Israël – Palestine : le mirage des nationalismes

Mis en avant

La guerre actuelle entre la collation au pouvoir en Israël et le Hamas, et plus généralement le conflit israélo-palestinien qui dure depuis plus un siècle et demi, agitent les consciences et suscitent toutes formes d’excès, d’hystérisations, de déformations, de mensonges et manipulations.

On ne peut toutefois comprendre ce conflit dans toute son étendue et sa complexité, garder une attitude aussi juste et neutre que possible, sans en maîtriser les composantes historiques, politiques et surtout humaines.

D’autant que cette terre revendiquée par deux peuples qui concentre depuis les temps les plus immémoriaux l’attention et l’appétit des grands empires est une terre de révélations, un creuset identitaire, le berceau des trois grandes religions monothéistes, le point focal de tous les messianismes, et l’un des épicentres des tensions géostratégiques mondiales.

Si l’on veut resituer ce conflit dans une perspective historique et comprendre où s’enracinent les enjeux, il est important de rappeler comment se forgent les identités, décrypter le sens des mots utilisés pour désigner une terre où se fixe la mémoire et à partir de laquelle des peuples entendent faire nation.

Palestine et Israël : l’un et l’autre semblent s’appuyer sur une légitimité symétrique pour revendiquer des identités nationales qui s’opposent sur une terre qui s’étend de la Méditerranée au Jourdain, et du Liban actuel à l’Egypte et à la Mer rouge. Comme si le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pouvait justifier qu’on ramène leurs revendications respectives sur un même plan, qu’on les renvoie dos-à-dos en gommant toute spécificité historique, à leur incapacité à se mettre d’accord pour accoucher d’une paix durable entre deux Etats voisins.

Qu’en est-il réellement ?


Le mot « Palestine » provient à l’origine d’une expression ancienne désignant le « Pays des Philistins ». Ces mystérieux « Peuples de la mer » mentionnés dans les chroniques égyptiennes regroupaient des populations indo-européennes qui auraient envahi la région autour de Gaza aux 13e et 14e siècles av. J.C. Il ne s’agissait donc évidemment pas de populations « arabes », encore moins de populations islamisées à partir du 7e siècle.

Les Hébreux, originaires quant à eux de Mésopotamie, s’établirent ensuite sur un vaste territoire baptisé « Canaan ». Descendant de la tribu de Judas, le roi David étendit au 11e siècle av. J.C. son territoire de l’Euphrate en Syrie jusqu’à la Méditerranée, et de Tyr (dans l’actuel Liban) à la Mer Rouge. Il établit sa capitale en -1004 à Jérusalem, où son fils Salomon bâtira le premier Temple au dieu unique. Après la mort de Salomon, le royaume éclate en deux royaumes rivaux : Juda au Sud (Judée), et Israël, appelé « Palestine » au Nord (Samarie et Galilée).

La région est successivement occupée en partie ou totalité par les grands empires de la région : Egyptiens, Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, puis Romains. L’empereur Auguste conquiert le royaume juif hasmonéen en -63. En -31, il établit Hérode-le-Grand à la tête d’un royaume à la solde de l’empire. La Palestine devient alors une « provincia » romaine administrée par un procurateur, sous le nom de « Judée » : le pays des Juifs.

Le pays est très agité : les Juifs écrasés par les taxes, humiliés et persécutés par le joug romain, se révoltent régulièrement contre l’occupant, mais aussi contre la caste aristocratique et la caste des prêtres corrompus. Ils en appellent à Dieu pour susciter un nouveau libérateur, chasser les Romains, restaurer la souveraineté et l’intégrité du royaume d’Israël.

Deux guerres armées sanglantes contre les Romains se déclenchent entre 66 et 135 ap. JC., entraînant une répression féroce. Le temple est détruit en 70 par les armées de Titus, les chefs de la rébellion retranchés dans la forteresse de Massada sont traqués et massacrés jusqu’au dernier. De nombreux Juifs sont vendus comme esclaves, les autres sont dispersés hors de Judée. L’empereur Hadrien rase Jérusalem et rebâtit Aelia Capitolina. Déclarée cité romaine, la ville est interdite aux Juifs sous peine de mort. Le royaume de Judée est définitivement aboli et intégré dans une nouvelle province romaine nommée Syrie Palestine. Pour supprimer toute allusion au peuplement juif de la Judée, les Romains utilisent le nom « Palaestina », un mot de la même racine que Philistin.

Il est important de noter que l’utilisation du terme « Palestine » fut utilisé dès le 2e siècle par la puissance dominante de l’époque pour gommer toute identité, présence ou velléité de revendication juive sur cette terre. Une volonté d’occultation de la mémoire qui marque la conscience collective, et le rapport millénaire qu’entretiennent les « nations » à l’égard du peuple juif. Un petit peuple rebelle qui a toujours refusé de disparaître de se plier aux lois, croyances et coutumes, et de se couler dans le moule identitaire des empires successifs. Preuve de son extraordinaire force de résilience et d’adaptation.

Malgré près de 20 siècles d’occultation de cette présence juive en terre de Palestine, les archéologues ont pourtant établi qu’il y a toujours eu une population juive résiduelle qui a perduré au fil des époques autour des ruines du temple détruit. Et ce sous toutes les dominations successives, romaines, musulmanes ou britannique.

La destruction du Temple, pivot de la liturgie juive depuis 1000 ans, a constitué un traumatisme sans précédent dans la conscience juive qui aurait pu l’anéantir définitivement. Il a entraîné en 70 une refonte radicale du judaïsme et la fondation d’un nouveau judaïsme de la Diaspora. Lors du Concile des Sages de Yavné, ville où des rabbins pharisiens réunis en secret entreprirent de redéfinir le culte à partir de la synagogue, et non plus autour du Temple de Jérusalem, point focal de rassemblement de tous les Juifs de la Diaspora depuis des siècles, où se déroulaient traditionnellement le culte et les sacrifices. Ils fondèrent également la Mishna, corpus des commentaires de la Loi.

La référence à Israël comme terre sacrée, comme pivot cultuel malgré la destruction du Temple, comme mémoire commune à cultiver de génération en génération, est une constante au cœur de toute l’Histoire du peuple juif. Tous les Juifs se tournent vers Jérusalem pour prier, tout comme les musulmans se tournent vers La Mecque. Cultiver l’espérance d’un Retour vers Israël est un devoir pour tout Juif, un objet de commémoration célébré à chaque fête, même durant les périodes de persécution les plus sombres. « L’année prochaine à Jérusalem ! » est une expression chargée d’émotion qui clôt chaque Seder, le repas rituel de la Pâques juive : un rappel des souffrances du passé (et du présent), des espoirs de plénitude et de liberté pour tous dans le futur.

Au final, l’attachement du peuple juif à une terre et une mémoire communes est une réalité avérée depuis le 10e siècle avant J.C., et même davantage (13e) si l’on se réfère à la Bible.

Ce n’est pas qu’une réalité politique et religieuse. Elle est constitutive et indissociable de l’identité juive. Être juif, ce n’est pas seulement être rattaché par sa foi et ses racines généalogiques à un groupe religieux qui partage des mêmes croyances ; c’est aussi être lié à une terre, une mémoire, une langue – l’hébreu – une culture et un destin communs.

Qu’en est-il pour l’identité palestinienne ?

A l’époque romaine, le mot Palestine est utilisé pour occulter toute présence juive sur cette terre. Ce terme est ensuite repris par les nations chrétiennes pour désigner la terre d’origine des Juifs, et donc de Jésus, un rabbin originaire de Nazareth, né à Bethléem selon la Bible, et mort à Jérusalem.

La Palestine désigne donc une origine géographique et non une nation. Elle occulte toute référence historique à l’identité nationale juive, et toute référence au peuple juif en tant que nation ayant vécu et gouverné cette terre. Alors que l’Eglise entend clairement se distancier de la synagogue, se revendiquant même comme « le nouvel Israël » (théologie de la substitution). La croyance établie sur une interprétation biaisée des Évangiles et du récit de la Passion selon laquelle « les Juifs » dans leur ensemble seraient intrinsèquement un « peuple déicide« , qu’ils auraient été punis par Dieu pour ne pas avoir reconnu Jésus comme le messie, est restée longtemps au cœur de la théologie catholique. Elle imprègne encore les consciences dans le monde chrétien, catholique et surtout orthodoxe marqué par un profond antisémitisme.

Elle a servi de justification à une persécution millénaire des Juifs dans tout l’Occident chrétien, et à un antijudaïsme de l’église catholique qui ne sera officiellement abandonné qu’au 20e siècle lors du Concile Vatican 2 (Déclaration Nostra Aetate). Le mythe du « Juif errant« , chassé et dépossédé de sa terre pour avoir tué le Christ, fait partie de l’imaginaire collectif. Il ressurgit à toutes les périodes de l’Histoire où des minorités juives vivant en diaspora ont été persécutées et ont servi de bouc émissaire en cas de crise.

Au cours des croisades et durant l’occupation de la « Terre Sainte » par des chrétiens venus d’Occident libérer les lieux saints profanés par les infidèles musulmans, les Juifs présents à Jérusalem et en Judée furent souvent persécutés.

Vainqueur des Ottomans durant sa campagne d’Égypte, Napoléon Bonaparte dans sa Proclamation à la Nation Juive du 20 avril 1799 reconnaît la propriété de la Terre sainte (Palestine) au peuple juif. Une première depuis l’an 70. Dès la seconde moitié du 19e siècle, plusieurs ONG comme la Convention de Genève et la Croix Rouge appellent à ce que les colonies juives naissantes en Palestine soient déclarées diplomatiquement neutres, tout comme la Suisse.

Les pogroms en Russie et d’autres persécutions des minorités juives en Orient alimentent des mouvements d’immigration des foyers de peuplement en Israël. L’influence des nouvelles idées humanistes, émancipatrices et nationalistes, d’un nouvel esprit de progrès et de tolérance notamment au sein des « Lumières juives » de la Haskala, l’émergence du concept d’Etat-nation, l’essor d’une bourgeoise juive éclairée, mais aussi de mouvements ouvriers juifs socialistes dans l’Europe du 19e siècle, contribuent à voir se développer l’idée d’un État-nation juif qui permettrait aux Juifs du monde entier de se retrouver, de vivre en paix et en sécurité.

Le mouvement sioniste emmené par Theodor Herzl naît 1896 dans un contexte marqué par un fort antisémitisme en Europe de l’Est et l’affaire Dreyfus en France. Il renoue avec une espérance eschatologique d’un retour des Juifs en Israël annoncé par les Écritures, et voit un espoir de concrétisation politique avec la Déclaration Balfour de 1917, favorable à la création d’« un foyer national pour le peuple juif ».

L’identité nationale palestinienne se constitue précisément en réaction de plus en plus hostile contre les vagues d’immigration juives qui se succèdent en Palestine, et cette revendication pour la création d’un Etat juif.  

Mais qui sont ces « Palestiniens » ?

Sous l’empire ottoman, comme sous l’empire britannique, seuls quelques fonctionnaires turcs ou anglais étaient présents en Palestine pour gouverner la province, comme sous l’empire romain. La Palestine était pour l’essentiel administrée par une petite élite arabe sous l’autorité de l’empire ottoman puis britannique. Ces « Palestiniens » (le mot n’existait pas encore en tant que tel pour désigner un « peuple », mais juste des populations arabes vivant en Palestine), comptaient parmi eux quelques riches familles de commerçants lettrés descendantes de populations bédouines sédentarisées au fil des siècles dans les principales villes de la région. Cette élite n’avait cependant pas au départ d’identité ou de revendication nationale « palestinienne » à proprement parler. Elle veillait surtout à préserver ses intérêts, et à conserver de bonnes relations avec l’autorité impériale.

Le rôle ambigu de l’empire britannique durant toute la période qui précède la création de l’Etat d’Israël a joué un rôle prépondérant dans le durcissement des identités et des revendications, tant du côté juif que palestinien. Dès la chute de l’empire ottoman et la Déclaration Balfour au sortir de la Première guerre mondiale, les Britanniques étaient favorables à la création d’un foyer juif en Palestine. Mais ils souhaitaient aussi préserver les intérêts de l’empire dans cette région très convoitée, et donc maintenir de bonnes relations avec les dignitaires palestiniens, en tempérant les ardeurs des uns et des autres et en réprimant les mouvements de révolte.

Des émeutes arabes éclatèrent en 1929 à Hébron et Safed contre ce qu’elles désignaient comme un « complot juif » et l’achat de nouvelles terres pas des capitaux juifs. Le moins que l’on puisse dire est que la couronne britannique et les milieux d’affaires anglais entretenaient des relations étroites avec ces milieux capitalistes juifs, notamment la famille Rothschild, banquier de la couronne depuis le 17e siècle et grand mécène du mouvement sioniste.

Juifs et Palestiniens ont donc en quelque sorte été pris en tenaille dans un jeu de dupes entre grandes nations, notamment l’empire britannique, otages de spéculations stratégiques et politiques où leur sort comptait moins que l’intérêt que ces grands empires pouvaient en tirer pour asseoir leur domination.

L’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933 et la seconde guerre mondiale conduiront une partie de ces élites arabes déçues par les Anglais à pactiser avec les Nazis. Ainsi le grand mufti de Jérusalem, grand ami d’Hitler et membre des Frères musulmans, un confrérie islamiste créée en 1928 dont l’idéologie s’inspire à la fois du salafisme wahhabite et de l’idéologie nazie, tente de convaincre le Führer de s’engager à exterminer tous les Juifs de Palestine.

La découverte des camps de la mort nazis au soir de la Seconde guerre mondiale allait précipiter l’Histoire et bouleverser à jamais la conscience occidentale à propos de ses relations ambiguës avec ces Juifs persécutés. L’afflux massifs de Juifs européens avant, pendant et après la guerre rendit vite l’équilibre impossible à maintenir.

La résolution 181 de l’ONU instaura le plan de partage de la Palestine entre un Etat israélien et un Etat palestinien. Un découpage géographique totalement absurde, impossible à tenir dans les faits et qui porte en lui les ferments du conflit à venir.

L’Etat d’Israël est proclamé par son Premier ministre Ben Gourion le 14 mai 1948. Il se définit dans sa loi fondamentale comme une démocratie parlementaire et l’Etat-nation du peuple juif. Les minorités, Arabes et Druzes israéliens notamment, jouissent du même statut et des mêmes droits en tant que citoyens à part entière d’Israël.

Dès le lendemain de la proclamation de l’Etat hébreu débute la guerre d’Indépendance (1948-1949), avec l’attaque d’Israël par l’Armée de libération issue de la Ligue arabe. Cette armée est composée de Syriens, Libanais, Irakiens, Jordaniens, Arabes de Palestine et Frères musulmans égyptiens, mais aussi de Yougoslaves, d’Allemands, de Turcs et des déserteurs britanniques. L’armée israélienne repoussent ses assaillants et conquiert des territoires au Nord et au Sud. Beaucoup de Palestiniens sont obligés de fuir vers la Jordanie ou le Liban qui ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s’en faut.

A noter que l’hostilité l’égard des Juifs et du tout jeune Etat israélien s’exprime au nom d’une identité « arabe », et donc au nom d’une identité ethnique et culturelle (sinon religieuse) partagée par plusieurs « nations » nées de l’éclatement de l’empire ottoman. Il n’est donc alors nullement question d’une identité ou d’une nation « palestinienne » qui serait un motif de revendication à l’existence d’un État en tant que tel.

