INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

Mis en avant

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

La Société de l’Obscène, mirage des papillons

Babylone, la grande prostituée

Qu’est-ce que l’Etat de droit ?

Selon une conception qu’on fait souvent remonter, du moins en France, à Montesquieu, l’Etat de droit est un principe juridique, philosophique et politique qui suppose la prééminence du Droit sur le pouvoir politique. Il s’oppose à la monarchie ou au despotisme, lequel fonde le pouvoir politique sur l’arbitraire d’un seul homme ou d’une caste, seul détenteur de l’autorité, seule source du Droit, et seul arbitre des autres pouvoirs.

Selon ce principe d’Etat de droit, la loi s’applique à tous, de la puissance publique aux individus. Personnes physiques ou morales, tous sont égaux devant la loi et doivent se conformer à la même norme juridique de façon égale, du chef de l’Etat au simple citoyen, et même au prisonnier déchu de ses droits.

La France est-elle encore aujourd’hui une démocratie ou un Etat de droit ?

Qu’on se place d’un point de vie juridique, constitutionnel, institutionnel, social ou politique, la réponse à ces deux questions est évidemment non.

L’abandon de la souveraineté nationale au bénéfice d’institutions européennes de type fédéralistes, le transfert progressif des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire nationaux vers des instances communautaires comme l’Union Européenne, la Commission Européenne, le Parlement européen, le Conseil des ministres européen, la Cour européenne de Justice ou la Cour européenne des droits de l’homme, pour n’en citer que quelques-unes, sans compter les institutions non élues qui constituent la matrice de la future gouvernance mondiale, officielles (G7, G8, G20, Conseil de Sécurité, ONU, OMC, FMI, Banque mondiale…), ou plus opaques (groupe Bilderberg, Commission Trilatérale, Forum économique mondial et think tanks divers…), la substitution du principe démocratique central dans notre Constitution du gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple par une pseudo démocratie représentative constituée d’élus sélectionnés et financés par les mêmes lobbies, la dérive technocratique et élitaire de la société et des modes de décision, la corruption de tous les pouvoirs par des puissances économiques et financières étrangères qui contrôlent leur financement, leurs actions et les élites en place, ont peu à peu révélé l’imposture qui se cache derrière une utopie démocratique qu’on agite encore pour se rassurer ou pour tromper les masses.

Quant au Droit, il est devenu avant tout un instrument pour contrôler les autres pouvoirs. La judiciarisation de la politique répond à une dérégulation et une subordination de l’économie grâce aux nouvelles normes juridiques supranationales en faveur de la dérégulation et du libre-échange imposées de façon sournoise grâce aux traités transatlantiques notamment par les partisans d’un mondialisme sauvage où l’Argent-roi, le Marché tout puissant et la loi du plus fort balayent peu à peu tous les garde-fous démocratiques et juridiques qui protégeaient jusqu’à présent les plus faibles contre l’avidité sans limite des plus forts.

Non que la France soit devenue une République des juges, où l’hystérisation moralisatrice, l’obsession de la norme, l’exhibition plébéienne et la judiciarisation permanente des comportements déviants auraient remplacé la vertu, l’exemplarité ou le devoir moral des élites envers le peuple. Mais cette tendance est au contraire surjouée pour maquiller l’absence de vraie justice. Dans les discours politiques et médiatiques, dans ces nouvelles normes morales woke agitées par les intellectuels de cour comme Enthoven pour traquer les écarts, crucifier les fautifs et les jeter en pâture à l’opprobre public. Et laisser soigneusement dans le même temps les élites les moins suspectées de duperie poursuivre leur petit commerce sordide, protégées par l’obscurité coupable et la confusion générées par le tumulte ambiant.

La France de 2022, comme toutes les autres démocraties occidentales à un titre ou un autre, ressemble plus à la Rome des empereurs décadents qu’à un parangon de vertu démocratique. Un empire qui se pare d’autant plus de vertu que celle-ci a déserté le sérail depuis plusieurs générations. Un empire qui se délite par la tête, poreux aux invasions barbares, culturelles et spirituelles plus qu’avant tout démographiques.

Contrairement aux obsessions zemmouriennes, la France serait moins menacée par le Grand remplacement sous les coups de boutoir des hordes barbares venues de l’Islam ou de l’Afrique que par le Great Reset. La grande aspiration qui précède la Grande Réinitialisation mondialiste.

Et pour accélérer ce phénomène de dislocation des structures étatiques, institutionnelles, éthiques et culturelles dont le roi-Pinocchio Emmanuel II a le secret, l’Islam et tous les communautarismes propres à démanteler l’unité nationale sont des alliés de choix, plus qu’un but en soi.

Car tous seront promis au même sort une fois les réduits identitaires et démocratiques tombés : passés par l’aspirateur et la moulinette du grand laminoir mondialiste, cette machine infernale à broyer les identités, les aspirations libertaires ou communautaires, pour les assimiler dans le grand Collectif indifférencié : celui des esclaves consentants du monde d’après. Avec ses promesses de vie meilleure, virtuelle et connectée ; du moins pour ceux qui n’auront pas été entre temps éliminés après avoir été déclarés non conformes, dangers potentiels, réfractaires au bonheur imposé, antivax, complotistes ou contaminés.

Notre société ne repose évidemment plus sur le Droit. Même si elle fait mine d’être obsédée par le Droit. Ou plutôt obsédée par une conformité purement formelle à la seule norme faussement structurante qui subsiste une fois l’éthique vidée de son sens : La norme juridique. Ce qui est permis ou interdit selon l’arbitraire du pouvoir, justifié par une logique de l’efficacité ou des discours « progressistes » qui ne sont qu’un simple emballage rhétorique pour faire passer la pilule.

Un nouveau totalitarisme s’est ainsi mis en place de façon tellement subtile que certains n’en ont même pas encore conscience. Il s’appuie pour s’imposer sur un terrorisme permanent, lui-même justifié par une morale qui se résume à un conformisme comportemental, intellectuel et discursif. Et surtout sur une transparence de tous les instants, qui n’est même plus une injonction ou une exigence à tout dire et tout montrer au nom de l’intérêt général ou d’un impératif catégorique (la lutte contre le terrorisme). Depuis que les nouvelles technologies ont transformé la vie cognitive, la vie privée, intime, interpersonnelle, relationnelle et non seulement la vie sociale, professionnelle, économique, en tribunal inquisitorial permanent, traquant nos moindres faits et gestes, nos pensées, émotions et intentions, avant même que nous prenions nous-mêmes conscience.

Une telle dérive, ajoutée aux frayeurs essentiellement irrationnelles entretenues par les médias sur l’apocalypse climatique, chimique, virologique et autres fléaux qui conduisent l’humanité vers sa disparition annoncée, nous ont enfermés dans une paranoïa collective qui est devenue aujourd’hui notre seule manière collective d’être au monde.

Elles nous poussent à suivre de façon moutonnière toutes les injonctions absurdes supposées garantir notre sécurité, sans voir qu’elles nous précipitent au contraire vers le Néant. Avec comme corollaire pour nous assujettir tout un tas de dérivatifs et de divertissements, de potions toxiques pour nous abrutir davantage, de baumes hyper customisés pour dorloter notre ego, nous faire oublier nos frustrations le temps d’un épisode Netflix, et renoncer à toute envie de réfléchir par nous-mêmes. Ce qui risquerait de nous faire prendre conscience de l’obscénité du chantage dont nous sommes l’objet, et de ce monde qu’on nous vend comme le meilleur possible.

Terrifier, soumettre, contrôler. Tels sont les mots d’ordre des maîtres du monde, qui tirent les ficelles de ce grand marché de dupes.

Le maître mot de cette magistrale imposture, ce n’est pas le Droit, le Bien, le Juste, le Vrai, le Beau ou même le secure, c’est l’Illusion.

La Société du spectacle chère à Guy Debord est devenue une société de l’Obscène, travesti en apothéose de la vertu.

Comme dans le roman d’Orwell, le mensonge c’est la vérité.

Ainsi en va-t-il de cette « Justice » aussi absurde qu’injuste. Cela vaut pour la Justice française comme pour la Justice internationale. Et cela augure de ce que sera le monde futur. Ce Nouvel Ordre Mondial qu’on nous promet aussi proche qu’inéluctable, apte à arracher l’humanité à tous les cataclysmes environnementaux, sanitaires, industriels, économiques, monétaires, nationalistes ou religieux qui la menacent. Une assurance multicarte contre toutes les turpitudes apocalyptiques. Le messianisme technologique à porter de clic.

Aujourd’hui, sous les caméras du monde entier, se tient le procès d’un homme seul face à ses juges. Un soldat russe, donc doublement méchant par nature, accusé de crime de guerre pour avoir tué un civil. Un comble pour un soldat !

Il est vrai que depuis l’invention par les faucons néoconservateurs du Pentagone lors de la première guerre en Irak de 1991 du concept de frappes chirurgicales, la guerre ne tue plus jamais d’innocents. On passera donc sous silence les 200.000 civils tués durant les guerres au Moyen-Orient du très consensuel Obama. Pas grave, c’étaient des Bougnouls. Pardon, des islamistes.

Un gamin de 20 ans qui exécute un ordre idiot et fait une victime non programmée est donc désormais déclaré criminel de guerre. C’est facile, c’est pas cher, c’est énorme mais ça empêche de penser. C’est en effet un bouc émissaire parfait pour concentrer le désir légitime de vengeance de tous les crétins lobotomisés par BFM TV, qu’on fait aboyer depuis trois mois contre le nouveau Diable russe.

Une façon habile de faire oublier tous les crimes commis à notre encontre depuis cinq ans par le petit dictateur en herbe qui s’agite à l’Elysée en obéissant aux ordres de ses mentors qui en veulent toujours plus. Pour le coup les plus criminels qui soient dans l’Histoire, comme l’avenir le révélera bientôt. Et ce devant la Shoah, Staline, Pol Pot ou la Révolution culturelle.

La société du spectacle jette donc aux fauves anémiés d’une opinion émasculée ces menues croquettes en guise de consolation pour toutes les humiliations infligées.

Et pendant que la basse-cour merdiatique s’agite sur ce minuscule crime de guerre faute de mieux, personne ne parle des milliers de plaintes déposées depuis deux ans pour crimes contre l’humanité. Génocides, euthanasie des résidents en EHPAD, empoisonnements volontaires, mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personnes en danger, falsification de données médicales officielles, primes au parjure et au mensonge, interdiction de prescrire, trafic d’influence, conflits d’intérêts et corruption aggravée, exercice illégal de la médecine, subornation d’autorité scientifique, fraude fiscale. Macron, Philippe, Castex, Buzyn, Véran, Delfraissy et autres tartufes cyniques et sanguinaires pourraient se retrouver dans le box des accusés. Sans parler des violences policières, des crimes de haute trahison, du démantèlement de l’Etat, des services publics et des administrations au profit d’entreprises privées comme BlackRock, la Banque Rothschild ou McKinsey. Ou de certaines firmes championnes des condamnations pour crimes comme Pfizer, mécène comme d’autres laboratoires pharmaceutiques de LREM ou de certains ministres macronistes.

Des plaintes qui seront évidemment toutes déboutées pour vice de forme ou autre alibi. Comme l’ont été celles pour crime contre l’humanité déposées mi-2021 par le Barreau des avocats indiens contre Bill Gates et sa fondation criminelle, Anthony Fauci et Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, après l’interdiction faite au gouvernement indien en pleine flambée épidémique de délivrer de l’ivermectine aux personnes touchées par le variant Delta. Et alors que plusieurs millions d’Indiens avaient justement pu être sauvés grâce à l’administration précoce de ce traitement, parmi les plus efficaces contre le Covid.

A la notion de crime contre l’humanité il va bientôt ajouter celle de crime d’obscénité, tant celle qui caractérise la caste au pouvoir ne semble plus connaître de limites.

Mais précisément, nous obséder à notre tour avec ce désir de juger ces criminels et leur faire rendre gorge, n’est-ce pas précisément rentrer dans le piège tendu par la Bête ? Nous laisser vaincre par cet appétit mimétique de revanche. Et nous abaisser à n’être que des suppôts de la Bête.

La question n’est pas tant ici celle de la Justice. Justice humaine et institutionnelle, au nom d’une certaine conception du Droit, des droits humains, du meilleur modèle d’exercice du pouvoir ou de la meilleure façon d’être en société. Sinon d’un renoncement temporel à la logique du Talion qui nous exonérerait de la mécanique sacrificielle en renvoyant nos bourreaux à un quelconque Jugement dernier. La vraie question n’est pas non plus comment gouverner au mieux le monde, selon quels principes universels, quel modèle, ou même au service de qui.

La seule question essentielle est celle de notre identité et de notre avenir commun. QUI voulons-nous devenir collectivement ? A quoi ressemblera cette humanité future qui émerge actuellement, et qu’on force à rentrer dans le moule mensonger des mondialistes ? Quelle sera la Conscience collective qui adviendra ? Et qui constituera une fois le brouillard de la confusion dissipé l’Âme de l’Humanité ?

A toutes ces questions, on ne peut répondre en nous définissant contre ou à partir d’un contre-modèle que nous réprouvons viscéralement. Ce qui reviendrait à le créditer sinon à l’adopter. On ne peut sortir du rapport de forces qui empêche notre humanité d’achever son unification de façon congruente et féconde en nous enfermant dans un autre rapport de forces : celui qui nous pousse à nous opposer à une tentative de réduire l’humain à un objet, une marchandise, un esclave, un robot ou un déchet, tout juste bon à satisfaire l’arbitraire de ceux qui s’en déclarent eux-mêmes les dieux.

Plus que jamais, face au piège des normes destinées à asservir et stériliser toute capacité de dépassement créateur, face la perversion mondialiste ou « progressiste » qui réduit le principe d’Etat de droit au mensonge de l’état de non-droit, face à l’obscénité des crimes liés au pouvoir qui ne sont plus des déviances à une norme éthique ou juridique mais ressemblent quasiment une Essence de volonté perverse, il faut remettre l’imagination au pouvoir.

Car ce que l’on cherche à tuer en nous, ce n’est pas tant la vie, la santé physique ou mentale, le discernement ou l’esprit critique. C’est notre faculté à créer, qui est une autre définition de la liberté. Pas à créer des objets, à satisfaire notre désir narcissique en nous projetant dans des créations extérieures. Mais cette capacité à NOUS créer, c’est-à-dire à choisir collectivement et en conscience l’expérience que nous voulons faire de nous-mêmes, qui fait au mieux sens commun et nous qualifie le mieux en tant qu’êtres humains.

Pas pour nous prendre pour des dieux à la place d’un quelconque dieu créateur. Mais pour être réellement à son image. C’est-à-dire des consciences issues de la Conscience, à la fois autonomes et indissolublement reliées. Et qui participent à ce Grand-Œuvre de création d’une Réalité toujours transformée, en unissant leurs consciences vers un désir libre d’incarnation collective d’une certaine réalité. En lien avec toutes les autres formes de conscience qui nous constituent et auxquelles nous sommes reliés. C’est-à-dire à l’Univers tout entier.

N’y a-t-il pas meilleure définition contemporaine de cet universalisme qui inspire nos idéaux humanistes ?

Il est temps de nous élever, de nous hisser hors de la matrice, de sortir des confusions et des pièges du Collectif quand celui-ci est plaqué du dehors par des discours collectivisants et totalitaires. Et de vivre enfin l’expérience collective, en laissant naître cette humanité au lieu de projeter sur elle nos manques, nos rêves et nos illusions.

A l’Obscénité victorieuse et scandaleuse succéderont alors Paix, Joie partagée, Fécondité et Harmonie.

On pourrait douter que ces belles paroles ne soient autre chose qu’un vœu pieu au milieu d’horreurs. Et pourtant. C’est parce que la chenille meurt qu’elle peut devenir papillon. Mais qu’en est-il de la conscience d’une chenille qui meurt et ignore tout de ce qu’est un papillon ?…

Perversité suprême, le monarque, une espèce de papillon exotique, est le nom choisi pour désigner les victimes d’un programme d’expérimentations secrètes conduites à des fins de manipulation mentale par la CIA à partir des années 1950 (projet Monarch ou Monark en anglais). Il consistait à choisir le profil de cobayes humains fragiles, et à en remodeler totalement la personnalité en les soumettant à des chocs traumatisants, dans le but de les rendre totalement malléables et propres accomplir sous emprise des missions criminelles que leur conscience les aurait obligées à refuser autrement.

Ces papillons monarques sous l’influence d’une autorité machiavélique sont un peu à l’image de nos âmes suppliciées, terrorisées, contraintes de tous côtés, jusqu’à nous forcer à rentrer dans le moule et aller là où nous ne voudrions pas aller, en faisant le contraire exact de ce qui est bon pour nous. Et pour cela il faut anéantir en nous toute esprit critique, toute résilience, toute capacité de réaction, et même toute conscience individuelle et tout principe éthique. Toute humanité. Pour devenir des robots compatibles avec les AI, nos nouveaux geôliers.

Sauf que le grand papillon qui va sortir de ce supplice pourrait s’avérer – ô surprise – l’inverse du but attendu.

Deviens qui tu es ! Fais ce que toi seul peut faire.

Alors que l’humanité se débat dans les ténèbres, nous devrions plus que jamais faire de cette maxime de Nietzsche notre premier commandement : prendre pleinement conscience, devenir vraiment et librement Qui nous sommes. Des êtres « divins », infinis reliés à l’Infini, aussi insignifiants dans notre prétention à nous élever par nous-mêmes que tout-puissants.dans notre aspiration à rejoindre les cimes de cette force matrice de l’Univers qu’on appelle l’Amour. Et non ce à quoi voudraient nous réduire de faux dieux enchaînés par leur ego à leur volonté de puissance, à leur orgueil, à leur enveloppe mortelle et à leur vanité.

Ich bin ein Afrikaner, aber…

Cet article fait suite à un précédent du même auteur publié sur ce blog et sur Agoravox.
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Manifestation aux Etats-Unis à la mémoire de George Floyd
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Manifestation de soutien à Adama Traoré organisée à Paris le 2 juin 2020 par le Comité Adama devant le Palais de Justice de Paris

Je profite de l’occasion qui m’est donnée par les commentaires laissés à la suite de ce premier article pour préciser et prolonger ma pensée sur un sujet qui à l’évidence passionne les Français. Et remercier au passage toutes les personnes qui ont pris la peine de lire et commenter.

