« Tu veux jouer avec mon zizi ?… » L’hypersexualisation des enfants et les objectifs de l’OMS sur l’éducation sexuelle à l’école

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L’hypersexualisation des enfants liée à la volonté affichée des institutions mondialistes comme l’ONU ou l’OMS de développer des programmes d’éducation sexuelle afin d’initier les jeunes enfants à la sexualité des adultes pose de très graves problèmes.

Cet objectif qui se développe depuis une quinzaine d’années est notamment repris dans les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe[i], un document publié par le Bureau européen de l’OMS.

Tous les pays membres de l’OMS (198 pays) sont concernés. Notamment des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Suisse ou la France, déjà très avancés sur cette voie.

Voici quelques exemples de ces dérives, résumés à partir du cas de la Suisse, et commentées lors d’une conférence de Chloé Flammery, lanceuse d’alertes suisse, qui a réuni des parents à Genève le 9 mars 2024[ii].


De nombreux médias et lanceurs d’alertes s’en émeuvent depuis que l’ONU et l’OMS ont lancé un programme « éducatif » en direction des enfants.

Ce programme ambitieux et très controversé vise à banaliser une sexualité sans tabous, à enseigner et promouvoir les nouvelles identités sexuelles, la transition de genre, et toutes les pratiques sexuelles dès le plus jeune âge, à partir ce la notion originale et très contestable des « droits sexuels de l’enfant ».

Ce programme s’inscrit dans une optique globale de « santé publique« , une priorité qui selon l’OMS concerne l’ensemble de l’humanité et dont la mise en œuvre relève de l’autorité des gouvernements de chaque pays membre.

Ce programme s’adresse à tous les enfants scolarisés à partir de l’âge de 3 ans. Il est appliqué au niveau des crèches, des maternelles et des écoles publiques de chaque pays, incluses d’office dans ce programme via les ministères concernés, sans l’accord des parents ni des associations de parents.  

Son objectif est d’éduquer les enfants à la sexualité dès le plus jeune âge, de leur permettre un apprentissage pratique et théorique du plaisir sexuel grâce à des enseignements, des jeux de rôles et des mises en scène « ludiques » dans les écoles, de les sensibiliser à la théorie du genre, de les inciter à s’interroger sur leur identité sexuelle et leur désir supposé d’en changer. Et ce à un âge prématuré où selon les pédiatres ces questions ne se posent pas à eux.

Il s’appuie sur la notion récurrente d’inclusivité, une notion reprise dans de nombreux documents de l’ONU, comme l’Agenda 2030 et les 17 Goals. Cette notion vise à justifier la promotion des identités sexuelles non genrées, comme le transsexualisme, la non-binarité, le pansexualisme, etc, en prévenant toute discrimination à l’égard des minorités sexuelles.

Les nombreuses brochures officielles diffusées auprès des enfants pour illustrer ces programmes d’éducation sont soutenus et financées par des organismes officiels comme l’OMS, le planning familial, d’autres organismes publics et certaines officines privées de « santé sexuelle », une nouvelle notion inscrite dans le droit suisse depuis 2015.

Ces brochures comprennent des messages et des dessins très explicites mettant en scène des organes génitaux d’adultes et des actes sexuels entre adultes. Elles visent à « éveiller » l’enfant au sexe et au plaisir, à l’inciter à explorer son corps et le corps des autres, en banalisant toutes les pratiques sexuelles. Y compris l’usage de sex-toys, les relations homo- ou bisexuelles et les relations avec une personne trans, et implicitement les relations sexuelles entre un enfant et un adulte dès lors que l’enfant est supposé demandeur[iii].

Elles s’appuient pour justifier cela sur le principe des « droits de l’enfant » (au plaisir), en abolissant toute notion psychologique de tabou sexuel ou de structuration psychique de l’enfant fondée sur un équilibre entre permissions et interdits. Et en faisant du désir (supposé) de l’enfant et son incitation au plaisir des absolus.

Suite aux recommandations de l’ONU et de l’OMS, le changement officiel de sexe à l’état civil est autorisé en Suisse depuis le 1er janvier 2022, sur un mode purement déclaratif et sans nécessiter de transition sexuelle préalable. Tout adulte ou enfant à partir de 12 ans peut en faire la demande sans autorisation de ses parents. Il lui suffit de remplir un simple formulaire et de payer 75 FS.

En Suisse, on enseigne dans les crèches la masturbation aux très jeunes enfants. Avec des espaces pour « jouer au docteur », où ils sont encouragés à se masturber ensemble lors d’« explorations corporelles sensorielles » prétendument « sécurisées » car sous la supervision d’un adulte[iv].

Dans un sondage réalisé parle média 24 Heures dans le Canton de Vaud, 65% (seulement) des personnes interrogées se disaient « choquées par ces jeux sexuels à l’école ».

En France, on assiste exactement aux mêmes dérives, largement rapportées par certains médias et des parents impuissants. Notamment des collectifs comme Les mamans louves ou Les papas loups, qui interviennent régulièrement en milieu scolaire sur de nombreux sujets, et qui tentent désespérément d’alerter l’opinion et les pouvoirs publics.

Ils se heurtent souvent à l’obstruction de ces derniers, largement promoteurs de ces dérives. On se souvient des polémiques qui ont entouré l’ex-ministre de l’Education nationale Pap NDiaye, un idéologue du wokisme importé des Etats-Unis, un ardent promoteur de la théorie du genre et de cette nouvelle « éducation sexuelle » enseignée depuis dans nos écoles.

Certains parents, éducateurs, enseignants, pédiatres, psychologues, médecins et associations voient dans ces dérives un réel danger à court et long terme pour les enfants concernés, et une promotion à peine voilée sinon une légalisation de la pédophilie.


Pour aller plus loin sur les fondements historiques de cette idéologie :
Vidéo « L’Education Sexuelle des Enfants à l’Ecole par l’OMS grâce au Gentil Monsieur Alfred Kinsey » avec des interventions de Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé


[i] https://shop.bzga.de/pdf/60059506.pdf

[ii] https://crowdbunker.com/v/NhYWD6ZBpU

[iii] A noter que l’âge légal du consentement en Suisse pour des relations entre un enfant mineur et un adulte est officiellement de 16 ans. Les relations sexuelles entre enfants sont quant à elles légales, tant que l’écart d‘âge entre les deux partenaires ne dépasse pas 3 ans. Ce qui autorise implicitement les rapports sexuels entre un adolescent mineur ou un adulte avec un mineur non pubère.

[iv] Expériences réalisées notamment dans des crèches à Zurich et rapportées par le magazine Blick :
https://www.blick.ch/fr/news/suisse/stimuler-lexpression-sexuelle-des-tout-petits-plusieurs-creches-suisses-proposent-des-salles-de-masturbation-aux-bambins-cest-meme-encourage-id19340162.html

Le sexe des anges : Comment parler de sexualité à nos enfants

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Autrefois les enfants n’avaient pas de sexe. Ils étaient comme des anges. Comme sur ces tableaux de la Renaissance, où les petits angelots ont bien un petit kiki, mais ne s’en servent jamais puisque comme chacun sait « les anges n’ont pas de sexe ».

La réalité était tout autre. Dans les campagnes les marmots étaient vite informés des choses de l’amour. On vivait à dix dans la même chambre, cette promiscuité ne ménageait pas longtemps les mystères de la vie intime. Et puis il suffisait de regarder les animaux de ferme besogner pour comprendre que les filles ne naissent pas dans les roses ni les garçons dans les choux…

L’homme urbain et moderne a depuis été dénaturé par la morale bourgeoise et les ravages des maladies vénériennes, la séparation des individus et des familles en pièces et appartements dans les grandes villes, l’invention de l’hygiène par les médecins et urbanistes au 18e siècle, et celle de la sexualité par les psychiatres au 19e siècle, la fermeture des bordels au début du 20e siècle, les rigueurs de la Grande guerre puis celles de l’Occupation. Il a acquis plus de distance avec la zizilogie.

Jusqu’au milieu des années 1960, pudeur et réserve étaient de mise. On ne parlait pas de sexe, surtout en présence des enfants. Et quand on le faisait, on ne s’en vantait pas publiquement, sinon dans les corps de gardes, les estaminets où les ouvriers allaient pisser leur bière, parfois entre sportifs après le match. Et encore, toujours en respectant quelques règles élémentaires de bienséance. Ou alors dans les cabarets, la nuit, pour en rire. Ou dans ces refrains interlopes de chansonniers bien grivois.

Alors parler de sexe à l’école, voilà une idée bien inconvenante qui rendrait ivres de rage nos aînés.

La question de l’éducation sexuelle dans les écoles de la République semblait depuis 50 ans un fait acquis dont on ne souciait plus. Qui allait avec le progrès des mœurs et des idées.

Depuis quelques années, elle suscite à nouveau des débats passionnés. Notamment depuis cette rumeur selon laquelle, sous l’impulsion de Najat Vallaud-Belkacem alors ministre de l’Education nationale de François Hollande, l’Etat se serait mis en tête depuis 2015 d’enseigner cette fameuse théorie du genre aux jeunes enfants du primaire.

Théorie qui serait évoquée par des intervenants issus du milieu LBGT. Et même parfois illustrée sous la forme de jeux de rôles ou de sketches humoristiques réalisés par des drag queens dans les maternelles.

Le débat a pris ces dernières années une tournure plus dramatique, et les avis se sont durcis avec la diffusion de l’idéologie woke venue des Etats-Unis, dont le ministre actuel de l’Education Pap Ndiaye est un fervent défenseur.

Au cours des décennies 1980 à 2010, la France a connu comme la plupart des pays occidentaux de grandes avancées concernant les droits des minorités sexuelles : dépénalisation de l’homosexualité par François Mitterrand en 1982, retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS en 1993, vote du Pacs en 1999, puis du mariage pour tous en 2013, pénalisation de l’homophobie, reconnaissance de l’homoparentalité avec un statut juridique et des droits pour le second père ou la seconde mère au sein d’une famille homoparentale, droit à l’adoption pour les femmes et les hommes célibataires (homosexuels notamment), ainsi que pour les couples de même sexe…

Les progrès de la science ont permis l’ouverture des techniques de PMA aux femmes lesbiennes qui souhaitent avoir un enfant en recourant à l’insémination artificielle, dans le cadre d’une famille monoparentale ou homoparentale.

Ces avancées posent cependant des problèmes juridiques et éthiques.

Ainsi la question épineuse de la GPA s’enlise entre des préjugés et des revendications qui empêchent à un débat éthique, sociétal et juridique d’être sereinement posé, tout en privilégiant l’intérêt et les droits de l’enfant sur ceux de l’adulte.

Depuis 10 ans, il existe en France de plus en plus d’enfants qui sont nés d’une GPA réalisée dans un pays où cette technique est légale, qui sont élevés et scolarisés comme n’importe quel autre enfant. Sauf qu’ils n’ont aucun statut. Pas plus que leur père biologique ou la mère porteuse. Ce qui soulève d’immenses problèmes juridiques, et constitue une grave injustice.

D’un autre côté, une frange ultra marginale de militants LGBT s’engagent dans une surenchère pour réclamer toujours plus de droits et de reconnaissance, avec des méthodes toujours plus agressives et des objectifs de plus en plus absurdes.

Avec la diffusion très rapide de cette idéologie woke venue des universités d’Amérique du Nord dans les milieux universitaires et politiques d’extrême gauche (comme EELV ou LFI), de nouveaux activistes ont aujourd’hui remplacé ceux issus du mouvement gay et lesbien qui avaient porté des projets de réforme dans les années 1990-2010. Avec une offensive militante redoublée pour forcer la société à reconnaître de prétendues nouvelles minorités.

Ces minorités supposées qui réclament à leur tour une visibilité, une reconnaissance de l’ensemble de la société, et des droits spécifiques, se fondent sur de nouvelles identités sexuelles, souvent définies à partir de la notion de genre, sa négation, des orientations ou pratiques sexuelles marginales : queers, transgenres, non-binaires, androgynes, intersexes, asexuels, plurisexuels, autosexuels…

La violence qui caractérise ces militants s’accompagne, selon les canons de l’idéologie woke, d’une remise en cause radicale de la majorité hétérosexuelle, qualifiée par essence de dominante, répressive, persécutrice.

Selon cette religion woke et son credo proprement terroriste, le groupe majoritaire symbolisé par l’homme blanc hétérosexuel cisgenre (dont le genre masculin coïncide avec son sexe mâle) constitue par sa simple existence un scandale inadmissible, et doit être éliminé pour laisser les minorités opprimées exister. Ceux qui ont le tort d’appartenir à cette catégorie honteuse sont systématiquement accusés de discrimination envers les autres minorités. De ce fait, ils sont sommés d’expier leur faute en cédant leur place, et en s’inclinant devant toutes les revendications de ces minorités.

Selon cette théorie du genre souvent invoquée pour justifier des identités et les revendications qui leur sont liées, le genre n’aurait aucun lien avec le sexe biologique – mâle, femme ou hermaphrodite – d’un enfant à sa naissance. Le genre – masculin, féminin ou autre – est une construction sociale, qui renvoie à des stéréotypes culturels propres à un groupe ou une société.

Par exemple le fait que les petits garçons soient habillés en bleu et les petites filles en rose relève d’une construction et des stéréotypes sociaux. Ce qui est vrai. Idem pour les femmes qui s’habillent en jupe et chemisier, et les messieurs en costume cravate. Ou pour certains métiers injustement « genrés », comme pilote de ligne, maçon ou pompier réservés aux hommes, et infirmière, femme de ménage ou nourrice réservés aux femmes.

Selon les partisans de cette théorie, le genre est donc la résultante de déterminismes sociaux, qui doivent être contestés et modifiés au nom d’une approche libertaire et égalitariste : chacun doit pouvoir choisir s’il souhaite s’identifier comme un homme, une femme, ou aucun des deux. Et ce dès le plus jeune âge. On peut donc très bien être de sexe mâle, avoir un pénis entre les jambes, mais s’habiller, se maquiller et se comporter de façon à être identifié socialement comme une femme. Et même comme la « mère » de ses enfants.

Selon cette théorie, choisir son genre est un droit inaliénable pour tous. Puisque le genre procède d’une construction, il peut donc relever d’un choix personnel, lequel peut varier au fil de la vie. On peut donc tout à fait légitimement changer de genre, sans pour autant avoir besoin de changer de sexe (par une opération en plusieurs étapes, longues, risquées, douloureuses et coûteuses). Ou changer partiellement de sexe en s’injectant des hormones pour se faire pousser des seins, en faisant peu à peu disparaître tous les traits apparents d’un homme, en féminisant son allure, mais tout en conservant un pénis pleinement fonctionnel.