Cette identité palestinienne associée à la revendication d’un Etat-nation symétrique à l’Etat-nation israélien verra progressivement le jour suite à l’échec des 2 offensives militaires arabes contre Israël qui suivront, guerre des Six Jours et guerre de Kippour, et du soutien des nations arabes – Egypte, Jordanie, Syrie, Liban et autres – à la « cause palestinienne » naissante incarnée par l’OLP, organisation de guérilla et de libération de la Palestine responsable de nombreux attentats terroristes. Créée par en 1964 par la Ligue arabe à Jérusalem (alors administrée par la Jordanie), basée en Egypte et emmenée par le charismatique Yasser Arafat, fils d’un riche marchand d’épices du Caire, membre du clan al-Husseini de Gaza, et admirateur de Mohammed Amin al-Husseini, Frère musulman et grand mufti de Jérusalem.

Les historiens palestiniens qui inventeront par la suite le mythe de la « nation palestinienne » tenteront notamment d’établir un parallèle presque calqué sur les mythes nationalistes israéliens. Faisant la Naqba (« grande catastrophe » en arabe), l’exode massif des population arabes de Palestine vers le Liban et la Jordanie et la destruction de villages entiers durant la guerre d’Indépendance de 1948-1949, le pendant exact de la Shoah (« grande catastrophe » en hébreu), l’extermination de 6 millions de Juifs dans les camps nazis entre 1942 et 1945.

Dès lors, la rhétorique victimaire propalestinienne et antisémite utilisée par les mouvements terroristes arabes et islamistes tendra à assimiler Israël et les Juifs au nouvel Hitler, et les Palestiniens aux nouveaux Juifs persécutés. En recyclant au besoin tous les stéréotypes antisémites du juif élitiste, arrogant, dominateur, usurier, fourbe et pervers… Et en assimilant dans une même haine le « colon juif » aux nations colonialistes occidentales qui soutiennent Israël et le sionisme.

Cette rhétorique fondée sur un rapport mimétique et une concurrence victime s’enracine aussi sur une culture musulmane de la domination et de substitution, dont l’origine remonte aux sources de l’Islam et du Coran. En effet l’Islam s’est affirmé dès l’origine comme l’ultime Révélation jusqu’à la Fin des temps, celle qui parachève et remplace les deux grandes révélations qui l’ont précédée et inspirée : le judaïsme et le christianisme, accusées d’avoir trahir le message divin originel. L’Oumma, la nation des fidèles de l’Islam, vient ainsi ravir au peuple juif son statut de peuple élu, dès lors que celui-ci a refusé de se convertir à l’Islam. Le Coran remplace la Bible hébraïque et l’Evangile chrétien et devient la seule source valide de la Révélation. La charia remplace la Torah comme seule source valide du juridique. Elle s’applique dans distinction et selon une logique totalitaire à tous les domaines de la vie politique, sociale, religieuse, économique, juridique… Ceux qui refusent d’adopter la foi musulmane doivent être pourchassés, convertis de force, réduits en esclavage ou exterminés. Seuls les dhimmis, Juifs et les Chrétiens vivant en terre d’Islam, ont un statut de citoyens de seconde zone, payent un impôt spécifique. Ils n’ont pas la liberté religieuse et n’ont pas accès à certaines fonctions.

Il est essentiel de comprendre que même si la rhétorique favorable à la cause palestinienne se fonde sur une logique nationaliste « moderne » (à l’instar des autres Etats-nations) et ethnique (arabe), les considérations identitaires qui s’appuient sur le vieux fond identitaire et la culture islamiques restent toujours déterminants. Comment expliquer autrement que le Hamas, organisation terroriste islamiste dont les premières victimes sont les Gazaouis, puisse avoir autant de succès aujourd’hui auprès des Palestiniens des Territoires, comme auprès des jeunes issus des minorités d’origine musulmane dans nos banlieues ? Sinon en tenant compte du sentiment de trahison qu’éprouvent ces populations à l’égard de l’Autorité palestinienne et des élites arabes palestiniennes corrompues qui n’ont fait que s’enrichir en prolongeant un statu quo qui leur était favorables, et en tirant les bénéfices. Et du pouvoir fédérateur d’un Islam conquérant sur des esprits déçus par les discours sur les droits-de-l’homme et le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » mis en avant depuis des décennies sans résultat tangible par des puissances occidentales duplices ?…

Alors peu importe que « la Palestine » en tant qu’Etat-nation des Arabes de Palestine n’ait jamais existé, ni historiquement dans les faits, ni dans la mémoire ou l’imaginaire collectif des populations qui s’en réclament, dont les seuls terreaux identitaires objectifs sont l’arabité et l’Islam. L’important, c’est que ce concept fondé sur un mythe et un processus historique cyclique qui vise à exclure le Juif de sa terre pour faire de celle-ci le dénominateur d’un territoire colonisé, soit suffisamment puissant et évocateur pour mobiliser les aspirations hétérogènes à se réapproprier collectivement cette terre en se réinventant autour d’une nouvelle mythologie nationale. Exactement comme la notion d’Oumma en Islam, collectif englobant qui fonde une nation soudée et exclue ceux qui n’en sont pas au nom de mythes religieux.

DIES TENEBRAE – L’imposture progressiste : du simulacre démocratique à la dictature mondialiste

Viktor Vasnetsov – Les quatre cavaliers de l’Apocalypse : Conquête, Guerre, Famine, Epidémie (1887)

« La radieuse journée est finie, et nous entrons dans les ténèbres. »
Shakespeare – Antoine et Cléopâtre

Où va la France ?…

C’était le thème de l’émission politique aux relents très staliniens d’Emmanuel Macron, Président en campagne non officielle pour sa réélection, sur le plateau confit de dévotion de France 2 en ce soir du 15 décembre 2021.

Trois ans de crise des Gilets jaunes auront suscité à son initiative une répression policière d’une violence inouïe, jamais vécue depuis la guerre d’Algérie. Deux ans de crise sanitaire auront justifié toujours à son initiative un recul des libertés inédit depuis l’Occupation nazie. Avec un pouvoir autoritaire qui discrimine et oppose deux types de citoyens en fonction de leur statut vaccinal, les uns récompensés par quelques miettes de liberté, les autres voués à l’opprobre public, à la déchéance de leurs droits civils, aux camps de confinement et de rééducation, et surtout au silence total. A l’image de ces troupeaux de moutons masqués qui arpentent en ces temps de grande peste covidienne les rues de la capitale.

Une dérive autocratique d’une ampleur telle que les observateurs les plus critiques, notamment dans les rangs souverainistes, ne parlent plus aujourd’hui de centre autoritaire (expression de Natacha Polony dans Marianne) pour qualifier la Macronie et son hubris de pouvoir, mais de dérive dictatoriale.

Une dérive à marche accélérée observée à l’échelle mondiale vers une nouvelle forme de dictature, dont la France de Macron est une sorte de Cheval de Troie en Europe. Une dictature sanitaire et technosécuritaire, mondialiste et ultralibérale, mais aussi eugéniste et transhumaniste, comme en témoignent les déclarations sans équivoque des hérauts du monde d’après : Jacques Attali, Bill Gates, Anthony Fauci, Klaus Schwab, Laurent Alexandre, entre autres.

Et ensuite ?

Dans quatre mois l’élection présidentielle verra le Président sortant le plus impopulaire de la 5e République (avec seulement 5% du corps électoral qui a voté pour son parti LREM aux dernières régionales) s’affronter à un probable outsider en la personne du trublion Éric Zemmour, qualifié « d’extrême droite » par les gardiens du temple.

A moins qu’une autre figurante de seconde zone, issue du courant libéral et rescapée d’un parti en lambeaux, adoubée par le Système comme challenger en carton-pâte, voire comme marionnette de rechange en cas de viandage du favori, ne vienne lui voler la vedette en la personne de l’inénarrable Valérie Pécresse. La perruche de Neuilly, ex égérie de La Manif pour tous, dont le seul mérite est d’incarner la Palme d’or de la méchanceté et du mépris dans le sérail politique, ce qui n’est pas rien.

Un avatar en jupons d’Emmanuel Macron, la cervelle, la jeunesse et le palmarès en moins.

Face à pareille mascarade, il est légitime de s’interroger sur l’état de mort cérébrale de notre soi-disant « démocratie », patrie des droits de l’homme, etc… Comme le faisait ironiquement Macron il y a peu en parlant de l’OTAN.

Que signifie encore aujourd’hui ce simulacre de suffrage universel, rituel républicain supposé introniser le pacte sacré entre le peuple souverain et le chef qu’il s’est choisi ? Une révolution institutionnelle conçue par les fondateurs de la 5e République comme un antidote à la sclérose de la vie politique engluée dans une valse parlementaire à la merci des factions et des partis.

Quid de ce lien direct et charnel, étranger à toute spéculation et récupération, entre ce peuple et son monarque-élu ? Même si depuis le Général de Gaulle, le temps des grands hommes semble largement révolu. Et que les comptables et gratte-papier ont remplacé les héros charismatiques.

Fait inédit dans notre Histoire, mais puissamment révélateur : les élections présidentielles de 2017 avaient consacré une jeune-homme de 39 ans, inconnu du grand public quatre ans auparavant, sans aucune expérience de la politique, mis à part une adhésion clientéliste au MDC puis au PS, sans aucun mandat électif, parachuté au lendemain de l’élection de Hollande comme secrétaire général de l’Elysée, puis nommé conseiller du Président chargé de dicter la politique économique de la France.

Un Pinocchio de la politique-business porté par un aréopage de mécènes fortunés, comme Jacques Attali, le Président de Nestlé, François Pinault, et d’autres milliardaires français[i].

Les informés accusés par la Cour de complotisme (de Villiers, Médiapart et autres…) ajoutent que ce jeune séducteur brillant de la finance au parcours irréprochable (Sciences Po, l’ENA, Inspection des Finances, Banque Rothschild – dont il est toujours associé-dirigeant – et bien sûr Young Leaders et autres think tanks prochinois, tremplins incontournables vers le pouvoir) aurait été adoubé pour devenir le prochain Président de la République française lors de la réunion du groupe de Bilderberg, à laquelle il fut convié en 2014 par son principal mentor : le très mondialiste Jacques Attali, faiseur de rois et apôtre infatigable du Nouvel Ordre Mondial.

Lequel s’est d’ailleurs empressé de préciser au lendemain de l’accession de son poulain à Bercy, dans une interview sur BFMTV :

« J’aime beaucoup Emmanuel Macron. J’ai toujours su qu’il avait les qualités pour devenir un jour Président de la République. C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. »[ii]

Il est vrai qu’en 2017, tous les médias contrôlés par une poignée de milliardaires mécènes de Macron firent campagne comme un seul homme pour le nouveau prodige.

La campagne fut un même un cas d’école, un modèle de corruption et de manipulation à grande échelle de l’opinion publique. Elle restera certainement dans les annales de la politique comme un parangon d’élection truquée.

Avec une apothéose totalement préméditée, après les affaires, le lynchage public du champion déjà élu François Fillon, l’affrontement fratricide attisé par les médias entre Hamon et Mélenchon pour diviser la gauche, le siphonage méthodique des partis de gouvernement UMP et PS, le phagocytage du centre libéral canal historique, ou ce qu’il en restait à savoir le MODEM. Un clash homérique d’anthologie entre une Maléfique néonazie échappée de son manoir de Montretout et conviée à jouer les repoussoirs utiles, apparue avinée et burlesque lors du débat du second tour, et le tout nouveau messie de la déesse Démocratie, pâmée comme le bon peuple devant la hardiesse et le charme de son nouveau promis.

Comme en 2002 face à son père Jean-Marie Le Pen, la cohorte des imbéciles utiles fut invitée solennellement par les médias et les petits lieutenants du marigot politiquement correct, financés et corrompus par les mêmes, à faire barrage à l’extrême droite.

Macron dut donc sa couronne à la plus magistrale imposture républicaine de l’Histoire, orchestrée par les grands maîtres de la haute finance mondiale relayés par des médias unanimes.

Macron : un vrai conte de fake !

Un story-telling et une image lisse bidouillés par les officines du marketing politique, à coup de couvertures racoleuses de tabloïds et d’interviews destinées à parer d’une notoriété factice et d’un look séduisant ce parfait inconnu aussi creux qu’interchangeable. Un homme-sandwich bardé d’une collection de sponsors jamais arborée dans toute l’Histoire de la politique : banques, multinationales, médias, laboratoires pharmaceutiques… : tout le gratin du business est venu déposer son obole et jouer sa mise aux pieds du jeune messie, comme les rois mages au matin de Noël.

Le couple Manu-Brigitte s’est ainsi étalé à la Une de tous les supports de presse people et news mags dès l’intronisation du chouchou des médias au Temple de Bercy en 2014.

Son homosexualité compulsive et sa liaison avec le PDG de Radio France Matthieu Gallet, peu raccord avec son profil de gendre idéal, furent tranquillement démenties par l’intéressé et ses communicants. Ce ne fut pas là le moindre des artifices pour fabriquer l’illusion d’un personnage aussi nouveau et charismatique que clean, moderne, volontaire mais rassurant, et surtout bankable.

Plus encore que Nicolas Sarkozy, ami intime et preneur d’ordres de la famille Bush, quasi agent de la CIA, et surtout dernier fossoyeur du gaullisme entièrement au service des intérêts américains, dont le grand-père par alliance, Frank Wisner, fut même l’un des fondateurs de la CIA ; plus encore que le plat de semoule préféré des Guignols François Hollande, dont le seul exploit comme chef d’Etat aura été d’inaugurer les chrysanthèmes au lendemain des attentats ; Macron est le premier candidat absolument vide, sans ancrage dans un courant de pensée ou une tradition politique authentiques, et sous influence.

Au point que certains voient en lui une créature MK Ultra, du nom de ce programme de sujétion mentale mis au point par la CIA dans les années 1960 pour fabriquer des robots humains téléguidés et obéissants, prêts à tout, sans aucun libre arbitre ni aucune conscience éthique. Le profil exact d’Emmanuel Macron, selon certains psychiatres qui ont ausculté sa personnalité.

Un non-Président. Un non-humain. Méprisant et sans cœur. Et surtout dénué de toute conscience républicaine, comme l’ont rappelé certains de ses anciens collègues de Rothschild.

Une marionnette de la politique au service de ses mentors, sans expérience, sans histoire, sans programme, sans vision, sans projet. Mais dont l’image et le discours ont été soigneusement fabriqués ex nihilo comme pour lancer un nouveau parfum ou un grand événement.

Pour preuve, ces interviews pathétiques de jeunes supporters à la sortie des meetings en 2017. A la question des journalistes : « Qu’est-ce qui vous plait dans le programme d’Emmanuel Macron ? », toujours la même réponse, mi- béate mi- embarrassée : « Il est jeune ! »

La rencontre entre un peuple et son souverain en ce début de 21e siècle se résumerait-elle aux slogans les plus basiques du marketing grande conso : « NOUVEAU ! », « JEUNE ! » ?…

Le programme du candidat du « ni ni » (ni de droite, ni de gauche) en 2017 fut à l’encan. A l’image de son slogan de campagne, La France efficace et juste.

Un slogan pas si creux qu’on pourrait le croire. Car il résume parfaitement le projet et la rhétorique de l’idéologie progressiste qui a colonisé tout le champ politique dans les démocraties occidentales, et dont Macron représente tout à la fois le produit et l’aboutissement.