Beaucoup l’auront compris : l’article Ich bin ein Afrikaner abordait la question du meurtre raciste de George Floyd par un policier blanc, la vague de manifestations, les indignations et débats passionnels qu’il a suscité aux Etats-Unis, sous un angle bien précis : celui de la solidarité due à une victime emblématique d’une communauté stigmatisée et longtemps persécutée.

D’où cette expression empruntée à John Kennedy venu en juin 1963 exprimer son soutien aux Berlinois de l’Ouest à l’occasion des 15 ans du blocus de Berlin : « Ich bin ein Berliner ! »

Une occasion de rappeler qu’historiquement et génétiquement nous autres humains partageons tous la même origine lointaine, l’Afrique, d’où les premiers hommes, noirs, partirent peupler le vaste monde. Que cela plaise ou non cette origine commune est un fait et on ne pourra jamais l’effacer.

Bien sûr les critères ethniques, génétiques et linguistiques développés au cours des longues migrations de populations au fil des millénaires ont segmenté notre humanité en peuples, en races, différentes sinon opposées. Certains critères différenciant très visibles, comme la couleur de la peau, noire d’ébène pour certains, blanc porcelaine pour d’autres. D’autres plus secondaires ou subtils, comme la taille, la morphologie, les traits du visage, l’adaptation physiologique à certains climats, la résistance immunologique à certaines maladies, etc.

Et bien sûr les multiples langues, dialectes, idiomes qui fragmentent nos façons de communiquer en une multitude de parlers plus ou moins proches ou éloignés des autres.

Une réalité enfouie dans l’inconscient collectif de l’humanité. Et traduite selon les cultures par des mythes comme celui de la Tour de Babel. Lequel évoque une humanité autrefois unie, dont les membres pouvaient communiquer aisément dans une même langue. Puis fragmentée en des langues, des cultures, opposées et rivales les unes des autres.

Comme l’aurait sans doute rappelé René Girard, ce mythe évoque d’un des fondements tragiques de toutes les cultures depuis la nuit des temps : les mécanismes de la violence mimétique. Cette violence s’exprime depuis l’homme de Cro-Magnon et jusqu’à notre époque postmoderne. Notamment au travers des cristallisations raciales sur la couleur de peau, l’apparence physique, l’origine réelle ou supposée des uns et des autres.

Certains commentateurs ont souligné avec justesse qu’une majorité de Brésiliens contemporains partageaient plus de caractères génétiques avec des Européens – disons les Portugais – qu’avec des peuples africains dont les fils de ces premiers esclaves arrivés sur les côtes du Brésil sont les descendants. Ceci est exact. Et prouve la prédominance des facteurs racialistes dans les préjugés racistes ou raciaux qui jouent un rôle déterminant dans les mécanismes du mimétisme dans l’un des pays les plus métissés mais aussi les plus violents au monde.

A quoi faut-il donc s’attacher ? A raviver ou pérenniser ces stigmates qui aliment des discours et des préjugés, attisent la haine et la violence entre les hommes ? A nier au contraire l’existence de critères objectifs différenciants dans une forme de cécité coupable, comme des souris qui voudraient nier l’existence du chat devant elles juste avant de se faire dévorer ?

Ou en les combattant, en les démontant, en montrant que si des différences objectives existent, ethniques, culturelles, géographiques, linguistiques sinon « raciales », elles ne sont que relatives, partielles, et constituent des points de cristallisation de discours subjectifs ? Et qu’en aucun cas elles ne peuvent justifier qu’on en fasse des absolus, des totalités, des tabous, des prétextes pour justifier des discours visant à généraliser, à catégoriser, à inférioriser, à stigmatiser, à persécuter, haïr ou tuer.

Il ne s’agit pas non plus de combattre le racisme de façon négative, mimétique. Comme certains militants de l’antiracisme qui s’en prennent aux racistes réels ou supposés en se laissant piéger dans les mêmes discours absolutistes, totalisants sur « l’homme blanc ». Et en s’enfermant dans une haine symétrique à cause de leur blessure, qui devient à son tour une nouvelle forme de racisme. Un racisme éternellement reproduit qui enferme l’Histoire dans une dialectique macabre résumée à un combat de domination entre les races, aux violences et aux erreurs liées à l’esclavage ou à la colonisation. Une façon de figer les identités collectives. Et de transformer pour toujours le Noir en une victime innocente, et le Blanc en un éternel raciste esclavagiste, colonialiste, exploiteur, dominateur.

La seule façon de sortir de ces pièges du mimétisme, c’est de mettre l’accent sur le fond commun de l’humanité. Et sur le fait, surtout à cette époque si déterminante dans notre Histoire, que l’humanité est une entité une et indivisible. A la manière dont notre République française est conçue comme une et indivisible.

Et de considérer les différences réelles entre les êtres comme des moteurs de la relation à l’autre, le fondement de l’altérité, dans un monde qui voudrait faire de nous soit des clones, soit des pierres de scandale mimétique qui nous opposeraient nécessairement les uns aux autres.

Un autre angle d’analyse, plus politique celui-là, et qui n’avait volontairement pas été abordé dans l’article original, concerne la récupération politique qui a été faite de ce tragique événement aux-Etats, puis dans le monde. Et les différences culturelles entre la France et les Etats-Unis.

Notamment ce parallèle, mensonger et odieux à bien des égards, vite brossé entre l’affaire Floyd et l’affaire Adama Traoré. Avec ce qu’il faut bien appeler une récupération sinon un rapt politique effectué par quelques associations d’extrême gauche pour instrumentaliser une affaire typiquement américaine. En faire une généralité qui concernerait tous les Noirs dans le monde, et mettre sur la table des revendications en bravant l’interdiction de manifester liée au confinement et en forçant l’opinion publique et le pouvoir politique à se prononcer sur des sujets qui ne relèvent pas franchement de la priorité nationale.

Rappelons les faits pour démonter cet amalgame grossier. Dans un cas un policier blanc américain connu pour son goût de la violence et ses propos racistes plaque au sol un citoyen noir américain, l’immobilise, et malgré ses cris manifestant son impossibilité de respirer (« I can’t breathe », repris comme slogan par les manifestants), s’entête à le maintenir durant plus de 8 minutes dans cette position dangereuse réputée létale. Jusqu’à ce que l’intéressé s’évanouisse puis décède des suites de ces violences policières durant son transport à l’hôpital.

Il ne s’agit pas d’une simple « bavure » mais bien d’un meurtre à caractère raciste commis par un policier conscient de ses actes. Et donc d’un homicide, volontaire ou involontaire, ce sera à la justice de le déterminer.

Aussi violent et révoltant ce crime puisse-t-il paraître, il ne constitue ni un cas exceptionnel, ni un cas isolé. Mais c’est justement pour cela qu’il revêt une importance capitale et constitue un symbole dans l’Amérique de 2020. Surtout en pleine campagne électorale pour la réélection d’un homme qui avait fondé une grande partie de sa campagne en 2016 sur l’exploitation de thèmes racistes, xénophobes, en flattant dans ses meetings les plus bas instincts d’une Amérique blanche, raciste, anti-intégrationniste et frustrée par deux mandats consécutifs d’un Président noir présenté comme l’aboutissement du mouvement d’émancipation d’une communauté longtemps victime de l’esclavage, de la ségrégation, de l’absence de droits égaux.

On ne peut dissocier le meurtre de George Floyd de l’Histoire des Etats-Unis. Un pays qui s’est constitué faut-il le rappeler sur une amnésie à propos du plus grand génocide de l’Histoire, celui des Amérindiens. Puis qui s’est développé économiquement grâce au commerce et à l’exploitation d’esclaves noirs venus d’Afrique. Dont les descendants n’obtiendront la reconnaissance et des droits égaux, au terme de décennies de lutte pour les droits civiques, qu’en 1964. Ce qui n’abolira pourtant pas la haine et les crimes racistes dans certains états.

Une communauté qui subit encore aujourd’hui des humiliations quotidiennes, des insultes, des violences, qui est la cible de crimes arbitraires. Et qui représente le plus fort pourcentage de détention dans les prisons américaines.

En outre les Etats-Unis se sont construits dès le début sur une conception de la démocratie très différente de la nôtre. Le communautarisme et le multiculturalisme sont indissociables de la culture américaine. Le Rêve Américain s’est constitué sur le modèle du melting pot. Un modèle de société qui agrège des communautés de migrants venus d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie. Mais qui prône une séparation étroite entre celles-ci. Séparation raciale : en principe les fils de colons blancs n’épousent pas des filles d’esclaves noires, et les WASP de Manhattan ne fricotent pas avec les Juifs orthodoxes de Brooklyn. Séparation géographique : à chacun son quartier sévèrement gardé et gare à celui qui s’aventure sur les terres du voisin. A ce titre la vision très baroque des bas-fonds de New York au 19e siècle dépeinte par le réalisateur Martin Scorcèse dans Gangs of New York, ou celle plus romantique du New York des années 1950 dans West Side Story, ne sont pas très éloignées de celle plus contemporaine des ghettos des banlieues pauvres de New York ou de Los Angeles tenus par des gangs de Noirs, de Portoricains ou des descendants de colons irlandais.

L’Amérique est ségrégationniste depuis l’origine et le reste, malgré tous les discours égalitaires et le mythe de l’American Dream, sans cesse dénoncés par une réalité puissamment inégalitaire, violente et chaotique.

La France n’a ni la même Histoire, ni la même culture, ni le même socle éthique. La France est un vieux pays. L’esclavage y a été définitivement aboli, y compris dans les colonies, en 1848, sans que le sang n’ait eu besoin de couler. Quant aux USA, ce n’est qu’au terme de 5 années d’une guerre civile terrible et d’une sécession entre les Etats du Nord abolitionnistes et du Sud esclavagistes que le Président Lincoln obtint du Congrès en 1865 l’abolition de l’esclavage. Ce qui ne mettra pourtant pas fins à la ségrégation dont les Afro-américains sont victimes, et qui durera encore un siècle jusqu’au vote du Civil Rights Act en 1964.

L’élection de Barack Obama en 2009 aurait dû mettre un terme définitif à 5 siècles d’ostracisme. Hélas l’Histoire démontra 8 ans plus tard qu’elle était capable de cuisants revers. Et ce sont désormais les unionistes, les suprématistes et les groupuscules néonazis qui tinrent le haut du pavé durant les 4 ans du mandat de Trump. Du moins jusqu’à ce réveil unanime de conscience politique afro-américaine et des émeutes qui suivirent le meurtre de Floyd.

Une situation radicalement différente en France. Un pays fondé sur des idéaux libertaires, égalitaires et fraternels, où tous les citoyens jouissent réellement d’un statut et de droits égaux, qu’ils soient blancs, noirs, catholiques, juifs ou athées. Et ce depuis l’instauration de la Première République en 1792.

D’autre part la France est fondé sur le principe généreux d’assimilation pour les nouveaux arrivants, qui offrent à ceux qui désirent acquérir la nationalité française les mêmes droits que ceux sont français depuis plusieurs générations. Elle refuse radicalement et combat le communautarisme et toute forme de séparatisme identitaire, ethnique ou religieux, comme dans le cas de l’islamisme.

En conséquence, vouloir assimiler le combat de la communauté noire aux Etats-Unis, dont le symbole à la suite de milliers d’autres Noirs injustement assassinés est aujourd’hui George Floyd, aux revendications des indigénistes, des anticolonialistes, des néoracialistes, des islamistes et autres intersectionnels d’extrême gauche (ou de l’extrême droite islamiste) qui voudraient faire d’Adama Traoré un symbole au même titre que Floyd est une magistrale imposture, qu’il faut démonter et dénoncer avec la plus extrême vigueur.

La France n‘est pas un pays raciste. La Police française n’est pas raciste. A ce titre les crimes commis envers les Juifs durant l’Occupation par la Police de Vichy restent dans toutes les mémoires. Et constitue un anti-modèle pour la Police de la République.

Il y a des racistes en France. Il y a des préjugés raciaux chez certains Français. Mais il est mensonger de prétendre que tous les Français seraient racistes. Que tous les Blancs seraient tous des racistes. Et que tous les Noirs français ou étrangers ou tous les immigrés seraient tous indifféremment victimes de racisme en 2020. Comme si rien n’avait changé depuis l’esclavage et la colonisation, qu’on devrait sans cesse renvoyer à la figure à la majorité blanche. Ou comme s’il était dans l’ADN du Blanc d’être raciste et violente envers les autres races.

D’ailleurs en France il n’y a pas de « majorité blanche ». Ni de communauté ceci ou cela. Il n’y a que des citoyens français. Point barre. Rien de détermine la qualité ou l’identité de qui que ce soit selon les lois et principes républicains, relativement à sa couleur de peau ou son appartenance ethnique réelle ou supposée. Ce n’est pas la République qui isole et stigmatise. Contrairement à ce que tous les discours sociologisants sur l’urbanisme des Trente glorieuse ou les discriminations à l’embauche voudraient nous faire avaler. Certains voudraient essentialiser leur mal-être et en rendre responsables la France, la République, les citoyens français ou « les Blancs ». Mensonge !

Au passage il n’y a pas plus raciste aujourd’hui que cette attitude qui consiste à réintroduire la notion de race pour déterminer les relations entre les êtres. Et d’assigner aux Noirs un statut absolu et incontestable de victimes. Et aux Blancs celui de bourreaux.

Quant à Adama Traoré, faut-il rappeler que son décès consécutif à son arrestation n’avait absolument rien de volontaire encore moins de raciste de la part du policier.

En outre, quand on regarde à la loupe le pedigree de cette famille Traoré qui aujourd’hui s’élève en chantre de la morale, de la vertu, prétend donner des leçons à la Police, à l’exécutif, à la France et aux Blancs, il y a de quoi hurler de rire.

Il y a dans cette double imposture et dans cet amalgame frauduleux entre l’affaire Floyd et l’affaire Traoré une manipulation obscène et révoltante. Et qui ne sert en définitive qu’à justifier une haine viscérale de la France sans cesse accusée de racisme (« d’Etat » !), culpabilisée, ethnicisée, racialisée et clouée au pilori.

Disons-le tout net : ces gens n’ont rien à faire ici. Soit ils sont français et doivent respecter comme n’importe quel autre citoyen les lois de la République. Soit ils sont étrangers et doivent choisir un autre pays d’accueil plus conforme à leurs exigences. Et s’ils continuent de menacer l’ordre public comme ils le font aujourd’hui ils doivent être chassés.

On l’aura compris : lutte contre le racisme suppose discernement et détermination. Pour ne surtout pas céder aux sirènes de la culpabilisation ou de l’instrumentalisation. Et se monter ferme face aux préjugés et injustices liés au racisme n’exclue pas de l’être également face à la tentation de l’irénisme, de la mauvaise conscience ou de la confusion.

Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourra à la fois respecter les écarts et les différences, et construire un avenir pacifique fondée sur une réelle Unité.

Macron, Satan, le Nouvel Ordre Mondial, et un curieux petit virus

On entend souvent dans la bouche des jansénistes de la moraline écolo-bobo, ou pire, dans la bouche de nos gouvernants ultralibéraux gardiens du système, cette petite musique lancinante de la mauvaise conscience qui voudrait nous rendre collectivement responsables du coronavirus. Comme de cette « crise sanitaire » qu’on nous a concoctée pour nous dépouiller à notre corps consentant. Voire de cette apocalypse digne du film 2012, qu’on nous annonce toute proche pour nous mater davantage

En gros si cette épidémie comme les précédentes menaçait nos vies, nos sociétés, nos économies et la galaxie, c’est parce nous autres esclaves aurions joué aux cons à force de saccager impunément les équilibres écologiques, profaner les barrières d’espèces, produire et acheter aux antipodes, et répandre ainsi la pestilence sur toute la surface du globe. Ce qui n’est pas entièrement faux pour ce qui est du dérèglement climatique, de la pollution, du saccage de la biodiversité et des excès de la mondialisation.

Mais on voudrait en plus nous culpabiliser de participer à ces désordres coupables, à trop vouloir consommer ces cochonneries que nous revend Big Brother, à propager un virus mortel en ne restant pas sagement confinés chez soi, après nous avoir incités à sortir au théâtre et à aller voter. Et puis d’être complices d’aggraver une crise économique dont nous serons les premiers à essuyer les plâtres, parce que rechignerions à retourner bosser après deux mois passés à glander sur notre canapé. Et puis enfin de mettre la vie de nos concitoyens en danger en ayant l’idée insensée de vouloir retourner boire un café en terrasse, faire une balade en forêt, nous poser sur une plage déserte, ou plus grave encore, fêter un anniversaire entre amis, célébrer le mariage du petit dernier, reprendre la gym, assister à un concert de jazz, un opéra, un DJ set dans un de ces lieux de perdition confinés.

Le taf, le métro blindé, la malbouffe et la grande distri, les masques et les antidépresseurs, c’est OK, mais la culture, les loisirs et tout ce qui pourrait nous maintenir en forme, nous élever l’esprit, nous détendre et nous permettre de partager avec d’autres humanoïdes des choses qui nous tiennent à cœur, c’est « STRENG VERBOTEN !« 

Isolement, culpabilité et contrainte : les armes favorites des régimes « autoritaires » pour conditionner et contrôler les masses réfractaires au moule collectif. Pour ne pas dire des dictatures totalitaires.

Quant à la propagande assénée 24 heures sur 24 depuis 6 mois sur toutes les chaînes de télé, elle a produit ses fruits au-delà de ce qu’espéraient sans doute les Goebbels de la Coronavie : croyances, injonctions paradoxales et certitudes mensongères sont désormais bien implantées dans les cerveaux. Lesquels fonctionnement en mode automatique dans un halo de peurs, de paradoxes et de confusions conçus pour induire les comportements et discours idoines.

Comme cette idée parfaitement saugrenue que nous serions constamment vulnérables et en grand danger. Car confrontés à un virus « inconnu », « très dangereux », « très contagieux », « mortel ». Au point qu’il faudrait en permanence se protéger, se suspecter, se tenir à distance, éviter à tout prix de sortir, bouger, échanger, vivre le moins possible. Voir aux infos les précautions et modèles comportementaux suggérés est absolument effarant tant ils sont anxiogènes et disproportionnés. Nous sommes transformés en prématurés confinés dans des chambres stériles, où chaque geste le plus anodin doit être repensé par crainte de contracter ou transmettre le virus.

Le lavage de cerveaux est tellement puissant que même les discours scientifiques qui tentent de relativiser ces distorsions phobiques se heurtent maintenant à un rejet total, aussitôt qualifiés d’irresponsables, faux, voire « complotistes ».

Certains affirment même très sincèrement que nous n’aurions jamais connu pareille épidémie. Confondant la réalité épidémiologique objective du Covid-19 avec la représentation qu’on nous en a construite, le retentissement émotionnel qu’elle produit et le vécu affectif, social, politique qu’elle génère.

