qui poursuivit ses visées expansionnistes, notamment au Moyen-Orient avec la Déclaration Balfour, le découpage de l’Empire ottoman au lendemain de la défaite de 1918, la mise sous tutelle anglaise puis américaine de la dynastie et du pétrole saoudiens dans le Golfe et la création de l’Etat d’Israël en 1948, tête de pont de l’Occident moderne et du modèle « démocratique » en terres arabo-musulmanes.

On pourrait poursuivre avec la création, le financement ou l’instrumentalisation de l’islamisme et de toutes les organisations terroristes nées depuis les années 1920 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, de la Confrérie des Frères musulmans à Daesh, en passant par la Révolution islamique de Khomeiny et la création d’Al-Qaïda en Afghanistan pour contrer et ruiner l’URSS. Des outils déployés au cours des décennies 1990 à 2010 à des fins de déstabilisation de régions entières, afin d’assurer et maintenir une présence militaire, de contrôler les ressources, l’approvisionnement du brut et l’équilibre géostratégique vis-à-vis des grandes puissances concurrentes ou émergentes : URSS puis Russie, et Chine. Mais aussi à des fins de déstabilisation des populations et régimes occidentaux grâce à une politique de terreur systématique. Stratégie qui doit très largement aux grandes puissances américaine et européennes, et aux banques centrales qui les contrôlent.

Entre temps cette oligarchie financière britannique s’était doublée d’un jumeau américain. Avec New York comme nouveau « cœur du monde » des années 1910 au 11 Septembre 2001, après Amsterdam et Londres (et Paris dans une moindre mesure à la Belle Epoque). Un siècle qui vit le triomphe de l’Amérique comme superpuissance militaire, politique, économique et financière. Hégémonie contestée par le seul rival soviétique, mais finalement confirmée suite à l’effondrement de Mur de Berlin et du bloc communiste à partir de 1989. Ce qui permit au Président George Bush senior de prononcer son fameux discours sur le Nouvel Ordre Mondial devant l’Assemblée de l’ONU, à l’aube de la Guerre du Golfe engagée par la coalition internationale afin de « libérer le Koweït ».

Un siècle également marqué par l’hégémonie du dollar, devenue après les accords de Bretton-Woods la monnaie mondiale de référence. Un règne qui ne s’est achevé qu’en 2020 et sera entériné avec le Great Reset en 2021, à l’initiative des grandes banques centrales qui l’ont définitivement abandonné au bénéfice d’une unité de compte numérique appelée à remplacer prochainement toutes les monnaies lors de ce Great Reset annoncé par le Forum Économique Mondial et son Président, le transhumaniste Klaus Schwab.

Qu’en est-il de cette entreprise eugéniste et génocidaire d’envergure planétaire, pourtant engagée depuis de nombreuses années, mais que la plupart dans l’opinion n’arrivent pas en dépit d’une accumulation de preuves à envisager autrement que sous l’angle d’un délire complotiste ?

Les visées eugénistes et les projets génocidaires, nous l’avons dit, sont une constante dans l’Histoire de l’humanité, et un trait commun d’à peu près tous les grands empires. Mais pourquoi l’élite actuellement au pouvoir, et qui les contrôlent tous comme jamais aucune autre dans l’Histoire, s’obstinerait-elle à vouloir exterminer la majeure partie de la population mondiale ?

Pour répondre à cette question il faut prendre en compte l’extraordinaire progrès technique intervenu depuis l’Après-guerre avec les révolutions technologiques engagées dans les domaines informatique, militaire, spatial, de la robotique, de la médecine et des nouvelles technologies, en particulier la recherche en physique des nanoparticules et en biogénétique. Ces progrès fulgurants, associés à l’achèvement d’un processus stratégique de mondialisation économique et de conquête absolue de tous les pouvoirs sur terre par le levier de la finance et de la monnaie, confèrent à l’élite oligarchique un niveau de richesse et un pouvoir d’une dimension jamais atteinte dans l’Histoire, avec des moyens de contrôle absolu des ressources et de l’humanité tout entière.

Le degré de développement de ces technologies est devenu tel que le recours à la main d’œuvre et même à la force de travail intellectuelle est devenu obsolète. D’ici 10 à 15 ans environ, les robots auront remplacé tous les employés des secteurs utilisant encore de la main d’œuvre humaine : industrie, manufacture, artisanat, agriculture, et même armée ou polices pourront se passer de la force physique et de l’être humain. Et même d’ouvriers spécialisés pour contrôler les machines qui font tourner les usines du monde. Mieux encore, l’Intelligence Artificielle, dont la puissance est actuellement déployée dans de nombreux secteurs, remplacera très vite tous les employés de la grande distribution, de l’administration, de la santé et d’autres secteurs où ils constituent encore des bataillons surnuméraires, faillibles, devenus trop coûteux en salaires, charges sociales, assurances diverses. Des bouches à nourrir devenues inutiles. Sans compter les populations les plus pauvres, sans emploi, totalement inutiles et même parasites.

Il y a déjà fort longtemps que les planificateurs zélés du Meilleur des mondes ont envisagé le monde du post-humain. Et prévu que ces progrès associés à une démographie devenue incontrôlable risquaient de précipiter le monde dans le chaos si l’on ne mettait pas en œuvre des politiques de réduction drastique de la population mondiale afin d’endiguer la surpopulation et de palier les risques d’un nouveau prolétariat exsangue devenu inutile, surnuméraire et donc potentiellement dangereux.

Les théories et les politiques eugénistes ont fait florès au cours du siècle dernier, et même bien avant que la surpopulation mondiale ne devienne un thème central pour l’avenir de l’humanité. Malthusianisme, politique de l’enfant unique en Chine, castrations et stérilisations massives dans des régimes totalitaires, génocides de peuples minoritaires déclarés inférieurs ou dangereux… Avec le développement de la science médicale et des politiques globales de santé, cet enjeu est devenu l’une des obsessions récurrentes de ceux qui les inspirent ou les financent, de Jacques Attali aux dirigeants de l’ONU, de l’OMS et d’autres agences de santé, en passant par des fondations très actives dans le domaine de la santé, de l’industrie pharmaceutique ou des vaccins, comme la Fondation Rockefeller, la Fondation Bill & Melinda Gates ou la Fondation John Hopkins, pour ne citer que les principales. C’est aussi l’un des axes majeurs de la stratégie résumée par l’Agenda 2030 et les 21 Goals du Forum Economique Mondial et de son Président Klaus Schwab, par ailleurs l’un des plus puissants promoteurs de l’idéologie transhumaniste.