Ce qui conduit à des situations particulièrement abracadabrantesques lorsqu’un individu né de sexe masculin, qui a entamé une transition pour devenir en partie une femme, décide d’avoir un enfant avec une « vraie femme ». Enfant dont il sera à la fois le père biologique, et la 2e mère en tant que parent dans un couple lesbien composé d’un homme et d’une femme.

Casse-tête juridique accru s’il revendique le droit d’être reconnu juridiquement comme la mère de cet enfant, bien qu’il soit toujours un homme déclaré comme tel à l’état civil, et le géniteur de cet enfant…

Une précision importante concernant cette théorie du genre qui donne des maux de tête aux juristes et fonctionnaires d’état civil : bien qu’elle soit souvent invoquée par ses partisans comme par ses détracteurs, cette théorie n’a tout simplement jamais existé !

En effet, il existe depuis les années 1950, aux Etats-Unis d’abord puis dans bon nombre d’universités européennes qui possèdent des départements de sciences sociales spécialisés en gays & lesbian studies, des études de genre, souvent intégrées dans les cursus de sociologie ou de psychologie.

Il existe également beaucoup de théories, et non une seule, souvent concurrentes, élaborées à partir des années 1970, qui tentent de comprendre et de rationaliser l’appartenance à un genre ou à une orientation sexuelle, déterminée selon différentes visions : essentialiste – on « naît » homme ou femme, comme on « naît » hétéro ou homosexuel, en référence à une essence. Et d’autres qui s’appuient sur une approche existentialiste ou constructiviste : on « devient » homme ou femme, comme on « devient » hétéro ou homosexuel.

Cette seconde approche tend à remettre en cause les stéréotypes de genres, à savoir les modèles acquis liés à un genre ou un autre dans une société.

Inspirées des travaux du philosophe Michel Foucault, très enseigné aux Etats-Unis et qui a inspiré de nombreux théoriciens LGBT, mais aussi de Gilles Deleuze, ces théories encouragent une relecture critique, une déconstruction des modèles sociaux liés au genre. Avec une ambition de libérer les personnes concernées de l’assignation à un genre défini de l’extérieur par les discours, ou à des stéréotypes que la société leur impose. Par exemple le fait qu’un homme ne doive pas pleurer, ou qu’une femme ayant une allure masculine serait nécessairement une lesbienne.

C’est sur ce principe que se fondent les militants actuels du wokisme, comme les trans ou les non-binaires, pour promouvoir cette vertu émancipatrice que constituerait la possibilité selon eux de reconstruire son identité individuelle pour la faire correspondre à ses propres désirs ou à sa véritable identité.

Changer de sexe, totalement, en partie ou juste en apparence, n’est donc pas une névrose, un artifice, un scandale, ni même un choix justifié pour faire coïncider le sexe biologique avec le sexe psychique d’un individu en souffrance (selon une théorie ancienne du transsexualisme). C’est juste un libre choix personnel, tout à fait respectable, et évolutif selon la perception fluctuante que l’on a de sa propre identité.

Le problème devient plus épineux quand la science s’avère capable de répondre aux moindres caprices d’une personne qui entend changer de sexe comme de chemise.

Il devient encore plus problématique quand ce choix est reconnu également chez un enfant en maternelle ou à l’école. Notamment ces nombreux petits garçons qui jouent à la poupée, mettent les jupes de leur maman, et assurent à leurs parents déconcertés qu’ils sont des filles.

Quelle doit être l’attitude juste des parents ? Les dissuader au risque de les traumatiser ? Les encourager à se prendre pour des filles, voir leur parler de transition, au risque de les enfermer dans des croyances dictées par leur imaginaire, et non par leur nature profonde ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en cette matière, l’Etat a totalement démissionné de son rôle éducatif et normatif. Lequel ne consiste pas seulement à enseigner des connaissances, des savoirs et des savoir-faire (pour devenir rapidement un employé bien adapté au monde du travail), mais à transmettre des repères communs à toute une génération, des modèles, des valeurs qui façonnent la vie en société, à développer dans l’esprit des futurs citoyens la raison et l’esprit critique, et permettre aux individus de s’identifier comme membres à part entière d’un même corps, d’une même Histoire, d’un même destin communs : le pays, la nation, la République… Sans parler de Fraternité.

Il est donc urgent de clarifier ce que nous entendons enseigner à nos enfants. Sans céder aux effets de mode ni aux chantages de tel ou tel lobby ou minorité.

On doit sur ce sujet comme sur d’autres veiller à conserver un jugement éclairé et nuancé. Ne pas se contenter d’a priori, de formules plaquées ou de jugements de valeurs. Ne pas se cabrer non plus à l’idée qu’on doive aborder dès l’école le sujet de la sexualité.

La question est comment on le fait, qui en est chargé, avec quels outils, quels discours, quel agenda. Et surtout pour quoi et au nom de quoi.

Il faut rappeler que l’éducation sexuelle a été introduite dans les lycées français dès le milieu des années 1970.

Malgré l’émoi et la polémique relative que cette innovation suscita à l’époque, elle fut rapidement considérée comme un progrès. Et même un soulagement pour beaucoup de parents inquiets des évolutions rapides de la société, de la libération des mœurs et des discours, en particulier à la télévision qui s’introduisait dans tous les foyers. Des parents souvent gênés d’aborder à la maison le sujet de la sexualité avec leurs enfants. Que ce soient les petits qui demandent « comment on fait bébés ? », ou les plus grands à l’approche de la puberté.

Il faut rappeler que dès 1947, l’inspecteur général François présidait un comité d’études sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire.

Il faut rappeler aussi ce contexte particulièrement éruptif de la libération sexuelle au cours des années 1960-1970, après deux décennies bien sages marquées par la morale « bourgeoise » des années gaullistes, et le poids toujours très grand de l’église catholique sur la société, notamment en milieu rural. Tout cela a subitement volé en éclats sous les pavés de Mai 1968. Toute une génération de jeunes adultes épris de liberté et de révolution sexuelle, mais aussi beaucoup d’adolescents qui faisaient leurs premières expériences sexuelles plus tôt que leurs aînés, furent profondément marqués par ce bouleversement.

L’apparition de la pilule contraceptive en 1968, le vote de la loi Veil sur l’IVG en 1974, ont bouleversé le rapport des hommes et des femmes à leur corps, à l’autre, à la sexualité, à la procréation, à la filiation. Ils ont changé durablement les liens entre les ados et leurs parents, la vision de la famille, des rôles respectifs entre hommes et femmes, de la société et de l’avenir en général.

On est aujourd’hui revenu des excès de cette époque, où toutes les expériences étaient indifféremment encouragées par l’idéologie freudo-marxiste et libertaire dominante, où l’individu et ses aspirations les plus excentriques sont soudainement devenus le cœur des préoccupations existentielles et sociétales, rapidement récupérées par le marketing, son mirage consumériste et hédoniste.

Dans ce contexte, il paraissait essentiel que l’école de la République jouât son rôle, pour préparer les jeunes à la découverte de la sexualité et à leur vie d’adultes. Mais aussi pour confirmer ce mouvement vers le Progrès, libérant la parole sur le sexe, y compris chez les jeunes générations.

La célèbre émission Lovin’ Fun avec ses animateurs vedettes Doc et Difool, conçue pour un jeune public et diffusée sur Fun Radio à partir de 1992, son style décalé, sa grande liberté de parole, son ton provocateur, était l’héritière directe de ce mouvement de libération des mœurs et de la parole sur le sexe, initié dans le sillage de Mai 1968.

A l’époque où fut introduite l’éducation sexuelle dans les lycées, une grande disparité régnait entre des familles très traditionnelles, où la sexualité demeurait un sujet tabou, où les mères n’osaient pas parler des règles à leurs filles, ni des choses de l’amour ou des garçons, et des familles beaucoup plus libérales, où le sujet était abordé de façon libre entre la poire et le fromage.

En classe de 6e, lors de deux heures consacrées à l’éducation sexuelle, le prof de sciences naturelles était chargé d’enseigner la reproduction aux jeunes lycéens, sous un angle strictement anatomique et scientifique. Y compris celle des mammifères bipèdes. Avec des croquis détaillés au tableau des appareils reproducteurs masculin et féminin. Ce qui plongeait les profs dans un grand embarras, et faisait hurler de rire les ados.

En 5e, deux parents d’élèves volontaires étaient chargés d’intervenir en classe pour animer une heure de présentation et d’échanges consacrés à la sexualité. Avec des sujets comme la puberté, la sexualité des adolescents et des adultes, les premières expériences sexuelles, la contraception, les maladies sexuellement transmissibles, le couple, les enfants… Quelques questions-réponses gênées sur la masturbation, les préliminaires, le coït, la grossesse, les préservatifs…

Bien entendu à cette époque, et jusqu’à l’apparition du sida qui a chamboulé de façon dramatique le paysage sexuel français en forçant sous la pression d’associations d’aides aux malades comme Aides ou Act Up la parole à se libérer au nom d’un impératif de santé publique, pas question d’aborder les « déviances sexuelles » : homosexualité, lesbianisme, bisexualité… : silence radio !

Idem pour la pédophilie. Bien que punie par la loi, elle était encore dans les années 1970-1980 plus ou moins tolérée, et même revendiquée par certains (Daniel Cohn-Bendit par exemple) comme une pratique sexuelle alternative. Les théories audacieuses du psychanalyste Wilhelm Reich sur la sexualité infantile, très en vogue parmi les hippies et intellectuels de Mai 1968, étaient passées par là. La sexualité avec des enfants était même assez bien vue dans certains milieux littéraires ou « branchés ». Invité d’Apostrophes à une heure grande écoute, le romancier Gabriel Matzneff l’avait souvent évoquée dans ses livres. Comme autrefois André Gide, ou plus tard le futur Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

L’âge de la majorité secuelle était encore fixé à 18 ans. Quant à l’homosexualité, « ce douloureux problème« , elle était encore largement taboue, officiellement passible d’arrestation et d’emprisonnement, même entre adultes consentants.

A l’époque d’internet, les enfants sont désormais exposés dès le plus jeune âge à la sexualité des adultes, par le biais de la pornographie. A 6 ans, la plupart des enfants savent déjà tout de la sexualité. Alors qu’après la guerre, beaucoup d’adolescents de 15 ou 18 ans en ignoraient encore presque tout.

L’Education nationale doit donc continuer à honorer son rôle, et s’appliquer à parler de sexualité aux enfants pour répondre à leurs inquiétudes dès l’école.

Parce que les enfants de 8 ou 10 ans en savent aujourd’hui plus qu’il y a 50 ans. Qu’ils sont exposés à une avalanche d’images, de discours et de situations qui exercent sur eux une pression psychologique considérable. Sans parler des risques auxquels ils sont exposés, ou des discours omniprésents sur les pédophiles, qui appellent des explications, des recadrages, une parole qui les prévienne des dangers objectifs qui les menacent face à des adultes ne maîtrisant pas toujours leurs pulsions. Mais aussi qui les rassurent sur le monde dans lequel ils vont rentrer sans nourrir d’inutiles angoisses.

En revanche, il n’est ni justifié ni souhaitable d’encourager de quelque manière que ce soit les enfants à jouer avec leur image ou leur identité sexuelle, autrement que lors de déguisements ou de jeux anodins auxquels tous les enfants aiment se livrer. Comme il n’est pas nécessairement utile de leur inculquer dès 6 ans l’idée fort discutable qu’on peut être qui l’on veut – garçon, fille ou autre chose – au gré de ses fantaisies ou de ses caprices.

Les jeunes enfants sont à un âge où ils acquièrent des repères nécessaires à la construction de leur psyché et de leur identité. Ils doivent pouvoir les identifier, les nommer, être capables de s’identifier, de se situer vis-à-vis d’eux. Leur psychisme a besoin de tels repères, véhiculés par les parents, le groupe, l’école, les médias, le cinéma, pour se développer harmonieusement. Sans pour autant qu’on exige d’eux qu’ils se conforment à des modèles hermétiques, rigides ou dépassés. Le psychisme des enfants est fragile, incomplet, influençable. Ils ont donc besoin de repères solides. D’autant que beaucoup d’entre eux n’en trouvent pas suffisamment dans leur famille, souvent brisée, dysfonctionnelle, avec des parents eux-mêmes trop immatures pour jouer leur rôle de parents, ou trop absents.

C’est donc souvent aux enseignants de suppléer à cette défaillance parentale. Si en plus l’école encourage le flou et le n’importe quoi, cela revient à livrer les enfants à eux-mêmes, à altérer leurs chances de se développer harmonieusement, de comprendre et de s’adapter au monde où ils évoluent, et d’être heureux et épanouis.

Enseigner la théorie du genre ou ce qui y ressemble dès la maternelle n’est donc pas une solution pour répondre à ces besoins. Convoquer des drag queens dans la cour de récré peut être sans doute très amusant pour jouer ou pour un spectacle comique, pas pour apprendre les rôles respectifs, souples et modulables, d’un papa et d’une maman, ou la fonction du zizi et de la zézette.

Autant confier ce rôle à des médecins, des sexologues, des enseignants ou des parents formés pour cela.

En résumé, il faut garder du bon sens, ne pas jeter tout l’apport des décennies passées par fétichisme du nouveau, refuser que l’école devienne le sanctuaire d’une idéologie qui fait de la destruction systématique des repères et de la société, de la compétition identitaire et de la confrontation violente des revendications, un acte de foi et une déclaration de guerre qui doit s’imposer à tous.

Ne pas céder non plus à la tentation inverse du repli frileux, de la morale, de la condamnation ad hoc, du rejet ou de la haine envers les personnes, en raison de leur identité, de leur appartenance réelle ou supposé à une communauté. Toujours privilégier, l’écoute, le dialogue et par-dessus tout l’intérêt de l’enfant.

Pierre Palmade, bouc émissaire du show-biz et bouclier des diableries du Pouvoir

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Homicide volontaire.

On connaissait les mâles déclarés indifféremment  coupables de féminicide pour cause de port d’arme non conventionnelle entre les jambes.

Voici maintenant que les coupeurs de têtes et les moralistes ont dégoté un nouveau monstre à étriller sans relâche.

A en croire l’hystérie médiatique autour du cas Palmade, boire un canon, fumer un joint, sniffer un rail avant de prendre le volant équivaudrait à vouloir tuer. Orange mécanique.

Que l’on convoque les accusateurs publics du Tribunal révolutionnaire ! Et que l’on dresse l’échafaud pour le ci-devant Palmade accusé de crimes contre-révolutionnaires !

Exit le Droit et ses principes. Remplacé par la Morale et ses couperets. Exit le principe d’intentionnalité, fondement de la notion d’homicide. Exit la nuance, place à l’expéditif. Même la morale a cédé la place à l’émotion, comme l’appel au lynchage a remplacé la Justice.

« Qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas » : on connaît la chanson.

Aujourd’hui les scribouillards et baveux des médias, qui osent encore se proclamer journalistes, ont pris la place de Caïphe. S’arrogeant le privilège de dire le bien et le mal, de désigner les victimes et les coupables, et d’arbitrer la sentence divine.