Qu’il s’agisse d’un événement choc comme le 11 Septembre ou d’une psychose pandémique comme le coronavirus, l’impact produit sur la conscience collective, avec toutes les manipulations permises, importe en fait bien plus que l’analyse factuelle des victimes et de la réalité de l’événement. Si le 11 Septembre, événement planétaire le plus retransmis et commenté de l’Histoire n’aurait certainement pas pu passer inaperçu, la propapagation d’une épidémie guère plus grave que la grippe aurait pu quasiment être passée sous silence. N’était l’engorgement des services hospitaliers dû aux complications respiratoires du Covid-19. Lui aussi élément important de la stratégie de dramatisation.

Faire croire que cette « pandémie » (terme réfuté par beaucoup d’épidémiologistes au regard de la faible importance relative de cet épisode viral) serait la plus grave que nous ayons connue relève d’une farce monumentale et surtout d’une formidable arnaque.

Par comparaison, la grippe de 1918 avait fait entre 50 et 100 millions de morts en un an. La grippe de Hong Kong en 1968 un million de morts. Alors que le coronavirus peine à atteindre le minimum record de 250.000 morts en 9 mois d’épidémie. La grippe saisonnière fait elle chaque année entre 300 à 700.000 morts dans le monde. De qui se moque-t-on ?

Il serait vraiment temps d’arrêter ce délire collectif et de revenir sur terre.

Par ailleurs, dire que « nous sommes responsables » de cette situation est doublement stupide. Primo parce que cette situation de « crise sanitaire » bidon a été orchestrée contre nous dans un but de maximiser les profits des labos, de créer une panique artificielle et de spéculer sur l’effondrement économique et surtout financier à venir. Et de mettre en place une nouvelle infrastructure systémique en évitant les mouvements de contestation et de rébellion prévisibles dans de nombreux pays.

Et secundo parce que ce virus n’est pas dû comme on l’a dit à une transmission zoonose (de l’animal à l’homme). Notre irresponsabilité prédatrice en matière économique et écologique n’est donc pas directement en cause dans cette affaire. Puisque selon un faisceau de preuves hautement probables il a été fabriqué en laboratoire.

Qu’on se serve de cette triple imposture pour tuer la vie (physique : cf. les morts qui auraient pu être évités et les vieux délibérément euthanasiés, et sociale : distanciation, confinement, couvre-feu, assignation à résidence et fermeture de tous les lieux de vie sociale) est un authentique crime contre l’humanité et ses 7,7 milliards de Terriens.

Le pire commis depuis la Shoah, le goulag ou la Révolution culturelle, avec lesquels le scénario de cette coronimposture présente bien d’étranges similitudes.

Cette manipulation machiavélique s’avère d’autant plus efficace que la peur fabriquée autour du coronavirus, beaucoup plus contagieuse que la grippe, ne paralyse pas nos défenses immunitaires mais nos capacités de discernement, d’analyse, de défense et de résilience face aux mécanismes d’intox et d’emprise. La sidération est cet état recherché par ceux qui nous manipulent comme des souris de laboratoire pour paralyser nos réflexes cognitifs et nos mécanismes de défense personnels et sociaux.

Plusieurs études scientifiques menées par des spécialistes des comportements sociaux notamment en Suisse ont montré que la psychose générée autour du coronavirus notamment grâce à la multiplication d’injonctions paradoxales distillées par les médias et agences de santé à propos de cette épidémie, comparées avec d’autres cas de manipulation comme au moment de l’épidémie H1N1, avait constituée un authentique test grandeur nature de la population destiné à mesurer ses réactions face à un évènement exceptionnel. Et à vérifier dans quelle mesure celle-ci se pliait aux consignes les plus coercitives destinées en principe à se protéger et enrayer l’épidémie. De multiples expériences analogues avaient été conduites auparavant par l’armée ou les agences de renseignement américaines depuis les années 1950, mais jamais à une telle échelle.

Ce schéma est tellement évident, il a été tellement analysé par des spécialistes depuis les premières théories au début du 20e siècle sur la psychologie des foules, il a tellement fait l’objet de romans, de films de science-fiction ou d’anticipation politique, de jeux vidéo, de 1984 à V pour Vendetta. I Legend ou Minority Report en passant par Le Meilleur des mondes ou Matrix que c’est devenu un classique. A tel point qu’il est devenu impensable que la réalité puisse rejoindre à ce point la fiction.

Et pourtant, si l’on fait abstraction des discours officiels et de cette nébuleuse de mensonges médiatiques pour mettre en parallèle les faits, il est facile de reconstituer la trame logique qui unit tous ces éléments. Un scénario comparable à une vraie guerre ou à un cataclysme majeur.

Un évènement a priori imprévisible qui frappe l’opinion mondiale et la plonge dans un état de sidération. Une apparente cacophonie faite de messages contractoires et d’injonctions paradoxales plongeant encore plus les esprits dans l’incompréhension et la tétanie. Une distanciation sociale et un isolement imposés, associés à un arret de l’activité. Une crise économique d’une ampleur inédite plongeant une part importante des populations dans la dépendance accrue aux systèmes de protection sociale, le chômage voire l’extrême précarité. Des troubles sociaux dégénérant parfois en émeutes ou en guerres civiles. Des mesures sécuritaires exceptionnelles, la privation de libertés, l’état d’urgence, le couvre-feu, l’interdiction de circulation et de rassemblements, l’instauration de la loi martiale voire l’état de siège. La modification des règles institutionnelles ou des régimes politiques en place : pleins pouvoirs, destitutions, renversements, coups d’états, révolutions… Une crise financière majeure réduisant à néant en quelques jours des fortunes personnelles et des empires économiques, l’épargne des particuliers et les en-cours bancaires. L’effondrement en cascade des bourses, des faillites massives d’entreprises, d’organismes financiers et d’états. La ruine des particuliers, le dévissage de toutes les monnaies, l’hyperinflation, des pénuries massives. Et donc davantage de troubles sociaux, des phénomènes de panique, des razzias, des flambées de violence.

Seule solution appelée par les populations exsangues : l’établissement d’un régime ultrasécuritaire de type fasciste, militaire. Avec suppression de toutes les libertés, réquisition de tous les biens et moyens de production. Information unique, médias, Internet et réseaux sociaux totalement sous contrôle.

Un tel scénario peut paraître impensable. Or tout va dépendre de ce qui se produira à partir du déconfinement. Dans certains pays « démocratiques » comme la France le niveau de tension et d’exaspération est tellement élevé, les libertés individuelles et l’unité républicaine ont été tellement abîmées en si peu de temps, la société est tellement fragmentée, la situation politique tellement détériorée, le pouvoir incompétent, décrédibilisé et brutal tellement aux abois, la détermination des citoyens à lui demander des comptes par voie de justice tellement forte, que tout, absolument tout peut arriver.

Le gouvernement a d’ailleurs commandé en urgence à la Chine dès la mi-mars, soit bien avant les commandes de masques et de matériels médicaux, pour plusieurs millions d’euros de LBD, gaz lacrymogènes et équipements anti-émeutes. La gendarmerie nationale a discrètement envoyé à ses anciens soldats retraités ou démissionaires des mails les informant qu’ils pouvaient être mobilisables à tout moment en cas d’émeutes.

Et puis l’attitude de ce gouvernement de pleutres apprentis fascistes a démontré depuis l’affaire Benalla et les tout premiers affrontements entre policiers et manifestants, sa détermination à écraser dans l’œuf et à ne surtout rien céder face aux grèves et revendications sociales, comme face à une lame de fond populaire irascible qui a occupé le pavé des grandes villes sans fléchir pendant deux ans. Alors face à une insurrection…

Macron n’est qu’une marionnette, plus qu’un membre à part entière de cette élite qui détient les vrais pouvoirs. Et qui tient les états comme les empires économiques par les cordons de la Bourse. Mais c’est un cas d’école exceptionnel dans l’Histoire de notre République. Non-Président, non-chef d’état, non-homme politique, non élu à la faveur du plus magistral jeu de dupes de toute la Ve. Petit caporal du Système au cerveau entièrement formaté dès l’école par l’idéologie néolibérale. Porté et maintenu au pouvoir par des bonnes fées libérales comme Attali, Rothschild, Niel, Drahi, Bolloré, Bergé, Arnault, et une kyrielle interminable d’investisseurs fortunés, qui attendent désormais un retour sur investissement. Et que Macron s’empresse de servir avec un zèle jamais égalé par aucun Président ou homme politique de la Ve.

Derrière ces bienfaiteurs campent les vrais maîtres du monde. Une Olympe composée de quelques dizaines ou centaines de multimilliardaires qui contrôlent les plus grandes fortunes, les principales institutions financières, les plus grands empires économiques et les grandes institutions mondiales. Ceux-là n’ont absolument aucune ethique ni aucun état d’âme, et ne servent que leurs intérêts.

Certains sont membres de sociétés secrètes ou d’églises identifiées comme « satanistes ». Une forme de satanisme loin des clichés des films d’épouvante comme L’Exorciste, et plus proche de l’affirmation libertaire du pouvoir de création supérieur et arbitraire de l’homme, opposé à toute forme de morale, de soumission à un dieu quelconque, ou de principe philosophique notamment humaniste qui limiterait son aspiration à satisfaire le désir individuel illimité de jouissance, de puissance et de prospérité matérielle.

Il ne faudrait donc pas tomber dans le panneau des clichés gothiques. Et encore moins dans une relativisation excessive. Car ces mouvements élitistes, plus ou moins secrets et sectaires constituent tout au plus la vitrine VIP d’une authentique « religion » du 21e siècle.

Et même de « LA » religion majoritaire aujourd’hui, qui voudrait s’imposer comme la seule dans la société mondialisée, postmoderne et post-humaniste du 21e siècle.

Une religion qui a aujourd’hui pour piliers fondateurs le matérialisme consumériste, le rationalisme scientiste et l’individualisme hédoniste. Bases essentielles de la société de consommation et du spectacle. Avec comme poutres maîtresses de l’édifice le relativisme idéologique (aucune idéologie, aucune croyance dogmatique n’est privilégiée mais toutes peuvent être tour à tour instrumentalisées), un faux humanisme qui vise à parasiter et retourner les discours humanistes pour faire de l’homme un esclave zélé et un apôtre du système, en lui vendant une fausse vertu et de fausses doctrines politiquement correctes. Comme par exemple dans l’idéologie « progressiste » la défense des minorités (femmes, LGBT, minorités ethniques, religieuses…) tant que celle-ci sert la désintégration sociale et la destruction des états-nations. Le communautarisme, le multiculturalisme et le multilatéralisme sont des thèmes chers à cette doctrine et qui visent les mêmes buts : déraciner les populations, couper leurs attaches, encourager les individus à des reconstructions identitaires et à des recompositions communautaires, décrédibiliser et brouiller toute approche historique voire culturelle des nations, fragmenter les ensembles nationaux en communautés disjointes et rivales, et encourager l’illusion d’une fraternité ou d’une communauté « mondiale ». Une telle humanité fraternelle est bien une réalité qui émerge aujourd’hui, mais elle n’exclue pas l’appartenance à des sous-ensembles comme la communauté nationale. Et surtout elle ne sert pas une « mondialisation » hors-sol fondée exclusivement sur des modèles culturels consuméristes, et déconnectée des particularismes locaux comme des mémoires collectives.

Si les adeptes de l’Eglise de Satan, reconnue comme une église à part entière aux États-Unis, vénèrent la figure de Baphomet, dieu monstrueux pourvu d’un corps d’homme et d’une tête de bouc, cette figure symbolise davantage ce fameux principe créateur et libertaire, autocratique, plutôt que celle du Diable médiéval avec son rictus, ses cornes et ses sabots fourchus. Quant aux rites sataniques mettant en scène des meurtres réels ou mimés de femmes dénudées ou de jeunes enfants préalablement torturés et violés, font-ils partie d’un folklore macabre imaginaire entourant les Skulls and Bones et autres sociétés secrètes qualifiées de sataniques, ou s’agit-il de vérités ? Difficile de trancher.

Quoi qu’il en soit, Macron représente à l’évidence le prototype du petit soldat entièrement formaté par cette confrérie des Puissants. Sa formation initiale Sciences Po l’ENA se double d’un parcours sans fautes dans la haute fonction publique et la grande banque d’affaires, avec un passage à la Commission Attali puis comme conseiller du Prince. Tout ce qu’il faut pour être un parfait haut fonctionnaire du Système. Et officier en qualité de Président pour mettre ces Gaulois réfractaires au pas en déroulant l’agenda néolibéral, parachever le Grand Œuvre de ses prédécesseurs pour déconstruire totalement le système de protection sociale à la francaise, et vendre l’Etat par appartements en bradant une à une toutes les administrations et sociétés publiques : Assurance chômage, transports, énergie, FDJ, Assurance retraite, Sécu, Police, armée…

Quant à la République ou à la nation, la France, Macron s’en moque éperdument. Pour lui ce n’est qu’une vieille coquille rouillée à intégrer au plus vite dans le Nouvel Ordre Mondial. En gardant juste un semblant de coquetterie passéiste pour vendre quelques châteaux aux investisseurs chinois et Mona Lisa en produits dérivés aux touristes japonais.

D’ailleurs n’a-t-il pas surpris tout le monde en affirmant durant sa campagne de 2017 : « Il n’existe pas de culture française !« 

La culture pour Macron ça sert à impressionner ses hôtes dans les dîners officiels à l’Élysée, guère plus. La culture, la vraie, c’est limite suspect, dangereux, puisque ça sert à penser et ça empêche de se fondre dans le grand indifférencié mondialiste. D’ailleurs quelle image nous a-t-il laissée de la culture version Manu-Brigitte ? Des drag queens blacks de dandinant devant un DJ le 14 juillet sur les marches du péron de l’Elysée. Le factice, le superficiel, l’éphémère, l’insignifiant, l’extravagant, le vulgaire. Pas vraiment un symbole de culture française, même la plus baroque et décalée. Jack Lang nous avait habitués à plus subversif mais surtout plus créatif, avec le Défilé Goude du Bicentenaire.

Aucun doute que Macron ait été placé là pour achever de détruire la France : son système juridique pour en faire un boulevard aux produits américains, son système de protection sociale pour adapter notre économie au marché mondial, son paysage politique pour faire place au rouleau compresseur d’un mirage baptisé En Marche, sa cohésion sociale en devançant les exigences du Medef et en refusant toute concession aux syndicats, son unité nationale en ouvrant toutes grandes les portes aux islamistes du CCIF, sa culture en noyant celle-ci dans le marché mondial confusionnel des signes à recycler et des valeurs en berne. Bien forcé de relever les frontières pour céder à l’entourloupe du coronavirus, juste le temps que la crise annoncée achève de ruiner la confiance des Français et tout ce qu’il y a encore à sauver.

2020 : Dictature Année Zéro ?

Il y a peu de temps encore on ne pouvait pas parler de « dérive autoritaire », encore moins de « dictature » en France, ni affirmer que la « démocratie », même chez nous, n’était qu’une façade, sans se faire accuser de « complotisme » – le réflexe pavlovien des idiots utiles et des pétochards alignés sur la Doxa progressiste – ou de faire le jeu des « fascistes« .

Les yeux commencent à se déciller maintenant avec l’inflation des violences d’État. Violences policières mais aussi politiques, économiques, sociales, fiscales, juridiques.

Et aujourd’hui cette violence nouvelle, « sanitaire », apparue avec la crise du coronavirus. Une violence absolument révoltante parce qu’assimilable à un génocide. Et qui consiste à choisir arbitrairement qui va vivre et qui va mourir, la vie humaine étant aux yeux de nos dirigeants une valeur moins importante que la rentabilité hospitalière.

Autant de violences diffuses et protéiformes, tantôt évidentes tantôt insidieuses, mais toujours recouvertes par une langue de bois digne d’un sermon de catéchèse déroulé en novlangue progressiste.

La majorité d’entre nous ne sommes qu’au début de cette séquence de dégrisement.

Quand nous aurons enfin les yeux bien ouverts, nous comprendrons que tout ce sketch démocratique, toute cette mise en scène médiatique autour du pouvoir et des élections ne sont rien d’autre qu’un gigantesque hologramme grandeur nature destiné à nous endormir et nous gruger. A nous faire croire que nous serions le « peuple souverain », que nos monarques seraient réellement « élus », que le Parlement ne serait pas autre chose qu’un théâtre et une chambre d’enregistrement, une claque, et que nous serions tous consentants pour choisir ce sort ignoble d’esclaves producteurs-consommateurs béats, abrutis de télé poubelle, d’infos falsifiées et autres hanounasseries destinées à nous maintenir en état de réceptivité hallucinatoire.

Nous comprendrons alors que Macron n’a rigoureusement aucune « légitimité démocratique« . Qu’il n’a jamais été « élu par les Français« . Fût-ce par 1/8e du corps électoral. Qu’il n’est d’ailleurs même pas « Président de la République française« , encore moins « chef d’Etat » (quel Etat ?…), mais juste un haut fonctionnaire du Système.

Une pure imposture.

Que cette élection de 2017 rocambolesque, unique dans l’Histoire de la Ve, n’a jamais été qu’une splendide mascarade.

Examinons le détail du casting et du scénario de l’époque.

Premier champion du Système « élu dans un fauteuil » : Fillon. Forcé d’endosser dès le 2e acte le rôle du tartuffe pourri, du bouc émissaire commode du dégagisme. Puis Mélenchon : la caricature du populiste bolchevique, prophète du Prolétariat teinté de quinoa biolivardienne, mais radicalement incompatible avec le 21e siècle post-moderne. Hamon : frondeur improbable ayant envoyé vallsé l’As des traîtres. Utopiste décalé rescapé de l’extinction des dinosaures et idoles des jeunes. Une sorte d’anticapitaliste bio remixé dans un Apple Store.

Des cadors auxquels il faut ajouter quelques spécimens cocasses parmi les outsiders, histoire de pimenter le script. Asselineau en disque rayé ânonnant en boucle quelques versets sataniques de la Constitution Européenne, du Code Civil et du Code des Montres et Pendules. Arthaud dans le rôle de la furie trotskyste, un râtelier de couteaux effilés entre les dents. Poutou dans le rôle du grand-frère anticonformiste et babacool, parti taquiner keufs et bourgeois pour faire glousser les camarades syndicalistes. Lassalle dans le rôle du grand bâton de berger descendu de ses montagnes, chantre des traditions rurales et populaires, parfumé au lait de chèvre avec quelques relents sexistes et homophobes. Et Cheminade dans le rôle du Pierrot lunaire jamais sorti de sa fusée.