Tous ces organismes comme toutes les institutions mondialistes créées dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale sur les ruines de la Société Des nations, dont le projet et le développement sont indissociables de la stratégie de conquête planétaire du pouvoir de l’oligarchie mondialiste, sont, au même titre que les banques centrales contrôlées par cette même élite mondiale et qui en constituent la clé de voûte, l’armature institutionnelle, politique et organisationnelle de ce qu’on appelle le Nouvel Ordre Mondial. Et l’embryon sinon le relai d’une gouvernance mondiale dont les contours se dessinent peu à peu, mais qui existe dans les faits de façon discrète depuis des décennies derrière le paravent de la politique des états-nations et de leurs dirigeants. Un hologramme maintenu uniquement pour entretenir les masses dans l’illusion collective du monde d’avant régi par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les droits humains, la démocratie et autres fables tout juste bonnes à endormir les populations et s’assurer leur coopération pacifique.

On ne peut non plus comprendre le bienfondé de cette entreprise d’extermination planétaire des indésirables que nous sommes sans prendre en compte le projet déjà bien engagé de l’élite mondiale de modifier en profondeur la nature et le destin de l’espèce humaine. Ce projet prend aujourd’hui la forme d’une idéologie transhumaniste imposée de force aux populations du monde et déjà bien engagée à bien des égards.

Cette idéologie qui constitue une véritable religion élitiste et futuriste a vu le jour dans les laboratoires de la Silicon Valley. Avec pour théoriciens et promoteurs des noms comme Raymond Kurzweil (inventeur et futurologue), Bill Gates (fondateur et actionnaire de Microsoft), Elon Musk (PDG de nombreuses entreprises de hi-tech, aéronautique, automobile, I.A.), George Soros (homme d’affaires, banquier, investisseur), Klaus Schwab (Président du Forum Economique Mondial), ou en France Laurent Alexandre (fondateur de Doctissimo, PDG d’une start-up de biotechnologie, conférencier). Son but est la création d’une entité collective nouvelle, l’homme augmenté, une nouvelle espèce de post-humains, ou plutôt des transhumains pour remplacer celle que nous connaissons issue de la biologie et des lois de l’évolution. Fruit de la fusion fantasmée entre le biologique et le numérique, entre l’homme et la machine, entre le corps physique et celui fabriqué des robots, entre l’intelligence humaine issue (du moins le croit-on) du biologique et celle de l’Intelligence Artificielle issue de la technique : informatique, robotique, cognitique, épigénétique, nanoparticules…

A terme il n’y aura plus sur terre d’être humain né de l’union de gamètes mâle et femelle grâce à l’union physique d’un homme et d’une femme. Aucun ne sera plus « conçu » naturellement comme il en a été durant des millénaires, tous seront fabriqués selon des modèles génétiques en fonction de tâches précises à accomplir. Exactement comme dans le roman d’anticipation d’Aldous Huxley Le Meilleur des mondes. Cette production rationnelle de transhumains génétiquement modifiés et programmés en série conduira à une stratification stricte et hermétique de la société entre plusieurs catégories d’êtres inférieurs ou supérieurs. L’élite constituera la caste dirigeante, omnisciente et omnipotente. Déjà autoproclamée « les dieux » par certains transhumanistes comme Laurent Alexandre, elle s’opposera aux « inutiles », tous voués à être réduits au mieux en esclavage total, sinon à disparaître. L’élite poursuit d’ores et déjà un but ultime, son Saint-Graal: atteindre l’immortalité psychique sinon physique grâce à des progrès médicaux visant à réparer tous les organes du corps devenus déficients, puis à transférer « l’esprit » de leurs hôtes dans de nouveaux corps humains tout neufs, des robots aux performances physiques et psychiques bien plus élevées grâce aux organes de synthèse et à l’intelligence artificielle, ou stockés provisoirement dans la mémoire de supercalculateurs quantiques.

Tout ceci ressemble étrangement à des films de science-fiction, notamment le monde des « borgs » décrit dans Star Trek et qui fonctionne comme une intelligence unique en réseau assimilant toute forme de vie sur son passage. Pourtant ce n’est pas de la science-fiction, mais un projet extrêmement sérieux, auquel les adeptes du transhumanisme croient dur comme fer. Et qui est déjà en partie devenue une réalité avec les prothèses synthétiques, les nanoparticules implantées dans le corps comme celles mises au point par le MIT de Boston et incluses dans les faux vaccins contre le Covid, les puces implantées dans le cerveau par la firme d’Elon Musk ou la modélisation des processus cognitifs et biochimiques du cerveau, qui laissent entrevoir à court terme une possible connexion directe du cerveau à internet, voire un système d’exploitation bionumérique inséré dans le corps qui permettrait de relier entre eux tous les humains « vaccinés », de les contrôler à distance et de contrôler leur esprit, leurs émotions et leurs réactions comme on manipule un jouet.

Il est impossible de comprendre une telle folie sans en décrypter la philosophie sous-jacente et les aspects spirituels. A bien des égards, l’utopie mondialiste des grands banquiers anglo-américains devenue en quelques siècles une réalité est largement fondée sur un refus de ce que l’on nomme la Révélation, et la réalité de l’Incarnation. Ce dernier terme n’est pas tant à prendre dans un sens théologique ou religieux que selon une logique phénoménologique. A savoir la réalité de la conscience individuée qui s’inscrit dans un substrat matériel pour vivre une expérience incarnée au milieu d’autres individus de la même espèce. Cette expérience spirituelle, les postulats scientistes et matérialistes qui fondent l’idéologie transhumaniste qui en constitue le dernier avatar ne peuvent ni l’accepter ni même l’envisager. Ils ne peuvent que la réfuter et la combattre avec toute l’obstination de l’orgueil rationaliste. Pour les transhumanistes, l’esprit, la conscience, ne sont nullement la manifestation d’un soi qui préexisterait au corps et survivrait à l’expérience de la vie physique sur terre, mais la conséquence de processus biochimiques générés par le cerveau selon des lois causales. La conscience serait donc « produite » par le cerveau selon une logique déterministe et mécaniste, exactement comme un robot est produit par une usine pour effectuer certaines tâches déterminées. L’Intelligence Artificielle qui est vouée à lui succéder et lui survivre est donc une analogie de l’esprit humain destiné à l’émanciper e ses propres limites biologiques. C’est une production numérique puis quantique issue de modélisations du psychisme humain, de ses émotions, et d’un apprentissage autonome selon le modèle des systèmes experts auto-évolutifs.  

Les découvertes scientifiques les plus récentes concernant l’origine de la conscience et les liens entre les notions de conscience et d’intelligence ont pourtant radicalement infirmé ces postulats transhumanistes : la conscience ne peut jamais naître spontanément d’une intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Une intelligence artificielle peut parfaitement en théorie égaler voire surpasser des milliards de fois les performances de toutes les intelligences humaines réunies, mais jamais elle ne générera une conscience. La conscience dans l’Univers, du plus petit niveau particulaire à l’Univers tout entier en passant par les formes de vies évoluées auxquelles nous appartenons, est une constante omniprésente, mais elle ne peut être générée ni apparaître de façon native, spontanée à partir d’un substrat matériel. C’est même la conscience et l’énergie qui produisent la matière et non l’inverse. La conscience se manifeste dans l’Univers sous une infinité de formes en réseau, toutes intriquées entre elles de l’infiniment petit à l’infiniment grand, tel un gigantesque ordinateur conscient à l’échelle de l’Univers. Mais elle ne peut être emprisonnée, manipulée ou circonscrite. De plus elle est à l’origine des mécanismes les plus intimes de la vie et de l’évolution, dont nous commençons seulement à décrypter la logique.