Ces médias dont le business model est de touiller la merde pour que ça pue un maximum vont-ils continuer encore longtemps à exciter le voyeurisme du populo ? Et se repaître pendant des semaines de tels faits divers sordides, pompeusement érigé en « affaires » ?

Dans le cas présent, ne s’agit pas après-tout d’un banal accident de la route comme il y en a tous les jours ? Mais dont la cause est il est vrai un symbole du show-biz parisien. Déjà sur la pente descendante, le voici désormais frappé de disgrâce et d’infamie.

Détail moins commun : tous les ingrédients les plus crapoteux sont cette fois réunis pour aguicher la plèbe, lâcher les chiens et jouer avec les symboles. Un accident bien trash, un bolide embarqué à vive allure sur une petite route de province, et un casting inespéré pour ce mélo pathétique : un humoriste décadent, habitué des talk-shows et des divertissements populaires, rattrapé par ses vieux démons, des escort-boys et quelques dealers en cavale (majeurs, hélas…), une pauvre mère enceinte jusqu’aux dents qui perd son bébé…

Le pauvre petit n’était pas encore né qu’il s’est fait expulser lors du choc. Il respire quelques minutes… Va-t-il survivre ?… Malheur ! Non, c’est affreux : Il décède dans d’horribles souffrances.

Records de larmes, et d’audimat. Seule Lady Di avait su faire mieux.

Question philosophique, éthique, essentielle : s’agissait-il d’un fœtus ? D’un bébé mort-né ? Et donc d’un homicide ?… Si oui, cet homicide est-il volontaire ?

Pas question en tout cas de le déclarer involontaire. Puisque le coupable avait pris intentionnellement de la drogue avant de conduire. C’est donc un meurtrier par essence : un homicide routier, nouveau concept pour une affaire d’exception.

Et un nouveau monstre, sur qui le peuple peut déchaîner sa haine et ses frustrations, qui sont nombreuses par les temps qui courent.

Qu’on le pende ! Qu’on le brûle ! Qu’on l’empale et qu’on l’émascule ! Ah non dommage, ça c’est déjà fait.

Aux yeux du Droit, un fœtus n’est ni un être humain, ni une personne physique. Les irréductibles en soutane ne décolèrent pas. Et agitent le spectre de l’avortement provoqué par un détraqué.

Matricide, infanticide : seul un être contre-nature pouvait commettre pareilles atrocités. Mais on insistera plutôt sur l’abus de sexe et de substances illicites, pour ne pas être taxé d’homophobie : aujourd’hui les bougres sont des saints et des victimes, et non plus des hérétiques.

Un crime ignoble donc, insoutenable et jouissif pour le chaland en quête de frissons.

Une avalanche de circonstances aggravantes, de transgressions morales et de symboles qui appellent la sanction du goupillon, plus encore que le marteau du juge. Tout ça à cause de ce petit inverti parvenu, esclave de ses vices et victime de ses égarements.

Et qui, comble du scandale, n’est même pas encore sous les verrous ! Traitement de faveur, privilège de caste… On navigue entre Goethe, Dostoïevski et Zola.

Pour couronner le tout, ambiance glauquissime, style docu trash : déchéance, cavale, dealers, stupre tarifé, coke et chemsex : la totale.

L’ordre moral – cathos réacs en tête – s’en donne à cœur joie. Tous viennent cracher leur venin sur la tombe déjà béante, et se déchaîner sur le monstre vaincu par ses démons. Qui a entraîné dans sa chute une pauvre mère, et un enfant innocent qui ne verra jamais le jour.

C’est horrible et délicieux à la fois. Sur les plateaux télé, transformés en tribunaux de la Grande Inquisition, on en rajoute à chaque édition. Chaque invité ou commentateur y va de son petit haut-le-cœur télécommandé, développe son réquisitoire pour conspuer l’hérésie : sodomites, débauchés, prostitués, camelots et vendeurs de lucre, de schnouf et potions en tous genres, suceurs de sang, dévoreurs d’enfants, danseuses de Sabbat, cariole du Diable jetée contre des innocents, suppôts du Démon et autres sataniques.

C’est tout l’imaginaire médiéval qui se déploie, comme à la Cour des miracles. Et qui, consciemment ou non, resurgit pour transformer ce banal fait divers en chasse aux sorcières, aux incubes, succubes et farfadets, prêts à terroriser le bon peuple et manger les petits enfants.

Une façon opportuniste d’ouvrir le procès du show-biz, de ses artifices, de ses débauches et de ses perversions. Mais aussi de cette gauche bobasse et décadente, du narcotrafic, de la cocaïne, très « prisée » par les VIP, mais pas que : même les prolos sont gagnés par ce fléau !

Et puis le procès du « chemsex » : un néologisme croustillant et bien pratique pour ressortir l’air de rien les vieux dossiers sur le milieu gay et ses folies.

Cerise sur le gâteau, on nous rajoute la pédophilie. Un proche de Palmade balançait aujourd’hui qu’il aurait avoué s’y être adonné avec de mômes de 7 ans… Dutroux n’est plus très loin. C’est formidable, tout y est, presque trop beau.

Un cocktail aussi crapuleux est une aubaine pour la presse caniveau, qui s’en délecte H24. Surtout cette presse subventionnée, chienne de garde du régime. La véritable Grande Prostituée, pressée de subjuguer les gueux et détourner leur attention de cette maudite réforme des retraites, qui vire au fiasco parlementaire et au cauchemar pour le gouvernement.

Une réforme qui ranime le fantôme des Gilets jaunes, qu’il faut à tout prix expédier avant qu’elle ne vire au cataclysme politique pour la Macronie agonisante. Et qui pourrait bien sonner la fin tragique d’un roi nu. Avec une insurrection légitime à la clé, qui gronde dans les rangs du peuple opprimé. Un peuple déterminé cette fois – même si les médias n’en soufflent mot – à défendre son existence, ses droits, et à faire rendre gorge au petit poudré de chez Rothschild-McKinsey.

On murmure que le régime est à bout. Que Jupiter insomniaque et paniqué tremble dans son Palais, insultant ses ministres, comme Hitler ses généraux dans son bunker.

N’est-il pas un adepte de la secte du Néonazi de Davos, lui qui depuis 6 ans tyrannise les Gaulois réfractaires, avec un sadisme consommé ? N’est-il pas lui aussi un consommateur compulsif de plaisirs contre-nature, tarifés et abondamment cocaïnés ? N’est-il pas flanqué d’une sorcière hors d’âge, dont certains murmurent qu’elle serait un transsexuel, et même son père ?

Une façon donc de nous faire oublier, après la guerre en Ukraine, la Coupe du Monde et tant d’autres dérivatifs montés en épingle, les procès pour crimes contre l’humanité, qu’une Justice corrompue cherche à étouffer. Des crimes perpétrés par le Pouvoir – Président, ministres, corps constitués – par ces médecins, scientifiques, journalistes corrompus par Big Pharma et ses actionnaires, durant cette mascarade sinistre du Covid, prélude au Great Reset et à ses basculements planifiés : économique, énergétique, écologique, institutionnel, numérique, transhumaniste, eugéniste…

Rumeurs complotistes, bien sûr ! Pierre Palmade, ça c’est du lourd. Un bouffon tombé en disgrâce, c’est quand même plus fun qu’un tyran populicide !

Dans ce scénario écrit par les maîtres de l’ingénierie sociale et les illusionnistes médiatiques, Pierre Palmade n’est autre dans l’inconscient collectif que le double monstrueux du jeune Caligula de l’Elysée, jeté en pâture à la Plèbe pour servir de bouc émissaire, et expier à la place de la Caste les péchés commis par un roitelet illégitime.

Mais l’écran de fumée ne durera que le temps pour les laquais de ranimer l’incendie. Le tsunami de la vérité déjà partout fait éclater les digues. Pinocchio se terre en jouant les va-t-en-guerre, faisant mine de ne pas s’abaisser à commenter ces remugles populaires.

Comme son illustre homonyme Naevius Sutorius Macro, dit Macron, prêteur romain intrigant et fourbe, assassin de Tibère et ami de Caligula, il s’apprête à fuir Rome avec sa femme sur une goélette où ils seront finalement rattrapés et étripés.

Ainsi vont les choses. L’Univers est un boomerang. Rien n’arrête la fatalité.

Aussi coupable soit-il d’avoir involontairement ôté la vie à un fœtus et brisé le cœur de sa mère, Palmade n’est après tout que la première victime de ses égarements.

Macron, lui, mérite l’échafaud, car il sait ce qu’il fait. Et il agit par pure perversité, trahison, sadisme, esprit vénal et hubris du pouvoir.

Qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas.

Un seul, mais pas celui qu’on désigne aujourd’hui.

Le sexe, enjeu majeur de notre époque, entre fascination du Vide et expérience du Grand Saut

Hier nous étions tous dehors et décidés à « Jouir sans entraves« .

Aujourd’hui nous sommes tous confinés et sommés de traquer les délinquants sexuels sur l’Agora numérique.

Que s’est-il passé entre les deux ?

Hier le sexe était une fête, une arme révolutionnaire lancée à coup de provocations et de libérations contre une société bourgeoise frileuse et une morale catholique castratrice. Le lieu de tous les possibles et de toutes les expérimentations.

Aujourd’hui le sexe est disséqué, balisé, calibré, normalisé, emprisonné, numérisé.

Certaines « déviances » autrefois tolérées, tues mais pratiquées – homosexualité, bisexualité, androgynie, transformisme, transsexualisme, sadomasochisme, triolisme – sont devenues presque toutes de nouvelles normes.

Seuls les enfants, les animaux et les morts font toujours l’objet d’un tabou, qui s’est solidifié en rempart absolu de l’ordre et de la vertu.

Les premiers traduits en objets sexuels suscitent la furie, les seconds le dégoût, les derniers l’effroi.

Le viol, la pédophilie et l’inceste sont les nouvelles bornes du plaisir, destinées à circonscrire la norme.

Toute sexualité doit s’arrêter là où le consentement fait défaut, là où le désir profane la sacralité construite autour de l’enfant, érigé en autel du bien. Il est conjuré dès lors qu’il menace l’équilibre anthropologique et symbolique de la famille. Et qu’il menace l’ordre imprescriptible des relations entre parents ou adultes et enfants.

Quant à la bestialité, ces plaisirs contre-nature ou au contraire trop proche d’elle avec des animaux, autrefois succédané du pauvre, palliatif à la misère sexuelle, notamment en milieu rural, elle est toujours allègrement pratiquée dans certains pays comme au Maghreb. On y sourit du sort réservé aux chèvres, alors que des caresses trop appuyées entre une femme respectable et son lévrier sont immédiatement condamnées comme une perversion coupable. Bien qu’elles soient parfois l’objet de fantasmes chez certains mâles excités par ces transgressions entre le règne animal et l’humain supposé davantage maître de ses pulsions.

La mort étant la matrice de toutes les angoisses existentielles, il est normal que tout commerce avec un corps inanimé suscite tant de peur et de réprobation. La nécrophilie est rarement évoquée, à peine nommée, tant elle éveille un sentiment panique. Transgression ultime.

Car si le corps est un vecteur de plaisirs et de souffrances, ce n’est que parce que la conscience est à même de les éprouver. Le plaisir sexuel est donc un échange entre deux consciences. Sans le consentement de l’une d’entre elles, il se résume à une forme de masturbation, où l’autre est réduit à un simple objet, chosifié, et donc nié, évacué, subtilisé en tant que sujet.

A fortiori quand la conscience a définitivement quitté un corps, jouir de cette enveloppe sans vie et vouée à la putréfaction constitue la transgression par excellence. Celle qui nie toute vie et toute altérité dans le sexe.

Lequel devrait au contraire toujours n’être qu’une célébration du dépassement commun de l’individualité dans le plaisir, une communion à l’Etre, un retour volcanique et sacré à cette Origine où Tout est Un.

Hélas aujourd’hui toute conscience du caractère essentiellement sacré du sexe a été conjurée au bénéficie d’une technicité mécanique, froide et normative. Le plaisir est un but univoque, enclos, conceptualisé avant d’être vécu, et finalement obtenu au terme d’une maîtrise de son imaginaire fantasmatique et d’une juste économie des plaisirs permis.

Au besoin en recourant à toutes sortes d’accessoires et de fétiches supposés déclencher, réhausser ou sublimer le plaisir : vêtements, mise en scène, paroles romantiques ou au contraire salaces supposées nourrir l’excitation et faire tomber les inhibitions, sex-toys, aphrodisiaques, chems, pornographie… Et bientôt ces robots sexuels plus vrais que nature propres à satisfaire les désirs les plus inavouables sans risque de transgression, apothéose du vertige transhumaniste célébrant le vide absolu d’un plaisir totalement égotisé et déshumanisé.

Car si le sexe s’est technicisé et normalisé à outrance, si les moyens de doper le plaisir, les sites et applis de rencontres pour trouver rapidement un partenaire n’ont jamais été si nombreux, si segmentés, si le marché des plaisirs n’a jamais autant ressemblé à un catalogue de vente par correspondance, jamais les candidats au plaisir n’ont jamais été aussi distanciés. Et finalement déçus, renvoyés à leur solitude, au caractère vide et dérisoire de cette quête purement superficielle.

Plus on cherche à se rapprocher et plus on s’éloigne les uns des autres. Et plus le sexe devient froid, aride, faux et sans saveur.

Il faut dire qu’à l’époque où l’on a inventé la sexualité, le sexe autrefois spécialité des libertins est devenu l’affaire des psychiatres et des médecins.

De nouvelles catégories de « pathologies sexuelles » ont alors été forgées dans cette seconde moitié du 19e siècle, à partir d’une nouvelle norme – l’hétérosexualité – elle aussi inventée par ces médecins pétris de scientisme, de puritanisme et d’hygiénisme protestants.

Les homosexuels, bisexuels et autres transsexuels sont devenus les nouveaux monstres inventés par cette science hypernormative. Longtemps pourchassés, sommés d’avouer leurs misérables pratiques et de se plier à une rééducation psychique et comportementale pour recouvrer la norme, ils se sont regroupés en communautés, bien décidés à se défendre de l’opprobre public, à se faire respecter et faire valoir leurs droits.

La Libération sexuelle a initié un vaste mouvement de décloisonnement des identités et de décriminalisation des pratiques, puis de normalisation de ces pratiques sexuelles marginales longtemps qualifiées de contre-nature, pécheresses, criminelles, déviantes, pathologiques, immorales, contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

Hélas la société postmoderne n’a pas évolué dans un sens aussi libéral sinon libertaire que les apôtres de la bonne conscience ou les révolutionnaires du sexe l’avaient espéré.