On passera sur Dupont-Aignan, succédané pleurnichard de la vraie vedette de ces élections…

Car bien sûr c’est elle que tout le monde redoute ou attend, l’irremplaçable Marine Le Pen dans le rôle de la méchante du film : la Maléfique néonazie. Chouchoutée par tous les médias parce qu’indispensable pour faire gagner le champion au second tour.

Au fait, dans cette farce en 3D à rebondissements destinés à amuser le peuple, qui est vraiment Macron ?

Un mirage. Une idée. Une hallucination.

Un nouveau venu encore inconnu 3 ans auparavant. Un look propret, un verbe, des postures, une success-story et un positionnement de campagne savamment millimétrés par ses officines de marketing politique. Les mêmes qui nous vendent chaque jour de la merde pour nous faire crever à petit feu.

Quant aux médias qui ont quasiment tous contribué à fabriquer le mythe, permis son ascension dans l’opinion publique et fait campagne pour lui, ils ont servilement chroniqué et donné vie à un scénario écrit à l’avance.

Depuis l’entrée par les coulisses du pouvoir en tant que conseiller de Hollande chargé de dicter la politique économique de la France, jusqu’au Sacre impérial au soir de l’élection devant la Pyramide maçonnique trônant au beau milieu du Palais des rois de France : du jamais vu même au temps de de Gaulle ! En passant par ce faux couple d’opérette entre un homo placardisé et son ancienne prof de lycée, marâtre et conseillère privée.

Tout avait été si méticuleusement choisi, pensé, repéré, calibré. Et fut réalisé comme un chef d’œuvre du péplum hollywoodien. Cette Ascension vers le pouvoir jusqu’à la scène du Triomphe en carton-pâte aurait mérité un Oscar du Meilleur acteur au Pinocchio du Système, et celui du Meilleur film, du Meilleur scénario, du Meilleur réalisateur à ce « Projet« , dont la teneur se résumait à la jeunesse de l’impétrant. Avec pour unique promesse ce slogan d’une bêtise et d’une efficacité inouïes : « Macron, c’est nouveau ! »

Depuis 3 ans que cette arnaque magistrale nous a été infligée à notre corps consentant, tout n’a été que mensonge et déni. Fausses promesses et vraies tromperies. Ajoutées à une froideur implacable, un cynisme hors norme, une détermination irascible à dérouler un agenda conçu par les mentors du Pinocchio de la dictature oligarchique.

Les mêmes qui l’avaient repéré tout jeune à peine émoulu de Sciences Po. Qui l’avaient biberonné au bon lolo progressiste, avaient sponsorisé sa carrière et son ascension vers le sommet : haute fonction publique, Commission Attali, Banque Rothschild en tant que dirigeant associé pour y apprendre les arcanes de la haute finance et les « valeurs » de l’élite mondiale, dont il sera désormais le fidèle valet. Puis conseiller du Prince, et enfin Ministre des Finances, le temps d’aiguiser ses canines de prédateur cynique en réalisant quelques fructueuses martingales grâce à la vente à des vautours étrangers de quelques joyaux de l’industrie française comme Alstom.

La suite on la connaît : parti politique bidon, entrée en campagne par les routes secondaires, construction d’un hologramme politique de candidat jeune, intelligent, dynamique, compétent, intègre, volontariste « et en même temps » à l’écoute des préoccupations populaires.

Même son absence de programme a été volontairement retournée à son avantage : chacun pouvait y projeter ses attentes et ses désirs. Le faux et le flou de ce personnage furent la matrice et la condition du Rêve, de cette puissante épopée narcotique collective.

Le temps d’une folle campagne en tout cas.

Le mirage Macron s’est ainsi construit en creux dans la conscience collective. Jusqu’à ce que cette promesse fondée sur un vide absolu, ce conte de fées autour d’un Prince Charmant en toc sorti tout droit d’un casting de film de pub, cette hystérisation manipulée des espoirs individuels et des émotions collectives comme dans un festival rock, aboutissent à l’opposition finale de deux héros totalement antagonistes mais absolument complémentaires.

D’un côté la vieille héritière du parti de la France rance, populiste, xénophobe, étriquée, recroquevillée sur ses peurs et ses ressentiments. Et de l’autre le Peter Pan des gogos venu emmener les orphelins de Marianne vers le Pays Imaginaire des bisounours polyglottes, multiculturels, hyper connectés, hyper mobiles et mondialistes.

L’arrière-garde des losers frustrés contre l’avant-garde des winners au sourire Sensodyne.

Un clash générationnel aussi.

D’un côté les « boomers » de la Génération Mitterrand, déclassés par la « start-up nation » et frustrés de la disparition de l’État-Providence. Auxquels s’ajoutent parmi les premiers électeurs de la Marine la génération des 18-30 ans les plus laminés par la crise et le chômage, du moins ceux qui ne s’abstiennent pas. Et qui tiennent à donner de la voix pour dire à quel point ils haïssent ce monde faux dans lequel ils n’ont pas leur place.

De l’autre la Génération Macron, celle des « momos » (mobiles moraux), hyper dynamiques, hyper performants, hyper réactifs, hyper conformistes, totalement asservis au Système qui les a fabriqués. Et n’ayant aucune autre colonne vertébrale éthique que les poncifs bien usinés de la Pensée unique, du politiquement correct et des « causes à la mode » : écologie, féminisme, antisexisme, pro-LGBTQ, antiracisme, anticolonialisme, antifascisme, antinationalisme, anticorporatisme, communautarisme, défense des minorités, des migrants…

A ceux-là s’ajoutent quelques bobos déçus de la sociale-démocratie et reconvertis au progressisme.

« Progressisme », voilà le mot : beaucoup de blablas et de pieuses intentions au service d’une seule idéologie : l’ultralibéralisme. Et surtout de la micro-élite de ploutocrates qui tirent les ficelles.

Une génération phobique de cette populace ringarde et fainéante qui n’a pas su prendre le TGV de la révolution numérique En Marche. Et qui pleurniche aujourd’hui parce qu’elle est totalement déclassée.

Les imbéciles qui ont voté Macron « pour faire barrage à l’extrême droite » comme on les avait programmés à le faire se retrouvent aujourd’hui face à une triple désillusion.

D’abord leur champion au sourire de Prince charmant n’est qu’un horrible suppôt du Satan mondialiste. Ce Mammon qui règne en maître sur le monde, régisseur obsessionnel de tous les pouvoirs et de toutes les possessions. Ce dieu de l’Argent et des richesses qui est le véritable Prince de ce monde. Et le Prince du Mensonge qui nous vend chaque jour un bonheur factice, individualiste, faussement hédoniste, hypermatérialiste, consumériste. Une arnaque à l’échelle du monde qui nous enferme dans une société transparente, fasciste, hypernormative, d’une violence sans nom et d’un niveau d’aliénation physique, psychique et spirituelle supérieur à tous les totalitarismes et toutes les dictatures que nous avions jusqu’ici connus.

Ensuite la démocratie à laquelle ils croyaient avoir contribué, qu’ils croyaient avoir défendue contre un fascisme résurgent, n’est qu’une pure illusion. Macron n’est pas le Président élu d’un Etat démocratique : tout ceci n’est qu’un mensonge. Il n’est que le jouet d’un système oligarchique qui entend préserver les apparences de la démocratie en opposant certains régimes comme le nôtre à d’autres plus obvieusement dictatoriaux comme la Corée du Nord, la Chine ou la Russie.

En vérité ce que cache la mondialisation économique et financière et la soumission des logiques politiques et juridiques à celle du Marché, c’est l’existence depuis déjà plusieurs décennies d’un Ordre gouverné par une élite, qui a réuni depuis longtemps suffisamment de pouvoir pour contrôler et arbitrer tous les autres pouvoirs, à commencer par le pouvoir politique.

A ce titre le discours « libéral » (libre-échange, liberté d’entreprendre, d’acheter et de vendre, d’investir, de bouger ; mais aussi libéralisme social et sociétal qui rejoint le discours humaniste…) est autant une arnaque que le discours « progressiste » (ni droite ni gauche, mi libéral mi social) qui lui a succédé.

En réalité, si l’idéologie dominante se dit « libérale » d’un point de vue rhétorique ou même selon les méthodes de gestion, d’arbitrage politique et les stratégies économiques mises en avant, les intérêts qu’elles servent n’ont absolument rien de libéral. C’est même tout le contraire. Et on le vérifie lorsque les contestations qu’elles engendrent débordent des limites imposées sournoisement par le pouvoir en place.

Ainsi la crise des Gilets Jaunes et la mise en scène des émeutes des Black Blocs ont servi de miroir, de défouloir et d’exutoire pour canaliser sous forme de mini guerre civile hebdomadaire la grogne populaire alimentée par des réformes de plus en plus impopulaires, perçues comme injustes et cyniques, et imposées par des gouvernants bloqués sur un mode de communication du type : « Je vous ai compris, faisons plus de pédagogie ! »

Dernière trahison et désillusion chez les macronistes zélés qui avaient cru promouvoir « la Rupture » : Découvrir que toutes les valeurs qu’on leur avait inculquées depuis les bancs des grandes écoles (effort, sacrifice, efficacité, rentabilité, performance, adaptabilité, mobilité, cosmopolitisme managérial, excellence, mérite… enrobées dans un chamallow de fausses causes et fausses valeurs « de progrès« ) n’étaient en fait qu’un tissu de mensonges et de promesses bidon destinées à les asservir.

Avec comme seul horizon de devenir au mieux un autoentrepreneur überisable et corvéable à merci, avec pour seule liberté de bosser toute sa vie comme un damné pour payer sa retraite et ses charges. Et au pire d’être promu l’un de ces petits chefs sadiques et arrogants qui tyrannisent leurs employés en leur promettant la lune pour produire toujours plus, mieux et moins cher afin de grossir la cagnotte de leurs actionnaires.

Ceux qui ne sont pas déjà en train de se fabriquer un cancer en se tuant à la tâche en sont déjà probablement à leur 3e burn-out. Et s’accrochent au Moloch en attendant d’être virés et remplacés quand sonnera le tocsin de la ménopause du cadre.

Les momos de la Génération Macron sont pourtant les premiers à se moquer de leurs parents les bobos, ces babyboomers qui ont passé leur jeunesse à polir des rêves d’un autre monde égalitaire et humaniste, avant de se reconvertir à l’aube de la quarantaine en patron d’un groupe de presse néolibérale ou patron d’une chaîne de distribution écoresponsable.

Or les voici aujourd’hui pris dans des contradictions encore plus cuisantes : leurs idoles de jeunesse, golden-boys et jet-managers quadrilingues, les Steve Jobs, Bill Gates et autres Bernard Tapie, sont aujourd’hui soit en prison, soit à la tête du Système.

Un Système dont le seul horizon est un monde toujours plus fou, qui a perdu tout sens de l’humain, et qui se noie dans le vertige transhumaniste, seul avenir d’un peuple de clones : l’homo numericus entièrement consentant pour épouser la Matrice technologique qui l’asservit, renoncer définitivement à son âme, à sa conscience, et se fondre dans l’Eden indifférencié des robots.

Les fans de Macron le Robot-Président sont ceux qui vont connaître la plus grave crise existentielle, quand ils vont découvrir que tout leur univers repose sur du vide.

Ceux qui n’auront pas le courage de se suicider rejoindront les hordes de rebelles insurgés, avec une aigreur et une violence nihiliste encore plus exaltées puisqu’ils auront à juste titre le sentiment d’avoir été manipulés et trahis.

Les plus falots et les plus idiots rejoindront les rangs des Sibeth Ndiaye et des Marlène Schiappa. Et continueront d’ânonner pour quelque temps encore un credo macroniste totalement vidé de toute substance. Avant que ces perroquets déplumés ne soient définitivement balayés par les lance-flammes des chevaliers de l’Apocalypse systémique lancés à l’assaut des dernières citadelles d’humanité et de vérité.

Toutefois, ce scénario de fin du monde ne se produira pas.

Car ceux qui dirigent le monde, s’ils ne peuvent s’empêcher de montrer leur vrai visage quand des incorruptibles se lancent à l’assaut de leur Matrice et menacent ses fondations, ne pourront survivre dans un monde dont ils ont déjà initié le programme d’autodestruction.

Avant que l’Apocalypse climatique n’ait permis aux termites de remplacer les humains, d’autres cataclysmes auront sapé les bases de ce Colosse aux pieds d’argile.

Déjà la crise du coronavirus a démontré la fragilité de tout l’édifice économique, financier, organisationnel et institutionnel du Système. Lequel peut très bien s’écrouler en quelques semaines à cause d’un virus microscopique, comme les aliens géants de la Guerre des mondes vaincus par de simples bactéries.

Même si certains espèrent spéculer comme ils l’ont toujours fait sur la banqueroute mondiale ou la flambée des prix des denrées alimentaires, ils ne pourront pas longtemps régner sur un désert, quand toute l’économie mondiale se sera effondrée, quand les monnaies ne vaudront même plus leur poids de papier, que le troc, l’autogestion et l’autodéfense auront remplacé les hypermarchés, la régulation mondiale, la dictature policière et le flicage de tous par tous.

Nous allons vers des temps incertains. Mais ce qui est sûr, c’est que la dictature des ploutocrates relayée par des banquiers prédateurs, des pantins politiques, des « machins » bruxellois, des croupiers de casinos où l’argent file et se volatilise à la vitesse de la lumière, des lobbyistes voués au commerce de la guerre, des énergies polluantes, des aliments trafiqués, ou des médicaments qui tuent plus vite qu’ils ne soignent, assistés par des robocops près à fusiller fils et filles pour protéger leurs maîtres, touche irrémédiablement à sa fin.

Nous devrions plus nous préoccuper de savoir quel monde nous voulons construire après, sur les ruines de l’ancien. Si nous ne voulons pas reproduire les mêmes modèles et les mêmes erreurs. Et éviter de nous laisser fasciner par la Chute de l’Empire.

Nous devrions nous émerveiller plutôt de l’Avènement d’une nouvelle ère, qui sera à l’opposé de l’ancienne.

Tout dépendra de notre capacité à élever collectivement notre conscience. A nous défaire de nous vieux oripeaux pour revêtir des habits neufs. A accueillir le monde qui vient sans regretter ou trop haïr le monde qui meurt.

Tout est possible. Nous sommes les créateurs de notre Réalité.

L’aventure humaine ne fait que commencer.

Plus que jamais menacée par l’islamisme et l’islamo-gauchisme, la France porte pourtant en elle les germes du monde de demain

Selon un scénario plausible, nous risquons dans les années à venir de nous retrouver en France dans une situation de guerre insurrectionnelle ouverte entre des nationalistes identitaires pourtant minoritaires, et des populations marginales devenues idéologiquement sinon numériquement majoritaires, fanatisées par l’Islam politique et regroupées en marge de la République par la propagande islamiste.

Une propagande largement étayée par les discours islamo-gauchistes, de plus en plus hostiles à la République et à son idéal humaniste, universaliste, égalitaire et fraternel. Un poison rhétorique et politique qui aura peu à peu ruiné tout effort visant à préserver l’idéal républicain d’unité, de fraternité, de paix et de cohésion sociale. Pour réduire le vivre-ensemble (concept frauduleux s’il en est) a une rivalité mimétique et un combat victimaire de chaque instant entre des « communautés » de plus en plus segmentées, refermées sur leurs identités particulières, suspicieuses et hostiles les unes envers les autres, animées de ressentiments puissants et d’urgentes pulsions centrifuges.

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Un affrontement fratricide où l’acrimonie vengeresse et la haine de l’autre se seront progressivement substituées à la célébration des différences comme moteur de la relation sous l’égide de l’appartenance à une seule et unique communauté – la République – fondée sur l’égalité de tous devant la loi, l’assimilation généreuse des nouveaux arrivants, la construction d’une société juste et solidaire, et la quête du Bien commun.

C’est tout notre Idéal républicain, forgé durant plus de deux siècles dans le sang et les larmes, qui est en train de partir en cendres sous nos yeux. Et nous, nous soufflons sur les braises. Nous laissons s’agiter les pyromanes. Nous regardons sans réagir une bande d’excités crier vengeance et ressortir les guillotines contre notre belle République. Certains applaudissent même les autodafés, relaient les appels au meurtre.

Si la France se relève de ce chaos tragique, viendra alors un jour pour les juges et les historiens le devoir de juger tous ces islamo-gauchistes : identitaires musulmans, indigénistes, antiracistes, décoloniaux, pseudo droits-de-l’hommistes, pseudo-féministes, communautaristes. Et d’évaluer leurs responsabilités dans cet hallali sanguinaire contre nos valeurs et nos institutions.

Comment sera-t-il alors possible de comprendre toutes ces trahisons objectives ? Ces coins méthodiquement enfoncés dans le sentiment d’appartenance républicaine et l’unité nationale ? Ces perversions des Droits de l’homme et des principes républicains ? Avec la bénédiction aussi sournoise que zélée des chiens de garde du politiquement correct. Et celle de ces médias et intellectuels, thuriféraires de la Pensée unique.

Comment a-t-on pu, au nom de la liberté d’expression, de la bonne conscience, et pire, des Droits de l’homme, laisser des propagandistes aussi coupables et aussi duplices qu’Edwy Plenel, pape de l’islamo-gauchisme, gangrener les esprits faibles ? Et tous ces journaleux du Monde, de Libération ou de l’Obs, relais objectifs de la propagande islamiste ? Et ces furies indigénistes haineuses, tout droit sorties d’un film d’épouvante, comme Danièle Obono ou Rokhaya Diallo ?

Comme au sortir de la guerre (si l’on en sort un jour), comme lors des procès de Nuremberg, il faudra un jour instruire celui de ces traîtres à la République et à la patrie. De ces collaborateurs qui ont sciemment pactisé avec le principal ennemi de la France en ce 21e siècle : l’islamisme. Qui se sont faits les apôtres d’une propagande insigne destinée à semer le doute, le mensonge et la haine. A diviser les Français entre communautés rivales, à victimiser pour mieux tromper et endoctriner les Français de confession ou d’origine musulmane dans un rejet de la France, d’un Etat accusé d’être un persécuteur raciste. Cet Etat qui leur avait pourtant attribué les mêmes droits, le même statut que n’importe quel autre citoyen français, indépendamment de son origine, sa couleur de peau ou sa religion.

Cette idéologie qui, à la fierté d’être français, voulait substituer la morgue de ne pas l’être. Qui désignait la France comme l’éternel oppresseur, le colon, l’esclavagiste, le persécuteur. Et tous les Français comme des ennemis hostiles, ceux qui méprisent, stigmatisent, rejettent.