Le transhumanisme est donc une utopie macabre, désenchantée et désespérée. Qui compense sa hantise viscérale de la Mort, de la Perte et de la Séparation par une volonté psychotique de s’approprier le pouvoir de la vie, de dominer la terre, de contrôler tout le vivant, d’exploiter à son profit toutes les ressources, tous les savoirs, de concentrer l’Avoir, les richesses et le pouvoir entre les mains d’une toute petite élite désuète et paniquée, obsédée par le désir de jouir de façon jalouse de l’exclusivité de ses privilèges, en méprisant et en asservissant le reste de l’humanité et des espèces vivantes.

Le génocide annoncé des « inutiles » est désormais en marche. Les grands génocides du 20e siècle en ont constitué les préludes. Les mêmes qui aujourd’hui ont commencé à nous « vacciner » avec des cocktails virologiques et chimiques mortels tels des bombes épidémiologiques à retardement, tout en nous inoculant des laisses sophistiquées pour nous réduire en esclavage, avaient déjà entamé leur besogne il y a fort longtemps. A seul titre d’exemple la Fondation Bill & Melinda Gates tient à son actif un record absolu de morts et de femmes stérilisées grâce à ses « vaccins » depuis deux décennies. Un scandale dont plusieurs grands médias américains comme le Washington Post se sont faits l’écho, ce qui n’a pas empêché Bill Gates et sa fondation de poursuivre sur sa lancée, avec la bénédiction de l’OMS et des gouvernements successifs. Un million de morts déplorés rien que pour la seule campagne de vaccination « humanitaire » engagée contre la variole en Afrique. Presqu’autant en Inde. Auxquels s’ajoutent des millions de femmes stérilisées grâce aux vaccins. Une hécatombe qui a valu au Premier Ministre indien d’interdire à la fondation toute nouvelle expérimentation sur son territoire.

Non seulement ces psychopathes ne prennent même pas la peine de nier leurs velléités génocidaires, mais ils les revendiquent ! Déjà en 2010 Bill Gates avait surpris son auditoire lors d’une conférence Ted Talk aux Etats-Unis sur l’avenir du monde et la santé (toujours visible sur YouTube). Annonçant le plus grand danger qui menacerait l’humanité dans les années à venir, il avait illustré son propos en mettant en parallèle l’image d’une explosion atomique, désormais dépassée, avec celle d’un coronavirus, responsable selon lui des futures pandémies qui décimeraient l’humanité. Et de poursuivre sa démonstration à propos du risque de surpopulation mondiale, autre péril majeur pour l’humanité, en précisant que compte tenu de l’impossibilité de l’économie mondiale d’absorber une telle hausse, la réduction de la population s’imposait comme une nécessité vitale. Il avait même fixé l’objectif de cette réduction à 15%, ce qui est très modeste comparé à d’autres pronostics. Parmi les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à cet objectif, Bill Gates s’était empressé de préciser avec un petit sourire en coin que l’un des moyens les plus efficaces serait à l’avenir… les vaccins ! Domaine dont sa fondation s’est depuis longtemps fait une spécialité. A titre « philanthropique » bien sûr.

Pour se convaincre que cette déclaration n’est pas qu’un mauvais lapsus, il suffit d’écouter les déclarations déjà anciennes de certains oligarques. Depuis celles faites par David Rockefeller, l’un des fondateurs du groupe Bilderberg, revenu enthousiaste d’un voyage dans la Chine de Mao en pleine Révolution Culturelle, ne tarissant pas d’éloges sur ce régime apte à contrôler les masses et réduire les populations. Déclaration confirmée plus tard quant à la nécessité d’une politique eugéniste et de contrôle des populations. Ou celles d’un Jacques Attali, intarissable promoteur de la gouvernance mondiale, du choc positif pour y parvenir que consisterait une « petite pandémie », de la dépopulation mondiale et des vaccins. Ou encore de lire les rapports des institutions mondialistes comme celui de la Fondation Rockefeller sur l’avenir du monde datant de 2015, ou plus récemment l’Agenda 2030 et les 21 Goals du Forum Economique Mondial, dont l’un des objectifs à peine déguisé est la dépopulation mondiale.

Les théories dites « complotistes » citent souvent, à juste titre cette fois, l’érection en 1980 aux Etats-Unis d’un mystérieux monument appelé Georgia Guidestones. Trois monolithes géants de granit gris surmontés d’un chapiteau, érigés sur un promontoire en pleine nature comme un tabernacle. Et comportant des inscriptions étranges sous forme d’avertissements ou de commandements pour l’avenir du monde rédigés dans les huit principales langues de l’humanité. L’une d’entre elles fixent un objectif de maintien de la population mondiale « en-dessous du seuil des 500 millions » afin de préserver un « équilibre naturel ».

Cet objectif a été plusieurs fois révisé et commenté par divers prophètes funestes favorables à la dépopulation. Ce qui paraît certain c’est qu’il concerne aujourd’hui plusieurs milliards d’êtres humains, devenus inutiles sinon dangereux pour l’élite. Soit 1000 fois plus que les camps de concentration nazis. L’enjeu est donc d’importance car c’est tout bonnement la survie de l’espèce humaine qui est en jeu.

La seule façon pour nous d’échapper à cette extermination programmée de l’espèce, ce n’est ni la révolution, ni la lutte armée, ni l’assassinat ciblé. Encore que. C’est bien plus sûrement l’élévation de conscience, l’épreuve de la lucidité, le regroupement des forces opposées à une division systématique des esprits et des groupes, le recours à la vérité, à l’exposition transparente des mensonges et des enjeux en place, le refus de coopérer, de porter le masque, de se faire vacciner, d’obéir aux consignes sanitaires ou sécuritaires, de déléguer l’éducation de nos enfants, de travailler pour des firmes génocidaires telles que banques commerciales, entreprises d’armement et de génie militaire, industrie spatiale, pharmaceutique, phytosanitaire, chimique, de la haute fonction publique et de l’Etat profond. Démission, désobéissance civique, refus des élections bidons, prise de parole publique, manifestation, lobbying social, harcèlement judiciaire, sabotage numérique, tels doivent être nos armes aujourd’hui et pour les années qui viennent.

Il faudra du courage, de l’endurance et de la persévérance, une détermination à ne pas céder à la peur, aux intimidations, aux persécutions arbitraires et violences policières illégitimes qui vont s’intensifier avec la montée en puissance de la dictature mondiale et de son projet totalitaire eugéniste, transhumaniste et génocidaire. Beaucoup seront égarés, choisiront d’obéir sans broncher, ou pire de se suicider. C’est aussi le but. Mais la nouvelle Résistance qui sert la Vérité triomphera. Un autre avenir est possible. Il est entre nos mains et il verra le jour. Parce qu’il n’y en a pas d’autre. Cet avenir passe par l’élévation, l’unification et la pacification de la conscience globale. L’entrée dans un nouveau paradigme de conscience collective déjà existant. Et le dépassement définitif des conflits mimétiques, de la violence et des divisions inhérentes au paradigme primitif ou l’on cherche à nous maintenir pour nous asservir.