Au contraire, sous une apparente permissivité très encadrée selon les canons du sexuellement correct, la société s’est davantage durcie et figée, fabriquant et traquant de nouveaux monstres expiatoires pour tenter de conjurer son angoisse viscérale à propos des choses du sexe.

La pédophilie – l’attirance pour les jeunes enfants – était autrefois tout au plus ignorée, et souvent pratiquée discrètement sans qu’on n’y trouve à redire. Mais à partir de la décennie 1990, à mesure que les personnes LGBT acquéraient une légitimité nouvelle, une « visibilité » et de nouveaux droits, la société bourgeoise s’est inventé un nouveau monstre, désigné comme le bouc émissaire absolu des désordres sexuels en son sein : le pédophile.

Sur fond de sordides affaires criminelles comme l’affaire Dutroux, mettant en scène des kidnappeurs, des violeurs, des tortionnaires et des assassins d’enfants, un amalgame s’est immédiatement constitué à propos d’une réalité devenue d’autant plus inadmissible qu’elle paraissait visible, cette sexualité non dite, marginale mais très largement répandue à toutes les époques dans la société, entre des adultes et des enfants. Un amalgame forgé autour d’un repoussoir, ce pervers absolu doublé d’un criminel qui n’a d’autre obsession que de repérer, séduire, enlever, contraindre, abuser, violer, puis tuer de jeunes enfants innocents.

Tous les amateurs de jeunes adolescentes à peine pubères repérées à la sortie du lycée, de partenaires mineurs, ou pire d’enfants, furent indifféremment assimilés à de grands malades qu’il fallait castrer chimiquement, enfermer, déchoir de leur autorité parentale, éducative et pourquoi pas de leurs droits civiques, comme des dangereux terroristes.

Finie la licence jouant sur le trouble et l’éveil des sens. Exit Lolita, les nymphettes de David Hamilton, ou les jeunes éphèbes chauffés par le soleil pour vieux messieurs amateurs de jeunes chairs exotiques tels un André Gide ou un Frédéric Mitterrand.

Sans parler de faire l’apologie décomplexée des amours entre adultes et enfants, comme Gabriel Matzneff ou Daniel Cohn-Bendit. Une époque d’égarements libertaires tolérés au nom de l’Interdit d’interdire et du Jouir sans entrave s’est brutalement refermée. Haro sur tous ceux qui comme Jack Lang ou Roman Polanski en représentent les insolents vestiges ou les thuriféraires entêtés ! Il est l’heure de couper les têtes au nom d’une justice due aux victimes trip longtemps assignées au silence, et non plus de tempérer en sacralisant la culture.

Saint-Just a terrassé Sade.

Cependant le pédophile n’est pas une réalité. C’est un archétype : celui du monstre.

On n’envisage pas le pédophile en tant qu’individu, sinon pour le soumettre au dénominateur de l’abominable. Qui il est, dans la complexité de sa personnalité, ce qu’il ressent, comment se manifestent ses désirs, ce qu’il en fait, comment il agit, tout cela importe peu et est recouvert du sceau de l’abjection, sa personne autant que ses actes, pour peu qu’ils soient déclarés criminels.

Le pédophile ne peut être l’objet d’une enquête dénuée de passions et de projections. On le soupçonne, on le dénonce, on le traque. Et finalement on le jette en pâture à une opinion déchaînée avant de l’éliminer. Sinon physiquement, du moins en le jetant au ban de la société, comme une bête chargée de honte, renvoyée à la violence qu’elle suscite et condamnée à l’oubli. Un bouc émissaire.

Dès qu’un homme, jamais une femme malgré l’existence d’une pédophilie féminine (qu’on songe à la Première dame actuelle et à son « fils » incestueux…) est accusé d’être un pédophile, il perd aussitôt tout statut d’être social et même un humain pour être réduit à ses instincts sauvages et devenir un monstre. Sur lui la société des braves gens peut alors projeter toute sa rage vengeresse, expulser toutes les scories de son âme violente et torturée, et le déchiqueter telle une bête sauvage.

Le pédophile, c’est le grand méchant loup du conte, qui se glisse dans le lit au cœur du foyer sous les traits d’une innocente mère-grand, et s’apprête à dévorer le petit chaperon rouge après l’avoir abusé. Un scénario bien huilé qui omet au passage toute la charge sexuelle que traîne derrière lui ce petit chaperon rouge faussement innocent. Et la symbolique ambiguë propre au désir et à la transgression des normes qui l’accompagne. Il suffit de relire Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim pour s’en convaincre.

Dès lors la chasse au pédophile est à la société bourgeoise, postmoderne et hypernormée ce que les jeux du cirque furent à Rome : un rite social défoulatoire, une ordalie symbolique pour mettre en scène les pulsions les plus violentes de la société réprime et représente par procuration pour exalter sa propre vertu. Le scénario y est toujours écrit par avance, et les héros comme les gladiateurs sont interchangeables. Pourvu qu’il y ait du sang expiatoire pour laver la honte et le déshonneur d’une société en pleine confusion éthique, rongée par la culpabilité et vouée à la dislocation. Mais qui resserre une dernière fois les boulons de la morale publique, tout en prônant le respect, la liberté et des droits égaux pour ses chers déviants labélisés.

Nous nous sommes ainsi fabriqué un monstre parce que nous ne voulons pas abandonner un mythe : celui de l’enfant pur.

Nous sommes d’autant plus attachés à ce mythe de l’enfant innocent que notre culpabilité nous étouffe et nous empêche de réagir autrement que sous l’emprise de réactions paniques. A rebours du bon sens et de la science, nous voudrions nous convaincre que l’enfant avant la puberté n’aurait aucune vie ni pulsion sexuelle. Qu’il serait un être hors du temps et de l’espace, une icône éthérée du Divin, à la manière de ses vierges asexuées, l’énergie en plus. Ou une réminiscence de l’Eden perdu, ce monde d’avant la Faute, ce péché originel éminemment sexuel, cause de toutes nos souffrances et de tous les désordres terrestres.

Pour restaurer l’illusion de cet Eden primordial, au lieu de nous projeter vers l’avant dans un devenir commun emmené par une conscience tournée vers ses plus hautes réalisations, nous nous condamnons au renoncement. Renoncement au sexe, avec cette part de désordre intrinsèque, d’insoumission, de révolte panique qui le traverse. Renoncement à la vie, la vraie, faite de sublimités et de combats glauques, d’extase et de sang. Renoncement à Qui nous sommes vraiment : des êtres capables de tout, à qui tout pouvoir de création a été remis, et surtout absolument libres de conférer du Sens à nos expériences collectives. Et donc de déclarer bien ou mal ce que nous créons et expérimentons, selon nos critères éthiques partagés.

Cette vérité engendre une angoisse terrible : le constat qu’il n’y a ni « Dieu » ni « Loi » essentielle qui aient dressé par avance une cartographie précise du licite et de l’illicite. Que nous sommes ici-bas justement pour faire l’expérience par nous-mêmes de ce qui est bon ou mauvais pour nous. Et donc fixer par nous-mêmes les limites à notre propre vouloir et notre propre agir. Et pour cela d’édifier des lois qui orientent et délimitent l’ensemble de nos commerces avec l’autre et de nos comportements en société. Pour ne pas régresser à cet état primitif de nature anarchique entièrement soumis au chaos.

Selon une sécularisation du mythe chrétien de l’enfant-roi-messie, antidote de la Chute et icône vivante du Salut, nous avons hissé l’enfant au statut de temple vivant d’une Perfection primordiale aussi imaginaire que totalitaire. Une image parfaite qui associe la Pureté, l’Innocence, la Chasteté, la Beauté, le Bonheur, la Vertu, avec une conception totalement idéalisée et désincarnée de « la Vie ».

Alors que la psychanalyse nous enseigne des vérités à l’opposé de cette fable à propos du petit enfant : un pervers polymorphe ivre de son rêve de toute puissance, incapable de concevoir aucune limite à son désir, ni de frontière entre soi-même et le monde extérieur. Et donc une subjectivité opposée à des objets ou à d’autres sujets : son plaisir est entièrement subordonné à la jouissance sans limites de tout ce qui l’entoure. Et toute limite posée à ce désir est vécue comme un traumatisme insupportable.

En fait ce qui est insupportable pour la psyché du petit enfant, ce n’est pas qu’un autre éprouve un désir à son égard, ce dont il n’a même pas conscience puisqu’il ne fait aucune différence entre lui-même et l’autre, père, mère, frère ou tuteur. Ce qui lui est insupportable, c’est la castration. C’est à dire la limite posée à l’infinité de ses désirs. Or c’est justement cette castration qui est structurante pour lui, et qui lui permettra de devenir un sujet conscient, différencié et équilibré.

Au lieu d’admettre cette réalité, nous préférons esquiver ce qui nous dérange, et adorer cette icône immaculée que nous avons fabriquée. Une iconet dans laquelle nous adorons nous projeter, nous rassurer, nous contempler. En faisant semblant de croire que nous aussi nous pourrions redevenir aussi purs et immaculés que ces petits enfants.

Car tels Adam et Eve après avoir consommé ce fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui provoque leur Chute, nous sommes incapables de faire face à notre propre culpabilité, tant cette vague nous submerge et menace de nous anéantir.

Nous nous sentons notamment coupables à cause de cette licence, de nos égarements, de nos transgressions par rapport à des lois que nous fantasmons comme essentielles et universelles, alors qu’elles ne sont que des constructions éthiques postérieures à l’expérience de la condition humaine. Et des multiples désordres que nous entendons par nos choix désordonnés et subissons comme un ressac venu du tréfond de notre âme et que nous n’arrivons plus à endiguer.

Alors nous nous réfugions autour de ce tabernacle magique de la Perfection perdue : l’Enfant.

La seule évocation d’un possible consentement à de simples attouchements ou à une relation sexuelle, même bénigne, entre un enfant ou un adolescent et un adulte, comme la réalité des relations affectives ou sexuelles existant entre mineurs et majeurs, nous plongent dans la panique la plus totale. Ces derniers sont aussitôt désignés comme des transgresseurs et des criminels. Et provoquent dans la bouche des parents ou sous la plume de certains journalistes des assauts de fureur d’une outrance et d’une violence paroxystiques, rendant impossibles toute analyse objective et tout raisonnement.

Tout aussi délicat et ambigu est le cas du viol dont beaucoup de femmes sont les victimes, et qui peut parfois aller jusqu’au meurtre.

On a même inventé un néologisme pour donner une spécificité à ces meurtres de femmes par des hommes ou des maris violents : féminicide. A l’image de l’infanticide, du génocide ou du régicide. Une façon d’essentialiser le meurtre des femmes comme quelque chose qui serait par essence plus horrible, plus transgressif, plus grave que le meurtre d’un être humain lambda.

Avec cette croisade devenue une vraie chasse à l’homme et une proscription systématique des désirs masculins au cours de la campagne #meetoo ou #balancetonporc, la hantise et la rage se sont doublées d’un projet politique et judiciaire : celle d’une poignée de féministes ultras et misandres, déterminées à criminaliser jusqu’à l’identité masculine elle-même. À en interdire toutes les manifestations. En taxant a priori tout désir masculin envers les femmes de vulgaire, sale, obscène, violent, dangereux, non civilisé. Voire carrément pour certaines lesbiennes haïssant radicalement les hommes, un désir contre-nature.

Une telle inflation dans cette volonté hystérique, éradicatrice, purificatrice et vengeresse, propre à ranimer la guerre des sexes, et qui s’étale chaque jour à la Une des journaux, a néanmoins produit quelques effets positifs. Libérer la parole des victimes en mettant fin à l’impunité dont jouissaient les violeurs comme les pédophiles est certainement une bonne chose. Cela constitue un progrès social et éthique indéniable. Mais elle a surtout creusé une névrose collective dont nous mettrons sans doute des décennies voire des siècles à nous remettre.

La grande épopée de la Révolution sexuelle des années 1966-1977 aura finalement très peu duré. Le sida apparu à l’aube de la décennie 1980 a sonné le glas de l’appétit des libertins. Et l’ordre moral a vite fait son retour à la faveur des crises économiques successives qui auront ramené au pouvoir à peu près partout en Occident des gouvernements néoconservateurs pressés de mettre le sexe en coupes réglées, au même titre que l’économie et le reste de la société.

L’idéologie progressiste triomphante à partir de cette époque nous a laissé dans l’illusion que le progrès des mœurs, l’émancipation des corps et des individus suivaient un cours ininterrompu emmené par le mythe du Progrès social. Ce credo trompeur des progressistes a cependant conduit à de réelles avancées juridiques sinon sociétales durables. Comme la dépénalisation de l’homosexualité, l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, et la reconnaissance des familles homoparentales, des réalités pourtant aussi vieilles que l’humanité.

Mais durant toute cette période qui va en France de l’élection de François Mitterrand en 1981 à l’apparition de la crise du Covid en 2020, si le sexe semble apparemment s’être libéré avec des avancées en matière de droits LGBT, de bioéthique ou d’homoparentalité, cette réalité plus idéologique qu’historique masquent en réalité une volonté plus sournoise de normaliser le sexe, les identités liées au sexe et l’économie des plaisirs dans la société.

Ainsi le sexe sauvage a aujourd’hui presque totalement disparu dans nos sociétés. A une époque où l’homosexualité était encore taboue, stigmatisée et pénalisée, la drague entre hommes se déroulait essentiellement à la dérobée, dans des lieux interlopes comme des établissements semi-clandestins, en marge : bars, cabarets, discothèques, parcs et jardins, pissotières, friches industrielles, vestiaires, saunas… Un cadre qui alimente toujours la fantasmagorie des films pornos gays.

Ces lieux ont aujourd’hui presque totalement disparu des grandes villes devenues totalement aseptisées. Ou bien en devenant visibles ils se sont institutionnalisés, rendant plus évidente la subordination des sexualités normatives au business du plaisir. Aucune zone n’échappe désormais à un cadastre précis des usages sociaux et de leur périmètre légal et culturel.

Certes il existe au sein des grandes communautés LGBT très structurées comme à Londres, Berlin, New York ou Paris, davantage d’établissements institutionnels consacrés aux rencontres et à la consommation sexuelle. Toute une culture urbaine consumériste, hédoniste, individualiste autant que communautaire, marchande et institutionnelle, a remplacé la subculture gay autrefois ultra minoritaire, cachée, refoulée dans les bas fonds, objet de fantasmes pour les bourgeois hétérosexuels voyeurs, et de descentes régulières de Police pour conforter leur ordre moral.

Il existe surtout aujourd’hui de multiples outils numériques pour trouver un partenaire conforme à ses désirs, avec une segmentation infinie des styles et des pratiques. Mais il n’y a désormais dans cette industrie normative des identités et des plaisirs plus aucune place pour ce qui en faisait en partie le sel : l’inconnu, le risque, le hasard des rencontres non préméditées, hors des limites imposées par des discours et des normes sociales.

