INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

Mis en avant

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !… »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?


Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.


Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.


L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.


Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.


Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soir, la Révolution, la VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.


Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.


Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021

Dies dementiae dies illa ! [i]

Dies dementiae dies illa ! [i]

Gustave Courbet : Le Désespéré

Ainsi donc, aujourd’hui, 58% des Gaulois réfractaires qui ont voté au second tour auraient renouvelé leur confiance au Procurateur des Gaules de l’Empire mondialiste, leur bourreau honni qui est le plus grand djihadiste européen du Nouvel Ordre Mondial et du Great Reset en marche. Au terme, sans doute, de la plus grande mascarade électorale depuis mai 2017, et de l’Histoire de France depuis la Révolution.

A supposer que ce score n’ait pas été massivement « redressé » par Dominion, le logiciel américain de consolidation des votes qui autorise toutes les fraudes, cette victoire de pure façade du « Président » le plus illégitime et le plus impopulaire de toute la République française, dont le parti fantoche LREM avait culminé faut-il le rappeler à 5% des suffrages exprimés aux dernières régionales, sonne comme un avertissement.

Ce score ubuesque, si l’on remet en perspective ce qu’aura été pour les Français le premier quinquennat Macron, est le fruit d’un lavage de cerveaux radical de plusieurs mois et années de la part des médias contrôlés par la Caste mondialiste pour faire oublier comme par magie les crimes du petit tyran accumulés depuis 5 ans : affaires d’Etat, destruction méthodique de l’Etat et de l’unité de la nation, du système social français unique au monde, vente par appartements aux multinationales et fonds d’investissement américains de certains de nos plus grands fleurons industriels et entreprises stratégiques, répression féroce et violences policières sans équivalent depuis l’Occupation envers les manifestants et le peuple hostile à juste titre à une politique injuste, populicide, inégalitaire et antidémocratique, mise à sac de l’Etat de droit et des fondements de la démocratie, du principe de séparation des pouvoirs, mise sous tutelle et corruption massive par l’exécutif et ses sponsors de tous les corps constitués de la République, Parlement, Conseil d’Etat, Conseil Constitutionnel, et de la Justice, suppression inédite et durable en tant de paix des libertés publiques et constitutionnelles, abandon du pilotage stratégique de la France sur les dossiers les plus essentiels et conflits d’intérêts aggravés avec des cabinets conseil privés étrangers comme McKinsey, ou alliances stratégiques de nature corruptive avec des fonds d’investissement comme BlackRock (sur les retraites), hypothèque placée sur les générations futures et l’épargne des Français avec une augmentation de la dette publique de 600 milliards et 20 points de PIB en seulement deux ans de crise Covid, une situation dramatique qui justifiera bientôt juridiquement l’expropriation immédiate de tous lors du crash financier mondial pronostiqué par les économistes…

Il faudrait y ajouter les accusations de crimes contre l’humanité et de haute trahison, pour lesquels Emmanuel Macron, ses gouvernements, ministres successifs et son conseil scientifique formés de pseudos experts corrompus, sont aujourd’hui poursuivis par des milliers de plaintes auprès de la Haute Cour de la République, de la Cour de Justice Européenne, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et de la Cour Pénale Internationale. Crimes qui l’exposent en principe à titre personnel aux plus lourdes sanctions pénales, s’il n’était protégé pour 5 ans encore par son immunité présidentielle, avant qu’il ne rejoigne la direction d’un « machin » mondialiste, ou quelque paradis fiscal pour une retraite dorée préparée par ses amis. Crimes dont il n’aura jamais à rendre compte devant les juges puisque toutes ces juridictions sont largement corrompues par les mêmes qui l’ont hissé au pouvoir.

Mais bien que cette accumulation de forfaitures, de parjures, de trahisons, de mensonges et de crimes commis froidement donne à glacer le sang, aucune mention n’en a été faite durant toute cette campagne émasculée et de pure principe. Ni Alsthom, ni la SNCF, EDF, Aéroport de Paris, ni la réforme des retraites pilotée au sein même du conseil des ministres par les agents de son ami Larry Fink (CEO de BlackRock), ni la crise des Gilets jaunes, avec ses morts, ses bras arrachés, ses yeux éborgnés, ses grands-mères, infirmières, avocats et pompiers massacrés à 20 contre un au sol par la nouvelle milice, ni les faux Black Blocs infiltrés dans les manifs pour décrédibiliser les manifestations… Ni l’interdiction faite aux médecins de soigner, ni les milliers de morts sacrifiés pour du chiffre, ni les 3.000 vieux euthanasiés dans les EHPAD ou à leur domicile grâce aux décrets Véran invitant le corps médical à les expédier ad patrem à coup de Rivotril, ni les masques inutiles et les traumatismes infligés à toute une génération d’enfants dans les écoles contre l’avis de leurs parents déchus de leurs droits, avec des conséquences dramatiques sur leur santé et leur psychisme, ni les milliers de jeunes enfants, d’adolescents ou d’étudiants qui se sont suicidés durant les confinements, ni le million de chômeurs supplémentaires mis sur la paille en 2020, ni les salariés et fonctionnaires qui ont perdu leur emploi sans indemnité parce qu’ils ont refusé d’être transformés en cobayes et de mettre leur vie en danger, ni les milliers de PME, d’artisans, d’autoentrepreneurs, d’indépendants condamnés à disparaître pour satisfaire les objectifs de concentration sectorielle du Great Reset, ni le pass vaccinal qui n’a rien de « sanitaire » car sans aucune efficacité prophylactique, une mesure aussi discriminatoire que totalitaire, prémisse à l’instauration d’une société du contrôle numérique absolu, ni les enfants et bientôt les nourrissons condamnés à recevoir leurs doses régulières, sachant que les plus jeunes payent le plus lourd tribu en terme de décès à ces campagnes génocidaires financées par la fondation criminelle de l’eugéniste revendiqué Bill Gates…  

Sans même évoquer ces réalités aussi sordides qu’incroyables, à tel point que beaucoup d’imbéciles moutonisés par BFM-France 2 les considèrent encore deux ans après en bêlant comme des « théories complotistes », la France des cons, qui croit avoir échappé à la Peste brune après avoir survécu à « la plus grande épidémie qu’ait connue le monde depuis un siècle » (sic, sans sourciller et 3 reprises lors du Grand débat, alors que les chiffres réels l’assimilent à une banale grippe saisonnière avec quelques rares formes graves…), est aujourd’hui la proie consentante des deux seuls vrais fascismes qui auront définitivement raison de la France d’ici quelques années. Le fascisme maastrichtien et mondialiste, transhumaniste et eugéniste, déployé par le Forum Economique Mondial et autres sectes dont Macron est le disciple le plus zélé. Et le spectre vert-noir de l’extrême droite islamiste, qui compte en France deux fidèles alliés comme on l’a vérifié durant cette campagne avec l’instrumentalisation du votre musulman par LFI et Macron : l’islamogauchisme, incarné par le grand mufti Mélenchon, allié objectif et totalement assumé des Frères musulmans de l’ex UOIF et du CCIF, et ses affidés, avatars et rivaux de l’extrême gauche (alliée depuis les années 1980 de l’islamisme djihadiste et révolutionnaire comme substitut au Grand soir anticapitaliste), plus les égarés à l’éthique malléable : Verts, PC, PS et autres reliefs de feu la gauche.

Le deuxième allié objectif (et le premier historiquement), plus discret, plus hypocrite, plus machiavélique, est bien entendu la vieille oligarchie anglo-américaine néoconservatrice ou progressiste. Ce « Grand Satan » capitaliste, dont les stratèges et services secrets ont abondamment nourri, financé, formé, armé et équipé les cadres du terrorisme islamiste sunnite, des moudjahidines en Afghanistan (et même avant pour contingenter l’expansionnisme soviétique) à Daesh en Syrie, en passant par Al Qaeda. Et ce à des fins stratégiques diverses, directement ou indirectement par Saoudiens interposés.

Après Sarkozy l’Américain, quasi agent de la CIA et du lobby pétrolier texan, Macron est évidemment l’héritier de cette alliance contre-nature, du moins pour la frange dite « progressiste » de l’Etat profond contrôlée par la haute finance. Et le fer de lance en Europe, délégué par son grand-maître Klaus Schwab, du changement de paradigme baptisé Great Reset. Un changement radical de système et de société l’échelle mondiale, dont la stratégie passe par l’abandon définitif des souverainetés nationales et l’arrimage définitif des pays comme la France à la plus grande arme de destruction massive américaine vis-à-vis des Etats-nations européens : L’Union Européenne et la Banque Centrale Européenne. Lesquelles marqueront d’ici quelques mois une étape décisive dans la normalisation et la vassalisation complète des Etats comme des individus de notre continent, avec l’introduction de l’identité numérique européenne pour tous, et le lancement de l’euro numérique par la BCE. C’est à dire la dématérialisation progressive et totale des monnaies et des flux financiers. Un pas de géant vers la future monnaie unique numérique programmée pour d’ici quelques années (un concept de l’élite bancaire qui remonte au 18e siècle) , et qui sera la clé de voûte d’un nouveau système de contrôle absolu des économies, des Etats appelés à laisser la place à des régions administratives contrôlées par un gouvernement mondial, et des individus totalement sous contrôle des AI, grâce aux nouveaux outils informatiques, robotiques, télématiques, des nanotechnologies et neurosciences à visée transhumaniste. Dont les nouveaux « vaccins » sont un maillon fort.