C’est tous ensemble que l’humanité entrera dans cette nouvelle étape de son évolution. Et c’est alors que les choses commenceront. Pour le plus grand bonheur de tous.

La peste ou le choléra

Dans un long article publié sur son blog, précis, documenté et sourcé comme à son habitude, le spécialiste de géopolitique Alexandre del Valle, fin connaisseur des réseaux islamistes, dresse un portrait peu flatteur de l’ancien président américain Barack Obama. Démontrant preuves à l’appui les liens étroits de certains membres de son équipe dirigeante et de ses contacts avec les Frères musulmans. Confirmant ainsi une accusation courante du camp républicain contre le Parti Démocrate, selon laquelle ce parti et son actuel candidat Joe Biden, comme ses homologues « progressistes » ailleurs dans le monde, seraient aujourd’hui coupables de complaisance islamo-gauchiste. Par calcul électoraliste plus que par idéologie, selon l’idée que le « muslim vote » comme le soutien aux mouvements néoracialistes pour le moins tendancieux comme Black lives matter clairement inspiré des Black muslims serait un choix bankable pour contrer la dérive suprémaciste et populiste du Président Trump et de ses supporters.

Un éclairage qui donne une tout autre image du très populaire et consensuel Barack Obama auprès des opinions publiques occidentales.

Dès lors l’offre « démocratique » actuelle aux Etats-Unis comme dans le reste du monde occidental semble extrêmement limitée et profondément déprimante. Avec un cas de conscience qui se résumerait à choisir entre le camp progressiste incarné aux Etats-Unis par le Parti Démocrate et en France par Macron, relai idéologique et politique de l’oligarchie et de son projet de Nouvel Ordre Mondial, et une alternative autoritaire, populiste et nationaliste, incarnée par des leaders antisystèmes, nationalistes voire tendance néofasciste, comme Trump, Poutine, Bolsonaro, Marine Le Pen, Boris Johnson et d’autres.

En somme, le choix se limiterait soit à accepter d’entrer de plein pied dans ce Nouvel Ordre Mondial au terme d’un processus de mondialisation en voie d’achèvement et de normalisation forcée y compris de l’offre politique, soit à effectuer une marche arrière radicale sur le mode nationaliste-identitaire, en cédant à toutes les tentations de repli identitaire, communautaire, nationaliste ou religieux, et à toutes les scories que ces crispations font remonter à la surface : racisme, xénophobie, suprémacisme ethnique ou religieux, avec leur cortège de rivalités mimétiques entre les communautés, de tensions, de conflits, et le cycle sans fin de la violence sous toutes ses formes : actes de vandalisme, destructions, meurtres, lynchages, attentats et autres décompensations pouvant aller jusqu’au séparatisme violent et à la guerre civile.

En somme, on n’aurait plus le choix qu’entre l’Ordre, un ordre imposé selon une vision et un projet précis, du type instauration d’une gouvernance mondiale et d’un régime totalitaire fondé sur une dictature ultralibérale, sécuritaire, numérique et transhumaniste au service des intérêts exclusifs d’une caste d’hyper-riches, soit une autre forme de dictature, plus classique, conduite par de nouveaux Führers régionaux servant prétendument les intérêts de leur peuple et surfant sur ses aspirations les plus basses pour s’opposer au système et conforter leur pouvoir en désignant des boucs émissaires.

Dans les deux cas un cauchemar, une régression vers la barbarie, l’esclavagisme ou le chaos. En tout cas le contraire exact de toute quête du progrès humain, de l’Idéal démocratique, humaniste, universaliste et pacifique poursuivi dans l’intérêt du plus grand nombre selon une recherche du bien commun et de l’unité du genre humain.

La question c’est quelle alternative proposer ? Si tant est qu’il soit possible dans un tel contexte d’en proposer une. Non seulement l’offre politique est partout exsangue, mais il semble que personne ne soit en mesure de concevoir un autre paradigme idéologique et politique pour échapper à cette double perspective d’anéantissement.

Peut-être faudra-t-il hélas laisser aller l’un ou l’autre scénario destructeur à son terme, ou attendre quelque catastrophe majeure pour que l’humanité se ressaisisse et sorte de cette impasse où elle s’est laissée enfermer. Et qu’elle arrête surtout de se chercher des messies, des hommes providentiels, des leaders charismatiques susceptibles de la sortir de l’ornière et lui montrer la voie du Bonheur.

Si les mondialistes, ce n’est pas un scoop, cherchent à instrumentaliser des mouvements islamistes ou djihadistes facteurs objectifs de désordre qu’ils ont en parti créés ou favorisés pour d’obscures motifs géostratégiques, si leur hypocrisie et leurs lâchetés sont l’une des causes des violences que ces factions ont déclenchées, des réactions d’hostilité en retour et des frustrations qu’elles générèrent chez les minorités concernées, si les spéculateurs cherchent à exploiter ces frustrations tout en poursuivant leur agenda, donnant ainsi en partie raison à leurs détracteurs et nourrissant le vote populiste, on ne viendra jamais à bout de ces jeux de pouvoir et de stratégie sans apporter une réponse globale qui permette de sortir définitivement des rivalités qui en fondent la dynamique.

Aussi étrange que cela puisse paraître, on n’échappera pas à ce projet totalitaire de Nouvel Ordre Mondial et de gouvernance mondiale pilotée par les grandes banques et la finance, comme on ne s’épargnera pas les scénarios réactifs du type retour à un régime nationaliste dur fondé sur la lutte contre des ennemis intérieurs et extérieurs et le refus d’intégration des identités particulières dans une identité supérieure, sans l’émergence d’une vraie conscience globale, universelle, l’entrée dans un autre paradigme qui réconcilie les différences, les réordonne dans une dynamique féconde et non conflictuelle, et les intègre dans une entité qui les réunit toute.

D’un point de vue géopolitique cela suppose à la fois la reconnaissance des identités locales, des particularismes qui compose l’humanité, et donc de réaffirmer la souveraineté des états-nations, mais aussi de leur permettre de s’intégrer dans un ensemble unifié et des institutions de gouvernance commune. Une vraie gouvernance mondiale c’est-à-dire une gouvernance à l’échelle planétaire de l’ensemble des nations par leurs représentants, et non une gouvernance « du monde », un gouvernement arbitraire des états et des citoyens par une élite autoproclamée et toute puissante comme aujourd’hui.