Et tous ces apôtres autoproclamés de la Vérité, du Bien et de la Justice, investis du devoir de défendre le faible et l’opprimé contre un pouvoir dominant fondé sur la race, la caste ou la nation. Ces justiciers drapés dans leur conscience fourbe et leur mission fausse, pressés de s’acheter une gloire que leur absence de talent intellectuel ne leur vaudrait jamais.

Il faudra bien un jour faire l’inventaire de toutes ces duperies, de toutes ces complaisances, de tous ces faux-semblants. De cette escroquerie morale et intellectuelle, relayée au plus haut niveau de l’Etat.

Comme de cette alliance des politiques de gauche avec la Bête immonde. Notamment celle, officialisée dans les années 1980, de l’extrême gauche trotskyste avec l’extrême droite islamiste. Ce mariage contre-nature entre Lénine, Tariq Ramadan et Hitler.

Des politiques largement suivis, quoique plus sournoisement, par la cohorte des « progressistes » et des « réformistes » qui auront fait alliance avec l’islamisme.

A commencer par Sarkozy, pressé contre l’avis de tous de faire entrer en 2003 ses « amis orthodoxes » de l’UOIF dans le tout nouveau CFCM, où ils siègent toujours en bonne place. En passant par Hollande, qui juste après les attentats de 2015 et 2016, s’empressait, sur fond de déni de réalité panique (« pas d’amalgame ») et pour éviter toute éruption anti-Charlie, de renouveler cette alliance insensée de la République avec ses pires ennemis.

Jusqu’à Macron, sans doute le pire et le plus cynique de tous, qui malgré les alertes de ses conseillers spécialistes de l’Islam politique, s’entête à vouloir offrir les clés d’un « Islam de France » qui n’a jamais existé aux seuls Frères musulmans, avec ce projet scandaleux d’AMIF. Auquel s’ajoute cette bénédiction insensée donnée à des « listes communautaires » financées par le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Frères musulmans : l’étape suivante du Projet de conquête du pouvoir par la Confrérie. Mais aussi la déculpabilisation a priori des attentats « isolés », requalifiés par une Justice infiltrée en « pathologie psychiatrique ». Voire cette jurisprudence inimaginable qui vise à déresponsabiliser des auteurs d’attentats islamistes au motif qu’ils auraient consommé du cannabis.

Les politiques savent, ils sont informés par leurs services de renseignement. En choisissant de pactiser avec l’ennemi, ils se rendent ni plus ni moins coupables de haute trahison. Et devront être jugés comme tels.

Quant aux furies haineuses et autres « intellectuels » contempteurs de la haine de soi et du suicide national, ils devront être jugés pour ce qu’ils sont : des idéologues de la haine, du sabotage national et de la soumission à l’ennemi. C’est à dire des collabos.

Mais pour que la Justice passe et que l’Histoire puisse juger, encore faudrait-il que la vérité triomphe de l’extrême confusion ambiante. Hélas la tentation nationaliste ne fait qu’exacerber les divisions et une rivalité mimétique délétère entre « la nation » et ces « « communautés » aussi fantasmatiques que frauduleuses, au premier rang desquelles « l’Islam ».

Il n’y a pas d’autre voie pour sortir de ce péril qui nous ronge que de renoncer aux discours de haine quels qu’il soient. Et de s’engager dans un salutaire aggiornamento rhétorique, éthique et idéologique.

Il faut en finir enfin avec tous ces discours qui ne visent qu’à segmenter l’humanité et la France en particulier selon des critères ethniques, néoracialistes, sexistes ou religieux.

Cesser d’opposer les « méchants blancs » dominateurs, racistes et colonialistes, aux malheureux Noirs et Arabes discriminés, stigmatisés, exploités. Il faut mettre un terme définitif à ces discours fondés exclusivement sur la haine anticolonialiste, près de 60 ans après l’enterrement des colonies.

Il faut en finir avec ces discours pseudo historiques érigés en stéréotypes néocolonialistes, comme ces fantasmes paranoïaques de « choc des civilisations » qui opposent « les racines chrétiennes de la France » à « l’islam guerrier et conquérant ».

Parce que même si la culture française et européenne doit beaucoup à son passé chrétien, et même si l’Islam a été et continue (du moins pour son versant politique) d’être une religion conquérante, la très grande majorité des Français de confession musulmane aujourd’hui ne se définissent pas selon un projet de conquête. En revanche, c’est clairement le but que poursuivent les islamistes, qui voudraient les entraîner dans ce funeste projet en utilisant les frustrations et ressentiments d’une partie d’entre eux comme levier d’endoctrinement et d’agrégation.

Comme il faut en finir avec ces vieux clichés féministes qui opposent sans cesse « les mâles dominants harceleurs et violeurs » aux femmes, éternelles victimes par essence. Car ces clichés ne servent pour une poignée de féministes névrosées qu’à justifier leur haine viscérale de la gent masculine.

Et accessoirement l’assujettissement de la femme selon la charia ! Une charia dont certaines féministes schizophrènes se font les apôtres lorsqu’elles défendent le voile islamiste au nom des « droits des femmes ».

Idem dans une moindre mesure pour les droits LGBT. Une fois le mariage pour tous, l’adoption et les PMA votés, il est inutile voire dangereux de définir les identités personnelles selon le critère très discutable de l’orientation ou de l’identité sexuelle. Car cela ouvre la porte à des phénomènes de stigmatisation en retour. L’homophobie pénalisée et les discours homophobes réprimés, ceux-ci reviennent fatalement comme un retour du refoulé, dès que les mécanismes de décompensation et de stigmatisation mimétique reprennent le dessus sur la répression des discours. En France, les actes homophobes augmentent de façon préoccupante. Dans d’autres pays comme la Pologne, l’homophobie d’Etat est désormais un fait avéré et soutenu par la population.

Et que dire ce ces humoristes et marchands de soupe du politiquement correct qui font leur beurre sur les thèmes éculés des races et de la couleur de peau ? Et qui opposent jusqu’à l’indigestion les clichés sur les Noirs, les Arabes, les Asiatiques et les Blancs forcément racistes.

Il faut sortir enfin de ces tentations qui consistent à se raccrocher en permanence à une appartenance réelle ou supposée à une race, une origine, une religion, une communauté. Il ne suffit pas pour conjurer le spectre du racisme tel un sorcier vaudou de rappeler sans cesse pour s’en convaincre que « les races n’existent pas, puisqu’il n’existe qu’une seule race : la race humaine ! » La science prétend une chose aujourd’hui, tout en ayant prétendu exactement le contraire pendant des siècles. La mauvaise conscience est passée par là après les horreurs des camps nazis. Et la science qui y a étroitement collaboré en est aujourd’hui pétrie.

Non seulement il n’y a pas de race, mais ce qu’il faut rappeler avec force et conviction, c’est que l’humanité est UNE ET INDIVISIBLE. Comme l’est notre République. Laquelle porte l’Idéal humaniste et démocratique appelé à fonder l’humanité future.

Il ne s’agit pas de nier les différences objectives, comme certains schizophrènes de l’antiracisme atteints de cécité obsessionnelle à la seule évocation d’un « Noir » ou d’un « Jaune ». Mais d’admettre que toutes ces différences sont RELATIVES.

Et surtout de choisir de nous concentrer sur ce qui nous unit, ce qui nous relie, plutôt que sur ce qui pourrait nous opposer.

Encore une fois, la différence devrait toujours être le moteur et le sel de la relation, jamais un motif de suspicion, de jalousie ou de conflit.

Quant aux religions, si beaucoup croient trouver leur salut face aux désordres du monde dans un retour à des formes de pratique fondamentaliste, ou en construisant leur identité personnelle sur le seul critère des convictions ou d’appartenance religieuses communes, ils se trompent de siècle !

Chaque religion porte en elle une perspective vers l’Universel. Le message chrétien proclame la différence radicale entre le pouvoir politique et le spirituel, entre l’Empire et le Royaume des cieux, qui « n’est pas de ce monde ». En cela, il laisse le Ciel ouvert mais non pas vide. Il trace une perspective d’évolution et de salut offerte à l’homme, qui va des détermines et asservissements séculiers vers un « à venir » de paix et d’amour partagés au-delà du temps et de l’espace social. Il s’abstient toutefois d’en subordonner l’accès à un conformisme normatif qui devrait nécessairement se concrétiser dans un modèle exclusif d’organisation des sociétés et de direction des peuples.

Hélas les empires chrétiens ont dès le début trahi cet Idéal. En affirmant au contraire que le Salut ne pouvait passer que pas l’allégeance à Dieu, à l’Eglise et à l’Empire, Rome et Byzance ont érigé des dogmes tout aussi normatifs et justifié une autorité tout aussi implacable que ceux dont le message initial était supposé affranchir. Et cédé à la tentation totalitaire en concluant une alliance contre-nature entre les pouvoirs spirituel et temporel.

Dans son projet social et politique, l’Islam s’inscrit dès l’origine en parfaite opposition avec le message chrétien. A un projet émancipateur d’odre dynamique tourné vers le Ciel s’oppose un projet normalisateur d’ordre totalitaire et de soumission totale à Dieu. Un universalisme politique et idéologique qui réduit, assigne et assujettit au lieu de libérer, de réconcilier et d’élever .

Rien n’échappe à cette subordination théocratique, reflet de la Soumission à Allah : croyances, théologie, rites, vie politique, sociale, institutionnelle, économique, familiale, professionnelle, sexuelle, relations entre hommes et femmes… Il oppose radicalement le « croyant » aux « mécréants », lesquels sont voués à la destruction, la soumission ou l’esclavage.

L’Islam, c’est l’absence totale de liberté et de dignité hors de l’Oumma et des canons de la charia.

C’est l’exact opposé aussi de notre idéal démocratique, fondé sur l’Etat de Droit, l’Egalité, le Bien commun, le respect radical de la vie et des convictions privées. Un Idéal construit sur l’alliance du christianisme et de l’humanisme, du Logos divin et de la Raison humaine. Les notions inscrites dans les droits de l’homme et le projet républicain – état de droit, séparation des pouvoirs, primat de l’individu, liberté devant la loi, égalité de tous, fraternité et même laïcité sont toutes un lointain héritage de principes inscrits en germe dans le message émancipateur des Évangiles .

L’Idéal républicain aspire aussi lui aussi à l’Universel. Mais un universel fondé sur l‘humanité et non le Cosmos. La question de la Transcendance divine est renvoyée à la sphère privée. Et les convictions personnelles en la matière sont inaliénables, selon le principe de liberté de conscience.

Un des pires avatars de cet Idéal démocratique, c’est le communisme. Une perversion du principe émancipateur de Liberté au bénéfice de celui de dictature du prolétariat. Un système idéologique et politique fondé sur une athéisme radical, qui remplace toute référence possible à une Transcendance divine par celle du Collectif. Et le mythe eschatologique de la Parousie par celui de la Révolution comme moteur de la Fin de l’Histoire et Avènement d’un société fondée sur la justice social et le bonheur matérialiste. Une impasse totale qui a démontré sa violence au cours du siècle dernier.

Son pendant exact, sur lequel il se construit en miroir, c’est le capitalisme. Dont l’ultralibéralisme constitue l’ultime avatar contemporain, sous la forme d’une société hyper productiviste et matérialiste condamnée à une croissance irraisonnée, à une obsolescence programmée et un renouvellement incessant des produits, à une sanctification des échanges au service d’une concentration maximale des richesses, à la dilution des tous les liens sociaux dans un individualisme exacerbé, une hyper concurrence des modèles identitaires, et une utopie postmoderne de bonheur narcissique, technologique, voire transhumaniste voué à la déshumanisation totale des individus réduits au seul rôle d’esclaves ou de robots.

Ce modèle a clairement remplacé toute idée de transcendance divine par la seule allégeance au dieu Mammon – l’Argent – et substitué à toute promesse d’émancipation individuelle par le Collectif celle d’un accomplissement factice de chaque individu comme travailleur-consommateur entièrement au service Marché.

Ce système est en train de conduire l’humanité à sa perte en accentuant jusqu’au paroxysme les violences mimétiques, les inégalités et injustices entre les hommes, en décimant toutes les espèces et en ruinant les grands équilibres écologiques.

Nul ne peut dire aujourd’hui si l’une des conséquences de la mondialisation aux cours des décennies ou siècles à venir sera la disparation totale des religions. Ce qui est en revanche certain, c’est qu’une identité nouvelle et universelle est déjà en cours d’émergence pour le genre humain : celle d’humain, de terrien, de « citoyen du monde » disent certains.

Une identité dont la réalité est pour le moment occultée par l’appartenance à d’autres identités, la première d’entre elles étant la nationalité.

La rapidité et la violence de cette mondialisation, ajoutées à la conscience des multiples périls qui menacent les peuples et l’humanité (périls écologiques, périls sanitaires, périls économiques, politiques, technologiques, cosmiques…), nourrissent une angoisse existentielle et entraînent des phénomènes de replis identitaires. Le repli nationaliste et le repli communautaire de type religieux n‘étant pas des moindres.

Ces phénomènes, essentiellement réactifs, seront de courte durée. A mesure que la mondialisation se sera plus perçue comme un danger, un phénomène exclusivement économique ou institutionnel promu par une élite au pouvoir, mais comme un phénomène d’unification et d’élévation de la conscience planétaire, de dépassement des conflits mimétiques, des peurs et mécanismes d’appropriation qui les nourrissent au bénéfice d’une nouvelle ère de paix et de coopération entre les peuples, celle-ci finira par susciter un engouement et une confiance supérieurs aux angoisses et aux replis qu’elle suscite aujourd’hui.

A ce titre, tous les discours qui tendent à renforcer les phénomènes de cristallisation identitaire, au premier rang desquels les discours islamo-gauchistes, indigénistes, racialistes, etc… vont dans le sens inverse de l’Histoire et empêche une prise de conscience plus vaste et confiante de l’avenir.

C’est d’ailleurs bien pour cela que ces discours et ces modèles d’agrégation identitaire sont instrumentalisés par les progressistes comme Macron et ses sponsors, qui ne rêvent de dynamiter les états-nations au profit d’institutions supranationales et bientôt mondiales comme l’UE ou l’OMC. Le communautarisme joue pour eux le rôle d’opposant aux réflexes de régression nationaliste ou de durcissement républicaniste face à une mondialisation qu’ils voudraient strictement économique et financière, en vue d’instaurer une dictature mondiale du Marché.

En conclusion, la seule issue, le seul avenir, le seul modèle, le seul rempart à tous les périls pour la France, pour l’Europe et pour le monde, est d’ores et déjà inscrit dans l’idéal universaliste républicain.

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La France n’a pas à rougir de son modèle. Mais elle doit urgemment en retrouver la valeur et le sens authentiques. Parce que ce modèle, celui de la démocratie universelle, est précisément la matrice de la civilisation mondiale, la seule possible, à laquelle nous sommes destinés.

Mais pour parvenir à cette résurrection, nous devons impérativement tourner le dos à nos peurs et à nos orgueils. Et nous ouvrir avec confiance au monde.

Le réflexe de repli nationaliste est la pire chose pour nous. Parce qu’il nous enfermerait dans un rêve d’une France qui n’a jamais existé. L’idée de la France a toujours été universaliste. Du temps des rois et des empires, elle s’est opposée à d’autres modèles en Europe, portés par d’autres familles régnantes. De Charlemagne à de Gaulle, en passant par Louis XIV et Napoléon, la France a toujours eu un destin et un projet universel, émancipateur et fédérateur.

Les valeurs résumées dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, portées par une République née dans le sang, le monde se les est appropriées avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, promulguée en 1948 au terme de deux guerres mondiales et plus de 100 millions de morts.

Ce sont ces idéaux, éprouvés depuis plus de 200 ans et adoptés par de multiples nations, qui fondent les bases de l’humanité unifiée et réconciliée de demain.

Pourquoi il faut absolument réformer l’Islam

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L’enjeu d’une formation des imams et d’une réforme radicale de l’Islam en France n’est ni religieux ni juridique, il est civilisationnel.

Pour comprendre les véritables enjeux, il ne suffit pas de regarder les choses du point de vue de la seule République, en considérant l’Islam (l’islamisme) comme l’agresseur, et la République en situation de défense. Ce qui conduirait immanquablement à une opposition, une rivalité, un affrontement. Et à creuser davantage le fossé que les islamistes veulent établir entre la France ou l’Etat et « les musulmans ».

Premier constat : les Français de confession musulmane sont avant tout des Français. Des citoyens comme les autres. Avec la même valeur, le même statut, les mêmes droits.

Il convient de le rappeler aussi souvent que possible. Et de s’adresser en priorité d’abord à eux quand on parle d’Islam ou d’islamisme, afin d’éviter qu’ils se sentent exclus ou stigmatisés. De rappeler que toute volonté de réformer l’Islam n’est pas une manière de les « stigmatiser », comme les islamistes s’échinent à leur faire croire, en mentant pour diviser.

La réforme de l’Islam est un projet qui vise d’abord à les protéger ! Les protéger de ceux qui prétendent justement prendre leur défense, mais veulent en réalité leur faire peur, les faire douter, les victimiser, les forcer à se réunir dans une « communauté » imaginaire, pour se servir d’eux ensuite contre une République qu’ils haïssent.

Les islamistes en vérité se contrefichent des Français musulmans. Ils n’utilisent ce mot « musulman » comme un mot-valise que pour nourrir et fédérer les peurs, endoctriner, instrumentaliser et séparer.

A l’opposé, la République dit aux Français musulmans : « Vous êtes des citoyens. Des citoyens français. Vous avez les mêmes droits que les autres citoyens. La République ne fait aucune différence entre ses enfants. Vous êtes totalement libres d’adopter la religion qui vous convient et de la pratiquer, ou aucune. Tant que vos croyances et vos pratiques ne portent pas atteinte aux autres citoyens, à l’unité de la République, à l’ordre public, aux libertés individuelles. »

Regardons les choses plutôt du point de vue de l’Islam.

Quel est l’état de l’Islam aujourd’hui ? Si tant est que ce mot recouvre une réalité homogène.

Inutile de tourner autour du pot : l’Islam vit aujourd’hui une crise majeure, paroxystique. Celle-ci n’est pas nouvelle mais elle est exacerbée. Les prurits de cette crise se nomment islamisme, salafisme, djihadisme, violence, terrorisme, attentats, massacres, persécutions, viols, esclavage…

Qu’en est-il d’une lune de miel possible entre l’Islam et la République ?