Macron n’est donc pas seulement un faux Président, un criminel notoire comparable aux pires criminels de l’Histoire, il a aussi sciemment accepté de vendre son pays, son peuple, sa souveraineté, son indépendance, ses libertés, sa culture, ses richesses sur l’autel du Nouvel Ordre Mondial. Cette dimension sacrificielle est d’ailleurs très prisée dans les hautes sphères, avec une dimension symbolique et spirituelle qui en surprendraient plus d’un. Il suffit de voir l’accoutrement favori de Klaus Schwab, plus proche d’un gourou de l’Ordre du Temple solaire que d’un ingénieur ou d’un chef d’Etat, pour comprendre que cet homme de nationalité suisse, fils d’un industriel nazi, n’est pas que le maître des maîtres du monde, avec son armée de Global Leaders, ces petits scouts aux ordres dont Macron, Justin Trudeau, Boris Johnson, Christine Lagarde, Tadros Gebreyesus (Président de l’OMS), mais aussi Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand sont les fantassins zélés, hommes de paille aux commandes d’Etats ou d’organisations mondiales pour le compte de la Secte. C’est aussi un mentor et un gourou qui maintient ses troupes en ordre avec une emprise de type sectaire.

Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos et Président du Forum Economique Mondial

Si la loi et la Justice passaient, et si nous étions aux Etats-Unis, Macron aurait déjà fini sur la chaise électrique. Ce pays a déjà assassiné des Présidents en exercice pour moins que ça. Mais seuls les bons finissent ainsi tragiquement ; les salauds, eux, s’en sortent toujours. Ainsi va le monde… A moins qu’une majorité de consciences éveillées n’en décident autrement. Et choisissent de ne plus rentrer dans ce jeu de dupes.

Car aussi étonnant que cela puisse paraître, et ce sera tout l’enjeu du nouveau quinquennat qui s’ouvre, aussi fictif soit-il car il y a bien longtemps que nous nous sommes plus en démocratie sinon selon les apparences, défaire cette mécanique implacable qui nous mène tout droit vers la pire dystopie que le monde et l’humanité aient jamais connue n’est pas chose impossible. Il suffit de dire NON.

Ceux qui se croient les maîtres du monde et sont résolus à nous asservir totalement, à nous transformer au mieux en vaches à lait pour nous vendre leurs merdes et nous faire crever à petit feux, au pire en esclaves, en marchandises, en pièces détachées pour rafistoler les immortels, en inutiles, en mauvaise graisse ou en déchets à éliminer, ne nous tiennent que par la PEUR. Ils vivent eux-mêmes dans la peur la plus psychopathique de perdre ce qu’ils croient avoir : argent, pouvoir. Et ce pouvoir n’existe que parce que nous consentons à leur obéir.

La Boétie, un jeune-homme de 16 ans né il y a presque 500 ans, avait déjà parfaitement exposé ces mécanismes qui unissent les maîtres à leurs esclaves ou à leurs serfs, maintenus dans une servitude volontaire[ii].

Il suffit de dire non. Mais nous préférons souvent bien plus les avantages et le confort de l’abdication, de l’obéissance, de l’insouciance, de la passivité, du suivisme, du conformisme que nous donne gratis cette société individualiste, matérialiste et hédoniste, où il n’est même plus besoin de penser puisque toutes les causes sont déjà livrées sur catalogue. Il suffit de cliquer pour celle qui nous convient le mieux parmi un éventail merchandisé par d’autres. Et de faire semblant de s’acheter une bonne conscience. Ou d’aller voter comme BFM, BHL ou le dernier candidat à l’Eurovision nous dit de voter. En traitant d’horribles « fascistes », de « racistes », de « complotistes », de « mauvais citoyens », de « criminels » tous ceux qui ne marchent pas droit, qui refusent de se faire tatouer comme du bétail, qui osent réfléchir et contredire ce que nous disent les sachants, les puissants, la télé-poubelle, ou telle starlette du show biz qui récite comme une dinde son catéchisme woke.

Alors allons enfants !Aux armes intellectuelles, citoyens ! Aux armes spirituelles ! Plutôt qu’aux armes tout court. Car en cas de troisième tour dans la rue à la rentrée ou d’insurrection pourtant légitime (puisque l’insurrection quand elle est justifiée, loin d’être un crime, est un devoir et un principe oublié fondateur de notre démocratie : le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs[iii]), l’issue serait catastrophique et justifierait une répression plus musclée qui hâterait le basculement vers le but attendu : une dictature planétaire implacable.

Alors de grâce, boycottez les monologues interminables du grand manipulateur pervers narcissique Macron. Eteignez votre télé. Méditer. Réfléchissez. Aérez-vous les méninges. Et allez à la rencontre de vos concitoyens. De visu plutôt que sur le Metaverse des transhumanistes qui vous isolent avec leur monde en toc et en paillettes.

Et branchez-vous sur les bonnes fréquences du seul monde qui vaille, le monde qui vient, le vrai, le seul, notre avenir à tous, ce futé lumineux[iv] déjà là qui nous aspire à lui. Et qui est l’antipode du vieux monde d’aliénations, de souffrances et de mensonges des césars du Néant.


[i] Jour de démence que ce jour-là !

[ii] Etienne de La Boétie : Discours de la servitude volontaire, 1574

[iii] Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. (Art. 38 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et de la Constitution de 1793)

[iv] Cf. Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Trédaniel, 2021

Au secours, mon fils a voté Marine !

Réponse à l’article Jeunesse et extrême droite : 50 nuances de brun ? paru sur Agoravox-TV le 30 mars 2021.
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Et voilà les socio-culs de gauche qui se pâment en découvrant qu’une très large part de la jeunesse française, y compris des jeunes Juifs et Arabes, soutient depuis quelques années le FN et vote pour ses candidats !

Hormis le fait que ces chiens de garde de la bienpensance ont 10 ou 15 ans de retard sur les évolutions sociologiques et politiques des millenials, leurs offuscations sont à hurler de rire !

Car enfin ! Si une partie effectivement large et grossissante des 18-35 ans se ruent depuis 10 ans chez Facho & Cie, c’est bien qu’il y a un problème de taille dans l’offre politique depuis quelques années en France !

Loin de nous l’idée de soutenir ou d’invalider les thèses soutenues par l’ex-parti de Jean-Marie Le Pen. Un parti aux relents nauséabonds pour certains, eu égard à son origine (extrême droite française, pétainistes et quelques Waffen SS parmi ses fondateurs), aux frasques antisémites et xénophobes de son ancien Président, et autres saillies monstrueuses qui ne sont paraît-il plus de mise depuis que Marine a fait le ménage dans la basse-cour.

Le sujet n’est plus depuis longtemps de savoir si le RN est légitime ou non, mais en effet pourquoi il attire tant de sympathisants, les jeunes en particulier.

C’est pourtant un truisme mais il faut le rappeler : la politique (et la démocratie), en France comme ailleurs, a été confisquée depuis plusieurs décennies par une clique de politiques carriéristes, tous issus des mêmes grandes écoles et répétant les mêmes slogans, proposant les mêmes solutions à des problèmes qu’ils ne s’appliquent jamais à résoudre : crise économique, inflation, chômage, montée de l’insécurité, et plus récemment immigration explosive, terrorisme, communautarisme, islamisme, séparatisme musulman…

Tous ces polichinelles interchangeables de la politique, soutenus et financés par les mêmes mécènes, ne briguent le pouvoir que pour appliquer une politique qui dessert objectivement les intérêts de la France et des Français, notamment les plus vulnérables. Mais qui servent en revanche clairement les intérêts d’une oligarchie bancaire et financière qui les a placés au pouvoir. Le cas d’Emmanuel Macron constitue un passage à la limite tellement flagrant qu’il se passe de commentaire.

Dénoncer cette dérive n’est évidemment pas l’exclusivité de la soi-disant « extrême droite », puisque l’extrême gauche – LFI en tête – en fait régulièrement ses choux gras avec un certain succès. Et même un intellectuel brillant comme le jeune avocat Juan Branco, auteur de deux livres à charge sur le cas Macron, ne ménage pas ses attaques à propos de cette confiscation de la démocratie par une élite financière aujourd’hui aux commandes de l’Etat, et qui impose son agenda à une marionnette faisant office de chef de l’Etat.

Les jeunes aujourd’hui ne sont pas parmi les moins informés, au contraire. Ils lisent, consultent tous les jours des articles tirés de la presse indépendante, regardent des vidéos et débattent sur les réseaux sociaux. Loin de la langue de bois, de la propagande des médias de cour et du politiquement correct.