De même, l’économie des désirs entre les hommes et les femmes est devenue beaucoup plus complexe, anxieuse et calibrée. Plus question aujourd’hui de draguer une collègue de bureau à la machine à café. Au risque d’être traité de porc, de prédateur sexuel, de harceleur, de violeur, condamné comme tel par la meute et congédié sur le champ.

La Préciosité, inventée par les femmes de l’aristocratie du Grand siècle, avait mis un terme à un trop grand empressement des mâles mal dégrossis, à leurs mœurs trop mimitaires, agressives, peu galantes et peu respectueuses envers les femmes. Les obligeant à un parcours du Tendre codifié pour espérer un jour parvenir à entrevoir la courbe d’une cheville lors d’un aparté volé. Allant jusqu’à féminiser jusqu’au ridicule l’apparence des prétendants maquillés, poudrés, parfumés, noyés sous les dentelles et les rubans et pastichant les précieuses ridicules.

Aujourd’hui la donjonisation des femmes associée à leur prise de pouvoir sous couvert d’égalité est beaucoup plus explicite et ne laisse que très peu de place aux codes de la galanterie. L’homme étant un porc, le désir masculin étant une aberration de la nature, il faut en protéger à tout prix les femmes, forcément des victimes désarmées. Et encore plus les enfants, forcément vulnérables et innocents.

Cette société hypermorale 2.0 conçue par les progressistes et les féministes, c’est le gynécée étendu aux frontières de l’espace domestique, public, politique, professionnel, culturel, institutionnel et urbain.

Les femmes et les enfants constituent le premier cercle. Les eunuques – gays, non-binaires et autres anomalies licites – et les émasculés du féminisme – tous ceux qui utilisent l’écriture inclusive comme un bréviaire et sont incapables comme Emmanuel Macron de faire une phrase sans utiliser des gimmicks rhétoriques politiquement corrects comme « celles et ceux » – en constituent le second.

Les hommes, les vrais, sont rejetés à l’écart de ce périmètre éthique et politique du convenable et de l’acceptable. Certains sont toutefois tolérés, mais pour y pénétrer on est prié de laisser sa bite et son couteau au vestiaire. Et d’adopter les codes comportementaux et linguistiques qui font de toute bête hirsute et indomptée un caniche de cirque soumis et civilisé.

Les adolescents en pleine éruption pubertaire, les racailles fondamentalement rebelles à toute normalisation (autre que sous le joug de l’islamisme), et tous les déviants non répertoriés par les canons du bien-jouir, n’ont de place qu’en prison, à l’asile, ou dans ces ghettos où règne le non-droit et l’arbitraire des caïds. Là ils peuvent s’adonner en toute impunité à la plus grande sauvagerie, souvent avec la bénédiction des maires complaisants et d’une Police qui préfère rester à distance et fermer les yeux.

Il n’est pas étonnant que dans une telle dictature rhétorique, psychologique, politique, sociale et éthique, le sexe soit devenu non pas le lieu d’une émancipation, mais bien au contraire celui d’un asservissement total des populations.

Car il n’y a plus aucune alternative aujourd’hui : il faut se conformer ou s’effacer. Au sens le plus littéral ou l’entend la cancel culture, cette culture de l’éradication sociale des indésirables réfractaires à la norme.

Le sexe a toujours constitué un moyen d’asservir les individus. En normalisant le sexe, on ne définit pas seulement ce qui est licite ou illicite en termes de plaisir, mais les modes d’interaction, de relation, d’échange entre les êtres. Surtout dans une société qui met autant en exergue le plaisir – un plaisir conçu et réglé selon une multitude d’objets de satisfaction consuméristes, exacerbé par la publicité, les discours et les modes de consommation, fondés sur le mimétisme, soumis à l’arbitraire et à l’évaluation permanente selon le filtre d’une valeur exclusive : le fric.

Le sexe n’est plus qu’une marchandise parmi d’autres. Il ne peut se concevoir directement ou indirectement que comme un échange monnayé, un plaisir accordé avec une contrepartie. Jamais un acte gratuit, un don, quelque chose de spontané, une simple fantaisie sans conséquence.

Dans la dictature progressiste mondialisé de ce 21e siècle, le sexe est l’archétype de toute rétribution attribuée aux esclaves : un plaisir, forcément passager, limité, contrôlé, mais renouvelable. En échange d’une conformité aux normes imposées : être un bon travailleur, un bon citoyen, un bon consommateur, un bon électeur.

Si vous êtes un gay parisien CSP+ travaillant à la Mairie de Paris ou chez Macron, que vous êtes un militant méritant pour propager les dogmes en vogue et faire reculer l’obscurantisme machiste, sexiste, antiféministe, homophobe, transphobe, alors vous aurez droit à tous les privilèges. On fermera même les yeux si vous manifestez quelque intérêt coupable pour les jeunes gens pas encore faits. Tant que vous ne vous exhibez pas en public, et que cela se passe de préférence à Bangkok, à Marrakech, ou dans quelque cercle mondain où la licence devient permise aux privilégiés du sérail.

En revanche si vous êtes un simple employé, un blédard ou un banlieusard, pris la main dans le sac à courser une bourgeoise moyennement consentante, vous vous retrouverez illico à la Une des journaux dans la rubrique faits divers. Ou cloué au pilori dans ces émissions salaces vouées à la décompensation quotidienne d’une plèbe aboyante qui se repait des cochonneries du jour.

Mieux encore, l’emprise exercée sur les individus par cette dictature des plaisirs touche aussi aux dimensions psychologiques, symboliques, identitaires et spirituelles de l’être.

En nous assignant à une sexualité politiquement correcte, en manipulant les esprit avec une extrême perversité jusqu’à la confusion la plus totale, sur fond de grande permissivité apparente associée une répression féroce envers toute déviation normative, le pouvoir exerce une emprise véritablement totalitaire, jouant d’une alternance sadique et déstructurante entre permission et répression.

La psychiatrie avait créé les conditions d’un contrôle radical du psychisme humain au travers des discours et des modèles appliqués aux pratiques sexuelles. Et en forgeant des identités psychiques à partir de ces pratiques estampillées comme normales ou pathologiques.

Désormais c’est toute l’étendue du spectre des désirs, des comportements et des plaisirs qui est taxée en même temps de normalité et de pathologie.

L’homophobe a remplacé l’homosexuel selon une inversion des valeurs et de l’axe des pathologies. Ce qui était hier considéré comme normal et sain – le dégoût suscité chez un hétérosexuel « normal » à l’idée d’actes sexuels entre deux hommes – est aujourd’hui une pathologie : la peur ou le dégoût suscité par l’homosexualité, cette ancienne maladie psychique du catalogue des perversions reconvertie en nouvelle norme, à égalité avec l’hétérosexualité.

Les propos et les actes homophobes sont désormais des délits voire des crimes, comme l’étaient autrefois les actes homosexuels, selon une logique de revanche des invertis retournés en bourreaux par les discours victimaires.

En réalité ce retournement arbitraire, autoritaire et normatif, comme ces identités (gays, LGBT, queer, trans, non-binaires…) tout aussi factices que les catégories nosologiques négatives forgées par les psychiatres d’antan, s’avère tout aussi violent et destructeur que l’étaient ces normes et identités psychiques assignées de façon arbitraire sous l’autorité d’une prétendue science par des médecins pressés de catégoriser et normaliser les comportements sexuels.

Alors qu’une attitude pacificatrice consisterait à faire œuvre vis-à-vis des authentiques homophobes d’une incitation à refuser l’ignorance, les préjugés quant aux personnes, la violence des opinions et des actes, au bénéfice d’une éducation au respect de l’autre, des différences, à la tolérance, au respect des identités et des écarts, on cherche à corriger les injustices passées de la société envers les amours de même sexe en pratiquant une autre forme d’Inquisition purificatrice. Légitimée cette fois par le statut de victime associé a priori à toutes les personnes concernées par les attirances homosexuelles, et donc aussi par cette haine homophobe qu’elles suscitent chez certains hommes. Et finalement en croyant qu’on peut éradiquer tout surgeon d’homophobie à coups de karcher et de lance-flamme politiquement corrects.

Une attitude entièrement dictée par la mauvaise conscience. Laquelle ne peut produire que du refoulement et des décompensations en retour.

D’ailleurs plus on la traque et plus l’homophobie revient en force par endroits. Conséquence d’une excessive tyrannie des militants LGBT pressés d’imposer à tous leur un Nouvel Ordre Egalitaire Mondial, en gommant toutes les différences objectives au profit d’une indifférenciation brutale et mensongère qui lamine le réel au rouleau compresseur d’un politiquement correct érigé en nouvelle religion totalitaire.

Il en va de même pour les viols, les violences conjugales, les actes et propos misogynes, qui refleurissent comme des décompensations à mesure qu’on les traque dans tous les recoins de la société. Notamment dans ce qu’il reste encore comme marges à cette société normalisée, compartimentée en territoires polissés où sévit le pouvoir bourgeois et sa morale bobo. En particulier dans ces quartiers de non-droit que le politique refuse désormais d’envisager. Où dans toute zone où la misère ou la colère rend les hommes réfractaires aux injonctions du politiquement correct, qu’ils moquent et transgressent avec une jouissance non dissimulée.

Reflet de cette fronde anti normalisation : le rap et ses acteurs les plus bankable. Dont les thèmes restent globalement invariants depuis 30 ans et surfent toujours sur les mêmes obsessions : femmes-objets hypersexualisées, pourvoir machiste des mâles, virilité surjouée, loi du plus fort, meute frondeuse, violence, compétition, exhibition, transgression, matérialisme outrancier et signes extérieurs de richesse, défiance à toute autorité, ego exacerbé…

Autrefois tendance dans les milieux médiatico-bobos parisiens, cette icône du caillera rebelle a aujourd’hui du plomb dans l’aile. Comme d’ailleurs tout modèle qui met en avant de façon trop évidente et agressive le sexe rebelle.

La France des années 2020 est devenue extrêmement frileuse. On est prié de ne pas exhiber son sexe, même de façon symbolique en bandoulière. Tout au plus a-t-on le droit de suggérer, sans jamais choquer l’une de ces catégories de victimes essentialisées que sont les femmes, les enfants, les homosexuels, les transsexuels, les non-binaires… Lesquelles mènent désormais comme dans les sociétés anglosaxonnes une croisade sans merci contre tous ceux qui sont accusés à leur égard de micro-agression. Un concept nouveau importé des Etats-Unis, qui consiste à projeter sur l’autre ses propres phobies, en l’accusant de par sa simple différence de constituer une menace a priori. Ou encore à plaquer sur un propos anodin une intention blessante qui n’existe que dans l’esprit de celui ou celle qui s’érige en exclu ou en victime offensée.

Une idéologie extrémiste qui transforme la société en enfer absolu, où toute expression subjective devient immédiatement suspecte. Et où le sexe ne sera bientôt plus possible que sous le contrôle et par la médiation de l’Intelligence Artificielle chargée de surveiller le moindre de nos faits et gestes, de nos émotions, intentions ou pulsions.

Être c’est désirer. Or si le simple fait d’être et de poser un désir devient potentiellement une offense à l’autre. Alors il ne sera bientôt même plus possible d’être.

De renoncements en renoncements, nous en viendrons bientôt à n’être plus que des artifices édulcorés privés de toute humanité. De toute vérité. De simples hologrammes sociaux préprogrammés. Dont on aura éradiqué tout élément trop saillant, imprévisible, spontané. Humain en somme. Notre avenir imposé, c’est le transhumain. Une machine mi-biologique mi-artificielle, dont chaque manifestation sera évaluée, contrôlée, validée ou déclenchée par la Matrice.

Or le sexe est précisément ce qui nous faire sortir de nous-mêmes, de notre périmètre de sécurité, aller au-delà du connu, au-devant de l’autre, nous incitant à prendre des risques, à nous décentrer, à nous remettre en question. Oser la rencontre, oser nous dévoiler, nous mettre en danger, nous identifier à nos désirs l’espace d’une rencontre, jusqu’à devenir plus tout à fait le même, un autre.

On ne peut être humain en se satisfaisant de soi-même. En se limitant à une monade, un entre-moi. En restant soumis à une nomenclature existentielle et essentielle. Car on devient qui l’on est en faisant l’expérience de soi-même dans la confrontation avec l’autre.

Cela va de n’importe quel type de relation que nous engageons avec nos dissemblables, et dont le sexe constitue la dimension la plus sacrée qu’il nous soit possible d’expérimenter dans le registre du physique. On ne « se » rencontre pas en ajoutant des appendices, des prothèses transhumanistes pour expérimenter d’autres facultés. On vit ce jeu entre identités et altérités, en nous-mêmes et en-dehors de nous-mêmes, au travers des échanges que nous nouons avec des autres.

Ces échanges ne sont pas d’abord matériels, comme la religion matérialiste et progressiste le prétend. Ils sont d’abord essentiels. Nous n’échangeons pas des choses, ou des portions de notre substrat physique, mais des parts de notre être essentiel. Ce que nous sommes ou croyons être. Ce que nous devenons, ce que nous créons, ce que nous expérimentons : des états d’être et des savoirs-être.

Le sexe représente un passage à la limite. Dans le sexe, du moins dans une relation sexuelle consentie entre deux personnes adultes, il n’y a en vérité aucun deal matériel. Il n’y a rien à avoir, rien à consommer, aucune prise, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Car toute prise définitive qui enserre le rapport sexuel dans le physique est une chute, un terme, une petite mort. L’extase au contraire suppose l’engagement total autant que le renoncement à posséder l’autre. Le don total de soi, l’oubli de soi pour laisser toute la place à l’expérience dynamique de la seule Relation, de l’intrication volubile et fertile.

Le summum du plaisir charnel donne un accès direct aux profondeurs de celui ou celle qui est notre partenaire sexuel. Que cette relation dure une heure ou une vie, cela revient au même. Aucune autre activité humaine ne donne un accès aussi entier et immédiat à la totalité de Qui est vraiment l’autre.

Ce que la normalisation totalitaire en marche sur fond de Grande Terreur moralisatrice est en train d’accomplir aujourd’hui, c’est d’interdire fondamentalement définitivement aux individus de se connaître, selon l’expression biblique consacrée.

Or pour se connaître selon les lois d’attraction du sexe, encore faut-il partager cet état de liberté, d’insouciance, d’innocence, de joie, d’enthousiasme, ce trouble ravissant qui accompagne tout émoi sexuel.

Si le sexe devient grave, lourd, suspect, ou pire, s’il est totalement contrôlé par Big Brother, cet Œil de Sauron omniprésent et omniscient, comme une divinité jalouse obsédée de nous connaître par elle seule et pour elle seule, nous cessons d’être des consciences individuées, libres et créatrices de réalité, pour devenir des objets, des outils voués au plaisir d’un seul ou d’une élite.