A titre d’exemple, les défis majeurs comme le changement climatique ou les grandes migrations ne pourront jamais être résolus sans une concertation et un plan de coopération de tous les états à l’échelle mondiale. Ce qui suppose l’existence d’une instance de régulation et de décision supranationale qui permette une évaluation des enjeux et des scénarios possibles, une prise de décision réellement démocratique, une gestion et une coordination globale des actions et moyens mis en œuvre pour répondre à ces défis. Sans cela, nous en serons encore dans 30 ans à multiplier les sommets et les bonnes intentions jamais suivies d’effets, puisque contraires aux intérêts à court terme des lobbies, des états et de leurs mentors qui contribuent à pérenniser le problème.

Il faut donc sortir de l’impasse, redonner le pouvoir aux états-nations, aux peuples, en les affranchissant des pesanteurs et des restrictions imposées par ce Nouvel Ordre Mondial qui vise à les anéantir. Mais en dépassant les réflexes de fermeture tout aussi paralysants sur le seul paradigme national-identitaire.

Derrière la réalité géopolitique et idéologique il y a une réalité identitaire essentielle : Qui sommes-nous ? Et à partir de quelle définition de nous-mêmes entendons-nous agir ? Si nous nous limitons aux seuls critères traditionnels qui ont fait leur temps – la nation, la race ou l’ethnie, l’appartenance à telle culture ou religion – alors nous faisons fausse route. Si nous nous laissons absorber par un Moloch qui nous assigne à la seule identité de producteur-consommateur, d’esclave du système, déraciné et déconnecté de toute famille, de tout ancrage, de tout lien autre que ceux de la Matrice, alors nous renonçons tout simplement à être des humains pour devenir des machines dopées à l’intelligence artificielle, ce que veulent nos maîtres.

Pour qu’une évolution collective soit viable, il faut que les esprits s’ouvrent peu à peu à la conscience de former une entité unique, faite de cellules interconnectées, fondamentalement indissociables et solidaires, qu’on appelle l’Humanité. Et qu’il est possible d’œuvrer conjointement non pour produire de la plus-value récupérable par les maîtres du monde, mais pour le bien de chacun et de l’humanité tout entière.

Une telle évolution n’est possible qu’en refusant la solution facile de se couler dans un moule prédéfini par d’autres, d’obéir sagement aux consignes en se rangeant derrière la croyance rassurante que tout ce qui est entrepris par le système l’est pour notre bien, pour notre santé et notre sécurité. Ce qui revient à abdiquer petit à petit tout ce qui fonde notre qualité d’humain. Tentation infantile s’il en est. Mais aussi en refusant une autre tentation infantile qui consiste à se rebeller, à s’en prendre aux représentants d’un système injuste et méchant pour se ranger derrière la protection imaginaire d’un grand frère, d’un leader ou d’un sauveur fort en gueule qui promet de casser celle des méchants qui nous ont fait du mal.

Conscience, responsabilité et confiance. Conscience c’est-à-dire discernement, effort de lucidité. Responsabilité c’est-à-dire capacité à se déterminer, à s’engager, à refuser, à proposer et agir chacun selon ses propres possibilités. Confiance c’est-à-dire refus de céder à la panique, au désir de se venger, de se faire justice soi-même, de renoncer à tisser des liens, de se couper des autres ou de désigner des coupables arbitraires, notamment telle ou telle communauté, ce qui fait évidemment le jeu des vrais maîtres du grand Monoply.

Faut-il croire à la théorie du Grand remplacement ?

La théorie du grand remplacement séduit de plus en plus, bien au-delà des cercles qualifiés d’extrémistes ou complotistes au sein desquels elle s’est développée.

Certains politiques et des intellectuels comme Éric Zemmour l’évoquent systématiquement dès qu’il s’agit de parler de l’immigration, de la percée de l’islamisme en France, et dès qu’un événement dramatique vient rappeler la permanence des problèmes liés à la délinquance, à la violence, à l’ensauvagement, au terrorisme ou au communautarisme, auxquels le pouvoir semble incapable ou récalcitrant à s’attaquer.

Dans la bouche de certains, ce grand remplacement serait même de plus en plus évident, au point qu’il serait hypocrite de nier sa réalité.

A y regarder de plus près, cette théorie du grand remplacement est ambiguë. C’est même une fausse grille de lecture, parce que qu’elle confond plusieurs registres au profit d’une lecture biaisée et univoque, et qu’elle empêche d’apporter une analyse et des réponses pertinentes à des réalités distinctes amalgamées par l’idéologie.

La théorie du grand remplacement est fondée sur la croyance qu’il existerait une volonté de remplacer une population homogène installée depuis des générations sur un continent – l’Europe – par des populations exogènes selon un processus plus ou moins long de substitution, les unes déclinant à cause d’une natalité trop faible, les autres devenant peu à peu majoritaires à la faveur d’une natalité plus dynamique et d’arrivées toujours plus massives de ressortissants étrangers sur le territoire. Ces populations de remplacement deviendraient non seulement numériquement supérieures, mais elles finiraient par imposer leurs règles, leurs coutumes, leur culture et leurs valeurs.

En outre cette théorie suppose l’existence d’un projet, d’une stratégie fixée par quelque puissance extérieure occulte, qui vise à précipiter, orienter, organiser ce grand remplacement dans un but précis. En favorisant par exemple les flux migratoires en direction des pays visés, en déstabilisant les pays d’origine pour précipiter les candidats à l’exil sur les routes de l’immigration, et en utilisant le droit et les accords internationaux pour forcer certains pays à accueillir des populations.

En somme, ce grand remplacement ne serait pas seulement un phénomène spontané de migration motivé par des raisons démographiques, politiques, économiques, écologiques ou simplement par le désir d’aller chercher ailleurs une vie meilleure, il serait la résultante d’une volonté machiavélique d’instrumentaliser la peur, la pauvreté ou le désir de quitter son pays afin de déstabiliser toute un continent, l’affaiblir et finalement le dominer.

Ainsi l’Europe serait la proie de puissances qui auraient signé son arrêt de mort en jetant sur elle des hordes de barbares prêts à la piller, à semer le désordre, à conquérir le pouvoir, ou du moins à neutraliser complétement toute velléité impérialiste et à dominer le monde.

Or qu’en est-il réellement ? L’immigration existe, c’est un fait, depuis les années d’Après-guerre et la Reconstruction, durant lesquelles les pays européens ont décidé de faire appel à une main d’œuvre bon marché en faisant venir des ressortissants de leurs anciennes colonies ou d’anciens alliés (Afrique noire et Maghreb pour la France, Inde et Pakistan pour le Royaume-Uni, Turquie pour l’Allemagne de l’Ouest) pour travailler dans leurs usines et booster leurs économies. Après les deux chocs pétroliers, cet afflux de travailleurs immigrés s’est peu à peu tari, relayé toutefois par la politique de regroupement familial qui a entraîné l’arrivée tout aussi massive de conjoints, de parents, de cousins venus grossir les banlieues où s’entassaient les immigrés déjà installés.