Même s’ils se mobilisent rarement dans la rue, ils sont pourtant parmi les premiers à dénoncer les dérives actuelles, notamment les mensonges à propos de la crise sanitaire, de cette fausse pandémie de Covid et l’inflation des mesures liberticides qu’elle sert à justifier depuis un an (sujet sur lequel Marine Le Pen et ses amis restent étonnamment muets, alignés mot pour mot sur la politique du gouvernement…)

Ce que les socio-machins qui raisonnent avec des ficelles vieilles de 40 ou 50 ans sont incapables de piger, c’est que nous avons au tournant de ce siècle changé radicalement d’époque. Et ce changement s’est brutalement accéléré depuis un an et demi avec le Covid. Au point que les vieux clivages gauche/droite ou partis républicains/partis extrémistes ne sont plus aujourd’hui pertinents.

D’ailleurs le RN n’est plus honnêtement un parti « d’extrême droite » comme on l’entendait dans les années 1930 ou après-guerre. C’est un parti de la droite souverainiste, « populiste » si l’on veut, même pas un parti conservateur. Car sur beaucoup de sujets il est plus « progressiste » que beaucoup de partis de droite.

« Progressiste », c’est bien là que le bât blesse. Ce mot-valise utilisé à tort et à travers recouvre en la masquant une idéologie qui a phagocyté toute la rhétorique politicienne et toute l’offre politique depuis deux ou trois décennies au moins.

Or disons le tout de go : le « progressisme », un concept inventé par l’oligarchie britannique au 18e siècle et remis au goût du jour par les néolibéraux américains, puis appliqué dans tous les pays occidentaux pour diluer les clivages traditionnels habituels gauche-droite (conservateurs vs. sociaux-démocrates) en proposant sous des emballages variables la même politique « centriste » ultralibérale enrobée de discours social, est une arnaque absolue ! Et le plus grand danger aujourd’hui pour la démocratie. Très loin devant les éventuels partis « fachos », nationalistes ou ultraconservateurs, qui fleurissent un peu partout, notamment au Royaume Uni avec le Brexit.

Car le « progressisme » s’intéresse à tout sauf au « Progrès » précisément. A fortiori le progrès social, bien qu’il se réclame de l’humanisme et de l’universalisme des droits de l’homme, et dise vouloir œuvrer pour la paix dans le monde et l’amitié entre les peuples en défendant toutes les causes à la mode : antiracisme, anticolonialisme, féminisme, droits LGBT, défense des minorités, des réfugiés, écologie, lutte contre le réchauffement climatique, développement durable…

Un fourre-tout très politiquement correct mais sans aucune réalité autre que rhétorique, puisque leurs politiques, arrimées aux canons mondialistes du Forum Economique Mondial ou aux préconisations du FMI, servent toutes des buts à l’exact opposé de ces généreuses intentions.

Mais l’arnaque fonctionne tellement bien que beaucoup n’y voient que fu feu. Sauf précisément nos jeunes. Notamment cette génération des « yoyos » : les « Young Yobbos » (jeunes loubards). Nés entre 1977 et 1995, ils se situent à l’opposé de leurs aînés les « momos » : cette Génération Macron ultra conformiste, ultra morale, ultra alignée, ultra angoissée, ultra con surtout. Et qui foncent tête baissée dans les panneaux politiquement corrects en défendant avec un zèle inégalé La Dictature En Marche et son cortège de mesures liberticides et totalitaires. Tout en accusant les électeurs du RN d’être d’horribles fachos.

Quitte à faire de la sociologie, autant utiliser les bonnes grilles de lecture.

Ces jeunes de la Génération Y, ces millenials sont aussi totalement blasés, voire désespérés. On leur a tellement bourré le mou en leur promettant la lune, à eux et aux générations précédentes, qu’ils ne croient plus en rien. Sinon en la débrouille, pour eux-mêmes et leur tribu.

Alors ils votent pour le RN. Non par réelle adhésion, mais pour dire merde à ce système pourri qui ne leur laisse aucune place dans la société et ne leur laisse espérer aucun avenir, mais continue de leur mentir avec ses candidats enfarinés.

Et puis parce qu’ils en ont marre de vivre dans un pays où tout va a volo. Où on les rend responsables d’être chômeurs à peine sortis de la fac. Où pour éviter de galérer il vaut mieux être noir ou arabe, étranger, venir en France avec ses huit mômes pour toucher le RSA, les allocs et les aides sociales, tout en bossant au black.

Les yoyos n’ont pas envie de tout casser, ils ont juste envie de vivre et de s’en sortir un peu mieux. Et qu’on arrête de les prendre pour des cons. Ils ont parfaitement compris que la mondialisation se faisait sur le dos des classes moyennes sacrifiées. Et ils aimeraient que le pays où ils sont nés retrouvent un peu de lustre et de crédibilité. Au lieu de laisser ceux qui nous dirigent se foutre de leur gueule en les faisant passer pour des sauvageons, des incultes, des branleurs ou des terroristes, tout en leur passant la brosse à reluire le samedi soir dans des talk-shows pour bobos.

Quant aux jeunes Juifs qui votent en masse pour le RN, comment ne pas leur donner raison ? Eux qui n’osent plus depuis très longtemps porter une kippa ou une étoile de David, de peur de se faire montrer du doigt voire de se faire tabasser dans la rue. Eux dont les parents ont dû déménager bien avant le meurtre d’Ilan Halimi, celui de Sarah Halimi, les attentats de Mohammed Merah ou de l’Hyper Casher, parce qu’être juif dans certaines banlieues équivaut à un arrêt de mort.

Mais alors que dire de ces jeunes Karim ou Hassan qui votent eux aussi sans complexe pour le RN ?

Pour que les bobos bien-pensants arrivent à comprendre une telle « dérive », il faudrait qu’ils saisissent que les jeunes Français ou les jeunes étrangers vivant en France d’origine musulmane ne sont pas encore tous acquis au salafisme ou à doctrine des Frères musulmans. Et que les musulmans comme ceux qui ne pratiquent pas l’Islam, surtout les jeunes, sont les toutes premières victimes de ces islamistes qui tentent de les endoctriner et de les récupérer, en les victimisant pour les lancer ensuite contre la République. En obligeant les filles à se voiler, les garçons à se rendre à la prière le vendredi, à porter la barbe et à collaborer avec ces maffias qui gangrènent les cités, font régner la charia et la terreur en s’alliant avec des élus corrompus.

Ces jeunes, eux, ont compris que c’était la France qui leur avait donné une fierté, une éducation, des droits, la liberté d’être ce qu’ils veulent être, sinon toujours une vraie chance. Et que ces criminels qui cautionnent le terrorisme ne sont que des opportunistes, des manipulateurs qui cherchent à diviser la société et à recréer une « Oumma » fictive pour torpiller la démocratie et conquérir le monde. D’ailleurs ils savent pertinemment ce qu’endurent leurs cousins à cause de ces fripouilles qui ont détruit leur pays d’origine, à Alger, à Tunis ou à Marrakech.

Qu’auriez-vous fait à leur place, vous les beaux penseurs, si l’on avait assassiné vos oncles, vos tantes, vos cousins, et qu’on vienne en plus vous demander de vous battre au nom d’un Islam dévoyé contre un pays qualifié de « décadent et islamophobe » ? Un pays qui vous a donné en 20 ans infiniment plus qu’aucun pays au monde ne vous aurait jamais donné.

Les jeunes ne sont pas cons, ils savent faire la part des choses, entre les mensonges des élites et ceux de ces faux « frères » qui veulent les embarquer dans leur Djihad de merde.

Donc oui, blacks-blancs-beurs, les jeunes votent en masse pour le RN et les autres partis souverainistes : l’UPR de François Asselineau, dont les vidéos ont une grosse cote auprès des 18-35 ans, Les Patriotes de Florian Philippot, ou Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan. Et très peu pour l’extrême gauche, surtout Mélenchon qu’ils qualifient de « bouffon ». Presque plus pour les socialistes ou ce qu’il en reste. Et quasiment jamais pour LR, du moins pour ceux qui n’ont pas fait d’études supérieures.

Quant à Macron et son hochet LREM, c’est leur tête de Turc préférée. Le seul qui les incite à descendre à l’occasion dans la rue pour soutenir les Gilets jaunes et leurs revendications.

Alors faut-il s’émouvoir en constatant que les jeunes d’aujourd’hui ont simplement plus de bon sens que leurs aînés ? Ou qu’ils sont désespérés ? La faute à qui ?… La faute à cette caste politique archi corrompue et totalement décrédibilisée. Et à ce système inhumain qu’ils vomissent à raison. Mais aussi à nous qui avons laissé ce scénario se perpétrer, en nous réfugiant derrière des discours de bonne conscience, et en abdiquant toute intelligence politique au bénéfice d’un prêt-à-porter éthique taillé pour nous étouffer à petit feu.