C’est exactement ce à quoi veulent nous réduire ceux qui concentrent tous les pouvoirs. Et qui voudraient nous aliéner définitivement en prenant un pouvoir absolu sur nos âmes.

Le sexe nous fait expérimenter cette dimension divine qui est en nous. A un niveau superficiel, biologique, nous nous unissons charnellement, nous mélangeons nos gènes, et nous nous abîmons ainsi dans l’illusion frétillante de donner la vie. A un niveau plus subtil, quand nous nous oublions nous-mêmes dans le coït et l’orgasme avec notre partenaire. Nous quittons momentanément la conscience d’être soi : nous cessons d’être une conscience individuée et nous avons cette sensation indescriptible de fusionner avec l’autre. Mieux encore si nous nous élevons encore dans l’échelle du plaisir, nous perdons totalement toute conscience d’être un seul pour devenir l’Un, le Tout : Dieu.

C’est bien pour cela que le viol est bien plus qu’une pénétration physique non désirée. On peut se remettre d’avoir été pénétré sans son accord. La blessure physique finit par s’estomper. En revanche la blessure psychologique, et plus encore la blessure spirituelle, ontologique, paraît plus indélébile, elle marque toute une existence. Car être violé(e) c’est être victime d’une intrusion non désirée d’une conscience étrangère dans les profondeurs sa propre conscience. Un accaparement non désiré de Qui l’on est en profondeur. Bien plus qu’une blessure physique liée à un acte violent et traumatisant ou à une profanation de notre intimité au plan physique.

Ce moment d’extase paraît infini même s’il est fugace. Et il n’existe pas de plaisir plus grand dans l’ordre physique. L’espace d’un instant dilaté aux dimensions de l’éternité nous SOMMES Dieu. Ce que les mystiques et les ascètes expérimentent parfois au terme d’une longue quête spirituelle, tout être humain peut l’entrevoir au moins de façon fugace, pourvu qu’il s’engage sur cette voie « tantrique », avec cœur, persévérance et sincérité.

Mais le Meilleur des mondes voue une haine irascible à tout ce qui est tantrique, mystique ou spirituel. Lui qui ne sacralise que le matériel érigé en marchandise. Comme à tout ce qui relève de la conscience faisant l’expérience de la joie et de la fécondité sous l’angle du physique. Il veut au contraire éradiquer cette réalité de nos esprits, la nier pour mieux se l’approprier et exercer un contrôle total sur les êtres.

Parce que le sexe est à l’interface de ce qu’il y a de plus charnel et de plus sensationnel dans l’expérience incarnée. De ce qu’il y a de plus élevé dans le degré de conscience de Qui nous sommes vraiment, d’où nous venons et Qui nous devenons. C’est le grimoire le plus puissant dont nous sommes dépositaires, et dont on voudrait nous déposséder.

Si nous nous tournons vers nos enfants en ayant honte de ce qui fait de nous des hommes vivants et des dieux créateurs, si nous projetons sur eux nos angoisses à propos de ce qui permet de nous connaître en profondeur et de nous dépasser, alors nous les emprisonnons dans cette névrose collective déshumanisante qui précipite la mort de nos sociétés et peut-être un jour prochain de notre espèce.

Il serait bien plus judicieux de les préserver de cette angoisse et de ses effets délétères en nous ôtant toute culpabilité à propos du sexe. Un sexe que nous avons prétendu libérer, mais que nous continuons de brider, de refouler, d’ériger en objet de méfiance et d’opprobre, et qui revient cycliquement comme le retour du refoulé nous hanter, nous agresser sous des travers de plus en plus violents et terrifiants.

Ôter toute culpabilité ne veut pas dire céder à la permissivité. Il ne s’agit pas de tout se permettre. L’économie des plaisirs doit toujours obéir à une juste conscience de soi, comme à un juste respect de l’autre.

Notre société consumériste et faussement hédoniste nous pousse vers l’exact opposé : l’autre est une marchandise à consommer comme les autres. On commande un plan cul sur telle appli comme on commande une pizza.

Il faut remettre les perspectives en place, réordonner nos valeurs. Nous défaire de cette société de l’objet, où nous devenons à notre tour des objets marchands. Remettre le Sujet au pinacle. Sans nous égarer plus avant dans un individualisme dépressogène et destructeur. Rétablir cet ordre essentiel où chaque Je est un Nous. Et donc où le sexe n’est ni un combat, ni un simple emboîtement entre un Je et un Tu, mais une symphonie de Nous qui vibrent à l’unisson.

Pour ce faire, il faut accepter que tout est sexuel et que chaque être est sexuel, à des degrés divers et selon des modalités infinies. Depuis le nourrisson jusqu’au vieillard agonisant.

Non pas en rétablissant cette injonction tyrannique au plaisir pour tous, ou en nous projetant dans une illusion de l’éternelle jeunesse, de la performance sexuelle et du devoir-jouir. Mais en admettant que toute conscience individuée dès lors qu’elle s’incarne est plongée dans un faisceau de désirs protéiformes qui éveillent, confrontent et cisèlent ses propres désirs. Et dont le sexe est l’archétype, en tant qu’énergie, force d’attraction et de transformation qui dépasse très largement la sphère génitale et englobe les dimensions les plus sacrées.

L’invention de la sexualité au 19e siècle, puis de la psychanalyse dans le sillage de la psychiatrie, nous a hélas enchaînés au sexe en le dénaturant totalement, en le limitant à une affaire de pulsions, d’instincts, de libido, d’attractions animales, de fantasmes, de plaisirs génitaux, de phéromones et de mécanismes biochimiques dans le cerveau. Oubliant toute la part sensuelle, érotique, affective, symbolique et spirituelle du sexe.

Pire, elle a réduit la psyché à une simple affaire de déterminismes biologiques et psychologiy, créant des catégories hermétiques, des normes auxquelles se conformer de façon exclusive et des aberrations à éradiquer. Une pure chimère d’entomologistes maniaques.

Or le sexe ne connaît aucune norme. Ce bien mal nommé (du latin secare, couper : ce qui coupe l’humanité en deux sexes opposés, mâle et femelle) est en réalité ce qui abolit les frontières apparentes de l’identité, en réconciliant les contraires, en unissant les semblables voués à la compétition mimétique, en dépassant l’apparente dualité pour rejoindre l’inaccessible Unité essentielle.

Le sexe est LE langage avant le langage, qui permet au terme de l’expérience de l’autre au-dely de l’autre de poser un langage et d’ordonner ces expériences relationnelles les plus archaïques, archétype de toutes les autres, en termes de bien ou de mal. En ce sens la lecture freudienne du mythe biblique de la Genèse dit juste. C’est en posant un regard conscient et un discours sur le sexe, sur l’indicible, que nous orientons nos consciences selon des bornes éthiques que nous posons, désignant ceci comme un bien et cela comme un mal.

L’erreur est d’essentialiser le Bien et le Mal, en en faisant des catégories ad hoc qui existeraient indépendamment de l’expérience humaine que nous en faisons et des repères culturels, juridiques, moraux, religieux, qui leur confèrent du sens.

L’enfant n’est pas innocent parce qu’il serait affranchi du bien et du mal, et donc de la faute originelle. Il est simplement ignorant de ses catégories, non déterminé par elle, en deçà des discours qui les structurent. Et donc plus proche que l’adulte de Qui nous sommes radicalement d’un point de vue ontologique : des êtres créateurs, rayonnants, tout puissants, totalement libres, dépourvus de toute limite morale à cette liberté d’expérimenter et de créer.

Ce que la culpabilité à propos du sexe nous empêche précisément de réaliser. Une culpabilité consécutive à l’oubli de l’extase (la petite mort) qui nous avait un temps réconciliés avec notre vraie nature divine, et à cette volonté obsessionnelle de réitérer cette expérience immatérielle et fusionnelle au cœur de la matière en la renouvelant de façon compulsive, et assignant l’autre à n’être rien d’autre qu’un objet de plaisir. La culpabilité, poison dea conscience, est ce qui voile toute vraie connaissance, qui n’est pas un savoir où un discours formel, mais un naître-avec (être avec). C’est à dire un co-devenir en pleine conscience.

Nous faisons du sexe pour nous ressouvenir (de Qui nous sommes). Et puis nous entrons malgré nous dans une dépendance au corps et au sexe, parce que nous oublions ce que nous cherchons à saisir et nous approprier : le mystère des mystères, le secret des secrets de notre existence incarnée.

Le sexe n’est pas ce qui sépare les êtres, mais ce qui nous relie à ce Dieu que nous sommes, présent en nous comme Conscience infissible manifesté dans cette existence incarnée. La seule Réalité qui Est, opposée à toute illusion de la Séparation, matrice de toutes les soifs, de toutes les souffrances et de toutes les violences.

Le sexe nous révèle à nous-mêmes non comme duels – mâles et femelles – ou même doubles – à la fois masculins et féminins – mais multiples, complexes, infinis, toujours renouvelés. Expérience troublante de la Vie qui se ramifie et se manifeste en une infinité de réalisations.

Le sexe défait autant qu’il exalte toute tentative vaine de s’arc-bouter à une identité, à des stéréotypes de genres opposant les hommes et les femmes en deux versants opposés et complémentaires d’une humanité qui serait scindée en deux parties distinctes. Ceux qui voudraient enfermer la virilité comme la féminité dans des caricatures rassurantes et inamovibles, congédiant toute ambivalence, creusant les fossés intermédiaires pour mieux s’affirmer comme un vrai homme ou une vraie femme, sont autant esclaves du sexe qu’ils en sont ignorants.

Car le sexe est tout sauf l’art du pastiche et de la représentation. Passé les rituels de la parade nuptiale, une fois la connexion profonde établie, il est Avènement. Théophanie. Célébration. La plupart des héros du sexe autodésignés sont en réalité des amateurs dérisoires. Ils n’en connaissent que le pourtour, les artefacts, la parodie. L’essentiel leur échappe. Car cet essentiel ne peut être représenté ou simulé. Il ne peut être qu’être vécu. Comme une plongée dans l’Océan qui permet à la goutte d’eau de DEVENIR l’Océan.

Le sexe est aussi l’archétype premier de notre pouvoir divin de création. Création d’un autre, un tiers, croit-on sommairement quand on contemple ce spermatozoïde sorti de ses propres profondeurs qui se précipite pour féconder un ovule. Alors que cet accouplement microscopique ne produit tout au mieux qu’un amas de cellules au sein duquel une conscience pourra venir élire librement domicile.

Le sexe est bien plutôt création de soi, ou plutôt conscience de soi en devenir tendue vers un autre, au terme de cette expérience unique de sublimation de l’ego qu’est l’union charnelle de deux corps. Création de sens également, car le sexe sans l’amour, comme la science sans conscience, n’est que ruine de l’âme.

Ce qui donne du sens à la relation sexuelle, fugace ou durable, c’est le degré d’amour, d’intrication de conscience, et le cœur qu’on y met.

Or cette société nous pousse à ne concevoir le sexe que comme un vulgaire marchandage. Et finalement, sans le dire ouvertement, une façon de réifier l’autre dans des bornes admises. D’en faire un jouet, un instrument de plaisir. Partenaire de chair ou robot sexuel, après tout c’est la même chose.

Selon la conception anglo-saxonne du sexe comme de toute relation sociale, celles-ci ne sont en effet fondées que sur l’utilité, l’intérêt et le contrat. Baiser est licite dès lors qu’il s’inscrit dans un projet contractualiste.

Idem pour faire un enfant. L’enfant n’est plus aujourd’hui un être à part entière, autonome, qui s’invite dans l’intimité de deux êtres candidats au statut de parents, c’est un projet entre deux personnes qui s’entendent sur le fait de faire ou d’élever un enfant. Le plus souvent pour combler un manque affectif ou satisfaire un désir narcissique.

Demain assurément le Meilleur des mondes leur livrera clés en mains un embryon ou un nourrisson fraîchement décanté (selon l’expression du roman éponyme d’Aldous Huxley), parfaitement conforme aux critères nomenclaturés de leur projet : garçon ou fille (ou entre les deux), blond, brun ou châtain, avec des yeux bleus ou marron, tel type ethnique et tels traits de personnalité commandés sur catalogue, fabriqués par manipulation génétique et mis en couveuse dans un utérus loué pour l’occasion.

Pour le sexe c’est déjà la même chose : pour choisir son partenaire sexuel, pour une heure ou pour la vie, il suffit de se rendre sur l’une des centaines d’applis de rencontre disponibles sur PlayStore, et de choisir selon les critères requis. Une façon d’empêcher le désir de s’exprimer plutôt que de le stimuler. Puisque le désir personnel pour un autre nommément identifié est toujours la résultante d’une cocréation, et non d’un fantasme élaboré seul dans sa chambre.

En conclusion, le sexe est aujourd’hui pris otage et le lieu d’un enjeu capital : allons-nous nous laisser réduire à une somme d’êtres individués, séparés, isolés, distanciés, confinés, mis en relation à l’occasion par la Matrice ? Ou allons-nous enfin accéder ensemble à la conscience de former un Tout cohérent et indissoluble, une entité consciente, autonome, plus encore qu’un Collectif ?

Allons-nous accéder tous ensemble à ce degré de conscience supérieure, à l’expérience du Tout, dont le sexe n’est qu’une expérience et une préfiguration passagère ? Ou allons-nous régresser à l’état le plus primitif d’individus disjoints, déconnectés, hostiles les uns aux autres, sans aucune conscience d’être reliés hors des modèles artificiels façonnés par l’Intelligence Artificielle, elle-même reliée à la Matrice ?

Allons-nous renouer avec cette énergie primordiale et éternelle inscrite dans le sexe et sa partie la plus sacrée ? Ou allons-nous juste devenir des piles biologiques pour alimenter en énergie les machines et donner à des programmes informatiques l’illusion d’une conscience, comme dans le film Matrix ?

L’essentiel du combat qui se joue aujourd’hui dans nos consciences se trouve là : évoluer, en intégrant dans le grand saut toutes nos spécificités humaines. Ou bien nous perdre en prétendant nous affranchir des déterminismes biologiques, dans une folie transhumaniste qui n’est rien d’autre que le renoncement définitif à toute humanité et à ce qui fait de nous une espèce vivante, aimante, évoluée et féconde.

Ce que deux partenaires vivent dans l’étreinte amoureuse, le dépassement de soi et le face à face avec l’Absolu dans une indicible extase, l’humanité le vit aujourd’hui face à cette Conscience supérieure qui l’appelle vers ce Grand Saut de conscience, le plus vertigineux et le plus significatif qu’elle ait jamais vécu. Avec deux tentations opposées : se refermer sur soi, nier cette dimension qui l’élève vers une Altérité plus élevée, ou tenter de se l’approprier en prétendant en être l’auteur dans une prétention folle à se détacher de la Source qui nous porte. Et celle qui consiste à ne plus assumer la part incarnée, pesante, dolente de notre identité. A nous prétendre affranchis des contraintes du réel, à nous recréer intégralement au point de n’être plus que des assemblages logiques reliés à une Intelligence Artificielle, et transférés dans tout autre support que ces corps mortels bien imparfaits et encombrants : robot ultraperformant ou mémoire encryptée dans un ordinateur quantique.