Efficacité : le mot d’ordre de l’exigence gestionnaire. Efficacité, performance, excellence, compétitivité : des mots directement issus du vocabulaire du management, dont les Présidents successifs depuis Pompidou (un ancien dirigeant de la Banque Rothschild comme Macron) représentent l’émanation et les obligés.

Ce n’est plus un scoop que de rappeler les liens étroits qui unissent depuis plusieurs décennies le monde de la politique et celui de la haute finance, de la banque d’affaires, des multinationales et du management. Et bien sûr des médias, notamment depuis que tous les grands médias mainstream comme tous les grands groupes du marché de la culture et du divertissement ont été rachetés par un cartel de milliardaires, de droite comme de gauche ou même d’extrême droite comme Robert Hersant (patron du Figaro au siècle dernier) : François Pinault, Patrick Drahi, Vincent Bolloré, Xavier Niel, Pierre Bergé, pour ne citer que les patrons français. Tous mécènes zélés à un titre ou un autre de leur marionnette Macron et de son parti aussi fantoche que richement doté En Marche !, devenu après l’élection La République En Marche.

Le cas Macron n’est pas un sujet en soi. C’est juste un symptôme. Le signe apparent d’une lente dérive aujourd’hui irréversible qui a fait de la politique et des institutions de la République le joujou d’une oligarchie. Un coup d’Etat dans l’Etat.

Car cette collusion au plus haut niveau et qui remonte à loin entre les milieux politiques, financiers, économiques et médiatiques est précisément ce qui a vidé la démocratie de son sens et de son contenu. En arrimant sournoisement mais solidement la politique budgétaire, économique, mais aussi militaire, judiciaire, diplomatique, internationale, sociale et culturelle de pays autrefois démocratiques comme la France aux intérêts des puissants de ce monde. Autrement dit de cette vieille oligarchie financière qui s’est au fil des siècles arrogé tous les pouvoirs. Et qui contrôle aujourd’hui les monnaies, le système bancaire et financier mondial, les échanges, les économies et les états, par des leviers d’arbitrage stratégique et de création de valeur comme la monnaie et la dette, publique ou privée.

« Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » : cette citation, qu’on dit faussement attribuée à Mayer Amshel Rothschild, résume à elle seule toute la stratégie qui est au cœur de l’idéologie et de la politique conduites par les élites financières anglo-saxonnes depuis le 18e siècle et plus. Et dont le but ultime totalement assumé n’est ni plus ni moins que la domination jalouse du monde, des états et des populations.

Hélas l’Histoire du mondialisme, qui compte quelques brillants théoriciens comme l’historien des civilisations Carroll Quigley[iii], ancien professeur à l’Université de Georgetown, conseiller du Département d’Etat et conseiller de Bill Clinton, n’est jamais enseignée dans les écoles. Pas même à Sciences Po, à l’ENA ou à HEC. Sinon effleurée sous la forme très édulcorée d’un panorama historique de l’économie mondiale, ou d’une rapide Histoire de la monnaie, souvent résumée à la période qui va de la guerre de 1914 à la création de l’euro, en passant par la crise de 1929 et les Accords de Bretton Woods.

Quant à la France « juste » du Projet macroniste de 2017, elle n’est qu’une allusion subliminale à l’idéologie progressiste qui sert d’étayage éthique à tout cet échafaudage systémique manœuvré par des boutiquiers et des argentiers bonimenteurs.

Cette idéologie – le progressisme – qui est aussi un courant politique, a une Histoire. Qui remonte à l’opposition politique et idéologique dans l’Angleterre du 18e siècle entre les Whigs, parti libéral opposé à la monarchie absolutiste, et les Tories, parti conservateur favorable au maintien de la tradition.

Quant au libéralisme, dont le progressisme est un avatar, il est un pur produit des Lumières, attaché à promouvoir l’idéal d’émancipation et de Liberté dans tous les aspects de la vie institutionnelle, juridique, politique, sociale, et bien sûr économique, sous une forme avant tout libertaire.

Le néolibéralisme triomphant est un dévoiement du libéralisme ancien. Qui n’en retient en les exacerbant que les objectifs libre-échangistes, dérégulatoires, et pour finir, l’assujettissement de tous les pouvoirs au seul pouvoir économique et financier.

C’est cette idéologie qui a notamment inspiré la construction européenne, n’en déplaise aux idéalistes naïfs et autres béats de la réconciliation franco-allemande.

Et surtout l’Europe de Maastricht : le marché et la monnaie uniques, l’abandon progressif de la souveraineté des Etats membres.

Un prototype à l’échelle du continent européen du futur Nouvel Ordre Mondial. Un ensemble conçu essentiellement pour dissoudre la souveraineté des peuples de la vieille Europe dans un « machin » (selon l’expression consacrée du Général de Gaulle). Un grand marché dérégulé, sans centre ni autorité autres que des institutions technocratiques hors-sol livrées à l’appétit et à la puissance corruptive des lobbies. Un courant d’air sans frontières ni barrières douanières institué au nom du fameux dogme libre-échangiste, résumé par la formule Laisser faire, laisser passer. Afin de rendre le continent européen, ses états, ses marchés, ses entreprises, ses institutions et ses populations totalement perméables aux intérêts des banques et multinationales américaines.

Ce que n’avait pas permis le mythique Débarquement en Normandie des troupes anglo-saxonnes en juin 1944. Une opération stratégique et militaire baptisée Overlord (Souverain), planifiée de longue date, financée par les mêmes mécènes financiers, et dont le but n’était pas tant de libérer la vieille Europe du joug nazi (lui aussi financé par les même mécènes), que de vassaliser les états belligérants en les rattachant politiquement et économiquement à l’Oncle Sam. Avec une monnaie unique conçue pour l’occasion comme monnaie d’échange entre les deux continents unifiés.

Un grain de sable nommé de Gaulle a voulu que l’Histoire tournât autrement. Et que les Américains fussent renvoyés avec leurs dollars à leurs ambitions impérialistes… Jusqu’à ce que le Plan Marshall offre un Plan B à cet objectif de conquête militaire de la vieille Europe par ses libérateurs. Et un Cheval de Troie à la future construction d’une Europe unie autour d’un New Deal industriel et agricole, institutionnel, économique et monétaire.

Puis vinrent sournoisement ces fameux traités de libre-échange (TAFTA, CETA) élaborés, examinés puis votés en secret dans le dos des citoyens européens par des parlements manipulés. Et qui assurent désormais aux grandes multinationales américaines la pleine disposition de marchés ouverts au sein de territoires satellisés. En abolissant non seulement la souveraineté politique et économique des états, mais aussi les contre-pouvoir d’arbitrage incarnés par les juridictions nationales, autrefois compétentes en matière fiscale, commerciale, industrielle, technologique, sociale ou autre. Juridictions opportunément remplacées par des tribunaux privés acquis aux intérêts des multinationales étrangères présentes sur le sol européen et seules habilitées à arbitrer en cas de conflit juridique entre un Etat et l’un de ces lobbies économiques.

Comme le soulignait le sociologue Alain Touraine dans un essai paru en 2005 intitulé Un nouveau paradigme pour comprendre le monde d’aujourd’hui, on est passé dans l’Histoire de l’Occident et du monde d’un paradigme politico-militaire, celui des grands royaumes, des grands empires, jusqu’à l’émergence de la démocratie et des revendications nationalistes en Europe, à un paradigme économico-social symbolisé par le triomphe du Marché, le règne de l’Argent-roi, jusqu’ à ce monde d’aujourd’hui marqué par la mondialisation et l’hyper financiarisation de l’économie.

Mais aussi un monde orienté vers le social. Un paradigme héritier des Lumières, où l’édification de la Société à partir des idéaux démocratiques a peu à peu remplacé la politique de conquête territoriale lié la puissance militaire, la préservation des royaumes et le rayonnement hégémonique des empires.

Hélas, ce dernier aspect social (et sociétal), longtemps marqué par les grandes avancées pour l’émancipation des individus et des peuples, la construction d’une société plus libre, plus juste et plus égalitaire (cette République sociale inscrite au chapitre 1er de notre Constitution), les droits de l’homme, en particulier le souci des plus pauvres, des minorités, des peuples du Tiers-monde, un idéal humaniste auquel l’idéologie progressiste continue de se référer, a fini par se vider de son contenu, pour ne se résumer aujourd’hui qu’à une rhétorique politiquement correcte, un emballage discursif fait de poncifs obligés, déconnectés du réel et qui stérilise tout véritable engagement.

Une hypocrisie dont le ventriloque Macron, champion des prêches progressistes et du Et en même temps, est la plus parfaite illustration.

Qu’en est-il objectivement de la démocratie dans notre pays depuis son accession au pouvoir ?

En particulier après ces deux ou trois années particulièrement éprouvantes et ce cauchemar sanitaire dont on ne voit pas l’issue. Et qui a remplacé d’un trait de plume l’angoisse terroriste qui marqua l’actualité et la politique sécuritaire des deux décennies passées.

Plus que jamais, et sans se laisser encore manipuler, la France doit se livrer avec rigueur à un devoir d’inventaire.

Éthique médicale, secret médical, consentement éclairé, consensus scientifique, liberté de soigner, serment d’Hippocrate, vie privée, liberté d’aller et venir, liberté de voyager, liberté de conscience, liberté de culte, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de réunion, liberté de travailler, liberté d’entreprendre, liberté d’éduquer, séparation des pouvoirs, indépendance du Parlement, indépendance de la Justice, indépendance des médias, Etat de droit, démocratie…

Toutes ces notions essentielles inscrites dans les grands principes, la Constitution ou d’autres textes fondamentaux, et qui jusqu’à présent constituaient les fondements de notre démocratie – du moins en théorie – ont littéralement volé en éclats depuis la crise du Covid.

Deux ans à peine et une simple grippe transformée en attentat terroriste planétaire auront suffi pour anéantir définitivement les reliques d’une démocratie déjà largement factice et moribonde dans tous les pays occidentaux.

Une terreur XXL instrumentalisée jusqu’à la nausée pour justifier des mesures coercitives disproportionnées jamais observées dans toute l’Histoire humaine. Sinon en tant de guerre, dans des régimes totalitaires, ou lors de massacres à grande échelle : état d’urgence, distanciation sociale, confinements et couvre-feux à répétition, fermeture imposée de tous les lieux publics, mise à l’arrêt complet de l’économie mondiale, port d’un masque inutile (selon l’OMS) obligatoire partout et pour tous, tests obligatoires, interdiction d’utiliser des traitements reconnus efficaces pour sauver des vies, interdiction d’être admis à l’hôpital pour se faire soigner, falsification des statistiques épidémiologiques officielles pour accréditer l’idée d’une épidémie hors de contrôle, corruption massive par l’Etat des médecins avec attribution de primes pour encourager les fausses déclarations de décès, censure généralisée, traque des propos jugés déviants (fake news, propos complotistes) dans les médias indépendants et sur internet par une véritable Police de la Pensée (Checknews) constituée de médias corrompus (AFP, France Info, Le Monde, L’Obs, Les Échos…) chargés de supprimer les publications dérangeantes et de sanctionner leurs auteurs, vaccination généralisée puis forcée de toute la population, surveillance généralisée, répression policière implacable des manifestants et contrevenants aux injonctions sanitaires, arrestation, condamnation à des amendes insensées et à des peines de prison pour les réfractaires aux mesures sanitaires, internement forcé de certains experts (comme le Professeur Bernard Fourtillan) détracteurs de la doxa sanitaire, déchéance de leurs droits parentaux pour les parents dénoncés dans les écoles par leurs propres enfants comme dangereux à cause de leurs discours critiques des mesures sanitaires assimilés à des « comportements sectaires »…

Des mesures coercitives inimaginables, dignes des pires dictatures fascistes, communistes ou islamistes. Auxquelles il faut ajouter une volonté clairement eugéniste, qui s’intensifie avec la vaccination obligatoire, visant à éliminer discrètement les plus vulnérables : vieux, malades, handicapés, déficients mentaux, enfants…

Comme l’a illustré l’euthanasie d’au moins 3.000 personnes âgées en EHPAD durant le premier confinent entre mars et mai 2020. Un geste inexplicable pratiqué à la demande explicite du Ministère de la Santé[iv] enjoignant les médecins d’EHPAD à délivrer des « soins palliatifs » aux personnes âgées présentant des symptômes d’infection respiratoire et suspectées de Covid, en leur administrant du Rivotril. Un neuroleptique puissant, potentiellement létal, commercialisé par Roche (laboratoire mécène de LREM). Une pratique illégale assimilée dans le Droit français à un empoisonnement volontaire et à un meurtre avec préméditation, réalisée en l’absence totale du consentement éclairé des personnes concernées, d’information préalable de leur famille comme la loi l’exige pour les soins palliatifs, familles d’ailleurs interdites de visite dans les EHPAD pendant trois mois.

Un acte abominable dénoncé par de nombreux médecins, réalisé sans l’accord du médecin traitant, en l’absence du médecin prescripteur (le geste euthanasique étant réalisé par une aide-soignante), parfois en l’absence de tout test PCR ou antigénique permettant d’apporter un semblant de preuve d’une contamination de l’intéressé. Bref, dans l’opacité la plus totale.

Ce véritable génocide perpétré dans le silence le plus complet des médias au début de l’épidémie vaut à l’Etat français, au Président Macron et aux ministres concernés d’être aujourd’hui poursuivis pour crimes contre l’humanité, suite à des dizaines de milliers de plaintes de proches de victimes, de médecins, d’infirmières, de directeurs d’EHPAD, de juristes et d’avocats, auprès de la Haute Cour de Justice, la plus haute juridiction de la République. Mais aussi auprès de la Cour Européenne de Justice et de Cour Pénale Internationale.

La France n’est hélas pas un cas isolé. Le Royaume-Uni s’apprête aujourd’hui à perpétrer exactement les mêmes crimes dans des circonstances analogues. Sauf que le fantomatique variant Omicron transformé en monstre par les médias n’a rien de commun avec le virus original responsable du pic épidémique mortel de Covid-19 au printemps 2020.

Face à pareilles horreurs, qui menacent avec les vaccins directement responsables d’un nombre exponentiel de décès, d’effets secondaires gravissimes et de stérilités acquises, non pas 6 millions de personnes mais 8 milliards de Terriens, de plus en plus de voix s’élèvent dans le monde pour réclamer un véritable Nürnberg du Covid afin de punir les criminels comme Bill Gates, Anthony Fauci, le directeur de l’OMS, ou certains chefs d’États comme Macron, qui ont conçu ou collaboré en toute conscience à ces abominations.

On comprend ici que le Covid n’est pas simplement un prétexte, un « levier de basculement stratégique » pour reprendre les termes des pères du Great Reset, pour enterrer la démocratie partout dans le monde, en finir avec les états-nations, mettre les populations au pas, imposer un Nouvel Ordre Mondial ultrasécuritaire, hyper inégalitaire, technocratique, une sorte de dictature ploutocratique, numérique et policière, avec à sa tête un gouvernement mondial piloté par l’élite, plus totalitaire que démocratique, malgré l’enrobage « progressiste » et droits-de-l’hommiste de ses thuriféraires les plus acharnés comme Jacques Attali (cf. ses nombreuses déclarations, conférences et publications sur ce thème).