LA DICTATURE EN MARCHE

Le nombre de lois, décrets et dispositions nouvelles destinées à entraver les libertés individuelles et renforcer drastiquement la surveillance des populations en toute illégalité qui ont été votés ou imposés depuis l’affaire Griveaux, et surtout depuis le début de cette épidémie, est absolument ahurissant ! Du jamais vu dans toute l’Histoire de notre République depuis 1793, qui a pourtant connu des heures très sombres.

Beaucoup l’avaient anticipé, avaient tenté d’alerter. Cette fois nous y sommes.

Les politiques, les journalistes, les intellectuels, et tous ces imbéciles qui désormais oseront prétendre que nous ne sommes pas entrés pour de bon dans une DICTATURE ultralibérale, sont tout simplement des complices de cette machination. Des esclaves consentants, des poltrons ou des fourbes. Et clairement des traîtres à la nation. A ce qui fonde ses valeurs. A commencer par la Liberté.

La première des libertés fondamentales qui meure sous nos yeux, c’est la liberté de penser (de conscience) et son corollaire la liberté d’expression. Les premières visées par toutes les dictatures. Désormais bridées par étapes sur les réseaux sociaux. Le gouvernement a ainsi par exemple récemment exigé de Facebook qu’il supprime toute publication qualifiée arbitrairement de « fakes news » ou de « propos complotistes« . Et qu’il veille à sensibiliser leurs auteurs, voire qu’il supprime leur profil. Cela avait été pourtant annoncé par certains membres du gouvernement l’affaire Griveaux comme souhait visant à limiter les « atteintes à la vie privée » et les « fake news« . Beaucoup avaient ironisé mais ne croyaient pas que de telles propositions outrancièrement hypocrites et liberticides seraient mise en oeuvre. « Ils n’oseront jamais s’attaquer ainsi à la liberté d’expression« , disaient-ils.

Voilà. Ça c’est fait.

Il faut dire que Marc Zuckerberg, ami personnel d’Emmanuel Macron, ne peut rien lui refuser depuis qu’il a renoncé à taxer au taux fort les GAFAM, comme annoncé puis abandonné en une nième reculade.

La France était déjà depuis le 11 Septembre l’une « démocraties » avec le plus haut niveau de surveillance des citoyens sur internet. Notamment depuis les lois LOPPSI 1 2 3 et HADOPI 1 2 mises en place sous Sarkozy et Hollande. Au nom bien sûr de la « lutte contre le terrorisme » et du « respect des droits d’auteur ». Avec ces nouvelles dispositions contraignantes et liberticides sur Facebook, la France fait désormais figure d’exception et plastronne dans le peloton de tête aux côtés notamment de la Chine, de la Russie et des Etats-Unis, parmi les pays où la censure des contenus et des opinions est la plus forte.

Plus fort encore, l’Etat français a aussi obtenu du réseau social qu’il avertisse systématiquement et régulièrement chaque utilisateur de tous les contenus « indésirables« , conformément à sa Charte ou aux demandes plus opaques des états, qu’il aurait récemment « likés » !

Une façon de culpabiliser ceux qui seraient tentés de s’écarter de la Dogma, c’est à dire des discours et opinions déclarés vrais, justes, licites, acceptables par le pouvoir et par son autorité de contrôle de la Pensée.

La France « n’est pas la Chine », non non non ; en tout cas elle y ressemble de plus en plus.

Et c’est ainsi qu’en quelques semaines, coronaparanoïa oblige, nombre de journalistes d’opinion et d’intellectuels médiatiques se sont mués en véritables agents de surveillance d’internet au service de la Pensée unique et du Ministère de la Vérité. Cumulant les rôles de flics, juges, procureurs et bourreaux. Traquant dans les discussions le moindre écart de pensée, la moindre propos suspect, sur les sites des médias, les forums de discussion et les réseaux sociaux.

Bientôt, penser autrement que ce qui sera autorisé, ou dire le contraire de ce qui sera déclaré « vrai » par le pouvoir, sera considéré comme un « délit » voire un « crime ». Et donc passible de sanctions pénales. Comme dans 1984. Agir ainsi est déjà considéré par les ayatollahs autoenrôlés de la Pensée unique de plus en plus nombreux sur les réseaux comme une faute morale, civique, et une entrave à la bonne marche de l’Etat « en guerre » contre le coronavirus.

Une autre liberté qui est d’ores et déjà considérablement réduite sans que l’on sache quand ni dans quelles conditions ce statut d’exception sera levé, c’est la liberté de se déplacer pendant le confinement. Avec assignation à résidence surveillée pour tous, et des sanctions policières à la clé, allant jusqu’à la prison en cas de contravention aux consignes de confinement. Y compris pour des motifs déclarés licites comme aller simplement faire ses courses, promener son chien ou rendre visite à un parent malade, puisque tout est laissé à l’appréciation arbitraire des policiers, avec une grande variabilité d’interprétations et d’abus de pouvoir ayant fait l’objet de contestations et de plaintes de la part des prétendus contrevenants.

Les libertés d’association, de réunion, de manifestation, sont quant à elles de fait suspendues sinon abolies. Sans que personne sache quand ni comment elles seront rétablies. 2 mois après les dernières manifestations contre la réforme des retraites et alors que le mouvement des Gilets jaunes semble enterré, c’est un succès total pour notre apprenti dictateur et son gouvernement.

Mais au-delà de la contestation sociale, aussi légitime soit-elle, contre un gouvernement brutal envers les plus précarisés et sourd aux revendications de tous les corps de métiers, y compris sa Police, son armée et ses pompiers, c’est toute la vie syndicale, associative, culturelle, artistique, sportive, et tout simplement sociale qui est morte dans ce pays. Bien sûr a priori c’est pour une bonne raison. Mais pour combien de temps ? Et avec quelle garantie que tout pourra un jour redevenir comme avant ?

La liberté d’entreprendre et de travailler sont elles aussi réduites. Ou plus exactement subordonnées à l’arbitraire du pouvoir, c’est à dire aux intérêts économiques et financiers qu’il sert. Lesquels semblent vouloir forcer les travailleurs à retourner bosser pour redémarrer l’économie sous la pression du MEDEF, en les délestant de leurs enfants renvoyés à l’école contre toute précaution sanitaire à partir du 11 mai.

On pourrait ainsi dérouler longtemps la liste des droits rognés ou abolis depuis 2 mois.
Comme les atteintes flagrantes à la vie privée. Notamment avec cette nouvelle appli GendNotes mise en place très discrètement par décret le 20 février dernier, aussi ahurissante qu’illégale, et qui permet aux forces de l’ordre de récolter des informations personnelles ultra sensibles sur chaque individu contrôlé. Comme son orientation sexuelle, ses opinions politiques, son appartenance syndicale, et pour qui il a voté aux dernières élections.

Sans parler de sa cousine qui fait plus de bruit, l’appli de traçage individuelle StopCovid, qui sera bientôt mise en place pour tracer tout le monde par géolocalisation durant le déconfinement, pourra collecter des données confidentielles sur la santé des uns et des autres, et évaluer les risques potentiels de contact avec le virus selon les interactions relevées entre les personnes porteuses d’un smartphone durant les jours qui précèdent.

Mais aussi toutes ces atteintes en nombre stupéfiantes au Droit du Travail, qui consistent notamment à autoriser les employeurs à obliger leurs salariés à travailler 60 heures par semaine, y compris le dimanche et les jours fériés, sans compensation, à supprimer congés et RTT, au prétexte de relancer l’économie.

Et demain ces atteintes encore plus inimaginables permises par la 5G déployée en ce moment même. Qui permettra de connaître en temps réel notre localisation au centimètre près (aujourd’hui évaluée au mètre près grâce aux satellites, réseaux mobile, wifi, bluetooth caméras de surveillance extérieures et webcams), de connaître et décrypter nos moindres mouvements, nos conversations (ce qui est déjà le cas aujourd’hui, du moins en théorie uniquement pour les logiciels de Google, Apple et Microsoft). Et même nos intentions cachées, grâce à la reconnaissance faciale, aux capteurs sensoriels et d’ondes électromagnétiques cérébrales glissés dans les lunettes et casques connectés, à des systèmes experts sophistiqués capables de décrypter en temps réel nos pensées. Et puis de faire le relevé détaillé et minuté de tous nos déplacements, de nos activités, connectées ou non, des personnes qui nous avons croisées, avec qui et pourquoi nous avons interagi. Un condensé de notre vie sociale et intime plus exhaustif et plus méticuleux que la mémoire que nous pourrions nous-mêmes garder de notre propre vie.

Bref, un monde bien plus totalitaire que le pire des scénarios orwelliens.

Alors que les idiots utiles de service n’aillent pas encore nous la ramener en disant que tout ceci n’est que fumisterie, exagération et délires complotistes ! Et que nous ferions mieux d’aller voir en Chine comment ça se passe, comme le conseillait récemment le Pinocchio agacé à ceux qui osaient parler de dictature en France à propos des violences policières.

2020 : Dictature Année Zéro ?