Cette utopie transhumaniste, c’est la réification absolue de l’humain, la sacralisation de la matière, la réduction de la conscience à l’intelligence rationnelle, et pour finir le refus radical de l’incarnation. Et donc du sexe qui en constitue à la fois le prolongement et le dépassement, le médiateur horizontal mais aussi vertical entre les consciences individuelles et les plans de conscience.

Nous croyions tout savoir sur le sexe, en avoir épuisé toutes les manifestations. Nous découvrons au terme d’un processus de désenchantement que nous avons provoqué que tous nos discours savants sur le sexe, et toute cette prétention ridicule des pouvoirs à le cartographier et l’instrumentaliser explosent en laissant un vide absolu, traversé de fulgurances foisonnantes et fascinantes. Un espace où tout devient possible. Surtout le plus sublime.

Monseigneur Vigano, la dictature, le Nouvel Ordre Mondial et l’Apocalypse

Ordo ab chaos. L’ordre à partir du chaos. Derrière cette devise maçonnique bien connue se cache la clé du Great Reset, annoncé par le Forum Economique Mondial. Une remise à zéro de tout le système économique et financier mondial, sur fond de crise majeure, de troubles sociaux, d’effondrement des économies, des banques, des monnaies et pourquoi pas des états déclenché par la crise du coronavirus, et qui précède l’avènement du Nouvel Ordre Mondial.

Ugo Gorel Porciatti, maçon du 33e degré, l’explique fort bien quand il précise : “On ne peut arriver à l’ordre nouveau qu’à travers un désordre savamment organisé.” Comprenez que cette fausse pandémie n’a qu’un seul but, outre le fait de permettre aux GAFSA de réaliser de faramineux bénéfices sur le tombeau des PME en faillite, et à Big Pharma de se gaver en nous injectant de force ses vaccins inutiles, c’est de semer la pagaille la plus monstre de l’Histoire pour faire table rase de ce monde à l’agonie et nous en imposer un tout neuf. Attila rasant les murs de la Rome décadente pour bâtir sur ses ruines un nouvel empire selon le mythe légué par les historiens.

Face à cette perspective apocalyptique, l’église de Rome allait-elle rester aussi muette que Pie XII durant la guerre quand les nazis gazaient les juifs par millions ? Le pape François, que certains accusent à plus ou moins juste titre de complaisances mondialistes, semble en effet plus pressé de défendre les migrants, même si une bonne part se laissent tenter par l’aventure djihadiste, que l’humanité en passe d’être dévorée par les grands méchants loups Rothschild, Rockefeller, Gates, Bezos, Soros, Schwhab & Cie…

Le seul à sembler réagir est l’ex-nonce apostolique aux Etats-Unis, Mgr Carlo Maria Vigano, qui a récemment adressé une lettre à Donald Trump pour l’alerter contre la perspective du Great Reset, cette remise à zéro de l’économie et du système financier annoncée par l’élite mondiale. Il va plus loin aujourd’hui en appelant les citoyens à boycotter le confinement et descendre dans la rue pour s’opposer à la mise en œuvre de ce projet mondialiste. Une attitude pour le moins singulière de la part d’un évêque.

Que faut-il en penser ?

A priori le profil de ce prélat, qui fait partie de la branche la plus conservatrice de l’église catholique, inciterait plutôt à la plus grande prudence. Le fait que sa lettre très médiatique ait été adressée en pleine campagne des présidentielles au Président Trump, dont la candidature pour sa réélection est largement soutenue par l’extrême droite évangélique américaine et le mouvement complotiste QAnon, a de quoi rendre méfiant.

Mais les choses ne sont pas si simples. En Europe et dans le monde, les personnalités publiques et les mouvements politiques qui sont mobilisés cette année contre ce qu’il faut bien appeler une dictature sanitaire ne venaient pas pour la plupart de l’extrême droite, contrairement à la caricature grossière qu’ont tenté d’en donner les médias officiels. A titre d’exemple, la plus grande manifestation citoyenne pour défendre les libertés confisquées par ces politiques sanitaires aussi synchrones et absurdes qu’infondées s’est déroulée le 29 août dernier à Berlin. Selon la Police berlinoise elle a rassemblé entre 2 et 7 millions de manifestants (30.000 selon BFM TV) venus de toute l’Europe et représentant toutes les sensibilités politiques. La grande figure parmi les intervenants qui ont prononcé des discours à la tribune n’était ni Marine Le Pen, d’ailleurs totalement muette sur le sujet, ni Viktor Orban, ni Matteo Salvini, mais le sénateur démocrate Robert Kennedy Jr., neveu du Président John Fitzgerald Kennedy venu quelques décennies plus tôt au même endroit pour crier son opposition au Mur de la honte, son soutien aux Berlinois et aux nations du monde libre.

Malheureusement, beaucoup d’honnêtes citoyens hypnotisés par la propagande officielle sont aujourd’hui incapables de discerner la réalité. Parce qu’ils restent piégés par la peur, ils interprètent systématiquement toute information contraire aux discours officiels comme des « théories complotistes ». Un réflexe rhétorique qui témoigne d’un renoncement à tout esprit critique et pose comme a priori que tout ce qui s’écarte de la Pensée unique est nécessairement faux, mensonger, criminel ou dangereux.

Un mécanisme parfaitement analysé au siècle dernier par des philosophes comme Michel Foucault ou Gilles Deleuze, théoricien de la « société de contrôle ». Mais aussi très bien décrit dans l’œuvre de Georges Orwell, théoricien de la dictature.

Alors qu’au début je réagissais comme tout le monde dans une sorte de réflexe autoprotecteur face à une information trop perturbante, en taxant tout ce qui me paraissait juste incroyable de « théorie complotiste », j’ai depuis bientôt un an réuni et analysé en tant que journaliste un nombre sidérant d’informations, de témoignages, de preuves à propos de cette fausse pandémie et des objectifs qu’elle sert. Une somme de preuves concordantes qui feraient passer 1984, Le Meilleur des mondes ou V pour Vendetta pour d’innocents contes de Perrault.

« Complotiste » n’est pas juste un réflexe de langage, un anathème contemporain ou une insulte ad hominem. Ce terme a remplacé dans le vocabulaire courant et pour l’idéologie libérale-mondialiste dominante le mot « fasciste », qui servait au siècle dernier dominé par la pensée unique freudo-marxiste à frapper d’iniquité toute parole ou toute personne s’écartant du credo majoritaire : conservateurs, réactionnaires, patrons, bourgeois, capitalistes, nationalistes, antiféministes, antigauchistes, phallocrates patriarcaux hétéronormés…

Si l’on remonte plus loin, et si l’on donne à l’idéologie une consonance religieuse, c’est le mot « hérétique » qui servait jadis à discréditer tout libre penseur, libertin, « sodomite », ou simple individu osant remettre en cause par ses comportements, ses propos, ses écrits ou ses découvertes les dogmes, les croyances et les représentations imposés par l’église catholique. Un hérétique était accusé d’être un pécheur, un criminel, un suppôt de Satan, un égaré. Et qui risquait d’en égarer d’autres en les contaminant à leur tour et en les détournant du chemin orthodoxe. Seul le feu pouvait purifier leur âme des souillures du Démon. Et beaucoup comme Jacques de Molay, grand maître de l’Ordre des Templiers, le philosophe dominicain Giordano Bruno et d’autres finirent d’ailleurs sur le bûcher, pour des raisons souvent beaucoup plus troubles que les crimes dont on les accusait.

Aujourd’hui les bûchers ont (presque) disparu. La disgrâce publique et le lynchage médiatique suffisent à les remplacer. Avec le renvoi, le licenciement, la dénonciation politique, ils font office d’ordalie publique pour confondre les dangereux « complotistes ». La mise à l’Index, elle, existe toujours. Au pays de la liberté d’expression des ouvrages déclarés indésirables sont subitement retirés des rayons. Mais le plus souvent le tribunal médiatique suffit à dissuader les impétrants de récidiver.

Depuis cette fausse crise sanitaire et l’hystérie qui l’accompagne dans l’hygiénisme zélé de la pensée, les chiens de garde du pouvoir et de la Pensée unique se sont aussi mués en Milice de la Vérité. Depuis le printemps 2020, certains médias accrédités par le gouvernement sont en effet chargés de vérifier toutes les infos sensibles publiées par les médias indépendants. De même que chaque contenu partagé par les internautes sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook. Avec l’aide de puissants algorithmes complaisamment mis au point par la firme de Mark Zuckerberg pour passer au tamis le moindre éternuent des facebookers.

Résultat : tous les groupes de soutien au Professeur Raoult, jugé trop compromettant pour le laboratoire Gilead, grand mécène du Président Macron, de son parti LREM et de son Comité Scientifique fantoche, ont été arbitrairement fermés en octobre 2020. Et des centaines de milliers de publications déclarées « fausses » sont quotidiennement épinglées, supprimées, leurs auteurs montrés du doigt, les comptes des récidivistes supprimés, au même titre que les vrais criminels comme ceux qui appellent au pogrom antisémite, au Djihad islamiste ou à la décapitation de tous les Français.

George Orwell avait prophétisé tout cela dans son roman 1984, qui décrivait les menées totalitaires du terrible Ministère de la Vérité et sa Police de la Pensée. Il avait aussi décrit les contours d’une société de surveillance maximum, qui avec les formes propres à son époque ressemble en tout point à la société technosécuritaire de la surveillance totale actuellement mise en place. Avec ses caméras de contrôle omniprésentes, ses webcams et smartphones individuels en guise de télécrans, ses drones sophistiqués capables de repérer et neutraliser un « ennemi » sans intervention humaine, ou plus prosaïquement d’assurer une Gestapo aérienne en identifiant les réfractaires au masque et en leur hurlant dessus par mégaphone. Avec ses robocops encarapaçonnés munis d’armes de guerre juste pour vérifier le port du masque dans un bar ou le respect du couvre-feu. Avec sa 5G déployée dans chaque abribus et sur chaque immeuble depuis le confinement, ses dizaines de milliers de satellites déployés par Elon Musk dans le ciel pour assurer une géolocalisation partout sur terre et au centimètre près…

Beaucoup peinent à le reconnaître, obnubilés comme des papillons par les messages hypnotiques de BFM TV sur cette fantasmatique « Deuxième vague« , dont même l’OMS pourtant contrôlée par Bill Gates, Rockefeller, Gavi et Big Pharma rappelle qu’elle n’a jamais existé. Mais grâce à cette fausse pandémie, dont toutes les phases ont été méthodiquement validées un an auparavant lors de la simulation Event 201 financée par la Fondation Gates, nous sommes vraiment entrés de plein pied dans une authentique dictature d’un genre inédit. Dont seuls quelques romans et films de science-fiction nous avaient avertis. Une dictature ultralibérale, ploutocratique, dirigée par une poignée de milliardaires psychopathes. Une dictature sanitaire, sécuritaire, policière et technocratique. Une dictature hostile au genre humain, eugéniste et transhumaniste, dont les objectifs à moyen et long terme font froid dans le dos.

Le danger pour nous n’est pas seulement d’ordre idéologique, politique, social, économique ou sécuritaire. Même si le but est à court terme autant de nous priver sans ménagement de nos libertés, de nos relations sociales et familiales, de notre joie de vivre, de notre faculté de créer, de détruire nos emplois, nos économies, nos monnaies, nos cultures, nos convictions, notre foi en nous-mêmes, en notre humanité, en notre avenir, et de nos réduire à l’état d’esclaves, de cloportes, de robots, ou au mieux de producteurs-consommateurs-reproducteurs interchangeables, en nous réparant, nous « augmentant », nous contrôlant à loisir. En nous fichant des puces (brevetées par la société Neuralink) dans le cerveau pour augmenter nos capacités cognitives ou communiquer directement avec l’Intelligence artificielle. En nous injectant avec le futur vaccin des nanoparticules (brevetées par Microsoft et testées cette année par la Fondation Bill & Melinda Gates au Kenya et au Malawi) contenant un passeport de santé sans lequel il sera ensuite impossible de franchir une frontière, d’aller travailler, de prendre le métro, d’effectuer des démarches courantes ou simplement de sortir du confinement.

Quant aux réfractaires à ce Meilleur des mondes, ils seront tout simplement orientés de force vers des centres de confinement et d’internement. Comme c’est déjà le cas aujourd’hui-même en Nouvelle Zélande !

Sachez qu’en France un décret discret adopté au printemps dernier stipule que vos enfants ne vous appartiennent plus ! L’Etat peut à tout moment les soustraire à votre responsabilité, s’il estime qu’ils sont en danger. Non seulement depuis le reconfinement les enfants de 6 ans sont désormais obligés de porter un masque comme les grands (une mesure criminelle pour leur santé), mais les tests ont commencé sans votre accord dans les écoles. Les enfants détectés positifs (sachant que 90% des tests PCR sont faux selon les industriels eux-mêmes) devront être confinés 14 jours à la maison dans une pièce séparée, sans aucun contact avec le reste de la famille. Ils devront se débrouiller seuls. La Police pourra venir à tout moment vérifier que cette consigne est bien appliquée. Dans le cas contraire, vos enfants pourront vous être retirés et vous ne pourrez pas vous y opposer. Ils seront alors conduits dans des centres de quarantaine spéciaux de votre région dont l’emplacement n’a pas été dévoilée.

Vous n’y croyez pas ? Vérifiez vous-mêmes toutes ces informations avant de hurler au complotisme…

Le dernier volet de ce cauchemar, à prendre avec des pincettes, est l’aspect spirituel. Certains mouvements américains dénoncent depuis longtemps l’appartenance de l’élite oligarchique au pouvoir à une prétendue secte satanique. Ou à des réseaux pédosatanistes. Sans jamais apporter la moindre preuve à ces allégations sinon en citant les scandales médiatiques qui mettent en cause des milliardaires comme Jeffrey Epstein ou, plus fantaisiste, des membres de la famille royale d’Angleterre qui seraient liés à des trafics d’enfants ou des crimes pédophiles.

Une chose est certaine : peu importe qu’on croit ou non à l’existence de Satan, le satanisme existe bel et bien. Des sectes satanistes plus ou moins sulfureuses existent elles aussi. On rencontre plutôt davantage de leurs membres à mesure qu’on s’élève dans l’échelle du pouvoir. Que ce soit dans la politique, les médias, le secteur bancaire, les industries de l’armement, du pétrole, de la chimie ou du divertissement. Et même au Vatican !