Le but de tout ce cauchemar est non seulement de priver l’humanité de ses droits essentiels et universels, résumés dans l’idéal démocratique et les Droits de l’homme, mais de ramener cette humanité à une frange plus gérable, moins menaçante, et surtout totalement contrôlable par cette élite, qui contrôle déjà les économies, les états, et pour une large part les institutions, juridictions, modèles dominants, discours… Et donc nos propres croyances et pensées.

Et ce grâce à une science peu débattue dans les médias, et pour cause puisqu’ils en sont l’un des outils : l’ingénierie sociale.

Emmanuel Macron avait osé répéter à quatre reprises avec un ton grave aux accents martiaux lors de son discours du 17 mars 2020 annonçant le premier confinement : « Nous sommes en guerre ! ». Ce qui avait scandalisé bon nombre d’observateurs pas dupes de la manipulation, car à l’évidence on ne fait pas la guerre à un virus et on ne décrète pas l’état d’urgence ni la mobilisation générale pour une simple grippe, qui plus est moins virulente que la grippe saisonnière.

Et pourtant le Président avait bien raison ! Nous sommes bien en guerre. Pas contre un virus. Mais c’est l’élite qui a déclaré la guerre à l’humanité tout entière. Une guerre non pas militaire, nucléaire, terroriste, économique, sociale ou même idéologique. Mais une guerre psychologique, spirituelle, qui se joue dans nos consciences. Et dont l’enjeu est l’émergence ou non d’une conscience globale, libre, autonome, unifiée, pacifiée.

Eviter son émergence permettra de conforter et d’étendre le Pouvoir. En contrôlant tous les pouvoirs. Notamment le pouvoir suprême : celui de l’esprit, qui est de créer sa propre réalité.

Et cette fois, la guerre se déroule sans intermédiaire, sans manipuler des pions sur un planisphère. Ni pays ennemi, ni régime fasciste, ni envahisseur, ni état terroriste… tous qui ont été discrètement financés, formés, instrumentalisés sinon créés par les mêmes à des fins stratégiques depuis un siècle et même plus.

Cette fois pas besoin de millions de bombes déversées sur nos têtes, pas de tranchées, de camps de la mort, de goulags, de pelotons d’exécution, de kamikazes, de voitures-béliers ou d’avions lancés sur les tours jumelles.

Juste un petit virus invisible. Et un vaccin censé nous aider à l’éradiquer.

Et tant pis si tout ça n’est que manipulation, mensonges éhontés, corruption de la parole publique, scientifique, médiatique et fausses promesses : la confusion fait partie du programme d’assujettissement et de formatage des cerveaux.

Alors va pour une 2e, 3e, 4e dose… Et bientôt une tous les 6 mois, puis tous les mois.

A force de nous laisser injecter ces poisons tous aussi inefficaces les uns que les autres, peut-être un jour serons-nous mithridatisés, qui sait.

Sauf que pas vraiment. Comme l’observent les médecins de terrain, au-delà de la 3e dose de vaccin, tout se dérègle. Le système immunitaire est détruit et le sang coagule partout. La faute aux protéines Spike qui se multiplient de façon anarchique, que les vaccinés excrètent autour d’eux en même temps que des milliards de nouveaux virus mutants recombinés, fruits de la combinaison génétique permise par notre ADN entre les virus qui les infectent (le vaccin n’étant d’aucune protection contre les variants, au contraire) et ces fameuses protéines Spike extraites d’autres virus bidouillés qu’on leur a injectées.

Une réaction en chaîne machiavélique digne de la bombe virologique la plus parfaite et la plus sournoise jamais conçue.

Mais grâce à l’ingénierie sociale qui crée dans l’esprit du public un hologramme virtuel où tout ce que racontent médias et pseudos experts paraît plausible, très peu de gens osent douter des discours officiels sur l’épidémie. Et pour se rassurer ils vont tous sagement se faire piquer, comme leurs grands-parents descendaient dans le métro aussitôt retentie la sirène de la nouvelle alerte.

Cette science redoutablement efficace fut inventée au début du 20e siècle aux Etats-Unis par le neveu du père de la psychanalyse Sigmund Freud. Elle fut implémentée à grande échelle pour la première fois dans les années 1910 durant le mandat du Président Woodrow Wilson, afin de retourner l’opinion publique américaine isolationniste et l’inciter à soutenir l’entrée en guerre de troupes américaines en 1917 sur le front français. Ne parlons pas de l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des Alliés en décembre 1941, juste après l’attaque surprise de Pearl Harbor par l’armée japonaise. Ni du Patriot Act voté en 2001 après la psychose sur l’anthrax et les armes de destruction massive de Saddam Hussein, comme des guerres « préventives » contre l’Axe du Mal déclenchées au Moyen-Orient pour des raisons essentiellement stratégiques par les néoconservateurs américains au lendemain des attentats du 11 Septembre : l’événement le plus diffusé et commenté dans les médias de toute l’Histoire…

Mêmes causes, mêmes effets : unanimisme de l’opinion rangée derrière son chef, et soumission à l’autorité[v], y compris pour acquiescer ses décisions les plus liberticides, face à un ennemi désigné responsable d’une catastrophe inédite qui met en péril la nation sinon le monde entier.

Une science d’une efficacité sans égal, et qui a atteint depuis un siècle un degré de sophistication insoupçonnée. Grâce au développement et à la concentration financière dans le secteur de l’information et des grands médias (presse écrite, radio, télé…), de l’industrie de divertissement (musique, spectacle, cinéma, jeux vidéo…). Et bien sûr des nouvelles technologies de l’informatique et du numérique : ordinateur personnel, internet, réseaux sociaux, applis, et maintenant Metaverse, le nouveau concept de réseau social immersif à réalité augmentée lancé par Facebook.

Des outils de manipulation mentale de masse et de « fabrique du consentement », pour employer l’expression consacrée par Noam Chomsky[vi], indissociables de l’exercice du pouvoir et du savoir dans les prétendus régimes démocratiques comme le nôtre.

Auxquels s’ajoutent des outils de surveillance de masse de plus en plus nombreux et sophistiqués : écoutes téléphoniques, surveillance d’internet et des réseaux sociaux, caméras de surveillance omniprésentes dans les grandes villes, satellites de surveillance, drones, caméras et robots policiers, 5G et objets connectés, caméras intelligentes, reconnaissance faciale, analyse des mouvements et émotions, algorithmes prédictifs…

Et bien sûr ces fameux « vaccins », dont la finalité n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque volonté de nous protéger de quelconques virus. D’ailleurs même les laboratoires qui les produisent comme Pfizer sont aujourd’hui contraints d’admettre que leur efficacité même après la 3e dose reste très limitée.

Ce que peu de gens voudront admettre et surtout reconnaître publiquement, mais qui pourtant a fait l’objet depuis des années d’annonces sans équivoque de la part de ceux qui les ont promus comme Bill Gates, c’est que ces vaccins sont un vecteur commode pour injecter dans le corps de toute la population mondiale des marqueurs qui permettront de mieux surveiller chaque individu. Notamment ces fameuses « smart dusts » (poussières intelligentes), vantées par Klaus Schwab, Président du Forum économique mondial et père du Great Reset.

Des nanoparticules d’oxyde de graphène incluses dans les nouveaux vaccins depuis quelques années, officiellement comme adjuvant pour remplacer l’aluminium mis en cause dans plusieurs études à cause de sa toxicité et qui serait responsable de maladies comme l’autisme chez les enfants.

Sauf que ces nanoparticules d’oxyde de graphène, une molécule ultra toxique pour le corps humain, ont la particularité d’être sensibles aux champs électromagnétiques. Ce qui explique notamment la prolifération des magnet tests publiés par les internautes. Ces vidéos dans lesquelles les nouveaux vaccinés font l’expérience de poser un petit objet métallique sur leur épaule à l’endroit précis où l’injection du vaccin Covid a été pratiquée. Et cet objet reste collé à leur bras, aimanté par les mystérieuses particules électromagnétiques incluses dans les vaccins.

Cette propriété permet à ces particules d’être chargées exactement comme une clé USB dans laquelle on peut insérer des datas, transformant le corps humain en « portefeuille numérique » dans lequel peuvent être encryptées toutes sortes de données personnelles : statut vaccinal, carnet de santé, compte bancaire, Carte Vitale, habitudes de consommation, opinions politiques, orientation sexuelle, historique d’activité sur internet, etc…

Le rêve parfait pour une dictature planétaire qui voudrait contrôler toute l’humanité grâce à des AI connectées à chaque individu et qui en mesureraient chaque paramètre, action, émotion, interaction…

Dire que dans quelques années – pas 50, pas 30, pas 20, mais 5 ou 6 à peine selon les apprentis sorciers qui développent ces techniques – nous serons tous soumis à la Matrice n’est pas une métaphore : c’est une certitude !

Dès lors parler encore de « démocratie » relève d’une immense farce. Mais c’est pourtant ce que nous faisons tous chaque jour.

Car toutes les dystopies totalitaires, dont ce Meilleur des mondes où l’on nous embarque au pas de charge est l’aboutissement, se caractérisent par un déphasage radical et volontaire entre les discours officiels et la réalité.

C’était déjà le cas du temps de la dictature stalinienne, où les pires atrocités ont été commises et justifiées au nom du processus « révolutionnaire », dans le but d’émanciper les individus, les peuples et l’humanité de l’oppression bourgeoise et capitaliste. Et en vue de faire naître l’homme nouveau.

Cela fut encore plus le cas avec la dictature maoïste, sans doute la pire de toutes avec ses 80 millions de morts.

Et c’est toujours le cas dans toutes les dictatures islamistes, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Syrie, à Gaza, en Iran, dont la doctrine inspirée des Frères musulmans puise aussi ses références dans le nazisme et le léninisme, en plus de la charia.

Et c’est bien évidemment le cas de la démocrature, cette dictature soft, ce mix subtil entre une dictature ultralibérale et technocratique et un enrobage « progressiste » ou « démocratique » qui fait mine de préserver les fondements, les institutions et les buts de la démocratie moderne. Avec une rhétorique orientée autour de thèmes récurrents : l’humanisme et l’universalisme, la paix dans le monde, le progrès matériel et social, les droits de l’homme, l’écologie, l’égalité hommes-femmes, la défense des minorités ethniques, religieuses, LGBT…

Toutes ces thématiques de pure forme ressassées et imposées par la Pensée unique sociale-libérale portée majoritairement par les intellectuels et partis de centre-gauche, érigées en norme éthique, intellectuelle et comportementale par la culture officielle, et qui a colonisé tout le champs lexical des discours politiques, intellectuels, culturels et médiatiques.

Bien évidemment on ne saurait contredire le bien-fondé et la noblesse de ces principes ni même la sincérité de bon nombre de personnalités qui s’en font les promoteurs. Ce qui est en revanche préoccupant, c’est l’instrumentalisation qui en est faite par une élite qui utilise ces discours et les pervertit pour imposer ses propres desseins avec un habillage démocratique, humaniste, sécuritaire ou écologique.

La conséquence de ce kidnapping des idéaux démocratiques au profit d’une élite qui ne l’est absolument pas et poursuit des buts opposés, c’est le glissement progressif, parfois par à-coups comme aujourd’hui, vers une pseudo démocratie hors-sol, où la seule invocation de ces principes sur un mode réflexe suffit à entretenir l’illusion que nous vivons dans une réelle démocratie.

Il suffit d’écouter la majorité des hommes politiques de droite comme de gauche, et même des extrêmes, pour comprendre que la référence permanente empreinte de solennité à « la Démocratie », à « la République » ou aux « Droits de l’homme » fonctionne comme un mantra qui réactive aussitôt une sorte d’hologramme de représentations totalement virtuelles en lieu et place d’une réalité qui n’existe plus depuis longtemps.

Pour preuve, la succession de rapports alarmistes d’ONG comme Human Rights Watch ou Amnesty International, qui épinglent régulièrement la France comme d’autres pays prétendument démocratiques, et la relèguent en queue de classement du fait de ses atteintes aux droits de l’homme, à la liberté de la presse ou à d’autres libertés fondamentales. Notamment avec ces lois récentes qui portent gravement atteinte à la vie privée, aux droits des médias, à la liberté d’expression ou de manifestation… : Lopsi, Hadopi, Attia…, ou en référence au recul des libertés et violences policières depuis la crise des Gilets jaunes, le COVID, le pass sanitaire, etc.

Aveuglement ou duplicité : notre pays et ses dirigeants persistent pourtant à vouloir ériger la France en modèle de démocratie et donner des leçons de morale au monde entier. Cf. l’attitude critique de Macron (qualifié par beaucoup d’opposants de « dictateur ») à l’égard du Président Trump, des Présidents hongrois ou biélorusse.

C’est également ce type de discours totalement factices et pourtant omniprésents qui sert d’armature ou plutôt de paravent éthique aux grandes institutions mondialistes contrôlées par l’élite financière aux commandes du changement.

Comme l’ONU, son Agenda 2030 et ses 17 Goals pour un développent durable. L’OMS et ses recommandations sanitaires directement dictées par son principal financeur, la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Forum économique mondial, présidé par Klaus Schwab, fils d’un industriel nazi de nationalité suisse et fondateur du Forum de Davos. Un organisme totalement privé mais qui influe lourdement sur les grandes orientations économiques et stratégiques mondiales. Comme le montre son fameux projet de Great Reset, dont chaque citoyen devrait connaître le détail pour comprendre à quelle sauce il va être mangé prochainement[vii]. Et bien sûr le FMI, la Banque mondiale, la BCE et autres institutions financières qui font et défont la politique budgétaire et économique d’Etats fantoches comme le nôtre dirigés par des marionnettes téléguidées par l’élite, et souvent issues du sérail de la haute finance comme Macron.

Là aussi, le Covid aura marqué un bond en avant et une accélération dans le basculement antidémocratique sans précédent dans toutes les ex-démocraties. Dans le recours systématique, permanent, généralisé à ces outils de surveillance de masse, naguère justifié par l’urgence terroriste et la raison d’État.

Et ce en détruisant méthodiquement sous couvert d’urgence et de politiques d’exception les droits fondamentaux des individus. En bafouant allègrement tous les droits en matière de vie privée, de libre arbitre, de droit à l’image, d’information légitime des personnes surveillées, d’utilisation de leurs données personnelles, notamment à des fins commerciales. Tout cela en vantant dans le même temps l’individu, pilier idéologique du néolibéralisme triomphant. Et ce pour mieux diviser les citoyens et empêcher l’émergence spontanée d’une vraie conscience collective et réellement démocratique.

Pire, on est passé du règne de la servitude volontaire des serfs face au pouvoir absolutiste décrite par La Boétie, d’une nouvelle forme d’absolutisme imposé par la science et la technocratie, au suicide volontaire, à savoir le renoncement total à toute forme de libre arbitre, de citoyenneté et même d’identité qui ne soit entièrement soumis aux arbitrages du Système ou de la Matrice. Ultime forme du Collectif englobant, cette fois représenté par une technostructure sans visage, arbitraire, autoritaire. Un peu comme « Mother », ce Collectif cybernétique dans lequel humains et cyborgs sont assimilés en une seule entité, sans aucune individualité ni liberté, dans le film de la saga Star Trek Next generation. Un monde de la transparence et du contrôle absolus résumé par cette formule : Resistance is futile.

Pour sortir de ce néantissement dont nous sommes tous complices, par peur, par lassitude, par paresse, ou pour espérer préserver encore quelques acquis illusoires, notre confort matériel et intellectuel, notre bonne conscience rongée par toutes les formes de culpabilité, il faut avant tout un gros effort de prise de conscience. Un réveil massif et forcément douloureux.