Il y a peu de temps encore on ne pouvait pas parler de « dérive autoritaire », encore moins de « dictature » en France, ni affirmer que la « démocratie », même chez nous, n’était qu’une façade, sans se faire accuser de « complotisme » – le réflexe pavlovien des idiots utiles et des pétochards alignés sur la Doxa progressiste – ou de faire le jeu des « fascistes« .

Les yeux commencent à se déciller maintenant avec l’inflation des violences d’État. Violences policières mais aussi politiques, économiques, sociales, fiscales, juridiques.

Et aujourd’hui cette violence nouvelle, « sanitaire », apparue avec la crise du coronavirus. Une violence absolument révoltante parce qu’assimilable à un génocide. Et qui consiste à choisir arbitrairement qui va vivre et qui va mourir, la vie humaine étant aux yeux de nos dirigeants une valeur moins importante que la rentabilité hospitalière.

Autant de violences diffuses et protéiformes, tantôt évidentes tantôt insidieuses, mais toujours recouvertes par une langue de bois digne d’un sermon de catéchèse déroulé en novlangue progressiste.

La majorité d’entre nous ne sommes qu’au début de cette séquence de dégrisement.

Quand nous aurons enfin les yeux bien ouverts, nous comprendrons que tout ce sketch démocratique, toute cette mise en scène médiatique autour du pouvoir et des élections ne sont rien d’autre qu’un gigantesque hologramme grandeur nature destiné à nous endormir et nous gruger. A nous faire croire que nous serions le « peuple souverain », que nos monarques seraient réellement « élus », que le Parlement ne serait pas autre chose qu’un théâtre et une chambre d’enregistrement, une claque, et que nous serions tous consentants pour choisir ce sort ignoble d’esclaves producteurs-consommateurs béats, abrutis de télé poubelle, d’infos falsifiées et autres hanounasseries destinées à nous maintenir en état de réceptivité hallucinatoire.

Nous comprendrons alors que Macron n’a rigoureusement aucune « légitimité démocratique« . Qu’il n’a jamais été « élu par les Français« . Fût-ce par 1/8e du corps électoral. Qu’il n’est d’ailleurs même pas « Président de la République française« , encore moins « chef d’Etat » (quel Etat ?…), mais juste un haut fonctionnaire du Système.

Une pure imposture.

Que cette élection de 2017 rocambolesque, unique dans l’Histoire de la Ve, n’a jamais été qu’une splendide mascarade.

Examinons le détail du casting et du scénario de l’époque.

Premier champion du Système « élu dans un fauteuil » : Fillon. Forcé d’endosser dès le 2e acte le rôle du tartuffe pourri, du bouc émissaire commode du dégagisme. Puis Mélenchon : la caricature du populiste bolchevique, prophète du Prolétariat teinté de quinoa biolivardienne, mais radicalement incompatible avec le 21e siècle post-moderne. Hamon : frondeur improbable ayant envoyé vallsé l’As des traîtres. Utopiste décalé rescapé de l’extinction des dinosaures et idoles des jeunes. Une sorte d’anticapitaliste bio remixé dans un Apple Store.

Des cadors auxquels il faut ajouter quelques spécimens cocasses parmi les outsiders, histoire de pimenter le script. Asselineau en disque rayé ânonnant en boucle quelques versets sataniques de la Constitution Européenne, du Code Civil et du Code des Montres et Pendules. Arthaud dans le rôle de la furie trotskyste, un râtelier de couteaux effilés entre les dents. Poutou dans le rôle du grand-frère anticonformiste et babacool, parti taquiner keufs et bourgeois pour faire glousser les camarades syndicalistes. Lassalle dans le rôle du grand bâton de berger descendu de ses montagnes, chantre des traditions rurales et populaires, parfumé au lait de chèvre avec quelques relents sexistes et homophobes. Et Cheminade dans le rôle du Pierrot lunaire jamais sorti de sa fusée.

On passera sur Dupont-Aignan, succédané pleurnichard de la vraie vedette de ces élections…

Car bien sûr c’est elle que tout le monde redoute ou attend, l’irremplaçable Marine Le Pen dans le rôle de la méchante du film : la Maléfique néonazie. Chouchoutée par tous les médias parce qu’indispensable pour faire gagner le champion au second tour.

Au fait, dans cette farce en 3D à rebondissements destinés à amuser le peuple, qui est vraiment Macron ?

Un mirage. Une idée. Une hallucination.

Un nouveau venu encore inconnu 3 ans auparavant. Un look propret, un verbe, des postures, une success-story et un positionnement de campagne savamment millimétrés par ses officines de marketing politique. Les mêmes qui nous vendent chaque jour de la merde pour nous faire crever à petit feu.

Quant aux médias qui ont quasiment tous contribué à fabriquer le mythe, permis son ascension dans l’opinion publique et fait campagne pour lui, ils ont servilement chroniqué et donné vie à un scénario écrit à l’avance.

Depuis l’entrée par les coulisses du pouvoir en tant que conseiller de Hollande chargé de dicter la politique économique de la France, jusqu’au Sacre impérial au soir de l’élection devant la Pyramide maçonnique trônant au beau milieu du Palais des rois de France : du jamais vu même au temps de de Gaulle ! En passant par ce faux couple d’opérette entre un homo placardisé et son ancienne prof de lycée, marâtre et conseillère privée.

Tout avait été si méticuleusement choisi, pensé, repéré, calibré. Et fut réalisé comme un chef d’œuvre du péplum hollywoodien. Cette Ascension vers le pouvoir jusqu’à la scène du Triomphe en carton-pâte aurait mérité un Oscar du Meilleur acteur au Pinocchio du Système, et celui du Meilleur film, du Meilleur scénario, du Meilleur réalisateur à ce « Projet« , dont la teneur se résumait à la jeunesse de l’impétrant. Avec pour unique promesse ce slogan d’une bêtise et d’une efficacité inouïes : « Macron, c’est nouveau ! »

Depuis 3 ans que cette arnaque magistrale nous a été infligée à notre corps consentant, tout n’a été que mensonge et déni. Fausses promesses et vraies tromperies. Ajoutées à une froideur implacable, un cynisme hors norme, une détermination irascible à dérouler un agenda conçu par les mentors du Pinocchio de la dictature oligarchique.

Les mêmes qui l’avaient repéré tout jeune à peine émoulu de Sciences Po. Qui l’avaient biberonné au bon lolo progressiste, avaient sponsorisé sa carrière et son ascension vers le sommet : haute fonction publique, Commission Attali, Banque Rothschild en tant que dirigeant associé pour y apprendre les arcanes de la haute finance et les « valeurs » de l’élite mondiale, dont il sera désormais le fidèle valet. Puis conseiller du Prince, et enfin Ministre des Finances, le temps d’aiguiser ses canines de prédateur cynique en réalisant quelques fructueuses martingales grâce à la vente à des vautours étrangers de quelques joyaux de l’industrie française comme Alstom.

La suite on la connaît : parti politique bidon, entrée en campagne par les routes secondaires, construction d’un hologramme politique de candidat jeune, intelligent, dynamique, compétent, intègre, volontariste « et en même temps » à l’écoute des préoccupations populaires.

Même son absence de programme a été volontairement retournée à son avantage : chacun pouvait y projeter ses attentes et ses désirs. Le faux et le flou de ce personnage furent la matrice et la condition du Rêve, de cette puissante épopée narcotique collective.

Le temps d’une folle campagne en tout cas.

Le mirage Macron s’est ainsi construit en creux dans la conscience collective. Jusqu’à ce que cette promesse fondée sur un vide absolu, ce conte de fées autour d’un Prince Charmant en toc sorti tout droit d’un casting de film de pub, cette hystérisation manipulée des espoirs individuels et des émotions collectives comme dans un festival rock, aboutissent à l’opposition finale de deux héros totalement antagonistes mais absolument complémentaires.

D’un côté la vieille héritière du parti de la France rance, populiste, xénophobe, étriquée, recroquevillée sur ses peurs et ses ressentiments. Et de l’autre le Peter Pan des gogos venu emmener les orphelins de Marianne vers le Pays Imaginaire des bisounours polyglottes, multiculturels, hyper connectés, hyper mobiles et mondialistes.

L’arrière-garde des losers frustrés contre l’avant-garde des winners au sourire Sensodyne.

Un clash générationnel aussi.

D’un côté les « boomers » de la Génération Mitterrand, déclassés par la « start-up nation » et frustrés de la disparition de l’État-Providence. Auxquels s’ajoutent parmi les premiers électeurs de la Marine la génération des 18-30 ans les plus laminés par la crise et le chômage, du moins ceux qui ne s’abstiennent pas. Et qui tiennent à donner de la voix pour dire à quel point ils haïssent ce monde faux dans lequel ils n’ont pas leur place.