Sur ce sujet comme sur d’autres nos intellectuels français pèchent souvent par ignorance, idéalisme ou irénisme. Parfois par déni de réalité, duplicité, complaisance. Autant de « péchés » intellectuels souvent dictés par la mauvaise conscience postcoloniale, nourri du rêve fusionnel d’une humanité qui aurait atteint son universalisme selon des idéaux d’émancipation et de fraternité partagée, ignorant des résistances, des blocages, des différences.

Autant éviter d’argumenter : croire naïvement que l’Islam peut s’acclimater aussi facilement à la République, à la laïcité, que le judaïsme sous l’Empire ou la religion catholique il y a un siècle, c’est méconnaître totalement la réalité et la spécificité de l’Islam d’aujourd’hui.

Car aux dires des islamologues honnêtes, l’Islam, dans ses fondements théologiques, idéologiques et juridiques, est RADICALEMENT incompatible avec la notion d’état de droit, avec la démocratie, comme avec la République.

Pour s’acclimater, l’Islam doit muter, se réformer en profondeur. Ce qui suppose d’abandonner bon nombre de ses postulats établis il y a 13 ou 14 siècles. Et pour une large part figés dans leurs grandes lignes dogmatiques depuis le 11e siècle. Il ne pourra jamais s’acclimater à la réalité du monde contemporain, encore moins à celle de sociétés démocratiques et postmodernes comme la nôtre, sans un sérieux aggiornamento de ses dogmes, de ses croyances et de ses valeurs.

Sans parler des conflits entre le monde musulman et « l’Occident » ou les autres nations à l’échelle du monde, rien qu’en France, même l’Islam le plus modéré ne pourra jamais sortir par magie, sans un profond regard sur lui-même, d’une position réactive par rapport à « l’Occident ». Certains mouvements musulmans réformistes ou progressistes le font, mais ils sont ultra minoritaires, même en France.

Dans l’imaginaire véhiculé dans beaucoup de discours, l’Occident est souvent présenté comme un ennemi ou l’archétype de la « décadence ». Parce qu’il regroupe des nations chrétiennes donc « impies ». Parce qu’il représente l’ancien colon ayant détruit l’orgueil et la culture des peuples conquis. Parce qu’il regroupe aujourd’hui des sociétés fondées sur la modernité, le rationalisme, le matérialisme, l’individualisme, la laïcité, le relativisme culturel, et donc l’abandon de la soumission à Dieu.

En réalité l’Islam est incapable de prendre la mesure de sa propre décadence. Laquelle a commencé dès le 11e siècle et ne s’est jamais interrompue depuis. Parce qu’il a décidé de figer son dogme à cette époque, il s’est rendu lui-même incapable de s’adapter aux évolutions du monde qu’allaient porter l’essor de l’humanisme de la Renaissance, puis le Siècle des Lumières, et enfin de la société industrielle puis post-industrielle jusqu’à aujourd’hui.

L’islam vit donc dans un ressentiment puissant, fait de fascination-haine, de désir d’appropriation et de vengeance, face à l’Occident.

Pourtant, il ne voudrait pour rien au monde renoncer à ses apports « civilisateurs », en particulier son savoir-faire technologique : sa maîtrise de l’énergie, son urbanisme, son confort moderne, sa médecine, ses belles voitures, sa société numérique et ses nombreux gadgets… Mais emprisonné dans un rapport schizophrène à l’égard de l’Occident, l’Islam demeure profondément incapable d’en copier les infrastructures politiques, institutionnelles, juridiques.

Comme la notion d’état de droit, d’individu, de démocratie, d’égalité de statut des citoyens d’une même nation, de droits humains ou d’un universalisme fondé sur l’humain et non Dieu et la Charia. Autant de principes fondateurs de nos démocraties, mais qui viennent toutes se heurter frontalement à une volonté originelle de l’Islam d’imposer une emprise totalisante et totalitaire de la religion sur les personnes, sur les pouvoirs et sur tous les aspects de la vie en société.

Autant aujourd’hui qu’hier, l’islam c’est vraiment la soumission totale de tout et de tous à un Ordre totalitaire imposé par un dieu. Un modèle ontologique, idéologique, culturel, social, politique, juridique et institutionnel propre aux sociétés tribales les plus archaïques. Et qui quoiqu’on en dise et malgré ses nombreuses variantes, des plus tolérantes aux plus rétrogrades, n’a fondamentalement pas varié d’un pouce en profondeur depuis 1300 ans.

Pour preuve : toutes les tentatives d’importer la démocratie et l’état de droit au cours du 20e siècle dans les états arabes ou musulmans « modernes » se sont soldées par des échecs : dictatures militaires, souvent renversées par des guerres civiles, précédant l’accession au pouvoir des islamistes. Egypte, Algérie, Tunisie, Libye, Turquie, sans parler de l’Iran, c’est toujours peu ou prou le même scénario.

Avec à la clé un ressentiment accru et un désir de destruction encore plus grand vis-à-vis de l’Occident honni, rendu responsable de tous les maux et de ses échecs. Il est vrai que les manœuvres de la CIA ne sont pas toujours étrangères à ces revirements politiques funestes pour les peuples qui en payent les frais.

Ce cycle tragique des échecs et de la violence, cette incapacité à évoluer et se réformer, à se positionner autrement que dans un rapport de jalousie mimétique par rapport à l’Occident, est nourrie par une référence permanente au fameux « Âge d’or de l’Islam ». Un mythe à propos duquel bon nombre d’historiens sérieux s’accordent aujourd’hui à reconnaître qu’il n’a jamais existé. Mais qui demeure néanmoins très puissant dans l’imaginaire collectif arabo-musulman. Comme la référence à la puissance hégémonique du Califat, que des néo-sultans autoproclamés comme le dictateur islamiste Erdogan rêvent aujourd’hui de restaurer.

Un rêve d’autant plus artificiel que la splendeur passée de l’empire ottoman comme des autres dynasties « islamiques » doit en vérité beaucoup moins à l’Islam lui-même comme éventuel ferment civilisateur, qu’à la culture et à l’intelligence des sultans et des empereurs successifs, arabes, perses, ottomans, mongols, leur ouverture à l’Occident, ou à d’autres aires civilisationnelles à la périphérie orientale, méridionale ou septentrionale de ces empires.

Il y a longtemps que nous n’en sommes plus à l’époque des conflits hégémoniques et des coopérations entre grands empires. La « mondialisation », qui a commencé avec la chute des grands empires européens et les deux conflits mondiaux qui ont suivi au cours du siècle dernier, est aujourd’hui en passe de s’achever.

On aurait tort de voir dans cette mondialisation un phénomène uniquement économique. Même si c’est bien par le biais de la globalisation des marchés et la financiarisation de l’économie mondiale que celle-ci a connu le formidable coup d’accélérateur que nous subissons. Celle-ci n’a pas non plus entraîné comme on l’annonçait un nivellement culturel, au point de broyer les identités ou de normaliser tous les aspects de la vie à l’échelle de la planète. Au contraire, la mondialisation a attisé une prise de conscience et une affirmation des particularismes locaux, régionaux, nationaux.

Cette mondialisation est en grande partie achevée. En partie seulement : les référents qui orientent la conscience planétaire ne sont pas encore uniformément partagés. Quant à l’ouverture de cette conscience sur les enjeux humains à l’échelle du monde, elle est loin d’être partagée au même niveau individuellement. D’où les replis identitaires que nous connaissons, qui sont des phénomènes réactifs normaux face au sentiment de perte de repères et de brouillage identitaire.

Quant au « Choc des civilisations », celui-ci non plus n’a pas lieu. Et n’aura jamais lieu. Parce que « les civilisations » n’est plus au 21e siècle une grille de lecture pertinente pour comprendre les évolutions du monde.

L’enjeu du 21e siècle c’est l’émergence d’une civilisation mondiale, unifiée, pacifiée, consciente de son destin commun et de la place de chacun. On aurait donc tort de vouloir envisager les relations entre l’Islam et l’Occident par le prisme des conflits de civilisations. D’autant que l’Islam aujourd’hui n’a absolument plus les moyens de prétendre « civiliser » quoi que ce soit, a fortiori le monde. Il n’en a ni les outils intellectuels ou philosophiques, ni la capacité charismatique, ni l’expérience, ni la faculté à s’adapter à la réalité et aux enjeux du siècle.

La seule question qui vaille, ce n’est pas « Quelle civilisation va l’emporter contre une autre ? », mais « Comment allons-nous réussir à faire civilisation tous ensemble ? »

Pour l’heure nous manquons cruellement de recul : nous sommes surtout piégés par nos peurs et obnubilés par les phénomènes de repli.

Les religions n’échappent pas à ces phénomènes de revendication et de reconnaissance identitaire. Sauf que l’Islam est totalement incapable aujourd’hui de fédérer comme il le voudrait des identités métissées ou superposées par le brassage des modèles culturels. Parce qu’il n’a quasiment pas évolué depuis un millénaire, qu’il a raté le cap de la modernité, et se voit a fortiori impuissant à offrir quelque modèle de compréhension que ce soit de cette postmodernité à laquelle il ne comprend plus rien.

En outre, en ce 21e siècle, émerge un phénomène nouveau et capital dans l’Histoire humaine, favorisé notamment par la société mondiale de l’information et l’essor de la mobilité : l’avènement d’une conscience collective planétaire. Or cette conscience est évidemment définie par les codes des mediums qui la porte : ceux de la technologie numérique, d’une jeunesse largement ouverte à l’autre et au monde, formée dans des universités internationales, qui partagent la même langue – l’anglais – les mêmes codes sociaux, de langage, de comportement, de consommation, une culture commune, profondément métissée, des loisirs communs…

L’Islam traditionnel paraît un archaïsme médiéval totalement déconnecté des attentes, des usages et des valeurs de cette jeunesse qui fera le monde de demain.

D’où en partie cette tentation qui le traverse de régression violente vers des schémas identitaires et idéologiques radicaux, fondamentalistes, la projection dans une vision messianiste, apocalyptique, où seule la destruction de l’autre en même temps que de soi-même pourrait permettre un fantasmatique Relèvement dans un monde imaginaire, justifié par un dieu vengeur aux polarités inversées, une icône de la Destruction totale.

Hélas pour ceux qui en sont les adeptes comme pour nous qui en subissons les contrechocs, l’Islam est aujourd’hui une religion à l’agonie. Il n’y a aucune issue sinon l’Anéantissement global mis en scène comme un feu d’artifice suicidaire.

Comme l’hitlérisme et son rêve de IIIe Reich a conduit à l’anéantissement de l’Allemagne avant que celle-ci ne précipite le monde dans les ténèbres, comme l’effondrement du stalinisme puis de l’empire soviétique a ruiné une partie des nations qui en étaient esclaves et failli précipiter le monde dans l’holocauste nucléaire, comme les ploutocrates ultralibéraux pourraient à leur tour précipiter l’humanité dans un chaos de violences et d’injustices jamais égalé, l’islamisme, à supposer qu’il arrive un jour à prendre le pouvoir partout sur terre, précipiterait le monde et tous les peuples dans un anéantissement assuré.

D’abord en exterminant Israël et tous les Juifs, son ennemi obsessionnel. Puis en décimant les « nations impies », à commencer par les chrétiens, puis les Chinois, les Indiens, et tous ceux qui s’opposeraient à leur volonté de conquête totalitaire. Et bien sûr au passage tous les « mécréants » déclarés parmi les musulmans qui refuseraient de se conformer à leur vision univoque et dictatoriale de l’Islam. Puis ils finiraient par s’entretuer entre eux, comme dans les procès de Moscou ou dans la folie d’épuration des nazis.

L’enjeu d’un Islam de France est donc primordial. Parce que si ce défi aboutit, il pourrait être une matrice possible pour un Islam réconcilié avec les valeurs humanistes et démocratiques. Certes, ce ne serait plus vraiment l’Islam, ce serait autre chose. Mais après tout les religions ne sont que des créations humaines destinées à évoluer ou être remplacées.

Il n’y a aucune autre voie pour l’Islam, en France, en Europe et dans le monde. Si des musulmans ne font pas le choix conscient de réformer radicalement l’Islam, celui-ci disparaîtra de sa belle mort. Ou dévoré par sa frange la plus radicale, son ressentiment et sa soif de pouvoir, il entraînera le monde dans le chaos

Le chant trompeur de La Laïcité

Beaucoup de ceux qui voudraient faire reculer l’islamisme se contentent de sauter sur leur chaise en criant « Laïcité ! Laïcité ! »

Mais la laïcité n’est ni une recette magique, ni une panacée.

Elle n’est que l’un des principes, essentiels, qui fondent notre démocratie. Mais qui n’a aucun sens ni aucune utilité s’il n’est pas relié aux autres.

Beaucoup aussi, selon une mauvaise compréhension de ce principe de laïcité, se cabrent dès qu’on évoque une possible ingérence de l’Etat dans les questions religieuses. Notamment en ce qui concerne le contenu des cultes, la formation des imams ou le financement des mosquées. Oubliant au passage qu’en France, l’Etat se mêle de religion de façon interrompue depuis 1789, et bien avant si l’on évoque l’Ancien régime.

Comme si les religions étaient une maladie honteuse dont l’Etat ne devrait surtout pas se mêler, au risque de se faire happer par un spectre ou contaminer par un virus plus dangereux que le coronavirus.

Soyons sérieux. Et surtout objectifs. Non seulement l’Etat peut mais il DOIT à tout prix se mêler de religion. Surtout de l’Islam, qui livré à lui-même, et donc aux islamistes, ne peut être qu’un ferment de chaos et de division ! Au nom des principes qu’il incarne et des pouvoirs régaliens qu’il exerce, l’Etat est le garant de l’ordre public, de l’unité de la nation, des libertés individuelles, de la loi et de l’ordre républicain.

Précisions.

La laïcité, ce n’est ni la passivité, ni la soumission, ni la complaisance.

La laïcité – selon la Loi de 1905 – c’est la « neutralité » de l’Etat par rapport aux religions, notamment en matière de financement.

La neutralité, ça n’est pas la démission.

De plus, la laïcité n’est pas l’Alpha et l’Oméga de la République…

La République repose sur d’autres piliers, d’autres principes essentiels, que l’Etat a le devoir impératif de défendre quand ils sont menacés :

L’Etat de droit. C’est à dire l’obligation de tous de se soumettre à la loi civile. Quand l’islamisme qui hait la démocratie voudrait détruire celle-ci et imposer à terme une théocratie à la place de la République.

L’unité et l’indivisibilité de la nation. Quand le séparatisme islamiste voudrait fracturer et diviser la société.

La cohésion nationale. Quand l’islamisme voudrait soumettre les Français de confession ou d’origine musulmane à des modèles et des lois dictés par des pays étrangers, favoriser le repli communautaire et opposer les citoyens.

La liberté de conscience et l’égalité des citoyens devant la loi. Quand l’islamisme voudrait imposer une seule religion, revendiquer un statut et des lois d’exception pour les musulmans, réintroduire le délit de blasphème et le crime d’apostasie dans le Droit Civil, sanctuariser la religion musulmane par le chantage à « l’islamophobie »…

La Fraternité républicaine et l’appartenance à la nation, laquelle passe par l’assimilation des citoyens d’origine étrangère. Quand l’islamisme voudrait privilégier les liens de l’Oumma érigée en « supranationalité ».

Les droits des femmes et des minorités, la protection des mineurs. Quand l’islamisme voudrait soumettre les femmes à un statut inférieur, leur imposer le voile islamiste dès le plus jeune âge, justifier la polygamie, le viol, les violences conjugales, le mariage forcé y compris de petites filles mineures, l’excision, mais aussi l’esclavage, l’antisémitisme, l’homophobie, l’intimidation et la menace pour tout musulman qui quitte sa religion, qui ne respecte pas le ramadan ou le halal, l’interdiction pour une femme de sortir seule, de circuler librement, d’étudier, de travailler, de voter, de postuler à des responsabilités politiques ou syndicales sans l’accord de son mari, l’endoctrinement des jeunes, la soumission des mineurs, y compris sexuelle…

La sécurité nationale et l’ordre républicain. Quand l’islamisme frériste ou salafiste voudrait justifier ou minimiser les actes terroristes, parfois avec la complicité du pouvoir, mais aussi la violence arbitraire, les menaces de mort pour les auteurs de « blasphèmes » (« islamophobes« ) ou les « apostats« , notamment les femmes, encourager la sécession, la voyoucratie, créer sur le territoire national des îlots communautaristes où l’Etat, l’administration, la Police ne peut plus pénétrer…

L’humanisme et la République sociale. Quand l’islamisme voudrait soumettre de façon absolue et totalitaire tous les humains à « Allah » et à sa « Loi » prétendument révélés par son « Prophète » .

L’universalisme. Quand l’islamisme ne connaît qu’un seul principe universel, celui de la Charia imposée à tous, et établit une distinction radicale de statut entre les membres de l’Oumma et les « mécréants » soumis à l’arbitraire, à l’esclavage ou à l’extermination.

L’aide internationale et la coopération entre les peuples. Quand l’islamisme n’est qu’un projet de conquête impitoyable de la planète, de soumission de tous les peuples à un ordre théocratique arbitraire, autoritaire et totalitaire, et de destruction méthodique par le recours à la violence ou à l’infiltration, des nations et des sociétés fondées sur les idéaux démocratiques et les droits humains.

La lutte conte les dérives sectaires, la protection des personnes et de biens. Alors que l’islamisme EST une secte parmi les plus dangereuses, organisées et déterminées à infiltrer tous les réseaux de pouvoir et tous les rouages de la société. Il devrait être inscrit sans tarder dans le Droit français comme telle. Les organisations qui diffusent cette idéologie doivent aussi être déclarées « organisations terroristes » : Frères musulmans notamment.

Voilà pour l’essentiel.

Il faudrait aussi ajouter l’indépendance des cultes avec des pays ou organisations étrangères, qui oblige aujourd’hui l’Etat à intervenir dans le financement de l’Islam en France pour interdire, contrôler, sanctionner.

Quelle organisation pour l’Islam de France ?

A noter s’agissant des liens entre l’Etat et les cultes qu’il existe toute une palette de réalités depuis plus de 200 ans en France entre le Concordat et le laxisme total pratiqué depuis 30 ans et qui nous conduit tout droit à la catastrophe.

Ainsi le Consistoire israélite de France n’est plus concordataire depuis 1905. Et même depuis 1901, date à laquelle il a été transformé en association.