Ce que beaucoup pressentent sans oser s’y engager, terrifiés par les conséquences qu’ils risqueraient d’encourir : la servitude est toujours préférable à la résistance à l’oppression et à la vraie liberté.

Il faut oser dénoncer tous les pouvoirs narcotiques dont nous sommes empoisonnés à notre corps consentant. A commencer par celui des médias. Il faut oser se dégager de l’emprise du mensonge, omniprésent, de cette illusion de réalité fabriquée par les médias, la culture dominante, la pseudo science, le marketing et les discours officiels, dans laquelle nous croyons évoluer, Un faux paradigme aliénant qui se substitue en permanence à la réalité en l’occultant.

Et plus encore, il faut nous délivrer de la culpabilité qu’une telle audace ne manque pas d’engendrer, en nous désignant aux yeux de nos concitoyens soumis et terrifiés, comme des parias, des mauvais citoyens, des complotistes, des ennemis de la société, dès que nous osons franchir le Rubicon de la Connaissance, sortir de la Matrice et témoigner publiquement pour tenter de réveiller d’autres consciences.

On l’a hélas oublié, ou plutôt on l’a effacé de notre mémoire collective, mais les pères de notre démocratie, au tant de cette Révolution française qui vit rouler tant de têtes, durent se battre à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontière contre de multiples ennemis coalisés : aristocrates hostiles aux idéaux révolutionnaires, à la République, et favorables à un retour à l’Ancien régime, ennemis de l’intérieur accusés de complicité avec les contre-révolutionnaires, monarchies étrangères coalisées contre la France régicide et sa Révolution…

De cette lutte tragique qui conduisit à la Grande Terreur et fit couler beaucoup de sang nous est resté un principe oublié mais essentiel qui demeure un pilier indissociable de notre conception de la démocratie, et un garant de la légitimité de ceux qui exercent le pouvoir au nom du peuple dans notre République : le devoir d’insurrection du peuple face à l’oppression.

Ce principe est pourtant clairement inscrit dans la seconde version de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, celle de 1793, à l’Article 35 :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Tout pouvoir peut devenir oppressif. Et toute personne qui l’exerce aux nom du peuple et des grands principes les plus humanistes peuvent se transformer en tyran. Notre Histoire, en particulier celle de la Révolution, mais aussi celle de l’Ancien régime et des monarques qui se sont succédés, est traversée par cette angoisse et cette ambigüité quasi shakespearienne.

Danton et Robespierre, les deux grandes figures jacobines de la Révolution, furent tour à tour idolâtrés par le peuple comme des héros, puis accusés qui d’esprit vénal, qui d’avoir imposé un régime de Terreur impitoyable, d’être des modèles puis des ennemis de la Révolution, et furent tous deux guillotinés.

De même l’Histoire comme le monde politique, qui érigent aussi leurs autels et leurs bûchers, ont tour à tour célébré de grandes figures de l’Histoire comme Louis 14, Napoléon ou de Gaulle en les qualifiant de grands hommes, ou au contraire les a accusé d’être des tyrans responsables de tous les maux réels ou imaginaires dont souffrit la France : guerres, famines, ruine, dictature.

Et ce n’est pas parce que les gestionnaires ont remplacé les héros de l’Histoire ou les hommes providentiels au sommet de l’Etat que l’oppression sous une forme ou sous une autre a disparu. Elle a juste changé de forme. Et s’est habillé des habits de l’honnêteté, du désintéressement, du dévouement et de la vertu. Ce dont Macron tendu vers la réalisation de son « Projet » qui lui a dicté par ses mentors, est le plus parfait exemple dont un régime qui ose encore se prétendre démocratique, mais n’en a plus aucune des caractéristiques.

Car en effet depuis l’état d’urgence reconduit à plusieurs reprises, non sommes rentré dans un régime d’exception permanente qui s’apparente à une tyrannie ou une dictature.

L’état d’urgence avait été inscrit dans la Constitution pour répondre à une situation exceptionnelle de péril majeur qui mettait en péril l’existence ou l’unité de la Nation, l’intégrité territoriale ou la paix civile : guerre, invasion ou agression militaire, guerre civile…

Il n’a été utilisé qu’à deux reprises sous la 5e République : lors de la guerre d’Algérie, qui commençait alors à s’inviter sur le sol métropolitain. Et en Mai 1968 lors des émeutes les plus violentes dans le Quartier latin.

Il a été ensuite une première fois aménagé pour répondre à une situation particulière non prévue par nos institutions, à savoir la vague d’attentats terroristes de 2015 et 2016, assimilés dans les discours à un fait de guerre, puisque commandités par une organisation terroriste, Daesh, qui se revendiquait comme l’Etat Islamique. Ce nouveau concept d’état d’urgence terroriste, très critiqué par certains constitutionnalistes et opposants au Président Hollande mais validé par le Parlement et le Conseil Constitutionnel, avait alors été inventé pour rendre possible le recours à cette disposition d’urgence, et compatible avec la Constitution.

L’invention par Macron du concept d’état d’urgence sanitaire pour justifier le recours à des mesures d’exception face une menace épidémique dans le cadre de l’état d’urgence prévu par l’Article de la Constitution constitue une distorsion bien plus abusive et inadmissible.

Cette disposition a pourtant été arrachée puis reconduite par une vote du Parlement grâce à des procédures d’urgence. Un Parlement anémié, déserté, corrompu, houspillé par un Ministre de la Santé hystérique venu culpabiliser violemment les députés à l’Assemblée pour les forcer à voter ce le projet après un premier vote défavorable.

Plus qu’un camouflet à la représentation nationale, Assemblée et Sénat confondus, c’est un véritable kidnapping des institutions démocratiques auquel nous avons assisté. Ce dont bien entendu aucun média officiel ne s’est offusqué. Ni d’ailleurs les parlementaires, tétanisés comme l’opinion par la mise en scène apocalyptique d’une grippette transformée en peste noire. Et par la crainte de se voir désavouer par leurs électeurs pour avoir trahi leur pays en refusant de soutenir une mesure de salut public en tant de « guerre » contre le plus terrifiant des ennemis.

Il ne faut pas oublier que l’état d’urgence consiste notamment à confier les pleins pouvoirs au Président de la République. En principe pour un temps déterminé face à une épreuve circonscrite dans le temps. Mais quand cet état d’urgence est reconduit plusieurs fois en inscrivant dans la loi que celui-ci perdurera tant que la menace épidémique sera présente, une façon détournée l’inscrire dans le droit commun comme permanent, alors il ne s’agit plus d’abus, d’une mystification ou d’un détournement de nos institutions au bénéfice d’un pouvoir autocratique mais d’un véritable coup d’Etat !

Qui plus est quand les institutions de la République sont toutes mises en sommeil, instrumentalisées ou corrompus pour servir de tout autres buts que l’intérêt général, comme le service d’intérêts privés. Ou pour commettre d’authentiques crimes contre l’humanité, contre son propre peuple, assimilables à des faits de tyrannie ou d’oppression : euthanasies forcées de personnes âgées, obligation d’injecter à toute la population des vaccins tueurs, privations de libertés les plus essentielles, violences policières, arrestations sommaires… En temps de guerre ceux qui commettent de tels crimes seraient passibles de la Cour martiale et exécutés. Louis 16 et Marie-Antoine furent guillotinés pour bien moins que cela.

Et pourtant : un Parlement subordonné entièrement au pouvoir exécutif. Lui-même réduit au Président tout puissant et, comme en tant de conflit militaire, à un Conseil de défense des plus occultes, nommé par le Président, se réunissant à huis clos pour prendre les décisions essentielles (notamment concernant la vaccination), ne rendant compte ni au Parlement, ni aux médias, ni même à la Haute Cour en cas de crimes commis.

Les autres institutions qui auraient pu jouer le rôle de contre-pouvoirs en défendant les principes démocratiques dont ils sont théoriquement les garants – Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat – ont largement démontré, notamment lors du vote du pass sanitaire instituant de facto la vaccination obligatoire (illégale en France), qu’ils étaient largement corrompus par les mêmes lobbies industriels et financiers qui dictent au pouvoir exécutif la politique sanitaire à appliquer en fonction de leurs intérêts.

Quant à la Justice, elle est elle aussi muselée et assujettie au pouvoir exécutif. Et ses membres, notamment les avocats qui ont fait grève par milliers à plusieurs reprises depuis 2020, qui ont occupé des tribunaux ou sont descendus dans la rue pour manifester leur opposition aux mesures liberticides mises en place par l’exécutif, ont subi la même réponse brutale et arbitraire du pouvoir, les mêmes violences policières, gazages et tabassages en règle, que les infirmières, les pompiers ou les Gilets jaunes depuis l’arrivée au pouvoir du petit tyran de chez Rothschild.

Il n’y a donc plus à mégoter sur les mots comme le font la plupart des journalistes, y compris ceux de gauche, d’habitude si attachés à défendre les droits de l’homme et les victimes de la violence de caste ou d’Etat : nous sommes bel et bien face à un régime d’oppression, à des faites de tyrannie, à un dévoiement complet de nos instituions, à une corruption généralisée de tous les corps d’Etat, à un régime autocratique réuni dans les mains d’un seul homme sans véritable légitimité et qui n’est plus soutenu que par 5% de l’électorat. Et s’est rendu coupable avec son gouvernement et ceux qui le soutiennent, trahison de la Nation et de crimes contre l’humanité.

Dit plus explicitement, nous sommes clairement entrés dans une DICTATURE.

Même si sa forme est différente des dictatures « classiques », militaires, fascistes, communiste ou islamistes, auxquelles le sanglant 20e siècle nous avait accoutumé. Ce qui empêche beaucoup de commentateurs d’identifier le régime actuel comme une authentique dictature. Et justifier que le principal intéressé puisse ironiser d’un air candide devant les médias en osant prétendre que « c’est un scandale de parler de dictature dans un Etat de droit« … Ou en nous invitant à aller voir en Corée du Nord quand on parle de dictature en France. Hypocrisie magistrale très macronienne, mais qui cloue le bec à beaucoup.

Oui mais voilà, nous ne sommes plus en 1793. Notre vigilance démocratique s’est émoussée. On nous a patiemment endormis en nous effrayant avec de multiples menaces et crises (nucléaire, économique, sociale, terroriste, climatique, technologique, sanitaire…) pour nous vendre ensuite une tranquillité et une sécurité bidon. On nous aussi promis un bonheur en toc en nous ruant sur les plages ou dans les supermarchés pour nous consoler de voir nos droits ou notre pouvoir d’achat se rétrécir comme peau de chagrin d’année en année.

Et puis entre temps notre République est devenue, depuis Napoléon notamment et plus encore depuis les révolutions de 1930 et 1948, une République « bourgeoise ».

En fait elle l’a toujours. Marx avait raison au moins sur ce point : la Révolution a été faite essentiellement par des grands bourgeois et quelques aristocrates éclairés pétris d’idéaux humanistes, universalistes et maçonniques. Elle a été faite toujours au nom du peuple, mais à aucun moment par le peuple. Et si ce peuple s’est soulevé et a versé son sang a maintes reprises, c’est parce qu’il y était invité par ceux qui ont impulsé la Révolution, pris les décisions, incarné le pouvoir et l’autorité et conduit les réformes.

Au point qu’on peut affirmer sans sourciller que cette République dont nous sommes si fiers n’a donc jamais été une vraie démocratie, au sens littéral du mot. C’est un abus de langage de le prétendre. Là aussi il y a tromperie sur la marchandise

La démocratie, c’est quand le peuple détient réellement le pouvoir.

Ou, selon les mots d’Abraham Lincoln, repris par le Général de Gaulle :

« La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. »

Nous en sommes très loin.

Notre République est une république représentative. Une République une et indivisible, laïque (Art. 1 de la Constitution), où le peuple en théorie souverain élit des représentants – Un Président qui incarne l’Unité de la Nation, comme le faisait autrefois le roi ; et des parlementaires qui représentent celle-ci dans toute sa diversité pour voter les lois.

Mais qui gouverne ? Qui représentent les Français ? Qui dirige les partis politiques ? D’où viennent les ministres nommés par le chef de l’exécutif ? Et surtout aujourd’hui qui financent ces partis, ces hommes et ces femmes, leurs carrières, leurs campagnes, leurs programmes, leurs actions ?…

Notre République est une République « bourgeoise », c’est évident d’un point de vue sociologique. Celui de ces fameux 1% ou 10% chers à Emmanuel Todd qui détiennent le pouvoir.

Mais pas au sens marxiste du mot. Qui supposerait qu’une classe ait confisqué le pouvoir au détriment d’une autre (le Prolétariat), dans l’attente d’une retournement dialectique et révolutionnaire de l’Histoire. D’ailleurs les exemples d’hommes ou de femmes politiques français issus d’un milieu modeste comme Pierre Bérégovoy, et parvenus dans l’Histoire de la 5e aux plus hautes fonctions, sont nombreux.

Mais une République bourgeoise tend à favoriser et valoriser avant tout un certain conformisme social, intellectuel et idéologique. Et la reproduction de ses élites. Avec une apparence libertaire, et une défense de la pluralité s’agissant des opinions contradictoires et des modes d’expression, garante du débat démocratique.

Et même parfois avec une certaine complaisance affectée envers les positions les plus contestataires, anticonformistes ou impertinentes vis-à-vis du pouvoir : une façon très conformiste de contrôler et de récupérer à son avantage les franges les plus anticonformistes de la société, comme on l’a vu avec la génération bobo, celle de Mai 68, notamment depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir avec l’élection de François Mitterrand en 1981.

La limite à cette permissivité calculée, souvent résumée sous le doux mot de « tolérance », c’est l’atteinte directe au personnel politique et aux institutions.

Dans une démocratie fictive comme la nôtre, le peuple, en particulier ses membres les plus vindicatifs, peut tout dire, mais certainement pas tout faire.

Porter atteinte à la personne ou à la dignité du Président, c’est commettre un sacrilège, quasiment un blasphème. Comme s’en prendre à Dieu lui-même. Et il y a une limite subtile à ne pas dépasser pour les pamphlétaires, les polémistes, les caricaturistes, dont certains transgresseurs ont appris à leurs dépens que franchir ce seuil c’est se condamner à mort. Politiquement sinon physiquement.

On peut citer le cas de Jean-Edern Hallier, dans le collimateur du Sphinx François Mitterrand pour avoir notamment brisé un secret unanimement gardé parmi les journalistes : l’existence de la fille cachée du Prince, Mazarine, née d’une union adultérine avec Anne Pingeot.

Pire encore, l’appel à l’insurrection, à renverser le gouvernement ou à destituer le Président hors des dispositions prévues par l’Article 68 de la Constitution (mais jamais appliquées), vaut condamnation à mort. Aujourd’hui l’appel à l’insurrection contre le pouvoir en place, même sans lever les armes, est considérée unanimement comme un crime, alors que selon la Déclaration des droits de l’homme, c’est le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Emasculé de ce droit sacré de renverser un tyran, un oppresseur, le peuple n’est évidemment plus souverain, et vit encore moins dans une démocratie.

C’est bien ce qu’a parfaitement compris Emmanuel Macron, ou plutôt ce que lui ont soufflé ses mentors dès qu’il a accédé aux plus hautes fonctions.

Et plus encore dès que les inévitables frictions liées à sa politique brutale et impopulaire sont venu creuser un abîme entre le Président des riches, arrogant et méprisant et les Gaulois réfractaires au changement à marche forcée, ce peuple d’irréductibles qui ne sont rien.