De l’autre la Génération Macron, celle des « momos » (mobiles moraux), hyper dynamiques, hyper performants, hyper réactifs, hyper conformistes, totalement asservis au Système qui les a fabriqués. Et n’ayant aucune autre colonne vertébrale éthique que les poncifs bien usinés de la Pensée unique, du politiquement correct et des « causes à la mode » : écologie, féminisme, antisexisme, pro-LGBTQ, antiracisme, anticolonialisme, antifascisme, antinationalisme, anticorporatisme, communautarisme, défense des minorités, des migrants…

A ceux-là s’ajoutent quelques bobos déçus de la sociale-démocratie et reconvertis au progressisme.

« Progressisme », voilà le mot : beaucoup de blablas et de pieuses intentions au service d’une seule idéologie : l’ultralibéralisme. Et surtout de la micro-élite de ploutocrates qui tirent les ficelles.

Une génération phobique de cette populace ringarde et fainéante qui n’a pas su prendre le TGV de la révolution numérique En Marche. Et qui pleurniche aujourd’hui parce qu’elle est totalement déclassée.

Les imbéciles qui ont voté Macron « pour faire barrage à l’extrême droite » comme on les avait programmés à le faire se retrouvent aujourd’hui face à une triple désillusion.

D’abord leur champion au sourire de Prince charmant n’est qu’un horrible suppôt du Satan mondialiste. Ce Mammon qui règne en maître sur le monde, régisseur obsessionnel de tous les pouvoirs et de toutes les possessions. Ce dieu de l’Argent et des richesses qui est le véritable Prince de ce monde. Et le Prince du Mensonge qui nous vend chaque jour un bonheur factice, individualiste, faussement hédoniste, hypermatérialiste, consumériste. Une arnaque à l’échelle du monde qui nous enferme dans une société transparente, fasciste, hypernormative, d’une violence sans nom et d’un niveau d’aliénation physique, psychique et spirituelle supérieur à tous les totalitarismes et toutes les dictatures que nous avions jusqu’ici connus.

Ensuite la démocratie à laquelle ils croyaient avoir contribué, qu’ils croyaient avoir défendue contre un fascisme résurgent, n’est qu’une pure illusion. Macron n’est pas le Président élu d’un Etat démocratique : tout ceci n’est qu’un mensonge. Il n’est que le jouet d’un système oligarchique qui entend préserver les apparences de la démocratie en opposant certains régimes comme le nôtre à d’autres plus obvieusement dictatoriaux comme la Corée du Nord, la Chine ou la Russie.

En vérité ce que cache la mondialisation économique et financière et la soumission des logiques politiques et juridiques à celle du Marché, c’est l’existence depuis déjà plusieurs décennies d’un Ordre gouverné par une élite, qui a réuni depuis longtemps suffisamment de pouvoir pour contrôler et arbitrer tous les autres pouvoirs, à commencer par le pouvoir politique.

A ce titre le discours « libéral » (libre-échange, liberté d’entreprendre, d’acheter et de vendre, d’investir, de bouger ; mais aussi libéralisme social et sociétal qui rejoint le discours humaniste…) est autant une arnaque que le discours « progressiste » (ni droite ni gauche, mi libéral mi social) qui lui a succédé.

En réalité, si l’idéologie dominante se dit « libérale » d’un point de vue rhétorique ou même selon les méthodes de gestion, d’arbitrage politique et les stratégies économiques mises en avant, les intérêts qu’elles servent n’ont absolument rien de libéral. C’est même tout le contraire. Et on le vérifie lorsque les contestations qu’elles engendrent débordent des limites imposées sournoisement par le pouvoir en place.

Ainsi la crise des Gilets Jaunes et la mise en scène des émeutes des Black Blocs ont servi de miroir, de défouloir et d’exutoire pour canaliser sous forme de mini guerre civile hebdomadaire la grogne populaire alimentée par des réformes de plus en plus impopulaires, perçues comme injustes et cyniques, et imposées par des gouvernants bloqués sur un mode de communication du type : « Je vous ai compris, faisons plus de pédagogie ! »

Dernière trahison et désillusion chez les macronistes zélés qui avaient cru promouvoir « la Rupture » : Découvrir que toutes les valeurs qu’on leur avait inculquées depuis les bancs des grandes écoles (effort, sacrifice, efficacité, rentabilité, performance, adaptabilité, mobilité, cosmopolitisme managérial, excellence, mérite… enrobées dans un chamallow de fausses causes et fausses valeurs « de progrès« ) n’étaient en fait qu’un tissu de mensonges et de promesses bidon destinées à les asservir.

Avec comme seul horizon de devenir au mieux un autoentrepreneur überisable et corvéable à merci, avec pour seule liberté de bosser toute sa vie comme un damné pour payer sa retraite et ses charges. Et au pire d’être promu l’un de ces petits chefs sadiques et arrogants qui tyrannisent leurs employés en leur promettant la lune pour produire toujours plus, mieux et moins cher afin de grossir la cagnotte de leurs actionnaires.

Ceux qui ne sont pas déjà en train de se fabriquer un cancer en se tuant à la tâche en sont déjà probablement à leur 3e burn-out. Et s’accrochent au Moloch en attendant d’être virés et remplacés quand sonnera le tocsin de la ménopause du cadre.

Les momos de la Génération Macron sont pourtant les premiers à se moquer de leurs parents les bobos, ces babyboomers qui ont passé leur jeunesse à polir des rêves d’un autre monde égalitaire et humaniste, avant de se reconvertir à l’aube de la quarantaine en patron d’un groupe de presse néolibérale ou patron d’une chaîne de distribution écoresponsable.

Or les voici aujourd’hui pris dans des contradictions encore plus cuisantes : leurs idoles de jeunesse, golden-boys et jet-managers quadrilingues, les Steve Jobs, Bill Gates et autres Bernard Tapie, sont aujourd’hui soit en prison, soit à la tête du Système.

Un Système dont le seul horizon est un monde toujours plus fou, qui a perdu tout sens de l’humain, et qui se noie dans le vertige transhumaniste, seul avenir d’un peuple de clones : l’homo numericus entièrement consentant pour épouser la Matrice technologique qui l’asservit, renoncer définitivement à son âme, à sa conscience, et se fondre dans l’Eden indifférencié des robots.

Les fans de Macron le Robot-Président sont ceux qui vont connaître la plus grave crise existentielle, quand ils vont découvrir que tout leur univers repose sur du vide.

Ceux qui n’auront pas le courage de se suicider rejoindront les hordes de rebelles insurgés, avec une aigreur et une violence nihiliste encore plus exaltées puisqu’ils auront à juste titre le sentiment d’avoir été manipulés et trahis.

Les plus falots et les plus idiots rejoindront les rangs des Sibeth Ndiaye et des Marlène Schiappa. Et continueront d’ânonner pour quelque temps encore un credo macroniste totalement vidé de toute substance. Avant que ces perroquets déplumés ne soient définitivement balayés par les lance-flammes des chevaliers de l’Apocalypse systémique lancés à l’assaut des dernières citadelles d’humanité et de vérité.

Toutefois, ce scénario de fin du monde ne se produira pas.

Car ceux qui dirigent le monde, s’ils ne peuvent s’empêcher de montrer leur vrai visage quand des incorruptibles se lancent à l’assaut de leur Matrice et menacent ses fondations, ne pourront survivre dans un monde dont ils ont déjà initié le programme d’autodestruction.

Avant que l’Apocalypse climatique n’ait permis aux termites de remplacer les humains, d’autres cataclysmes auront sapé les bases de ce Colosse aux pieds d’argile.

Déjà la crise du coronavirus a démontré la fragilité de tout l’édifice économique, financier, organisationnel et institutionnel du Système. Lequel peut très bien s’écrouler en quelques semaines à cause d’un virus microscopique, comme les aliens géants de la Guerre des mondes vaincus par de simples bactéries.

Même si certains espèrent spéculer comme ils l’ont toujours fait sur la banqueroute mondiale ou la flambée des prix des denrées alimentaires, ils ne pourront pas longtemps régner sur un désert, quand toute l’économie mondiale se sera effondrée, quand les monnaies ne vaudront même plus leur poids de papier, que le troc, l’autogestion et l’autodéfense auront remplacé les hypermarchés, la régulation mondiale, la dictature policière et le flicage de tous par tous.

Nous allons vers des temps incertains. Mais ce qui est sûr, c’est que la dictature des ploutocrates relayée par des banquiers prédateurs, des pantins politiques, des « machins » bruxellois, des croupiers de casinos où l’argent file et se volatilise à la vitesse de la lumière, des lobbyistes voués au commerce de la guerre, des énergies polluantes, des aliments trafiqués, ou des médicaments qui tuent plus vite qu’ils ne soignent, assistés par des robocops près à fusiller fils et filles pour protéger leurs maîtres, touche irrémédiablement à sa fin.

Nous devrions plus nous préoccuper de savoir quel monde nous voulons construire après, sur les ruines de l’ancien. Si nous ne voulons pas reproduire les mêmes modèles et les mêmes erreurs. Et éviter de nous laisser fasciner par la Chute de l’Empire.

Nous devrions nous émerveiller plutôt de l’Avènement d’une nouvelle ère, qui sera à l’opposé de l’ancienne.