Le CFCM n’est qu’un gang mafieux entièrement piloté par des pays étrangers dont l’Islam n’a rien à voir avec la réalité démographique, sociale, culturelle des Français de confession musulmane, ultra majoritaire parmi les musulmans en France. Ses représentants rivaux sont incapables de s’entendre et ne représentent absolument pas les musulmans « de base », qui détestent cordialement le CFCM. Ce « machin » doit donc disparaître et laisser la place à un véritable Consistoire National du Culte Musulman, interlocuteur unique de l’Etat qui vienne remplacer la myriade d’associations opaques et corrompues qui ne représentent que des intérêts particuliers et sont quasiment toutes aux mains des Frères musulmans.

Ce qui voudrait remplacer la laïcité bien comprise par « l’halalicité » doivent dégager. En particulier tous les imams et représentant du culte ou dirigeants d’association musulmanes étrangers, qui sont des instruments de propagation d’une idéologie hostile à la France et à ses principes.

Toutes les organisations dépendant de près ou de loin des Frères musulmans, du salafisme, de l’islamisme turc ou d’autres mouvances islamistes doivent être immédiatement dissoutes, et leurs représentants interdits de constituer d’autres associations musulmanes.

Tous les imams dépendant de ces organisations, qu’ils soient étrangers ou non, doivent être interdits d’exercer.

Quelle formation pour les imams ?

Un principe essentiel à mettre en place rapidement : tous les imams de France doivent être exclusivement de nationalité française. De même que les intervenants dans les cursus religieux et les personnes appelées à intervenir dans les mosquées.

Plus de Tariq Ramadan ou de Yusuf Al-Qaradawi en France !

Les imams français doivent être impérativement formés en France par des organismes et des intervenants français agréés par le Ministère.

L’idée d’une école nationale unique n’est pas mauvaise. Mais peu réaliste : l’islam est l’une des religions les plus éclectiques au monde. Et il est difficile d’imaginer que des imams représentant des islams différents puissent être formés au sein d’un même organisme.

Encore que cela permettrait de décloisonner les différentes composantes souvent rivales de l’Islam, en permettant à de futurs représentants religieux de se connaître et de dialoguer.

Quoi qu’il en soit, même si plusieurs organismes séparés sont amenés à former les futurs imams, il est absolument nécessaire que les cursus de formation soit uniformisés de façon à proposer un même « tronc commun » permettant de partager les mêmes connaissances, la même vision et les mêmes valeurs.

Les contenus et méthodes de formation doivent tous faire l’objet d’un agrément et d’un contrôle rigoureux, y compris dans le détail des formations théologiques. Non sur le fond (les points de dogmes et de foi), mais sur leur conformité avec les lois de la République.

Ceci n’est pas seulement essentiel pour garantir que les imams n’enseignement pas des principes « coraniques » contraires aux lois républicaines. Mais aussi parce tout l’enjeu de l’émergence d’un véritable « Islam de France » dont on parle depuis 30 ans mais qui n’a jamais existé, c’est de permettre justement à l’Islam en France de s’acclimater aux réalités historiques, éthiques, philosophiques, culturelles, sociales, juridiques, institutionnelles et politiques qui fondent la République.

Une formation de culture générale comprenant notamment des éléments sur l’Histoire des civilisations islamiques, une typologie des différents islams présents aujourd’hui dans le monde, l’Histoire de la France et de l’Europe, l’Histoire des grandes religions, l’Histoire de la démocratie, celle de la République française, une formation au grands principes du Droit, à la laïcité, à la prévention de la radicalisation…

Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra court-circuiter l’entrisme islamiste dans les mosquées et les instances représentatives de l’Islam en France.

Toutes les mosquées salafistes ou fréristes doivent être immédiatement fermées.

Un gros effort de l’Etat doit en revanche être mené pour faciliter, recadrer, contrôler la création de nouvelles mosquées par des organismes et représentants agréés. Afin de palier l’énorme déficit de lieux de culte musulmans en France et d’éviter la multiplication anarchique de lieux de cultes clandestins, foyers de radicalisation parce que souvent aux mains d’islamistes radicaux.

Toutes les mosquées de France doivent être étroitement surveillées. Avec si possible une présence policière devant chaque lieu de culte destinée à rassurer les populations contre le risque d’actes anti-musulmans mais aussi de marquer la présence de l’Etat républicain à l’extérieur des lieux de culte.

De même les réseaux associatifs créés et animés autour des mosquées doivent être surveillés et démantelés en cas de danger.

Des liens étroits dépourvus de corruption doivent être établis avec les mairies, les administrations, les services sociaux, de Police ou de gendarmerie. Afin d’assurer la sécurité, l’ordre public, le respect des lois, l’insertion des populations dans le tissu local, social, économique, culturel, en prévenant tout phénomène d’enfermement communautaire et de ghettoïsation des quartiers.

Remettre la République au corps de l’Education

Bien sûr toutes les écoles coraniques hors contrat, déclarées ou non, doivent être dissoutes. Leurs professeurs et dirigeants interdits d’exercer.

Les élus locaux qui les subventionnent de façon illégale doivent être poursuivis, soumis à de lourdes sanctions pénales et destitués de leur mandat.

Afin de garantir le droit pour les parents à éduquer leurs enfants s’ils le souhaitent hors de l’école publique comme la loi le prévoit, des contrôles scolaires réguliers doivent être mis en place afin de vérifier que les enfants concernés acquièrent les bonnes connaissances requises, et ne subissent pas malgré eux un endoctrinement idéologique et religieux de la part de leur milieu familial, communautaire ou éducatif.

En pareil cas ils doivent être confiés à l’école de la République.

Les contrôles pour les écoles « musulmanes » hors contrat autorisées à exercer devront être très fortement renforcés. Notamment quant aux aspects logistiques et sanitaires, à la répartition des matières enseignées, aux contenus éducatifs, méthodes, manuels, enseignants, outils d’évaluation, aux financements et à la gestion : tout doit être passé au crible.

L’ouverture et la gestion d’écoles religieuses clandestines doivent être considérées comme un crime majeur et très lourdement sanctionnées. Assimilées à des dérives sectaires, des formes d’abus, d’endoctrinement et d’emprise psychologique, de sécessionnisme : des menaces éminemment graves pour la liberté, l’intégrité et la santé psychologique d’enfants mineurs, comparables à des formes d’abus sexuels ou de pédophilie.

Dans les cas les plus graves, ces enfants devront être retirés de leurs parents et confiés à des institutions spécialisées.

Halal : Halte aux mafias islamistes !

Les institutions du halal en France doivent être centralisées en une seul organisme officiel dépendant du Consistoire national. Ce n’est plus la loi du marché qui doivent prévaloir en matière de certification.

Une manne qui profite jusqu’à présent en majorité aux islamistes. Et leur sert notamment à financer le « djihad judiciaire« .

Comme pour le financement des mosquées et des organisations musulmanes par des pays étrangers, cette source de financement de l’endoctrinement islamiste en France et ce moyen de contrôle des esprits par le halal doit être asséché.

Ceux-ci une fois leurs institutions dissoutes ne pourront plus prétendre faire main basse sur ce juteux marché, qui ne pourra être confié qu’à des organismes et représentants agréés par l’Etat.

Pour combattre efficacement l’islamisme il faut aussi retrouver le sens du sacré et de la conscience collective

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La République et le sacré: vaste sujet !

Dans un article publié sur AgoraVox intitulé Le sacré est-il la pièce manquante du puzzle en France ?, l’auteur pointe un aspect essentiel mais hélas tabou, en tout cas peu débattu en France : la relation de notre République au sacré. Voire l’absence de sacralité, j’oserais même dire de « spiritualité » au sens de « conscience collective » incarnée dans la République.

Dans notre République laïque, même l’éthique se résume trop souvent à un consensus équivoque et fluctuant sur des principes strictement juridiques. Les valeurs fondatrices de la République (Liberté, Egalité, mais aussi FRATERNITE, Unité, Universalisme…) sont souvent délaissées au profit de revendications identitaires, catégorielles, nourries par l’esprit individualiste et consumériste contemporain. Revendications qui instrumentalisent le Droit et le dénaturent pour satisfaire des intérêts particuliers. Disloquant au passage tout reste de sentiment d’appartenance collective sinon d’unité nationale déjà bien malmenés. Une dérive qu’exploite au maximum la propagande islamiste, en incitant les musulmans à faire sécession.

Quant au Sens et à la Conscience collective qui réunit horizontalement et érige verticalement une nation, ils sont aujourd’hui dilués en une infinité de problématiques disjointes, ou recouverts par la confusion spirituelle, éthique et identitaire engendrée par le vertige d’une mondialisation galopante et le relativisme des valeurs qui l’accompagne.

C’est précisément cette absence de Conscience et ce vide de Sens collectif, ajoutés au grand maelstrom des croyances, des discours et des identités, qui offrent un espace favorable à toutes les régressions identitaires ou religieuses de type communautaristes, nationalistes ou fondamentalistes, souvent flanquées de discours idéologiques qui instrumentalisent les anciennes religions comme les mythes nationaliste en les sacralisant de façon aussi artificielle que réactive.

Quant à la « sacralité » et à la symbolique républicaines, elles ne se résument plus qu’à une pompe ornementale à l’occasion de rituels comme le Défilé du 14 Juillet, lors de la visite de chefs d’Etat étrangers ou de cérémonies répétitives de deuil national aux Invalides.

Le pouvoir politique quant à lui, surtout celui du chef de l’État, est aujourd’hui totalement déconnecté de toute sacralité.

Même les apparences ne sont même plus préservées. Les temps ont changé depuis l’instauration de la 5e République, et les nouveaux monarques présidentiels affichent plus volontiers une décontraction, une proximité et une simplicité calculées qui cadrent mieux avec l’esprit du temps et leur aspiration à se montrer « populaires » ou « proches des gens ». En outre, le Président est aujourd’hui plus un simple « gestionnaire » redevable d’un programme sur lequel il est élu qu’un véritable « Père de la nation » porteur d’un projet et dépositaire de la confiance du peuple comme de sa souveraineté. Un gestionnaire au service d’intérêts économiques et financiers plus que de ce peuple qui l’a en principe élu.

Aucun Président de la République depuis Chirac, aujourd’hui adulé comme le dernier modèle des Présidents du « monde d’avant », n’a incarné ce qui manque aujourd’hui cruellement à la France, à savoir une « Vision ». C’est-à-dire une conscience des aspirations profondes du peuple, des enjeux de l’avenir et d’une trajectoire qui permettrait d’en fédérer les énergies pour surmonter ses difficultés, se hisser plus haut sur l’échelle éthique et symbolique, d’être en mesure de servir de modèle et d’éclairer le monde selon la tradition humaniste et universaliste de notre République que nous avait léguée l’Histoire.

Ce déficit de sacralité, de Sens et de Conscience collective, symbolisée dans notre monarchie républicaine par la personne du Chef de l’Etat et les corps constitués, ce renoncement à l’ancrer sur une réalité spirituelle partagée, religieuse ou non, ne tient pas seulement au « désenchantement du monde » cher à Max Weber. Un désenchantement qui s’ajoute à une désillusion : celle la perte de souveraineté nationale et à la transformation des dirigeants politiques en  » hauts fonctionnaires du Système ».

Il tient aussi à une singularité française qui remonte à la Révolution et qui se traduit par une tendance hypercritique, honteuse sinon amnésique vis-à-vis de nos racines spirituelles. Et par « spirituelles » il faut évidemment entendre bien plus que le très polémique « héritage culturel chrétien ».

La laïcité est un principe essentiel de notre démocratie puisqu’il garantit la liberté de conscience, la liberté de culte et la neutralité de l’Etat à leur égard (sous réserve de fidélité aux autres principes). Mais c’est aussi une arme à double tranchant.

Ceux qui voudraient l’appliquer comme un dogme « laïciste » de façon intransigeante et fondamentaliste ne se méfient pas seulement comme de la peste de tout sujet religieux, ils ont tendance à réprimer toute expression dans la sphère publique d’un discours qui se réfère à une quelconque transcendance ou à l’esprit.

Cet extrémisme laïciste assèche et dénature la sève républicaine. Il en stérilise les capacité créatrice en la déconnectant artificiellement de la réalité spirituelle vécue par une nation. Que celle-ci en ait ou non conscience, qu’elle le formule dans des discours et un Pacte symbolique collectif ou non. Il annihile aussi toute capacité collective à ériger de nouveaux modèles symboliques en lien direct avec la réalité spirituelle, conscientielle, vécue par une nation. Et renvoit les référents collectifs à des mythes vidés de leur sens et de leurs pertinence par leur déphasage croissant avec la réalité présente vécue.

L’esprit existe, c’est une réalité indéniable, qu’il s’agisse de l’esprit d’une personne ou d’une nation. « Inconscient collectif », « égrégore national », « esprit de la République » : peu importe les termes, ces expressions revoient à une réalité de la conscience, non à des métaphores.

N’en déplaise aux hypermatérialistes et aux salafistes de l’athéisme militant, c’est même la seule « réalité » avérée : selon la physique quantique contemporaine la conscience préexiste à la matière et la « crée ». Cela vaut pour les particules, les atomes, les cellules et les organismes vivants, les peuples ou les civilisations les planètes ou l’univers entier.

Dire que la République ou la Nation a un « esprit » ce n’est ni une extravagance ni une forme d’animisme républicain, cC’est un constat.

Quant à la spiritualité, elle ne se limite évidemment pas aux seules religions. Lesquelles ne se limitent pas aux religions déistes.

Chaque individu, chaque groupe, chaque nation a sa propre « religion », entendue au sens large comme un système de croyances, de représentations et de relations entre les individus, le monde, l’Univers ou le Tout, et le Sens. Le communisme, le nationalisme, le libéralisme ou l’écologie peuvent être considérés comme des religions. Même si a priori elles ne se préoccupent que de social, de politique, d’économie ou d’environnement.

De même tout individu comme tout corps collectif, famille, communauté, nation, humanité est avant tout constitué, « créé » par la conscience qu’il nourrit sur lui-même, et la conscience de la réalité extérieure qu’il engendre aux travers de ses croyances « y compris rationnelles ou « scientifiques »), des représentations et discours qu’il élabore, des valeurs auxquelles il s’identifie, qui fondent son libre entre et son agir, les choix conscients et signifiants qu’il pose, et la mémoire personnelle ou collective qu’il nourrit et transmet.

Si la République est soucieuse de son Histoire, de ses valeurs, de ses discours, elle est en revanche beaucoup négligente quant à la symbolique qui relie ses enfants, leur permet de « communier » de façon rituelle dans un même sentiment d’appartenance et de cohésion, et de vivre au quotidien cette conscience d’appartenir à une même « nation », mais avant tout à une même « Conscience collective ».

Pour beaucoup de Français « non croyants » (non pas en un « dieu » mais simplement en « l’esprit »), l’évocation d’une éventuelle « spiritualité républicaine » relève de la folie, du mythe ou du gag.

Si ce sentiment de communion nationale ne peut se vivre qu’une fois tous les 20 ans au soir d’une victoire en Coupe du monde de foot, ou après une défaite militaire écrasante infligée à un ennemi, reconnaissons que c’est un peu dommage.

Le 2 janvier 1995, au soir de sa vie, François Mitterrand alors très malade adressait un ultime message émouvant aux Français. Un message d’espoir en forme de testament : « Mes chers compatriotes, je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas. » Un message étonnant de la part d’un homme issu d’une famille catholique conservatrice mais qui avait toute sa vie voulu donner l’image d’un socialiste agnostique.

Il fut un temps, celui de Robespierre, où la statue de la Déesse Raison et des tableaux à la gloire de l’Etre Suprême maçonnique trônaient dans les églises transformées en temples républicains, en lieu et place des anciennes divinités judéo-chrétiennes renversées.

Aujourd’hui il ne viendrait à l’idée d’aucun personnage public d’invoquer devant les Français la Déesse Raison, pas plus que Jésus, Elohim, Allah ou Vishnou, sinon pour répondre de ses convictions personnelles.

Cependant nul n’est besoin de « déifier » ou de personnifier l’esprit pour croire à son existence.

Nulle nécessité non plus de professer ou de nier l’existence de Dieu pour vivre la dimension sacrée. Fût-ce sous la forme négative d’une sacralisation du « Collectif » érigé en Transcendance et d’une interdiction ou d’une désacralisation autoritaire de tous les cultes, comme dans les totalitarismes athées ou les sectes nihilistes. Ce que fait aujourd’hui la Chine en « réécrivant » la Bible et le Coran pour les accommoder au dogme communiste.

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Pour retrouver le chemin d’une sacralité authentique et partagée, il faudrait déjà rompre avec les hypocrisies coutumières qui vident la République de son contenu, la résument à un contenant juridique, une coquille vide kidnappée par tous les abuseurs du peuple.

Une dérive objectivement « décadente » de l’esprit républicain qui fait le lit de l’islamisme comme de tous les populismes.

L’islamisme est une idéologie politique qui se sert d’une religion, l’Islam pour atteindre ses buts. Certes. Mais cette idéologie pour autant qu’elle pervertisse l’Islam est aussi éminemment spirituelle et non juste politique et communautariste.

L’islamisme est par essence « messianique ». Exactement comme l’étaient à peu près toutes les idéologies totalitaires du siècle dernier, notamment le nazisme et le communisme.

Le 3e Reich n’était en effet rien de moins qu’une projection fantasmatique et néoromantique du « Royaume » chrétien, fondé sur le triomphe du « peuple germanique » et d’une « race supérieure », la race « aryenne« , nouveau substitut du « peuple élu » destiné à l’extermination complète. Comme d’un projet de domination politique monde et d’instauration d’une société « moderne », « socialiste » et « révolutionnaire » de type nationaliste. L’hitlérisme est un projet socialiste et révolutionnaire parent sinon un avatar du bolchevisme qu’il combat. Mais il ne faut jamais oublier que c’est aussi un projet fondé sur une perversion des mythes judéo-chrétiens et un messianisme politique qui puise beaucoup dans la symbolique des religions païennes et même l’occultisme.

De même le communisme est un messianisme « social » qui représente une précipitation de la Parousie et de la Fin des temps, thème apocalyptiques judéo-chrétiens, dans le plan de l’Histoire selon sa vision marxiste fondée sur « la lutte des classes ». Une Parousie traduite sous la forme mythique autant que politique de la « Révolution prolétarienne » ou du « Grand Soir » comme sortie de l’Histoire selon le scénario parodique de l’Armageddon judéo-chrétien qui oppose à la fin des temps des forces du Bien aux forces du mal travesti en « Lutte finale » révolutionnaire. La « spiritualité » de la religion communiste s’affirme également selon un athéisme radical qui évacue toute référence au divin au bénéfice du seul « Collectif ». Ce qui ne l’empêche pas (pour ce qui est du stalinisme) d’emprunter dans ses rituels des éléments aux fastes de l’empire tsariste déchu comme à la liturgie orthodoxe.