Au point d’avoir pour seule et ultime alternatif pour contraindre ou mourir que de recourir à la violence légitime, celle des forces de l’ordre républicaines contre la rue (Police, CRS, gendarmerie), non pour rétablir l’ordre dans l’intérêt du peuple, mais pour ériger un rempart de protection entre sa propre personne et ce peuple ou une fraction du peuple qui lui réclamait des comptes et l’appelait à démissionner.

Il y a là un scandale essentiel qui nous renvoie aux origines mêmes de notre démocratie et à ses ambigüités fondamentales, entre un exercice régalien sinon monarchique du pouvoir, et un équilibre précaire entre le Pacte républicain soumis au suffrage universel, à l’usage du référendum pour renouveler ce pacte, au respect de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, mais aussi médiatique), et une dérive arbitraire, autoritaire voire totalitaire, faite de confusions entretenues, de mensonges et de corruption, incarnée aujourd’hui par une marionnette téléguidée par des lobbies.

On a beaucoup vidé le mot « révolution » de son sens. Et pourtant c’est de cela dont il s’agirait aujourd’hui pour redonner du sens à la France, à la République, à la démocratie.

Pas une révolution politique ou institutionnelle. Pas une 6e République gadget dont rêvent certains et qui effacerait comme par magie les dérives de la précédente.

Pas un nouveau sésame idéologique, un nouveau rêve, de nouveaux idéaux.

Mais au contraire une plongée au cœur du Réel dans ce qu’il a de plus riche, de plus fécond et enthousiasmant.

Une vraie Révolution de la Conscience collective. Ou plutôt, pour la première fois dans l’Histoire universelle bien plus encore que de l’Histoire de France, un Eveil collectif à cette Conscience collective qui nous dépasse, nous englobe, et façonnera le monde de demain.

Un monde sorti des ténèbres de l’obscurantisme existentiel, intellectuel et spirituel où le matérialisme triomphant nous avait plongés depuis trois siècles. Avec comme seul lot de consolation cette pseudo éthique progressiste devenue au fil des siècles totalement déconnectée de nos réalités, Cet instrument privilégié au service du pouvoir de nos véritables oppresseurs. Avec les mirages infinis de la société consumériste, hédoniste, pourvoyeuse de divertissements toujours plus distrayants et aliénants.

Il nous faut abandonner cet esclavage auquel nous avions consenti et réinvestir l’esprit, la Conscience, dans une optique la plus universelle qui soit.

Cet enjeu dépasse largement celui de la France en tant que peuple, nation, territoire ou modèle de civilisation. Ou celle d’une élection fût-elle truquée ou pas. Ou même celui d’un enfer totalitaire où les tyrans qui nous contrôlent voudraient nous précipiter. Car l’enjeu présent, c’est le devenir de l’humanité. Son élévation ou sa disparition, dans un suicide collectif qui a déjà commencé.

Pour que la Lumière nous parvienne, il faut que les ténèbres atteignent leur amplitude maximum. Pour que l’ignorance et la peur laissent place à la pleine conscience, la paix, la joie parfaites, il faut que nos consciences anémiées, anesthésiées soient écartelées.

Nous en sommes là.

Le pire serait de nous laisser fasciner par ces jours terribles.

Dies irae dies illa,
Solvet saeclum in favilla

Jour de colère, ce jour-là

Il réduira le monde en cendres.


Comme le suggère le texte latin du Requiem, il faut que le vieux monde meurt, soit réduit en cendres, pour que le nouveau monde puisse naître.

Le Nouvel Ordre Mondial dont Macron est l’un des légionnaires en campagne n’est qu’une version pastiche, inversée, pervertie, négative, de ce monde sublime.

Sachons à quoi nous nous identifions, individuellement et surtout collectivement.

Car le futur proche qui s’annonce ne nous laissera pas le choix d’un monde à la carte. Ce sera tous ensemble ou pas du tout.

Ceux qui persistent à vouloir mettre leur foi dans le matérialisme, l’individualisme, l’idéologie rationaliste, scientiste, progressiste, et leur dernier avatar, le transhumanisme, sont perdus d’avance. Ils se condamnent eux-mêmes en ne célébrant que le Vide, le Néant. Car rien de tout cela n’existe. Tout est conscience, esprit, énergie, vibration, information. Sans cesse renouvelée, sans cesse recomposée.

Tout cela paraît loin des considérations politiques du moment. Et pourtant si ce paradigme politique vacille, ne se résumant plus qu’à un théâtre d’illusions où s’agitent des gestionnaires, c’est bien parce que la question essentielle, celle du Sens, a été méthodiquement évacuée.

Elle ne pourra reprendre sa place de premier plan dans nos préoccupations qu’à condition que nous défaisions des croyances et des schémas factices qui nous l’ont trop longtemps occultée.

Il ne s’agit surtout pas de réintroduire de façon artificielle la question de « Dieu » et du religieux dans un débat public d’où la Laïcité et la rationalité l’avaient évacuée. Et qui refait surface à propos de la tentation totalitaire incarnée par l’Islam et son projet de conquête sous l’angle de ses avatars fondamentalistes.

Il ne s’agit pas non plus de s’arc-bouter à une rationalité qui a montré ses limites, et qui continue de nous envoyer dans l’ornière, vers un futur cauchemardesque et dépassé, au travers de son avatar transhumaniste, aboutissement de trois siècles de pensée matérialiste, rationaliste et scientiste[viii].

Il s’agit d’orienter tous nos efforts intellectuels, tous nos projets, toutes nos actions individuelles et collectives vers la seule finalité qui vaille la peine en ce 21e siècle qui sera le dernier ou le premier de l’aventure humaine : l’édification de la civilisation globale centrée sur les idéaux les plus élevés de l’humanité. Une société globale pacifiée, unifiée, totalement interconnectée, où chaque individu coopère librement et consciemment à la réalisation de chacun, au Bien commun et aux aspirations les plus élevées.

Ce monde qui vient sans faire de vagues est à l’opposé du paradis artificiel et superficiel, matérialiste, individualiste et hédoniste, qu’on nous vend à longueur de réclames toutes plus alléchantes les unes que les autres. Un monde entièrement soumis aux valeurs matérielles et financières, en apparence hyperconnecté mais où les humains seront bientôt totalement séparés et reliés en continu à la Matrice. Où ils ne pourront plus interagir que dans des mondes virtuels, comme le Metaverse de Facebook, en étant constamment contrôlés, évalués, pilotés et updatés par des IA (Intelligences Artificielles). Un monde où seule une toute petite minorité constituée des plus riche détiendra le pouvoir de contrôle absolu et arbitraire sur le reste de la population, réduite à l’état d’esclaves, de machines, de marchandises, de pièces détachées pour fabriquer d’autres humains plus performants ou de simples déchets à éliminer.

C’est l’heure du Réveil et du Choix. Cardinal.

Et pour ceux qui y consentent, loin de ceux qui s’assoupissent ou s’étourdissent des boniments dont on les abreuve, c’est autant l’heure de l’épreuve que l’heure de s’enivrer.


[i] Cf. notamment les deux ouvrages du journaliste Marc Endeweld consacrés à Macron : L’ambigu Monsieur Macron (Flammarion, 2015), et Le grand manipulateur – Les réseaux secrets de Macron (Stock, 2019). Et les enquêtes à charge de l’avocat et essayiste Juan Branco : Contre Macron (Divergence, 2019) et Crépuscule (Au Diable Vauvert, 2019)

[ii] BFMTV, 27 août 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=UdWD1A3mumc

[iii] https://en.wikipedia.org/wiki/Carroll_Quigley

[iv] Cf. décret Véran du 27 mars 2020 concernant les personnes âgées en EHPAD, confirmé par un second décret du 16 octobre 2020 destiné aux personnes âgées à domicile

[v] Cf. l’expérience de Milgram, célèbre expérience de psychologie publiée en 1963 par Stanley Milgram, qui évalue le degré de soumission à une autorité d’un citoyen américain, notamment quand elle induit des actions posant des problèmes de conscience au sujet

[vi] Noam Chomsky : La fabrique du consentement, 1988

[vii] Cf. Klaus Schwab et Thierry Malleret : Covid-19, the Great Reset, novembre 2020 (en pdf gratuit : voir le lien)

[viii] Cf. Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité, 2021

Le génocide mondial des transhumanistes. Et après ?…

Le monde tel que nous le rêvons, l’humanité dans ce qu’elle porte en elle de plus grandes promesses ne pourront jamais envisager un avenir possible sans un inéluctable et magistral saut de conscience. Ce saut de conscience, il devient urgent de l’accélérer et de le parfaire jusqu’à ce qu’il produise ses fruits et nous aspire collectivement vers un nouveau paradigme, sans hésitation ni retour en arrière possibles.

Pour l’heure, la très grande majorité des esprits sur terre vivent encore à l’état de chrysalide, sous le règne du Grand sommeil, de l’ignorance, au mieux dans une subjugation narcotique entretenue par les pouvoirs, les médias, l’addiction aux vertiges de la consommation, et cet hologramme fabriqué à l’échelle mondiale présenté comme le réel en lieu et place de la Réalité, un peu comme dans le film Matrix.

Sans ce saut de conscience déjà entamé de façon sporadique et désolidarisée mais sans cesse refoulé par des forces contradictoires, l’humanité ne connaîtra bientôt plus de monde meilleur que le Meilleur des mondes. Et à terme, une extinction mécanique inévitable.

A ce titre, il faut arrêter de se protéger de l’angoisse que génèrent certaines réalités dérangeantes que la conscience peine à envisager en agitant comme paravent systématique le réflexe rhétorique de la théorie du complot. Et oser au contraire s’engager dans un effort de lucidité individuel et collectif, avec courage et honnêteté. Nier les évidences est le plus sûr moyen encouragé par la doxa et les nounous médiatiques pour s’interdire de voir, de comprendre, de grandir, de s’émanciper, de reprendre le contrôle de nos vies, d’être autonomes et d’assumer pleinement la responsabilité de notre avenir collectif, sans la déléguer à des pouvoirs qui nous asservissent.

Premièrement parce qu’il n’y a pas aujourd’hui de « complot ». Tout a été clairement annoncé et détaillé. Et ce depuis fort longtemps. Il suffit de lire les rapports officiels, d’écouter les experts et les prophètes de ce Nouvel Ordre Mondial qu’on nous annonce depuis au moins 30 ans, et dont les fondements remontent au 18e siècle. De lire la logique de ce qui se déploie aujourd’hui sous nos yeux, en la mettant en perspective avec l’Histoire de l’oligarchie mondiale qui en est le concepteur et le maître d’ouvrage, comme l’ont établi de nombreux historiens.

Ensuite, croire qu’il pourrait exister un pouvoir animé de principes humanistes, philanthropiques, bienveillants ou « progressistes » relève de la plus parfaite stupidité. Là aussi des spécialistes comme Ariane Bilheran l’ont démontré : l’addiction au pouvoir constitue l’une des formes les plus aiguës de pathologies psychiques. Laquelle s’accompagne du mépris le plus cynique et le plus total pour l’espèce humaine, d’une absence radicale d’émotions et de compassion, voire des formes de perversion sadique les plus extrêmes.

Hitler, Staline, Laval, Hô Chi Minh, Pol Pot, Kim Jong-il, Mao, Ceausescu, Castro, Pinochet, Khomeiny, Erdogan, Netanyahu… Tous ces dictateurs de l’Histoire moderne ou contemporaine ont suivi le même profil du fanatique cynique, despotique, népotique et corrompu, expert dans l’art de la manipulation, du mensonge et de la plus extrême cruauté.

Les politiques eugénistes ou génocidaires indissociables de ces pouvoirs, elles, ne datent pas d’hier. Elles sont même aussi vieilles que l’humanité. Des tribus primitives aux grands empires de notre Histoire universelle, en passant par l’Empire du Milieu et la Chine contemporaine, elles ont traversé le temps, se sont étayées de théories et de méthodes sophistiquées. Depuis le triomphe du rationalisme et de la science moderne, elles ont même eu recours aux technologies et aux méthodes de planification les plus élaborées. Le IIIe Reich, ses déportations massives, ses camps d’extermination de masse, ses expérimentations macabres et ses 6 millions de morts, en constituent une apogée. Tout comme le goulag de Staline, les camps khmers, la Révolution Culturelle de Mao, ou plus proches de nous les génocides arménien, rwandais ou ouïghour.

L’esclavage est lui aussi une réalité humaine et sociétale aussi ancienne que l’homo sapiens. C’est même l’activité économique et l’entreprise la plus rentable jamais déployées. Notamment l’esclavage des populations indigènes par les empires d’Amérique centrale aztèque ou maya, celui des populations noires et chrétiennes par les empires arabo-musulmans depuis la conquête arabe du continent africain au 8e siècle, ou celui né du commerce triangulaire fondé sur l’esclavage des populations noires d’Afrique de l’Ouest vendues par des rois nègres et mis en place entre les côtes européennes, celles d’Afrique et d’Amérique à partir du 16e siècle, et jusqu’à l’abolition de l’esclavage aux États-Unis sous le Président Lincoln au 19e siècle.

On pourrait même affirmer d’un point de vue historique que génocides et esclavagisme sont les deux mamelles qui ont nourri l’expansion politique, économique et hégémonique des grands empires, et fait la fortune de tous ceux qui ont dirigé le monde à leur époque.

Croire que les choses auraient changé avec l’avènement des droits de l’homme, de l’universalisme, de la mondialisation des valeurs ou de la postmodernité relève d’une effroyable méprise, d’une confondante ignorance des faits, d’un idéalisme aveugle ou d’une troublante naïveté.

C’est même plutôt l’exact contraire qui se produit aujourd’hui, alors même que le progrès infini des moyens technologiques à l’ère des médias et du numérique confère aux maîtres du monde un pouvoir de contrôle et de gestion des masses jamais atteint et des perspectives illimitées.

Qui sont ces maîtres du monde ? C’est probablement la plus épineuse question, à laquelle experts et proches du pouvoir peinent le plus à répondre avec une absolue certitude. La discrétion et l’opacité qui les caractérisent, de même que cette habitude d’exercer leur pouvoir par procuration, par marionnettes interposées, ne font qu’entretenir le mystère, nourrir les spéculations et alimenter les théories du complot des plus anciennes aux plus extravagantes : Protocole des Sages de Sion, un faux du 19e siècle qui popularisa le mythe du complot judéo-maçonnique mondial, secte des Illuminatis, popularisée par des romans à succès comme Anges et démons de Dan Brown et reprise en boucle par la subculture d’internet dans des vidéos à sensation déversées sur YouTube au cours des 20 dernières années, jusqu’aux délires du mouvement QAnon issu de l’extrême droite évangélique américaine, qui mélangent allègrement l’existence supposée d’un pouvoir occulte pédosataniste mondial dopé à l’adrénochrome prélevée sur le corps d’enfants torturés, pouvoir constitué pour l’essentiel d’élus démocrates et de VIP corrompus du monde du show biz ou de la finance, des spéculations messianistes sur l’Apocalypse et le Retour du Christ, et le thème d’une conspiration associant l’élite mondiale à des aliens reptiliens ayant pris forme humaine et transmis des technologies secrètes aux dirigeants de la planète. Une cabale face à laquelle Donald Trump constituerait l’unique recours et le Messie rédempteur.