Tout dépendra de notre capacité à élever collectivement notre conscience. A nous défaire de nous vieux oripeaux pour revêtir des habits neufs. A accueillir le monde qui vient sans regretter ou trop haïr le monde qui meurt.

Tout est possible. Nous sommes les créateurs de notre Réalité.

L’aventure humaine ne fait que commencer.

Les 23 avril et 7 mai, ne laissons pas d’autres décider de notre avenir à notre place !

Les 23 avril et 7 mai prochains, nous ne voterons pas seulement pour élire celui ou celle qui nous représentera pour 5 ans. Un président dont les pouvoirs, nous le savons tous, sont de plus en plus limités, dans une « démocratie » qui par bien des aspects relève davantage du symbole trompeur que d’une réalité.

Dans 5 et 20 jours, nous aurons à choisir entre plusieurs modèles de société. Et entre des avenirs radicalement opposés que nous imposerons aux générations futures.

Le modèle libéral, qu’on nous présente encore aujourd’hui comme la seule voie possible dans une économie mondialisée, a non seulement montré ses limites. Il a conduit la France vers son déclin et trahi les idéaux qui ont façonné l’Europe au sortir de la guerre. Il continuera demain de mener le monde vers le chaos et la destruction si nous ne sommes pas capables de lui substituer d’autres modes de vie, d’échange et de développement.

Cette idéologie qui prétend offrir le bonheur pour tous sur des seuls critères matérialistes, sert en vérité les intérêts d’une toute petite minorité. Assujettie aux logiques intrépides de la finance mondialisée et au culte de l’argent-roi, elle condamne à la pauvreté et à de nouvelles formes d’esclavage des milliards d’êtres humains. Et concentre les richesses et les pouvoirs dans les mains d’une élite toute-puissante.

Dénoncer publiquement cette vérité pourtant évidente et attestée vaut aussitôt suspicion de « complotisme », preuve que son hégémonie sur les consciences exerce un pouvoir quasi-totalitaire qui interdit toute expression d’une contestation objective et sereine.

Les conséquences des politiques menées au nom de cette idéologie sont pourtant désastreuses sur nos vies, l’avenir de notre espèce et de notre planète.

Le modèle de croissance hyperproductiviste et consumériste qu’elle défend dégrade notre environnement, épuise les ressources, ou en confisque l’accès en privatisant des éléments aussi essentiels que l’eau, les semences végétales, et pourquoi pas demain l’air respirable dans nos grandes cités surpolluées.

Elle instrumentalise les guerres et fabrique de la terreur à des fins politiques, stratégiques et financières. Elle déstabilise des régions, et tient sous son joug états et citoyens par le levier de la dette. Elle fait et défait les gouvernements, manipule les opinions grâce à des discours monolithiques validés par des « experts » et relayés par les médias. Elle nourrit les esprits des signes et modèles qui la servent grâce à l’industrie du divertissement.

Dans les sociétés dites démocratiques, elle repère et désigne ses champions, façonne leurs politiques, oriente leurs programmes avant de les faire adouber par les électeurs afin de mettre en application ses choix politiques et stratégiques dans une parodie de démocratie.

Aujourd’hui, au moins 2 des 11 candidats en compétition pour recueillir nos suffrages sont tout entiers au service de cette idéologie : François Fillon, qui incarne la poursuite du vieux modèle ultralibéral tel qu’il a été appliqué en Europe et aux Etats-Unis depuis 4 décennies. Et Emmanuel Macron, qui en constitue la poursuite sous les traits d’une apparence de renouvellement.

La promesse que le candidat d’En Marche ! entend incarner de redéfinir l’offre politique en dépassant le vieux clivage droite-gauche n’est nullement le fruit du hasard ni un simple slogan de campagne. C’est en vérité la résultante d’une stratégie conçue et appliquée de longue date par les stratèges néolibéraux américains. Ceux-ci avaient repéré très tôt ses talents et misé sur le potentiel de ce jeune énarque dont ils ont facilité l’accession éclair vers les plus hautes sphères de l’Etat, après une « formation » aux arcanes du libéralisme au sein de l’administration des Finances puis comme directeur-associé d’une grande banque d’affaires*.

La candidature d’Emmanuel Macron n’est donc aucunement la résultante d’une ambition ni de ses seuls mérites personnels. C’est une option préparée de longue date et qui demain permettra si le peuple lui offre ses suffrages d’accéder au pouvoir et d’appliquer une politique, qui loin de renouveler quoi que ce soit constituera le parfait prolongement des 3 mandats précédents, de Jacques Chirac à François Hollande.

La campagne inédite à laquelle nous assistons depuis 4 mois s’est construite sur le rejet des candidats traditionnels, mis-à-part François Fillon, dont les affaires n’auront pas réussi à ruiner le crédit auprès de l’électorat conservateur.

Elle s’est aussi orientée autour d’un nouveau clivage qui désormais oppose des candidats libéraux (« pro-système ») et des candidats qui contestent le modèle dominant et en proposent des alternatives plus ou moins réalistes : Benoît Hamon pour la gauche du Parti Socialiste, Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche, et Marine Le Pen pour le Front National.

Cette dernière séduit des électeurs déboussolés, excédés par le carriérisme et les mensonges des politiques traditionnels, inquiets des dérives de la mondialisation, l’immigration incontrôlée, la montée des extrémismes religieux et la menace terroriste. Prêts à adhérer à cette vision d’une France repliée sur elle-même, jalouse de son identité, et lancée dans une aventure qui romprait avec ses partenaires européens et ferait fi des bouleversements planétaires. Une perspective qui loin de nous protéger, précipiterait notre pays vers une faillite et un déclin assurés.

Benoît Hamon incarne à l’inverse un projet plus apaisé, résolument humaniste et par bien des aspects antinomiques des intérêts qui entendent pérenniser le modèle dominant. Il paye aujourd’hui le prix d’une campagne pas assez offensive ni suffisamment audible, en proie à des assauts incessants. Son projet a en effet été sans cesse minimisé, décrédibilisé, caricaturé en une « utopie irréaliste » portée par un candidat accusé d’être trop frondeur, isolé et incapable de rassembler son propre camp.

Jean-Luc Mélenchon séduit par son verbe mais son programme fait peur à beaucoup. On le décrit comme un crypto-communiste aux sympathies coupables pour des dictateurs latinos comme Chavez ou Castro, aux complaisances impardonnables pour Poutine voire le régime de Bachar El Assad.

Au-delà de ces raccourcis parfois fondés, souvent déformés, qui appellent plus d’esprit de nuance envers une personnalité complexe, la candidature de Jean-Luc Mélenchon cristallise des mécontents qui refusent la poursuite d’un modèle voué à l’échec, qui a depuis longtemps montré ses limites et son incapacité à endiguer les crises ; mais aussi des électeurs qui ne se résolvent pas à tourner le dos au monde ou à l’Europe en désignant des boucs émissaires et en divisant davantage les Français.

Cependant, au-delà de l’expression de ces mécontentements légitimes, le programme du candidat de La France insoumise incarne une toute autre vision du monde et de la France. Que ses opposants s’empressent de caricaturer en la décrivant comme irréaliste, dangereuse voire suicidaire. Mais qui par bien des aspects préfigure ce que sera le monde de demain s’il consent à s’inventer un autre avenir.

L’écologie en est l’un des piliers majeurs : elle est au cœur du programme de Jean-Luc Mélenchon, dont on peut gager que la conversion récente n’est pas qu’un simple artifice de façade destiné à renouveler le chant de l’internationalisme trop daté. Beaucoup d’idées inspirées par des experts sont réellement innovantes. Elles ont été pour certaines appliquées avec succès dans d’autres pays qui ont acté le tournant de la transition écologique et initié d’autres politiques de développement.

Les chances sont nombreuses en termes de recherche et d’innovation, d’économie alternative et de créations de nouveaux emplois, associées à une volonté de renforcer notre système de protection sociale au bénéfice des plus démunis.

Mais au-delà de la substitution d’un modèle ou d’une économie à une autre, c’est un véritable basculement de conscience qu’il permettrait d’opérer. La France est un pays qui jouit d’un réel dynamisme et d’un formidable potentiel intellectuel, culturel et d’innovation, hélas souvent occulté par sa coupable propension au déclinisme nombriliste.

Quant à la volonté de redéfinir les règles de fonctionnement d’une Europe à bout de souffle, totalement vendue aux intérêts des lobbies libre-échangistes, gageons que la France si elle se tient fermement déterminée à entraîner ses partenaires vers un aggiornamento de ses valeurs et de la règle du jeu européen, pourrait reprendre à l’Allemagne le rôle de moteur de l’Europe et réorienter celle-ci vers un avenir plus en phase avec les aspirations de ses peuples. En redonnant le primat à la justice sociale, à l’harmonisation des règles économiques et fiscales, en redessinant les axes de notre politique internationale commune. Ce que le non majoritaire à la Constitution européenne confisquée par le Traité de Lisbonne n’avait pas pu entériner.