Religions ou pas, il y a aujourd’hui dans le monde une « conscience apocalyptique » qui se manifeste de façon plus aiguë avec les crises convergentes. Les thèmes populaires du cinéma de science-fiction, des jeux vidéo ou des séries télé jouent abondamment sur ces thématiques en mettant en scène les angoisses collectives à propos de l’écologie, des catastrophes climatiques, géologiques et les divers chaos planétaires, et les spéculations sur les extra-terrestres venus détruire ou sauver l’humanité.

L’islamisme vient précisément proposer une interprétation, un projet et une alternative politique, mais aussi spirituelle, pour combler tous ces désordres. Et une réponse au vide de Sens laissé par les gestionnaires de la République.

Il est donc urgent et essentiel de retrouver du Sens dans notre démocratie. Un Sens collectif le plus large et le plus élevé possible, qui ne soit pas juste un rabâchage mécanique de principes (Droits de l’Homme notamment) auxquels beaucoup ne croient plus. Principes qui a bien des égards relèvent d’un mythe honteusement trahi par les réalités quotidiennes ou la corruption des élites.

Nos politiques sont des menteurs et des abuseurs. On ne peut pas leur en valoir, ça fait partie du métier. Le mythe du « grand homme » a du plomb dans l’aile. Ils n’existent plus que dans les livres d’Histoire.

Non contents d’être des professionnels de l’hypocrisie, nos dirigeants font aussi intelligence avec l’ennemi, puisqu’ils s’entendent à merveille avec les champions toutes catégorie du mensonge hostiles à la démocratie, à savoir les islamistes.

Raison de plus pour ne pas attendre des politiques qu’ils règlent un problème qui les arrange et qu’ils nourrissent par leur complaisance ou leur duplicité. Ce n’est pas d’eux que viendra une souhaitable restauration de la Conscience collective ou l’incarnation d’un Sens vacant. A nous d’embrasser les idéaux qui nous rassemblent et nous ont façonnés au fil des siècles, de les revisiter, de les revivifier, de leur redonner pleinement du sens, une vérité et une actualité !

Le « Salut » de la République face au péril islamiste et à tous les autres ne viendra ni du pouvoir politique ni d’un quelconque parti. Ni d’une religion ou d’une autre que la République aurait aveuglément abandonnée. Mais de l’éveil collectif des consciences. En l’occurrence des consciences « citoyennes ».

Celle de 70 millions de Français reliés à 8 milliards de Terriens que nous sommes.

Parce qu’il n’y a aucune alternative pour ce monde et pour la France en particulier que de construire une civilisation planétaire fondée sur les principes humanistes et démocratiques, une assemblée de peuples et de nations libres et solidaires, et la conscience d’appartenir à une même Conscience en voie d’unification complète : celle de l’Humanité orientée vers un même destin commun.

Faut-il condamner Éric Zemmour ? Les ressorts de la haine de l’autre

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Faut-il condamner Éric Zemmour pour ses propos tenus lors de la « Convention de la droite » de Marion Maréchal ?

A réécouter l’intégralité de son intervention à la tribune de la Convention de la droite du 28 septembre dernier, les propos d’Éric Zemmour n’apparaissent pas seulement comme ceux d’un idéologue à la droite de l’extrême droite, ils transpirent objectivement une haine tout aussi virulente que multiforme.

Fidèle à ses obsessions, le petit Juif arabe enfant de rapatriés d’Algérie qui a grandi à Montreuil, qui se voudrait plus français que tous les Français et qui rêve d’une France qui n’a jamais existé, où de Gaulle serait l’héritier de Barrès et Maurras, continue d’aligner les diatribes contre tout ce qu’il exècre : les étrangers, les immigrés, les Arabes, les musulmans (évidemment), l’Islam (encore)… Mais aussi les féministes, les homosexuels, les socialistes, les communistes, les libéraux, les soixante-huitards, les jeunes, le show biz, les rappeurs…

Le problème de Zemmour ce n’est pas qu’il soit l’illustration de ce nouveau « Rassemblement National » ripoliné, policé, aseptisé, à l’image de ses jeunes lieutenants proprets et polis comme Jordan Bardella ou Julien Odoul. Le problème c’est au contraire qu’il donne une voix et un visage à cette extrême droite décomplexée, raciste, antisémite, révisionniste, xénophobe, identitaire, ultranationaliste, et même suprématiste. Une extrême droite remisée dans les coulisses mais qui continue toujours d’exister malgré les rafistolages de Marine Le Pen.

Le problème c’est que même si ses propos sont outranciers, Zemmour est loin d’être idiot. Il sait manipuler les mots et les concepts. Et rendre un discours ignoble quasiment audible. Même si oser réhabiliter Pétain (dans Le suicide français, son avant-dernier livre), en prétendant contre toutes les vérités historiques que celui-ci aurait « sauvé des Juifs », n’aurait jamais laissé déporter « que des Juifs étrangers et aucun Juif français » (alors que plusieurs dizaines de milliers de Juifs français furent déchus de leur nationalité par le régime de Vichy puis déportés), et s’obstiner aujourd’hui encore à l’affirmer, est assez fort de café. Surtout dans la bouche d’un Juif.

S’agissant de l’Islam, le problème de Zemmour (et de l’extrême droite), c’est cet amalgame constant et consanguin au logiciel extrémiste selon lequel Immigration = Islam = Islamisme = Insécurité. En gros : tous les immigrés (et les migrants) sont arabes ou africains. Tous les Africains et tous les Arabes sont musulmans. Tous les musulmans sont islamistes. Et tous les islamistes sont des terroristes.

Rappelons au passage que l’appellation « arabe » est impropre pour désigner les Maghrébins, de même que beaucoup de peuples du Moyen-Orient. Puisque ceux-ci n’ont jamais été des « Arabes » mais des Berbères, des Kabyles, des Touaregs, des Latins, des Juifs, des Celtes, des Egyptiens, des Africains, des Libanais, des Arméniens, des Levantins et des peuples métissés. En toute rigueur et d’un point de vue ethnique, les seuls vrais « Arabes » sont certains peuples originaires de la Péninsule arabique : Saoudiens, Qataris, Koweïtiens, Emiratis. A l’exclusion des Yéménites, des Omanais et de certains peuples nés du métissage entre l’Arabie et l’Afrique.

Mais aujourd’hui la stigmatisation raciale est passée de mode. Critiquer « l’Islam » permet de recouvrir la xénophobie coutumière au FN d’un emballage politico-religieux et anti-communautariste.

Sauf que refuser de distinguer entre « les islams » ceux qui relèvent de simples obédiences religieuses et ceux qui constituent d’authentiques idéologies politiques assorties d’un projet de conquête du monde, cela relève d’une cécité ou d’une mauvaise foi coupable. Et totalement symétrique de celles des islamistes qui font mine de dénoncer les « amalgames islamophobes » entre musulmans et terroristes, mais enferment indifféremment tous les musulmans qu’ils instrumentalisent dans une même confusion entre l’appartenance à la religion musulmane et l’Islam politique dont ils sont les propagandistes.

Cette équation hyper simpliste du FN s’explique notamment par le fait que celui-ci n’a jamais réussi ou voulu intégrer la réalité et la complexité du phénomène islamiste, se contentant de récupérer quelques formules choc chez les vrais spécialistes de l’Islam politique.

Cette fixette rhétorique n’est pas non plus seulement une feinte et une tactique : le FN a besoin d’un adversaire, d’un repoussoir, d’un bouc émissaire clairement identifiable en la personne des « immigrés-musulmans-islamistes », afin de fédérer les ressentiments populaires dans un discours populiste, raciste, anticommunautariste et antisystème.

Ce qui cloche dans ce discours, et qui transparaît systématiquement dans les propos de Zemmour, c’est la haine qui l’accompagne et le motive, derrière les rationalisations loufoques sur l’Islam ou le « Grand remplacement ». Le FN n’a pas changé en profondeur : le noyau dur de son système d’exploitation c’est toujours la haine de l’autre, recouverte sous des justifications réductrices et simplificatrices.

Zemmour lui-même est un pur affectif. Son discours est un discours réactif, fondé sur la peur, la suspicion, le ressentiment et les affects, qu’il justifie par des ratiocinations qui défigurent le réel pour l’acclimater à ses obsessions. Ces discours en apparence intelligents sont irrigués de projections personnelles liées à ses complexes de petit homme juif, enfant d’immigrés, arabe, malingre, courtaud, laid, peu viril et sans doute pas très clair sur son orientation sexuelle. Un homme pétri d’angoisses et de mal être, qui rêve d’une France blanche, catholique, conquérante, dominatrice, hégémonique, colonialiste, glorieuse, monarchiste, impériale, quasi militaire. Une France inamovible qui n’existe que dans les livres d’Histoire qu’il a mal lus. Et dans les fantasmes des nationalistes les plus aigris.

Mais peut-on pénaliser l’aigreur ? Le ressentiment ? La haine ? Dans le cas de Zemmour, il faudra aux juges prouver que ses propos tenus lors de cette convention nationaliste constituaient d’objectives contraventions au droit.

Que Zemmour soit nuisible, c’est une évidence. Parce qu’il sert de porte-voix et de caution (intellectuelle) à ceux qui n’ont pas la capacité de réfléchir ni d’exprimer leur haine autrement que par des éructations.

Quand Zemmour affirme : « Les musulmans doivent choisir entre l’Islam ou la France ! », il ne fait pas que réduire le débat sur l’islamisme à un chantage simpliste, selon une logique identitaire et non politique. Il empêche à celui-ci de se poser de façon sereine, claire, exhaustive et objective. Et il résume par cet amalgame implicite l’alternative pour les Français de confession ou de culture musulmane à un choix impossible et radical entre leur religion ou leur appartenance à la nation. Une manière d’offenser l’autre en l’adjurant de choisir entre soi-même et soi-même. Une forme de jalousie mimétique qui refuse à l’autre toute altérité sinon dans la conformité ou l’exil.

Sur le fond (et c’est bien la perversité de ces raccourcis), Zemmour n’a pas entièrement tort. Pour les islamistes, notamment très clairement pour les Frères musulmans, l’appartenance à l’Oumma (la communauté de croyants) est incompatible avec une quelconque nationalité civile. Ils considèrent le fait d’être musulman comme une sorte de « supranationalité » conçue comme supérieure à toute autre appartenance nationale. En conséquence, la charia prévaut toujours sur le droit national. Ce qui pose un grave problème institutionnel, statutaire, juridique, et non seulement identitaire ou éthique, si on veut appliquer ce principe à la lettre comme le souhaitent les islamistes.

Sauf que tous les musulmans français ne raisonnent heureusement pas ainsi. Et ne tombent pas toujours dans le chantage exercé par les islamistes, dont celui de Zemmour n’est que le négatif.

Même s’il est vrai que beaucoup de jeunes des quartiers issus de l’immigration, qui peinent à se définir entre un pays d’origine qu’ils ne connaissent même pas (et qui souvent les méprise) et une France qui les rejette ou les montre du doigt, sont facilement séduits par les sirènes islamistes qui viennent leur chanter que leur véritable identité c’est d’être des « musulmans », de redresser la tête et de s’afficher comme tels, à l’inverse de leurs parents « soumis« , et de rendre à cette France colonialiste, arrogante et raciste, les humiliations qu’elle leur a fait subir.

C’est une évidence mais il faut le rappeler : Zemmour et le FN ne font que renforcer l’islamisme et cautionner son discours de haine de la France. Tout comme les discours et les provocations des islamistes contre la France, la République ou la laïcité ne font que justifier et renforcer les discours de haine extrémistes.

Mimétisme. C’est le mot qui résume cette fascination-haine réciproque entre les islamistes et les extrémistes.

Zemmour n’est que le produit de ce piège mimétique qui enferme dans des identités tronquées, fermées, relatives, hostiles, symétriques et concurrentes l’une de l’autre. Il incarne une identité négative, réactive. Tout le contraire de ce dont la France aurait besoin aujourd’hui.

Tout comme le discours victimaire dans lequel les islamistes voudraient enfermer les musulmans se nourrit de la concurrence victimaire à l’égard d’autres minorités, surtout les Juifs envers lesquels ils nourrissement un antisémitisme radical, et la haine qu’ils cherchent à entretenir chez les musulmans victimisés contre l’Etat accusé d’être un oppresseur islamophobe, les discours victimaires de l’extrême droite destinés à capter les ressentiments populaires et à les diriger contre « le système », les élites et son bouc émissaire favori – les musulmans – se nourrit d’une concurrence victimaire entre « les musulmans » et « les immigrés », accusés (à juste titre) d’être choyés par les élites politiques et médiatiques « islamo-gauchistes », et « les Français », ou de plus en plus implicitement les catholiques, crispant ainsi les oppositions et rivalités autour d’affirmations identitaires et communautaires.

Il faut le rappeler sans cesse : le seul socle identitaire et éthique commun qui puisse permettre de fédérer tous les Français dans une identité et un sentiment d’appartenance commun à une même nation, mais aussi de tenir face aux assauts conjoints des nationalistes et des islamistes, c’est la République.

La République, rien que la République, toute la République.

Réaffirmer, revisiter, réinterpréter nos valeurs. Car elles sont vivantes, organiques, et non stériles. Positives et non réactives. Humanistes et universalistes, et non refermées sur une identité passéiste, étriquée, mythique.

Mises au point sur la liberté de conscience

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La « liberté de conscience » est souvent invoquée par les fondamentalistes pour faire avancer leur agenda, contourner ou contester les lois démocratiques.

Rappelons que la liberté de conscience n’est ni un droit absolu, ni indépassable, ni illimité.

La liberté de conscience s’arrête là où commencent les autres libertés garanties par la République, notamment la liberté d’expression qui comprend celle de critiquer une religion, de blasphémer, de dénoncer publiquement des atteintes au droit ou aux principes, de condamner et sanctionner des organisations ou des responsables religieux. Mais aussi la liberté de réunion et d’association, la liberté de la presse, la liberté de circuler, de voter, de jouir librement de ses biens ou de ses moyens financiers.

Elle s’arrête là où commence le devoir républicain de protéger les personnes contre les dérives sectaires, les atteintes à leurs libertés individuelles, leur libre arbitre, leur dignité, leur intégrité ou leur sécurité, les tentatives d’emprise, d’intimidation, de contrainte, d’abus, de pression, de séquestration, et toute forme de menace ou de violence physique, verbale ou psychologique. En particulier ce qui concerne la protection des plus faibles, des personnes fragilisées ou plus exposées : mineurs, femmes, personnes âgées, minorités ethniques, migrants, personnes LGBT…

Elle s’arrête là où commence la haine raciale, l’antisémitisme, le négationnisme ou le révisionnisme, la justification de la xénophobie, du génocide ou de l’épuration ethnique, de l’esclavage, des persécutions religieuse, du terrorisme et de tout autre crime.

Elle s’arrête là où commence l’égalité hommes-femmes, les droits des femmes, des mineurs des minorités, des personnes LGBT. En particulier les délits et les crimes que constituent l’obligation faite sous contrainte à une femme mineure ou majeure de porter le voile, la polygamie, les violences conjugales, le viol conjugal, le viol en réunion, le féminicide, l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie.

Elle s’appelle là où commence la laïcité, c’est-à-dire le respect des devoirs et obligations légales concernant l’exercice des cultes et l’expression des convictions, en particulier le port de signes religieux ostentatoires ou de signes politiques à caractère religieux dans l’espace public, le prosélytisme religieux ou la volonté de se soustraire aux lois françaises au nom d’une religion. Mais aussi le principe de séparation des cultes et de l’État, le détournement de fonds publics à des fins de financement d’organismes cultuels, la tentative de corruption d’élus ou de fonctionnaires de l’État, l’infiltration de partis politiques, de syndicats ou d’administrations publiques pour promouvoir une idéologie religieuse.

Elle s’arrête là où commence le communautarisme, contraire aux valeurs et principes républicains. Notamment quand celui-ci vise à fracturer la société française, à menacer l’unité nationale et le caractère indivisible de la République. Quand elle vise à monter des populations les unes contre les autres ou contre l’État désigné comme oppresseur. Ou à isoler des populations dans une volonté séparatiste.

Elle s’arrête là où commence la volonté de pays étrangers, en particulier des dictatures islamistes, de peser sur les décisions des dirigeants français, d’orienter la politique en matière de gestion des cultes ou de droits civiques en fonction de leur idéologie ou de leurs intérêts, d’exercer un chantage sur la France, l’Europe et ses états, de s’ingérer dans les affaires publiques, d’instrumentaliser des ressortissants nationaux, binationaux ou étrangers résidant en France pour servir des intérêts partisans contraires aux principes républicains, ou de les transformer en forces hostiles à la République ou à la démocratie. Elle s’arrête là où commence la seule communauté reconnue par la France : la communauté républicaine.

Elle s’arrête là où commencent la force majeure, la raison d’État et l’intérêt supérieur de la nation qui commandent de restreindre certaines libertés individuelles quand le sort de la nation, des intérêts vitaux du pays, la sécurité ou l’ordre publics sont menacés.

Toute absence de reconnaissance de ces principes, toute volonté de faire céder l’État ou la force publique quant à leur application, constituent un chantage inacceptable et doit être dénoncé comme une atteinte aux valeurs de la République, à la cohésion sociale ou à l’ordre public.

En conclusion, la liberté de conscience ne saurait être invoquée pour justifier tout en n’importe quoi. Encore moins pour faire reculer la République.

La laïcité, également instrumentalisée et dénaturée par les islamistes ne se résume pas à la liberté de conscience. Laquelle serait conçue comme le droit de revendiquer la liberté de tout faire, tout dire tout croire ou tout imposer aux autres. La laïcité est avant tout la séparation des cultes et de l’Etat. Un principe qui garantit dans les libertés exposées ici comme la liberté de conscience et et la liberté de culte. Mais aussi qui réaffirme la prééminence des logiques et des lois républicaines, lesquelles s’imposent inconditionnellement partout et à tous, sur toute autre logique ou loi d’inspiration religieuse.

Il est essentiel de ne pas se laisser abuser par la volonté de certains de se soustraire aux lois républicaines à partir de prétentions libertaires en constituant une communauté isolée qui auraient ses propres lois.

Toute doit être fait et maintenu pour combattre ces dérives que l’on peut aisément qualifier de sectaires et qui constituent des infractions évidentes au principe d’unité et d’indivisibilité de la République.