Loin d’être critiquées ou combattues, de telles théories sont au contraire entretenues par ceux qui ont grand intérêt à maintenir un écran de fumée pour ridiculiser les curieux et déjouer les pistes.

Pourtant cette élite dirigeante discrète et qui cultive même le culte du secret existe bel et bien. On peut définir ses contours en suivant sa trace et sa stratégie de conquête du monde dès le 18e siècle. Et même dès le 16e siècle si l’on remonte à la création de la Banque d’Amsterdam par des marranes chassés d’Espagne à partir de 1492 et reconvertis dans le change et la finance au service des monarques et puissants des Provinces Unies, alors « cœur du monde », selon le panorama historique défini par Fernand Braudel.

C’est leur transfert à Londres avec la création de la City qui donna l’impulsion déterminante à leur entreprise de conquête du monde par le levier de la finance, de la concentration du pouvoir bancaire et du contrôle des monnaies, appelées à se fondre en une seule monnaie unique mondiale. Suite à la Révolution de Cromwell, la dynastie régnante d’Angleterre prit un virage à la fois politique, philosophique et spirituel en bouleversant les priorités éthiques et politiques. C’est autour d’elle et de ses grands banquiers de Londres, et sur la base d’une philosophie utilitariste et contractualiste matrice du Commonwealth – la Richesse commune – que se bâtirent l’Empire britannique et l’Ordre nouveau qui l’accompagne. Celui-ci pris un essor considérable avec la Révolution industrielle au 19e siècle, le développement du chemin de fer et du commerce international, la création de nouveaux comptoirs commerciaux et de pôles de développement économique dans les colonies. Un mouvement expansionniste sans limite, qui ne connut un premier obstacle de taille qu’avec la déclaration d’indépendance de l’Inde en 1948. Mais qui poursuivit ses visées expansionnistes, notamment au Moyen-Orient avec la Déclaration Balfour, le découpage de l’Empire ottoman au lendemain de la défaite de 1918, la mise sous tutelle anglaise puis américaine de la dynastie et du pétrole saoudiens dans le Golfe et la création de l’Etat d’Israël en 1948, tête de pont de l’Occident moderne et du modèle « démocratique » en terres arabo-musulmanes.

On pourrait poursuivre avec la création, le financement ou l’instrumentalisation de l’islamisme et de toutes les organisations terroristes nées depuis les années 1920 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, de la Confrérie des Frères musulmans à Daesh, en passant par la Révolution islamique de Khomeiny et la création d’Al-Qaïda en Afghanistan pour contrer et ruiner l’URSS. Des outils déployés au cours des décennies 1990 à 2010 à des fins de déstabilisation de régions entières, afin d’assurer et maintenir une présence militaire, de contrôler les ressources, l’approvisionnement du brut et l’équilibre géostratégique vis-à-vis des grandes puissances concurrentes ou émergentes : URSS puis Russie, et Chine. Mais aussi à des fins de déstabilisation des populations et régimes occidentaux grâce à une politique de terreur systématique. Stratégie qui doit très largement aux grandes puissances américaine et européennes, et aux banques centrales qui les contrôlent.

Entre temps cette oligarchie financière britannique s’était doublée d’un jumeau américain. Avec New York comme nouveau « cœur du monde » des années 1910 au 11 Septembre 2001, après Amsterdam et Londres (et Paris dans une moindre mesure à la Belle Epoque). Un siècle qui vit le triomphe de l’Amérique comme superpuissance militaire, politique, économique et financière. Hégémonie contestée par le seul rival soviétique, mais finalement confirmée suite à l’effondrement de Mur de Berlin et du bloc communiste à partir de 1989. Ce qui permit au Président George Bush senior de prononcer son fameux discours sur le Nouvel Ordre Mondial devant l’Assemblée de l’ONU, à l’aube de la Guerre du Golfe engagée par la coalition internationale afin de « libérer le Koweït ».

Un siècle également marqué par l’hégémonie du dollar, devenue après les accords de Bretton-Woods la monnaie mondiale de référence. Un règne qui ne s’est achevé qu’en 2020 et sera entériné avec le Great Reset en 2021, à l’initiative des grandes banques centrales qui l’ont définitivement abandonné au bénéfice d’une unité de compte numérique appelée à remplacer prochainement toutes les monnaies lors de ce Great Reset annoncé par le Forum Économique Mondial et son Président, le transhumaniste Klaus Schwab.

Qu’en est-il de cette entreprise eugéniste et génocidaire d’envergure planétaire, pourtant engagée depuis de nombreuses années, mais que la plupart dans l’opinion n’arrivent pas en dépit d’une accumulation de preuves à envisager autrement que sous l’angle d’un délire complotiste ?

Les visées eugénistes et les projets génocidaires, nous l’avons dit, sont une constante dans l’Histoire de l’humanité, et un trait commun d’à peu près tous les grands empires. Mais pourquoi l’élite actuellement au pouvoir, et qui les contrôlent tous comme jamais aucune autre dans l’Histoire, s’obstinerait-elle à vouloir exterminer la majeure partie de la population mondiale ?

Pour répondre à cette question il faut prendre en compte l’extraordinaire progrès technique intervenu depuis l’Après-guerre avec les révolutions technologiques engagées dans les domaines informatique, militaire, spatial, de la robotique, de la médecine et des nouvelles technologies, en particulier la recherche en physique des nanoparticules et en biogénétique. Ces progrès fulgurants, associés à l’achèvement d’un processus stratégique de mondialisation économique et de conquête absolue de tous les pouvoirs sur terre par le levier de la finance et de la monnaie, confèrent à l’élite oligarchique un niveau de richesse et un pouvoir d’une dimension jamais atteinte dans l’Histoire, avec des moyens de contrôle absolu des ressources et de l’humanité tout entière.

Le degré de développement de ces technologies est devenu tel que le recours à la main d’œuvre et même à la force de travail intellectuelle est devenu obsolète. D’ici 10 à 15 ans environ, les robots auront remplacé tous les employés des secteurs utilisant encore de la main d’œuvre humaine : industrie, manufacture, artisanat, agriculture, et même armée ou polices pourront se passer de la force physique et de l’être humain. Et même d’ouvriers spécialisés pour contrôler les machines qui font tourner les usines du monde. Mieux encore, l’Intelligence Artificielle, dont la puissance est actuellement déployée dans de nombreux secteurs, remplacera très vite tous les employés de la grande distribution, de l’administration, de la santé et d’autres secteurs où ils constituent encore des bataillons surnuméraires, faillibles, devenus trop coûteux en salaires, charges sociales, assurances diverses. Des bouches à nourrir devenues inutiles. Sans compter les populations les plus pauvres, sans emploi, totalement inutiles et même parasites.

Il y a déjà fort longtemps que les planificateurs zélés du Meilleur des mondes ont envisagé le monde du post-humain. Et prévu que ces progrès associés à une démographie devenue incontrôlable risquaient de précipiter le monde dans le chaos si l’on ne mettait pas en œuvre des politiques de réduction drastique de la population mondiale afin d’endiguer la surpopulation et de palier les risques d’un nouveau prolétariat exsangue devenu inutile, surnuméraire et donc potentiellement dangereux.

Les théories et les politiques eugénistes ont fait florès au cours du siècle dernier, et même bien avant que la surpopulation mondiale ne devienne un thème central pour l’avenir de l’humanité. Malthusianisme, politique de l’enfant unique en Chine, castrations et stérilisations massives dans des régimes totalitaires, génocides de peuples minoritaires déclarés inférieurs ou dangereux… Avec le développement de la science médicale et des politiques globales de santé, cet enjeu est devenu l’une des obsessions récurrentes de ceux qui les inspirent ou les financent, de Jacques Attali aux dirigeants de l’ONU, de l’OMS et d’autres agences de santé, en passant par des fondations très actives dans le domaine de la santé, de l’industrie pharmaceutique ou des vaccins, comme la Fondation Rockefeller, la Fondation Bill & Melinda Gates ou la Fondation John Hopkins, pour ne citer que les principales. C’est aussi l’un des axes majeurs de la stratégie résumée par l’Agenda 2030 et les 21 Goals du Forum Economique Mondial et de son Président Klaus Schwab, par ailleurs l’un des plus puissants promoteurs de l’idéologie transhumaniste.

Tous ces organismes comme toutes les institutions mondialistes créées dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale sur les ruines de la Société Des nations, dont le projet et le développement sont indissociables de la stratégie de conquête planétaire du pouvoir de l’oligarchie mondialiste, sont, au même titre que les banques centrales contrôlées par cette même élite mondiale et qui en constituent la clé de voûte, l’armature institutionnelle, politique et organisationnelle de ce qu’on appelle le Nouvel Ordre Mondial. Et l’embryon sinon le relai d’une gouvernance mondiale dont les contours se dessinent peu à peu, mais qui existe dans les faits de façon discrète depuis des décennies derrière le paravent de la politique des états-nations et de leurs dirigeants. Un hologramme maintenu uniquement pour entretenir les masses dans l’illusion collective du monde d’avant régi par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les droits humains, la démocratie et autres fables tout juste bonnes à endormir les populations et s’assurer leur coopération pacifique.

On ne peut non plus comprendre le bienfondé de cette entreprise d’extermination planétaire des indésirables que nous sommes sans prendre en compte le projet déjà bien engagé de l’élite mondiale de modifier en profondeur la nature et le destin de l’espèce humaine. Ce projet prend aujourd’hui la forme d’une idéologie transhumaniste imposée de force aux populations du monde et déjà bien engagée à bien des égards.

Cette idéologie qui constitue une véritable religion élitiste et futuriste a vu le jour dans les laboratoires de la Silicon Valley. Avec pour théoriciens et promoteurs des noms comme Raymond Kurzweil (inventeur et futurologue), Bill Gates (fondateur et actionnaire de Microsoft), Elon Musk (PDG de nombreuses entreprises de hi-tech, aéronautique, automobile, I.A.), George Soros (homme d’affaires, banquier, investisseur), Klaus Schwab (Président du Forum Economique Mondial), ou en France Laurent Alexandre (fondateur de Doctissimo, PDG d’une start-up de biotechnologie, conférencier). Son but est la création d’une entité collective nouvelle, l’homme augmenté, une nouvelle espèce de post-humains, ou plutôt des transhumains pour remplacer celle que nous connaissons issue de la biologie et des lois de l’évolution. Fruit de la fusion fantasmée entre le biologique et le numérique, entre l’homme et la machine, entre le corps physique et celui fabriqué des robots, entre l’intelligence humaine issue (du moins le croit-on) du biologique et celle de l’Intelligence Artificielle issue de la technique : informatique, robotique, cognitique, épigénétique, nanoparticules…

A terme il n’y aura plus sur terre d’être humain né de l’union de gamètes mâle et femelle grâce à l’union physique d’un homme et d’une femme. Aucun ne sera plus « conçu » naturellement comme il en a été durant des millénaires, tous seront fabriqués selon des modèles génétiques en fonction de tâches précises à accomplir. Exactement comme dans le roman d’anticipation d’Aldous Huxley Le Meilleur des mondes. Cette production rationnelle de transhumains génétiquement modifiés et programmés en série conduira à une stratification stricte et hermétique de la société entre plusieurs catégories d’êtres inférieurs ou supérieurs. L’élite constituera la caste dirigeante, omnisciente et omnipotente. Déjà autoproclamée « les dieux » par certains transhumanistes comme Laurent Alexandre, elle s’opposera aux « inutiles », tous voués à être réduits au mieux en esclavage total, sinon à disparaître. L’élite poursuit d’ores et déjà un but ultime, son Saint-Graal: atteindre l’immortalité psychique sinon physique grâce à des progrès médicaux visant à réparer tous les organes du corps devenus déficients, puis à transférer « l’esprit » de leurs hôtes dans de nouveaux corps humains tout neufs, des robots aux performances physiques et psychiques bien plus élevées grâce aux organes de synthèse et à l’intelligence artificielle, ou stockés provisoirement dans la mémoire de supercalculateurs quantiques.

Tout ceci ressemble étrangement à des films de science-fiction, notamment le monde des « borgs » décrit dans Star Trek et qui fonctionne comme une intelligence unique en réseau assimilant toute forme de vie sur son passage. Pourtant ce n’est pas de la science-fiction, mais un projet extrêmement sérieux, auquel les adeptes du transhumanisme croient dur comme fer. Et qui est déjà en partie devenue une réalité avec les prothèses synthétiques, les nanoparticules implantées dans le corps comme celles mises au point par le MIT de Boston et incluses dans les faux vaccins contre le Covid, les puces implantées dans le cerveau par la firme d’Elon Musk ou la modélisation des processus cognitifs et biochimiques du cerveau, qui laissent entrevoir à court terme une possible connexion directe du cerveau à internet, voire un système d’exploitation bionumérique inséré dans le corps qui permettrait de relier entre eux tous les humains « vaccinés », de les contrôler à distance et de contrôler leur esprit, leurs émotions et leurs réactions comme on manipule un jouet.

Il est impossible de comprendre une telle folie sans en décrypter la philosophie sous-jacente et les aspects spirituels. A bien des égards, l’utopie mondialiste des grands banquiers anglo-américains devenue en quelques siècles une réalité est largement fondée sur un refus de ce que l’on nomme la Révélation, et la réalité de l’Incarnation. Ce dernier terme n’est pas tant à prendre dans un sens théologique ou religieux que selon une logique phénoménologique. A savoir la réalité de la conscience individuée qui s’inscrit dans un substrat matériel pour vivre une expérience incarnée au milieu d’autres individus de la même espèce. Cette expérience spirituelle, les postulats scientistes et matérialistes qui fondent l’idéologie transhumaniste qui en constitue le dernier avatar ne peuvent ni l’accepter ni même l’envisager. Ils ne peuvent que la réfuter et la combattre avec toute l’obstination de l’orgueil rationaliste. Pour les transhumanistes, l’esprit, la conscience, ne sont nullement la manifestation d’un soi qui préexisterait au corps et survivrait à l’expérience de la vie physique sur terre, mais la conséquence de processus biochimiques générés par le cerveau selon des lois causales. La conscience serait donc « produite » par le cerveau selon une logique déterministe et mécaniste, exactement comme un robot est produit par une usine pour effectuer certaines tâches déterminées. L’Intelligence Artificielle qui est vouée à lui succéder et lui survivre est donc une analogie de l’esprit humain destiné à l’émanciper e ses propres limites biologiques. C’est une production numérique puis quantique issue de modélisations du psychisme humain, de ses émotions, et d’un apprentissage autonome selon le modèle des systèmes experts auto-évolutifs.  

Les découvertes scientifiques les plus récentes concernant l’origine de la conscience et les liens entre les notions de conscience et d’intelligence ont pourtant radicalement infirmé ces postulats transhumanistes : la conscience ne peut jamais naître spontanément d’une intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Une intelligence artificielle peut parfaitement en théorie égaler voire surpasser des milliards de fois les performances de toutes les intelligences humaines réunies, mais jamais elle ne générera une conscience. La conscience dans l’Univers, du plus petit niveau particulaire à l’Univers tout entier en passant par les formes de vies évoluées auxquelles nous appartenons, est une constante omniprésente, mais elle ne peut être générée ni apparaître de façon native, spontanée à partir d’un substrat matériel. C’est même la conscience et l’énergie qui produisent la matière et non l’inverse. La conscience se manifeste dans l’Univers sous une infinité de formes en réseau, toutes intriquées entre elles de l’infiniment petit à l’infiniment grand, tel un gigantesque ordinateur conscient à l’échelle de l’Univers. Mais elle ne peut être emprisonnée, manipulée ou circonscrite. De plus elle est à l’origine des mécanismes les plus intimes de la vie et de l’évolution, dont nous commençons seulement à décrypter la logique.