Nous voici donc face à un choix crucial, qui est sans doute le plus important que nous ayons à faire depuis la Libération. Car il définira sans doute les contours de notre avenir commun pour les décennies à venir.

Ne cédons pas aux sirènes du marketing et aux mensonges des maîtres-chanteurs. Ne nous laissons pas abuser par des discours de façade destinés à nous endormir pour demain mieux nous asservir. Ni par des peurs qui nous feraient choisir par défaut un candidat inexpérimenté et sous influence en espérant échapper au cataclysme d’une France qui ferait bégayer l’Histoire en la renvoyant à ses pires démons.

Il nous reste 4 jours pour nous déterminer.

Soyons lucides mais aussi audacieux.

Misons sur l’expérience, la culture et le sens de l’Histoire, le pari du partage dans un monde ouvert et non menaçant ou replié sur lui-même : toutes ces qualités qui à l’évidence inspirent le candidat Mélenchon. Oublions ses aspérités qui dérangent et offrons-lui au moins la chance d’amender ses égarements en misant sur la sagesse et le pragmatisme mûris par l’expérience.

L’alternative qui s’offre aujourd’hui à nous est simple : nous entêter sur une voie qui conduit immanquablement à précipiter la ruine de notre humanité et de nos valeurs universelles, ou redonner le primat à l’imagination, à l’ambition et à l’initiative collectives, à l’humain, et acquiescer enfin au changement de paradigme conscientiel et civilisationnel qui nous ouvre les bras.

Bonne semaine. Et bon vote !


*Pour ceux qui douteraient de ces affirmations, lire cet article très objectif, factuel et éminemment sourcé écrit par un observateur expert en géostratégie : Macron ciblé par la CIA ?

Où va la France ?

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Une campagne inédite faite d’incroyables rebondissements : 2017 rompt avec les élections plan-plan de ce début de siècle. Mis à part le choc du 21 avril, 2002, 2007 et 2012 avait rejoué l’éternel sketch franchouillard d’un affrontement droite-gauche sans grande surprise, avec un favori désigné à l’avance par les sondages.

Cette fois-ci la politique fait concurrence à la téléréalité : chaque journée apporte son lot de scoops et de revirements.

On ne peut que s’en féliciter, car c’est la preuve d’une vitalité et d’un regain d’intérêt pour une politique qu’on disait désertée par les Français sinon pour ouvrir un boulevard tapi de ressentiments à un Front National bravache.

Pourtant la campagne de 2017 ressemble plus à un spectacle de catch qu’à un débat d’idées.

Le « renouveau » que certains prétendaient incarner de façon factice, les Bruno Lemaire et Emmanuel Macron, s’invite sous le mode de l’ultra-violence et des règlements de compte plus que du jeunisme béat.

Faut-il s’en inquiéter ? Ou faut-il y voir plutôt le signe que la France est enfin entrée dans le 21e siècle ? Les idéologies sont mortes, les ficelles de comm à la Séguéla ne dupent plus le gogo, les Français pensent (enfin, certains…), surfent sur les réseaux sociaux, comparent, twittent. Le voile tombe et les saltimbanques sont débarqués de scène les uns après les autres.

Mais où va la France ?

Le mythe de l’homme providentiel et du monarque président, hérité du fondateur de la Ve, a du plomb dans l’aile. Sarkozy fut l’ultime fossoyeur du gaullisme et Hollande celui du socialisme.

Reste la querelle des technocrates et des gérants de PME, qui veulent appliquer à une France moribonde des remèdes de médecins-bourreaux : qui la saignée libérale, qui l’assistance respiratoire.

Ou bien la fuite en avant vers un national-socialisme relooké, en réponse aux angoisses du terrorisme et à la fragmentation communautaire.

Que reste-t-il des candidats d’hier ?

La fin de règne exsangue et les primaires LR ont enfin congédié les deux rivaux les plus détestés : Hollande et Sarkozy. Symboles d’une façon égocentrique, cynique et carriériste de conquérir le pouvoir et de l’exercer, fondée sur l’imposture permanente et le mensonge assumé.

Juppé « « le vieux sage » qu’on donnait président depuis au moins 2 ans s’est fait coiffé par un autre ex-premier ministre d’une médiocrité abyssale, devenu en quelques jours le chantre de la morale conservatrice et de l’ultralibéralisme le plus passéiste. Le masque de la vertu n’a pas tenu 2 mois et Tartuffe se voit aujourd’hui contraint de fuir à Varennes pour échapper à la guillotine.

Défait aux primaires, Valls a payé pour la politique de Hollande rejetée par une écrasante majorité de Français, notamment à gauche. La fermeté face au terrorisme et les grandes harangues post-Charlie ont finalement peu joué face à la Loi El Khomri, à la déchéance de nationalité, à la capitulation face à l’Allemagne et au sentiment de trahison.

La victoire de Hamon aux primaires a confirmé la fracture entre un électorat de gauche et le mythe de la « social-démocratie à la française », abâtardie en libéralisme social de type blairiste qu’ont imposé Hollande et ses ministres en opposition à sa propre campagne.

Mais malgré son manque de sincérité perceptible dans ses discours, le procès fait à Valls est assez injuste. Car s’il a appliqué une politique qu’il soutenait, il n’en était pas le véritable inspirateur. L’éminence grise de Hollande, c’était Macron. Un conseiller parachuté par le système pour infléchir la politique économique de la France à son avantage. On connaît la suite…

C’est pourquoi la campagne de Macron ne résistera pas à la confrontation adverse : elle ne tient que parce qu’il s’est fabriqué une image de chevalier franc-tireur en marge des appareils enveloppé de flou artistique, de hashtags branchouilles et d’effets de tribune : un pur mythe pour bobos !

Ajouté aux affaires et à son curieux rapport à l’argent public qui ne manqueront pas de le rattraper, et malgré l’ardeur servile des médias à entretenir le mirage, la bulle Macron explosera tôt ou tard. Surtout face à Marine Le Pen, qui ne manquera pas de le dynamiter au premier face-à-face.

Le succès de Benoît Hamon en revanche est davantage dû à un effet d’aspiration qu’à une adhésion franche à son programme, innovant mais immature, sinon sur le mode de la rupture. Un programme orienté vers les jeunes et sans doute conçu comme un premier étage de fusée en vue des présidentielles de 2022.

Voilà donc pourquoi Hamon doit rapidement s’il veut gagner se tailler un costume de président. Rassembler. Mais aussi s’inventer un style. Se démarquer de l’image de jeune-homme frondeur, de rebelle centrifuge « à la gauche de la gauche » (ce qu’il n’est pourtant pas si l’on regarde son parcours…) et d’utopiste rêveur comme on le dit souvent.

Ses idées sont bonnes même si elles rompent radicalement avec une doxa imposée depuis 50 ans comme le seul choix possible. Mais ces idées sont en décalage avec les habitus thématiques et rhétoriques français. Elles séduisent les jeunes, les déclassés et ceux qui rêvent d’un autre monde possible, mais il leur manque un ancrage et une articulation plus nette avec les attentes du « pays profond ».

Quant à son image, à l’inverse des saillies baroques du bouillonnant tribun Mélenchon, elle pâtit à l’évidence d’un déficit de « visuel » et de maîtrise de la mise en scène. Contrairement à ses challengers Mélenchon et Macron. Ses premiers meetings devant un fond grisâtre laissent une impression fadasse, malgré un ton énergique et convainquant et l’aura d’outsider surprise dont il bénéficie.

Est-ce à craindre que Marine Le Pen pourrait briser le plafond de verre qui l’empêche aujourd’hui de rassembler plus de 50% des suffrages ?

Ou bien faut-il s‘attendre à une candidature Bayroux de dernière minute pour mettre tout le monde d’accord au centre et débusquer l’imposture du jeune banquier devenu Pinocchio ?…

presidentielle-2017

Tout est possible. Et on peut aisément parier que cette campagne nous tiendra en haleine jusqu’au bout.

Si l’on est vite sorti de la petite escrime des comptables opposant leurs programmes, on a perdu en profondeur et en débat d’idées.

Sauf que les « valeurs » chères aux candidats s’invitent par les commodités : face aux relents d’imposture, de tromperie, de mépris et d’injustice qui suintent derrière le camouflage des faisans déplumés, le peuple réclame des têtes et des comptes, plus de morale et plus de justice. C’est la grande lessive !

Espérons que ce lynchage finira par rehausser le débat au lieu de profiter au bain d’acide lepéniste.

Faute d’une grande vision et d’un grand dessein, celui ou celle qui l’emportera sera le candidat qui aurait su incarner cette aspiration du peuple à être entendu, à maintenir son rang dans le monde et dans l’Histoire et non seulement son orgueil illusoire de grande nation, à dialoguer avec force face à ses partenaires dans un monde chaotique mais interdépendant, et surtout à dégager du sens vraiment actuel, cohérent et pertinent, à porter un projet humain et serein pour l’Europe et pour le monde, et non seulement à œuvrer pour la croissance, les emplois ou une balance excédentaire.