L’immigration n’est donc pas à l’origine le fait de populations qui se seraient subitement déplacées du Sud vers le Nord, mais d’une politique de dirigeants européens et d’entreprises publiques ou privées qui ont fait appel à ces personnes pour venir travailler chez eux. Sans prévoir leur retour au pays une fois les services rendus, mais au contraire en leur permettant de faire venir peu à peu leur famille restée là-bas.

Inconsciente ou non, cette politique procédait en tout cas d’abord de l’intérêt économique des pays européens concernés.

Les migrations auxquelles nous faisons face aujourd’hui obéissent à une tout autre logique. Les migrants qui souhaitent rejoindre le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France ne partent pas sur les routes parce qu’ils y sont invités ou autorisés. Ils prennent le risque de se voir refouler ou expulser une fois arrivés à destination en tant que clandestins indésirables. Leur seule chance de réaliser leur rêve c’est de demander à être régularisés au titre du droit d’asile. Un droit très encadré, souvent dévoyé et instrumentalisé, notamment par des associations de soutien aux migrants qui les aident à contourner les obstacles administratifs pour obtenir un permis de séjour.

Même si la plupart des migrants cherchent à jouer cette carte du droit d’asile en invoquant divers motifs, notamment en faisant valoir un statut de « réfugiés » plus ou moins fallacieux, la plupart ne viennent pas d’un pays en guerre, frappé par la famine, ne sont pas à titre personnel menacés de persécutions en raison de leur appartenance ethnique, religieuse, de leurs opinions politiques ou de leur orientation sexuelle. Ils sont juste candidats au départ parce qu’ils espèrent qu’ailleurs leur situation sera meilleure. Ils sont en vérité pour l’essentiel des migrants économiques.

Face à cette situation, l’Europe pèche par manque d’anticipation, de clarté, de cohérence et de fermeté. La plupart des pays comme la France rechignent depuis des décennies à se doter d’une vraie politique migratoire, rationnelle, claire et surtout volontariste. Notamment en définissant comme d’autres pays le font des quotas d’immigration en fonction des besoins réels de son économie, de l’évolution du marché de l’emploi, et des gisements de compétences professionnelles disponibles pour répondre à la demande à l’intérieur de ses frontières ou de l’Union Européenne.

Engluée dans une mauvaise conscience post-colonialiste et piégée par ses discours droits-de-l’hommistes, elle est incapable d’opposer un discours ferme sur l’accueil de nouveaux immigrés, qui tienne compte raisonnablement de ses réelles capacités d’accueil et d’intégration, et de ses intérêts à moyen et long terme. Elle craint notamment en refusant d’honorer sa vocation de « terre d’accueil » de déchoir de son statut de « patrie des droits-de-l’homme » et de conscience morale universelle. Et d’être accusée de repli nationaliste et identitaire. Le souvenir encore proche des années d’Occupation, de la Collaboration du régime de Vichy et de sa participation à la déportation de plus de 70.000 Juifs dont une majorité d’étrangers est un traumatisme encore très présent dans la mémoire collective. Une incitation à se montrer davantage bienveillant envers les minorités et exemplaire quant à l’accueil des étrangers.

On le comprend, la question de l’immigration d’un strict point de vue démographique et politique a bien peu à voir avec un quelconque spectre de « grand remplacement » qui menacerait la France comme un fléau sournois et inéluctable.

Si l’on se place du point de vue idéologique, et de la concurrence des modèles culturels sur fond de mondialisation, voire dans la perspective d’un fantasmatique « choc des civilisations » qui opposerait notamment la civilisation européenne et occidentale à la civilisation arabo-musulmane, et si on rapproche cette vision de ces interrogations sur la pression migratoire de populations issues majoritairement de pays musulmans, ajoutée à la montée des revendications communautaristes issues de l’Islam politique au sein des populations vivant en France, il serait malhonnête de prétendre que la question de l’Islam aujourd’hui n’est pas un problème. Et qu’il n’existerait pas une menace aux niveaux politique, idéologique et culturel, sinon un risque de remplacement d’un modèle, notre modèle français de société fondée sur des valeurs démocratiques et républicaines, par un autre modèle, celui revendiqué par un certain Islam fondamentaliste, politique et conquérant.

L’islamisme représente aujourd’hui ce danger réel d’affrontement sinon de submersion idéologique. Comme au siècle dernier le communisme ou le nazisme, qui étaient eux aussi des idéologies totalitaires avec un projet de conquête du monde. L’islamisme s’appuie sur un projet politique et idéologique qui vise lui aussi à détruire tout ce que représentent la démocratie, les droits-de-l’homme et l’Occident. A conquérir étapes par étapes le pouvoir dans les pays où il s’implante, et finalement dans le monde entier. Que ce soit par le Djihad armé, des actions offensives et l’usage de la terreur, ou bien par la subversion et l’infiltration progressive, la conquête du pouvoir et l’imposition par étapes de la charia. En s’appuyant sur un endoctrinement systématique, une « réislamisation » des populations d’origine musulmane déjà présentes dans ces pays, pour les isoler du reste de la population, les victimiser et de les utiliser comme armes pour conquérir le pouvoir.

Le danger est donc réel et beaucoup plus élevé qu’on cherche à nous le faire croire. Et à ce titre on pourrait parler d’une stratégie de remplacement sournoise et progressive de l’intérieur.

Mais en aucun cas ces mouvements islamistes ne cherchent à déplacer massivement des populations pour les faire déferler sur les nations infidèles telles les armées de Saladin sur la Terre Sainte. Ni même leurs mentors des pays du Golfe ne conspirent pour envahir l’Europe, même s’ils jouent souvent un double jeu à l’égard de leurs partenaires occidentaux, s’agissant du terrorisme notamment.

La Confrérie des Frères musulmans aujourd’hui basée au Qatar est très implantée dans certains pays européens comme la France, le Royaume-Uni, la Suisse ou l’Allemagne. Tout comme la Ligue Islamique Mondiale liée aux intérêts saoudiens multiplie les partenariats avec des états ou des organismes européens. Toutes deux œuvrent clairement avec une vision qui vise à propager l’Islam, leur Islam, et à terme d’islamiser toute la planète. Mais elles ne cherchent nullement à lancer une campagne de conquête en se servant des grandes migrations pour noyer le « Satan » occidental, avec qui bon nombre de leurs responsables sont trop heureux de faire des affaires.

On le vérifie, le grand remplacement est une chimère bien trop simpliste pour rendre compte des enjeux actuels, des rapports de force entre une Europe dont l’influence recule dans le monde et d’autres puissances concurrentes, comme des dangers qui nous menacent réellement.

De plus, elle nourrit une sorte de paranoïa englobante et une xénophobie qui fait de tout étranger une menace a priori. Elle projette sur lui une volonté hostile et réduit les rapports à l’autre aux seules rivalités mimétiques et à un choix binaire : moi ou lui, tel modèle contre tel autre, se protéger ou se faire remplacer.