Le transhumanisme est donc une utopie macabre, désenchantée et désespérée. Qui compense sa hantise viscérale de la Mort, de la Perte et de la Séparation par une volonté psychotique de s’approprier le pouvoir de la vie, de dominer la terre, de contrôler tout le vivant, d’exploiter à son profit toutes les ressources, tous les savoirs, de concentrer l’Avoir, les richesses et le pouvoir entre les mains d’une toute petite élite désuète et paniquée, obsédée par le désir de jouir de façon jalouse de l’exclusivité de ses privilèges, en méprisant et en asservissant le reste de l’humanité et des espèces vivantes.

Le génocide annoncé des « inutiles » est désormais en marche. Les grands génocides du 20e siècle en ont constitué les préludes. Les mêmes qui aujourd’hui ont commencé à nous « vacciner » avec des cocktails virologiques et chimiques mortels tels des bombes épidémiologiques à retardement, tout en nous inoculant des laisses sophistiquées pour nous réduire en esclavage, avaient déjà entamé leur besogne il y a fort longtemps. A seul titre d’exemple la Fondation Bill & Melinda Gates tient à son actif un record absolu de morts et de femmes stérilisées grâce à ses « vaccins » depuis deux décennies. Un scandale dont plusieurs grands médias américains comme le Washington Post se sont faits l’écho, ce qui n’a pas empêché Bill Gates et sa fondation de poursuivre sur sa lancée, avec la bénédiction de l’OMS et des gouvernements successifs. Un million de morts déplorés rien que pour la seule campagne de vaccination « humanitaire » engagée contre la variole en Afrique. Presqu’autant en Inde. Auxquels s’ajoutent des millions de femmes stérilisées grâce aux vaccins. Une hécatombe qui a valu au Premier Ministre indien d’interdire à la fondation toute nouvelle expérimentation sur son territoire.

Non seulement ces psychopathes ne prennent même pas la peine de nier leurs velléités génocidaires, mais ils les revendiquent ! Déjà en 2010 Bill Gates avait surpris son auditoire lors d’une conférence Ted Talk aux Etats-Unis sur l’avenir du monde et la santé (toujours visible sur YouTube). Annonçant le plus grand danger qui menacerait l’humanité dans les années à venir, il avait illustré son propos en mettant en parallèle l’image d’une explosion atomique, désormais dépassée, avec celle d’un coronavirus, responsable selon lui des futures pandémies qui décimeraient l’humanité. Et de poursuivre sa démonstration à propos du risque de surpopulation mondiale, autre péril majeur pour l’humanité, en précisant que compte tenu de l’impossibilité de l’économie mondiale d’absorber une telle hausse, la réduction de la population s’imposait comme une nécessité vitale. Il avait même fixé l’objectif de cette réduction à 15%, ce qui est très modeste comparé à d’autres pronostics. Parmi les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à cet objectif, Bill Gates s’était empressé de préciser avec un petit sourire en coin que l’un des moyens les plus efficaces serait à l’avenir… les vaccins ! Domaine dont sa fondation s’est depuis longtemps fait une spécialité. A titre « philanthropique » bien sûr.

Pour se convaincre que cette déclaration n’est pas qu’un mauvais lapsus, il suffit d’écouter les déclarations déjà anciennes de certains oligarques. Depuis celles faites par David Rockefeller, l’un des fondateurs du groupe Bilderberg, revenu enthousiaste d’un voyage dans la Chine de Mao en pleine Révolution Culturelle, ne tarissant pas d’éloges sur ce régime apte à contrôler les masses et réduire les populations. Déclaration confirmée plus tard quant à la nécessité d’une politique eugéniste et de contrôle des populations. Ou celles d’un Jacques Attali, intarissable promoteur de la gouvernance mondiale, du choc positif pour y parvenir que consisterait une « petite pandémie », de la dépopulation mondiale et des vaccins. Ou encore de lire les rapports des institutions mondialistes comme celui de la Fondation Rockefeller sur l’avenir du monde datant de 2015, ou plus récemment l’Agenda 2030 et les 21 Goals du Forum Economique Mondial, dont l’un des objectifs à peine déguisé est la dépopulation mondiale.

Les théories dites « complotistes » citent souvent, à juste titre cette fois, l’érection en 1980 aux Etats-Unis d’un mystérieux monument appelé Georgia Guidestones. Trois monolithes géants de granit gris surmontés d’un chapiteau, érigés sur un promontoire en pleine nature comme un tabernacle. Et comportant des inscriptions étranges sous forme d’avertissements ou de commandements pour l’avenir du monde rédigés dans les huit principales langues de l’humanité. L’une d’entre elles fixent un objectif de maintien de la population mondiale « en-dessous du seuil des 500 millions » afin de préserver un « équilibre naturel ».

Cet objectif a été plusieurs fois révisé et commenté par divers prophètes funestes favorables à la dépopulation. Ce qui paraît certain c’est qu’il concerne aujourd’hui plusieurs milliards d’êtres humains, devenus inutiles sinon dangereux pour l’élite. Soit 1000 fois plus que les camps de concentration nazis. L’enjeu est donc d’importance car c’est tout bonnement la survie de l’espèce humaine qui est en jeu.

La seule façon pour nous d’échapper à cette extermination programmée de l’espèce, ce n’est ni la révolution, ni la lutte armée, ni l’assassinat ciblé. Encore que. C’est bien plus sûrement l’élévation de conscience, l’épreuve de la lucidité, le regroupement des forces opposées à une division systématique des esprits et des groupes, le recours à la vérité, à l’exposition transparente des mensonges et des enjeux en place, le refus de coopérer, de porter le masque, de se faire vacciner, d’obéir aux consignes sanitaires ou sécuritaires, de déléguer l’éducation de nos enfants, de travailler pour des firmes génocidaires telles que banques commerciales, entreprises d’armement et de génie militaire, industrie spatiale, pharmaceutique, phytosanitaire, chimique, de la haute fonction publique et de l’Etat profond. Démission, désobéissance civique, refus des élections bidons, prise de parole publique, manifestation, lobbying social, harcèlement judiciaire, sabotage numérique, tels doivent être nos armes aujourd’hui et pour les années qui viennent.

Il faudra du courage, de l’endurance et de la persévérance, une détermination à ne pas céder à la peur, aux intimidations, aux persécutions arbitraires et violences policières illégitimes qui vont s’intensifier avec la montée en puissance de la dictature mondiale et de son projet totalitaire eugéniste, transhumaniste et génocidaire. Beaucoup seront égarés, choisiront d’obéir sans broncher, ou pire de se suicider. C’est aussi le but. Mais la nouvelle Résistance qui sert la Vérité triomphera. Un autre avenir est possible. Il est entre nos mains et il verra le jour. Parce qu’il n’y en a pas d’autre. Cet avenir passe par l’élévation, l’unification et la pacification de la conscience globale. L’entrée dans un nouveau paradigme de conscience collective déjà existant. Et le dépassement définitif des conflits mimétiques, de la violence et des divisions inhérentes au paradigme primitif ou l’on cherche à nous maintenir pour nous asservir.

C’est tous ensemble que l’humanité entrera dans cette nouvelle étape de son évolution. Et c’est alors que les choses commenceront. Pour le plus grand bonheur de tous.

L’amour, la médecine et les miracles

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Le titre de cet article est aussi celui d’un best-seller publié en 1986 par le Dr Bernie Siegel, chirurgien et enseignant à l’Université de Yale.

Le 14 novembre dernier, le magazine Marianne publiait sur son site un article intitulé « Cathos, évangéliques ou islamistes, ces fondamentalistes qui menacent notre système de santé. »

A plus de 30 ans d’écart et plus de 7000 kilomètres de distance, deux conceptions radicalement opposées de la médecine et de la santé.

L’article de Marianne avait pour objectif de dénoncer les dérives fondamentalistes de certaines religions et les menaces que celles-ci peuvent faire peser sur l’exercice de la médecine.

Le livre du Dr. Siegel au contraire visait à démontrer les liens étroits entre l’esprit et la guérison. Et les limites d’une médecine trop obnubilée par la technique.

Le télescopage des deux points de vue révèle un hiatus profond entre une vision de la santé qui considère l’homme dans toutes ses composantes, physique, psychique et spirituelle, et celle d’une médecine officielle cramponnée à une vision exclusivement matérialiste, déterministe et biologique du corps, de la vie et de la conscience.

Pourtant de nouvelles sciences médicales émergent depuis 20 ou 30 ans, comme les neurosciences ou l’épigénétique, qui s’intéressent à l’origine et aux mécanismes de la conscience. Elles s’inspirent des découvertes les plus récentes de la physique quantique.

Ces recherches et ces découvertes encore balbutiantes propulsent la science moderne vers des horizons insoupçonnés. Elles remettent en cause les postulats fondés sur le rationalisme scientifique, le déterminisme, et forcent la science à revoir ses théories, à explorer des domaines qui relèvent de l’irrationnel, à penser en termes de synchronicité plus que de causalité, à abandonner les schémas classiques pour entrer dans une nouvelle compréhension, non rationnelle et non dualiste de la réalité, de la conscience ou du vivant.

La France est largement ignorante de ces avancées foudroyantes. Elle reste orgueilleusement crispée sur une vision hyper rationaliste, cartésienne et matérialiste de la réalité. Nos beaux esprits si assurés de la supériorité de l’esprit français sont souvent persuadés que les découvertes de leurs homologues outre-Atlantique ou outre-Manche ne sont que des égarements ou des fantaisies.

La médecine en France pâtit grandement de ce mépris superbe. Les grands mandarins qui la gouvernent sont embastillés dans la forteresse d’un Savoir dogmatique qu’ils transmettent aux jeunes générations de médecins, sans rien lâcher de leurs préjugés et de leurs certitudes.

Seuls quelques rares médecins en services de réanimation commencent aujourd’hui à s’intéresser aux EMI (Expériences de Mort Imminente), un sujet d’étude clinique depuis au moins 50 ans aux Etats-Unis. Malgré d’évidentes preuves sur la persistence de la conscience au-delà de la mort clinique du cerveau, la question de la mort et de l’après-vie reste souvent taboue. Les expériences vécues par les personnes revenues de la mort ont beau toutes suivre le même schéma, leurs visions sont évacuées par beaucoup de ces mandarins comme de simples « délires » ou « hallucinations« .
Alors parler de religion, c’est encore trop leur demander.
S’il est juste dans l’intérêt des patients de vouloir lutter contre une prétention trop assurée des religieux à vouloir les guérir selon des méthodes qui ne cadrent pas à 100% avec l’orthodoxie de la Faculté, sur le fond en revanche cette obstruction au spirituel n’est pas toujours objectivement fondée.
En France la médecine est très encadrée – on s’en réjouit – mais aussi extrêmement dogmatique. Tout ce qui ne cadre pas avec les dogmes de l’allopathie omnipotente est taxé de supercherie, de charlatanisme, ou interdit par les prélats de la médecine officielle. Le pouvoir des lobbies pharmaceutiques y est aussi pour beaucoup dans ces arbitrages.
Les médecines douces comme l’homéopathie, l’acupuncture, la phytothérapie, le qi gong (pourtant enseigné à la Faculté de médecine de Bobigny dans le cursus universitaire sur la Médecine Traditionnelle Chinoise), l’aromathérapie, la médecine ayurvédique ou amazonienne qui comportent des savoir-faire millénaires et constituent des réservoirs de molécules inégalés pour la médecine du futur, sont régulièrement montrées du doigt, empêchées ou déremboursées.

Aux Etats-Unis en revanche, au Royaume-Uni et en Suisse se développent des nouvelles médecines étudiées dans des laboratoires de recherche et en milieu clinique qui constituent à n’en point douter l’avenir de la médecine : médecines « quantiques » ou « spirituelles », thérapies psychédéliques…

Tous ces domaines en plein essor et riches de promesses de guérison infiniment supérieures à nos potions chimiques mobilisent pour certaines les ressources profondes de la conscience.

Dans le même temps les recherches et les théories engagées par les physiciens pour percer les mystères de l’Univers, « voir » au-delà du Big Bang, ou tenter d’unifier les théories débouchent souvent sur des spéculations métaphysiques étonnantes.

Ainsi les physiciens qui planchent pour trouver une théorie qui permettrait d’unifier les quatre grandes forces physiques qui régissent l’univers se heurtent à un problème de vocabulaire. Le seul mot qu’ils trouvent pour définir ce qui semble la matrice de toutes les forces qui font tenir ensemble l’Univers c’est… « l’amour ».

En France de nombreux médecins et chirurgiens ouverts recourent régulièrement à des techniques bien peu conventionnelles pour pallierles limites de la médecine traditionnelle. Des « guérisseurs », des « coupeurs de feu » interviennent régulièrement dans certains hôpitaux pour guérir des eczémas, des allergies voire des cancers réfractaires aux traitements habituels.
Les oncologues sont parmi ceux qui savent le mieux que le psychologique voire le spirituel jouent un rôle prépondérant dans la mobilisation de forces intérieures qui conditionnent la guérison. Le Docteur Carl Simonton fut l’un des premiers cancérologues américains à faire appel dans les années 1970 à des techniques de visualisation pour soigner ou soulager des cancers, et à obtenir des rémissions spectaculaires chez de nombreux patients en phase terminale.
Dans le domaine psychothérapeutique, le psychiatre Stanislas Grof a posé il a cinquante ans les bases de la psychologie transpersonnelle, en expérimentant des thérapies psychédéliques qui se sont révélées très efficaces pour soigner certaines névroses.
Aujourd’hui grâce à ces thérapies, on obtient des résultats spectaculaires dans le sevrage d’addictions graves à l’alcool, à l’héroïne, à la cocaïne, ou aux antidépresseurs. Mais aussi pour guérir en deux ou trois séances des troubles post-traumatiques ou des dépressions sévères résistantes aux médicaments et aux thérapies classiques.
De même, Robert Dilts, l’un des inventeurs de la PNL, est aussi un spécialiste de la santé et de la modélisation des croyances, limitantes ou au contraire positives, qui conditionnent la maladie et la guérison. Avec des effets positifs éprouvés depuis trois décennies sur des malades du cancer, ou du sida à une époque où les trithérapies n’existaient pas encore.
La France souffre d’une rigidité dogmatique qui la pénalise, d’un attachement coupable au matérialisme, au rationalisme. Elle est en retard de presque deux siècles sur l’époque. Un retard qui conditionne et emprisonne autant la médecine classique que la psychanalyse. Celles-ci accusent un retard de 30 à 50 ans ans sur leurs homologues anglo-saxonnes.
Les religions proposent parfois des méthodes controversées, mais aussi parfois des voies de guérison qui peuvent aider des personnes à surmonter ou accepter leurs souffrances.
Soyons humbles et pragmatiques.
Il faut beaucoup de prudence, d’objectivité et de discernement avant de juger et condamner selon des préjugés qui veulent toujours assimiler ce qui relève de l’esprit à des fumisteries ou de l’obscurantisme.
Il faut distinguer la lutte contre les dérives sectaires, dont les organismes cités dans l’article de Marianne constituent certainement des exemples, avec une médecine qui ignorerait volontairement la spiritualité comme partie indissociable de l’humain, et ses implications dans le domaine de la santé.