Depuis plus d’un siècle des théories d’extrême droite associent pouvoir, satanisme, crimes sexuels, pédophilie, franc-maçonnerie et antisémitisme. A l’image du Protocole des Sages de Sion, ou de ces vidéos conspirationnistes médiocres sur les Illuminattis qu’on trouve sur YouTube.

Dénoncer ces théories sensationnalistes, calomnieuses et délirantes ne doit cependant pas nous conduire à réfuter la vérité.

Derrière ce Great Reset économique, prélude au Nouvel Ordre Mondial qu’on nous promet depuis au moins 30 ans, il n’y a pas qu’un projet alarmant de domination du monde par une élite de super riches, il y a aussi une vision, de l’homme, de la société, de l’humanité, des valeurs et des croyances qui nous relient à une certaine spiritualité.

A ce titre, le néolibéralisme qui en constitue la partie émergente est bien plus aujourd’hui qu’une simple doctrine économique popularisée par Milton Friedman, qui se serait imposée dans le monde occidental à partir de la fin des années 1980 à la faveur de la chute du bloc communiste, de l’effondrement des idéologies d’inspiration marxiste sur un continent européen réunifié, puis de l’apparente domination du modèle occidental, prélude à l’achèvement de la mondialisation économique.

Ce néolibéralisme, rebaptisé « progressisme » avec la dilution calculée des clivages politiques gauche-droite dans le monde anglo-saxon puis en Europe, et la récupération des discours de l’humanisme social et du projet de la social-démocratie par les stratèges néolibéraux, repose également sur des valeurs philosophiques sinon spirituelles qui façonnent aujourd’hui notre monde, ou du moins les représentations que nous nous en faisons : individualisme, rationalisme, positivisme, scientisme, matérialisme, hédonisme, prospérité matérielle, soumission de la terre et des espèces, productivisme, performance, rentabilité, profit, ascension sociale au mérite, culte des élites, exemplarité, excellence, voire un certain culte de la nature, de ses forces, mais aussi une volonté de s’affranchir totalement de ses déterminismes biologiques, associée à un rapport prométhéen, fétichiste, magique à la technologie.

On retrouve effectivement beaucoup de ces thèmes et de ces croyances dans certaines sectes pagano-satanistes comme The Church of Satan dont le siège est situé en Californie, et dont l’effigie est une statue de Baphomet, divinité mi-homme mi-bouc souvent représentée de façon explicite ou subliminale dans les clips des stars de l’industrie musicale américaine. Selon cette église, cette figure est supposée davantage représenter une forme de néopaganisme, d’exaltation de la Matière, des forces brutes de la Nature, de la sexualité, de la jouissance libertaire des potentialités physiques, du refus du monothéisme ou de toute idée d’un dieu créateur, qu’un culte au Satan de la Bible judéo-chrétienne.

Un thème semble pourtant commun à toutes ces sectes et semble refléter une forme de spiritualité propre à cette élite ploutocratique jalouse de son pouvoir : la projection dans un consumérisme effréné, dans une concentration toujours plus grande des richesses, le goût de la possession et du pouvoir, une indifférence aux souffrances et aux désordres qu’ils entraînent, voire une certaine jouissance de nature psychopathologique pour la violence, les malheurs et souffrances infligées aux faibles, associée à la jouissance de la quête de plus grands pouvoirs.

De telles déviances morales et psychologiques peuvent même servir de support à des formes de ritualisations de type satanique manifestées dans la mise en scène de sacrifices, de viols, de tortures ou de meurtres rituels d’enfants. Même si elles excitent l’imaginaire des amateurs de sensations fortes tentés d’en rajouter ou d’en faire une généralité, ces choses-là existent. Elles sont répertoriées dans de nombreux rapports de Police, y compris en France. Même si leurs auteurs ont souvent les moyens d’acheter les juges et d’échapper aux poursuites. Il serait toutefois stupide d’extrapoler ces excès à toute une catégorie de puissants ou de possédants. Ou de vouloir résumer les crimes de l’élite mondiale à ces seuls clichés baroques comme le fait aujourd’hui la propagande de QAnon à propos de la soi-disant élite pédosataniste (et bien-sûr démocrate) gavée d’adrénochrome, une substance dopante et un élixir de jeunesse qui serait extrait du sang des milliers d’enfants sacrifiés : une pure affabulation.

Sans parler de religiosité alternative, il existe en tout cas une forme de spiritualité de fait sinon formalisée, commune à l’élite oligarchique au pouvoir, fondée sur un système de valeurs et de croyances commun, qui tend à justifier et conforter le statut de ses membres, à asseoir leur mode de gouvernance sur des justifications acceptables par le plus grand nombre et à leur octroyer tout pouvoir pour décider du sort de l’humanité. Cette philosophie, cette spiritualité, est en partie héritière des sociétés secrètes comme la franc-maçonnerie, et s’appuie sur des présupposés comme celui que la science des mystères (de la Connaissance, de la vie, de l’Univers…) ne peut être révélée au commun des mortels. Mais qu’elle ne peut être transmise qu’aux seuls initiés, au terme d’un processus d’initiation par degrés.

Partant, le pouvoir comme le savoir ne peuvent être transmis qu’à des initiés qui ont été reconnus comme aptes à l’exercer. L’accession au mérite n’est donc pas exactement la même que celle qui est a priori promue dans le modèle républicain français, fondé sur le principe d’égalité des chances sinon de discrimination positive. Ce modèle anglo-saxon est davantage fondé sur la cooptation, la promotion interne et la reproduction des élites. Il contribue donc à nourrir les réflexes de caste, le sectarisme, et une méfiance vis-à-vis de tout ce qui vient d’en-bas ou de l’extérieur. A ce titre la prétention « sociale » ou « humaniste » des discours progressistes n’est que pure façade et ne résiste pas à l’épreuve des faits. Il suffit de regarder Macron…

Une autre illustration d’actualité de cette vision de l’autorité et du pouvoir fondés sur un Ordre essentiel qui départagerait les élus tout-sachants et tout-puissants des simples exécutants réside dans les fondements de ce Nouvel Ordre Mondial. Il ne s’agit pas seulement d’instaurer un Ordre qui serait meilleur que le précédent selon une justification fondée sur le mythe du Progrès. Progrès social, politique, économique, matériel, scientifique, technologique, moral, éthique, humaniste ou spirituel. Il s’agit de faire coïncider un Ordre quasi ontologique avec un ordre pyramidal d’organisation de la société, des réseaux de pouvoir et des strates qui composent l’humanité.

Cette vision est totalement contraire au message christique d’émancipation de l’individu, de libération de toutes les assignations identitaires, statutaires, communautaires, politiques, juridiques, sociales, économiques, religieuses, d’édification de la valeur de l’humain, des relations interpersonnelles et sociales selon la seule loi d’Amour du prochain, de partage et de fraternité. Elle s’oppose aussi radicalement aux idéaux humanistes et universalistes (qui en découlent pour une large part), sur lesquels sont fondées toutes les sociétés démocratiques modernes.

En ce sens le projet longtemps annoncé par les gourous du mondialisme comme Jacques Attali d’une « gouvernance mondiale » présentée comme aussi indispensable qu’inéluctable n’obéit absolument pas comme ils le prétendent à une volonté d’étendre ces idéaux démocratiques au monde entier, en nivelant les aspérités éthiques, institutionnelles, juridiques présentes dans les différents états vers le haut. Au contraire ce projet vise à court-circuiter toute émergence d’un vrai gouvernement mondial, démocratique et légitime, qui serait une véritable émanation et le véritable représentant des citoyens du monde, des peuples et de états-nations. Leur projet vise au contraire à détruire méthodiquement ces états-nations, à diluer les peuples, les cultures et les civilisations dans un grand brassage artificiel favorisé par les mobilités et une immigration anarchique, à attiser toutes les tensions communautaristes et toutes les violences mimétiques au sein des états pour fragmenter les états-nations. Pour finalement n’offrir comme seul horizon à une humanité déshumanisée que le Grand Marché Unique Mondial. Un Marché dans lequel tout, y compris nos organes, nos corps et nos cerveaux, seront devenus des marchandises.

Le futur gouvernement mondial qui arrive à grand pas ne sera donc pas un gouvernement des peuples pour les peuples par les peuples. Mais une dictature de tous les humains par quelques multimilliardaires, par l’intermédiaire d’un consortium resserré de banques et d’organismes financiers qui auront entre temps racheté toutes les banques nationales à la faveur du Great Reset.

Une cryptomonnaie unique mondiale aura remplacé, peut-être même dès 2021 ou 2022, toutes les autres monnaies effondrées en 2021 toujours grâce à ce Great Reset économique et financier. A l’image du Phénix, monnaie unique prophétisée par le magazine The Economist en 1988.

La propriété privée aura totalement disparu pour la très grande majorité d’entre nous. Nos en-cours bancaires numérisés seront inscrits dans des nanopuces insérées sous la peau. Comme en Chine aujourd’hui avec le Carnet social, toute contravention aux consignes sanitaires ou de sécurité, toute infraction aux lois dictatoriales, toute tentative de se soustraire à la surveillance totalitaire permanente entraînera la désactivation immédiate de cette puce et l’impossibilité d’acheter quoi que ce soit. Comme de se déplacer, d’accéder à notre domicile ou de se faire soigner. En quelques minutes nous serons repérés et maîtrisés par des drones, arrêtés et emprisonnés. Et si nous avons commis un crime, nous serons « effacés ».

Ce Nouvel Ordre Mondial est entièrement tourné autour des seules valeurs financières. Comme notre monde l’est déjà en grande partie aujourd’hui. Le Culte suprême est celui de l’Agent-roi. Le vrai dieu qu’adore l’élite au pouvoir, c’est Mammon, le dieu de l’Argent et des richesses, plus encore que Satan.

Il faut bien prendre conscience qu’une véritable course poursuite est engagée pour faire échouer ce projet. Il ne faudrait pas sombrer dans ces schémas apocalyptiques ou eschatologiques dont sont friands les évangéliques américains. Ni imaginer une sorte d’Armageddon qui opposerait des armées sataniques réunies autour d’un Antéchrist aux élus que seraient les bons Chrétiens engagés dans un juste combat avec les armées célestes attendant le Retour de Jésus. Cette lecture ultrafondamentaliste et manichéenne ne fait que brouiller le regard et empêcher tout discernement.

Ce qui est certain en revanche, c’est que l’humanité vit la période de plus cruciale de toute son Histoire. Qu’elle est à l’aube d’un Éveil collectif sans précédent. D’un saut majeur entre un niveau de conscience, un paradigme spirituel, et un autre beaucoup plus vaste. Toutes les catastrophes et tous les drames que nous vivons ne sont que des craquements de l’écorce de notre conscience prête à éclore pour vivre sa plus grande métamorphose et donner naissance à une humanité nouvelle. Des manifestations qui affleurent à la surface de notre conscience, comme la lave bouillonnante sous la croûte terrestre juste avant l’éruption finale.

Nous sommes à l’aube d’expérimenter une formidable mutation de notre espèce. Une transformation spirituelle. Non pas sous l’effet de notre propre volonté ou grâce aux pouvoirs que nous aurions acquis, comme celui de nous modifier nous-mêmes. Mais en accédant à un degré beaucoup plus mature de perception et de participation à ce que nous nommons la Réalité.

Ceux qui rêvent de nous asservir font tout leur possible pour éviter cette mutation. En répandant partout la terreur, en nous aliénant à des désirs futiles de consommation et de jouissance superficielle, en nous abrutissant de loisirs et de divertissements débilitants, en nous assomant d’informations bidon qui forgent une image du monde désenchantée, dérisoire et déprimante. En nous empêchant de penser, de réagir, de nous rejouir sincèrement et de créer.

Face à ce sentiment diffus de l’imminence d’un basculement, l’utopie transhumaniste, cette nouvelle religion de la Silicon Valley vantée par ses pontifes fanatiques comme Bill Gates, Elon Musk ou Ray Kurzweil, représente au contraire une forme de régression orgueilleuse et désespérée vers le matériel. Alors que la terre et tout ce qu’elle contient, y compris notre corps, nos cellules, notre ADN, vivent une véritable « Ascension » vers des degrés plus subtils d’énergie, que notre conscience s’affine à mesure que ce processus se poursuit, ceux qui ne croient qu’en la matière voudraient au contraire nous y enfermer. En nous équipant de prothèses aliénantes et en imaginant pouvoir atteindre une hypothétique immortalité par la fusion entre le cerveau humain et l’intelligence des machines.

Leur drame c’est de s’obstiner à refuser d’admettre que nous ne sommes pas des corps biologiques mortels mais des esprits éternels temporairement équipés d’un véhicule physiologique. Qu’avant de nous incarner dans la matière et d’exister, nous étions déjà des faisceaux de lumière. Que la conscience n’est pas comme le croyait une certaine médecine déterministe jusqu’au siècle dernier, et comme le croient toujours les transhumanistes, la résultante de processus biochimiques dans le cerveau mais que, selon la physique quantique, elle préexiste à tout ce qui est, et même produit l’ensemble des phénomènes que nous percevons et de la réalité avec laquelle nous croyons interagir. Qu’aucune intelligence artificielle produite dans un substrat de silicium ne pourra jamais faire émerger une conscience, mais que, comme le démontrent les plus récentes découvertes des sciences cognitives et sur l’origine de la conscience, il y a un fossé radical entre l’intelligence, humaine ou modélisée, et la conscience. Et que c’est sous cette forme consciente, spirituelle, vibratoire, énergétique, lumineuse, que nous poursuivrons notre vie une fois que nous aurons rendu ce corps inerte voué à la putréfaction à la glèbe d’où il fut tiré.

En ce sens, le combat contre leur Nouvel Ordre Mondial est bien un combat eschatologique. Puisque qu’il oppose notre inéluctable montée vers l’atemporalité à une quête illusoire et tragique d’immortalité. Les transhumanistes croient en la Mort. C’est la peur qu’elle leur inspire, celle de la Perte de tout ce qu’ils croient posséder, à commencer par eux-mêmes et les autres, elle-même engendrée par l’illusion de la Séparation dont la Mort est la matrice et le synecdoque, qui les poussent à imaginer des subterfuges pour lui échapper. Ceux qui croient en l’Eternité et qui comprennent le sens de la Résurrection n’y voient pas qu’un événement dans l’Histoire qui nous précipiterait hors de l’Histoire. Un phénomène merveilleux ou extra-ordinaire. Ils y voient la manifestation de la vraie réalité des choses. Et l’état de conscience parfait de l’âme à son Maximum de potentiel.

Soyons donc des éveillés et des ressuscités, des « dieux » vivants, pas des terrorisés ! Des êtres de lumière, pas des robots de métal. Des fils de l’Eternité, pas des esclaves du Nouveau Ordre Mondial.

Rien ne peut nous vaincre ni nous atteindre. Rien ne peut nous effrayer. Ce monde a déjà été vaincu. Ignorons les spectres et les mensonges. Et enivrons-nous face au Firmament.