Pour sortir de ces pièges et avancer, il faut refuser ces discours réducteurs, refuser d’être le jouet des peurs qu’ils véhiculent. Mais aussi faire preuve de discernement et de volonté pour s’attaquer aux problèmes, sans être l’esclave de la mauvaise conscience mais en recherchant toujours la concertation avec nos partenaires pour trouver ensemble des solutions. Il n’y a qu’à cette condition qu’on pourra garantir la paix et la prospérité pour les nations.

La question démographique et migratoire est sans doute avec la question climatique l’un des défis les plus gigantesques que l’humanité aura à relever au cours de ce siècle. Nous n’y parviendrons qu’en les abordant et en mobilisant des moyens à l’échelle mondiale. Pour l’heure, ce que vit la France avec les migrations s’apparente plus à des « invasions », au sens historique du terme, qu’à un remplacement panifié par une intelligence extérieure.

Les grandes invasions durant l’empire romain ne ressemblaient nullement à ces déferlements de hordes barbares saccageant tout sur leur passage que l’image construite par les historiens nous a léguée. Il s’agissait en réalité d’une évolution progressive, favorisée par des crises politiques ou économiques. Une montée en puissance de populations déjà intégrées à l’empire, issues des pays barbares et assimilées, mais donc certains leaders pouvaient occasionnellement entrer en conflit avec Rome, allant parfois jusqu’à prendre le pouvoir et se faire nommer empereurs. C’est donc une lente transformation qui aboutit finalement non pas à la « chute de Rome », brutale et tragique, mais à l’évolution d’une forme de l’empire vers autre chose, donnant naissance aux royaumes et aux nouveaux empires qui ont fait l’Europe.

Continuité et non rupture : c’est ainsi qu’il faut envisager l’Histoire. L’accélération des mouvements de l’Histoire, l’accumulation des crises sur fond de péril climatique et de mondialisation brutale ne doivent pas nous pousser à fantasmer des bouleversements cataclysmiques qui nous feraient subitement disparaître. Encore moins à déclarer tels ou tels peuples au sein de l’humanité comme hostiles. Le monde connaîtra des bouleversements. De réels dangers pavent notre route si nous n’y prenons garde.

Mais ce que nous sommes tous invités à vivre, ce n’est pas un grand remplacement, mais un grand dépassement. Une sortie par le haut de l’impasse où nous nous trouvons, et non par le sang et les larmes. Si nous croyons vraiment aux valeurs dont nous sommes porteurs, nous n’avons pas à craindre d’être balayés. Et si tant de personnes dans le monde aspirent à s’exiler vers notre continent, ce n’est pas pour nous envahir, ni même uniquement pour jouir d’une plus grande prospérité matérielle. C’est aussi pour bénéficier des nombreux avantages qu’offrent ce modèle de civilisation que nous avons inventé, et des valeurs sur lequel il est fondé, à commencer par la liberté.

Le masque et l’esprit de Vichy

Portrait du Maréchal Philippe Pétain sous cartouche « Travail, Famille, Patrie » au dessus d’une scène représentant la France rurale et industrielle. Revolution nationale 1942. Propagande du gouvernement de Vichy . Credit Collection IM/Kharbine Tapabor

De plus en plus nombreux sont les analystes qui multiplient la comparaison entre cette crise sanitaire et sécuritaire à propos de l’épidémie de grippe 2020 et l’avènement d’un régime liberticide dans l’Allemagne des années 1930-1940.

Ceux qui comprennent les enjeux de cette terreur sanitaire, du masque et du recul progressif des libertés, voient très bien se dessiner les contours d’une dictature mondiale qui avance à grands pas sans dire son nom. Et comment les pouvoirs sont systématiquement contrôlés, corrompus et instrumentalisés pour mettre en place le projet machiavélique et totalitaire qui s’abat sur l’ensemble des peuples : institutions politiques et scientifiques, médias, Police, magistrature, monde du travail, écoles, universités…

Majoritaires en revanche sont aujourd’hui ceux qui croient sincèrement aux discours véhiculés par les médias et font aveuglément confiance à leurs élus comme aux hommes en blouse blanche, pour leur délivrer la vérité et leur indiquer la marche à suivre face à un fléau invisible mais qui les terrorisent et leur ôte toute capacité de réflexion, d’initiative ou de résilience. Ou bien qui renoncent simplement à se poser des questions. Ce qui risquerait d’ajouter angoisse et confusion, et nourrirait la culpabilité d’avoir souscrit à des mensonges. En plus de celle instillée par les messages de prévention quant au non-respect des gestes barrières.

De la même façon, dans la France tétanisée par la défaite de juin 1940 et terrorisée par l’Occupation, la figure du Maréchal apparaissait comme un motif de réassurance face à celle de l’occupant nazi.

Ainsi tout pouvoir qui tire sa légitimité et sa force d’un mensonge, d’une absence ou d’un déficit de sens collectif, s’appuie sur des mythes qui rendent son acceptation par le groupe supportable sinon raisonnable.

La plupart des Français qui soutiennent aujourd’hui encore le régime de Macron, malgré les mensonges et des trahisons accumulés, malgré le démantèlement de la France, de l’Etat, des services publics, de l’économie, vendus par appartements aux multinationales étrangères, malgré les violences policières lors de la crise des Gilets jaunes et la réforme des retraites, et pour finir cette tragi-comédie ubuesque de la « guerre » contre le coronavirus, ses approximations, ses revirements, ses crimes, ses atteintes inédites aux libertés fondamentales, et ses mensonges systématiques, ceux-là sont pour une bonne part sincères.

Ils continuent de croire à la démocratie, même si à l’évidence celle-ci est depuis longtemps une farce. Ils continuent de croire à la légitimité de Macron, même si son apparition soudaine sur la scène politique et l’élection à rebondissements de 2017 constituent la plus énorme pantalonnade organisée par les banques, les lobbies et les médias depuis l’avènement de la République.

Et surtout ils croient fermement aux messages de prévention des autorités scientifiques, de l’OMS, du Comité Scientifique, et des mandarins de la médecine mandatés sur les plateaux télé pour délivrer la Bonne Parole. Les plus intelligents ont parfaitement compris que médecins, politiques et médias étaient corrompus par les lobbies pharmaceutiques pressés de vendre leurs poisons. Mais ils restent obstinément fidèles à la doxa ressassée chaque jour par les officines du mensonge. Et parfaitement observants des consignes de distanciation sociale, du port du masque, et font contre mauvaise fortune bon cœur quand ils sont empêchés de sortir à l’Opéra, au théâtre ou au concert.

Quant aux mouvements de foules, aux saillies contestataires, dans les manifs ou sur internet, qui oseraient remettre en cause les vérités établies ou bousculer l’ordre sanitaire et sécuritaire, ils s’en méfient comme de la peste.

Ces bons citoyens pétris de conservatisme et de conformisme font pour l’essentiel partie des classes bourgeoises. Ou du moins ils ont été élevés dans ces valeurs bourgeoises et ces principes de respect de l’autorité, du chef, des institutions. Des principes partagés aussi par le petit peuple qui souffre au quotidien mais s’en remet à quelque grand homme réel ou factice pour lui montrer la voie, assurer la paix et construire un avenir meilleur.

Tous les dictateurs historiques ont su jouer sur cette double aspiration des élites et du peuple à la stabilité, à la sécurité, à la protection d’un Etat fort et à une justice sociale contre les turbulences de l’époque. Hitler, Staline, Mao, Castro, Khomeiny, et aujourd’hui Erdogan, Poutine ou Netanyahu, tous ces dictateurs ou autocrates ont prétendu s’appuyer sur le Peuple, la Nation ou l’Etat, dont ils prétendaient incarner la sauvegarde et la pérennité.

Macron quant à lui est à la tête d’une authentique dictature, dont il met en place les fondements avec zèle et constance. Mais il n’est pas un dictateur. Juste une marionnette. Il n’a ni l’étoffe, ni la carrure, ni l’intelligence, ni le charisme, ni la motivation pour être un dictateur. Il n’est que le loyal serviteur d’un système, une affiche, un visage pour incarner un projet flou écrit par d’autres.

En 1940 le Maréchal n’était pas le sauveur de la France, ni le rempart face aux exigences du vainqueur, puisque la France s’est vue tout imposer ou presque par l’Allemagne nazie. Encore moins l’acteur d’une Révolution nationale qu’il prétendait incarner.

De la même façon Macron n’a aucune légitimité ni antériorité qui lui permettrait d’apparaître comme le Père de la Nation. Il est absolument incapable si tant est qu’il le veuille, d’incarner un projet, une vision, de donner une consistance à la République et de fédérer les énergies de la Nation autour de sa personne. Il n’est tout au plus qu’un fonctionnaire incarnant la perpétuation d’un système technocratique en guise d’Etat, et l’assurance de la prééminence des valeurs mondialistes, néolibérales et managériales sur toute autre priorité.

Il n’est même pas sûr qu’il ait lui-même conscience de la réalité et de la nature de ce Nouvel Ordre Mondial qui cherche à se mettre en place en se servant de lui. Pour lui, il apparaît tout naturel que l’élite économique et financière soit conduite à gouverner. Et que ses intérêts soient privilégiés avant toute autre priorité. Que la gestion d’une crise sanitaire soit donc subordonnée à des impératifs d’efficacité et de rentabilité, plutôt qu’à des considérations relatives aux libertés et aux principes démocratiques.

Quant à la corruption, elle n’est pour lui ni un scandale ni un obstacle. Plutôt une juste contrepartie en échange des gages d’efficacité et de la faculté de certains lobbies à se montrer plus rapides et plus compétitifs pour répondre à une situation de crise. En gros, entre un appel d’offre pour vendre Alsthom et l’attribution d’un monopole à un labo pour la fabrication d’un futur vaccin il n’y a pas de différence majeure. Pourvu que les subventions tombent dans la bonne poche.

C’est cette amalgame fait de confusion éthique, de cynisme, d’abdication, de peur, de renoncement aux principes essentiel au profit d’une gestion courante qui font l’esprit de Vichy façon 2020.

Un esprit fait de petits arrangements et de grandes lâchetés, où chacun y trouve son compte. Une réputation professionnelle à sauver quant on est un chef de service ou de rédaction en vue et proche du pouvoir. Des opportunités à saisir et des bénéfices à tirer quand on est patron d’une PME qui fabrique des masques, ou d’un labo qui fabrique du gel hydroalcoolique. Jusqu’au PDG d’une grande banque d’affaires qui spécule sur l’effondrement de tel secteur abandonné ou tel autre favorisé par la crise.

Et puis il y a tous ces anonymes, ces suiveurs, ceux qui ont voté Macron comme un seul homme en 2017 « pour faire barrage à l’extrême droite et sauver la démocratie ». Et qui aujourd’hui ne veulent pas se désavouer malgré le naufrage du Titanic.

Soumission, résignation, obéissance, conformisme : telles sont les raisons qui poussent tous ces moutons à porter le masque, à répéter les messages de la propagande officielle. Et à dénoncer ceux qui refusent de se plier à cette sinistre sarabande. Comme de mauvais citoyens qui ne respecteraient pas l’Etat, l’autorité et les impératifs de santé publique. De mauvais parents qui ne montreraient pas l’exemple à leurs enfants. Des dangers publics (des « terroristes », disait-on durant l’Occupation) qui sabotent les efforts collectifs pour enrayer la propagation du virus. Des criminels, des fanatiques, des anarchistes, des complotistes… Que n’a-t-on pas encore entendu !

Cet esprit de suspicion mimétique, de division, de trahison et de revanche contre ceux qu’on accuse de propager le désordre et la peste, joue largement en faveur de ceux qui nous manipulent. Il empêche toute lucidité, étouffée par une cacophonie de menaces et d’invectives. Il désamorce les prises de conscience, noie les propos des experts honnêtes, qui pourtant finissent toujours par s’imposer. Il verrouille surtout les discours autour d’une pensée et d’une Vérité uniques, verrouillées par des officines chargées d’en dessiner les contours et de traquer les contrevenants.

Finalement, 80 ans après Vichy, cet esprit de putréfaction morale qui refait surface aujourd’hui et qui masque les visages et les consciences empuantit l’atmosphère comme un cadavre resurgi du passé.

La France est malade de son incapacité à se ressaisir, tandis de plus en plus de nations s’élèvent contre la tyrannie du masque et pour la restauration des libertés démocratiques. A Berlin, à Londres, à Montréal, à Madrid, à Bruxelles, à Amsterdam, à Séoul.

Mais la France est aussi malade de son rapport perverti au pouvoir. Des mensonges et des hiatus qu’elle a elle-même creusés entre sa prétention a être la patrie des Droits de l’homme, un mythe qui l’accable aujourd’hui, et la réalité d’une nation qui s’est sabordée en se vendant aux mirages du consumérisme, de l’Argent-roi, du matérialisme et de l’affairisme des lobbies. En renonçant l’un après l’autre à tous ses principes humanistes pourtant hurlés orgueilleusement à la face du monde : justice sociale, attention aux minorités, au plus fragiles et aux plus pauvres, aide au développement, lutte contre les inégalités, les oppressions, les guerres, le fondamentalisme, le terrorisme, protection de la planète et des espèces.

Autant de refrains que le Président actuel entonne lui aussi pour donner le change et qu’il continue de démentir comme ses prédécesseurs avant lui.

Finalement, si France est l’un des dernières nations à résister à l’imposture du coronavirus et à la dictature qui vient, c’est parce qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, et qu’elle s’est abîmée dans la contemplation d’elle-même pour faire semblant de croire qu’elle était encore la bonne conscience du monde.

Il va falloir se réveiller un bon coup et faire preuve d’humilité si nous ne voulons pas disparaître. Et cette fois-ci ce ne sera pas à cause du communautarisme ou de la mondialisation, mais des Français eux-mêmes qui auront trop longtemps adoré des chimères tendues par ceux qui voulaient leur faire renoncer à ce qui fonde vraiment leur identité et leur mérite.